1
■J»'
Postal.
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Itulie................. L. 3
Tous les pays de TUnion
de poaL«............» 6
Ainéi'iqué du Sud . . . . s 9
Oïl s’abonne; Au bui'ouu d’Adniinistralion ;
Ciiez 501. ln.5 Pa&teurs;
Cliez M, Ernest Robert (Pignerol)
et à L’imprimerie Alpina à
ïorro Pelliee,
L’abonnement part du 1. Janvier :
et 8.Ô paie d’avance. 1
16 Janvier 4890
Annonces: 20 centimes par ligne;
pour une apul^ fois ■" IS ceiltimea de2 à 5 Fois et 10 cen1 tlpaes pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Bédaction à,M.
lePjftel.I-l. Meille, Torre Pellice
et pour rAdmintsiratioo à M
Elisée Costabel, Torre Pellice,
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes._____
Ȕ^
_4
LE TEMOIN
ECHO DES YALLÉES YAUDOÏSES
Paraissant chaqua Jeudi
Vous mo Serez témoins. Act.. I, S Suivant la vérité avec la ctiarité, Eph. IV, 15. Que ton régne vienne. Mitth. VI, M
fi O III III a 8 r « :
Une idole. — Un évangéliste Vaudols à
Massamt ____ Un noble octogénaire. .—
Correspondance. — .Nouvelles religieuses.
— Clironiqne.Vaudoise.'— Incendiés d'Ai
gnille. _ Revue-politique. — Annonces.
— Société Fra del Torno.
w:irB Mmm&m
Un tiomme jeune, riche, Fort riclf^
instruit, honoré, accourt au devant
de Jésus, cjt se jetant à ses genoux,
lui dit: c(- Bon maître, Cfiie dois-je faire
pour avoir la vie éternelle?» — Ses
hiens ne lui suffisent pas, il cherche le bien et la vie éleriielle; il
est donc animé d'excellentes dispositions., Mais en croyant à la bonté,
évidemment il s’estime meilleur
qu’il n’e.st en réalité, car Jésus qui
Ut au fond du cœur, et eu discerne
le.s pl|,fe .secrétes dispo.sition.s, le reprend, en lui disant: Pourquoi m’appelles-tu bon? il n’yqu’un seul
bon, c’est Dieu. Puis ajoute: Tu
sais les commflndéraenls: Ne com,mets poin^ji^^ltère; ne tue point;
ne dérobe point; ne dis point de
faux témoignage; ne fais tort à persomie; lionore ton père et ta mère.
Lejeune homme répondit; Maître, .
j’ai ob.sepvé (toutes ces chn.ses dés
ma jeunesse. 11 parlait sincèrement. •
Il élait ntl (ils obéissant, dont les^
■p#émf*'^^ô'ttvaiebf'^’se‘ Téjou
homme pur, véridiipue, honnête et
juste dams ses allaires, aimable à
tous égards:' Jésus ayant jeté les
yeux sur lui, l'aima. N’avait-il pas
loiitœe qu’il fallait pour eutreiR,eu;
po.sses.sion de la vie éternelle?
Pour nous qui ne voyons que l’extérieur,, si nous avions vu de prés
la piété et la conduite exemplaire
de ce jeune riche, nous l’aurions
estimé le plus heureux des hommes.
Nous aurions pensé qu’il ne lui
manquait rien pour être heureux
ici-bas, et pour l’éteruité.
Mais le Seigneur Jé.sus qui « l’aima », découvre au fond de son
cœur, malgré toutes les bonnes dispositions qu’il avait, et toute l’oliél.ssauce dont il pouvait se vanter, une
idole qui, somme toute., prenait la
¡Si
2
i:-i
5 r
i.»
■
fe
m
Î8 —
place de l’amour du^ prochain et de
l’amour de Dieu. G’ est pourquoi
Jésus lui dit: Il te manque une chose :
va, vends tout ce que tu as et le
donne aux pauvres, et tu auras un
trésor dans le ciel; après cela viens
et suis-moi, t’étant
chargé
de la
croix.
Le défaut que Jésus a découvert
chez le jeune homme riche, il le
découvre également chez tous ceux
qui lui ressemblent, et combien plus
chez ceux qui n’ont, ni la même
piété, ni le même amour pour le
bien. Que personne donc ne se fasse
illusion et ne pense êti’e sur le chemin de la vie, s’ U conserve en son
coeur une idole. Jésus nous demande
de l’ôter, si nous voulons être en
réalité ses disciples.
Quelle est cette idole? 11 n’est pas
facile de le dire pour chacun, parce
■qu’elle varie comme les objets qui
nous entourent et qui attirent nos
affections. Pour le riche, ce sont ses
grands biens dans lesquels il met
sa confiance et sa gloire. Pour celui
qui veut devenir riche, l’idole est
dans les biens, qu’il recherche comme ce qui pourra lui apporter du
bonheur ou au moins du bien-être et
de la considération. Pour le pauvre,
comme pour celui qui peut déjà
être appelé riche, l’idole est dans
ce désir exprimé ou non : « Qui nous
fera jouir des biens?»
Mais toutes les idoles ne sont pas
dans l’avarice ou l’amour de l’argent.
Un vice secret ou manifeste, un
penchant, une habitude où la chair
trouve son compte, tout en laissant
subsister de belles apparences religieuses et morales, même un attachement qui paraît légitime, mais
qui sub.stitue la créature au Créateur, sont tout autant d’idoles qui
doivent être ôtées. 11 suffit qu’une
racine reste à un arbre pour se
tenir debout; il suffit qu'une idole
reste dans un cœur, alors même
que beaucoup d’autres choses mauvaises en auraient été enlevées, pour
que le vieil homme persiste et que
la vie nouvelle ou la vie en Christ
soit nulle ou n’existe que dans la
forme.
Que Mammon, que tout autre
Baal soit renversé, que tout attachement avec le monde et la chair soit
rompu, afin que nous puissions
suivre Jésus-Christ en portant la
croix.
J. D. H.
UN ÉVANGÉLISTE VAUDOIS
A MASSAUA
%
Cher Directeur
Je commets peut-être une indiscrétion en traduisant pour notre cher
Témoin les paragraphes suivants d'une. lettre de M. Philippe Grill. La
bonne intention me fera absoudre.
« Jusqu’à présent j’ai trouvé ici
peu d’évangéliques. Sur le bateau
à vapeur, il y avait un sous-lieutenant de Palerme, appartenant a l’Eglise de M- Fera; mais alors il ne
connaissait pas encore sa destination et depuis notre débarquement,
je ne l’ai plus revu. J’espère pourtant le retrouver à Saati. A Massaua
même j’ai fait la connaissance d’un
jeune homme de l’Eglise de S. Pierd’àrena; ceLpi-là du moins je puis
le voir quand je veux, mais à Massaua même nous n’avons pas de
local, et il n’est pas libre de venir
le dimanche à Moncuito.,,
3
‘ ■ ■
- 19
J’ai trtìiivé à Arkiko un homme
de Pesaro, appartenant à l'Eglise de
Pistoia, mais lui aussi est empêché
de venir à Moncullo. A Massaua,
dans la maison de M. Giacomo Narelti, j’ai trouvé' la femme d’un
employé au tribunal civil, laquelle
appartient à l’Eglise d’Alexandrie,
mais à elle, comme aux précédents,
il est bien ditlicile de venir à Moncullo. Comme tu vois, c’est un travail difficile. Impossible de réunir
nos gens; il faut aller les chercher
où ils sont: à Massaua, à Arkiko, à
Moncullo, plus tard à Saati, à Ghinda,
à l’Asmara, à Keren, peut-être. Heureusement l’on m’a permis de me
servir des trains de Massaua à Saati
sans rien payer. J’espère visiter
bientôt Saati, mais impossible d’aller plus loin pour le moment.
« La semaine prochaine ( M. Grill
écrivait en date du 28 déc. 1889)
je devrai commencer mes leçons à
l’école de Moncullo, et je serai moins
libre que jamais.
« Le Missionnaire Suédois M. Hodenf qui a une salle de lecture à la
porte du camp d’Arkiko, et qui a
souvent l’occasion de voir nos soldats, m'a invité à tenir une réunion
pour eux. Jeudi matin nous entrâmes dans le camp à 9 h. V2 pour
y inviter les soldats; il en vint une
trentaine, qui restèrent jusqu’à la
fin. Un peu après je reçus un billet
d’un caporal qui demandait à me
parler. 11 voulait savoir quelle différence il y a entre le catholicisme
et le protestantisme. Je lui indiquai,
comme premier point de divergen
ce, l’usage à faire de la Bible, et
M, Roden avait pris avec lui quinze
exemplaires de \Amico ài Casa,
qu’il vendit presque tous; mais dans
la baraque de l’infanterie, personne
ne voulut nous suivre. En continuant
nos recherches, nous arrivâmes à la
il convint avec moi que nous avons
le droit et le devoir de lire les Saintes Ecritures. Partant de là je lui
démontrai que plusieurs des dogmes
les plus importants de l’église romaine ne se trouvant pas dans la
Bible; tantôt il approuvait, tantôt il
exprimait des doutes.; nous eûmes
une conversation d’une heure.
Hier soir. nçus retournâmes au
camp pour y chercher nos amis.
baraque de l’artillerie. Ici les uns
riaient, les autres se moquaient de
nous, d’autres secouaient la tête. Je
confesse que pour quelques instants
le découragement s’empara de moi.
Nous eûmes cependant une trentaine
d’auditeurs, parmi lesquels quelques
artilleurs, venus évidemment pour
rire et déranger, mais qui changèrent d’idée et furent attentifs jusqu’à
la fin. Je profitai de l’influeïice que,
grâce à Dieu, mes paroles semblaient
avoir sur eux, pour leur recommaiA
der chaudement la lecture de l’Evangile, et après la réunion M.
Roden a vendu dix Nouveaux Testaments.
Ce matin à dix heures, nous avonèi*
pu de nouveau réunir un nombre;
à peu-près égal, et peut-être même
supérieur de soldats. Je leur parlai
plus d’une heure sur l’Oraison Dominicale; après quoi M. Roden put
leur vendre cinq Nouveaux-Testaments, la Vie du Général Beckwith
et celle de Martin Booz, J’espère
rn’arrêter encore à Arkiko demain,
et peut-être lu'ndi, et y tenir d’autres
réunions.
Dans les autres camps la chose
ne sera pas facile, car nous n'avons
pas, comme M. Roden à Arkiko, la
permission écrite d’y entrer, et aussi
parce que notre salle de réunions,
qui fait partie de l’édifice de la
Mission Suédoise est également éloignée des deux camps d’Otumlo et
de Moncullo. J’éspère cependant, que
par le moyen des connaissances que
je fais chaque jour, je pourrai obtenir la permission de visiter nos
soldats dans leurs campements, et
parler avec eux individuellement de
l’Evangile ».
A ces détails sur son oeuvre je
dois ajouter, à la demande expresse
de M. Grill, une pressante invitation
■ ••fl
b'î'
4
.-”'^'V ’, if- '■. - i --.. A'-f'■ . - f : - f-.-- ,i>'if. '■'.'1 -¿if--*- '* _ ■. : .r-' .--^
- 20
à tous ceux qui comiaissent l’adresse
d’évangéliques se trouvant actuellelemeut dans notre colonie de la Mer
Bouge, soit connrae soldats, soit comme commerçants, soit comme employés civils, à vouloir bien la lui
communiquer. 11 suffit pour cela
d’une simple carte de 10 centimes,
adressée: Al fiignor Füippo Grill,
eva/ngelista, Mis-sioue Svedase, Maasaua.
J’espère queM. Grill recevra beau-coup de réponse-s à .son appel. Comme on peut le voir par les extraits
que j’ai traduits de sa lettre, il
s’est mis résolument à l’œuvre dès
son arrivée dans la Colonie, Nos
frères Suédois, qui l’ont reçu à
bras ouverts, l’aident de tonies leurs
forces. À nous de ne pas le laisser
seul, mais de l’aider de toute la
force de nos prières et de toutes
les indications que cbacim pourra
lui envoyer poui' faciliter sa ià(dio.
Florence, 13 Janvier Î890.
A. Meille.
Un noble octofiénaire
Gladstone a célébré le 29 Décembre dernier, son quatreviugtième
anniversah’e. Que faut-il admirer le
plus en lui? le travailleiir infatigable qui ne trouvait pas de meilleur
repos à donner à son esprit que
l’un des plus rudes paimii les travaux manuels, celui de coupeur d’arbres?; le littérateur qui, dans les
loisirs que lui, accordait (le temps à
autre la politique, faisait de doctes
recherches sur les,poèmes d’Homère?;
l’orateur à l’éloquence surabondante,
rapide, irrésistible comme un tleuve
qui déborde?; l’avocat aussi habile
que convaincu de la .séparation de
l’Eglise d’avec l’Etat?; le financier
aussi droit qu’adroit, soulevant la
fortune de son pays à une hauteur
que n’a atteint aucune aulrè nation?;
le pli Mail tbrnpe mettant un cœur des
plus chauds au •' service de toutes
les causes juste.s, et élevant sa voix
puissante contre toutes les oppressions, comme il l’a fait yiar exemple
en 1876 dans son livre: Bulgarian
Horrors?; le polémiste, enfin, docte
dans les matières de controverse
autant qu’un théologien, mettant à
nu tout ce qu’il y a d’absurde, d’antibiblique, de contraire à l’esprit
máme du Christianisme, dan.s les
derniers dogmes promulgués par
l’Eglise de Rome, comme il l’a fait
dans son œuvre: « Les nouvelles
modes en religion»? Que faut-il admirer le plus en lui ? Nous ne savons.
11 y a bien de.s réserves à faire
sans doute, sur sa manière d’aborder,
de combattre et de démolir ses
adversaires. Mais c'est la manière
anglaise beaucoup plus^ que Gladslonienne. Là-bas on frapjie ferme
de tous côtés. C’est reçu, et si Gladstone n’a pas épargné les horions,
on peut bien dire qu’il ri’y a pas,
de ses pieds jusqu’à sa tête, un centimètre carré de sa personne qui ne
porte la trace de quelque meurtrissure, ce qui'ne l’empêche pas de se
bien porter et de se faire remarquer par une bonne humeur exceptionnelle.
Comme ministre des affaires étrangères, ses lauriers sont bien inférieurs
à ceux, par exemple, de Patmerslon
et de d’Israël! ; mais cela ne dépendil pas justement de son sentiment
si profond de justice et d’équité qui
M’empêchait de rechercher l’intérêt
de l’Angleterre uniquement, exclu
sivement, au détriment même des
autres nations?
Nous Italiens avons, vis à vis du
grand octogénaire, une dette de
gratitude toute particulière. Il se
commettait à Naples, sous le régne
des Bourbons,Tîtes atrocités inouies. II
suffisait qu’4hi& personne fût soupçonnée d’efitifétenir des principes
quelque peu libéraux ou de désirer
l’affranchissement de-sa patrie, pour
être enfermée dans les souterrains
.í-.áíí-j
5
2l
fie quelque château, dans quelque
•fosse infecte, et y fût soumise aux
traitements les plus indignes et les
plus cruels. Les fastes du « Castel
clell’Ovo» sont aussi sanglants peutêtre que ceux de la Tour de Londres.
Et tout cela continuait et empirait
d’année en année, et personne n’osait
parler. Alors, en 1851, parut un
écrit, adressé à Lord Aberdeen et
signé par .Gladstone, dans lequel
toutes les turpitudes du gouvernement Napolitain étaient dévoilées.
Ce coup ébranla, il fit vaciller le
trône de François de Bourbon, qui
neuf ans plus tard s’écroulait.
Dieu veuille conserver pendant de
longues années encore, et conserver
dans la plénitude de ses facultés et
de son activité, celui que nous pouvons bien appeler le promoteur de
loutes les libertés qui peuvent s’accorder avec l’ordre et la vertu; le
défenseur de toutes les causes justes;
l’ami de tous les Opprimés; uti bienfaiteui' île l’humanité,
H. M.
CORRESPONDANCE
Torrft Pallice, le 4 Janvier 1890.
. Cher Monsieur,
Auriez-vous la bonté de nous
accorder une petite place dans votre
journal* pour remercier bien sincèrement toutes les personnes charitables qui ont montré leur intérêt
pour l’orphelinat vaudois, pendant
la seconde moitié de l’année 1889,
.en envoyant des dons, soit en argent,
soit en nature.
Nous nous permettons d’en donner ici la liste, en les priant de nous
excuser de ne l'avoir pas fait plus
tôt
Dons en favjpur de 1’ Orphelinat.
M."®® Caroline, Elise et Marie
Melile
Fr. 10
M. Mackenzie (Ecos.se), par
M.'t® Lina Bonnet » 12,60
M. et M.® G. de W. » 10
M. et M.® Crolf » 30
M. P. Bonnet de S. Jean, un panier
de châtaignes; M. J. J. Jourdan de
la Tour, uu panier de châtaignes;
M. Long, ancien, Angrogne, id.;M."
Cougn des Copjders, la- Tour, id.;
M. D. Bert de S.te Marguerite, un
panier de châtaignes et 6 kilos de
haricots secs;M.‘'® Guigou d’Ângrogne, un panier de pommes et noix;
Miss. A. Nisbet (Angleterre) pour
un cadeau à chacune des orphelinesfr. 17.
Dons pour la fête de Noël.
M. et M.- Croff Fr. 20
M.'’ Bernard, par M. Tron, prof. » 52,50
M." Pellegrin
M." Josué Vola
Miss Oakes, par M. Pons
10
10,10
Total fr. 97,60
A cette liste, nous sommes lieureux d’ajouter encore les noms suivants d’amis fidèles, qui se souviennent chaque année de nos jeunes
orphelines pour leur envoyer une
quantité de bonnes choses, telles que
brioches, tourtes, oranges, chocolat,
livres, etc....
Recevez les remerciements sincères de la Direction de l’Orpelinat,
M.'' Beckwilh'; M. Peyrot, député;
M." Pons-Karrer; M.'-Pons, pasteur;
M." Goss; M."® Marie Meille; M." S.
pour vos décorations, et l’Anonyme
qui nous a fourni le sapin.
Pour la Direction de l'Orphelinat
Elisée Costabel, Inspecteur.
Nouvelles Religieuses
Un singulier procès: Un procès
unique dans son genre a été plaidé
le 23 r^emhre en Angleterre. Deux
geni^l%.ij[il millionnaires, lord Grimthorpg, et M. Hacks Gibbs, se dis
M
'M
M
Æ'
6
•frv "V« ''-■.'Xi. ',
é-'
V,i •
<:ì;%v:ì
iw' •
v''^lv ■
iïr:
IT*".-'
Ifë’'
fe-,
W"
àt'
ÌHÌP!,
f-.’
■if
»►'•-“•fi-;' ■- •■■ ■•• -1.» ••-:-■ ••.*-• . .
'ÄV'- .■- ■ »ì-'ì" >ì-::
ââ
putaient devant les ti'ibunanx le
privilège de donner une somme de
1.250.000 ou plus, pour la restauration de la cathédrale de St. Albans.
Gomme l’a dit le chancelier Jeune,
en rendant son jugement, les deux
parties ont plaidé leurs cau.ses respectives avec autant d’énergie que
s’il s’était agi pour elles de gagner
une fortune et non point de la
dépenser.
C’est qu’il s’agissait au fond de savoir si la Cathédrale serait restaurée
selon les vues protestantes de lord
Grimlhorpe, qui appartient au parti
Evangélique de l’Eglise Anglicane,
011 dans le sens catholisant de M.
Gibbs, qui est un adepte fervent du
parti ritualiste de la Haute église.
Le tribunal a tranché la question en
faveur de lord Grimthorpe.
lé comble d’une loi absurde ~
Sir S. Morton Peto, baronnet, qui
avait été l’un des plus opulents industriels de l’Angleterre, est mort, le
mois dernier, à l’âge de 81 ans. Il
avait été à la tête d’immenses entreprises de chemins de fer et avait
subi, en 1866, des revers de fortune
dont il se releva. 11 était très connu
dans le monde philanthropique et
surtout à cause de sa munificence
princière à l’égard de toutes les institutions de.s églises' baptistes dont
il était membre. La Semaine Religieuse raconte le trait curieux que
voici de l’archi-millionnaire baptiste.
Ayant perdu une fille en bas-âge
qui n’avait pas encore été baptisée,
il ne put pas obtenir la permission
de faire célébrer un service religieux
sur sa tombe, quoique le cimetière
bù elle était inhumée fût un don
qu’il avait fait lui-même à la paroisse
où se trouvait sa maison de campagne. C'était évidemment ce qu’on
appelle aujourd’hui un comble. Aussi
cet incident, en réduisant la loi
d'alors à l’absurde, contribita., beaucoup à la taire modifier plifl tard.
Eepas d’enterrement. — Quelques
res.sortissants de la paroisse de Chambremont (Vaud) présentent dans ce
moment à la signature des habitants
de la commune, la formule d’engagement ci-dessous :
« En présence des inconvénients
qui résultent, à plus d’un point de
vue, de l’usage d’offrir un repas
aux personnes qui assistent aux convoi.s funèbres, nous soussignés, tout
en réservant notre liberté d’action
à l’égard de ceux de nos parents,
dont le domicile est éloigné, prenons rengagement : 1® De ne point
offrir éventuellement de repas de
funérailles ; 2“ de ne point accepter
d’invitation à de semblables repas;
De demander qu’il n’en soit point
offert à l’occasion de notre décès. »
Ou doit souhaiter que ce mouvement réussisse dans cette paroisse
qui en est le point de départ, et
qu’il .se généralise parto'ut où ce
mauvais usage est encore en vi
gueur.
Nouvelle loi scolaire en Hollande. — IjO première des Chambres
des Pays-Bas, a adopté au mois de
décembre par 31 voix, contre 18,
la nouvelle loi sur l’enseignement
public, qui avait été votée par ^a
seconde Chambre et dpnt il a été
fait mention dans lé Témoin. On
sait que cette nouvelle loi rend gra
tuit l’enseignement primaire offi
ciel, mais seulement pour les enfants
indigents. Ensuite, elle subventionne
par l’Etat, toute école libre dirigée
par 'une association religieuse ou
philanthropique, qui remplit les mêmes conditions matérielles et intellectuelles qu’une école nationale,
et qui compte au moins 25 élèves.
Parmi- les 31 sénateurs qui ont
voté la loi il se trouve 15 libéraux
ou radicaux, qui pont* gain de paix,
ont voulu faire cette concession aux
catholiques et aux;protestants orthodoxes.
7
T-*',•■;■' ■*
— 23 —
Les derniers moments de l’imperatrice Augusta. — Lundi soir à
8 Va h. le Dr. Kôgel fit, avec le
Grand Duc et la Grande Duchesse
de Bade (la fille de l’impératrice)
une prière dans la chambre qui
précède celle où se trouvait la mourante. Vers 4 h. du matin il fut appelé auprès d’elle. Il la trouva ayant
sa connaissance et il lui lut plusieurs passages de- l’écriture et versets de cantiques, dont quelques uns
avaient été prononcés auprès de
l’Empereur Guillaume, dans ses derniers moments. 11 ajouta le passage
favori de l’imperatrice : Soyez joyeux
dans l'espérance, patients dans l’afüiction, persévérants dans la prière
Rom. 12. 12. et termina par une
prière ou il invoqua l’aide de celui
qui promet le repos à ceux qui sont
travaillés et chargés. La Grande Duchesse et son mari ne quittèrent
pas le chevet de la malade; l’empereur et l’Impératrice qui étaient
arrivés vei’s 0 h. en firent de même.
À de longs intervalles on lut les
promesses bibliques suivantes; Matt.
28, 20 ; Esaïe 46, 4; 42, 3, II
Gor. 12, 9; Esaïe 43, 1; Jérémie
31, 3; Rom. 14 7-9; Ps. 23.
L’auguste malade qui n’avait pas
tout d’abord prévu le danger, et
semblait croire à une crise favorable, s’aperçut que la mort s’approchait, et dés ce moment elle se remit pieusement à la volonté de Dieu.
Elle tourna plusieurs fois les yeux,
comme si elle voulait les saluer,
ver,5 Leurs Majestés de Bade et vers
l’Einpereur. De deux à quatre heures
de l’après midi, elle tomba comme
assoupie. Le médecin ayant fait signe qu’il ne lui restait que quelques
minutes à vivre — c’ était 4 h. 20
p. m. — le pasteur prononça la bénédiction suivante: «Père, entre tes
mains, nous remettons son esprit: tu
l’as rachetée, Dieu fidèle: que le Seigneur bénisse ta sortie et ton entrée; va en çqix ! » Encore quelques
légères respirations et cette noble
tête s’inclina comme pour s’endormir.
Tout le monde tomba à genoux et
le D.'‘ Kögel fit une prière d’abondance, dans laquelle il remercia Dieu
pour les bénédictions qui avaient
marqué la vie de la défunte, et invoqua Son aide en faveur de la
maison royale et.„de la patrie.
(abr. de la Kreuzzeitung).
Ohroilique Vaiidoisc
Réunions de prières de la J™ semaine de l’année. — Est-ce seulement le temps exceptionnellement
beau qui a fait qu’à la Tour, et
nous ne douions pas qu’il n’en ait
été de même ailleurs, ces réunions
ont été fréquentées par un public
si nombreux, que nos locaux, dont
quelques uns cependant sont spacieux, pouvaient difficilement le contenir? Nous ne le pensons pas. Nous
croyons, plutôt qu’un grand nombre
ont entendu une voix qui leur a
dit ; « Cherchez ma face » et ils sont
venus «chercher sa face». Puissent-ils l’avoir trouvée cette face si
belle, si miséricordieuse, si resplendissante, dont chaque rayon est une
grâce.
Nouvelle école des Bouissa. —
Vendredi, à la nouvelle école des
Bouissa, l’aflluence a été très considérable, mais la vaste salie prouva
qu’elle était capable de contenir une
très - nombreuse assemblée. On a
demandé de cœur au Seignenr, que
sa bénédiction reposât sur ce nouvel édifice et qu’il nous fiÇ trouver
les moyens de nous délivrer du
poids bien lourd que sa construction
a mis sur nos épaules.
INCENDIÉS D’AIGUILLE.
Nous recevons encore quelques
souscriptions pour les incendiés d’Aiguille, qui nous arrivent de Genève
par l’intermédiaire de M. J. Malan-Garcin, secrétaire de la Société
de Secours des Vaudois de Genève.
■ eÿ
ä
K
■
8
'*,'■ •' 'ii-.'K/' •'if, T,"" ;" '■?' ;, r''■-y>'
- 24
ÿiT
M. P, Bouriie, fr. 10 — Meytre
Geliri, id. 4 — J. Malan Garcin, id.
5 — H.,Gay Roche, id. 4 - J. E.
Goss, Architecte, id. 10 — M.® Malan-Bertfdot, id. 5 — Jean Pasquet,
fabricant (Prarustiri), id. 2 — Jacob
Pasquet, fontainier (Prarustin), id.
2 — Jean Long (Pramol), il. 3 —
Combe Jean, id. 3 - Jacques Cardio!, id. 3 — Gardiol Miche!, id. 2
— Gardiol David, id. 2 — Gaudin
Pierre (Pigneiol), 1.
Total frs. 55 — Frais de poste, 1
— Net, frs. 54.
RcYue politique
Italie. — Le 12" anniversaire de
la mort de Victor Emmanuel (0
Janvier) a été célébré dams toutes
le.s principales villes par de solennel les commémorations. A Rome, une
foule nornhi'euse et non moins de
30 sociétés avec leurs drapeaux .se
sont rendues au Panthéon et ont
défilé devant la tombe du premier
Roi d’Italie.
L’Iîsimgne Li'averse en ce moment une crise douloureuse. Le
petit roi Alphonse Xlll (qui n’a que
trois ans ’et demi) est tombé si gravement malade, qu’on a un moment
presque perdu tout espoir de le
conserver. Les dernières nouvelles
sont un peu plus rassurantes, mais
Its médecins ne l’ont pas encore
déclaré hors de danger. Il y a deux
semaines que le ministère est dénii.ssionnaire, et M. Sagasta, que la
Régente avait chargé .de le reconstituer, n’a pas réussi jusqu’à présent.
Il faudra beaucoup de sagesse de
la part de la Reine et de ses conseillers pour sortir d’une situation
si critique sans donner lieu à des
troubles.
Le l*oi'tug'al est aussi en crise
ministérielle, causée par le différend
avec l’Angleterre à l’égard dn Makololand (Afrique Méridionale), sur
lequel les. deux pays prétendent
avoir des droits de souveraineté.
On pourrait craindre que ce différend ne donnât lieu à de sérieuses
complications, si les deux puissances
étaient de forces à peu près égales,
car ni l’une ni l’autre ne semble
disposée à renoncer à ce qu’elle
considère comme ses droits.
Les Nihilistes font de nouveau parler d’eux. Le chef de la
police secrète à Moscou ayant su
que plusieurs personnes suspectes
se réunis.saient dans une maison,
voulut savoir ce qui se passait. Il s’y
rend, voit entrer une jeune fille,
et s’avance pour l’arrêter sur le
seuil de la porte. La jeune fille se
voyant perdue, tire son revolver et
le décharge à brfile-pourpoint contie
ce fonctionnaire, qui tombe mort
sur le coup. Des bombes et autres
instruraenls de destruction ont été
trouvés dans la maison où se réunissaient les révolutionnaires.
U influenza est en diminution en
France et en Espagne, mais -elle
augmente en Portugal.
SOCIETE PRA DEL TORNO
La séance d’anniversaire de Pm
del Torno aura lieu D. V. le 17
cour, à 7 heui'es pom. au Collège.
Les membres honoraires de la Société, et tous les amis de la cause
des Missions sont instamment priés
d’y intervenir.
Ernest Robert, Gérmil.
Torre Pellice, Imprimerie Alpina.