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Soixante-quatrième année - Anno VII«
2 Novembre 1928
N» 43
HO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies) ,
Etranger (y compris les den?c Amëriqnes)
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Par ao Pour 6 mois
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On s'abonne! à Torre Pellice, au Bureau d’Administration de VEcha
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
S’adresser: pour la Rédaction, au Directeur M. Jb*n Coîssoh, professeur.
Torre Penice — pour l'Administration, au Bureau du journal. Via Arnaud,
N“ 31 - Torre PeUice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte 50 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
w Le Naméio: centimes
8
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. ÎV. R)
11
IV NOVEMBRE.
Nos sentiments à l’endroit du grand évènement que ce jour nous rappelle sont immuables. Inutile de les traduire sous une
forme renouvelée. Aussi nous bornons-nous
■ à transcrire les quelques lignes que nous
écrivions, ici même, sur le sujet, üy a quelques années.
« Une date glorieuse et sacrée pour tout
Italien qui en comprend réellement toute
la signification : la victoire absolue, totale
de nos armes, la réoccupation du territoire
foulé par l’ennemi, la délivrance ; enfin la
Paix, après laquelle nous soupirions depuis
quatre longues années.
« Mais Vittorio Veneto n’évoque pas que
les souvenirs de gloire, les journées radieuses de la Victoire. Non, nos cœurs débordent surtout de reconnaissance envers tous
ceux qui ont lutté héroïquement et ont fait
le sacrifice de leurs vies pour que nous fussions libres.
« Nous songeons à la vaillante jeunesse italienne qui, par centaines et centaines de
milliers, s’est immolée sur l’autel de la Patrie. Et nous songeons tout particulièrement — ce qui est fort naturel, d’ailleurs
— à la fleur de notre jeunesse vaudoise
tombée au champ d’honneur : à nos cinq
cents morts, à leurs mères qui les pleurent
toujours, à leurs veuves, aux orphelins
qu’ils nous ont légués et que nous voulons
entourer encore de notre sympathie recon'tuilssahte. La fête de la Victoire est donc
pour nous la « fête du Souvenir et de la
Reconnaissance ».
Mais il nous faut remonter plus haut : à
Celui qui tient en ses mains les destinées
des peuples, à l’Auteur Suprême de notre
délivrance. A Lui soit la gloire! Et puissions-nous recueillir les salutaires leçons du
plus terrible des fléaux, et nous employer,
chacun dans la sphère où Dieu l’a placé,
pour le triomphe des idées de justice et de
paix — paix entre les individus, paix entre
les nations — qui découlent de l’Evangile.
DIEU EST /inOUK.
1 Jean IV, 8.
U faut dire à ceux qui spéculent sur
l’amour de Dieu et qui se réservent d’en
profiter sans y croire : Cet amour de Dieu,
dont vous osez vous prévaloir pour lui
résister, fera peut-être votre plus grand
tourment dans l’avenir. Cette pensée n’est
pas nouvelle ; bien des théologiens l’ont
émise. Peut-être est-ce essentiellement cet
amour qui rendra vos regrets plus amers,
votre incrédulité plus cniminelle, votre condition plus désespérée. Peut-être est-ce cet
amour qui fera paraître la justice du jugement à venir, et qui expliquera l’inexplicable mystère d’un châtiment éternel.
Peut-être notre texte recevra-t-il dans
l’enfer une éclatante, mais redoutable confirmation. Peut-être ne parlera-t-on pas
moins de l’amour de Dieu (quoique, hélas !
avec un sentiment bien différent) dans le
séjour des damnés que dans celui des bienheureux. Il y a plus ici que de simples
hypothèses. On a vu des impies mourants,
agités de pressentiments sinistres, rendre
témoignage comme en dépit d’eux, au tra,yers de leurs blasphèmes, à l’amour de Dieu
désormais fermé pour eux, mais fermé par
eux seuls. *
Le Saint-Esprit nous montre dans l’Apocalypse les ennemis du Seigneur le reconnaissant, mais avec effroi, pour l'Agneau
de Dieu, et disant aux montagnes et aux
rochers : « Tombez sur nous, et nous cachez de la face de celui qui est assis sur
le trône et de la colère de l’Agneau ! Car
le grand jour de sa colère est venu ; et
qui est-ce qui peut subsister ? ». La colère
de l’Agneau ! Etrange, épouvantable association d’idées ! La colère du lion est dans
l’ordre de la nature ; mais la colère de
l’agneau a quelque chose d’inaccoutumé
qui la rend plus redoutable encore. Plus
elle est opposée à son caractère, plus il
faut qu’elle soit juste, qu’elle soit provoquée, qu’elle soit inévitable, quand elle
éclate ; et si ses malheureuses victimes découvrent encore l’Agneau dans celui qui
les frappe, ce caractère d’amour n’arrache
leurs hommages que pour accroître leur
terreur. Ah ! puissiez-vous ne jamais avoir
à fuir devant la colère de l’Agneau !
Puisse un temps ne pas venir où votre plus
grand malheur sera d’avoir été aimés d’un
si grand amour et rachetés à un si haut
prix ! un temps où, reconnaissant trop
tard la vérité de notre texte, vous confesserez que Dieu est amour, mais avec la
rage dans le cœur !
« Mais, bien que nous parlions de la
sorte, nous attendons de vous des choses
meilleures et convenables au salut». N’est-il
pas vrai, vous ne voulez pas fermer plus
longtemps votre cœur à l’amour de Dieu,
ni vivre sans foi devant un Dieu qui est
amour ? Par cette foi vous sauverez votre
âme ; ■ par elle aussi vous deviendrez un
autre homme. Cet amour de Dieu que vous
aurez devant les yeux se communiquera
à vous et renouvellera tout votre être.
C’est en se sentant aimé qu’on apprend
à aimer, et l’égoïsme ne règne que parce
qu’on ignore l’amour de Dieu : « Celui qui
n’aime pas n’a point connu Dieu ». Vous
aimerez comme vous avez été aimés. Vous
aimerez Dieu, parce que Dieu vous a
aimés le premier. Vous aimerez le prochain, parce que Dieu vous a aimés l’un
et l’autre. Entrevoyez-vous la vie nouvelle
que ce changement vous prépare ? Je vous
vois « imitateur de Dieu, comme son. enfant « bien-aimé’», ne plus vivre que pour
répandre tout autour de vous l’amour dont
Dieu a rempli votre cœur ». Je vous vois,
à l’exemple de Christ qui vous a aimés,
« aller de lieu en lieu faisant du bien »,
et trouver votre joie dans les privations,
dans fatigues, dans les sacrifices de la
charité. Je vous vois, « pressé et possédé
de l’amour de Christ », sevré de votre volonté propre, de l’amour de l’argent et des
, plaisirs vides du monde, consoler l’affligé,
soulager le pauvre, visiter le malade, et
porter partout avec vous Jésus-Christ et
tous ses bienfaits. Alors l’image et la ressemblance de Dieu aura été formée tout
de nouveau dans votre cœur ! Alors vous
demeurerez en Dieu et Dieu en vous !
Si d’être aimé, c’est la vie de notre âme,
aimer, n’en est-ce pas la joie ? Si d’être
aimé, c’est toute la dogmatique de l’Evangile, aimer, c’en est toute la morale. Aimer comme nous avons été aimés, c’est le
ciel sur la terre, en attendant que ce soit
le dSel dans le ciel. Heureux si l’amour de
Dieu vous pénètre de telle sorte qu’on ne
puisse trouver à votre caractère, par quelque côté qu’on vous regarde, de définition
plus exacte que celle que l’amour a inspirée
à Saint-Jean pour décrire celui de Dieu !
Heureux si l’on peut dire de vous ; Il est
amour ! ses paroles sont amour ! ses œuvres sont amour ! son zèle est amour ! son
travail est amour ! ses joies sont amour !
ses larmes sont amour J ses reproches sont
amour! ses jugements sont amour! Heureux surtout si ce Dieu « qui sonde les
cœurs et les reins » peut ajouter : Son
cœur aussi est amour ! Amen.
Adolphe Monod.
MŒURS D’AUJOURD’HUI
‘€nierremenis de chez nous.
A côté des lacunes que nous voudrions
combler, des défauts dont nous aspirons
à nous corriger, après en avoir rougi, on
pourrait, heureusement, signaler parmi
nous maintes pratiques, maintes coutumes, maintes bonnes traditions jalousement conservées,, qui toutes caractérisent
notre mentalité de Vaudois et témoignent
du caractère foncièrement sérieux de la
meilleure partie de notre peuple. J’en citerai pour preuve et entre autres l’excellente habitude, répandue dans toutes nos
paroisses, de la montagne comme de la
plaine, d’accompagner en long cortège les
morts à leur dernière demeure, et cela
sans distinctions de classes sociales ni
même de crédo religieux. On va, mus par
un même sentiment de respect pour le
mort, d’égards et de sympathie pour la
famiUe en deuil, à l’enterrement, du pauvre comme à celui du riche, du protestant
comme du catholique, là où les deux confessions se côtoient et où les rapports journaliers demeurent empreints de cordialité
en dépit du dogme. On a vu souvent de
vraies foules, de nombreux cortèges, à
l'ensevelissement d’un pauvre, surtout lors’qu’il s’agit d’un père ou d’une mère laissant des enfants en bas âge. Touchante
solidarité dans les jours d’épreuve ! On
peut voir, dans la saison des foins ou des
autres gros ouvrages de la campagne, le
seul homme valide de la maisonnée, suspendre un travail pressant pour accomplir ce qu’il estime être un devoir sacré,
pour se rendre à l’enterrement — a fà
hounou — d'un ami ou même d’une simple connaissance et cela parfois à une distance considérable de son hameau. Il y
a, dans bon nombre de nos familles demèurées fidèles à cetté beUe tradition, le souci
de se faire représenter, dans ces tristes
éirconstances, au moins par un de leurs
membres.
Et ne dites pas que ces manifestations
extérieures ne signifient pas grand’chose ;
nous croyons, au contraire, qu’elles révèlent des sentiments, souvent vaguement
définissables, mais bien plus profonds et
plus sérieux qu’on ne pourrait le croire.
De ces sentiments instinctifs de respect
pour le mort, on va nécessairement à l’idée
de la fragilité de la vie humaine, de la
solennité de la mort, du jugement dernier
qui nous attend. Chose étrange ; vous pourrez voir à tous nos services funèbres — que
la cérémonie ait lieu à l’église ou dans
■la petite cour du défunt — bon nombre
de personnes qu’on ne voit jamais ou que
fort rarement aux cultes et aux réunions,
qu’on jugerait par conséquent réfractaires
à toute influence religieuse, inaccessibles
à tout ce qui pourrait avoir une apparence
de piété ; vous les voyez là, sérieux, parfois plus recueillis que certains . « pratiquants », écouter religieusement, sans perdre un mot, les appels, les exhortations
pressantes et les avertissements solennels
du pasteur officiant. Veuillez vous donner
la peine, à la première occasion, de jeter
un regard sur l’auditoire, et vous conviendrez que notre remarque est fondée. Et
nos pasteurs, en fins observateurs qu’ils
sont ou qu’ils doivent être, ont vu cela
et ont compris qu’il faut en tirer parti ;
aussi saisissent-ils avec empressement ces
occasions spéciales pour adresser à des au
diteurs qu’ils ne sauraient atteindre d’une
autre façon, des 'exhortations, spéciales
aussi, qui vont sans aucun doute laisser
des traces chez plusieurs.
Essayons maintenant de retracer en
quelques mots, et dans ses différentes parties, la physionomie d’un quelconque de
nos enterrements de la campagne. Les assistants, venus de près et de loin, se trouvent réunis à l’heure fixée — parfois un
peu en retard — à la maison mortuaire
où, du haut d’une petite galerie, le pasteur adresse à la famiUe en deuil et à
la foule massée dans la cour, les exhortations d’usage, les paroles de consolation
et d’espérance chrétiennes. Il en est malheureusement toujours quelques-uns qui
se tiennent systématiquement à l’écart,
n’étant venus « faire honneur » que pour
accompagner le mort.
Et le cortège se met en route pour le
cimetière ; il se déroule le long de nos
sentiers escarpés, franchissant ravins et
vallons, à la suite de la bière portée sur
les robustes épaules de quatre hommes
vigoureux qui se relayent de quart
d’heure en quart d’heure. Vous ne nous
croiriez pas si nous affirmions que le recueillement de chacun est parfait et qu’on
ne songe qu’à la solennité de l’acte qu’on
est en train d’accomplir : on cause, on
échange de menus propos, après qu’on
s’est entretenu du mort dont on ne dit
pas toujours que du bien ; on commente
le discours du pasteur, et gare s’il a exagéré
dans l’éloge funèbre, pour faire plaisir aux
parents ou faute de connaître à fond la
vie et la conduite du défunt. Si les pasteurs venaient toujours à la connaissance
de ces commentaires, ils redoubleraient
sans doute de circonspection. Passons sur
les conversations qui pourraient éventuellement être moins édifiantes encore et ne
voyons dans nos cortèges que les gens foncièrement sérieux. Ils sont en grand
nombre.
Nous arrivons enfin au cimetière, à un
de ces cimetières de montagne, dont Tante
Rose nous a si bien décrit un jour le triste
abandon ; un champ de repos où sont couchées tant de générations, où dorment du
dernier sommeil nos pères et nos aïeux,
sans qu’une marque quelconque, la moindre petite pierre tombale ne révèle à leurs
descendants le lieu de leur sépulture. Et
là tout le monde se sent pénétré de la
solennité de cette dernière demeure terrestre où nous irons tous un jour ; là, plus
que partout ailleurs, les moins sérieux, les
plus indifférents doivent songer, malgré
eux, à la fragilité de notre existence éphémère, au néant absolu de tout ce qui a
fait l’objet, peut-être unique, de nos désirs, de nos ambitions, de nos préoccupations de chaque jour. C’est donc avec la
plus religieuse attention qu’on écoute les
dernières paroles, les dernières exhortations que le pasteur adresse dans l’allocution qu’il prononce sur la tombe ouverte.
Je voudrais, maintenant, pouvoir ajouter, en terminant, qu’au sortir du cimetière, chacun reprend aussitôt le chemin
de sa maison, en réfléchissant à ce qu’il
rient de voir et d’entendre. Hélas ! il n’en
va pas toujours ainsi, vous le savez aussi
bien que moi. Dans les abords immédiats
du cimetière ou le long de la route il y
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a des auberges, des gargotes, où quelques
« habitués », l’occasion aidant, ne manquent
pas de s’arrêter pour vider un verre et
même un peu plus d’un verre, histoire de
chasser les idées noires. Des mœurs, celles-oi, dont nous sommes assez médiocrement fiers.
DANS LE CHAMP DES MISSIONS
LE LESSOUTO EST EN DEUIL.
Les dernières nouvelles que je viens de
recevoir du Lessouto m’apprennent que
Jonathan n’est plus. C’est un deuil national et c’est là ce qui me pousse à donner cette nouvelle aux lecteurs de l’Echo
qui sont des amis de la mission parmi
les payens.
Jonathan, ou le chef Jonathan Molapo,
était un des très nombreux petits-fils du
grand chef Moshesh, qui accueillait au Lessouto, en 1833, les trois premiers messagers de 1 Evangile. Une grave maladie
écarta du pouvoir Joseph Molapo, le frère
aîné de Jonathan. C’est ainsi que Jonathan se trouva, de façon un peu inattendue, à la tête d’un des plus beaux et des
plus importants' districts du Lessouto. Le
destin auquel croient nos Bassoutos, fatalistes comme la plupart des races noires,
se démontra moins aveugle qu’on pourrait
se 1 imaginer, car Jonathan avait une supériorité incontestable sur son frère aîné.
La descendance de Jonathan et celle de
Joseph sont d’aîlleurs une preuve vivante
de cette supérionité ; cette preuve de sa
supériorité est reconnue tant par les chrétiens que par les payens. Mais là où chrétiens et payens ont une opinion diamétralement opposée, c’est quand ils raisonnent
sur la cause de cette supériorité qui devait
faire passer le pouvoir aux mains de Jonathan. Pour les chrétiens, c’est la main
toute puissante de Dieu qui, quoique invisible, dirige les grands événements de l’histoire des peuples, tandis que pour les
payens c est la loi brutale, insensée et inexpliquable d’un fatalisme capricieux et bizarre. En conclusion, 1 effet fut le même *
à savoir qu’en 1880 Jonathan fut appelé
au pouvoir par pure fatalité pour les uns,
par une sagesse qui vient de Dieu pour les
autres.
Jonathan restera un nom connu et aimé
par tous les Bassoutos et ce nom aura une
place d’honneur dans l’histoire de ce peuple. Le Grand Chef du pays savait bien que
Jonathan était un facteur important dans
la direction générale du pays et aussi
était-il souvent consulté et toujours tenu
en considération. L influence de cet homme
était absolue dans son district, et elle était
tellement remarquable qu’elle se faisait
sentir clairement à la cour du Grand Chef,
à Matsieng, et au quartier général du Gouverneur Anglais, à Maseru. De nos jours,
où la physionomie des chefs Bassouto laisse
beaucoup à désirer pour des causes multiples que je ne puis pas illustrer ici, il est
intéressant de remarquer que toute la population blanche et noire du Lessouto avait
une admiration spéciale pour ce représentant de l’autorité indigène dans le pays.
Cette admiration lui était accordée avec
une joie visible par ses admirateurs, mais
même ses détracteurs et ses ennemis ne
pouvaient s’empêcher de reconnaître en lui
un chef plein d’autorité et doué d’un charme extraordinaire. Digne et bien bâti, il
possédait une sagesse fine dont il savait se
Servir, en privé et en public, avec un à propos remarquable.
Ce chef, qui a atteint le bel âge de 85 à
86 ans et qui a gouverné avec succès pendant 48 années, prit en mains le pouvoir
à la mort de son père ; ce qui peut nous
intéresser, nous, c est que ce fut à un moment particulièrement difficile pour le peuple des Bassoutos. C’était en 1880; la guerre
des «Fusils» avait à peine éclaté. Cette
guerre s’était déchaînée parce que le Gouvernement de la Colonie avait décidé de désarmer le peuple des Bassoutos. Une grosse
bêtise qui avait consisté à permettre aux
Bassoutos d’acheter des fusils auprès des
blancs, et cela souvent à des prix exhorbitants, commençait à épouvanter le Gouvernement, et de là une décision trop tar
dive : le désarmement. Le résultat en fut
une guerre d autant plus douloureuse
qu’elle devint bientôt une guerre civile.
Jonathan joua un grand rôle dans ces évènements. Au début des hostilités entre
noirs et blancs, Jonathan se plaça à la tête
d’un parti qui était en faveur du désarmement ; c était le parti dit des « loyaux ».
Un autre parti, celui des « rebelles », était
dirigé par un cousin, un oncle et un demifrère de Jonathan, à savoir Lerotholi, Masoupa et Joël. La constitution de ces deux
partis explique la guerre civile qui s’ensuivit. Dans cette guerre civile, longue et
violente, c’est surtout avec son demi-frère
Joël que Jonathan devait se battre. La
lutte de ces deux frères est un des épisodes les plus typiques de l’histoire du peuple des Bassoutos. C’est aussi un épisode
extrêmement tri^e : Jonathan et Joël resteront à jamais, pour les Bassoutos, les
types de deux frères irréconciliables, se
haïssant de façon farouche, vivant en
guerre l’un contre l’autre et abrutis par
ce poison subtil et pourtant violent qu’est
la haine entre deux frères.
Jonathan, qui restera célèbre, mais tristement célèbre, à cause de ce sentiment
maudit de la haine incurable, est cependant un homme qui, a d’autres points de
vue, a su gagner l’estime et l’admiration
générales. Et voici le témoignage que sait
lui rendre un Mossouto instruit dans le
dernier numéro de notre hebdomadaire, la
Petite Lumière du Lessouto. Je traduis et
je cite son témoignage : « Le chef Jona« than a vécu plus longtemps que la grande
« majorité de nos autres chefs et je n’ai
« aucuns crainte à affirmer hautement que
« c’est certainement à cause de la maî« trise ou du contrôle qu’il a eu sur lui« même au milieu de tant de mauvaises
« habitudes auxquelles se livrent nos chefs.
« Le chef Jonathan était sobre ; il se res« pectait ; il était un vrai gentilhomme.
« Oh ! si seulement nos nombreux chefs
« voulaient marcher sur ses traces, à l'ex« ception toutefois de son attitude envers
« le christianisme ».
Pour vous expliquer cette dernière remarque, et aussi pour terminer ma communication aux lecteurs de l’Echo, je dois,
en effet, ajouter que Jonathan a quitté
cette terre en payen. En dépit du nom
biblique qu’il avait reçu et contrairement
aux conseils, aux exhortations et aux prières de ses missionnaires, Jonathan n’a jamais su mettre sur l’autel la haine dont
il avait nourri, rassasié son cœur ; il n’a
pas su, il n’a pas voulu sacrifier ce terrible
interdit et c’est ce qui a empêché sa conversion radicale.
Jonathan n est plus. Les Bassoutos
payens pleurent un chef respecté et les
chrétiens, eux, pleurent doublement : ils
pleurent le chef aimé et ils pleurent le
chef qui n a pas rencontré son Sauveur
sur cette terre. G. PojNfS, missionnaire.
A propos du chant.
J’ai lu avec beaucoup de plaisir la circulaire que la Commi.ssion du Chant Sacré
a lancée comme elle fait chaque année
au moment où les Chorales vont reprendre
leur activité coutumière — aux différentes
Eglises et, d une façon particulière, aux
personnes qui s occupent plus directement
du Chant Sacré.
J’approuve toto corde la décision, adoptée cette année pour la première fois, de
faire chanter deux cantiques d’ensemble
par deux Chorales désignées par le sort.
Cela vaudra à stimuler les chanteurs à
étudier de leur mieux, non seulement le
chœur spécial que leur Chorale chantera,
mais tous les cantiques indiqués par la
Commiissîon pour la fête de chant.
Aux différentes et très louables recommandations que la Commission adresse aux
directeurs des Chorales, je me permets
d’en ajouter une seule, celle-ci : dans le
choix du chœur d’art que votre Chorale
préparera, veuillez tenir compte du fait
que la masse des auditeurs désire comprendre ce que vous chantez ; or, pour cela
faire, choisissez une page de musique qui,
outre toutes les autres qualités, ait aussi
celle de la simplicité. Vous devez, comme
Chorales, éduquer notre goût musical ; cela
est un fait admis ; mais vous n’atteindrez
pas votre but ai vous nous donniez de la
musique trop compliquée — j’allais dire
ébouriffée — trop au-dessus de notre
portée et que quelques initiés seuls comprendraient... ou feraient semblant de
comprend/e.
D’ailleurs le beau est toujours simple.
La musique bariolée et couverte d’oripeaux
que certains auteurs se plaisent à composer, se piquant d’originalité — tandis
qu’ils ne sont, le plus souvent, que falots
peut être séduisante et vous éblouir
par son clinquant ; elle ne dira jamais rien
au cœur, elle ne laissera pas d’impressions
durables.
Les plus belles pages d’auteur, celles qui
portent l’empreinte du génie, qui vous
temuent l’âme, qui sont comme un aperçu
du ciel, sont éminemment simples. Je n’entends pas dire que l’on doive confondre
la simplicité avec la fadeur et la platitude.
Loin de là. Mais dans l’immense répertoire
que nous offre la musique sacrée, le choix
de beaux chœurs à l’allure grandiose et
simple en même temps, n’est pas difficile.
Mais je suis persuadé que les beaux
chœurs que nous entendrons, s’il plaît à
Dieu, à la prochaine fête de chant, seront
tous inspirés aux vraies et bonnes normes
artistiques du chant sacré, comme cela a
toujours été fait jusqu’à maintenant, à
quelques très rares exceptions près.
Un ami du Chant.
CHRONIQUE VAUDOISE
MUTATIONS D’OUVRIERS.
Mieux favorisée que l’Echo des Vallées,
La Luce a été mise en mesure de donner,
dans son dernier numéro, une première
liste de mutations d’ouvriers, liste que nous
nous permettons de reproduire, dans l’espoir qu’on ne va pas nous taxer d’indiscrétion.
MM. : Giuseppe Fasulo, de Catane à Naples ; Eugène Revel, d’Aoste à Catane ;
Henri Geymet, étudiant en théologie, à Pachino ; Henri Corsani, évangéliste émérite,
à Vittoria ; Luigi Rostagno, de Brescia à
Milan (Via Fabbri) ; G. D. Maiirin, pasteur émérite, à Brindisi ; B. Celli, provisoirement de Vérone à Milan (S. Giovanni in
Conca); B. Soulier, provisoirement, du Villar à Turin ; D. Forneron, directeur de la
« Casa delle Diaconesse » en résidence à
Torre Pellice ; P. Chauvie, pasteur émérite,
provisoirement au Villar.
« H: «
Pour le lit à la mémoire de M. B.
LÉGER, à l'Hôpital dn Pomaret.
Listes précédentes L. 4.800,—
M.mes et M.rs :
Doct. Guido Malan » 100,—
Lydie Meynier » 30,—
Alma CoUet » 15,—
Jeanne Lantaret-Rostan » 10,V. Balmas et famiUe, Pomaret » 15,—
Marie et Eisa Bertalot » 50,—
Du rand-Chamlx)n Jacqueline » 25,Coucourde Louis de César et
famille » 10,—
Henri Long, ancien, Vivian » 10,Théophile Mathieu » 15,—
Jean Da-vyd (Gianot) » 15,—
Joséphine Arnoletto » 10,—
Robert Revel, M.me et M.
Henri Tron-Revel » 600,—
Prof. Josué Balma » 50,—
Total ] L. 5.755,—
«Fleurs» en souvenir de M.
MAGGIORE.
Pour Hôpitaux :
M. Guido Balmas, St-Germain L.
M.Ue Balmas, Id. »
M.lle Joséphine Atnoletto »
M. Jean.Davyt (Gianot) »
M. le prof. Ermanno Vinay
(pour le Collège) »
« « :li
« Fleurs » en souvenir de M
PELLEGRINI:
M.lle Balmas, Saint-Germain L.
M.me Eisa Rollier, La Tour »
JEAN
25,
25,—
10,—
15,
50,—
.lie M.
25,
50,
H: H: «
BOBI. Les nombreux amis de Elisée
Negrm feu Pierre, de la Costa, seront
certainement bien attristés de savoir qu'il
viènt de nous quitter inopinément mardi,
23 octobre, dans sa 83®« année. Ses funérailles qui, dans l'absence du pasteur de
la paroisse, furent présidées par M. le pasteur Soulier, du Villar, furent une démonstration de la haute estime dont jouissait
notre frère. Pendant sa longue vie adonnée au travail qui lui avait permis de se
créer une position peu commune, il avait
su, en effet, se captiver l’affection et le
respect de toute la population. Aussi est-ce
avec un profond regret qu’on a vu disparaître la figure de ce bon vieillard.
e. t.
LA TOUR. La séance d’ouverture de
l’A. C. D. G. (Section Cadetti) aura lieu
le 8 c., à 8 h. SlO. Prière aux membres de
ne pas manquer et d’amener de nouvelles
recrues. Le Président.
— Collège. Nous ne voulons plus oublier
d’annoncer qu’un autre élève de la 3™®
classe du Lycée, Emile Turbil, qui avait
deux branches à réparer aux examens de
Maturité Classique a obtenu, comme ses
9 condisciples de la session de juillet, sa
maturité. Le Collège a donc eu, cette année, 10 promus sur 11 candidats. '
ROME. Faculté de Théologie. La 74"’®
année académique de notre Faculté a été
inaugurée dimanche, 21 octobre, dans le
beau temple de Place Cavour, par un culte
public spéciial, présidé par le doyen de la
Faculté, M. le prof. R;>stagno. Le prof. Ern.
Comba prononce la iirière d’introduction ;
ensuite, la parole est au prof. Longo qui
prononce le discours de circonstance. Discours « riche de penGée, limpide et pratique » par lequel il adresse ses exhortations
et ses conseils tout particulièrement aux
étudiants qui, l’entourent, mais aussi au
nombreux public qui assiste à la cérémonie.
Le texte de la belle allocution se trouve en
Jean VII, 17 : « Si quelqu’un veut faire
sa volonté, il connaîtra sî ma doctrine est
de Dieu ou si je parle de mon chef ».
La séance d’inauguration proprement
dite eut lieu jeudi, 1®’’ novembre, à l’Aula
Magna de la Faculté, où le prof. M. Ernesto
Coììiba tint le discours académique sur ce
sujet : « Qu’enseigne-t-on dans une Faculté
moderne de Théologie ? ».
TURIN. La paroisse de Turin vient
d’être frappée par la mort de M.me Amalia
Cabella, la compagne dévouée de M. Antonio Gabella et sœur de M. Luigi Ferrerò. Notre sœur laisse après elle le souvenir le plus agréable et édifiant d’une
grande bonté et d’un vrai dévouement
pour sa famille et pour l’Eglise ; elle appartenait vraiment à cette aristocratie de
l’esprit qui agit par la douceur et par la
charité ; elle était du nombre de ces femmes pieuses qui savent ne s’occuper de ce
qui ai rive hors de chez elles, si ce n est
pour faire du bien et pour aider ceux qui
souffrent. M.me Cabella a été emportée
d’une manière presque soudaine et cela a
encore contribué à augmenter le sentiment
de sympathie de toute la paroisse pour la
famille si durement éprouvée. Cette sympathie a trouvé sa manifestation éloquente
aux funérailles, qui ont eu lieu le 26 c.,
et auxquelles a pris part une vraie foule
d’amis de notre Eglise et du monde du
commerce auquel M. Cabella appartient.
Nous exprimons à la chère famille en
deuil les sentiments très fraternels de notre sympathie chrétienne. D. B.
VILLAR. Mardi 30 octobre eut lieu la
bénédiction du mariage du maréchal-major
des gendarmes M. Emile Cougn, de La
Tour, et de M.Ue Rosalie Gaydou. Nos félicitations et nos meiUeurs vœux de bonheur accompagnent ces jeunes époux.
VILLESECHE. I|eux morts bien rapprochées nous font souvenir que l’Eternel
peut appeler à lui à toute heure et à tout
âge. A 22 ans, Vinay Henriette de Léonard
et Tron Lydie a quitté ce monde, le 16
septembre, après une maladie de peu de
jours. — A 90 ans, notre vénérable « Magno Mario » Bounous-Garin veuve Léger,
nous a quittés à son tour, après une
courte maladie, le 15 octobre. Nous avons
encore accompagné au champ du repos
3
aux
Genre Suzanne feu Jean, décédée
Granges de Bouvil, le 3 octobre.
A ces trois familles éprouvées, nous offrons notre sympathie chrétienne.
— Nous avons eu la joie de baptiser 5
I enfants, qui viennent prendre la place de
ceux que Dieu retire à Lui, et combler en
quelque sorte les vides fréquents que la
mort a faits dans notre paroisse cet été
et cet automne.
Pons Süvio de Alexandre et de Tron
Aline, né à Villesèche inférieure le 29 août
1927, baptisé le 26 août 1928 - Février
Lévi de Laurent et de Clôt Amandine, né
à l’Aïrette le 21 août 1927, .baptisé le 2
septembre 1928 - Rostaing Irma de Jean
et de Grill Ida, née à ViUqsèche inférieure
le 6 mars 1928, baptisée le 30 septembre
1928 - Genre Sert Irma de Henri et de
Gaydou Lydie, née aux Vrocs le 21 septembre 1926, baptisée le 30 septembre 1928
- Boîinous Olga de Jacques et de Peyronel
Jenny, née à l’Albarea le 31 janvier 1928,
baptisée le 7 octobre 1928. G. M. '
Niveanii Manvels dlastractioa Religiease.
Il s’agit du Nouveau Catéchisme et du
Manuel d’instruction religieuse à Vusage
des Ecoles Primaires qui viennent de sortir de presse et vont être aussitôt mis en
circulation.
Le Catéchisme, comme chacun sait, est
l’œuvre de MM. le prof. Ernesto Comba
et les pasteurs Louis Marauda et Paolo
Bosio et paraît en deux éditions ; l’italienne pour nos Eglises de la Mission, la
française pour les Vallées. Elles sont absolument identiques pour le fond, également simples, claires et à la portée de toutes les intelligences pour la forme ; également orthodoxes dans la doctrine, uniquement fondée sur la Parole de Dieu. A
notre modeste avis, le nouveau Catéchisme
contient absolument tout ce qu’un catéchumène ordinaire, qui a achevé son cours,
doit connaître de la religion chrétienne,
des devoirs du chrétien, des dogmes, des
sacrements, etc. C’est donc un bon outil
qu on va mettre entre les mains de nos
pasteurs dont la tâche si délicate, si ardue
va être quelque peu facilitée... à la condition expresse que le catéchumène, surveillé
^par sa famille, se donne la peine d’étudier
avec soin et régulièrement les leçons qui
lui sont expliquées.
Le Manuel d’instruction religieuse comprend deux volumes ; le premier (110 pages, conte L. 3), pour les trois premières
classes ; le deuxième (127 pages, vendu
L. 3 aussi), pour les classes quatrième et
cinquième.
L'ouvrage, traduit de l’italien en français toujours correct, par le pasteur
M. Giovanni Miegge, se recommande,
comme le Catéchisme, pour la clarté et la
simplicité de la forme, pour le souci constant de « reproduire, autant que possible,
d’après la version synodale, les termes
mêmes de la Bible » ; pour le choix judicieux des récits. Les enfants auront bien
encore entre les mains la Bible dans son
entier, qu'ils pourront et devront lire en
famille ; mais en suivant le manuel, les
maîtres ne seront plus tenus de leur faire
apprendre, comme au temps jadis, tous
les chapitres de la Genèse, par exemple,
ou tout le Saint-Luc, quitte à ne rien savoir de l’histoire du peuple juif, avant et
après la captivité, rien des «Actes» des
apôtres.
Nous avons compté les leçons, sagement
■graduées, de ces cinq cours d’instruction
religieuse et nous arrivons au joli total de
J64. Ce n’est donc pas un cours complet
d’histoire biblique ; mais nous estimons que
si nos enfants vont préparer soigneusement
toutes ces leçons dûment expliquées et
« vivifiées » par la parole du maître, ils
arriveront au catéchisme avec un bagage
de connaissances dont il faut se contenter
par les temps qui courent, surtout si les
leçons de l’école sur semaine sont encore
complétées par celles de l’école du dimanche, que tous nos enfants, sans exceptions,
devraient fréquenter.
Inutile d’ajouter, après ce que'-nous venons de dire, que nous engageons vivement
s
nos maîtres et maîtresses à adopter aussitôt le nouveau manuel qui va leur faciliter la tâche et répond à toutes les
exigeances.
Ne pas publier de relever que les quatre
petits volumes sus-mentionnés sont imprimés avec une netteté et une correction
parfaites sur papier solide, et font honneur à la Typographie Alpine d’où ils
sont sortis. j- c.
S’adresser, pour les commandes, à la Libreria Claudiana, Torre PeUice.
i\ouYelles de la Semaine.
Le Duce a convoqué, le 25 octobre, à
Rome, les 92 secrétaires des faisceaux {fasci) pour leur donner des instructions en
vue de l’activité qu’ils auront à déployer
en l’an VIL Les secrétaires fédéraux sont,
comme chacun sait, la plus haute autorité
du fascisme dans leur province respective,
tout autant de chemises noires absolument
dévouées au parti dont ils doivent être
les animateurs. Des réceptions ont eu lieu
en leur honneur au palais du Littorio.
M. Mussolini leur a tenu un discours « incitateur et d’admonestation », et, avant
leur départ de Rome, chacun d’eux reçut
des mains de M. Turati un pli cacheté
contenant le texte du message du Duce
aux chemises noires pour l’an VII, message qui ne fut publié que lundi 29 octobre, mais qui a été lu dans tous les chefslieux de province, par les secrétaires fédéraux, aux chemises noires réunies sur
les places publiques.
Ainsi que cela était établi, l’anniversaire
de la « marche sur Rome » a été célébré
partout de façon plutôt austère. Le fascisme s’est proposé de se recueillir et de
passer en revue l’œuvre accomplie durant
ces six premières années, œuvres qui donnent évidemment un autre caractère à la
vie nationale. Nous ne mentionnons que :
a) le nouveau système de rapports sociaux
ayant pour but de mettre fin à la lutte
des classes ; h) la valorisation de la famille et de la race, c’est à dire l’encouragement à l’augmentation de la population ;
c) l’encouragement à la ruralisation du
pays ou, en d’autres termes, à mettre en
valeur toutes les ressources de notre agricultur,e ; d) les diiîérentes lois sociales
d’assistance à la maternité, à l’enfance,
aux invalides, aux vieillards pauvres, etc.
Le 28 octobre fut également fêté, d’un
bout à l’autre du royaume, par l’inauguration de maintes œuvres d’utilité publi(lue, plus de 2.8G0 en tout.
Les 140 millions de titres du Littorio,
offerts spontanément à l’Etat par des citoyens généreux, ont été solennellement
’orûlés et le nom des donateurs fut enregistré dans le « grand livre de la reconnaissance nationale » qui va être conservé
par la « Caisse d’amortissement de la dette
publique », afin d’y ajouter, au fur et à
mesure, les noms des donateurs futurs.
Le maréchal Badoglio, le vainqueur du
Sabotino, un des principaux 'artisans de la
Victoire et le meilleur collaborateur de
Diaz dans la réorgani.sation de nos troupes
après Caporetto, a été anobli par le Roi
et nommé « marquis du Sabotino », un titre trasmissible, bien entendu, à ses
descendants.
M,. Mussolini a décidé d’aiigmenter, très
sensiblement, les pensions des ouvriers invalides ou qui ne sont plus en âge de travailler, et sont inscrits à la « Caisse Nationale des assurances sociales ». L’augmentation va du 75 0/0 au 100 0/0 suivant
les cas. Un ouvrier qui, pendant la durée
de 10 ans aurait versé, en tout, L. 1.440,
liquidera une pension de L. 1.252 s’il est
sans enfants, pension qui augmentera progressivement jusqu’à L. 1.750, selon le
nombre des enfants demeurés a sa charge.
Un cimetière monumental a été inauguré au Monte Grappa le 24 octobre, rappelant l’anniversaire de Caporetto, mais
aussi le 10'"® anniversaire du formidable
assaut qui devait aboutir à la grande victoire de Vittorio Veneto. Etaient présents
à la cérémonie : le commandant de l’armée
du Grappa, maréchal Giardino, le sous-secrétaire à la guerre, général Cavallero,
plusieurs autres généraux et trente-cinq
« m&i&illes d’or ».
On connaissait déjà l’opinion de l’Italie
au sujet de l’accord naval projeté par la
France et l’Angleterre, mais on a tenu,
par un document officiel, à préciser le point
de vue de notre Gouvernement. Celui-ci,
ayant donc examiné la questaon sous toutes ses faces, répond à l’invitation des deux
puissances sus-mentionnées, en se disant
disposé à priori « à accepter comme limite
à ses armements le chiffre plus bas... à
la condition qu’il ne soit dépassé par aucune autre puissance continentale ». Il estime que la limitation globale du tonnage
est la seule qui soit susceptible de résoudre
la question.
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Le Sénat est convoqué pour mardi 6 novembre. L’ordre du jour, fort chargé, comprend la discussion et la votation de 91
projets de lois.
M. Mussolini a présidé, le 30 octobre, le
Conseil des Ministres et a rapporté sur
la politique internationale et sur la situation intérieure tout à fait satisfaisante.
Le Conseil va s’occuper prochainement du
projet de loi qui va régler la constitution
et le fonctionnement du Grand Conseil Fasciste, projet qui sera aussitôt soumis à l’approbation de la Chambre.
— A Marseille, les ouvriers du port^ et
les guipages des bateaux sont en grève
depuis des semaines, paralysant ainsi
l’énorme trafic du premier port de la Méditerranée, avec toutes les conséquences
que l’on peut imaginer. La grève est due,
comme toujours, à un conflit d’intérêts entre les « maritimes » et les armateurs et
durera aussi longtemps que chacune des
parties en conflit se refusera de cédér quoi
que ce soit à l’autre partie. En attendant
on a recours à la Marine de guerre pour
ravitailler au moins la Corse et les colonies
de l’Afrique du Nord. Les toutes dernières
nouvelles annonçaient une détente qui
aboutira à la cessation de la grève.
— Dans un discours très important que
M. Baldwin a tenu à Londres, à 1’« Union
de la Ligue des Nations », par lequel^ ü
a passé en revue tous les conflits qui ont été
résolus par la Ligue, sans qu’il y eut effusion de sang, l’éminent homme d’Etat anglais a proclamé hautement « l’amitié séculaire italo-anglaise que rien ne parviendra jamais à interrompre». J on.
Nouvelles relisieuses et faits divers.
Les religions mondiales et la paix. A la
Conférence tenue à Genève pour la préparation d’un Congrès des religions mondiales, il a été décidé de réunir le prochain
Congrès international projeté en 1930. Il
se tiendra en Asie, et très vraisemblablement, dans les Indes. Le professeur d’Université américain, doct. Shailer Mathe'ws, a
été élu président du Comité exécutif provisoire, et le doct. Atkinson, secrétaire. Le
nombre des participants s’élèvera à 1.000.
Il est prévu que 100 sièges seront réservés
aux Eglises évangéliques, 100 aux Catholiques, 50 aux Grecs-orthodoxes, 150 aux
Bouddhistes, 75 aux Confucianistes, 100 aux
Hindous, 00 aux Juifs, 125 aux Mahométans, 50 aux Shintoïstes. Cependant
toute liberté est laissée au Comité exécutif pour la composition du Congrès. Le
sujet des délibérations sera : La question
de la paix du point de vue religieux.
{UMletnxtgne Evangélique).
# * *
Tchécosloivaquie. Comme il fallait s’y
attendre, la rupture avec l’Eglise de
Rome, crée dans beaucoup de cas des
incrédules, plutôt que des protestants.
Le mouvement de « Los von Rom », en
Tchécoslovaquie, a augmenté l’Eglise évangélique d’environ cent mille âmes ; un
demi-million ont abandonné toute foi religieuse ; et quelque six cent mille ont établi une nouvelle Eglise nationale, « créée,
dit l’évêque Prochazka, par l’effet de la
crise religieuse de l’homme moderne ».
Sous la direction d’un patriarche et de
quatre évêques, cette Plglise s’arroge le
droit de décider si l’enseignement de JésusChrist est le point culminant atteint jusqu’à ce jour dans l’évolution religieuse de
l’humanité. Et, tout en formulant ses articles de foi, cette Eglise déclare ouvertement que son crédo n’est pas définitif. Une
Eglise qui n’a pas de crédo définitif possède-t-elle une révélation surnaturelle ?
Est-elle encore une Eglise chrétienne ?
(D’après Notre Espérance).
Ar.LFArA(fNK. Mgr. Pacelli à Wittenberg.
On lit dans YEvangelisches Deutschland :
« Pour la première fois, sans doute, depuis 1532, un nonce papal a foulé le sol
de Wittenberg, la ville de Luther. Annoncé par le doyen catholique de cette
ville, le nonce Pacelli a fait une visite au
prof. Meichsner, superintendant de Wittenberg, dans le « Bugenhagenhaus » où ce
dernier réside, et l’a prié de lui faire visiter les collections de la « Lutherhalle ».
Le nonce a été impressionné par la richesse
de la production littéraire du réformateur.
Eglise de la ville, avec la chaire de Lu
ther, église du château, avec la porte où furent affichées les fameuses thèses, et la
tombe de Luther, monument de Luther
sur la place du Marché, Mgr. Pacelli voulut tout voir ».
Puissent ses impressions de Wittenberg
être meilleures que ne le furent pour le
« petit moine » ses impressions de Rome !
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