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IV. annéa
1& /anvier 1869.
/T“ *.
L'ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
SpécialemeDt consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille Ifaudoise.
Que toutes les choses qui sont véritables........ eccupent
vos pensées — ( Philippiens., IV. 8.)
SOMMAIRE : — Comment semez-vous? — Une proposition. — Chronique politique. — Chronique locale. — Correspondance.
COMMENT SEMEZ-VOUS?
( Suite et fin )
Nous avons représenté, dans notre premier numéro,
que chaque Eglise ou Congrégation ne doit pas demander
à l’Etat ou à la commune l’argent qui lui est nécessaire
pour faire face à ses besoins matériels ; qu’elle ne doit pas
non plus jeter ce fardeau sur ses amis, car si elle ne fait
pas elle-même tout ce qui est en son pouvoir pour se suffire , elle fait preuve de lâcheté, ou de paresse, ou d’indifférence, ou d’avarice.
Dans le monde , tous comprennent que quiconque achète
une livre de pain doit la payer. Si donc vous vous faites
scrupule de faire perdre à votre boulanger la valeur d’une
once de pain, ou de frauder l’un quelconque de vos semblables d’un seul centime, comment se fait-il que pendant
des années et des années vous consentiez à faire partie
d’une société religieuse, sans vous mettre aucunement en
peine de payer votre part de. dépense d’église ?
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Cela est-il bien ? Le chrétien qui agit ainsi sème-t-il 1
sème-t-il libéralement? peut-il recevoir de la bénédiction
d’une telle conduite? Notre Eglise peut-elle marcher honnêtement , convenablement, aussi longtemps qu’un tel état
de choses subsiste dans son sein?
Si donc on pose la question : « Qui doit contribuer aux
dépenses d’une Congrégation ? » il faut répondre sans hésiter : « Tous ceux qui demandent à cette Congrégation à
profiter des avantagea qu’elle présente ».
Oui, tous, depuis les riches jusqu’aux plus pauvres ! —
Et s’il y en a qui s’y refusent ? — Qu’on efface leurs noms
du catalogue des membres de la société religieuse, comme
des lâches , des ¡paresseux, des indifférents ou des avares.
Autre question : Combien chacun doit-il donner ? — La
réponse, dira-t-on, est bien facile; il faut s’y prendre comme
on s’y pred dans n’importe quelle société ou association; qu’on
divise le total des dépenses nécessaires par le nombre des
membres de la congrégation, et chacun payera-sa quotepart. Rien ne semble plus juste, car si tous jouissent des
mêmes privilèges, tous contractent la même dette.
Mais, dans le fait, cette règle mathématique est d’une
application impossible, car il y a riches et pauvres, et l’on
ne peut pas s’attendre à ce que le pauvre donne à l’égal
du riche. Aussi l’Ecriture se fborne-t-elle à poser ainsi la
règle à suivre : « Le premier jour de la semaine, que
chacun de vous mette à part chez soi ce qu’il pourra assembler , suivant la prospérité que Dieu lui ! accorde » ( 1
Cor. XVI. 2.). , ___ iii ■ (' 'l’jiai ai
Celui à quille Seigneur donne fpeu^ ne pourra assejnWer
que peu; en sera-t-il moins généreux , moins libéral?!Non
certes; en doiihant de nédessaire, il seracheureux de
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J)ouvoir imiter la veuve que le Seigneur a louée de sa libé'
ralité sans ostentation (Luc. XXI), et de marcher sur les
traces de ces chrétiens auxquels l’apôtre Paul a rendu le
témoignage que « \em profonde pauvreté s'était répandue en
richesses par leur prompte libéralité » (2 Cor. VIII. 2).
Le riche donnera amplement, mais il ne s’imaginera pas
être plus généreux que le pauvre , car il aura donné de
son superflu ; et il se souviendra de la dénonciation apostolique : « Soyez prompts à donner , libéraux ; vous faisant
un trésor pour l’avenir, appuyé sur un fondement solide ,
afin que vous obteniez la vie éternelle ». ( 1 Tim. VI. 18. 19 ).
XJne> !F*r*oposition.
Pendant que l’on se réjouissait de la douceur comparative de la saison
et qu’en dépit des successeurs de Mathieu ( de la Drôme ), on en augurait
un hiver très-supportable, l’horrible fléau de la rage canine est venu
épouvanter les habitants de la Tour et des environs. Quoique pareil fait
se reproduise à peu près chaque année, il s’est présenté cette fois sous
un aspect particulièrement effrayant par le nombre des personnes qui,
en fort peu de jours, ont été mises en danger. Voilà en effet, coup sur
coup, une douzaine d’individus qui, à notre connaissance, ont été mordus
par des chiens enragés ; et plaise à Dieu que nous en soyons quittes dorénavant et que de nouveaux malheurs de ce genre ne viennent plus
jeter l’effroi dans la population. Pour le moment, c’est un émoi général;
on n’ose plus laisser sortir les enfants sans bonne escorte ; et certes,
il y a de quoi être effrayé quand on songe que l’on peut être exposé
à périr de la mort la plus atroce, et dont la seule pensée fait frisson
ner. Un médecin qui en parlait sciemment disait que, si l’on voyait un
homme mourir de la rage, on serait disposé à détruire tous les chiens
de l’univers.
La sécurité publique exige donc de la part de l’autorité quelque mesure décisive, capable, ' si non d’arrêter entièrement le mal, au moins
de diminuer le danger autant que possible. L’expérience a suffisamment
démontré combien sont insuffisantes les mesures ordinaires. Les morceaux
empoisonnés, outre qu’ils procurent au public de dégoûtan ts spectacles,
ne tuent presque jamais que les chiens les moins exposés à la rage,
ce qui ne sert qu’à irriter à un haut degré leurs propriétaires. La muselière ou la chaîne sont des moyens très-bons dans une ville où la po-
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If—
liee est plus ou moins nombreuse mais très>iUnsoires dans les campagnes, oii l’on ne peut même pas en obtenir la mise en œuvre.
Notons d’abord que le nombre des chiens dépasse de beaucoup, dans
notre pays, le besoin que l’on peut avoir de cet animal. Si une moitié disparaissait , il en resterait encore assez pour rendre nécessaire la vigilance la plus rigoureuse, en cas d'hydrophobie. Combien de familles qui
ont à peine du pain pour leurs enfants, et qui s’accordent néahnioins
le luxe d’un, voire même de deux chiens ! On’en résulte-t-il ? Ces chiens,
mal nourris et mal logés, sont les premiers à être pris par la rage.
Notons en second lieu qu’il existe une incurie extraordinaire au sujet
des chiens atteints de la fetale maladie. La rage s’annonce per des symptômes qui ne trompent guères ; manque d’appétit, air triste, inquiet,
effrayé etc. Mais on n’en tient compte ; en attendant le chien disparaît,
et qui sait tout le mal qu’il fera?
Pour obvier à ces inconvénients, nous proposerions à la mnnicipalité :
1° ) Un impôt annuel de 20 {vingt ) francs, à payer pour chaque chien
que l’on possède ; ce serait un excellent moyen d’en diminuer le nombre ;
2“ ) Une amende de 20 ( vingt ) francs à quiconque laisserait échapper
de chez lui son chien devenu enragé.
L’impôt ne devrait pas viser à faire de l’aident, mais à protéger efficacement la vie des citoyens. Aussi n’établissons-nous aucune distinction
entres les chiens, comme si la morsure d’un chien de garde n’était pas
aussi dangereuse que celle du chien de chasse ou du chien de luxe. Si
nous devions faire une exception, ce serait en faveur du berger, auprès
de qui le chien remplit un office pour lequel il ne peut être que difficilement remplacé. Quant au chien de garde, on exagère beaucoup les
services qu’il peut rendre ; car il n’est guère utile que là oü le maître
est présent, c’est-à-dire là précisément oîi l’on peut le mieux se passer
de lui. Voyez en effet ; il ne garde ni votre vigne, ni vos champs en
votre absence ; il n’empêche pas les voleurs de campagne de vous emporter votre raisin ou vos autres fruits, ou de vous dépouiller de votre
maïs, de vos haricots, de vos pommes de terre, de votre bois. Ainsi,
ne voulez-vous pas payer l'impôt ? défaites-vous de votee chien ; ce sera
pour vous un faible sacrifice. Trouvez-vous au contraire que votre chien
vous est indispensable? l’impôt est bien léger en comparaison des grands
services que vous attendez de l’animal.
Quant à t’amende, elle n’est ni déplacée, ni injuste. Car si ce n’eét
pas la faute du saaître que son chien devienne enragé, c’est toqjours,
ou très-souvent, par sa faute que le chien, quittigat la maison, va f>orter au loin répouvante. Dans tout accident-qui peut en résulter, il y a
donc imprudenoe de la part du maître, «t (’imprudence'est uns ihute
qm méidte châtiment. t
Nous souhaitons vivement, dans l’intérêt public, que les Municipalités
veuillent prendre nos idées en sérieuse considération.
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ICilRONIOUE POLITIQUE DE LA QUINZAINE
Italie. L’impôt sur la mouture, par les désordres que son application
vient d’amener, occupe chez nous, tous les esprits. Devant le macinato, question économique, se sont évanouies les trois grandes questions politiques de
Rome, du Rhin, et de l’Orient dont nos feuilles ne manquaient pas de nous
entretenir chaque jour. En Vénétie, en Lombardie, en Piémont, à Rologne, à
Parme et à Reggio l’agitation est très-grande. Dans beaucoup de villes et do
villages, entre autCes à Cuneo , tous les môulins sont fermés. Partout l’incertitude , partout la crainte, partout le mécontentement. Les populations sur
lesquelles cet impôt va tomber plus lourdement sont aussi de beaucoup les
plus surexcitées. Des troubles sanglants ont eu lieu à S. Donnino, Campeggine',
et S. Pellegrino ; plusieurs journaux ont été saisis ; des protestations se sont
élevées de toutes parts et le gouvernement, dont le devoir sera en tout temps
de maintenir le respect dû à la loi, et de pourvoir efficacement à son exécution,
a chargé le général Cadorna de rétablir l’ordre et la tranquillité dans les
provinces de Bologne, Parme et Reggio, où la sécurité publique a été le plus
menacée.
En vertu des pouvoirs exceptionnels qui lui ont été conférés, M*" Caklbrha a
transporté son quartier-général à Parme d’où il lui a été facile de veiller à ce
que de nouveaux troubles n’eussent plus à se répéter.
Chose étrange ! les provinces dans lesquelles ces excès se sont commis sont
précisément celles dont les représentants votèrent a la presqu’unanimité
l’impôt en question, tandis que les provinces du midi, et surtout la Sicile!, où
l’on s’attendait à de bien graves difficultés, n’ont présenté^ jusqu’à présent,
aucune résistance à la perception de cet impôt. Serait-il donc vrai que nos
députés, ou plutôt nos 800,000 électeurs politiques, et nos 300,000 votants
n'exprimeraient pas les aspirations et les besoins de 25 millions d’italiens?
Le général Cialdini, de retour de sa mission à Madrid, est attendu à Fiorence et avec lui Montemau*, nouvel envoyé du gouvernement provisoire
près la cour d’Italie.
On assure que notre représentant a Paris, Mf le chev. Nigra, aurait reçu de '
notre gouvernement l’instruction précise d’associer ses vues à la politique des
Tuileries dans la Oonféreno© à laquelle il prend part avec les réprésentants des sept puissances signataires du traité 30 mars 1856. Quelle que
soit la solution qu’on saura donner aux questions à débattre dans cette
question diplomatique, l’honneur de l’avoir provoqué appartiendra à la
I^rxisse qui la toute première en a cônçu l’idée en la recommandant
chaudement au cabinet des Tuileries. La Or*èo© tout en prenant part à la^
conférence, n*y intervient cependant pas avec voix délibérative.
Les feuilles officielles de la xcraixce réitèrent la ferme intention qui'a
l’Empereur dé ne point intervenir dans tes affaires d’Bspagixe.
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bans cet iaterTalle la péniosule Ibérique continue à s’agiter. Malaga , üil
instant soumise à une poignée d’insurgés, est bientôt reprise par le général
Caballeros de Rodas ; Madrid, toujours avide de nouvelles émotions, assiste à
un bruyant meeting dans lequel des orateurs républicains mettent publiquement en accusation le chef du gouvernement ; l’état de siège est levé à Cadix,
et une circulaire du général Prim se hâte d’attribuer aux menées des partis
réactionnaires tous les troubles survenus et de rassurer le peuple sur les
intentions libérales du gouvernement dont il est l’âme et auquel il tarde de
pouvoir déposer entre les mains des Cbrtès le lourd fardeau de la souveraineté que lui-même a jusqu’ici partagé.
A Lîsijoniie te Ministère est forcé de se dérhettre après l’élection de
Mendoz Leal membre de l’opposition, comme président de la Chambre ; et le
roi Don Louis charge le duc de Saldanha de la formation d’un nouveau cabinet.
L’Aixtrlclxe poursuit avec përsévérance les grandes réformes intérieures qu’elle a entreprises et accorde à la Croatie une indépendance égale à
celle déjà reconnue au royaume de Hongrie ; et, quoique le rêve du comte
de Beust semble être l’agrandissement de l’empire du côté du Danube, il ne
laisse cependant pas de susciter des difficultés à Son rival victorieux de l’Allemagne du nord. De là le langage passioimé et peu bienveillant ténu depuis
quelques temps par la presse de Vienne et celle de Berlin, et que de nouveaux succès polititiques, naguère obtenus en Wurtemberg et en Bavière,
n’ont fait que ranimer.
CHRONIQUE LOCALE.
Bobbio-Pellice. Toutes les fois qu’un de nos pasteurs de la Vallée, homme
estimé et justement apprécié de tous ceux qui connaissent le Seigneur,
est appelé a remplacer son collègue de Bobbio dans Ha prédication du
dimanche matin, il se trouve toujours dans l’assemblée des pères de famille à cheveux blancs, des mères et des jeunes gens, qui ne cessent
de se moquer de lui en riant et babillant pendant toute la durée du
sermon.
Ce spectacle , scandaleux pour les pers.onnes pieuses de Bobbio et pour
les étrangers qui se trouvent casuellement dans cette assemblée, mérite
d’être porté à la connaissance du publie.
Tillar-Pellice — La commune de Villar-Pellice a pourvu, d’une manière
vraiment patriarcale, à l’application de l'impôt sur la mouture. Elle a
voulu que les moulins restassent libres, comme par le passé; et a, pour
cet effet, transformé l’impôt en capitation. Chacun paie un tànt, en proportion des bouches qu’il doit nourrir. La classe nés non-propriétaires
/'nullatenenti J, qui ne compte pas moins de 600 habitants , i est exemptée du tribut. I ;) .(f . I
Torre-Pellice —La semaine de prières ,• dont l’Alliance Evangélique à répandu partout le pro^amme, a réuni à la Tour, dans une des salles
du Collège, et dans'le temple des CoppierS simultanément, une nombreuse
assemblée; Nous espérons que les prières faites en commun pour divers
objets se seront .cimtiauées au foyer de la famille ; ear autrement, lliùl-'
pression qui en a résulté se réduirait à fort peu de chose.
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— 15 —
Commissioas poar la révisioades impAts de 1868-69-70 Les nouvelles Commissions,
nommées pour la révision des impôts de 1858-69-70, se trouvent composées :
Pour le Mandement de Torre-Mlice, de MM™ J. B. Monnet PrAùdmt,
Alexis Combe V. Prés. ; J. Ferrerò et J. Giraudi Délégués du Gouoemfinmt,
J. B. Monnet, A. Combe, B. Arnoulet, E. Rostagnol Délégués Communuu-c,
Pour le Mandement de Luserne, de MM™ A. Durando Présidmt, Josiié Vola
Avocat F. Prés. ; J. B. Bianco et F. Danna Délégués du Gouvernement, A.
Durando, i. Vola, B. Olivet, B. Falco Délégués Communaux ;
Pour le Mandement de Perosa-Argentina, de ilMrs p. Lantaret Président Ì.
Darò Y. Prés.: P. Lantaret et J. Enrico notaire rf** Gouverment, i. Darò,
J. Raynaud, J. B. Bocchetti, J. Galvano Délégués Communaux ;
Pour le Mandement de S. Second, de MM™ B. Garbarino Président, B. Monnet
V. Prés.', h. Garbarino, A. Colombino Délégués du Gouvernement; J. Costantin, B. Monnet, D. Viçon, J. Long Délégués Communaux :
Pour le Mandement du Périer , de MM« L. Galeaz/.i Pré.sident, D. Pascal, V.
Prés. L. Galeazzi et J. Jsmaét Micol Délégués du Gouvernement; D. Pascal, B.
Ghigo, I. P. Ghigo, J. J. Poët Délégués Communaux.
0<> I* fos P O 11 cl a ïio O.
On nous écrit de Florenrx en date du 8 Janvier;
Les réunions de la semaine de prières ont été suivies par un bon nombre de chrétiens de différentes langues, de différentes nationalités et de
différentes dénominations. Les plus remarquables furent; celle de lundi
( 4 ) et celle d’aujourd’hui.
Celle de lundi eut lieu à midi précis , dans la chapelle américaine,
sous la présidence du pasteur Van Nest; nos trois professeurs s’y trouvaient , ainsi que M^ Gavazzi et le pasteur écossais M' Dighs qui fit,
par l’organe de M^ Revel, la proposition de terminer une de ces reunions
en prenant la Sainte Cène en commun, afin de donner par ce moyen
une preuve plus réelle de la communion spirituelle qui existe entre les
diverses dénominations chrétiennes. La proposition fut acceptée, et l’on
décida que la Sainte-Cène se célébrerait aujourd’hui, vendredi, dans la
chapelle écossaise, où l’on pourrait mieux que partout ailleurs concilier
les petites différences qui existent à se sujet, spécialement entre l’Eglise
Vauuoise et l’Eglise libre italienne.
La réunion d’aujourd’hui fut très-intéressante ; et comme je voudrais
pouvoir vous faire partager les impressions et les sentiments qu’éprouvaient tous les membres de cette assemblée, je vais vous donner un
résumé, très-fidèle, de ce qui s’y est passé :
M' Dighs, qui présidait, commença par la prière en anglais ; ensuite l’on
chanta deux versets du cantique A te, Signor, s’innalzino; puis M' Dighs fit
un petit discours sur les sujets dont on devait s’occuper, et il parla spécialement des missions. Après cela M“'Gualtieri, conducteur de l’Eglise libre italienne, lut les 16 premiers versets du ch. 42 d’Esaie ; puis le pasteur américain
M' Mortread, fit une fervente prière en anglais ; il était à re^etter que chacun
ne pût pas comprendre. Après un chant anglais, M' Appia pria en langue
italienne avec cette onction que vous lui connaissez ; puis M"' Van Nest lut
en anglais.une portion du ch. 7 de l’Apocalypse. Après cela M^ Franel, pasteur
suisse, fit une prière en français, topjours sur les sujets indiqués dans Ile
programme. On chanta encore deux versets du cantique Su, su, oredenti,
puis M’' Dighs annonça en anglais ( M' Revel le répéta en italien ) que l’on
allait prendre la Cène et que tous ceux qui ne désiraient pas y participer
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étaient libres de sortir ; quelques personnes s'eu , mais enwon 70
s’arrêtèrent et vinrent s’asseoir aux bancs plus rapprochés de la chaire. Le
sacrement fut célébré à peu près comme dans l’Eglise Vaudmse ; seulement
les communiants restèrent chacun à sa place, et denx diacres firent passer sur
deux plats deux pains divisés en tranches ordinaires. La personne opri était à
la tête de chaque banc prenait une tranche, en cassait un morceau et faismt
passer le reste à son voisin ; et ainsi de suite. On se passa de même la coupe
de proche en proche jusqu’à ce que chacun eût communié. Ce fut un quart
d’heure vraiment solennel. Des gens de différentes nations, de différentes
langues et de différentes dénominations étaient là unis en communion intérieure avec le Sauveur que tous adorent, et donnaient une preuve sensible de
la réalité de la commumon spirituelle qui doit exister entre tous les chrétiens
en prenant part tous ensemble au sacrement de la sainte Cène.
Après que chacun eut communié et se fut recneilH silencieusement pour
rendre grâce au Seigneur, Mr Desanctis, invité à parler, se leva; il
était ému jusqu’aux armes. S’appuyant sur le premier verset du Ps.
133 et sur le verset 11 du ch. XVII de S‘ Jean, il invita chaleureusement
les membres de l’assemblée à ne pas se contenter de se réunir une
fois par an pour prier ensemble, mais à établir un réunion mensudle
pour s’exhorter réciproquement à vivre dans l’unité de l’esprit et dans
les liens de la paix. Il lut décidé que l’on se réunirait le l'jeudi de chaque mois, tantôt dans la chapelle vaudoise, tantôt dans la chapelle de
l’eglise libre ( piazza Santa Croce 24). Une prière prononcée par IW Gualtieri
et le chant du cantique Mio Sigm>r, amar te solo, terminèrent cette
réunion , et chacun put se convaincre que rien n’est plus bienfaisant pour
l’âme que la communion des Chrétiens avec le Sauveur, et la communion des membres de l'Eglise entr’eux. Veuille le Seigneur que ce commencement soit fécond en fruits pour le salut des âmes et pour la gloire
de Dieu.
P. S. Il a été pénible de voir que ni les Anglicans, ni les Plymouthistes, n’ont voulu, ici à Florence, s’unir aux autres Chrétiens.
Petite Boîte aixx. Lettres.
A M' J D. F. — Milan'. C’est entendu ; agréez mes remerciements
A M' A. M. — Lucques : J'attends pour l'époque indiquée; ne te fais pas faute d'entamer le sujet
A M' M. P. — Qénes: Où en êtes-vous? Il me tarde de savoir, ou mieux, de voir.
Los poi^oiikxes q[u.i déslrvent r'OnoiStvtelet* loxxr
atoonaxeiMOxit sont priées d© 1© falr© sails retard.,
aux. adresses ci-dessous. - A partir du 3» uirméro
1© Journal ne sera envoyé qu’aux per^oùueis qui
<auront satisfait à leurs eugageuxeuts.
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