1
Comple-couraril avec la Poste
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Italie................. L. 3
Tous les pays de TUnion |
de poste.............i> 6{
Amérique du Sud . . . . t> 9
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Chez MM. les Pasteurs ;
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L'abonnement part du 1. Janvier
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le tirage, 10 centimes chacun.
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le Past. H. Meille, Torre Pellice
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Elisée Costabel, TorrePellice*
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payé 0.25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUHOÏ8ES
Paraissa,nt chaque Jeudi
VouBmesereïlémoins. Act.1,8 Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne, Hat.th. VI,10
M O III maire:
A nos lecteurs — Protestation contre le
ritualisme — Un martyr inconnu —
Chronique Vaudoise — Société d’histoire Vaudoise — Unions Chrétiennes
Conférences libres — Conversion d’une
famille sicilienne — La foi de Gladstone — Variétés — Revue Politique.
Est-ce inutile? comme nous le dit
une pensée secrète, évidemment
mauvaise, que nous avons beaucoup
de peine à chasser de notre esprit
toutes les fois qu’elle se présente à
nous ; est-ce inutile de vous prier,
non pas de nous rester fidèles —
sur ce point un doute nous serait
trop pénible — mais de vous demander de faire un peu de propagande pour notre feuille et de nous
chercher de nouveaux abonnés pour
le 9i3? Non ce n’esl pas inutile, quelque négative qu’ait pu être l’expérience des années passées, car en
fin de compte ce n'est pas la satisfaction de notre amour propre de
rédacteur que nous déairoris faire va
loir auprès de vous; ce n’est pas non
plus un encouragement pour une
œuvi'e tout autre qu’aisée que nous
venons vous demander; c’est avant
tout et par dessus tout l’intérêt de
nos chères populations auxquelles
nous vous prions d'avoir égard. Le
Témoin, en effel, a toujours eu et
aura toujours plus en vue ce triple
but: d’apporter une parole d’ex
hortation et de consolation à ceux
parmi nos frères et sœurs qui, soit
à cause de la maladie ou de l’âge,
soit à cause de leur éloignement de
tout lieu de culte, ne peuvent assister régulièrement, ne peuvent peutêtre jamais assister à un service
public; 2“ de servir de trait d’union
entre les différentes églises vaudoises de l’Italie et de l’étranger, portant des unes aux autres les nouvelles
de ce que l’on y souffre, de ce qu’y
y cause de la joie, des lacunes douloureuses qu’on y découvre, de ce
qu’on y entreprend de nouveau pour
l’avancement du règne de Dieu, les
engageant ainsi à se rapprocher, à
se témoigner réciproquement une
vive sympathie, à prier les unes
pour les autres, à ne former qu’une
seule et même famille; 3“ de répandre, jusqu’aux pieds des rochers
de Rodoi'et et jusqu’aux extrêmes
limites des plaines de l’Uruguay, des
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nouvelles de l’évangélisation de l’Italie et des missions parmi les páyeos, gagnant à ces œuvres les intercessions et les dons d’un nomiu-e
toujours plus grand de fidèles.
Chrétiens, lecteurs de notre journal, ce but ne vous semble-t-il pas
excellent? Que nous l’ayons atteint
aussi complètement que vous l’auriez voulu, que nous l’aurions voulu
nous-mêmes, c’est autre chose. S’il
n’en a pas été ainsi, accusez-en notre
faiblesse, le format décidément trop
petit de notre feuille, format qui ne
nous permet pas de la rendre aus.si
riche que nous le désirerions; accusez-en peut-être aussi l’inertie
incompréhensible d’une foule d’amis
auquel il coûterait si peu de nous
écrire,, sous l’impression immédiate
d'uii événement pénible ou encourageant, ne fût-ce qu’une carte postale; maie que notre feuille ait loyalement marché dans la direction
où se trouve ce but, c’est au moins
ce que vous voudrez nous concéder.
Et alors? pourquoi ne pas nous aider à l’atteindre en nous ouvrant
de nouvelles portes, en engageant
tel ami, telle connaissance à,s’abonner? Nous le savons, vous aimez
notre petit journal malgré toutes ses
imperfections. Nous allons même
jusqu’à croire que si le dimanche
passe sans que vous l’ayez reçu
vous éprouvez un certain vide. Vous
y avez, trouvé souvent quelque chose
qui vous a fait du bien. Auriez-vous
donc honte d’en parler autour de
vous? Ou craindriez-vous qu’à la fin
de l’année tel de vos amis vous a^
dressât un reproche au sujet de la petite somme que vous leur aurez tait
inutilement dépenser? ¡Mais attendez
(i’avoir fait cette triste expérience
pour avoir la moindre raison de
cesser vos efforts au profit de notre
TéMoin. Jusq.ue là aidez-nous; jusque là aidons-nous mutuellement.
Nous mettons de notre côté beaucoup de notre temps, quelque peu
de travail et aussi quelque léger soucis. Ou vôtre, mettez quelqu’elfort,
quelque chaude recommandation. Et
savez-vous? le nombre des abonnés
devenant, grâces à voas respectat)le,
nous pourrons facilement ajouter
quatre pages aux huit existantes et,
tout eu contentant toujours mieux
ceux qui nous demandent force édification, force nouvelles des missions,
nous pourrons aussi plaire à ceux
qui y trouveraient volontiers quelques rubriques de Nouvelles, Variétés, etc., et ceux qui se plaignent
que la Revue Politique est décidément trop rudimentaire.
Chers lecteurs, le sort du Témoin
est entre vos mains; faites-le vivre
et pro.spérer, et puisse-t-il être toujours plus, entre les mains de Dieu,
un messager de bonnes nouvelles
entre nos églises, et un messager de
la bonne nouvelle de Dieu pour plus
d’une âme à laquelle il parlera de
pardon et de vie éternelle!
STenri Sîîeille.
ProîEStation contre le''ritualisme
par le Chamoine Fàrrar, auteur
de la vie de Jésus Christ
La sentence du tribunal de Lincoln
a proclamé la légalité des actes suivants: mêler, d’une manière privée,
de l’eau au vin de la communion,
se tourner vers l’orient pendant l’office, allumer des cierges pourvu
qu’on ne les alluine par « cérémoniellement », chanter 1’Agnus Dei
pendant la célébration de la Cène.
Ce document a été généralement
jugé faible et, il n’ajoute rien à la
sentence de Lambeth, bien qu’il invalide des décisions précédentes. Il
peut. avoir de l’influence sur les
pratiques des rilualistes, tout en laissant intacte l’opinion de toute personne opposée à leurs méthodes. On
nous y assure, en effet,, à plus d’une
reprise, que les actes légalisés n’on.t
aucune signification doctrinale. S’il
en est ainsi, pourquoi leur donne-
3
— 339 —
rait-on la moindre impoiiance? La
seule raison pour laquelle on s'y est
opposé, c'est que les considérant
comme inutiles, non scripturaires,
non primitifs, et dénués de toute
autorité qui aurait pu leur venir de
la liturgie et de l’usage (jusqu’à ces
tout derniers temps) de l’église d’Angleterre, l’on avait lieu de craindre
qu’on n’en abusât pour introduire
la doctrine de la présence réelle du
Christ dans l’eucharistie, entendue
au sens romain, doctrine que toujours l’on trouve reliée aux superstitions pernicieuses de la tyrannie
sacerdotale, de la transubstaiitialion
et de ia confession auriculaire. Si
nous acceptions des doctrines et
des usages qui sont condamnés par
nos articles comme appartenant au
cycle des « fables blasphématoires
et fraudes pernicieuses », nous trahirions la vérité; et si ces d ctrines
étaient vraiment celles de l’église
d’Angleterre, son exi.stence ne serait
plus qu’un anachronisme et une
anomalie. Nous avons beaucoup entendu parler de la «victoire» ritualiste; mais à moins que les mem^
bres extrêmes de ce parti n’apprennent à être sages et modérés, une
pareille victoire pourra devenir pour
eux dix fois pire qu’une défaite.
Nous ne voulons pas que l’église.
d’Angleterre se romanise et nous
ne voulons pas non plus être chassés de son sein. La liturgie, les Articles, les homélies, les grands théologiens de l’église réformée d’Angleterre sont, en majorité écrasante,
de notre côté; par dessus tout, nos
vues sont confirmées par le Nouveau
Testament tout entier, aussi bien dans
ce qu’il dit que dans ce qu’il ne dit
pas. En nous opposant simplement
aux erreurs romaines que nos pères
refusèrent d'admettre, au prix de
leur vie, nous nous exposerons, par
les temps qui courent, à toute espèce de calomnies et d’intrigues.
Mais ceux qui sont prêts à faire
usage d’armes aussi déloyales, à défaut de toute pi‘euve valide, se trom
pent fort en croyant que leurs assauts nous réduiront au silence, ou
nous feront faiblir dans la défense
de vérités qui sont le propre héritage de Uéglise à laquelle nous appartenons.
Un martyr inconnu
Constantin de Renneville, raconte
qu’il vit mourir à la Bastille, le 23
avril 1705, dans des souffrances atroces, un malheureux pasteur dont
il ne put savoir le nom. Voici cette
page, une des plus douloureuses du
martyrologe huguenot, si cruelle
même qu’il semble en la lisant que
l’imagination seule soit impuissante
à en enfanter les horreurs.
« J’étais, dit-il, à la seconde cham« bre de la tour du Coin, lorsque
« continuellement j’entendais faire
« des cris épouvantables par un pri« sonnier qui était dans la première
« Chambre aû-dessous de nous. Com« me le souffrant, dans les interval8 les de ses douleurs, faisait des
« prières très touchantes et chantait
8 des psaumes de l’ancienne version,
« je présumai que le malade était
« protestant. Pour m’en éclaircir et
« lui procurer quelque soulagement •
« ou quelque consolation, aux ds« ques d’aller au cachot, je fis un
« trou dans mon plancher, à côté
« de mon lit, justement sur celui du
« pauvre patient. J’appris qu’il était
« ministre du Saint Evangile, mais
« il ne voulut jamais dire son nom...
« J’ai vu exercer les dernières cru« aulés sur ce pauvre agonisant que
« Fontaine me dit être dans les
« douleurs de la mort depuis plu« sieurs années. Comme il était
« abandonné du médecin depuis
« longtemps, et même de Rheilhe,
« chirurgien de la Bastille,* depuis
« plus de ti’ois mois, il n’y avait plus
« que le bourreau qui le pansait, je
« veux dire Ru: c^est encore un ti-
4
- 340
« tre Irop doux à son inliumanité,
« J’ai vu plusieurs fois, par le Irou
« que j’avais fait... ee barbare dé« pouiiler de sa chemise tous les
« matins ce ministre outragé, elle
« était collée avec le pua contre sa
« chair, car de peau il n’en avait
« plus en aucune partie de son corps.
« Après quoi il le frottait partout
« avec une serpillière toute roide
« de pus et de sang, et en le frot« tant il lui faisait de nouvelles
« plaies, en sorte que le sang ruis« selait de tous côtés à ce langou« reux martyr, qui poussait des cris
« capables d’attendrir des tigres,
« Après quoi cet anthropophage Es« culape remettait la chemise sur
« ce déplorable écorché; elle sem« blait être en cuir tant elle était
« roide de pus et de sang. Ee vieux
« se recollait bientôt au nouveau,
« pour être encore arraché le len« demain, en sorte que le patient
« tremblait de tous ses membres
« disloqués sitôt qu’il entendait Ru
«ouvrir les portes pour le venir
« décbirer avec la dernière férdcilé.
« J’ai vu Fonlaine se mettre à ge« noux peur lui demander de l’on« guent et du linge pour panser ce
« pauvre homme, sans pouvoir flé« chir ce barbare, qui avait la cru« auté de ne donner du linge blanc
« à ce mi.sérable écorché que de
« quinze jours en quinze jours... On
« ne lui donnait qu’une pinte de
« lait par jour, sans un seul rnor« ceau de pain, sans un peu de
« bouillon... »
{Bulletin du Prot. Français).
a_ a. a,, a, o_ "> o_ a_ a. o,.o._
CHKOIVIQIË VAIDOISE
Collège et Ecole Supérieure. Ouverture des cours. — Lundi 17,
notre jeunesse studieuse s’est réunie dans la Salle du Synode pour
la fête dite des promotions. M. le
prof. Tourn préside et lit quelques
fragments de l’Ecriture. M. O, Revel
prononce un discours .sur te sujet
suivant: Le caractère, et la manière
de le /’ormer. Im po.ssiblede résumer ici
ce discours d’un bomme qui a beaucoup cherché, d’un homme d’expérience, d’un chrétien convaincu ,
discours qui mériterait d’être reproduit tout entier. Nous nous bornerons à transcrire les conseils pratiques qu’il donna aux Jeunes gens
en vue de la formation de leur caractère : Choisissez de bons aihis,
fuyez la société des paresseux, et
des méchants — Lisez de bons livres; laissez de côté, d’une manière
générale, les romans; attachez-vous
aux biographies des hommes forts
et grands — Cherchez la carrière
que vous voulez suivre; ayez au
plus tôt un but vers lequel vous regardiez constamment — Luttez continuellement contre les tendances
perverses du cœur et les influences
corruptrices du dehors. — Que votre
devise soit: « Frangar, non ilectar».
M. r*ons donne lecture des succès
obtenus" par le.s élèves de l’école
supérieure. Ont obtenu des prix
M.elles Lydie Bonnet, Céline Bert.
Anne Marie Meille, Aline Cbauvie,
Emilia Bolognini, Louise Constantin,
Adeline Cougn, Ausonia Malan, Lina
Vola, Marjory Welsch.
M. Meille et M. Tourn donnent
leclui'e des points obtenus par les
élèves du collège'. Ont obtenu des
prix les élèves Henri Pons, Robert
Jahier (Lycée), Gaio Gai, Paul Coïsson. Oscar Geymonat, B. Geymet,
G. Cougn et R. Morglia (Gymnase).
M. Henri Meille exhorte nos jeunes gens et nos jeunes filles à être
loi à eux mêmes, c’est-à-dire à
s’imposer la vérité; la bonté envers
leurs amis, le respect envers leurs
professeurs, l’assiduité dans la pré-paration des leçons, sans attendre
que toutes ces choses leur soient
imposées par les réglements de nos
instituts.
5
P«
S4l
M. J. P. Pons prie notre jeunesse
de considérer leui's professeurs et
leurs institutrices comme des pères
et des mères, de leur montrer beaucoup de confiance; d’autre part notre corps professerai ne devra laisser
échapper aucune occasion d’ exercer auprès d’elle un ministère
moral, paternel. Notre grande affaire c’est de former des hommes
et des femmes qui possèdent un caractère de forte trempe.
g-
Société d’Histoire Vaudoise
UNIONS CHRÉTIENNES
M. Tourn rappelle )a perte que
nos ètahli.ssements ont subie en la
personne de M. le prof. Olivet.
La séance est close par une prière de M. Charbonnier.
Nos lecteurs savent que la Société
d’Hisloire du Protestantisme Français a conféré le litre de membre
honoraire au Président pro tempore
de la Société d’Hisloire Vaudoise.
Nous apprenons que la Société des
Huguenots d’Allemagne vient de
nommer, comme membres honoraires, les présidents des sociétés de Huguenots de Fi'ance, de Hollaiide,
d’Italie (c’est notre société probablement), d’Angleterre et d’Amérique.
Ajoutons que le dernier Bulletin
de la Société des Huguenots d'Angleterre dònne une place, parmi une
foule de publications reçues par elle
ces derniers temps, aux envois de
notre humble sodalizio.
Comme d’habitude, le Comité international de Genève invite les
Unions fédérées à une semaine de
prières pendant les jours de Dimanche, Lundi, Mardi, Mei’credi, Jeudi,
Vendredi et
bte.
Samedi 6-12 Novem
PROGRAMME:
Dimanche 6: Prédications et séances spéciales sur « ia Jeunesse »;
beauté de sa mission; périls, moyens d’y échapper.
Réunion de prières: Actions de
grâces: Bénédictions dont les Unions
ont été l’objet et l’organe, patience
et bonté de Dieu à notre égard. —
Ps. 103.
Lundi 7: Vie intérieure: Examen
de l’état spirituel des Unions. Tous
leurs membres sont-ils convertis de
cœur et consacrés au Seigneur? Nos
relations personnelles avec Dieu. Le
culte intime.
Mardi 8; Suite. — N’y a-t-il pas,
dans les Unions, beaucoup de membres qui ont à être délivrés de terribles tentations de la chair ou du
doute, de la crainte des hommes et
d’interdits secrets qui paralysent leur
vie spirituelle et les progrès des
Unions? N’y en a-t-il pas qui ont
perdu leur premier amour?
Mercredi 9; Suite. — Entre membres règne-t-il une vie intense d’amour fraternel qui produise tous les
fruits mentionnés Col. 3: 12-16, I
The.ss. 5: 11, 14-15; Gai. 6: 1-2;
Héb. 10: 24-^5; Jacques 5: 16, 19,
20, etc.
Jeudi 10: — Activité extérieure. L’amour des âmes; le zèle pour Christ;
travail individuel d’évangélisation.
Vocations missionnaires. Les jeunes
gens qui u’apparliennerit pas aux
Unions.
Vendredi 11: Fidélité chrétienne dans
la Famille, la Société el l’Eglise.
Dans la Famille: les membres des
Unions comme fils, frères, époux,
pères. Dans la Société: conscience
dans l’accomplissement des devoirs
quotidiens; intégrité absolue en affaires; devoirs civiques. Dans \’Eglise: zèle de la maison Je Dieu;
M
6
largeur évangélique et iuiélilé à la
vérité.
Samedi 12: Prières en faveur des
Comités de tout ordie dans les Unions;
en faveur de leurs agents; en faveur
de l’oeuvre internationale; particuliérernent en faveur des Unions éparses
en pays païens, rausulmans ou catholique:''.
Noms sommes sûrs que tous les
membres de .nos associations Vaudoises feront tout ce qui dépendra
d’eux pour que ces réunions soient
nombreuses, variées, vivantes et
qu’elles portent Ijeaucoup de fj’uUs,
ConffércMices libres
La Conférence des églises du Val
S. Martin s’ouvrira D V. le 25 Octobre à 9 h. a, rn. à Massel. Sujet:
<■< Accord entre la profession de foi
et la vie ».
>La Conférence des églises du Val
Pélis s’ouvrira D. V. le 3 Novembre,
à 9 h. a. m. à S. Laurent (Angrogne). Sujet: « La cure d’âmes ». Des
l'éunions auront lieu la veille au soir
dans quelques quartiers de la paroisse.
U serait à désirer qu’il y eût échange de bons procédés entre les
conférences, c’est à-dire que Massel
vît arriver bon nombre de Vaipélisiens et qu'Angro'gn'e [>ût souhaiter
la bieuveliim à un nombre égal de
frères venus du Val S. Martin.
Conversion d'une famille sicilienne
Le « glaive à deux tranchants »
de la Parole de Dieu n’est pas encore émoussé, quoi qu’on dise, et
l’Ecriture sainte n’a pas besoin d’étre interprétée par une Eglise infaillible ou par de savants théolo
giens pour atteindre lés 'cœurs et
les consciences.
Dans le sud de la Tunisie un père
de famille sicilien, profondément incrédule, fut converti par la seule
lecture de la Bible, et fit baptiser,
l’année dernière, ses dix enfants
qu’il avait élevés jusque-là en dehors de toute religion. Le mois dernier M. le pasteur Bureau, qui nous'
envoie ces détails, a eu la joie de
recevoir à la Sainte Gène trois jeunes filles de celte famille.
' a C'est là, ajoute avec raisbn M,
Bureau, un résuUal des pins encourageants pour les Sociétés bililiques, qui souvent ne voient pas
de suite les fruits de leurs travaux,
alors que ces fruits n’en^ existent
pas moins ».
{Nouvelles de VEoangèlisaiiovi).
VARIÉTÉS,,
Quel âge a la terre? — Les géologues et les physiciens ne sont pas
d’accord. Les pretnlers, considérant
trop exclusivement les couches de
terrain telles qu’elles sont actuellement disposées et le temps qu’il
leur faut pour se former, sont arrivés à la conclusion que notre globe
existe depuis environ 700 millions
d’années. — Les physiciens tenant
com[)te d’autres forces dont l’action
a dû se faire aussi sentir, estiment
que l’âgé de la Terre ne peut pas
être de moins de 20 millions d’années et de plus de 100 millions.
L’un comme l’autre de ses chiffres, dit le bree Church Monthly,
est singulièrement imposant et donne
une effrayante impression de l’immensité de l’éternité et de la brièveté de la vie humaine.
X
Ce que les hindous craignent de
plus. — Sous ce titre, la Revue des
7
Missions contemporaines publie les
lignes suivantes:
Le D'^ Clarke, missionnaire à Amritsar, ayant demandé à 'un païen
ce que ses compatriotes pensaient
de l’activité missionnaire, celui-ci
répondit: « Nous ne craignons pas
vos écoles, car personne ne nous
oblige à y envoyer nos enfants.
Nous ne craignons pas non plus vos
livres; nous n’avons qu’à ne pas les
lire. Nous ne craignons pas davantage vos sermons; pas n’est besoin
de les écouter. Ce que nous craignons, ce sont, vos femmes et vos
rriédecins. Malades, nous ne saurions
nous abstenir de recourir au doc^
teur, et il y a un grand danger que
ce dernier ne gagne nos cœurs par
sa bonté. Vos dames, de leur côté,
s’irrtroduisent dans n.os maisons et
gagnent Îe cœur- de . nos femmés.
Nos cœurs'et ceux de nos ’ femmes
gagnés, que nous reste-t-il?»
X
Le conseil d’un poète. Un
jeune étudiant anglais rentrait d’Üxford, pour aller passer ses vacances
dans sa famille. En chemin de fer
il rencontra un voyageur qui lia
conversation; avec lui. Ou entame le
chapitre de la liltétature et de la
poésie. Le temps passe; le jeune
liomme arrive à sa destination. Ou
va se séparer, quand l’inconnu, le
retenant par la main:
(( Jeune homme, encore une recommandation! Idsez chaque jour
au moins un verset de la Bible et
un vers de Shakespeare. l.a Bible
vous apprendra cornment on parle
à Dieu, et Shakespeare comment on i
parle aux hommes». |
L’inconnu n’était autre que le j
grand poète que rAnglèterre vient *
de perdre, Tennysori. j
X I
I
Choléra et tempérance. — D’aprés un rapport de M. le docteur
Gihert, du Hâvre, surv dix alcooli
ques atteints du choléra, neuf ont
succombé; sur dix personnes tempérantes, sept ou huit ont été guéries.
X
Japon. — [.'éducation de la jeunesse est poursuivie dans ce pays
avec nne énergie extraordinaire. Le
nombre des écoles est de 28,000.
70,000 maîtres y donnent riustruction à 3,410,000 élèves, c’est-à-dire
à peu près à la moitié des enfants
à l’âge scolaire.
X
L’instraction en Espagne. — On
a opéré celte année un recensement
en Espagne. Sur une population de
diX'Sept millions et demi, cinq millions de personnes seulement savent lire et écrire. En outre, un
million peuvent lire, mais non écrire;
les autres sont compiétement illettrés. On peut se demander s’il est
bien vrai que le clergé romain est
converti aux idées de progrès et de
lumières qu’il met en avant quand
on r accusé d’ obscurantisme, car
chacun sait qu’elle est l’influence
des prêtres en Espagne,
X
Un vase de'parfum, — Une congrégation nègre de LouisvilJe (EtatsUnis), avait longtemps prié et travaillé en vue d’obteni.r un- lieu de
cuilte.
Dans le troupeau, il y avait un
ancien esclave employé comme conrcierge pai' un établissement de la
ville. Apprenant qu’une Eglise allemande avait un temple à vendre,
il fit des. démarches pour en savoir
le prix et fit tant et si bien qu’il
acheta' l’immeuble pour ia somme
de 25,000 francs. Il fit plus, il paya.
Avec quoi? Cet homme avait par
une grande économie de toute sa
vie amassé la jolie’somme de 35,000
francs, et c’est avec son argent qui!
paya le temple dont il fil présenté
son Eglise; ;
■J
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. ^ 'y!
:.'5?
8
344
ss?','
13eaucoup ont donné des ^milliers
de francs, mais il leur restait encore
pins qu’ils »’avaient livré; André
Fergusson a donné plus des deux
tiers de sa petite fortune. Il l’a fait
joyeusement et humblement.
{Mîsionamj Record).
La foi de Oladstonc
Un jeune anglais qui avait quelque doute sur la doctrine de la divinité de Jésus Christ, dit à son
pasteur que s’il était sCir que Gladstone croyait en Jésus Christ comme Fils de Dieu, sa foi en serait fortifiée. Le gi-and vieillard l’ayant appris adressa au. jeune homme
une carte contenant ces mots: « Tout
ce que j’écris, tout ce que je pense,
tout ce que j’espére est fondé sur
la foi en la divinité de notre Seigneur Jésus Christ, unique espoir de
notre pauvre Immanité pécheresse.
R.
Kevne l^oiUiqiie
Italie Les journaux sont envahis par les nouvelles de la lutte
électorale.
Comme il était facile de le prévoir pour le collège de Briquéras,
une nouvelle candidatuie, fruit de
nos dissensions, .semlde gagner du
terrain, appuyée qu’elle est (le toute
la gens cléricale et, chose étonnante,
de la Gazzetla di Torino. Nous croyons accomplir un devoir en exprimant notre avis, que si tous les
Vaudois du collège, ne font, au plus
tôt, un simple acte de prudence en
se rangeant unanimes du même côté,
nous pourrions finir, à notre grand
regret, par être représentés par
quelqu’un qui sera un parfait gentilhomme sans doute, mais dont l’oreille sera tout naturellement pos
sédée davantage par le parti clérical
qui soutient à spada traita sa nomination, que par le parti lil)éra.
Ou ne saurait, en vérité nous
en vouloir , que nous désirions
avoir un député que nous puissions
aisément aborder et dont nous puissions être sûrs (¡u’il ne représentera
jamais des intérêts contraires à ceux
qui nous sont les plus chers, c’està-dire: relèvement matéiiel de l’Italie au moyen de l’économie et
du travail; développement sage mais
constant <le toutes nos libertés civiles et politiques; égalité de tous
les cultes en face de l’Elat; aucun
compromis avec Rome.
— Le ministre Giolitti prononcera
un discours, à Rome, le 30 cour.
— De terribles orages ont visité les
villes de Gênes et de Palerroe et
leui's environs.
France — Des graves dissensions ont éclaté à Carmaux entre
les /mineurs et la compagnie des
mines ..parce que celle-ci n’avait pa.s
voulu conserver sa place à un ouvrier nommé maire de cette commune. Jusqu’ici toutes les tentatives
d'apaisement ont été vaines.
— Les Dahomiens repoussés tout
d’'abord, semblent maintenant opposer une sérieuse résistance aux
Iroupes du général Dodds.
Auiriclie-llong;rlc — Un grimpe de députés Czèques conduit par
Eym, s’est élevé contre la triple
alliance, à laquelle il voudrait substituer une alliance avec la Russie;
mai.s le ministre Kainocky, appuyé
par la rnajorllé du pailement, a
vigoureusement défendu la politique
actuelle.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pollice — Irhprimerie Alpina