1
Année XXXVlÜ.
15 Mai 1903.
N. 20
L’ÉCHO HES VALLÉES
1* À1^ .VI « « >V .NT r CHÀQUE> VK^IVORKOI
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et pour l’Administration à M. Jean Jalla, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (TM. IV, 8).
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SOMMAIRE :
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Conférence du Val Saint-Martin — Un
monument à Michel Servet — Conseils aux prédicateurs — Le centenaire
*■ . x-i 1
. ^ des Vaudois suisses — rour notre
** Ecole de Théologie — Georges Muller
— Variétés — Chronique — Nouvelles
et faits divers — Revue Politique —
!..
Annonces.
"‘Conférence dn Val Saint Martin
La conférence des Eglises du Val
St. Martin est convoquée à Praly le
28 courant à 9 heures du matin.
' Le sujet à l’ordre du jour est l’iwstfuction des catéchumènes.
Les membres des autres conférences
sont cordialement invités.
Le président
P. GIRAUD.
Bn monumeni à Michel lerYet
*' Quand on élève un monument à la
mémoire de quelqu’un, c’est ordinairement dans le but de rappeler ce qu’il
a fait de bien, les services qu’il a rendus
à l’humanité ou à sa patrie.
Mais il en est aussi quelquefois de
l’érection des monuments comme des
commémorations, ou comme de certaines
manifestations, qui ont l’air d’être en
faveur d’un homme ou d’une institution
mais qui en réalité sont contre d’autres
hommes ou d’autres institutions. C’est
ainsi qu’ en France, depuis quelque
temps, le cri de « Vive l’Armée » signi fie mort à tout ce et à tous ceux pour
qui l’armée ne doit pas être au service
de toutes les haines, et de toutes les
passions politiques ou religieuses, un
instrument de persécution et de tyrannie
entre les mains des ennemis séculaires
de toute liberté.
Tel devait être, dans l’intention des
premiers promoteurs, le monument que
l’on va élever à Genève a la mémoire
de Servet, brûlé sur la place de Champel
le 27 octobre 1553.
Ce n’est pas un monumtttt à Servet
mais bien un monument contre Calvin,
mieux encore, contre le protestantisme
et, par extension, contre le christianisme,
que les libres penseurs ont projeté
d’ériger à cette victime de l’intolérance
religieuse.
Pour empêcher que le 350.6 anniversaire du supplice de Servet ne fût
l’occasion d’une grande manifestation
anti-protestante et anti-religieuse M.
le professeur Doumergue, de Montauban
et d’autres personnalités éminentes du
protestantisme dë langue française ont
proposé, dès l’année passée, aux églises
protestantes de prendre l’affaire en main,
afin de donner à ce monument sa véritable signification, celle d’un «monument
expiatoire », condamnant ouvertement le
fait qui est regardé à juste titre comme
une tache dans la vie de Calvin et
dans l’histoire de la Réformation, et
proclamant le principe de la liberté de
conscience dans toute son étendue.
C’est dans ce sens que M. Domergue
écrivait le 25 septembre dernier au
président du Musée historique de la Réformation à Genève. «Pour que la manifestation expiatoire, à propos du bûcher
de Servet, ait sa véritable importance
apologétique, il faut, dit-il, non seulement que tous les protestants puissent
y participer, mais que les protestants
les plus calvinistes, les plus fidèles à
le doctrine de Calvin, y figurent au
premier rang.... Servet n’est ici, que
le nom propre d’un fait commun, l’intolérance et c’est c& fait qu’il s’agit
de préciser et de regretter sans arrièrepensée.... »
Le projet ayant été favorablement
accueilli, soit en France soit en Suisse,
on s’est mis d’accord sur le texte de
deux inscriptions à graver sur une
pierre monumentale, en ces termes :
Fils
respectueux et reconnaissants
de Calvin,
notre grand réformateur,
mais condamnant une erreur qui fut celle
de son siècle
et
fermement attachés a la liberté de conscience
selon les vrais principes
de la Réformation et de l’Evangile
nous avons élevé
ce monument expiatoire
le 27 octobre 1903
Le 27 octobre 1553
mourut sur le bûcher, à Champel,
Michel Servet
de Villeneuve d’Aragon,
né le 29 septembre 1511.
Conseils aux prédicateurs
-----o-O-o---
(Extraits d’un article de M. Luigi dans VEglise Lilne.
— Sortez de l’ornière ! Sortez-en à
tout prix I Rompez avec ce genre indécis où l’on parle un peu pour tout
le monde et directement pour personne,
où l’on suppose l’Evangile connu, et
où l’on prêche, en conséquence, à côté
de l’Evangile, je ne sais quoi d’effacé,
où les vérités chrétiennes sont noyées
dans les vapeurs onctueuses, où l’on
ne trouble pas, où l’on n’effraie pas,
où l’on ne relève pas le pécheur parce
qu’on ne l’a pas renversé, où l’on fait
descendre une douce rosée sur des
âmes endormies... Non, ce n’est pas
cela ! Si vous voulez inaugurer une période nouvelle, soyez nouveau. Etonnez
votre auditoire. Faites-lui lever la tête,
prêter l’oreille, ouvrir de grands yeux.
Etonnez-le par le texte, par les développements, par un Evangile bien dessiné, bien accentué, qui se détache nettement sur les ténèbres du monde, un
Evangile revêtu de vives couleurs, et
surtout puissant parce qu’il est présenté
dans toute sa simplicité biblique. Illustrez vos exhortations, vos pressants
appels, par les expériences de la vie,
cherchez près ou loin, en vous-mêmes,
autour de vous, dans l’histoire, dans
les biographies, peu importe, mais qu’à
chaque instant un trait inattendu, un
récit émouvant, une anecdote frappante,
rafraîchissent l’attention.
Dérangez toutes les habitudes. Je
ne reprocherais pas à un prédicateur,
s’il possède une belle voix, et que l’occasion s’y prête, de s’interrompre pour
chanter un cantique... Quelle déroute
alors parmi les routiniers ! Ils murmurent ! tant mieux ! les prédicateurs du
grand réveil n’étaient jamais plus contents que quand ils les avaient bien
mis en colère ! Si vous avez une liturgie, ne pourriez-vous pas lui donner
congé pour un jour, et célébrer un
culte sur un plan nouveau, où plusieurs
laïques, par exemple, prendraient la
parole et prieraient, une de ces exceptions dont on garde longtemps le souvenir ?
Prenez de nouveaux textes, qui par
eux-mêmes saisissent l’auditoire. Prêchez sur : « Où es-tu ? » (Genèse III, 9)
ou sur Réveille-toil... (Esaïe LU, i) ou
sur : Le Maître est ici et il t'appelle ! ou
cet autre : Et la porte fut fermée. Ou
sur la question des femmes : Qui nous
ôtera la pierre?... Ou sur cette exclamation : Voici, ce maître songeur oient !
que prit un jour Hollard, et dont il
se servit pour montrer les effets positifs et les bienfaits réels de l’Evangile.
Lisez les trois premiers mots de la
Bible : Att commencement Dieu, et demandez aux auditeurs quelle place Dieu
a tenue jusqu’ici dans leur existence ?
Ou méditez cette phrase terrible : La
moisson est passée, l'été est achevé, et nous
n'avons pas été délivrés (Jérémie VIII, 20).
Ou prenez leâ vieux textes, mais
versez-y, la grâce de Dieu aidant, une
vraie jeunesse, un sang nouveau. Accentuez les vérités chrétiennes, gravezles comme avec un burin sur le marbre.
Prêchez la loi et toutes ses exigences,
la grâce et toute son étendue. Montrez
la chute et toute sa profondeur, le péché mis en relief par les formes qu’il
prend dans notre société contemporaine,
la Rédemption et son Auteur. Prêchez
Jésus-Christ, son oeuvre, son sacrifice,
tout ce qu’il est et tout ce qu’il a fait
pour nous. Insistez sur Vactualité de
Jésus-Christ et sur les paroles et les
actes par lesquels il répond aux besoins
du jour. Prêchez la nouvelle naissance,
qu’on ne comprend plus, qu’on ne connaît plus ; montrez ce que c’est que de
passer des ténèbres à la lumière, et de
la puissance de Satan à Dieu. Rendez
attentif au danger de tout délai. Et ne
négligez pas les grandes perspectives :
la mort, le jugement, l’éternité.
Imposez à chaque chrétien son devoir
et sa tâche. Dites que dans la république
de Christ il n’ y a que des citoyens
actifs. Rappelez les profondes souffrances et les maux innombrables qui
nous sollicitent.
Pour vous préparer, relisez Moody,
Spurgeon, Pierson, Adolphe Monod,
quelques pages de Wilfred Monod, les
histoires des grands réveils.
Surtout implorez la présence et l’action du Saint-Esprit sur vous-même,
sur votre ministère. Dans la journée
du samedi, une grande heure passée
dans la prière, la méditation, la communion renouvelée avec Dieu, contribuerait autant et plus à vous préparer
que tout le travail direct pour votre
sermon.
LE CENTENAIRE DES VAUDOIS SUISSES
célébré le 14 Avril 1903
(fin, V. numéro précédent)
« Dès huit heures du matin, le public a été admis à pénétrer dans l’espace qui lui a été laissé dans le vaste
édifice. Le chœur est rempli par les
enfants des premières classes primaires
et secondaires. En attendant l’entrée
du cortège officiel, l’Union instrumentale
exécute une ouverture de concert de
Martin, l'Espoir. Tandis que le cortège
fait son entrée, l’Harmonie lausannoise
attaque une marche triomphale. Victoire, de E. Bach. Quand chacun a pris
place on chante avec accompagnement
d’orchestre le Cantique suisse, paroles de
M. Charles Chatelanat.
« Alors M. Meylan, pasteur de la
cité, donne lecture d’un service liturgique, dû à la Commission synodale,
puis des versets 4 à 6 du chapitre
51 d’Esaïe. Il prononce ensuite sur le
texte : Réveille-toi, revêts-toi de force, bras
de rEternel. Réveille-toi comme au.v jours
d'autrefois (Esaïe 51, v. 9) une éloquente allocution religieuse. Il est des
heures saintes, dit-il, où l’âme d’un peuple a besoin de la prière pour exprimer ses aspirations. Un regard vers
le passé donnera à cette prière pour
le peuple vaudois l’accent de la reconnaissance. Le siècle qui se termine a
été un siècle de bénédictions»...
2
Après cette allocution, le chœur mixte
du centenaire chante la belle ^ composition de BischofF Patiie et Liberté, et
les enfants la Prière ^patriotique de MX
Emile Jacques-Dalcrosè ; puis M. Dubuis,
président du Grand-Conseil vaudois,
prend la parole et retrace l’histoire politique et économique du canton de
Vaud pendant le premier siècle de son
existence comme Etat souverain. On
a développé l’instruction publique à
tous les degrés. D’immenses progrès
ont été réalisés dans le domaine des
travaux publics.
Une sollicitude toute spéciale a été
vouée à l’agriculture et à la viticulture
L’industrie et le commerce ont pris
un développement réjouissant. Les institutions philanthropiques, tant publiques que privées, se sont multipliées.
En jetant un coup d’œil sur le chemin
parcouru, le peuple vaudois peut être
fier de la façon dont il a compris, la
liberté....
M. Thélin président du Conseil d’Etat
rappelle que le peuple vaudois, soit
avant, soit après 1803 «s’est toujours
montré vaillant, loyal et fidèle à son
antique devise: «. Un -pour tous, et tous
pour un». Comparant ensuite les progrès
de toute nature accomplis dans cette
période centenaire et la prospérité générale due à l’activité du peuple vaudois
et de ses autorités il ajoute. « C’est ce
tableau qu’en juillet prochain nous
ferons voir aux Confédérés en nous
écriant : Fiers et heureux d’être vos
frères, nous sentons tout le prix des
liens qui nous unissent à vous et nous
voulons être avec vous de bons et
fidèles Confédérés ».
La cérémonie se termine par une prière
la bénédiction et la cantate de Dénéréaz.
Pendant ce temps, dans les différents
lieux de culte de Lausanne, étaient
célébrés des services religieux présidés
en commun par un pasteur de l’église
nationale et un pasteur de l’église libre.
Voilà pour la partie essentiellement
religieuse du programme de la fête du
Centenaire ; voici pour la partie essentiellement officielle et populaire.
A I h., l’Hôtel du Théâtre réunissait dans ses murs près de deux cents
convives, représentants des diverses
Autorités cantonales et fédérales. Ce
banquet bien cpa’officiel ressenblait aux
'autres banquets publics où l’on s’égaie
|l*on chante patriotiquement et avec
entrain, tandis qu’en Italie l’on soudoie
une bande musicale pour mettre en
verve les commensaux. Les toasts ne
furent pas nombreux. Le premier, qui
est de rigueur, fut porté par M. Dubuis»
à la patrie vaudoise. L’intonation de
tous les discours était sérieuse et regardait au passé comme au temps actuel
et à l’avenir.
Pendant ce banquet avait lieu à la
cathédrale un grand concert populaire
et sur la place de Montbenon s’ést organisé le grand cortège des sociétés
lausannoises, qui va parcourir les rues
de la ville. Les autorités doivent y
prendre part. Aussi la partie officielle
du banquet est-elle close de bonne
heure. Et moi je clos, à mon tour,
cette ébauche si imparfaite en me réservant, si vos lecteurs le désirent, la
description de ce grand cortège ainsi
que les réflexions de mon rêve. Une
personne manquait à ce Centenaire :
c’est moi, quoique pei-sonne n’ ait pu
s’en apercevoir ou s’en plaindre, mais
il n y a pas de ma faute. Mon passeport n’etait signe ni par le docteur,
ni par Rothschild.
J. J. Parander.
Pour notre Ecole de TMologie
Florence, 10 Mai 1903.
Cher Directeur,
Permettez au Caissier de l’Ecole de
Théologie, dont la caisse hélas est bien
souvent vide et plus que vide, de se
réjouir de l’invitation que la Vén. Table
a adressée dans votre dernier numéro
aux Eglises Vaudoises en général de
faire une collecte en faveur de notre
Ecole. Je me permettrai de l’appuyer
par les deux considérations suivantes:
1° Nos besoins sont grands. Nous
avons perdu l’hiver dernier un bienfaiteur qui nous donnait mille francs par
an, mais nous a oubliés dans ses largesses testamentaires. Ajoutez à cela
la disparition totale de l’agio sur l’or
qui nous prive de plusieurs centaines
de francs, et l’on comprendra que notre
déficit, qui était, le 30 Juin dernier,
de L. 4.151,19 soit presque doublé
cette année.
2*^ L’on nous dit: collectez', maison ?
à l’étranger ? Mais, outre que là on
nous répond (et j’en sais quelque chose) :
pensons d’abord à l’œuvre d’évangélisation , — pouvons - nous demander,
au dehors, sans avoir essayé de faire
ce que nous pouvons au dedans ?
Or c’est un fait presque scandaleux
que, pour autant qu’il m’en souvienne,
VEglise Vaudoise n'a jamais dépensé un
sou pour son Ecole de Théologie. L’on a
collecté pour le fonds pasteurs, pour le
collège, pour les maîtres d’Ecole, pour
les institutions de bienfaisance etc. etc.
(et l’on a très bien fait) mais qui a
jamais entendu parler d’une collecte
pour l’Ecole de Théologie? Or pouvons
nous aller collecter à l’Etranger si, aux
demandes qui nous seront certainement
faites, nous devons répondre : les Eglises
Vaudoises ne font rien et ne veulent
rien faire pour leur Ecole de Théologie?
Aussi j’espère que toutes nos Eglises,,
de Rodoret à Riesi, voudront répondre favorablement et généreusement à l’appel
de la Table, car il s’adresse à toutes. La
collecte actuelle a pour but de pourvoir
aux besoins présents et urgents; mais
il faudra aviser aux moyens de consolider sur des bases solides, au point de
vue financier, une institution aussi indispensable que l’Ecole de Théologie.
Et quelle occasion plus favorable pour
cela que le cinquentenaire de l’Ecole
elle-même, cinquantenaire qui s’approche à grands pas, puisqu’il arrivera en
1905.
A. Meille.
VhiV R I TF ]©
La poussière.
D’un article de M. de Parville, paru
il y a quelque temps dans le Journal
des Débats :
Les poussières engendrent les maladies les plus graves et notamment la
tuberculose. Le grand public ne paraît
pas suffisamment s’en douter, et se refuse même souvent à croire que c’est
la poussière qui imprime à l’air ses
caractères morbides.
Cette poussière non seulement ¿qus^
pounsuit dans les rues, dans les squares
mais force la porte de notre demeute
et met à domicile, à la portée de)nos
poumons, les organismes les plus à; redouter, et bien peu de personnes
blent s’en préoccuper. On a un pêu
souri quand ici même j’ai mis en .circulation cet aphorisme à propos de la
poussière des appartements : « N’époqssetez pas, essuyez ». On a trouvé qfle
j’exagérais et que la pratique était
irréalisable. Aujourd’hui, il n’existe pas
un seul traité d’hygiène qui ne répète
ma phrase textuellement. Partout dans
les administrations, on oblige les garçons de bureau à essuyer et à supprimer l’époussetage. On ne balaie plui
comme jadis en secouant la poussière;
mais on la saisit avec un linge humide”.
L’air n’est bon à respirer que s’il est
débarrassé en gros de ses poussières.
Voilà pourquoi l’air des montagnes, l’air
de la pleine mer (qu’il ne faut pas
confondre avec l’air des plages) est si
actif pour remettre debout tant de sujets anémiés et affaiblis. ®
C’est pour toutes ces raisons que l’on
s’efforce aujourd’hui de faire la guerre
aux poussières de tous côtés. Oh va
même, dans les hôtels, jusqu’à modifier
le mobilier, à supprimer les tapis, les
rideaux, les sièges en étoffes, etc. t)n
rend les parquets antiseptiques, on
choisit des sièges faciles à laver, ètc.
I Dans les casernes, pour lutter contre
les poussières des chambres, on çoaltarise les parquets, on introduit l’usàge
des crachoirs et l’on interdit formellement le balayage à sec. Dans les cours
et sur les terrains où la troupe est appelée à se mouvoir, le danger subsiste
et il est réel. Avec le sable des cours
des casernes, les coups de vent transportent les germes de la tuberculose,
de la broncho-pneumonie, une infinité
d’infections bacillaires ou coccidairés.
Selon M. Hubé, médecin major de i.re
classe, certaines épidémies typhoïdes
n’ont pas d’autres véhicules que les
poussières d’un champ de manœuvre,
introduites par la voie pharyngotrachéale.
On commence à s’occuper de la poussière des routes. On pourrait de même
fixer au sol les poussières des cours
2)
GEORGES MULLER
SES PRINCIPES
EXTRÂITSDESON AUTOBIOGRAPHIE
Aussitôt après leur arrivée à Bristol les deux
amis s’entendent avec les « frères » qui dirigent
les affaires temporelles de la chapelle de Gédéon
au sujet de l’abolition du payement des bancs et
de l’établissement d’un tronc pour recevoir les
offrandes qui leur serviront de salaire.
Quelques mois après ils ouvrent une autre chapelle, «Béthesda», et y fondent une nouvelle «assemblée » composée, à l’origine, de sept personnes,
y compris eux-mêmes, sans réglement et sans autre
direction que celle du Seigneur les éclairant par
sa parole. Ils avaient trouvé à leur arrivée, fin
mai 1882, un groupe de soixante-huit convertis ;
à la fin de l’année suivante ils étaient deux cents
vingt-huit et ce nombre s’accrut d’année en annéeCes deux « assemblées » subirent profondément
l’influence de leurs conducteurs spirituels ; elles
furent le milieu providentiel dans lequel allait
éclore et prospérer une entreprise d’une singulière
hardiesse.
G. Muller et son ami H. Graik ont fait depuis
trois ans des essais préliminaires suffisants ; intérieurement sollicités de faire une expérience plus
large et en quelque sorte impersonnelle de leurs
principes, ils annoncent dans une réunion publique leur intention de fonder une œuvre qui donnera un corps visible à leurs aspirations religieuses.
Cette œuvre : « VInsl-it-ution pour répandre la connaissance des Ecritures en Angleterre et à l’étranger », fondée, en 1884, sans patronage, sans capitaux, n’employant que des convertis, fut encouragée
par les « frères » et se développa rapidement. En
sept mois ses organisateurs reçurent plus de quatre mille francs de dons volontaires, ils ouvrirent
des écoles du dimanche, des écoles de semaine,
des cours d’adultes, aidèrent des missionnaires et
vendirent un grand nombre de Bibles et de Nouveaux Testaments.
Ce n’était point assez pour Georges Muller ; il
rêvait de plus grandes œuvres.
Au cours de ses études universitaires G. Muller
avait demeuré pendant quelques semaines dans
les orphelinats de A. Francke à Halle. Ces établissements célèbres, fondés au commencement du
dix-huitième siècle, dispensaient l’instruction à près
de trois mille enfants et groupaient sous une même
direction plusieurs institutions subsistant sans aucune subvention de l’Etat, par les libéralités vo
lontaires des chrétiens ; ils constituaient une merveilleuse leçon de choses dont G. Muller ne comprit
pas le sens à ce moment de sa vie. En 1832 G.
Muller a l’occasion de lire la vie de ce grand serviteur de Dieu ; trois ans plus tard il visite les
orphelinats et à son retour à Bristol pendant qu’il
est en visite chez une « sœur » un nouvel exemplaire de la vie d’A. Francke lui est remis sous
les yeux ; ce même jour, (18 nov. 183B) il écrit dans
son journal: «Il y a longtemps qu’il me vient
» souvent à la pensée d’entreprendre une œuvre
» semblable à la sienne, quoique dans une sphère
» beaucoup plus restreinte, toutefois non pas pour
» imiter cet homme de Dieu, mais en m’appuyant
»sur le Seigneur». L’aiguillon de ce désir ne fut
point la charité, mais une sainte émulation dans
le bien et surtout la pensée de manifester ses principes sous une forme nouvelle.
G. Muller réfléchit et prie pendant quelques semaines, puis il révèle ses pensées à son ami Graik
le 2 déc. 1835. Le voilà parti, il ne s’arrêtera plus
qu’il n’ait réalisé son dessein.
Une réunion publique est couvoquée pour le 9
décembre, G. Muller y expose les principales raisons qui l’engagent à fonder un orphelinat; ces
raisons il les a déjà résumées antérieurement dans
son journal sous la tonne suivante.
U « Si Dieu me fournit les moyens de mener
» à bien cette entreprise, mon désir est qu’elle
3
¿es casernes et des champs de manœuvré en répandant du pétrole ou du
ijjoaltar*à la surface des terrains miliaires. Le coaltar bouillant, qui est peu
-Jcèûteux, paraîtrait donner de bons ré^tats,' et il suffirait de l’appliquer
Tjeüx fois par an.
.p!©'autre part, on expérimente depuis
ijuelque temps un moyen mécanique
■a ¡nettoyage des parquets, des murs
et'¡du mobilier qui serait efficace.'«¡Dans les expériences qui viennent
¿¡'être faites, on a retiré d’un fauteuil
de théâtre deux cent dix kilogrammes de
•poussières qui s’y étaient accumulées
depuis un demi-siècle, malgré des battages fréquents. On a pu aussi enlever
des kilogrammes de poussières dans
des coussins de wagons, malgré leur
■capitonnage. Fait plus singulier encore,
éh'a pu de même nettoyer des ani•rtiaux avec succès. Les chiens en particulier se prêtaient volontiers à l’opéiation : les poussières et les parasites
sont'aspirés et se retrouvent dans la
■caisse de condensation.
KÎ En général, on trouve dans la caisse
Uta très grand nombre de microbes de
f toute nature. MM. Masselin et Hérisson
bnt examiné cet air. Ils ont noté la
■^ésence de débris de laine, et des
-bacilles et des microbes en quantité....
-SJ) Ce que nous voudrions maintenant,
c’est un appareil plus modeste à la
portée du public.
-En attendant, on ne saurait trop engager les sceptiques a redouter les
-poussières et à s’en mettre à l’abri le
mieux possible. Pensez donc: 210 kilog.
■ dans un vieux fauteuil !
3121VC IT Î1 0 y IQ li H5
, Société Pra del Toriio. La seance
; anniversaire de cette Société aura lieu
^ -D.'V. Dimanche soir 17 cour., à 8 h.
'Ifiom. dans l’Aula magna du Collège.
ijij^Le public y est cordialement invité.
Les Membres Honoraires qui n’auraient pas encore verse leur contribuai tion annuelle sont pries de le faire au
plus tôt. I)ïu axii*
Massel. Nous recevons :
Massel le 11 Mai 1903.
’ Toutes nos communes vaudoises ne
bénéficient pas au même degré de certains avantages matériels. Les unes
placées près du chemin de fer, ont
encore des routes qui les sillonnent
dans tous les sens et mettent en communication avec les localités où les
produits de la terre sont facilement
écoulés — D’autres au contraire, situées
sur les pentes des montagnes, où l’on
n’arrive que par des gorges et des
étranglements quelquefois très dangereux et par des chemins très capricieux où il y a des descentes quand il
faut monter et des montées quand il
faut descendre, ne sont nullement favorisées au point de vue du commerce.
Cette dernière condition est celle de
la plupart de nos paroisses du V. Saint
Martin.
Cet état déplorable de nos routes a
déjà préoccupé depuis longtemps la
partie la plus intelligente de nos populations. Il paraît, d’après ce qu’on entend, que cette question est de nouveau
mise sur le tapis et que les cinq communes du Perrier, de Chabrans, Maneille
Salse et Massel sont déjà d’accord et
que quelques amis très influents du
circondaire ont promis leur appui ■—Le temps montrera l’énergie de nos
populations. Qu’il vienne ce temps où
l’on ne verra plus les femmes et les
enfants écrasés sous des poids énormes
de talc !
Les Communes les plus éloignées du
Perrier, ont l’air d’être déjà fatiguées
d’y envoyer, depuis des siècles, leurs
représentants pour les séances ordinaires
des Conseils. Trois à quatre heures de
marche (aller et retour), des dépenses
indispensables, tout cela leur fait désirer
le moment dans lequel les assemblées
pourront se tenir régulièrement dans
chaque commune.
Des 35 catéchumènes qui fréquentèrent les leçons pendant cet hiver, 15
se présentèrent pour être reçus à la
S. Cène. Ceux qui furent jugés assez
préparés furent reçus publiquement le
jour du Vendredi Saint. Comme d’habitude en ce jour-là, le temple était
bondé. Que le Seigneur les préserve
du monde et qu’ils se conservent toujours
fidèles à leur Sauveur.
Dimanche, 3 Mai, à 2 h. pom. dans
le Temple, ont eu lieu nos promotions,
lœ temps, très peu favorable, n’a pas
permis à plusieurs de s’y rendre. Les
examens, sauf quelques rares exceptions
ont été très satisfaisants. Deu^ élèves
de i.re sont arrivés à cent e^l|tièmes
et plusieurs les auraient imités ■ a
dictée française ne les empêchait pas
de parvenir jusqu’ au sommet. Après
le service religieux et la lecture des
résultats de chacun, nous avons eu
deux bonnes allocutions prononcées par
M. Matthieu ex-régent et par M. Pons
Henri, ancien, et un des membres de
la Commission scolaire.
J- T.
Turin. Jeudi dernier M. le pasteur
Muston a fait dans la chapelle de SaintDonat, une conférence sur l’évangélisation dans la ville de Gênes, où il
travaille depuis l’automne dernier. Après
avoir montré les difficultés que rencontre le messager de l’Evangile dans
un milieu comme Gênes, il a raconte
plusieurs faits qui prouvent que le
champ n’est pas aussi stérile qu’il avait
pu le craindre les premiers temps de
son séjour dans cette ville. Outre le
père Gabriele da Casale, déjà connu
de nos lecteurs, il a cité d’autres exemples de jeunes gens qui, avec les meilleures dispositions morales, manifestent de
rééls besoins religieux et'promettent de
devenir des membres actifs et zélés de
l’église évangélique. — La chapelle
était remplie, et nous avons entendu,
en sortant, exprimer le regret qu’il n’y
eût pas plus souvent à Turin des conférences sur l’évangélisation, a laquelle,
nous assurait-on, plusieurs membres de
l’église s’intéresseraient plus vivement
si on leur en parlait davantage. Nous
nous faisons Vécho de ce que nous avons
entendu, dans l’espoir que l’exemple de
M. Muston sera suivi par plus d’un
de ces collègues.
Nice. L’Eglise Vaudoise a admis 18
nouveaux membres le dimanche des
Rameaux. Plus de 200 personnes se
sont approchées de la Table Sainte,
pendant les dernières solennités religieuses.
NoüYelles et faits divers
Jtalie
Marconi. On sait que le célèbre inventeur du télégraphe sans fils est protestant,
membre de l’Eglise vaudoise. Il a consenti à ce que le « Ricreatorio » que
vient de créer la Société de jeunes gens
de Rome porte le nom de Ricreatorio
GugUdmo Marconi. A la grande réception
qui lui a été faite à son arrivée à Rome
on pouvait admirer la gracieuse devise
et la bonne tenue des petits soldats du
Ricreatorio.
Nous aimons à citer les paroles par
lesquelles 1 ’ illustre savant a répondu
aux discours prononcés au grand banquet qui lui a été offert et auquel ont
pris part plusieurs ministres et députés.
« Au fond du cœur, je pense qu’on
m’a dit des choses bien supérieures a
mon mérite. J’espère pouvoir continuer
mon travail et justifier la confiance
qui m’a été montrée par mon roi et par
le gouvernement de mon pays. Mon
espoir est que la radiotélégraphie pourra
servir au progrès, à la civilisation et à
la paix entre les peuples et être utile
aux millions de travailleurs italiens qui,
loin de leur pays, ne peuvent correspondre avec leurs familles à cause
de l’élévation des taxes télégraphiques ».
Angleterre. — Statistique des écoles du
dimanche. D’après une statistique établie
par le Daily News, il y a, dans le
Royaume-Uni (Angleterre, Ecosse , et
Irlande), 591812 moniteurs et monitrices
d’écoles du dimanche qui instruisent
6 176 195 enfauts. La proportion est
donc d’environ 10 enfants par groupe.
— Ville sans cabarets.
Il y a au sud de l’Angleterre, avec
une population de 231.000 habitants,
de nombreuses villes sans cabarets.
A Saltaire, ville de 4000 habitants, il
n’y a que deux cabarets patentés pour
la vente des boissons alcooliques, et la
consommation sur place y est défendue.
Le résultat de ces mesures extrêmes a
été remarquable. La population est
industrieuse ; les enfants sont bien vêtus,
et tous fréquentent les écoles régulièrement.
» tende à sa gloire en faisant voir que ce n est
» pas en vain qu’on se confie en Lui et qu elle
» serve ainsi à fortifier la foi de ses enfants.
* 2» «J’ai à cœur le bonheur spirituel des en
> fants qui n’ont plus ni père ni mère.
30 «Leur bonheur temporel».
-Il convient de remarquer l’ordre de ces raisons;
cet ordre caractérise nettement 1 entreprise de G.
Muller et la différence des œuvres d’A. Franche,
de , John Bost, et des œuvres similaires dont le
premier but est la philanthropie chrétienne, le premier but de G. Muller est différent: il veut offrir
une démonstration pratique du bien fondé de la
Confiance en Dieu; 11 ne faut jamais perdie de
vue ce but quand on lit la vie de cet homme de
foi et l’histoire de ses orpjrelinats.
■. Au lendemain de cette réunion dans laquelle il
à coupé les ponts derrière lui, G. Muller publie
un mémoire sur son projet; il résume Son discours
de la veille, indique ce qu’il lui faut pour aller de
l’avant et annonce qu’il recevra les dons en espèce
et en nature qu’on voudra lui faire. Le 16 janvier
et le 18 mai 1836, il publie deux nouveaux mémoires sur r orphelinat ; il produit deux longs
catalogues de dons; il tient le public au courant
de ses prières et l’avertit quil a demandé à Dieu
25.000 fr. ; enfin il se montre en communion ardente avec les enfants de Dieu comme avec le Père
céleste. "
Entre temps, un orphelinat de filles avait été
ouvert le 1.«*' Avril 1836; un asile d’enfants fut
établi tôt après; un orphelinat de garçons compléta à la fin de 1837 VOrphelinat.
L’arbre est planté, planté de la main de Dieu,
puisque rien ni personne, ne l’a déraciné, ni empêché de croitre, et de porter des fruits connus
dans le monde entier.
La connaissance de VOrphelinat se répandit peu
à peu au delà du cercle des « frères » de Bristol.
Des assemblées annuelles d’actions de grâce, des
rapports imprimés distribués ou vendus, envoyés
une fois au moins à tous les pasteurs de la Grande
Bretagne, enfin YExposé de quelques-unes des dispensations de Dieu envers G. Muller, dont la 1.’®
édition date de 1837, révélèrent aux croyants des
deux mondes l’existence de Y Orphelinat, les principes de son administration, son état financier et
ses besoins généraux
Cet écrit de G. Muller que nous appellerons
simplement YExposé, l’autobiographie ou le journal
de G. Muller, est tout à la fois une autobiographie,
un livre de direction spirituelle, un livre de caisse,
presque un livre de ménage ; G. Muller y raconte
parfois au jour le jour comment Dieu pourvoit à
ses besoins temporels et à ceux de Y Orphelina t,
comment il le dirige.
Dès l’année 1841 YExposé avait été si visiblement
béni non seulement en Angleterre, en Ecosse et
■ en Irlande, mais encore aux Indes, dans différentes
parties de l’Amérique et en Australie, que G. Muller
voulant, dit-il, attirer sur les chrétiens d’Allemagne et de France une bénédiction semblable le fit
traduire dans la langue de ces deux pays.
Les rapports de Y Orphelinat résumés et publiés
en volume servirent de suite à cet Exposé. (1)
Les dix années qui suivirent celle de la fondation
de Y Orphelinat furent difficiles; l’œuvre traversa
souvent des temps très critiques ; les dons s’accrurent très lentement si même ils s accrurent et surtout ils se firent très irrégulièrement; mais à la
longue, les réunions annuelles, les rapports, les
éditions successives et les traductions de YExposé,
les voyages de G. Muller aussi procurèrent à 1 0) phelinat des amis et des soutiens dans les deux
mondes. Les dons affluèrent enfin ; G. Muller put
élargir le champ de ses opérations ; il conçut et
mena à bon terme le grandiose développement qui
allait suivre.
Un grand terrain s’étant trouvé à vendre à Ashley
Down, près de Bristol, dans de bonnes conditions,
G. Muller l’acheta et y construisit de 1848 à 1871
cinq grandes maisons pouvant abriter plus de deux
mille orphelins avec leurs maîtres et leurs collaborateurs.
(Â suivre).
(1) En 1848 il avait déjà été publié au moins seize mille exemplaires ie YExposé eu anglais, en allemand et en français; il y
eut plus tard une édition suédoise.
4
— á —
Les maisons sont meublées avec
confort, les bains et les buanderies très
fréquentés et les lieux de divertissement
fort appréciés. Plus d’une fois’on. a eu
recours à des plébisekes ' pour déterminer si leS’ artisans désiraient abolir ces
sévères restrictions du commerce alcoolique, mais toujours avec le même résultat : une ■ déclaration unanime en
faveur des restrictions.
En Ecosse, il y a bon nombre de
villages et de petites villes, composés
entièrement de familles de pêcheurs, où,
durant les trente dernières années, U
s’est fait un grand changement. Autrefois,
il y avait beaucoup de cabarets dans
ces communautés, et la majeure partie
des hommes étaint plus ou moins adonnés à l’ivrognerie. Ils croyaient généralement que les boissons alcooliques étaient
indispensables à l’accomplissement de
leur travail, souvent pénible et fatigant. Aujourd’hui, on ne trouve plus
de cabarets. Les délits y sont presque
inconnus, tandis que le bien-être, la
moralité et le bonheur général de la
population ont remarquablement augmenté.
Des équipes de six à huit hommes
vont régulièrement sur mer dans des
chaloupes, à une distance de douze à
quinze lieues, sans une goutte d’alcool
à bord, mais bien pourvues. de thé et
de café.
Autriche-Hongrie. Le Conseil supérieur de l’Eglise évangélique publie
les statistiques suivantes relatives au
mouvement « Los von Rom ».
En igo2, les deux confessions protestantes d’Autriche (luthériens et réformés) ont reçu 4624 personnes sorties
de l’Eglise romaine. Le chiffre total des
conversions enregistrées depuis 1898 se
monte à 24304.
L’Eglise vieille-catholique a reçu en
trois ans et demi 9119 transfuges catholiques romains.
En ajoutant à ces données celle des
diverses communautés dissidentes, baptistes et méthodiste, on peut évaluer à
35000 le nombre des nouveaux protestants autrichiens.
Une Séquestrée. Du Chrétien Français.
C’est en Autriche, une religieuse du
nom de sœur Bernharda. Après qu’elle
a usé sa santé en donnant des leçons
de musique aux élèves du couvent, et
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lorsque les infirmités sont survenues,
on a essayé de la faire mourir de faim
et de froid en l’isolant dans le jardin,
sans ab*i et sans nourriture, durant les
mois ; X janvier et de février derniers.
ÇlJ^^34ftnt la vie au jardinier, qui l’a
i.^^.aillie clandestinement dans la serre
«t qui a dénoncé ces agissements aux
socialistes. Sœur Bernharda est en ce
moment sous la protection de la police
hongroise qui informe.
Bohêiue.—^La nouvelle communauté
protestante de Schenkenhahn a été définitivement contituée le 15 mars 1903.
Le soir de cette journée, 26 catholiques
out déclaré leur adhesion à la Réforme.
Carniole. — Laibach, capitale de la
Carniole, a vu, cette année, 26 catholique passer à l’Eglise évangélique.
Scandinavie. M. Alfred Bertrand,
r infatigable avocat de la mission du
Zambèze, vient de faire un voyage en
Scandinavie pour plaider la cause de
cette œuvre. A Stockholm il s’est fait
entendre a l’Eglise française et à l’Union chrétienne de jeunes gens; il a tenu
en outre plusieurs réunions privées,
dont une chez le prince Oscar Bernadette. Il s’est rendu ensuite à Christiania,
où il a fait, entre autres, devant Un
auditoire nombreux et distingué, dans
lequel on remarquait Nansen, une conférence à la Société de géographie. Il
comptait finir sa tournée par où il l’avait
commencée déjà, c’est-à-dire par Copenhague. Trois nouvelles « Zambézias »
se sont constituées à son appel dans
les trois capitales Scandinaves.
Kevue Politique
A une interrogation de M. Chiesi, qui
demande au ministre des Aff. Etrangères
quelles conséquences peut entraver pour
notre protectorat en Somalie la campagne
contre le Mullah, M. Morin répond qu’il
n’y a nullement raison de se préoccuper
des échecs de l’Angleterre ; qu’au pis,
aller l’amiral Mirabelle a pris à Obbia
toutes les précautions pour se garantir
des dangers d’une incursion éventuelle
de ce côté. Quant au Benadir, encore
beaucoup plus éloigné du théâtre des
des combats actuels, la société a pourvu
à sa défense en armant 1200 «ascares»
Il semblerait donc que, pour le quart
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d’heure nos protestants ne courent pas
le moindre danger.
Rien d’étonnant que notre Parlement
se préoccupe des succès du Mullah, et
de la situation plutôt critique de l’Angleterre, vu que celle-ci aurait demandé
à l’Italie d’autoriser les troupes anglaises
à franchir la frontière de la colonie afin
de poursuivre leur dangereux ennemi.
Malgré nos excellents rapports avec l’Angleterre, il parait que nos diplomates ne
se soucient guère de lui rendre un service
qui pourrait avoir pour nous des conséquences inattendues, et nous attirer toutes
sortes d’ennuis.
La discussion de la loi sanitaire qui
a occupé plusieurs séances, sera probablement approuvée, avec force modifications et amendements, lorsque ces lignes
paraîtront.
Le gouvernement français a conféré à
M. Biancheri, à l’occasion de son jubilé
parlementaire, la grand’croix de la Légion
d’honneur, et la croix de grand officier
du même ordre à M. Colonna, syndic de
Rome en reconnaissance des réceptions
courtoises faites dernièrement à M. Chaumié.
Florence inaugure la grande porte de
la cathédrale de S.ta Maria del Fiore.
Pensez si on pouvait laisser passer une
si belle occasion sans préparer des fêtes
splendides, populaires et autres, avec une
inévitable exposition.... de quelque chose!
Une bonne occasion aussi pour y inviter
le roi et au moins un ministre. LL. MM.
accompagnées de M. Cocco-Ortu sont
donc depuis quelques jours à Florence
où ils ont assisté à l’inauguration de la
dite porte ainsi qu’à celle de l’exposition
d’horticulture et d’agriculture. La population leur a naturellement fait le meilleur accueil. Réceptions, soirée de gala,
retraite aux flambeaux, rien n’a manqué,
et on assure que les souverains partiront
enchantés de Florence et des Florentins.
— Si quelqu’un a cru que la longue
guerre du Sud-Africain a pu compromettre
le crédit anglais, il s’est joliment trompé.
Figurez-vous que l’emprunt du Transvaal
récemment émis au chiffre de 30 millions
de livres sterl., a été couvert par une
demande de 1 milliard 500 millions de
liv. st. ! Yoilà une preuve que la puissance financière de ce richissisme pays
est inébranlable, et que les revers de
la guerre n’influent en rien sur la confiance que le peuple anglais a dans son
gouvernement.
UN JEUNE ENFANT
trouverait excellente pension et soins
maternels dans une famille de Torre
Pellice. Bonnes références.
Adr. : F. B. lmp. Besson.
— La situation de la Macédoine ept
toujours on ne peut plus grave. I,eg
conspirateurs bulgares parcourent le payg
en essayant de renouveler les scène»
sanglantes de Salonique. On prétend
qu’une énorme quantité de dynamite .serait cachée en lieu sûr, et qu’au preipie^
coup de canon des Turcs, on ferait santer,
banques, chemins de fer, casernes,,maisons privées, tout. La Porte s’est nat|^
rellement plainte au gouvernement ib^lgare, en lui reprochant 4e ptotégerj les
dynamitards. La Bulgarie de sontpôté
proteste contre l’arrestation de plusienys
de ses sujets de la part de la police
turque et des atrocités que celle-ci "a
commises en Macédoine contre les chrétiens. Serions-nous à la veille d’une nouvelle guerre bulgaro-turque ? ,.„1,
— Il y a beau temps que la Russie
promet d’évacuer la Mandchourie qu’elle
n’a occupée jusqu’ici que temporairement,
mais elle a toujours mille et une raisons
pour ajourner sa décision. Cela ne fait
pas l’affaire de l’Angleterre, ni du Japon,
ni des Etats-Unis qui voient leurs inté>rêts menacés dans cette région où' la
Russie tend à tout monopoliser. Leur
méfiance a tout dernièrement encore, été
mise en éveil par le voyage projeté du
ministre de la guerre russe en Mandchourie ; aussi les trois puissances vontelles exiger de la Russie qu’elle tienne
ses engagements.
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