1
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5 Octobre 1899
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le tirage, 10 centimes ebacun.
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de ligna pour 1 fois — 16 centimes de 2 à ô fois et 10 centimes pour 6 fois et an dessus.
S'adresser pour la Rédaction 1 H,
N. Tourn, prof., l’orr. PtUicé et
pour l'Administration à. M. Jean
Jalla, prof., Torr« FeUice.
Tout changement d’adresse coAte
15 centimes, sauf ceux du commencement de Tannée.
L’ECHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous me serez témoins. Aot. 1,3. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Matt. VI* 10.
Sommaires
Echos de la semaine: la rentrée — Les temples de Colonia Vaidense — Encore notre
synode — Une fête à Saiipierdarena —■
Chronique — Bibliographie — Informations — Revue Politique — Société Vandoise d’utilité publique — Annonces.
Echos de la semaine
Le mois d’octobre a commencé.
C’est le temps de la rentrée. Les
maîtres d’école, dont les vacances
se sont trop vite envolées, ont recommencé ou vont incessamment recommencer leur rude labeur. Tous
Ros établissements d’instruction vont
se rouvrir et. inaugurer une nouvelle
année d’étude. Les pasteurs, les évangélistes, dont la plupart, hélas ! n’ont
guère eu de vacances, voient s’ouvrir
devant eux une nouvelle «campagne
d’hiver, » dans laquelle il faudra
qu’ ils travaillent sans relâche, semant
«en temps et hors de temps», souvent « avec larmes » et rarement
avec cette joyeuse confiance que
donne la perspective d'une prochaine
moisson «avec chants de triomphe».
A tous nos frères qui, chacun dans
Son champ, vont se remettre à l’œuvre,
hos vœux les plus ardents pouf que
Dieu leur donne la force, la santé,
r entrain et le courage dont ils ont
besoin pour accomplir dignement
leur tâche. Elle est longue cette
saison d’hiver, le travail est rude,
la responsabilité est grande, et les
fruits, hélas ! ne sont pas abondants.
Les causes de tristesse et de découragement sont nombreuses, et nous
avons besoin que notre foi et notre
confiance soient soutenues. Nous-mêmes manquons trop souvent d’entrain,
d’ardeur au travail ; trop souvent
nous travaillons en gémissant, en
murmurant ou en nous plaignant,
parce que nous regardons trop à
nous-mêmes, cédant à notre égoïsme,
recherchant nos aises et prêtant une
oreille trop complaisante à notre
paresse, alors qu’il faudrait nous
oublier pour être tout entiers à notre
œuvre.
Aussi, à cette époque de la rentrée,
devons-nous sentir tout particulièrement le besoin de rentrer en nousmêmes, pour nous humilier de la
faiblesse avec laquelle nous avons
trop souvent travaillé et des nombreuses infidélités dont nous nous
sommes rendus coupables, et prendre
de nouvelles résolutions pour nous
consacrer plus entièrement à la tâchç
qui nous est échue,
2
S14 —
Que Dieu nous rende fidèles, qu’ il
nous enseigne à travailler joyeusement et avec toutes nos forces et
qu'il bénisse cette année de travail
qui s’ouvre devant nous.
(1)
flC
Aussitôt qu’ une Eglise tâche de
s’organiser, elle s’efforce d’acquérir
ou de construire un temple. Presque
dès la fondation de notre Colonie,
cette question a été agitée, sinon
résolue. Pendant des années et des
années l’on discuta sur l’emplacement
d’un temple ; on fit des préparatifs
pour bâtir ici et là ; on commença
même à construire ; mais en définitive, pendant longtemps rien ne fut
achevé. Les cultes se célébraient dans
un hangar, mis à la disposition des
Vaudois par la Société de Colonisation.
Ainsi se passèrent les dix premières années de l’existence de notre
Colonie. A la fin de 1869 l’état des
choses parut s’améliorer subitement.
Le Modérateur de l’Eglise Vaudoise,
M. P. Lantaret, en tournée pastorale,
visitait la Colonie. Sa présence calmait les dissensions et faisait renaître
l’espérance. Dans deux nombreuses
assemblées qui se réunirent sous sa
présidence, les 5 et 7 août 1869,
dans le hangar de M. Etienne Grill,
on chercha à résoudre définitivement
le problème d’avoir un temple. D’après le procès-verbal, voici les dispositions adoptées:
1° Le temple commencé au village de La Paz sera achevé et destiné
uniquement au culte.
2® Un temple sera construit dans
le lieu le plus central et dont l’accès
soit le plus commode pour la généralité des colons.
3^ C’est dans le voisinage de ce
(1) Extrait du rapport du Consistoire de
Colonia Valdense à la 'l’aWç,
temple que seront bâties une maison
destinée au pasteur et une grande
école avec logement pour le régent
paroissial.
4“ L’ordre dans lequel doivent
être construits ces trois derniers édifices sera déterminé par la majorité
de l’assemblée des colons.
50 La dépense pour tous ces
édifices sera couverte au moyen de
contributions volontaires des colons,
des sommes que l'on espère retirer
des mains de Ai. Pendleton, et enfin
des secours que le Modérateur promet au nom de la Table de procurer
à cette portion de l’Eglise Vaudoise.
Pour mettre à exécution tous ces
projets, une nouvelle assemblée convoquée par le Modérateur et présidée,
après son départ, par M. le pasteur
Alorel, nomma, le 23 août de la
même année. Tin comité composé de
MM. Barthélemy David Hugon, Barthélemy Griot, Joseph Berton, Jean
Charbonnier, Jean Long, Jean Pierre
Baridon et Jean Pierre Planchón.
La présence du Modérateur, l’approbation à peu près unanime des
colons et surtout le fait que les décisions adoptées, tout en écartant les
solutions extrêmes et un triomphe
de la majorité, satisfaisaient les désirs et les besoins de tous, semblaient
devoir donner aux résolutions prises
une autorité indiscutable et en assurer la réalisation à bref délai. Le
plan étaient magnifique et, quoique
vaste, il n’ était pas au-dessus des
forces de l’Eglise naissante qui avait,
du reste, l’assurance d’être aidée dans
l’accomplissement de sa tâche. Il n’en
fut rien cependant. Le découragement
et, peut-être plus encore, les discordes
qui reparurent après le départ du
Modérateur, firent manquer l’exécution des engagements pris d’une
manière si solennelle et des projets
acceptés par tous. Un an s’ était à
peine écoulé que, sous, la présidence
de M. le pasteur Salomon, une assemblée décidait, le 29 novembre
1870, que, faute de fonds, l’on n®
bâtirait qu’une école pouvant servir
3
— 816
de Heu de culte, et Cela au centre
de la Colonie telle qu’elle était alors.
Dix ans environ après la visite du
Modérateur, le temple de La Paz
avait un toit, mais un toit percé,
parce que les tuiles manquaient par
places et qu’ ailleurs au moindre
souffle de vent elles se balançaient
sur les chevrons, menaçant de tomber
sur la tête des assistants ou du prédicateur ; mais il n’était ni achevé ni
consacré au culte, quoiqu’ on s'en
servît pour la célébration du culte.
Au Centre le temple projeté n’était
pas même commencé, mais il y avait
un local assez vaste servant à la fois
d’école et de chapelle, sans pavé,
sans crépissage et sans bancs, reconstruit depuis peu sur les fondements d’un autre local d’aspect plus
imposant, qui avait été renversé par
un ouragan. Il y avait aussi une cure
de quatre pièces avec un toit en
terrasse, en partie en mauvais état.
On était par conséquent loin d’avoir
exécuté les décisions de 1869. Et
pendant longtemps encore il en fut
ainsi.
Plus de trente années s’écoulèrent
depuis la fondation de la Colonie et
vingt depuis la visite du Modérateur
avant qu’on recommençât à parler
d’achever ou de bâtir un temple.
Mais enfin le moment vint où les
membres de l’Eglise firent au Consistoire un devoir de s’en occuper.
Une assemblée du 25 novembre i8go,
revenant spontanément, et peut-être
à son insu, aux décisions de 1869,
résolut, à l’unanimité, sans entrer
dans des considérants quelconques,
d’achever le temple de La Paz et
d’élever le temple du Centre. Cette
fois, la marche en avant, entravée
par bien des obstacles, fut tente il
est vrai, mais soutenue et persévérante.
La pierre fondamentale du temple
du Centre fut posée le 21 avril 1892
avec l’intervention d’un grand nombre de personnes qui assistèrent au
culte célébré à cette occasion. Le
temple de La Paz, reconstruit en
partie et complètement achevé, fut
solennellement dédié le 24 septembre
1893. Enfin, environ trente ans après
les résolutions prises en 1869 souS
la présidence du Modérateur, le 15
novembre de l’année 1898, cinquantenaire de l’émancipation du peuple
vaudois et quarantenaire de la fondation de Colonia Valdense, le temple
du Centre put être dédié solennellement au culte divin par le Modérateur-adjoint, M. Henri Tron, dans la
seconde visite pastorale faite par un
membre de la Table à cette Eglise.
Ainsi par la grâce de Dieu nous
ayons à peu près achevé la tâche
que l’assemblée de i86g s’était chargée d’exécuter, et à certains égards
nous l’avons même dépassée. Il ne
resterait qu’à construire un logement
pour un maître paroissial pour que
le programme adopté fût exécuté au
pied de la lettre. Nous avons en plus
six écoles de quartier et les salles
du lycée. En outre l’école ou chapelle centrale pourrait être facilement
transformée soit en logement, soit en.
salle d'école. Malgré les améliorations,
les reconstructions ou les augmenta-,
tions qui s’imposeront toujours, nous
sommes maintenant logés. Deux temples, une cure, six écoles, un lycée
et même un cimetière, voilà ce que
notre Eglise possède... Les membres
de r Eglise ont fourni, en grande
partie du moins, les fonds nécessaires
pour atteindre ce résultat considéré
pendant longtemps comme irréalisable...
Encore notre Synode
Le rapport; de la Table a été passé
en revue avec une rapidité vertigineuse, et n’était le rapport de la
Paroisse de Colonie Valdense, en
deux heures, tout le travail accompli
dans les vallées, dans nos collèges
et en Amérique, aurait été examiné
ou du moins soumis aux représentants de l’Eglise. Est-ce un bien,
4
— 316
est-ce un mal ? Sî toutes les questions
ecclésiastiques et spirituelles avaient
été pesées dans les conférences de
districts, comme'cela a lieu pour la
mission, ce serait un bien, mais comme
les choses sont actuellement, s’est
un mal. Il est vrai qu’ on a consacré
quelques moments, quand on a vu
qu’on avait du temps, à la question
de la Sainte Cène. Hélas ! on a fait
de bien tristes découvertes ! Dans
quelques paroisses le nombre des
communiants tend à diminuer d’une
manière effrayante. On a dit, que
c’ était un résultat de la réaction ;
nous voulons bien le croire, mais
nous ne voudrions pas que la réaction fût si violente à ■ laisser le
pasteur seul avec son consistoire,
s’approcher de la table du Seigneur.
Nous comprenons cela pour un prêtre
mais non pas pour le troupeau chrétien dirigé par un pasteur.
Les raisons énoncées pour expliquer r abstention sont tout simplement des excuses. Excuse que de
s’abstenir parce que le tel communie ;
excuse que de se priver d’un bienfait quand d’autres y ont leur part ;
excuse que de désobéir à l’ordre de
Christ parceque on me cherche brouille
ou querelle, parceque on me critique
ou calomnie. Nous abstiendrions nous
s’il s’agissait d’aller retirer 20000
francs à la banque? Excuse, oui, et
le grand mot c’ est parceque Christ
ne règne pas seul dans les cœurs,
parceque nous ne voulons pas nous
compromettre vis à vis de notre
égoïsme et du monde. Un chrétien,
un vrai chrétien^ car il y en a de
faux, doit communier. Faites ceci en
mémoire de moi, a dit Christ, jusqu’à
ce que je vienne. Est-ce clair?
Et à propos de la vie spirituelle
dans les Vallées, soyons équitables.
Est-ce que tout est mort ? Nous
trouvons nous sur un cimetière où
tout est silence ? Que nous ne soyons
pas ce que nous voudrions, d’accord;
qu’il faille sonner la cloche d’alarme
oui ; que l’on se multiplie dans les
visites et dans les appels directSj
mais si ; que nous rachetions le temps,
c’est entendu, mais que tout soit
mort, non, mille fois non. Remercions
Dieu de ce qu’ il y a les 7000 qui
n’ ont pas plié le genou devant
Bahal, remercions le ce Père tendre
qui n’ a pas permis que ceux qui
sont marqués du sceau de l’agneu
aient été engloutis par 1’ ennemi des
âmes. Il y a lieu à ne pas se décourager et à travailler énergiquement
et avec foi. Sous un habit de bure,
avec des dehors insignifiants, il y
a de la vie il y a des prières qui
montent au trône des miséricordes.
Voilà ce que je voudrais qui ne fût
jamais oublié dans le grand combat
engagé pour le salut des âmes.
On lit presque tout d’un trait le
volumineux rapport sur l’Evangélisation. Voilà tantôt cinquante ans
que r Italie a ouvert ses portes à
r Evangile et que notre Eglise fidèle
à sa devise a commencé son œuvre.
Certes, avec 140 ouvriers engagés
dans ce champ si beau mais si vaste,
avec une liberté illimitée et des ressources qui ont été fournies jusqu’ ici
par la libéralité de la providence de
notre Père Céleste, au lieu de 5613
membres d’Eglise, nous préférerions
en régistrer 50000. Mais l’Italie est
l’Italie, n’oublions pas qu’elle est
le siège de la papauté, et par conséquent de la plus grande indifférence,
de r incrédulité, de l’immoralité et
de la corruption, sans oublier l’ignorance qui engendre la superstition.
C’ est triste que de découvrir ces
plaies saignantes et avoir 1’ apparence
d’être peu charitable envers sa patrie,
mais il est inutile de cacher ce qui
saute aux yeux de tout observateur
consciencieux et fidèle. Il vaut mieux
nous connaître que de se bercer
d’une fausse illusion. Cela explique
en partie notre insuccès comme Eglise
missionnaire ; ajoutons à cela nos
nombreuses divisions, notre émiettement qui ont fait juger sévèrement
la cause de 1’ Evangile en Italie, et
n’ oublions pas non plus que le feu
sacré n’est plus tel qu’il devrait
-.âi
5
âii
être. Il y a de quoi s’humilier profondément quand on pense quelle
est l’influence que le monde exerce
sur nous. Ici il s’agit d’une place
en vue,’ ou d’un collègue, ou d’une
famille, là ce sont les difficultés créées
par le climat ou par le développement social, et nous nous arrêtons,
nous réfléchissons, nous réclamons,
pendant que les âmes se meurent.
Ah 1 qu’ ils reviennent ces beaux
temps du tisserand Paul ! nous n’invoquons pas le spectre de la réaction
ou de la persécution, mais si par
malheur cela devait arriver ne nous
serrerions nous pas davantage en
regardant avec plus de foi à ce Jésus
qui ne demande qu’à nous conduire
à la victoire? Mais tout en reconnaissant et confessant nos faiblesses
et nos misères nous tenons à remercier Dieu de ce qu’ Il a fait par l’instrumentalité de notre église ! Nous
nous réjouissons de l’influence que
nous avons pu exercer un peu partout : nous bénissons Dieu de ce que
de nouvelles portes se sont ouvertes
en promettant une abondante moisson
comme dans l’arrondissement de Révéré, à Codisotto, à Chieti, à Borrello
à Falerna et ailleurs encore. Oui,
nous bénissons Dieu et nous sentons
que c’ est un prix d’encouragement
qu’ Il accorde, comme pour nous dire;
voilà ce que je puis faire, combattez
avec foi et vous verrez bientôt quelque
chose de plus merveilleux encore.
Notre devoir comme Vaudois et comme Eglise est tout tracé : Prier avec
plus de persévérance, suivre nos
frères au combat : lutter avec eux,
nous réjouir de leurs succès, nous
humilier de leurs défaites. Un seul
corps d’armée, un seul cœur, une
seule âme.
Sursum corda, et la victoire est
à nous.
C. A. Tron.
Ihb fêie à ianpierdarena
Nous lisons dans VItalia EomtgeUca
que les membres de l’église de Sanpierdarcna avaient l’intention d’exprimer
d’une façon tangible leur reconnaissance à leur vénérable pasteur M. G.
D. Turino devenu émérite à cause de
son âge. Cette intention fut réalisée
l’autre jour quand l’on sut que le
Comité d’Evangélisation avait priéi
M. Turino de continuer ses soins à
r église do Sanpierdarena.
Personne ne souffla mot de la chose
à M. et à M.ine Turino qui furent
invités la veille du 20 Septembre à
une petite réunion dans la salle de
culte,
La séance fut présidée par M. le
pasteur J. J. Ribetti qui se trouvait
de passage à Sanpierdarena en voyage
de noces. M. llibetti commença par
la prière, puis il prononça un discours
de circonstance au cours duquel il
exprima la reconnaissance de l'Eglise
envers le Seigneur et envers le Comité
d’Evangélisation qui lui permettait
de garder encore son cher pasteur.
Après un beau chant à trois voix,
r ancien M. Bianchi offrit à M. Turino,
au nom de 1’ église, un objet artistique
d’argent conservé sous une cloche en
cristal et représentant un pasteur qui
dirige une barque sur une mer houleuse mais éclairée par un phare
lumineux. Les jeunes filles de l’jEglise
offrirent les gravures du Voyage du
chrétien de Bunyan pour projections
lumineuses et M.me Turino reçut un
beau vase de fleurs qu’ elle arrosera
comme elle arrose de bénédictions,
par ses soins affectueux, les'i jeunes
vaudoises établies à Gênes,
Le chœur entonna alors un beau
chœur composé pour la circonstance
par M. le pasteur Ribetti et dont voici
la première strophe;
Buon pastor, padre diletto,
Fosti a uoi guida sicura,
Or dagli anni eri ccstrettü
A lasoiar codesta cura ;
Ma la mano del Signore (iis)
Ti ridà al nostro amor.
M. le pasteur M. E. de Sestri prononça ensuite un discours pour féliciter
r église qui a su exprimer si dignement
6
318
sa reconnaissance à son vieux pasteur
et celui-ci pour avoir su mériter le
respect des jeunes et des vieux.
Les élèves de 1’ Ecole dn Dimanche
dirigés par M.lle Bianchi et par M.me
Ribetti qui fut leur maîtresse pendant
deux ans et qui sut si bien les préparer, récitèrent avec entrain des poésies et des dialogues bien adaptés à
la circonstance.
M. Turino.tout ému par ces témoignages d’affection, remercia avec effusion
amssi au nom de sa digne compagne,
les jeunes et les vieux pour cette
belle fête ai douce à son cœur. Il les
a toujours aimés, mais il les aimera
davantage si possible et fera tout ce
qui dépendra de lui pour leur bien.
Il demanda à Dieu dans une fervente
prière de bénir tous les membres de
cette chère église.
Vinrent ensuite des rafraîchissements
et des toasts et cette belle fête fut
close par une prière prononcée par
M. le diacre Bianchetti et par la
bénédiction invoquée par le pasteur.
E. B,
Collège. Nous rappelons que les
examens d’admission et de réparation
au Collège et à l’Ecole supérieure
commenceront lundi 9 courant à 8
heures. Le même jour (et non pas le
5 comme on nous l’avait d’abord annoncé) commencera l’examen de licence
gymnasiale.
Villar. Les nombreux amis de M.
Rieca, r instituteur dévoué et estimé
de toute la population au milieu de
laquelle il a travaillé pendant 24 ans,
ont voulu lui donner un témoignage
d’affection et de reconnaissance à l’occasion de sa nomination à la charge
de professeur à l’Ecole latine du Pomaret. Environ 70 personnes, toutes
ou pre,sque toutes du Villar (on n’avait p^s cru devoir étendre l’invitation
aux amis du dehors), ont pris part
au banquet qui lui a été offert le. 20
septembre. Les discours qui ont été
prononcés étaient marqués au coin de
la plus cordiale affection. Nous nous
associons, quoiqu’ un peu en retard,
à tous les bons souhaits qui ont été
faits à M. Ricca ' pour que Dieu le
bénisse dans la nouvelle mission à
laquelle il vient d’être appelé.
oOo
J. P. H. Lebrat. — Le val
Queyras, le pays, son passé et son
présent religieux. Privas, Roux 1899.
— Prix 90 cent.
Cet opuscule de 78 p. contient une
rapide description de cette vallée,
qui confine avec les nôtres, et dont
l’histoire a été, à plus d’une époque,
entremêlée à la nôtre. On y retrouve
ensuite les principaux faits de la Réforme, de la Révocation, de la période
du Désert, du ministère de Neff et de
ses successeurs jusqu’à aujourd’hui.
Les visites clandestines des pasteurs
du,, 18“® siècle, leur arrestation et leurs
évasions sont d’un intérêt palpitant.
L’A. aurait trouvé bien des détails
intéressants à insérer s’il avait consulté
le beau volume des Synodes du Désert.
Cependant, il publie quelques documents Inédits qui ajoutent au prix de
l’ouvrage. En somme on trouve recueillies dans ces quelques pages, les
principales informations topographiques, historiques, et sur l’état ecclésiastique actuel de cette intéressante
région.
REVUE Dü CHRISTIANISME SOCIAL
Sommaire du Numéro de Septembre 1899:
Le l.er congrès de « L’ETOILE BLANCHE»
E. G.: Le Congrès de l'Etoile blanche.
— J. Gaufrés : Discours du Président
du Congrès. — E. GouNELLE : Rapport sur r œuvre de l’Etoile blanche.
— WiLFRED Monod; L’Immoralité
de la moralité. — Henry Babut :
L’engagement personnel. — Madame
7
— 819 —
H. Nick : Le rôle eocial de la jeune
fille. — A. Quiévreux ; Signe?, et
Agissez !
Les Abonnements partent tous du
Hiois de Janvier : — France et étranger :
5 francs.
Dans toutes les écoles normales aura lieu en
octobre la première session extraordinaire
d’examens pour les instituteurs de degré inférieur qui désirent obtenir le diplôme d’habilitation d l’enseignement élémentaire. Les demandes peuvent être présentées, jusqu’au 10
octobre. Les examens écrits d’italien et de
pédagogie auront lieu les 16 et 17.
Revue Politique
Dimanche dernier 39.™« anniversaire de la
victoire du Voltnrno, remportée par les volontaires de Garibaldi sur les troupes napolitaines,
on a inauguré, ai Ponti délia Valle, (Maddaloni) un ossuaire-monument destiné à honorer
la mémoire des patriotes qui ont succombé
en combattant pour l’unité de l'Italie contre
les bandes mercenaires du tyran bourbon. Le
député Bosano et le ministre Mirri y ont
prononcé deux beaux discours de circonstance.
La politique intérieure n’offre cette semaine
encore, absolument rien qui suit digne de
'remarque. Les ministres se sont réunis dernièrement pour s’occuper des affaires courantes
de l’administration, et il paraît qu’on anrait
décidé en outre de faire prochainement une
nouvelle mutation de préfets. Et c’est tout.
II faut donc se rabattre sur la question
anglo-transvaalienne qui est arrivée à sa
période aigue depuis plusieurs jours. La guerre
n' est pas officiellement déclarée, mais à Londres et à Prétoria on considère comme ouvertes
les hostilités et on agit en conséquence. Une
grande surexcitation règne k Prétoria où les
préparatifs sont poursuivis avec une activité
fébrile. On travaille nuit et jour au ministère
de la guerre. Vingt-six trains de troupes
armées sont partis pour la frontière. De son
côté l'Angleterre ne demeure pas inactive,
et pour le 15 c. les forces anglaises dans le
de r Afrique atteindront le chiffre de
26.000 h. On dit cependant que le général
en chef Redvers Buller en exige 65.000 pour
écraser du premier coup l’eiiiierai et le mettre
aussitôt hors de combat.
Et dire qu’avec un peu moins de faux
amour-propre d'un côté et de fol eiitètemeut
de r antre on aurait pu éviter un conflit qui
aura, à n’en pas douter, pour résultat la
disparition d’une nationalité ! A qui la faute?
Il n’est pas toujours facile, a dit Manzoni,
de séparer nettement par un coup de tranchant
la raison d’avec le tort, de manière à ce qn’ il
ne reste pas quelque parcelle de l’un ou de
l’autre de chaque côté. L’Angleterre a le
grand tort d’être la plus forte et, comme
telle, de vouloir s’imposer coûte que coûte.
Sans compter qne l'appétit britanique est
proverbial, et que l’empire colonial anglais
ne connaît pas de limites. Le gouvernement
oligarchique, presque dictatorial du Transvaal
n'est guère plus accomodant vis-à-vis des
étrangers, en majorité anglais qu’ on exclut
du gouvernement et qu’ on écrase d’impôts.
M. Krüger, mis an pied du mur, aurait bien
voulu faire quelques concessions; le mal est
que l’appétit vient en mangeant, et l’Angleterre, qui se serait d’abord contentée de ce
qui est raisonnable a maintenant des prétentions exagérées. ..
Une délégation de la Haute-Conr a" commencé l’interrogatoire des prévenus. Dérbulède
a refusé de répondre, en déclarant qu’ il ne
parlera qu’à l’audience publique, ainsi que
Baillière et Barillier qui, on ne saurait être
trop prudent se sont déclarés républicainsplébiscitaires. Cela sonne mieux, pour le quart
d’heure, que de s’appeler hardiment légitimiste ou impérialistes.
A la suite de la démission du cabinet Thun,
M. le comte Clary clérical, d’origine italienne
a été officiellement chargé de former le nouveau ministère autrichien. Il parait que ce
ne sera pas l'homme de la situation, destiné
a faire œuvre pacificatrice en désarmant l'opposition obstrnetioniste.
j. c
d’
Dans le but de tenir le public de
nos campagnes au courant des progrès
de la science agraire, le Bureau de
la Société a décidé de faire donner,
dans les principales localités de nos
Vallées, une série de conférences. La
première sera tenue à La Tour, Dimanche prochain 8 Octobre, à
3 heures de l'après midi, dans la Salle
du Synode. Le professeur Jemiîîa de
Turin y parlera sur le sujet:
La Vinification.
Le public, et en particulier celui de
la campagne, est vivement prié d’y
assister.
Le Bureau.
8
— 320 —
PENSEE
La lutte de nos désir avec nos
devoirs étant l’affaire de la vie entière, il , faut bien accoutumer l’enfant
à la soutenir.
M.™8 Necker de Saussure.
Le bonheur des riches ne consiste
pas dans les biens qu’ ils ont, mais
dans le-bien qu’ils peuvent faire.
Fléchier.
OHKROHE?
une bravé domestique, d’une vingtaine
d’années, qui connaisse un peu le
service et la cuisine pour une petite
famille, à Lugano. On en préférerait
une ayant déjà servi.
Voyage payé, gages assez élevés,
traitement de famille.
Ecrire à Madame Marie Bûcher;
Grand Hôtel Bürgenstock, près Lucerne
(Svizzera).
LEGGETE
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che è il Giornale il meglio informato
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Coloro che ai abbonano alla Gats^tta
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1. Alla Gazzetta del Popolo della Domenica,
settimanale; illustrata ;
2. Alla Cronaca Ajertcola, collo lezioni della
Scuola Avaria deU’UniversitÈl di Torino i
8. Al Bollettino Ufficiale delle Batr azioni Fin aaliarle, colla Rtbella bimensile dei corsi dei principali
valori e titoli quotati alle Borse più importanti
d'Europa.
Per lo svolgersi degli importanti avvenimenti
francesi, la Gaseetta del Popolo si è assicurato un
aervizio telegrafico da Parigi di persona benissimo
informata e un servizio epistolare completo a complemento dei numerosi dispacci particolari che giornalmente riceve dalla capitale francese. Inoltro
diamo ai lettori la buona notizia che» terminati i
romanzi in corso del Salvatore Farina e del De
Oastyne, la Gazzetta del Popolo pubblicherà uir interessantissimo romanzo del noto autore Giorgio
Maldagne, che porta per titolo L’ATTENTATO,
ricco di situazioni emozionanti e con un meraviglioso intreccio.
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il Canzoniere Patriottico^ jl 'liuintro speciale dedicato
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