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Cinquante-quatrième année.
6 Septembre 1918
N. 36
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L ÉCHO DË8 VALLÉES
PARAISSANT CHAQUE VENDSED!
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, |ustes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE: Ouverture du Synode —
Les américains — Variétés — La page
du soldat — Chronique vaudoise.
Ouverturi! du Syunde.
Mardi le 3 septembre, le temple de
La Tour était bondé lorsque le Corps des
Pasteurs fit son entrée dans la maison
de Dieu. M. le pasteur Fasulo, chargé
de présider le culte, prit son texte dans
l’Evangile de St-Jean xiii: « Aimez-vous
les uns les autres ». Ce discours, qui a
duré 40 minutes, a été écouté avec la
plus vive attention. L’orateur a clairement montré comment ce commandement était nouveau par son extension,
par son esprit ; en outre, il n’a pas eu peine
à démontrer que l’amour tel que le demandé Christ n’existe pas, vu que l’humanité est déchirée par la guerre, produite par la haine, l’égoïsme, l’ambition.
L’amour doit cependant triompher malgré la guerre, et pour cela il nous faut
faire revivre Christ qui a dépensé toute
sa vie, n’ayant que pour but: Tamour.
Un appel dans ce sens est adressé à l’Eglise Vaudoise et d’une manière spéciale
aux deux candidats. Excellent discours
prononcé avec puissance.
L’imposition des mains sur le candidat Arturo Mingardi a été chose solennelle, comme aussi la présentation de
M. Roberto Buràttini, faite par M. le Modérateur. — Le chœur, dirigé par M. E.
Revel, a été à la hauteur de sa tâche;
un solo chanté par M.lle Didero a été
écouté avec un vif plaisir. ■— La collecte
à l’issue du culte a produit frs. 120.
Le Synode se trouve composé des
membres suivants :
Arias Attilio, pasteur; Alimonda Giuseppe.
Balme Enrico, institut.; Balmas Giovanni; Balmas Alessio, pasteur; Balmas
Federico, id.; Bani Umberto; Bertalot
Antonio, institut.; Billour Alberto, pasteur; Bosio Enrico, id. ; Bolognini Ferruccio; Bosio G. Bartolomeo, pasteur;
Bundi Cristiano; Bosio Davide, pasteur;
Bruzzone Francesco; Bonnet Giovanni,
pasteur; Bertalot Eli, id.; Bertinatti
Giovanni, id.; Buffa Daniele, id.; Burattini Roberto, pasteur; Bounous Léopold, industriel.
Catalin Giovanni, syndic; Combe Enrico, ancien; Comba Ernesto, prof.;
Comba Arnaldo, pasteur; Corsani Emilio, id. ; Costabel Alberto, id. ; Chauvie
Pietro, id.; Coucoürde Michele, instit.;
Coïsson Jean, prof. ; Corsani Emilio,
pasteur.
Decker William, industriel; Del Pesco
Guglielmo, pasteur.
Fasulo Giuseppe, pasteur; Ferrerò
Luigi; Forneron Enrico, prof.; Forneron
Davide, pasteur.
A. Giampiccoli ; Gönnet Stefano ;
Gardiol Bartolomeo, pasteur; Gardiol
Giovanni, prof.; Grill Filippo, pasteur;
Giampiccoli Ernesto, pasteur; Griot Giovanni, industriel Giraudin Stefano ; Gaydou Davide, ancien-évangéliste.
Hugon Giovanni, ex-ancien.
dandola Edoardo; Janni Ugo, pasteur;
dalla Giovanni, prof.; dalla Corrado,
pasteur; dahier Auguste, pasteur; dahier Davide, prof. ; dahier Enrico, instit.
Léger Bartolomeo, pasteur; Longo
Edoardo, prof.; Longo Teodoro, id.;
Long Alessio; Long Giuseppe, institut.;
Long Bartolomeo, id. ; Long Giovanni,
Malan Rinaldo, pasteur; Margiunti Pilade; Mantica Alessandro, avvocato;
Martinat Giacomo; Martinat Luigi; Michelin Giovanni; Massel Giacomo; Morglia Vincenzo; Muston Arturo, pasteur;
Micol Alessandro; Micol Luigi, pasteur;
Micol Giovanni ;|Meynier Enrico, pasteur ;
Maurin G. Daniele, id.; Marauda Giacomo, id. ; Marauda Luigi, id. ; Mingardi
Arturo, id.; Money Francis, industriel.
Pascal Enrico, pasteur; Pascal Àbramo; Pascal Enrico; Pons Enrico, pasteur;
Peyrot Filippo, institut.; Passalacqua
Gaetano; Perazzi Valeriana, industriel;
Petrai Giovanni, pasteur.
Romano Giovanni, pasteur ém. ; Revel Stefano, pasteur; Revel Bartolomeo;
id.; Revel Eugenio, id.; Rivoir Enrico,
prof.; Rivoir Emilio, pasteur; RivoireG.
Pietro ; Rivoire G. Daniele ; Rostan Paolo,
ancien; Rostan Francesco, pasteur; Rosstan Antonio, id. ; Rostagno Giovanni,
prof. ; Ribetti Giovanni, id. ; Ribetti G.
Giacomo, pasteur; Rachat Giovanni, id.;
Rocchi Stanislao, docteur.
Simeoni Alessandro, pasteur.
Tron G. G. R., pasteur; Tron Carlo
Alberto, id.; Tron Giosuè, id.; Tron Ernesto, id.; Tron Emilio, id.; Tron Enrico, id. ; Tron Enrico, prof. ; Tourn Alberto; Turin Ferdinando, ingénieur.
Vigne Giosuè; Vinay Alessandro, prof.;
Vinçon Luigi, ancien; Vola Carlo, industriel; Villani Paolo; Vezzosi; Varese Guglielmo.
A l’issue du service les membres du
Synode se rendirent dans la salle synodale où, sous la présidence du pasteur
C. A. Tron, aidé par MM. Albert Prochet,
Rinaldo Malan, B. Soulier, J. Coïsson,
prof., et V. Morglia, le Bureau définitif
fut formé comme suit: D. Buffa, président; S. Rocchi, vice-président; R. Malan, secrétaire; L. Marauda, id.; E. Revel, id.; T. Longo, assesseur; V. Morglia.
En assumant la charge de président,
M. Buffa remercie de l’honneur qu’on a
voulu lui confier; il relève avec tact les
bienfaits accordés à notre Eglise par
Dieu et nos amis, et il est heureux que
le Synode s’ouvre avec la perspective
d’une paix non trop éloignée.
La Commission des propositions est
composée de MM. Luigi Rostagno, Arias
Attilio, prof. J. Jalla, J. Long institut.,
prof. Edoardo Jandola.
M. le pasteur Giov. Petrai lit le contrerapport sur l’activité de la Table, accueilli par des applaudissements.
M. B. Soulier se réjouit de l’administration unique, ce qui permet de connaître ce que fait l’Administration pour
les Vallées comme pour le champ de l’Evangélisation; il déplore cependant la
lacune du rapport de la Table sur le développement spirituel des Eglises.
M. B. Revel n’est pas du même avis.
Il se réjouit du progrès obtenu dans
l’augmentation du nombre des communiants dans quelques paroisses.
M. Giampiccoli déclare que le rapport
actuel est un rapport de guerre qui ne
se continuera pas; les temps sont difficiles et on ne peut obtenir tout ce que
l’an voudrait.
M. A. Prochet est heureux que la Table
ne suive pas toujours la même méthode
dans la rédaction de son rapport.
M. C. A. Tron relève le fait que du
moment que le Synode a adopté la lecture d’un rapport par District, on peut
avoir tous les renseignements nécessaires pour se faire une idée de la marche
de nos Eglises.
M. B. Léger déclare qu’il faut s’en
tenir aux rapports des Pasteurs et des
Consistoires, la Table étant toujours
disposée à relever les faits intéressants
qui existent.
M. F. Rostan donne de bons renseignements sur la paroisse de Pralÿ.
M.^B. Léger remercie les deux Pasteurs
émérites B. Gardiol et J. J. R. Tron, qui
ont continué ou repris le travail; il a
une parole de sympathie pour le pasteur
F. Peyronel, dont la santé laisse à désirer.
M. F. Balmas explique la cause de
l’augmentation des communiants à la
Sainte-Cène à Perrier-Maneille. Cela est
dû à la guerre et aux nombreuses réunions.
M. B. Soulier ne croit pas que le fait
du marché de la Pérouse soit la cause de
la piété affaiblie à Villesèche; d’autres
causes, hélas ! existent.
M. J. Marauda affirme cependant que
l’existence de ce marché est désastreuse.
M. B. Soulier se réjouit de ce que le
Pasteur de Pramol fait pour les soldats.
M. L. Rostagno pose la question sur la
réélection des anciens qu’il croit bon de
renvoyer jusqu’après la guerre pour plusieurs raisons.
M. B. Soulier donne lecture du rapport
du Consistoire du Villar.
M. C. A. Tron relève le fait réjouissant de la fréquentation des cultes, des
dons en nature pour les œuvres de bienfaisance, et pour le" grand nombre des
lecteurs à VEcho, journal qui n’a cependant rien d’officiel.
M. B. Léger affirme que la visite d’E
glise, qui a eu lieu au Villar, lui a laissé
la meilleure impression.
M. A. Prochet attribue l’augentation
des communiants à la Sainte-Cène, à
l’adoption de la coupe individuelle. Et
loue, en outre, l’esprit de discipline de
la congrégation de Turin.
M. A. Muston demande des explications sur les paroisses qui seraient en
souffrance, si vraiment cela est; il demande, en outre, où nous en sommes à
l’égard des écoles de quartier, par rapport aux régents.
M. Giampiccoli fournit les éclaircissements réclamés.
M. F. Rostan croit que la question des
écoles doit se poser à l’après-guerre.
M. C. J alla donne des éclaircissements
sur les contributions de la paroisse de
Prarustin.
M. A. Costabel, à propos des écoles,
invite le Synode à être prudent lorsque
l’on parle des écoles et de la nomination
des régents.
ÉVANGÉLISATION.
M. Josué Tron lit le rapport sur Téglise de Biella.
M. Edouard Jalla s’offre à procurer les
traités qu’on pourrait distribuer dans les
villes comme dans les campagnes.
M. Josué Tron croit que les traités
d’aujourd’hui ne répondent plus aux besoins modernes, aussi la Table a bien
fait de nommer une Commission pour
examiner la question.
h’avocat Mantica croit qu’il faut reprendre le travail de propagande par le
moyen des traités, comme cela avait lieu
par le passé.
M. F. Rostan se réjouit de l’estime
duquel jouit le pasteur de San Remo
par la population, qui a su apprécier ses
talents oratoires; que les pasteurs s’efforcent de saisir toutes les occasions
pour s’affirmer.
Télégramme à S. M.: Il Sinodo Valdese iniziando i suoi lavori sotto i più
lieti auspici per il non lontano trionfo
della giustizia e della libertà, volge il pensiero con senso di ammirazione e gratitudine alla Maestà del Re, che primo
soldato fra i valorosi soldati d’Italia, infonde coraggio e tenacia al suo popolo.
Invoca sul Suo capo la protezione Divina.
Firmato; Giovanni Buffa, presidente.
Le Synode envoie le télégramme suivant au général Diaz: Sinodo Valdese,
riunito in solenne assemblea, inneggia al
valore dell'esercito che a rivendicazione
dei patrii confini ed al raggiungimento dei
più, alti ideali di civiltà eroicamente combatte, resiste e trionferà.
M. Ugo Janni relève les avantages
que l’Eglise retire en se faisant connaître publiquement par ses pasteurs, quel
est notre idéal, grandement apprécié par
les autorités politiques et civiles.
M. Rocchi, vivant depuis deux ans à
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Còme est affligé de constater que l’Eglise,
pour plusieurs raisons, est bien loin d’être florissante. Il recommande à la Table
cette église.
M. B. Soulier rappelle le beau passé
de l’église de Via dei Serragli, Florence,
et se réjouit de ce que après un temps
de faiblesse elle tend à se relever.
M. Giampiccoli a des paroles de sympathie pour l’église de Venise et lui souhaite une prompte délivrance.
M. le prof. Comba relève les observations de la Commission d’examen sur un
des ouvriers de l’Eglise, sur le pasteur
de l’église de Via Manzoni. Pour une
question de principe, cet ouvrier a agi
comme il a agi.
M. Giampiccoli exprime toute son affection envers cet ouvrier qu’il aime,
mais l’Administration de son côté a des
devoirs à remplir pour le bien de l’œuvre.
Une proposition sur une manifestation patriotique donna lieu à une échange
d’idées sur la sagesse d’accorder les lieux
de culte pour de telles manifestations.
(A suivre).
Les américains.
Autrefois parler de l’Amérique c’était
dire qu’il s’agissait d’un pays idéal, celui
où l’on pouvait faire fortune, le pays de
l’or et, en effet, c’était bien cela. Qui jamais aurait dit que le continent découvert par Christophe Colomb et choisi
par les Puritains comme lieu de refuge
pour y adorer Dieu en esprit et en vérité,
qui jamais aurait dit qu’il serait devenu
le point d’attraction du monde entier?
Qui aurait pu supposer que les EtatsUnis, colonie en grande partie anglaise,
seraient devenus cette Confédération
prospère, puissante, possédant un grand
nombre de milliardaires, des millionnaires à profusion, dépassant aujourd’hui les 100 millions d’habitants.?
Comment expliquer ce développement
prodigieux à tous égards, ces richesses
colossales, cette organisation surprenante, cette vie exubérante?
Il nous semble que la seule explication
possible se trouve dans le fait que les
habitants qui prirent possession de cette
partie du continent étaient des chrétiens,
des hommes de Dieu, disposés à accomplir leur devoir vis-à-vis de Dieu et des
hommes. Leur bien-être et leur bonheur
relatif ne tardèrent pas à attirer l’attention des foules inquiètes de l’Europe qui
se dirigèrent de ce côté. Grâce aux principes sérieux posés à la base de l’organisation sociale, les foules étrangères furent absorbées et s’amalgamèrent de
telle manière à former un tout homogène’, une véritable famille qui est digne
de l’admiration du monde entier. Rien
n’a été épargné pour obtenir ce résultat,
et aussi on n’a qu’à se réjouir de ce que
l’on peut aujourd’hui constater avec une
Véritable joie.
Les Etats de l’Amérique du Sud forment un contrasté frappant avec ceux
du Nord, et cependant les richesses du
sol sont peut-être plus grandes; d’où
vient cette différence? —^ Les Etats du
Sud furent peuplés par de fanatiques
et ignorants Espagnols, qui ne se proposaient que de s’enrichir, en détruisant
les indigènes, ou en les torturant brutalement. Contraste frappant qui est dû
uniquement aux principes mis à la base;
ceux du Nord ont été de l’avant en s’appuyant sur Dieu et sur l’Evangile, ceux
du Sud ont fait leur chemin en s’appuyant sur la force brutale et sur le fanatisme superstitieux de l’Eglise de
Rome. Quel contraste !
Et aujourd’hui, tandis que nous n’avons rien à attendre des Etats du Sud,
tous les yeux sont tournés vers ceux du
Nord. Tandis que l’Espagne décrépite,
guidée par ses prêtres, s’isole du monde
entier, parce que soumise à Rome et ne
voulant pas la destruction de l’Autriche
si chère en haut lieu religieux, les EtatsUnis, guidés par Wilson qui laissera un
nom dans l’histoire aussi glorieux que
celui de Washington si ce n’est plus,
se sont jetés dans la mêlée, non par
intérêt, mais uniquement pour faire
triompher le principe de la liberté des
peuples et de la justice.
Wilson, en homme sage et prudent, n’a
rien voulu précipiter; ce n’est qu’après
avoir tout calculé, avoir contemplé le
péril du militarisme allemand menaçant
le monde entier pour l’écraser, qu’il a
pris la décision de faire traverser l’océan
à ses troupes qui arrivent par millions,
^malgré les sous-marins, malgré les mille
ruses des puissants ennemis. Ces Américains arrivent en Europe avec l’enthousiasme de ceux qui savent qu’ils représentent une bonne cause ; ils arrivent
avec la cetritude de la victoire, avec le
désir de faire tout leur devoir jusqu’au
bout. Ils sont prêts à tous les sacrifices,
ils regardent en face la mort, mais ils
ne reculeront pas, car il s’agit d’un
triomphe qu’il faut, coûte que coûte,
obtenir si ce monde doit être habité en
paix et en liberté. Ces Américains, pour
obtenir la victoire, offrent tout ce qu’ils
ont: la vie, l’argent, le nourriture, les
munitions. Comment comprendre une
telle abnégation? Ces gens, ils arrivent
en comptant sur leur nation qui est en
prière, sur Dieu qui est le Tout-Puissant.
Après un jour de prière, qui a été mis
à part pour cela, on a pris la solennelle
promesse aux Etats-Unis de prier chaque jour à midi, pendant quelques minutes, pour les soldats absents.
Ces Américains, ces milliardaires, ces
architectes, ces industriels, ces ouvriers,
ce sont des chrétiens qui veulent établir
la véritable démocratie, la fraternité, telle
»que l’entendait le Christ, telle que nous
le souhaitons, nous les incompris, en
Italie.
Remercions Dieu d’avoir suscité un
tel peuple, et puisse son concours hâter
la victoire; puisse son exemple décider
le grand nombre à servir Dieu, à dessiller les yeux, en nous éloignant de l’égoïsme, des superstitions, pour ne combattre que pour la vérité, la justice, la liberté et la paix. C. A. Tron.
VARIÉTÉS.
LA PENSION GUIGOU,
A mon fils Alberto Mario,
Les Chabrouteugna, août 1918.
Comme tu le vois par l’entête de ma
lettre, je réponds à la tienne de notre
terre des Chabrouteugna, localité pittoresque sise dans la commune de Praly,
à 1587 mètres sur le niveau de la mer,
où je suis venu prendre quelques jours
d’un repos bien mérité. La vue dont on
jouit de ce plateau est superbe. A mes
pieds, au bord dt la Germanasca, je vois
les granges du S iVel et tout à côté le
petit cimetière où reposent nos vieux
pères après leur rude labeur. Au delà
de TAigo grosso, comme nous appelons
notre petite rivicj , le village des Guigou, avec le temple, le seul qui n’ait pas
été détruit pendant l’exil, et la chapelle
catholique ; à rai-côte les Adroits, au sommet le Châpeau d’Envie, à gauche les
Cougn avec le mamelon de Galmount; à
droite, au milieu de belles prairies et de
champs bien cultivés, j’aperçois un bon
nombre de villages: Orgères, Malzat,
Pommiers, Jourdan ; au loin le bassin des
13 lacs, ainsi nommé parce qu’il n’y en
a que 9 ou 10; le Roux, le Julien et le
col Vieux par lesquels on peut se rendre
soit à Angrogne, soit à Bobi, soit enFrance.,
Mais si j’ai mis la main à la plume, ce
n’est pas pour te décrire la campagne
qui m’entoure, mais plutôt pour t’encourager. Tu me dis qu’en ville on vous
a rationnés et que tu ne manges pas à
ta faim : trois cents grammes de pain
par jour, cent grammes de viande par
semaine, quand les boucheries ne sont
pas fermées, ce qui arrive assez souvent,
deux cents grammes de farine de froment par mois, un peu de sucre et tout
le reste à l’avenant, c’est peu, je l’admets, pour un jeune homme comme toi
en mal de croissance. Eh bien ! Si cela
peut te consoler, en attendant mieux,
je veux te décrire le menu journalier de
ton père quand il fréquentait l’école latine du Pomaret.
Quand mes parents eurent pris la
grande décision de m’envoyer aux études, j’eus le privilège d’être reçu dans la
pension Guigou qui occupait la première
maison à droite en entrant au Pomaret
en descendant de la vallée St-Martin.
Monsieur Guigou était le professeur
de première. Monsieur Rivoir avait la
seconde et la troisième classe. Pour augmenter d’un tantinet leur maigre émolument ils prenaient quelques pensionnaires et leur fournissaient la nourriture
du corps avec la nourriture de l’intelligence. La pension Rivoir, plus aristocratique, était fréquentée par les élèves
qui nous venaient de la ville, surtout du
champ de l’évangélisation. La clientèle
de la pension Guigou était fournie par
les fils des petits propriétaires de la
haute Vallée. Le menu était des plus simples. Une soupe à midi et une soupe le
soir, et voilà tout. Le prix de la pension
était de 7 francs par mois, je dis, 7
francs ; or il est de toute évidence qu’avec
un prix si modique on ne pouvait pas
nous servir des poulardes de Bresse.
Note que nous avions en outre, l’éclairage, le chauffage et la chambre à coucher qui servait pour 5 ou 6 gamins de
mon âge. A 10 heures du soir on éteignait le quinquet à pétrole. Aussi pour
gagner du temps, quand nous devions
préparer une traduction du grec ou du
latin, nous faisions l’ouvrage ensemble.
Le plus habile cherchait les verbes irréguliers, ce qui nous donnait beaucoup
de peine, et les autres écrivaient. Les
textes grecs et latins n’avaient pas de
note, ce qui rendait leur intelligence plus
difficile. Les livres nous venaient ordinairement de Leipzig. Déjà à cette époque l’Allemagne nous donnait du fil à
retordre. Ne se mêlait-elle pas de nous
enseigner le latin à nous qui avions du
sang romain dans les veines? Il n’y avait
alors dans la bibliothèque de l’école
qu’un exemplaire du dictionnaire latin
et du dictionnaire grec. Aussi nous ne le
laissions pas chômer sur les rayons. Un
soir il servait aux élèves de la pension
Guigou, un autre à ceux de la pension
Rivoir, le troisième soir on l’emportait
aux Massels à la pension Ribet. Même
en prenant toutes nos précautions, il
nous arrivait de ne pas avoir appris par
cœur la poésie, soit française, soit italienne, qui nous avait été assignée pour
le lendemain. Alors les nuits de pleine
lune, tu aurais pu nous voir arpentant
la galerie en bois sur laquelle s’ouvrait
notre dortoir, apprenant à haute voix
Les animaux malades de la peste. Lo stivale, ou II fumo e la nuvola. Pour nous
humecter la gorge, nous coupions l’eau
de la Germanasca avec le vinaigre de
la bonne Madame Guigou. Le sang romain qui coulait dans nos veines dont
j’ai parlé'plus haut, nous poussait à préparer la posca, la boisson préférée des
légions en marche. Madame Guigou trouvait que sa provision de vinaigre diminuait à vue d’œil; mais nous avions
garde d’en expliquer le mystère. Aussi
en attribuait-elle la diminution à l’évaporisation causée par les rayons du
soleil.
En automne les nombreux pommiers
qui se trouvent dans les prés à deux pas
du village, nous fournissaient notre dessert. Les mauvaises langues nous accusaient d’aller deux l u trois d’entre nous,
durant la nuit, leur donner une secousse;
de remplir notre gousset de pommes qui
tombaient dru comme grêle, et de nous
échapper à toute jambe. Si la chose était
vraie, notre conduite n’avait pas été
d’une orthodoxie parfaite et la morale
y trouverait bien quelque chose à redire, mais, que veux-tu? nous n’étions
pas parfaits.
Quand tu entends les laudatores temporis acti, te vanter la bonté des hommes de leurs temps, laisse toujours un
peu de marge à l’imagination. L’homme
a toujours été une vilaine bête. Que disje? il est pire que les bêtes; ceux qui
comprennent leur langage nous disent
que lorsque deux animaux veulent se
lancer à la figure une injure atroce, ils
disent avec rage: « Tu es un homme ! ».
En classe lorsque nous étions par trop
remuants. Monsieur Guigou, avec sa
voix de stentor, nous apostrophait en
criant; «Animaux vertébrés d’Amérique ! ». C’était son quos ego. C’est déjà
assez sérieux d’être appelé animal vertébré, mais animal vertébré d’Amérique
était un comble. Cela suffisait pour
nous faire rester cois pour le reste de la
journée.
Lorsque tu viendras me voir tu trouveras de beaux vignobles au-dessous de
la belle bâtisse de l’école latine. A la
rentrée, la vendange était faite et nous
pouvions en toute conscience aller grapiller; mais nous n’y trouvions plus
grand chose. Les vendangeurs, qui ont
généralement la vue bonne, s’étaient
bien gardés de mettre en pratique la loi
de Moïse: « Tu ne grapilleras pas dans
ta vigne et tu ne ramasseras pas dans
ton verger les fruits tombés. Tu laisseras
cela au pauvre et à l’étranger ». Les
pauvres c’étaient les élèves de l’école
latine !
Tu as déjà compris que deux soupes
par jour ne suffisaint pas pour nourrir
des gamins doués d’un appétit formidable. Chaque quinze jours en hiver,
chaque semaine en printemps, nous allions faire une visite à nos parents du
samedi matin au dimanche soir. C’était
notre week end. Nous repartions du village natal avec nos deux besaces bien
remplies. Lafontaine nous dit dans une
de ses fables :
Le fabricateur souverain.
Nous créa besaciers tous de même manière.
Il fûit pour nos défauts la poche de derrière
Et celle de devant pour les défauts d’autrui.
J’avoue que nous étions moins malins
que le grand fabuliste. Dans la poche de
derrière nous mettions un gros pain de
seigle et une ou deux chemises de rechange, et dans celle de devant un autre
pain avec un morceàu de fromage et
du saucisson.
C’était pratique; quand nous arrivions
à la fontaine du pont du Crouzet nous
commencions déjà à donner une marque
d’affection à nos provisions. Ce n’était
pas prudent, mais la tentation était forte
et nous y succombions quelquefois,
Dante dit :
••I
Nessun maggior dolore
Che ricordarsi del tempo felice nella miseria.
3
ir.
L’observation qu’il met dans la bouche de Francesca da Rimini est profondément vraie ; mais il est également vrai
de dire que nous supportons plus facilement les privations de notre temps quand
nous savons que ceux que nous aimons
en ont supporté d’autres avant nous.
Ton père affectionné F. Rostan.
LA PAGE DU SOLDAT.
Le soldat Tom.eo Filippo désire le journal, qu’on lui enverra; Héli Plavan de
Pramol, est bien, reçoit régulièrement le
journal qui lui fait du bien, remercie et
salue son pasteur M. Grill; Travers Stefano de Pramol aussi, remercie, mais se
plaint de l’irrégularité du journal; Bounous Enrico de Pramol est bien, reçoit
le journal qu’il lit avec plaisir, fait saluer
amis et parents sans oublier ses compagnons d’armes; Geymonat Giovanni du
Villar et Gardiol Matthieu de Prarustin,
saluent, sont bien, dem.andent le journal; Villelm Louis de Villesèche, écrit
une bonne lettre, remercie du bien que
lui fait le journal, salue MM. Marauda,
Soulier et Amato Jalla; Pegran Emilio
demande le journal, et nous le lui enverrons volontiers; Pegrot Stefano a. de nouveau changé d’adresse, salue et remercie; Malan Amedeo salue et prie de suspendre le journal; Gardiol Emidio est
heureux d’avoir retrouvé son journal
qui est un véritable ami; Gisletti Carlo
de La Tour et Tourn Mario de Rorà, remercient pour l’envoi du journal, sont
en bonne santé, et saluent; le gendarme
Charles Goss envoie ses bonnes salutations; Lorenzo Forneron de Prarustin,
envoie une charmante lettre pleine de
reconnaissance, il est heureux d’avoir
trouvé un protestant, un compagnon, le
soldat Merlo Alberta de Montebelluno
et salue le Comité de Turin; Long Augusto de Pramol, après bien des changements est maintenant stable et demande
le journal; le soldat Frachetto remercie
chaleureusement et n’oublie pas le Comité de Turin ni l’aumônier A. Tron;
Pegrot Jean Pierre est heureux de recevoir le journal et remercie l’aumônier E.
Bertalot; Grand Stefano, devant changer d’adresse, demande la suspension du
journal, salue et remercie; Amato Billour a été promu lieutenant, ce dont nous
le félicitons, se trouve très bien en France
et se recommande pour le journal; Bastie
Albert ne peut assez remercier pour le
bien que lui fait le journal; son ami Roman Guido se joint à lui pour remercier
vivement: ils sont en bonne santé; Bertin Giacomo salue et demande changement d’adresse; le sous-lieutenant Ricca
Riccardo, le 20-8 envoie ses sincères amitiés; Bounous Bartolomeo a reçu le journal qui lui fait un grand plaisir, salue,
sans oublier son pasteur de Pramol; Eli
Sappé ayant changé d’adresse se recommande pour l’envoi du journal; le caporal Davit Paolo et le caporal Ribet
Carlo sont bien, réclament le journal,
remercient et saluent.
— Militari visitati dal cappellano A.
Tron: Fanteria: caporal magg. Reynaud
Giov. Giacomo (Pramollo), caporal magg.
Léger Giosué (Pomaretto), caporal magg.
Frache Giov. Luigi (Villar), soldato Gönnet Giovanni (Villar), soldato Clôt Davide (Torre) — Artiglieria: capitano S.
M. Tron Ernesto, tenente Sibille Alberto,
sergente Biondo Gaetano (Catania), soldato Marchese Giovanni (Messina) —■
Tenente genio Decker Emilio, tenente
id. Carboni Ezio (Firenze) —■ Maresciallo
RR. CC. Bounous Enrico (Pramollo) —^
Militi C. R. I. Cardon Vittorio (Prarostino), Frairia Fava Pietro (Perrero) —
Bombardiere Rossi Manlio (Torino) —
Soldati Marinelli Saverio, Negri Gaetano
(Velonica Po) — Soldati genio Del Serre
Alleo, Ferrini Andrea, Long Enrico.
—• Il soldato di fanteria Berlin Bartolomeo (Luserna S. Giovanni), appena di
ritorno dalla licenza, nella notte sul 9
Agosto, durante un attacco, à caduto
colpito da granata nemica. —• Possano
il fratello Giovanni che trovasi al fronte
e la famiglia afflitta ritrovare nelle consolazioni di Dio, che anche noi con viva
simpatia imploriamo per essi, sollievo
al loro grande dolore.
,— Il soldato Malan Amedeo trovasi
ricoverato, per febbre gastrica, all’ospedale militare di Mantova.
^ Il soldato Pegrot Filippo è stato dimesso guarito il 14-8 dall’ospedale militare di Legnago.
—’ Il soldato Pons Alberto da noi trovato già -trasferito tanto dall’ospedale
di Fontamia, quanto da quello di Montagnana, dove era stato ricoverato per postumi di tiflite, è stato inviato il 23-8
all’ospedale militare di Cremona.
CHRONIQUE VAUDOISE.
ANGROGNE. La chaire, dimanche
dernier, a été occupée par M. le pasteur
Attilio Arias, qui a aussi présidé le culte
au Serre.
COSMOPOLITA. M. le pasteur Pierre
Bounous a envoyé frs. 10 pour VEcho,
remis directement à la V. Table: merci.
LA TOUR. Nous devons de nouveau
mentionner deux décès: celui de M.me
Susanne Danna née Besson, décédée à
la ville, à l’âge de 58 ans, très connue
parmi nous par son activité et son savoir-faire aimable; et celui de Jacques
Charbonnier, des Geymet, qui est mort
à la suite d’un accident, à l’âge de 81 ans.
Homme intègre et actif, c’était le type
d’un de nos vieux et bons Vaudois. Les
obsèques ont eu lieu vendredi dernier
avec le concours d’une grande foule.
Nous recommandons à Dieu ces deux
familles éprouvées par le deuil.
— Dimanche dernier nous eûmes le
plaisir d’entendre M. le prof. Henri Rivoire, de La Tour, qui eut l’occasion de
s’adresser à un imposant auditoire recueilli et attentif.
— Par un décret du 8 août, le général
commandant le 14° corps d’armée a conféré la « Croix au mérite de guerre » à
M. David Jalla, de La Tour, lieutenant
au bataillon Ivrée, du 4° régiment alpin.
— On nous saura peut-être gré de reparler d’une façon plus ample et détaillée
de l’évènement artistique qu’a été pour
La Tour le concert du 25 août. La savante organisation de M.lle Violette Vinay, qui avait tout prévu, tout ordonné
par avance, nous a valu deux heures
inoubliables de jouissances artistiques.
Le programme du concert était des
plus heureusement variés : nos anciennes
mélodies italiennes du XVII et XVIIÎ
siècle s’y mariaient agréablement aux
airs de nos meilleurs opéras modernes et
à l’inspiration septentrionale d’un Grieg,
d’un Sinding ou d’un Rebikofî.
M.lle Bonamico est trop connue et
appréciée par notre public artistique
pour que nos éloges ne semblent au
moins superflus. La nature l’a douée d’un
soprano délicieusement agile dont elb
tire merveilleusement parti. Elle affronte
victorieusement et sans effort apparent
les difficultés les plus ardues et le public
a particulièrement goûté et applaudi sa
parfaite interprétation de deux airs de
Verdi, ainsi que celle d’une délicate romance de Dell’Acqua: L'hirondelle.
M.lle Sigalla a été au contraire une révélation et il n’est guère besoin d’être
prophète pour prophétiser un brillant
avenir à la vaillante artiste qui a rendu
avec tant de puissance dramatique les
mélodies de Ponchielli: Voce di donna
et de Respighi : Nebbie, et qui a su plier
sa chaude voix de contralto aux tendres
et douces inflexions de Pergolesi et de
Grieg.
M.r Zino est un véritable artiste et
nous ne saurions trop louer son incomparable agilité, sa technique impeccable
et surtout son interprétation toute personnelle. Son archet a fait revivre magiquement la fraîche ingénuité et la
tristesse alanguie des vieux airs oubliés
de Tenaglia et de Vitali, la mélancolie
prenante de Vieuxtemps et de Na chez,
et l’allure capricieuse de Tartini; aussi
a-t-il été fort apprécié.
Nous signalons .avec plaisir le jeu brillant et souple de M.me Belmondo qui a
fait goûter aux connaisseurs les beautés
de Martucci, de Sinding, etc.
Et finalement il serait injuste d’omettre les noms de M.lles Violette Vinay et
Rina Grossi, qui, dans leur rôle modeste
et souvent difficile d’accompagnatrices,
ont contribué au bon succès du concert
en soulignant de leur jeu artistement
nuancé les beautés du chant et du violon.
Aussi le public élégant qui emplissait
la salle a-t-il rendu hommage de la
façon la plus sympathique et la plus
équitable au talent de ces vaillants artistes et nous ne pouvons que nous réjouir
de l’accueil chaleureux qu’il leur fit, à
eux et à la noble cause pour laquelle ils
ont travaillé. C. C.
MASSEL. Notre paroisse a été particulièrement favorisée le mois d’août,
pendant lequel chaque dimanche un prédicateur nouveau s’est adressé à des auditoires nombreux et recueillis. Le 4 août
nous avons entendu M. Bertalot, aumônier, qui, après nous avoir donné un bon
sermon le matin, s’est adressé l’aprèsmidi à un auditoire qui boudait la grande
salle du Reynaud. Le 11 nous avons eu
au milieu de nous deux représentants
la société « Pra del Torno », MM. les étudiants Longo et Rivoir qui ont eu deux
bons auditoires aussi bien le matin au
service principal qu’à la réunion de Taprès-midi sous les hêtres de la Besseo.
Les deux collectes ont produit frs. 32,15.
Le 18 nous avons entendu un bon sermon de M. Henri Pascal. Le 25 M. Henri
Tron de Corato a eu l’avantagu de s’adresser à un auditoire particulièrement
nombreux à l’église et dans une réunion
tenue dans l’après-midi aux Portes. Dimanche dernier encore nous avons entendu un profond discours de M. Louis
Micol de Grotte.
— Nous rappelons encore que dans
l’après-midi du 25 les jeunes filles et les
mères de famille ont eu au grand air un
bon et familier entretien sous la présidence de M.me Fanny Tron. Elles ont eu
le plaisir d’y entendre M.me Lisette
Tron qui leur a parlé des Unions Chrétiennes de Corato et de Cerignola et M.me
Laura Tron qui leur a raconté ce qui se
fait pour les jeunes filles dans l’Amérique
du Nord. Les deux discours ont été suivis par une intime causerie et nous avons
l’impression qu’on s’y est fait beaucoup
de bien. s. 7.
ROME. L’église de Rome est représentée, cette année, au Synode, par M.
l’ing. F. Turin.
SAINT-JEAN. M. le pasteur Buràttini de Brescia, a prêché, dimanche dernier à St-Jean, et l’après-midi au Chabas.
Dimanche matin, l.r septembre,
une nombreuse assistance composée de
militaires et de civils se groupait devant
l’Hôpital Mauriziano de Luserne pour
rendre les derniers devoirs à la dépouille
mortelle de Pegrot Victor, soldat de la
M. T. du petit détachement que nous
avons aux Airals et qui est affecté à la
garde des prisonniers de guerre.
Gravement atteint de bronco-pneumonie à la suite d’une attaque de « grippe
espagnole », il succombait après une semaine seulement.
Notre paroissien qui appartenait au
quartier de Mourcious avait 34 ans. Il
laisse, plongés dans la plus grande angoisse, son vieux père qüi n’est plus apte
au travail, sa jeune femme et six enfants
dont l’aîné n’a que sept ans. Nos lecteurs
qui connaissent un peu Mourcious savent
que ses habitants ne nagent pas dans
l’abondance. Nous l’appelons le quartier
pauvre de la paroisse et la famille Peyrot
qui habite tout à fait sur le haut de la
montagne, à Barrai, est une des plus
pauvres.
Le subside qu’elle recevait du gouverneemnt va lui être enlevé. Commént
pourra-t-elle résoudre le rude problème
du pain quotidien?
C’est un de ces cas tout à fait poignants; et nous nous demandons s’il n’y
aura pas parmi nous des cœurs généreux
qui voudront venir en aide à cette famille désolée.
Le.pasteur M. L. Rostagno recevra
avec reconnaissance les dons qui lui se^
ront éventuellement remis pour les transmettre ensuite à la famille du défunt.
TARARIRAS. L’église de Tarariras
a confié le mandat de la députation au
Synode à M. le docteur Rocchi.
VILLAR. Notre é^lise a eu le grand
privilège d’avoir dimanche dernier, la
visite de deux de nos aumôniers militaires: MM. Bertalot et Pascal. Après
avoir assisté au culte principal, nos deux
frères voulurent bien adresser la parole
aux nombreux auditeurs qui se réunirent à 3 heures de l’après-midi sous les
beaux châtaigniers du Rouspart, à 5
minutes du chef-lieu.
Les Villarencs qui eurent l’avantage
de les entendre et de causer avec eux
de nos chers soldats, désirent leur dire
encore par le moyen de VEcho toute leur
reconnaissance. S. ••
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
14.me Liste de Souscription.
M.r Pascal, missionnaire (Hôpitaux) L. 200,—.
Le même (Orphelinat) » 200,—
Le même (Refuge) » 120,'____
MM. Geymonat, pharmaciens
(Hôpitaux) » 50,
Les mêmes (Orphelinat) » 50,____
M.r Paul Benech, Angrogne
(Hôpitaux) » 5^___
M.r V. Perazzi (Hôpitaux) » loo',__
Le même (Orphelinat) » 100,__
Le même (Refuge) » lOo'__
M.r Robert Falchi (Hôpitaux)» lOo!—
Le même (Refuge) » 100,—
La même (Orphelinat) » 100,__
L. 1.225,—
Listes précédentes » 10.031,55
_______________ Total L. 11.256,55
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L’Ufficio è aperto nei giorni di Martedì, Mercoledì, Venerdì, Sabato, dalle
ere 8.30 alle 12 e dalle 13.80 alle 16; la Domenica dalle ere 8.30 alle 12.
OPERAZIONI CHE LA CASSA ESEGUISCE AI DEPOSITANTI:
i. Apertura di libretti nominatiyì di Risparmio Ordinario col massimo credito di»
L. 10.000, e col disponibile giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto l’interesse del 3.25 % netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito, di prelievo e di tasso sono pure emessi libretti di Risparmio Ordinario con RAPPRESBNTANTE DICHIARATO, sui quali il rappresentante può eseguire
Senza speciali forinalità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio, salariati,
operai e' attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Piccolo Risparmio col massimo credito di L. 2000, e col disponibile giornaliero
di L. 100, sui quali viene corrisposto l’interesse del 3,50 netto da imposta.
Apertura di libretti nominativi, pagabili al portatore, col massimo credito fruttifero di L. 25.000, e con un disponibile giornaliero di L. 2500, sui quali è
corrisposto l’interesse del 3 netto da imposta.
Apertura di libretti nominativi, con depositi non Inferiori alle L. 5000, vincolati
per sei mesi, tasso 3,50% netto da imposta — per nove mesi, tasso 3,75 % netto
da imposta — per un anno ed oltre, sino a due anni e sei mesi, tasso 4 %
■ netto da imposta.
5, Deposito di titoli in amministrazione: La Cassa accetta dai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà, tanto
nominativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare, e
si incarica di esigere per conto loro le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
l’insorto sui relativi libretti. — Questo servizio è fatto GRATUITAMENTE AI
TITOLARI DI libretti DI PICCOLO RISPARMIO sino alla concorrente
di titoli del valore nominale di L. 3000.
€». Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, facendone eseguire su richiesta il trapasso in certificati nominativi.
7. Tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che fuori di Torino, rilasciano
a richiesta, in vece del denaro, degli chèques GIRABILI, PAGABILI PRESSO
QUALUNQUE SEDE DELL’ISTITUTO e presso qualsiasi sede delie Casse di
Risparmio di Bologna, Ferrara, Firenze, Genova, Lucca, Padova, Palermo,
Parma, Venezia, Verona, e pagano gli assegni da queste emessi, come risulta
da relativo elenco pubblicato in ogni Sede.
». Servizio di CASSETTE DI RISPARMIO A DOMICILIO. Tali cassette ven
tono distribuite gratuitamente dalla Cassa a chiunque possegga già nn libretto
1 risparmio nominativo od al portatore con un credito di almeno L. 3.
LA CASSA INFINE FUNZIONA quale Sede Secondaria della Cassa Nazionale
di Previdenza per l’invalidità e la vecchiaia degli operai, e della Cassa Nazionale
di Maternità.
Il Presidente II Direttore Generale
C. FERRERÒ DI CAMBIANO Pkanco Franchi
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RIDONA IN BREVE TEMPO E SENZA
Al CAPELLI BIANCHI ED ALLA BARBA IL
DISTURBI
COLORE PRIMITIVO
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L’acqua ANTICANIZIE-MIGONE
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per ridonare alla barba ed ai capelli
bianchi ed indeboliti, colore, bellezza e vitalità della prima giovinezza.
Questa impareggiabile composizione
pei capelli non è una tintura, ma
un’acqua di soave profumo che non
macchia nè la biancheria, nè la
pelle e che si adopera con la massima facilità e speditezza. Essa agisce
sul bulbo dei capelli e della barba
fornendone il nutrimento necessario
e cioè ridonando loro il colore ^ ^
primitivo, favorendone lo sviluppo ^*0—
e rendendoli flessibili, morbidi ed
arrestandone la caduta. Inoltre pulisce prontamente la cotenna e fa i parire la forfora. —
UNA SOLA BOTTIGLIA BASTA PER CONSEGUIRE UN EFFETTO SORPRENDENTE.
AT-TEST ATTO : Signori MIOONE & C. ~ Miiano.
Finalmente ho potuto trovare una preparazione che mi ridonasse ai capelli ed alla bal ia il colore primitivo la
.'reschezza c la bellezza della gioventù senza avere il minimo disturbo nell'applicazione. ’
Una sola bottiglia della vostra Anticaiùzie mi bastò, ed ora non ho alcun pelo bi.anco. Sono pienamente convinto
;iie questa vostra specialil.ù non è ima tintura, ma un’acqua che non macchia nè ia biand.eria, nè la pelle ed agisce
iida cute e sui bulbi dei peli facendo scomparire totalmente le pellicole e rinforzar.do lo radici dei capelli tanto
he ora essi non cadono più, mentre corsi il pericolo di diventare calvo. PEIRANI ENRICO
SI SPEDISCE CoÌTTÌTI^ASSIMA SEGRETEZZA
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