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Qtiarante-neuviSn© année.
18 Juillet 1913
N. 29.
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§:
L lr.HO DES
PARAISSANT CHA Q,,U E VENDREDI
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commencement de l’année. '> y i
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ne seront pas pris en considération.^
vif
}. ^
SOMMAIRE:
D.r G. D,.Mathews — Le témoignage chré,.^tién — Discours prononcé au Pan
Presbyterian Council par le délégué
Italien — Une Colonie Vaudoise au
Texas — Courrier de l’Evangélisation
— Noël dans les Stations de la « Mission Romande » — Chronique vaudoise
— Bibliographie —Pro Scuola Normale.
D.' G. 0. MATHEWS
SECRÉTAIRE GENERAL DE L'ALLIANCE PRESBYTERIENNE.
Ee 25 juin, quand nous avons laissé
Aberdeen, le docteur Mathews se trouvait “sur la plateforme, occupant sa
place comme secrétaire de la branche
presbytérienne de l’Est. Il venait, quelques heures aurapavant, de prononcer
un discours salué par de vifs applaudissements; l’assemblée avait voté des re—
merciements chaleureux au secrétaire,
qui n’avait cessé, dès le commencement
d’accomplir fidèlement sa tâche, à ce
serviteur employé au service du Maître
pendant 59 ans. Nous attendions une
lettre de sa part, quand, tout à coup,
les journaux nous apportent la nouvèlle de son décès. Il est évident qu’à
l’âge de 85 ans, les fatigues du Congrès
de Aberdeen ont dû lui peser, et en le
saluant un soir dans sa chambrette, il
prononça ces mots: Je ne suis pas très
expansif, mais je sens d’autant plus;
j’espère. Dieu voulant, visiter encore
une fois vos Vallées et, si possible, assister à votre prochain Synode. Dieu en
a décidé autrement. Rentré chez lui, le
2 juillet, le 4 il expirait sans passer par
de grandes souffrances. Le docteur Mathews était né en Irlande et paraissait
d’abord vouloir se vouer au barreau
quand tout à coup, il se décida pour la
théologie en étudiant à Edimbourg.
Après sa consécration, il se rendit à
New-York, où il dirigea un journal The
Christian Worker, après quoi il alla au
Canada, à Quebec, comme pasteur de
Chalmers Church. Il fut aussi pendant
quelques temps professeur de théologie
systématique. Ce fut surtout comme secrétaire de l’Alliance presbytérienne
qu’il exerça une grande influence, en visitant les différentes Eglises, et en éditant Thé Quartely Register. Il aimait
beaucoup les Eglises du Continent, et,
entre autres, l’Eglise Vaudoise et celle
de la Belgique. Dans ces derniers temps,
il avait pris un intérêt spécial aux Eglises de la Hongrie et de la Moravie. Nous
payons un tribut de reconnaissance à la
mémoire de celui qui a servi fidèlement
son Maître. C. A. Tron.
Le‘ témoignage chrétien.
Il est une plainte qui nous arrive de
toute part, une constatation que même
les , moins pessimistes sont amenés à
faire de nos jours: c’est que nous souffrons d’atonie spirituelle; notre piété
est stérile, les conversions individuelles
se font rares, nos Eglises sont frappées
de tiédeur...; et cependant, nous cherchons le salut des âmes, nous rêvons
d’un puissant ^réveil I Pourquoi donç
aimables.^:.' dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV; S)!
' ......... • -
cet état lamentable ? Il est dû, croyonsnous, en grande partie, aux nombreuses
^négligences que nous apportons dans
l’accomplissement du programme que
Jésus a laissé à tout chrétien (Actes I,
8) : « Vous serez mes témoins ». — Démasquer partant nos trangresssions de
ce devoir sacré, indiquer ensuite de
quelle façon nous devons délivrer notre
témoignage et enfin quels sont les moyens pratiques dont nous disposons,
voilà le but de ces lignes.
I. Nos Eglises, disons-nous, seraient
plus vivantes et plus conquérantes, si
chacun de leurs membres Se souvenait
qu’il est « une lettre de Christ, connue
et lue par tous les hommes » (2 Cor. III,
2), et qu’il «faut que là-même où ils
mpÛS câlômni'ènt;.., ils rëndenï gloire à
Dieu en voyant notre bonne conduite »
(i Pierre II, 12). Mais, au lieu de cela,
n’ont-ils jamais un peu de fondement
les impies qui nous lancent leur vieille
accusation: « Ceux qui vont à l’Eglise
ne sont pas meilleurs que noùs », ou
bien, nos adversaires pourraient-ils encore répéter avec la « Noble Leçon Î:
Si quelqu’un aime-Dieu et craint Jésus-Christ,
Ne calomnie, ne jure ni ne ment,
Ne commet adultère, ne tue ni ne violente.
Ne se venge pas de ses ennemis —,
On dit: C’est un Vaudois... »?
Et pourtant, aujourd’hui plus que jamais, le monde — qui a fait le tour des
systèmes, qui a épuisé toutes les formules et entendu toutes les éloquences —
est fatigué de mots et a besoin de faits;
ne croyant plus ni à la valeur des dogmes ni à la vertu des raisonnements, ne
croyant plus même aux Eglises qui Se
vident, car à ses yeux les Eglises ne valent que ce que valent les hommes qui
les composent, il réclame de nous que
nous soyons les témoins de notre Maître, plus que ses avocats, ses théologiens ou ses prêtres; et il juge sévèrement les chrétiens ! Il leur reproche
d avoir le nom de Dieu à la bouche
mais de ne point être supérieurs aux
mondains; il se scandalise de ce phénomène monstrueux d’hommes pieux en
apparence, lisant la Bible et fréquentant le culte public, et pourtant fort désagréables dans la vie de famille ou de
société, peu scrupuleux dans les questions d’argent, parfois même déshonnêtes dans les affaires, dont la conduite
est égoïste ou hypocrite et la moralité
relative, et qui mènent ainsi deux vies:
1 une devant Dieu, relativement pure
et irréprochable; l’autre devant les
hommes, faite de dureté d’ânie et de
souillure de cœur — ! Re monde sait
même remarquer ce défaut capital de
nos Eglises: c’est qu’on n’y est admis
qu au moyen d’un témoignage public,
tel qu est la profession de foi requise
par tout néophyte; mais qu’en réalité
■iifO.i !
ce témoignage -- la première communion ^ est dans la plupart des cas (le
débnt d’une existence plus mondaine
que jamais, et par là la négation du témo^nage authentique que devrait tendrejune vie véritablement chrétienne.
Ne hrarque-t-elle pas, cette « première
coiflmunion », dans mainte famille de
notte' peuple, l’entrée aux salles de
daiÉe et au cabaret, et l’opinion courantë qui flétrit l’ivrognerie et la débauChe qui la précèdent, ne les tolèrentelleé pas après ? J’ai moi-même connu,
entré autres, une bonne femme, outrée
de cè que la telle jeune fille « dansait et
veillait déjà (je n’explique pas ce mot
de ébiiler), et elle était encore catéchumèflè... », comme si, après sa réception,
ces fèoutumes déplorables ne devaient
pluihffrir d’inconvénients ! Nous étonnercpS-ïioùs encore que lè jour de la
proftssion chrétienne étant ainsi dans
nos Eglises le grand jour de l’émancipat^ de là jëùnesse, il devienne plus
tard le signal de bien des profanations,
de maint exemple funeste donné au
monde, de maint scandale par lequel
des milliers d’âmes ont été et sont écar‘ tées de Jêsùs-Christ ? Mais trêve de
pénibles constatations. Il était nécessaire que hbùs mettions le doigt sur nos
plaies pour nous rappeler, par nos transgressions, notre devoir sacré d’être
les témoins'de Jésus-Christ,'de quelle
ùigente nécessité il est pour tous d’y
révenir. ■
’’^II. Mais comment y revenir?'De
qùelle façon déposerons-nous notre térâèignage ? — En examinant les textes
Ittbliques, on ne peut avoir de doute que
dë:Seigneur réclame de tout chrétien,
qiiélle que soit sa profession ou sa con'dîtiou dans le monde, le devoir de té’ffléigner tout d’abord en paroles. Je n’i- '
gnore pas qu’on a abusé de cette vérité
qu’ils sont nombreux les chrétiens
t^’qïâ se heurtent à l’accueil sectaire que
nous ne pouvons mieux caractériser que
Pm cg Ç2t:j„“Xbrgùeil spirituel ».
Ce sont íes Montanistes du III® siècle et
de jdiir^ n^toeür^, pitiés en
croire, que les autres chrétiens avec lesqùels ils n’aiment guère à avoir de com' munion ; poussés par le désir de se Singülariser, da faire parler de soi, d’é*’tóerger, ils affichent une sainteté bruyante qui empêche souvent la vraie
sanctification; ils abusent du témoi’ghage en parole..., et ne se soucient pas
toujours de l’appuyer par le témoignage de la vie : témoin ce « mômier »,
comme on les appelait, dont un de nos
professeurs nous citait l’exemple, qui,
fort à rendre son témoignage d’avoir été
sauvé, dans les réunions religieuses,
mais attrappé à voler des pommes de
terre dans le champ de son voisin, se défendait en avouant que e'étâit
chair » qui l’y avait poussé..., â laquelle
' chair, paraît-il, le dit' vôisin appliqua
la bastonnade‘méritée ! ' (A suiVré).
Piscours prononcé au ^an Fresbyteriàn Coincjl
,par le délégué llaUeuic
M.r le Président, Pères etrFfîres,
M. le pasteur Muston* dè Róme
ayant été empêche de'Venir, là Î'ablé
Vaudoise m'a délégué pour représenter
l’Eglise d’Italie à ce Coricile!*'Je viens
de Torre Pellice, le chef-lieu des Vallées Vaudoises, où, grâce à Dieu, tous
nos pasteùrs continuent à prêcher
aussi fidèlement que possible le^ pur
Evangile, en; proclamant Christ et
Christ crucifié. Èe' travail est parfois
rude et pénible, mais on lé fait'avec
joie. Nous n’avons rien dé’ pârticûlier
à vous dire sur la marche de hàs Eglises
des VàHèés, sauf quènôus avods adopté
une nouvelle liturgie, eh dôMânt une
plus grande place au chant, ét.^que en
igfd ûou's Saurons®fiiüs *dti‘üùé'ie^
administration pôiir tq’Ùtè fEgîïsé.
' Que puis-je yoüsdire'dé fì'fefìe.hì bien
donnùé par leb' foüristësi' les artistes,
les politiciëns, les jeûhêsbôuplès ëT Surtout par les përsoknes' piëüsês ? l/'ïtalîe est ùné nation jeune, mais q’ùî se développe d’ûne maniéré inervëillëusè,‘en
faisant ’des (progiês sensibles' à tous
égards,“ surtout bien décidée â “sauvegarder ses droits et'âVoir sa .pain dans
la “civilisation du“ mondé. Je crois ne
froisser persohne, ,en proclamant qu’il
est difficile de trouver une autre hation
dù la liberté soit aussi grande qu’en
Italie. D’Etat est souverain et n'a'aucûne crainte dés menées de l'Eglise ; le
fait qu’à Rome, notre capitale,"il“ est
possible de Voir “ deux rois vivant en
assez bonne harmonie est la mëilÎëure
preuve'de mon assertion.
Qùe pduvons-nous vous dire dé l’Eglise qui a son chef à Rome 7 Elle est
toujours puissante par son organ^atî’on,
ses sociétés multiples, son désir d’exercer son influence sur les peuples et; de
résoudre les problèmes sociaux. Elle^est,
parfaitement libre d’agir, mais soüs l’égide de la loi qui est égale pour tous.
Toutefois, l’illusion est inutile, son
ascendant sur les massés diminué à Vue
d’œil, et nous souffrons eh; voyant.'ces
foules se détacher de la religion ^oùr se
jétër dans les'bras de rindifférehce, du
matérialisme, du socialisme et de l’a'théïsme. ' ' ■
Que pouvons-nous vous dire du Îkodernisme, salué avec un si grand enthousiasme par des hommes pieux et sin.cères ? Il est parfaitement exact que des
centaines de prêtres et de laïques soupirent après la liberté et là vérité, en
réclamant une plus grande lumiere,
mais même eh supposant le çaé'quflicq
2
iÊlmtÊÊÊSmÊiiÊlÊÊÊÊ
r:.j^|||||||||||||||||g|||||i|||||||||gj|||g|Mg|M^
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mouvement ait la sympathiç^de quel* ‘ques cardinal^, nouf nè croyoiiii pas à*
la possibilité diune réforme au sein de,
l’Eglise. E’Eglfee de Ro^e ne pi^t pas
, ^sCj.réformer; le jour où cela sera possijbfe, l’Eglise de Rome comme telle, aura
îcessé d’exister. Quelques modernistes
^ ' èiT vüé se sont unis à l’Eglise Vaudoise
r et d’autres ont suivi le grand courant
» de l’Agnosticisme.
I Les conditions de l’Italie étant telles,
^ quelle est la mission de l’Eglise Vaudoise ? ce qu’elle était il y a mille ans.
* Comme nos pères d’alors descendaient
deux à deux dans nos grandes villes
pour y faire connaître Christ, y prêcher l’Evangile du salut, ainsi nous
faisons encore aujourd’hui, avec foi,
avec zèle, avec l’assurance que Dieu
est avec nous. Nous ne voyons pas les
foules venir à nous par milliers, mais
, par centaines, et avec le désir d’être
fidèles. Nous jugeons du résultat d’une
—. œuvre par ses fruits. Il y a quelques
I années, j’étais président du Synode d’alors, je vis entrer dans notre salle synodale un mèmbré du gouvernement italien, qui venait à nous, d’une manière
inattendue, uniquement pour nous exprimer sa sympathie et nous dire combien il admirait notfe peuple, qui avait
combattu pendant tant d’années pour
la liberté. Quelle évolution ! Avant le
1848, le gouvernement se faisait représenter par un délégué pour nous surveiller, et maintenant c’est en ami qu’il
vient à nous!
M. le prof, docteur Luzzi, en revenant d’Amérique, sollicité par quelques
amis influents de Florence, a donné des
conférences sur son voyage, auxquelles
a assisté un public choisi, et la presse n’a
, pas hésité a reproduire presque in ex^ tenso ces discours ; quel progrès ! Quelle
.révolution dans la manière de considé^
rer un professeur Vaudois 1
M. le pasteur J ahni, un de nos hommes les plus érudits, invité à donner des
conférences aux étudiants universitaires, a pu accomplir sa mission à Naples,
à Fisc, à Gênes, en étant salué partout
par dés applaudissements bien nourris ;
ce sont des centaines d’étudiants qui ont
eu l’occasion de faire la connaissance
de la vérité; quelle merveille !
K l’époque de notre guerre en Afrije me rendis moi-même à Rome,
aupfès du général Taverna, président
de la Croix Rouge, pour solliciter l’envoi d’un chapelain vaudois auprès de
nos soldats. De général me reçut en vrai
gentilhomme, reconnaissant nos droits
légitimes, et'én rendant le meilleur témoignage aux Vaudois enrôlés dans la
Croix Rouge, les considérant comme
obéissants et disciplinés, donnant l’exemple du devoir. Quel beau témoignage !
Toujours à l’époque de la guerre,
nous perdîmes quelques soldats, et entre autres, un à Derna. Un moine fanatique et intolérant, en cachette, réussit à le faire exclure du cimetière commun, mais à peine la chose connue, le
gouvernement, nanti de l’acte inouï,
n’hésita pas à ordonner une enquête,
et à réparer l’acte d’intolérance en faisant ensevelir notre soldat dans le cimetière commun avec les honneurs de
la guerre. C’était dû, oui, mais nous reconnaissons l’équité de notre gouvernement.
Quoi, de plus ? Il était réservé à une
de nos paroissiennes, à une jeune demoiselle qui honore notre Collège où
elle obtint sa licence lycéale, d’être
choisie par S. M. la reine Hélène, comme
professeur de langue française, — Où
i
trouver une plus grande liberté, et où
peut-on sentir davantage l’influ^çe de
l’Evangile ?
Nous ne pouvon^' pas juger^p.’une
œuvre par le nombre des adhérents,
mais par l’influence qu’ elle exerce.
Nous préparons le terrain pour^‘’t* avenir, nous prêchons Christ dans plus de
200 villes ou villages, et les frères qui
sont venus à nous et les, probablement,
50.000 Vaudois éparpillés dans Íe;mon,de entier, s’efforcent de rendre le meilleur témoignage à la vérité.
Mais il y a des ombres à ce tableau.
Nous déplorons le nombre exigu des
candidats en théologie; ce n’est ni la
faute des professeurs ni celle des familles; nous souffrons de la crise générale qui travaille toutes les Eglises,
et, disons-le franchement, nous comprenons que nos jeunes gens ne soient
pas attirés au ministère, quand on
pense au salaire de Jaim qui leur est
réservé, et qu’il faut, coûte que coûte,
augmenter, ce dont nous voulons vous
nantir.
Nous sommes aussi anxieux à l’égard
d’une Ecole Normale, qui est jugée indispensable au moment actuel. Eç gouvernement s’étant emparé de l’instruction publique, les maîtres seront ses
employés, et il faut la créer. Déjà l’Eglise de Rome a compris son devoir en
fondant une Ecole Normale à Fjascati,
et nous devons savoir l’imiter, car il
s’agit de lancer des légions de maîtres
dans toute notre Italie pour fo'rmer la
nouvelle génération; nous sentons ce
devoir qui s’impose. C’est une question
d’argent: 12.000 Eivres, desquelles
4.000 sont à peu près assurées par les
Vaudois, en deux mois. Des 8.000 viendront; nous les réclamons à vous nos
frères, car Dieu a toujours pourvu à
tous nos besoins ‘ et nous comptons
sur Eui.
Eaissez-moi remercier MM.;, les secrétaires Mattews et Roberts, et par
eux tous nos frères américains et anglais qui ont^tant fait et qui feiont encore pour nous aider dans notre œuvre d’évangélisation en Italie, Oui,
docteur Matthews, les presbytériens
n’ont pas besoin d’initier une ^mission
en Belgique, en France ou en Italie,
nous sommes là pour accomplir notre
tâche au nom de Dieu et aussi en votre
nom. Dans ce Concile, j’ai beaucoup
entendu parler de presbytérianisme,
et je suis heureux de savoir que nous
sommes environ 100 millions, et aussi
longtemps qu’il marchera avec Christ,
il a l’assurance de la victoire, car Christ
á dit: « Prenez courage, j’ai vaincu le
monde ».
M. le Président, Pères et Frères, veuillez accepter les salutations les plus cordiales de l’Eglise d’Italie.
C. A. 'PRON.
Uoe Colonie Yandoise an Taxas.
Ne vous alarmez pas, je n’ai pas de
projet de colonisation; je les laisse à des
gens plus entreprenants et plus connaisseurs que moi. Ea colonie n’est plus à
fonder, elle existe depuis nombre d’années, bien que peu de lecteurs de l’Echo
en aient eu connaissance. Je viens de
passer quelques jours avec ces, frères,
et les choses que j’ai vues et entendues
m’ont fait tellement de bien que je me
hâte de faire part de mes impressions
à mes frères Vaudois, par le moyen de
notre journal.
A 8 milles de Gainesville, au NordOuest du Texas, la grande, l’immense
plaine est interrompue par une ligne
de collines ondulées, peu élevées, à dos
^d’ânef qu’on appelle « Wolf Ridge* ».
C’est là-que vous trouveriez les « ranchos » de dix familles vaudoises, que N
la recherche d’un pain moins dur et
moins amer a détachées de ces Vallées
du Piémont, reconquises jadis par la
foi et la bravoure de leurs ancêtres.
Parsemées dans la plaine, s’élèvent
les habitations, reliées entre elles par
de bonnes routes. Ea terre est noire;
c’est le black land of Texas, la terre plus
fertile du monde, qui produit le cent
pour un et n’a jamais besoin d’engrais.
Aussi loin que votre regard peut s’étendre, vous ne voyez que des champs
de blé, d’avoine, de maïs et de coton.
Pas d’arbres, pas même la plus petite,
trace^ d’arbustes. Excepté, au loin, ,1e
long d’un petit ruisseau, qui est sec
déjà au printemps. On a des citernes
et des puits artésiens pour gens et bétail. Avant que la sécheresse de l’été
arrive, tout est moissonné, excepté le
coton qui ne demande que du soleil
pour donner une bonne récolte. Hugon,
Garnier, Vigne, Rivoire, Peyrot, Giraudin, Baridon : voilà des noms bien vaudois; les figures sont vaudoises et le
patois du Villar ne s’est pas perdu, bien
.que le français disparaisse avec la génération actuelle.
Ee premier Vaudois qui se soit établi ici, est M. B. Hugon, originaire des
Chabriols, paroisse de la Tour. C’est
un vieillard maintenant, de plus de 80
ans, qui a conservé, pourtant, toute la
lucidité d’esprit, l’entrain et surtout la
foi de la jeunesse de jadis. C’est un
Vaudois de la vieille roche, un « homme fort en Israël » qui a su, par son
travail, se faire une bonne position,
élever une nombreuse famille et acquérir l’estime et le respect de tout le
monde.
En 1857, 1® jeune Hugon partit avec
son père pour l’Uruguay, où il demeura
dix-sept ans; en 1875, la crainte des
révolutions les poussa à quitter l’Amérique du Sud et émigrer à Monett M°,
où le pasteur Salomon s’était fixé avec
un petit troupeau; en 1878, recherchant un climat plus doux, M. Hugon
vint au Texas, qu’il n’a jamais plus
quitté. Quelques années plus tard, en
i8qi, les autres familles Vaudoises vinrent le. rejoindre.
Nos colons sont prospères; chaque
ferme comprend au moins 200 acres de
terrain, tout cultivé, excepté quelques
acres qu’on laisse comme pâturage
pour le bétail. En moyenne, chaque
acre donne un produit net de D. 25°°,
soit que vous cultiviez du coton, du
blé ou du maïs. Vous pouvez donc
faire une multiplication et ajouter à
cette somme l’argent qu’on fait avec
les chevaux qu'on élève, les vaches, le
lait, la volaille, les cochons, etc. Ici,
tout produit se vend ; ce sont dès milliers de dollars chaque année que nos
J frères manient, et il est certain qu’une
bonne somme prend le chemin de la
Caisse d’épargne. Oh ! si nos jeunes
gens Vaudois, robustes, honnêtes, persévérants, au lieu d’endosser la livrée
des valets ou d’attraper la phtisie dans
les sous-sols des hôtels et des restaurants de Nice, de Marseille et de NewYork, se donnaient à l’agriculture pour
laquelle ils sont taillés, ils auraient de
l’argent, de bonnes propriétés et surtout de la santé ! Parents Vaudois,
vous ne pensez pas à l’avenir quand vous
envoyez vos fils dans les grandes villes
de l’ancien ou du nouveau monde;
bien souvent, presque toujourst voûs
"pîeijrerez à cause de l’avidité du gain
immédiat. J^ose pourtant soutenir envers et contre tous,, qu’un jeune hom
me-.Vaudois gagne davantage et
tout de suite en
argent sonnant,
en travaillant
sur une ferme
aux Etats Unis
que dans les,hôtels de NewYork.
Avec les machines dont on
dispose maintenaut, r agriculture est un amusement. Au Texas, à l’époque
de la récolte du
coton, du 15 septembre à janvier, pendant trois ou quatre mois, un
garçonnet de douze ans peut gagner
jusqu’à quatre ou cinq dollars par jour !
Nos frères sont aussi prospères spiri' Tùeîlemetft. Ils ont leur petite-^ Eglise.,^
avec des cultes réguliers et l’Ecole du
dimanche. Ee Rev. John V. Mc Call est
leur pasteur : un homme pieux et dévoué qui les aime et les apprécie. Ils
ne pourraient désirer un meilleur conducteur. Sur la table du salon de chaque maison vaudoise, vous trouveriez
la Bible, le livre de Cantiques et peutêtre la Eiturgie, avec l'Echo des Vallées
qu’on lit avidement et quelque autre
journal. Presque toutes les maisons
ont le téléphone. Nos frères aiment
l’instruction, et envoient leurs enfants
même aux Ecoles Supérieures. Miss
Mabel Hugon, une petite-fille du père
Hugon, a pris cette année son diplôme
de Bachelier ès sciences. Elle a accepté
d’être secrétaire ettrésorière de la petite
société Vaudoise que nous avons organisée pour aider l’Eglise Vaudoise et
son œuvre.
Depuis leur établissement au Texas,
nos braves colons n’avaient plus entendu un sermon français ni reçu la
visite d’aucun pasteur Vaudois. Ma
visite fut donc fêtée. Ce fut un événement. Je visitai toutes les familles
pour les contenter. Je passai la nuit ou
je dînai chez l’une ou chez l’autre.
Nous priâmes ensemble, même dans
les champs de'coton.* jte pfêéhai en
anglais deux soirs, pour la jeunesse;
mais le dimanche i' juin, nous voulûmes avoir notre culte en français, avec
notre liturgie vaudoise, avec la distribution de la Sainte-Cène, comme on
l’observe dans nos Vallées, les fidèles
s'approchant de la Table du Seigneur
deux à deux. Ce fut un culte béni. Ces
frères et ces sœurs étaient bien émus.
Oh ! qu’il est doux et qu’il est agréable pour des frères de demeurer ensemble 1 N.ous chaatâmes ces deux beau«
Í'
3
f.'
P.
I
cantiques, pleins de la moëlle même
de la vérité évangélique : « C’est toi,
Jésus, que recherclie nom âme », et cet
f# autre: « Je la connais cette joie excellente », Après le culte, un photographe
se mit à l’œuvre. Nous voulions tous
conserver un souvenir de cette journée
bénie. J’oubliai d’ajouter que la collecte pour notre œuvre s’éleva à la
belle somme de D. 25.1®; en outre chaque année, par le moyen de la Société
Vaudoise, ce sfrères se souviendront de
leur vieille Eglise...
Je les quittai le lundi matin, en emportant avec moi de doux souvenirs
et en élevant au Seigneur une prière de
reconnaissance pour tous ses bienfaits.
A Texarcana, Arkansas, je.visitai la^
famille Grassis, sur.une jolie ferme'a 8
milles de la ville. M.me-^fassis était
M.lle Paulin^j^berrde Turin. Ta localité est jéêale, le terrain excellent et
Paÿeîlîr leur sourit. Bien des familles
vaudoises travailleuses, qui végètent
dans les grandes villes ou aux Vallées,
pourraient s’y établir avantageusement.
Ma visite à notre colonie de Valdese,
North Carolina, fut courte cette fois.
Je prêchai au service du matin, le dimanche 8 juin. Il y avait un nombreux
auditoire. Ta colonie augmente. Il y a
maintenant 45 ou 46 familles. On at- .
tend un pasteur avec anxiété- Il pourra
y accomplir un grand travail. Ee Consistoire est modèle, il a maintenu tout
le travail religieux pendant quatre ans.
Ces braves Vaudois me remirent dix
dollars, collectés au service pour notre
œuvre. Oh ! si je t’oublie, Jérusalem,
si ma droite t’oublie...
Prof. Ai,berto Cbot
Délégué de l’Eglise Vaudoise en Amérique.
pûUTîi&r de T Evangélisation.
Cher Monsieur le Directeur,
Notre chef district, M. G. D. Bufîa,
dans sa relation concernant la conférence de district qui a eu lieu à Orsara
di Puglia (Voir VEcho du 4 juillet) vous
a parlé des efforts tentés par les cléricaux pour nous chasser — si possible
— de ce pays, ou empêcher du moins
l’affluence d’auditeurs à nos cultes ¡tandis que chaque soir nous avons eu un
auditoire magnifique ! J’eus moi-même le privilège de prêcher un soir, ainsi
que M. Banchetti, tandis que sur la
place voisine la musique faisait tous
ses efforts. ..:1a foule de nos auditeurs
ne se laissa pas convaincre par de tels
arguments.
Ee moment était propice pour engager le combat. Ee chef-district, étant
lui-même retenu à Naples par d’autres
devoirs impérieux, me pria de retonrner à Orsara. Je sentis une grande responsabilité, mais je m’en remis à l’aide
de Dieu, et je partis... pour la guerre.
Ayant su d’avance mon arrivée, l’archiprêtre s’empressa d’organiser une
fête qui devait durer pendant six
jours ! Mais le syndic jeta tout d’abord un peu d’eau froide sur son zèle
trop ardent; ensuite, il fit venir un bon
nombre de carabiniers; enfin, arriva
le commissaire de police, qui somma
l’archiprêtre de ne plus organiser -~pendant toute l’année — d’autres fêtes
en dehors de celles indiquées dans le
calendrier ecclésiastique, et l’avertit
que s’il avait l’audace d’organiser une
procession, il l’aurait fait arrêter immédiatement. C’est ainsi que la fête des
six jours s’en alla en fumée. Mais par
ce moyen encore on nous avait fait une
réclame des plus efficaces, et j’eus cha■ ^ue soir un auditoire encore plus nom
breux que lors de notre conférence de
district.
J e tins quatre conférences, du mardi
au vendredi, 1-4 courant, sur les sujets
suivants: 1“ « Ea vera Chiesa Cattolica »; 2° « vSan Pietro e le chiavi »; 3° « I
Valdesi »; 4° « Ea Confessione ». J’avais un auditoire trop nombreux, et
1 occasion était trop propice pour évangéliser les âmes, pour que je n’eusse
senti le devoir de faire de l’édification,
outre la polémique. Ea conférence sur
les Vaudois était accompagnée par de
nombreuses projections lumineuses, et
la vue de nos montagnes et de nos temples intéressa vivement mon auditoire
qui s’émut au récit des faits glorieux
'dont nos chères Vallées furent le théâtre, et le récit des persécutions ordonnées et guidées par les prêtres et les
moines le mit au clair à l’égard du soidisant christiansime de l’Eglise Romaine.
— Plusieurs hommes demandèrent
d’être inscrits comme cathécumènes.
Une vieille femme du peuple, fanatique
jusqu’à la racine des cheveux, avait
cherché elle aussi de nous faire partir,
et on l’avait vue sur la place gesticulant et criant contre nous. Ea curiosité
la poussa à venir nous entendre; probablement;, elle resta parmi cette foule
qui s’empressait dans la rue, devant
notre chapelle; le lendemain, la voilà
de nouveau sur la place s’agitant et
criant, mais non plus contre nous : au
contraire, contre le prêtre, et la voilà
proclamer que nous sommes les vrais
chrétiens ! :
E’officier télégraphique se professait
athée; il en vint à déclarer: « Ce pasteur me reconduit à la foi ». Une maîtresse d’école, inscrite à l’Université où
elle va bientôt acquérir un beau titre,
avait perdu elle aussi la foi. E’avant
dernier soir, elle me dit : « Vous me persuadez presque à devenir une croyante».
Après ma dernière conférence, tandis
que j’avais terminé par un culte d'édification, elle vint me serrer fortement
la main, et me dit ces mots dont nous
devons attribuer toute la gloire à Dieu
et que je n’oublierai jamais: «Vous
avez sauvé une âme »!
Nos frères et les nouveaux adhérents
organisèrent une démonstration en mon
honneur le dernier soir, et le lende main
matin, à mon départ, l’on m’offrit des '
fleurs que de beaux enfants me portèrent. Ces chers frères étaient heureux;
et ils méritaient de l’être. Pensez aux
sacrifices qu’ils ont dû faire, vu qu’ils
étaient en temps de moisson, et plusieurs d’entre eux devaient se lever à
, trois hfeures du matin. Ees cultes ne pouvaient commencer qu’à 9 h. et demie du
soir ! Et pourtant, ils furent toujours
si nombreux et attentifs. Au reste, presque toutes les personnes instruites et
en vue étaient aussi présentes; c’est ce
qui donna, plus que tout le reste, sur
les nerfs au clergé, qui commit un acte
digne de l’Inquisition. Jugez-en: l’acchiprêtre se rendit à l’école de couture
et de broderie tenue par des nonnes, et
il conduisit dans l’Eglise une fille'du
docteur 'qui était entrée dans notre
chapelle ; en présence d’une nonne, il la
-fit mettre à genoux, et ensuite il la
frappa (pas très fort pourtant) avec
une corde, en répétant le « Miserere »,
etc., afin de lui enlever l’excommunication ! ! Naturellement, la famille du
docteur en fut fortement indignée, et la
mere qui n’était jamais venue à nos
cultes voulut venir à ma dernière conférence, a cause de ce qui était arrivé.
E’un des prêtres, en partant pour une
absence de quelques jours, avoue à sa
manière nos succès, en s’écriant: «Je
sms heureux de partir de ce pays d’hl;
resie ! ». Un maître d’école lui répondit-:
« Et ce serait une bonne chose si tu ne
retournais plus ici ! ». Evidemment,
Dieu merci, la bataille était gagnée:
1 Evangile avait remporté la victoire.
Agréez, M. le Directeur, nos sentiments fraternels.
Chieti, 8 juillet igx^. ‘
Jean Bertinat.
Noël dans les Stations
^de la « Mission Romande ».
i_ _
{Suite).
}' A ANTIOKA?
Noils avons eu une belle fête de Noël,
avec grande affluence de chrétiens. Ea
chai^Ue était archi-pleine. Ce jour-là il
ne faisait que 25°, l’an dernier c’était
45° {il<a veille, les contingents des annexes étaient arrivés ; il a fallu loger et
nourrir tout ce monde; l’Eglise avait
été ^ânsformée en un immense dortoir.
J’aîtprésidé un baptême de dix-huit
aduhes et à la présentation de seize enfantf de chrétiens. Chaque baptisé a
reçqiune parole biblique écrite sur une
carte,avec le nouveau nom choisi; car,
— a regret trouvons-nous, —presque
la totalité de nos candidats au baptême
désirent un nom nouveau : ce nom bien
souvent ne leur sera donné que par le
missjo|inaire, l’ancien restant celui employé au village entre eux. Si ce nom
nouveau amenait au moins toujours
une 'nouvelle vie 1
Eé)^soir, fête des enfants. Ea chapelle
était toute décorée de palmes, d’asperges du Cap et de lanternes vénitiennes,
ou plutôt japonaises. Comme chaque
annép les évangélistes font exécuter des
chante, chants hurlés par une cohorte
enthousiaste qui croit que c’est arrivé I
Après les exhortations du missionnaire
et d!ûn ancien, la distribution du pain.
Cettgiannée-ci, seuls les écoliers et les
femrpes en reçurent; les trois cents gros
morceaux préparés dans les sacs furent
distilbués avant que les hommes puissent en avoir leur part. Ees participants
chréplns étaient environ 400,. et nous
n’avions pas compté sur une ‘telle assemblée.
Eq lendemain à l’aube, chacun reprenait le chemin de son village, emportant
dans^ôn cœür la joie et la paix de Noël.
Combien sauront les garder jusqu’à l’an
prochain ? (à suivre). M. F. Paipea.rp.
VAUDOISE
EA TOUR. Nous annonçons le décès
de Attilio Ciceri, qui a eu lieu à l’hôpital, à l’âge de 29 ans.
— Samedi dernier, Vesperimento de
l’Asile, a attiré un grand nombre d’amis de l’œuvre, ainsi que plusieurs parents, Nos 36 enfants sont entrés dans
la grànde salle en chantant, et ont fait
preuve d’une bonne applicàtion per les
récitations, les jeux et les|dialogues qui
ont tous été accueillis par des applaudiss§ffi.ents. E'Asil,e a,eu ,44 inscriptions
pendant l’année et le travail qui s’y fait
sous la direction de M.lle Arias est certainement béni. M. Tron a tenu à remercier M.lle Arias, le Comité des dames, les administrations communales,
le ininistre de l’Intérieur qui, par le moye;rf de $. E. Facta, s’est intéressé à l’Ami^ ainsi que les parents auxquels il a
recommandé de profiter de cette belle
Institution, qui est un ornement de notre pays, admiré par les étrangers.
^ Notre Collège est fermé; cela fait
.«naître un sentiment de tristesse, et cependant après 10 mois de travail assidu
il e$t bien juste que les professeurs et
les élèves puissent avoir leurs vacances.
On dira que tout le monde n’est pas
favorisé de cette manière; non, certes,
mais cela n’empêche pas de nous réjouir avec ceux qui ont ce privilège. Ees
examens de cette année ont été particulièrement longs mais, en général, ont
Aohné de bons résultats. Il y a eu un
cqrtàin nombre de blessés, dans toutes
les classes, sauf dans la i.re lycéale,
mais ees blessures ne sont pas mortelles
-Éa 3-me lycée sur ii élèves en a eU 8
Jui ont été promus, c’est à dire MM.
.prosio, E. Grill, Emile Tourn, E. Ricca,
M. Talmone, N. Calvi, Guastalla et Vivaldi. Ea 5.me gymnasiale a été moins
favorisée, puisque sur 6 étudiants, un
seul, M. Emmenuel Vinçon de St-Germain, a obtenu sa lycence.
J Ee commissaire royal de cette année,
M. Bertacchi, originaire de Pignerol,
professeur à l’Université de Turin, s’est
montré satisfait de la marche de notre
-i.
Collège, et laisse de son çôté Jq meilleur
souvenir à tous ceux "qui l’OhtV'ü dé près.
— Nous apprenons' avec plaisir et
nous félicitons M. l’étudiant Georges
Maggiore, qui vient d’obtêhîr s’a licence
de ragioniere. , ^ f |' if
PÓMARET1 C’e^ M,Ì3Mvid Fè^ot,
de Turin, qui a occupé la chaire dinjanche dernier. ' : --i .,.'-5 :
— M. le modérateur ' B. Eéger est
parti pour Eondres et le Nord d’Angleterre,
PRAMQE.- M. Kétndiaut et .candidat
en théologie Paul Bosio, a laissé Pramol pour Edimbourg, où il iva passer
une année, pour se perfectibiiner dans
la langue anglaise,' « | î ) ^
SAINT-JEAN. M.,le pastepç'j. Bonnet a été remplacer M. Giampiccpli à
Finalpia, où se trouvé toute uné'd(Sînie
Vaudoise.
— Ea Société « Ee PrintempsLI aura
sa yente traditionnelle eniaveur,d,e:.nos
Couvres d’Evangélisation et Missions,
le mardi 22 juillet à Ï4ih.'.^ la
Maison Vaudoise dé St-Jeam. Toüt le
mondé est cordialement invité. ,1«
VIEEAR. Dimanche dernier, 13 juillet, la chaire a été occupée par, M- le
prof, et pasteur Jacques Charbonnier,
de Genève, qui est ici en villégi,ature
avec sa famille. , ,i.
Dimanche 20 Juillet, c'est'Mrÿames
Charbonnier, pasteur à^ Phii^flphie,
qui prêchera, lé matin ^au templé, et
l’après-midi dans, une réupion en plein
air.
ZURICH. Ees Vallées Vaudoises ont
été représentées au Congrès international des écoles du dimanche par-M-M-. les
pasteurs Ph. Grilf dé“Tfàf0rer^ H.
Garrou du Perrier. |
PRO SCUOLA NORMa4e.
14» EISTÂ DI SOTTOSCRIZIOîIe.
Gomitato di TPorre PErricE E EüS:|rna
S. Giovanni : .foggia Massonica ExceMor,
L. 50 —Sig. Benech Emilîp, 5—Sig. Ch.apvie
Alberto, 20 — Sig. Bosio, pastore a Ror^ 50.
Chiesa di Brindisi : FroE Eudovicç^u/: •rvv-v|
Chiesa DI ReggioVCaeabria, « mezm dell'evangelista sig. Biagio Panascia, E.; îj.
Chiesa di CoAzzE, a iiié^zo dell’evangâista
sig. Diodato Rosati, E. 16. I
Chiesa di Verona, a mezzo del poÈtore
sig. Giuseppe Silva, f
Chiesa pi' Taranto,'à MiaasÈi del pectore
sig. Pietro Mariani, E. 5. | ‘
Chièsa DI Grotte, a mezzo dell’evmge.fista ég- Ç^sà^i-^J^igi6(ÿ Sig. Corsani |Enrico, E. 7 — Sig.ra Corsani Emilia, ex-^unna, .6 — Sig. Castiglioni Angelo. 1 -^ 5% fa
Vitello Giuseppina, i — Sig.ra Cali Emilia.
I — Sig. Infantino Vito, 0,40 — Sig. Previdenza Ignazio, 0,30 — Sig. Ea Mandola
Giuseppe, 0,30. * = ' «
Chiesa di Ginosa. a mezzo dell’evangelista
sig. Pasquale Lo Rf Sigi Pasquale Eo Re,
E. 20 —Chiesa di Ginosa, ro.
Chiesa di Ea Maddalena, a mezzo dell’evangelista sig. Virgilio Clerico: Sig. G. B.
Eena, E. io—Chiesa di-E®^ Maddalena, 8.
Chiesa di Paterna, a mezzo dell’evangelista sig. Sabatino Pasqualoni: Chiesa di Palerna, E. io — Sig. Spinelli, 5 Sig.ra Boimini, 5 — Sig. Pasqualoni Sabatino, 5.
Chiesa di Ea Sati.®? d mezzo, •deEpastore
sig. G. G. Ribeiti: Sig. G/ G. Ribatti, E- 15 —
Chiesa di Ea Salle, 7. ‘ „ ,
Comitato di Roma : Sig. colonnello Paolo
Soldani e signora, E. 100 — Sig. on. Soulier
Enrico, 500 — Sigg. G. ed P. B., 25.
Totale Quattordicesima Eista E. fi- 953,
Eiste precedenti
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