1
.Qualrièmc Année.
22 Mai-s 1878
N. 12.
'í^CHO
T É M OI N
;.ié
DES VALLÉES VAUDDISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serez témoins, Aotes 1, 8,
Suwani là vérité tivce/là charité. PJp» 1/15
PRIX t)‘ABBOifNEMENT l’AP. An[ Italie . , . . . L. 3 1 Tous les pays da ì’Udìoh ¡ tieiposte •. . . í 6 1 Amérique »fil On .«'abonne : ,, , .Pour \ Intérieur MM. pasteurs et, les libraires de, Torre Pellice.' ^ Pour r/íícíéneíír’ au Bureau d’Ad* ministration. ' —\ Un numéro séparé: lO.ÿentijrtes- Annortces :2?j ceiitiméspar ligne'. Léii p4îV{iis d’argent se fo.nt par : Îcitré vei nmwandée ou par J M7«nda/5 ^ur le Bureau do Argentina.•
P('ur la iidr^ssor ainsi : A ,1a. Direction du Témuirit Doraaretfo (Pinerolo ) Italie, Pour 1 ADMiNlfeTllATION adrcssoroLnsi : A 1‘Aclniinifiti’afJon tlu Térnoin, Pomcife^tv tPrneTOlo) Haiift
-Soriaiiaai PO.
èatîniars.— une Hueition sonvsraine
metifîitioppertune. — Quoiqu’un qui est ;
assidu au’ eulte sans qu^ûii s’ou doute. —
Corrispoftdàrafe. — t'ne ferave bomfne. “
Un ministre-iiiiidèlii. -« Des proleslanls
qni pTOteirtëDi. ' -i'iTiiigW^é'W.ÉÎÔisêr—
IlemePolilviiie.
Le âl ihars ’
. ïi'» >'■ J r
La . qûestidiii > de • I’iDterventiion
de quelques yaudois à la ■ meesè
a oceapé lë etja paroisse j
■ de la-Tqiir pendant quelques W-|
maines.
Diverses opinions se sont manifestées, après co.uq), à.cè sujet.!
Les Uns ont désapprouvé 'qu’une '
telle question ait éié' soulevée'.
Ils ont protesté au nom de la toléranée, de la liberté et de la
co'nSbiéuce .et do bien d’autres
chbSes|!éiïçof6; Ni là liberté, ni,la
tolerUiicé, ni la, ôoùsciencè n’ohl
eu a squiînp. dâ,,.et}S djs,cussions.
La résdiutjuhVQt|q;:p'ar l’assembée laisse à cliÊicun sa liberté.
La paroisse a manifesté son opinion sur les faits survenus, ainsi
que sa npànrèfé’■d‘è‘ 'yoîr. sur le
rite de la'méssè, et a ainsi dégagé' ,'Sà Propré respeI)sabi 1 i lé.
Bien des timides, d’accord,avec
ràssérablée de la Tour p^r le
fond de la- quee^eftr^ôMt-t-^jtsé
qu’il aurait peut-être mieux valu
laisser, passer, à cause du bruit,
des ressentiments ou des malentendus.
Mais |§i;jS!ÍiJp»ee:'í^’;^S:t p*as toujours d’or; il est bien souvent
aussi, non.pas une preuve de sagesse et de vraie prudence, mais
un signe td'indifférenpe et de
lâcheté..iOri' slest th trop longtemps,, pensons-nous." C’ësJ, potipquoi on a cru quril était tout nattupel de faire, ce i qu’on aurait,
dans .des'.temps peu'éloignés de
nous, hautement /désapprouvé. Si
la presque totalité' de la paroisse
s’ast' ppo'noiicéip iebiïtré Viinterventioh à: Jqpjnieà^vi'i' itobt ' le '’> monde
ifa' bepepiÍ£lhU)j)Bsi'. ■voté i avec le
■même, ©ntraiiï: .et'iqîîdc) deii/'inême
courage ; caj’’ de cDuna'^e,n’est pas
encore notre fort. Urábiiáentain
nombre d’électeurs se, sont abstenus, les uns par peur de la pu-
2
90
blicite (c’est une de nos peurs),
d’autres par crainte de faire,
ainsi qu’on leur a dit, un acte
impolitique. •
Maintenant la paroisse qui a
votd la déclaration que nous avons
publié, a des devoirs à remplir.
Le premier de ces devoirs c’est
de ne pas l’oublier, c’est ensuite
d’agir en conséquence , de faire
triompher dans son sein la vérité,
mais avec la charité qui, si elle
est véritable et sans hypocrisie,
donnera à tous, à la fois, la mesure du courage, de la sagesse,
et de la prudence. Respectons
avee délicatesse nos principes et
ceux des autres, de cette manière
nous triompherons des difficultés
et dôf. dangers imaginaires ou
réels qui pourront nous être su*
scités.
i\m QlËSTiOi\
souveraiDemeot inopportune
Qu’on nous pardonne si nous ne
pouvons qualifier autrement que
nous venons de le faire, une question déjà soulevée, il y a deux
mois, par la Rivista Cristiana, dans
un langage et avec un ton que
nous nous sommes permis, icimême (*) de trouver, pour le moins
très-regrettables, et qui vient d’être
mise à l’ordre du jour de la l”®
Conférence de district dei la Toscane, où elle a été l’objet “de la
résolution ci-après, adopté®, nous
dit-on, à l’unanimité, moins une
abstention ;
(■) Voir ie Témoin du 11 janvier J87S.
LA CONFERENCE TOSCANE.
« Usant de la faculté qui lui est accordée d’envoyer à la conférence générale des propositions d’amendements
législatifs;
Considérant que « l’élal actuel des
choses » comme le définit VOrganamenlo (**) (§ 28, lettre e) est un étal
provisoire, qui a préparé, mais non
accompli, l’union des Eglises de la mission avec les Eglises des Vallées;
Considérant combien il est désirable
qu’une loi exprime celle union entre
des Eglises qui possèdent déjà unité
de doctrine, de ministère et de discipline et qui devraient avoir également
unité parfaite d’action;
Envoie à la) conférence générale la
proposition suivante avec prière qu’elle
soit examinée et élaborée avec soin:
Le pouvoir suprême, aussi bien judiciaire que disciplinaire et législatif
qui, dans l’état actuel des choses, est
excercé par deux Assemblées, savoir
par la Conférence générale et par le
Synode @1 ) est déféré à une assemblée unique à constituer au moyen
d’une représentation de toutes les Eglises, aussi bien des Vallées que de la
Mission; ou bien au moyen d’une représentation des districts, mais toujours
proportionnelle au nombre des communiants. Celte assemblée à laquelle
doivent aboutir^ lès opérations soit des
synodes, soit des conférences, prendra
le nom de Assemblée générale et s’assemblera une fois tous les trois ans.
Quant aux motifs qui ont poussé
la Conférence Toscane à l’adoption
de la résolution que nous venons
de transcrire', nous ne saurions
puiser à meilleure source, pour
les faire connaître, que dans les
colonnes mêmes de notre confrère,
le Cristiano Evangelico, qui s’exprime à ce sujet, comme suit, dans
son numéro du 16 courant ;
Les articles 26, 27, 30 et Si de l’Organamenlo porte que seules les confé
('") Constitution des Eglises surgies de
l'Evangélisation et se ratlscliant ii l'Eglise
Vaudoiia.
3
~91.
rences de district ont le droit de transmettre tout& proposition, portant une
modification de l'organisation ecclésiastique. La proposition dont il s’agit
est up amendement au § 31 dont le
premier alinéa est conçu dans ces termes ;
« C’est à la conférence générale ,
* qu’en sus du pouvoir judiciaii’e et disciplinaire, appartient (’élaboration des
propositions d’un caractère législatif à
soinnettre à l’approbation du Synode ».
Tenant compte de ce qui précède,
l’état actuel des choses est celui-ci;
aux conférences de district appartient
ïinitiative des amendements législatifs;
à la conférence générale , leur élaboration, au Synode Vaudois est réservée
Vapprobation. ‘
Ce lie,n législatif établi et voulu par
le Synode lui-même a créé un étal de
choses qui, d’après le Synode même ,
doit être considéré comme provisoire.
En elîet, c’est une chose à noter qu’au
§ 28 (à la tellre e) les paroles: montre
dura lo stalo delle cose, ne faisaient nullement partie du projet piàmilif, mais
ont été ajoutées- pai- te Synode de 1875
avec l’intention manifeste non pas d’accomplir, mais de préparer l’union des
Eglises de la Mission avec les Eglises
des Vallées.
Le but de la proposition (faite par
la conférence Toscane) est que l’on
sorte du provisoire et que l’on accomplisse enfin cette union déjà pressentie
et désirée.
Où et comment pouvons-nous espérer
une union véritable, si non là où existent déjà unité de doctrine, unité de
ministère et unité de discipline? Que
nous manque-t-il pour former vraiment
un corps, une même chose? Rien que
l’unité législative et représentative,
c’est-à-dire une assemblée générale qui
représente toutes les Eglises, aussi bien
des Vallées que de la Mission, et qui ,
les recueillant duns une parfaite ubité
d’action, en accroisse la force et l’intluence.
Dans l’état de choses actuel, le pouvoir suprême est exercé conjointement
par deux assemblées ; on demande
qu’au lieu d’une ¡autorité à deux têtes],
il y ail une autorité unique, à laquelle
viennent aboutir les opérations de toutes les assemblées régionales.
Dira-t-on que nous visons à une révolution radicale ? Nous ne le croyons
pas; évolution oui; révolution non. De
quoi s’agit-ii ? De formuler par une
loi celte union qui existe déjà en fail.
Peut-on appeler cela une révolution?
Au contraire, c’est une réparation.
Une étrange anomalie, nous avons
presque dit une chose mal-séante (tino.
sconcioj a fait que jusqu’à ce jour les
Eglises de la Mission ont été excluses
des Synodes, comme si elles étaient
autant d’églises étrangères; et si elles
y envoyaient quelque représentant, il
ne serait accueilli que comme un député venu de l’étranger, et on ne lui
accorderait que voix consultative ! El
comment peut-on dire étrangères ces
Eglises dont font partie tant de ministres, pasteurs, maîtres d’écoles et frères venus des Vallées 7
Personne ne devrait le penser et
bien moins encore le donner à entendre
par des lois restrictives.
Une seule précaution nous parait
nécessaire, la justice et l’équité s’unissent pour la réclamer.
Toutes les églises, petites ou grandes
doivent être égales, mais il ne serait
ni équitable ni juste que la représentation ne fût pas proportionnelle -au
nombre des communiants. Voilà pourquoi on a exprimé dans la proposition
l’idée de la proportionalité, afin que
les droits de tous fussent garantis et
réglés d’après une norme sûre.
Cela dit, nous avons confiance que
la .question sera amplement«» discutée
dans les colonnes de nos journaux,
afin qu’aucune objection ayant quelque
valeur ou quelque importance, ne soit
passée sous silence.
Maintenant que nos lecteurs connaissent de source que l’on peut
dire offÎGielle et la résolution en
soi et les motifs sur les quels elle
se fonde, qu'ils veuillent bien
écouter les raisons qui nous ont
fait donner d’emblée à cette proposition l’épithète de souverainement inopportune. (Suite).
4
.93,
On nous communique l’arlide snl vanl avec prière de le publier.
Qoeiqn’on qui est assidu au culte
saus qu’oii s'en doule
De qui s’agil-il ? demanderez-vous,
lecleurs. Ecoutez une petite-histoire ,
qui , sous des dehors fictifs renferme
des vérités. Nous en avone du moins
la conviction, et si-vous arrivez à ia
partager, elle vous inculquera une salutaire vigilance.
ün homme, d’un esprit plus observateur que beaucoup d’autres, fut extrêmement surpris un dimanche matin
qu’il se rendait an temple, de recon.
naître le diable parmi ceux qui prenaient le même chemin que lui. —
«Que fais-tu ici? lui dit-il avec stiipéfaclion. Le diable surpris de l’étonnement causé par sa présence, répondit:
Où suis-je jnieiix h ma place que là
où l’on prêche et l’on prie contre moi?
Si je ne me défends pas moi même
qui prendra ma défense?
— El comment l’y prendras lu donc?
-— Ob'! de mille” rnanièi'es. Je ne le
révélerai pas tous mes secrets, car lu
réussirais à me faire rnellre à la porte j
mais tu sais que je m’entends à prendre
les hommes, et les nio^yens ne me
manquent pas. Vois-tu , je commence
, le Dimanche matin de bonne- heure
dans les maisons de ceux qui se prépareilt à se l'endre au culte. Une petite gronderie, un faux-col récalcitrant,
un boulqp qui saule, un gant égaré;
ce sont des riens, diras-tu, mais il n’en
faut pas davantage pour mellre les gens
de mauvaise liumeur, et rien n’est incompatible avec le recueillemenlcomme
un peu de dépit. J'aime beaucoup voir
le monde entrer au temple sans recueillement. Pour ceux qui arrivent reciieillis je cherche à les distraire. Voi’s-iu, par
exemple,icelte jeune fille: il suffll*qne
je dii'ige son regard sur la toilette de
ses voisines son attention est délonrnée et le sermon lui passe par dessus
la tête. — Ces messieurs plus loin,
critiquent volontiers : je les ferai s’achopper à| quelque expression hasar
dée ou à un défaut d’exposition dans
le discours, et en sortant d’ici, ils ne
sauront qu’une chose, c’est que le prédicateur est un homme exalté ou un
pauvre dialecticien. — Celle petite
dame près de nous, craint le plus
léger courant d’air, je lui ferais accroire qu’il y en a, et sa seule pensée
^pendant le sermon sera la crainte de *
se refroidir. — A celle autre , qui a
un sincère désir de vivre saintement,
je donnerai des émotions qui feront
couler ses larmes , et avec celles-ci
s’écoulera en même temps l’impression
reçue. — Deux négociants là-bas ne
pourront détourner leur pensée de télégrammes qu’ils ont reçu immédiatement avant le culte. — Rus loin, une
bonde mère de famille pense à .ses
enfants : vite je lui suggérerai la crainte
d’un accident qui pourrait arriver à
son benjamin durant son absence. —
Là, en avant, tu vois des hommes très
cultivés et dont te goût est délicat; il
suffira de les rendre attentifs à un
geste maladroit, à une intonali.on fautive pour les vexer et les irriter contre,
le prédicateur. — Quant à ces honnêtes
bourgeois, je les persuade que les péchés contre lesquels on s’élève précisément, concernent quelqu’une de leurs
connaissances: alors Pierre pense à
Jacques et Jacques pense à Pierre, et
iis retourneront Ions les deux satisfaits
dans leurs maisons. Mais voilà- une
dame qui risque de m’échapper : elle
est tout oreille et l’expression de son
visage trahit l’impression qu’elle subit.
N’importe ! j’di en réserve un arme à
double tranchant qui manque rarement
son effet. Elle trouble à la fois le prédicateur et l’auditoire. Je glisse à l’ol'oille de la voisine d’offrir son
pieds à celle dame recueillie, 'Qa’elle
refuse on qu’elle accepte, U y aura eu
bruit et. distraction , tout juste assez
pour faire perdre le fil du discours ;
on cliercbei’a à le l’essaisir, mais le mal
est fait. Ah ! comme -ils me sont précieux dans le culte ces chauffe-pieds.
Enfin, ceux qui sont invulnérables ici,
je les ¿prends au sortir. Je les envoie
l’aire une visite négligée depuis *longleraps, ou, s'ils résistent encore, je
leur envoie une visite au moment ou
5
^93.
ils onvrenl leur Bible à la maison pour
méililer entore sur ce qu’ils ont enlenju. Il n’y a rien qui neutralise
l’eft'el d’un sermon, comme de.causer
de choses et. d’autres immédiatement
après l’avoir entendu.
Nous lai.sserons le diable finir son
discours avec son inlerloculenr, mais
nous nous demanderons s’il n’y a pas
là pour nous quelque bonne vérité à
prendre et à garder. La parole de Dieu
ne nous dit-elle pas : Veillei el priez
car le Diable voire adversaire, rode
sans cesse autour de vous. Sans cesse 1
par conséquent là même où nous nous
mettons le moins en garde contre lui.
Soyons assurés qu’il n’y a point de
porte si bien close*, porte d’église, ou
porte de cabinet de prières, où il ne
réussisse à se glisser, si les poteaux
et les linteaux ne sont pas teints du
sang qui l’oblige à s’enfuir. Or, c’est
des' poteaux et des lintca.ux de nos
cœurs qu’il s’agit icid
(Tiré du journal de l’Unité des frères).
Corre spüiibancc
A M. le Pasieur de Pcrrier-Maneille
Monsieur le Pasieur,
Votre appel chaleureux a été entendu de tous côtés, et les collectes
faites dans le but de relever les victimes
de l’incendie du Creuset ont surpassé
tout ce que |,îon aurait pu raisonnablement espérer. (Dieu en soit béni; à
Lui en appartient la gloire, puisqu’il
incline les coeurs comme des ruisseaux
d’eaux.
Le printemps va mettre en activité
les amis du Grouset pour reconstruire
leurs maisons; el c’est sur ces futures
liabitalions que nous aurions un conseil
à donner à leurs coiistrucleurs. Les
mai.sons de la montagne sont connues
en général comme insufiisanles, mal
construites el peu salubres. Maintenant
qu’on va rebâtir, faites comprendre à
vos paroissiens qu’ils ne* doivent pas
les reconstruire telles qu’elles étaient
auparavant, mais qu’elles doivent être
faites avec un plan; ordinairement on
fait quatre murs; la cuisine est la
principale pièce, la chambre à coucher
est à côté, sur une terre durcie; une
petite fenêtre qu’on n’ouvre jamais ne
donne ni air ni lumière; contre un
des côtés de la muraille il y a une
étagère qui contient les bassins à lait,
sous le lit..., épargnons les détails,
c’est un tout y va, el autour du lit
sont suspendus les vêlements de tous
les membres de la famille en toutes
conditions. Ce n’est pas partout la
même chose, mais c’est le tableau de
la majorité des habitations. Comment
se fait-il que la fièvre putride ne s’établisse pas en permanence dans ces
charnbre.s où heureusement une porte
mal fermée laisse entrer un peu d’air
dont Dieu se .sert pour la conservation
des habitants? N’allons pas au-delà
de cette principale chambre, les autres,
s’il faut les appeler de ce nom , sont
au-dessus de ces deux pièces auxquelles on monte par une éclselle qui
porte le nom d’escalier, el, pour compléter le tableau, on traverse pour
arriver à la maison une cour humide
cl couverte de fumier; el les Vaudois
à la lin du siècle des perfectionnements auraient el ont encore des habiinlions qui n’ont de supériorité que
sur celles de.s Plotlenlols. Faitès vous,
M. le Pasteur, architecte pour ces
pauvres amis, afin qu’ils ne reconstruisent pas leur demeures sur le modèle de celles que l’incendie a détruites.
Que l’école soit bien éclairée et aérée
et qu’on enseigne aux enfants que l’air
et 1 eau sont deux éléments nécessaires
à leur existence, el dans ce coin de
montagne avec leur Bible, une maison
salubre el un corps sain, si le SaintEsprit surtout éclaire leurs cœurs , ils
seront heureux dans ce monde et dans
le monde à venir.
Il serait absolument nécessaire de
faire les innovations suivantes: placer
une grande armoire dans la chambre
à coucher pour le linge propre; avoir
un endroit hors des chambres où l’on
couche pour le linge sale el avoir
dans cette chambre une ou deux fenêtres vitrées de grandeur raisonnable,
et non des guichets pour le chat,
6
t
laisser ces fenêtres ouvertes pendant
la journée et les fermer le soir. —
Ne pas placer le fumier sous les fenêtres
devant la maison , à cause des émanations qui sont des plus malsaines el
avoir des endroits désignés pour certaines nécessités de la vie.
Voilà, M. le Pasteur, quelques observations qui pourront cti’e utiles à vos
paroissiens sous le rapport hygiénique
el civilisaLeur.
Salutations affectueuses.
UN mn HOMME
Il n’arrive que trop souvent que des
hommes cherchent à s’excuser, disant
qu’ils n’ont fait de tort à personne ,
qu’ils n’ont ni tué ni volé et que parconséquent le Seigneur ne saurait les
considérer comme coupables, el, à les
entendre, ils ont meme fait beaucoup de
bien autour d’eux el à leur avis ce
n’est que justice que de les mettre en
possession du royaume des cieux.
Pauvres gensl
Ils ne songent guère qu’i/ n’y a pomi
de juste, pas même un seiU, el que
même le cœur des bomiries qu’Hs
croyenl très respectables n’est après
tout qu’un linge souillé. Ne considérant que le péché extérieur, les actions
scandaleuses commises à la vue de
leurs semblables, ils ne songent point
que Pâme de tout homme qui n’a pas
encore été lavé dans le sang de Christ,
est pleine de souillure et de corruption, el que celui qu’on a l’habitude
d’appeler un brave homme afin que
à l’occasion la pareille nous soit rendue, n’est, au fond, qu’un enfant de
colère, qui sera un jour condamné
s’il ne se convertit pas au Sauveur
des âmes.
Voici comment la vérité que nous
venons d’indiquer, sans l’exposer, a
été présentée à un homme qtii ne
voyait rien de condamnable dans sa
vie.
Son pasteur va le voir dans le cours
d’une maladie qui pouvait le conduire
à la tombe. Le fidèle serviteur de Dieu
lit la Bible avec lui, lui parle de ses
péchés, de la condamnation qu’ils entraînent après eux s’ils ne sont pas
effacés par le sacrifice expiatoire du
Rédempteur, el du moyen unique el
parfait d’être délivrés de ses iniquités.
— N’allez pas croire, monsieur le
pasteur, que je sois un méchant homme,
j’ai eu soin en ma vie de ne faire de
mal à personne , el Ions vous diront
que j’ai toujours été un brave homme.
—Un brave homme?
— Oui, monsieur, un brave homme.
— Et pourtant je viens d’apprendre
qu’à cause de vos méchancetés vous
avez été condamné à moi-l.
— Moi, condamné à mort! Jamais
de la vie ! Vous voyez bien que je ne
suis pas mort, cl tfiie je ne mourrai
que par suite de la maladie qui me
lient cloué sur mon lit.
— Il,est tellement vrai que vous
avez mérité la rnoi'l, que vous avez
eu besoin qu’un autre meure à votre
place.
Le serviteur de Dieu lui parla ensuite
de celui qui a porté nos péchés en son
corps sur le bois et réussit à lui faire
comprendre el admettre que les péchés
ne sont pardonnés qu’à ceux qui les
confessent au .Seigneur et qui croyent
que Jésus Christ est venu pour chercher
el sauver ceux qui étaient perdus, el
que ceux qui ne veulent pas reconnaître leurs fautes n’ont aucune part
aux bienfaits de la mort de Christ.
Un pasteur.
Uii Ministre iiiPMièle
Je ne puis rien imaginer qui soit
aussi terrible que la position d’un ministre de la religion trouvé infidèle te
jour du jugement. Il est là debout
-devant son juge; ceux dont il a causé
la ruine par ses infidélités, par sa làchelé, par sa bassesse, viennent l’entourer el lui dire: — « vous avez ruiné
mon âme». « J’ai entendu un grand
nombre de vos sermons; belles phrases,
beau style, élocution facile el agréable,
j’aimais vos discours. Mais, monsieur,
vous ne m’avez jamais averti du danger
où était ma pauvre âme, vous ne
7
m’avez jamais invitó à fuir la colère
à venir... Vous avez yterdu mon âme.. »
Et lorsque ces âmes perdues disP‘7'
raissenl dans l’abîme, elles y précipitent cet homme avec elles. Il aurait
pu amener â Christ un grand nombre
d’âmes immortelles, et il les a au
contraire entraînées avec lui dans les
ténèbres et dans la perdition.
D'' Talmage.
Des protestants qui protestent
Nous lisons dans VItalie qu’ono scission vient de se produire au Cercle
des Phocéens, le plus important et le
plus aristocratique de la ville, à l’occasion d’illuminations qui ont eu lieu dimanche dernier (10 mars) pour le couronnement du nouveau Pape Léon XIII.
Une trentaine de membres de ce
► Cercle, appartenant au culte proleslanl
ont cru devoir donner leur démission
pour ne pas s’associer à une manifeslaLioti qui, d’après eux, tendait à créer
mi fâcheux précédent. Les membres
démissionnaires considèrent qu’un Cercle doit conserver un caractère essen
liellement privé qui le mette au dessus
de toutes sortes dépassions (religieuses
ou politiques), pouvant à un moment
donné blesser de légitimes susceptibilités.
üThrüîuque ®aubotôe
Nons avons lu, il y a quelques jours,
dans une lettre adressée de la Tour au
Risorgimento que les autorités civiles et
militaires seraient intervenues à la
messe â l’honneur du Pape. Que les
catholiques appartenant à ces aulorilés
y aient assisté, c’est probable; mais
qne les autorités elles-mêmes en corps,
que les autorités civiles vaudoises en
particulier y aient pris part, c’est ce
que nous croyons pouvoir formellement
démentir.
Eia Tour. L’assemblée paroissiale
ui devait s’occuper de la proposition
e donner un aide ou des aides au
pasteur n’a abouti à aucun résultat
pratique. On m dit des choses irèsju.stes sur l’ignorance de notre peuple
à l’égard des faits et des doctrines
bibliques, sur l’urgence de visiter les
familles en vue de les ramener à la
piété; on a parlé avec vérité de la
lâche ingrate de l’instruction des cent
et quelques catéchumènes réunis ensemble et très différents les uns des
autres, pour les connaissances et le
développement, pareeque cette tâche,
l’une des |plus intéressâmes et des plus
belles, est infruclueiise dans l’étal présent des choses. On a émis l’opinion
qu’il faudrait en faire trois ou au moins
deux classes distinctes. Mais ce que le
pasteur demande avec instance ' pour
le moment c’est d’être remplacé pour
le service des Coppiers qui précède
immédiatement le cube principal du
Temple neuf; et, d’un autre côlé, les
quartiers de la colline pour lesquels
le lemple des Coppiers est le centre,
ne paraissent pas disposés à faire celle
concession. Espérons .que l’on finira
par s’entendre. Dans ce nul l’assemblée
s’est prorogée à dimanche prochain.
Nous devons deux mots de réponse
à la Rivista Oiistiana. Son corrierc
de février a trouvé le Témoin peu
modéré à son égard. Nous ¡avions la
pensée de reproduire textuellement les
phrases contre lesquelles nous avons
protesté. Nous y avons renoncé ; mais
nous invitons l’auteur à relire, lui-même,
de sang froid, l’alinéa en question; il
se persuadera que nous n’avions pas tort
de nous fâcher. Nous ajoutons que
ce n’est pas ab iralo que nous avons
proposé de donner à l’Evangélisation
ce qu’elle semble réclamer, des assfemblées législatives, en divisant le
synode en deux ou trois même, celui
des vallées et ceux de l’Êvangélisalion ;
nousdésironsiqiie la transaction se fasse
régulièrement cl légalement, par l’aulorilé compétente, avec pleine connaissance de cause de la pari de tous
les intéressés, et non par surprise.
8
-96
Nou^jons émis celte opioion, il y a
plusieurs années déjà dans un de nos
journaux; de sorte que nous regrettons
de refuser au Carrière la satisfaction
d’avoir provoqué une semblable proposition dont il a pris bonne note.
Les lignes précédentes étaient écrites
quand nous avons reçu le Crisliano
Evangelico i\m contient le compte-rendu
de ¡’assemblée du district de Toscane.
Nous en exlrayon.s ce qui suit sous le
litre de Courrier de l'ÈvangélisaLion.
(liMiféreiice du Dislricl de Toscane
T Sbssion.
C’est le 28 février que cette conféa eu lieu. Ouverte par un culte présidé
par M’’ li. Pons, évangéliste de Livourne,
elle a entendu un discours prononcé
par le même pasteur sur VEnlise et la
congrégation. La pensée fondamentale
de ce ^iravail , écouté avec le plus
grand intérêt, c’est que VEglise (les
communiants seuls) est le conlénu; lacongrégation (tous les adhérents) est
ce qui contient les cornraunianis et les
adhérents non encore communiants.
La conférence, vérification faite des
mandats, se trouva compo-^éê de douze
membres sous la présidence de M. Long
de Rio-Marina.
Après avoir entendu et examiné les
rapports des Eglises de ^'Oratoire ci
devant de Sait^té-Elisabelb, de Lucqiies,
du Salviali, de Pise, de fiio-Marina et
Porloferi'aio et de Livourne, la conférence a porté son attention sur d’autres
questions et d’aiures propositions spé-.
ciales destinées à être transmise,s à la
conférence générale. Toutefois, avant
d’en venir à ces propositions, il est
donné cpramunicatioil de quatre propositions de la conférence du district
Home-Naples, dont ta qiialrième et la
pins irnpoiTante est conçue en ^ ces
termes: « La conférence de Rome et Na
pies, vu les bons résnltals des réunions
de réveil el d'édification tenues dans les
villes de Naples, de Rome el de Florence, exprime le désir que de semblables réunions soient au plus tôt
tenues dans toutes les églises des cinq
districts. — La Conféi'ence de Toscane,
s’associant pleinement à ce désir, a
délibéré que, avnnl Pâques (?r entre
Pâques el Pentecôte des réunions spéciales aient lieu à Livourne, à Lncqnes
el à Rio-Marina et Portoferraio, sons
la direction de MM. Geymonat, Combe,.
A. Revel, A. Meille et B. Pons.
Les proposilii^ns examinées el destinées à êti'e envoyées par la Conférence
de Toscane là la conférence générale
sont les trois suivantes,
1° Une rpi’oposilion ;conGernarit le
projet de liturgie.
2' Une proposition de statuer au
sujet du nom que doivent prendre les
Eglises. A ce sujet, la Conférence de
Toscane, a décidé, à runanimilé, de
maintenir sa délibération de 1874.
selon laquelle chaque église devrait
se désigner, du simple nom d’église
évangélique de...., adoptant en meme
temps les armoiries vénérées de l’Eglise
Evangélique Vaudoise. '
3° Une proposition concernant l’assemblée générale sur laquelle nous
iïvons laissé la parole à notre collaborateur.
Mtaiie. La seule nouvelle que nous
puissions communiquer à nos lecteurs
aujourd’hui mardi, c’est que Cairoli
à jusqu’ici échoué dans sa tâche difficile de former un ministère. On ne
désespère cependant pas de la réussite.
Si ces prévisions ne se réalisaient pas,
il est question d’un ministère d’affaires, composé de sénateurs, sous la
présidence de Tecchio. Le nom de
Sella est aussi dans bien des bouches.
Question a'Orienté La conférence ou le congrès de Berlin doit
se réunir, assiire-l-on, le 2fi mars
courant; il serait composé de deux
représentants pour chique Etat intéressé, parmi lesquels Le.s‘fniiiÎslres des
aifaires étrangères oit les prerniers ministres.
EnNEST Robebt, Gérant et Adminisiratmr.
Pignerol, Impr. Chiautore et Alascarelii
M