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Année XV*
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Past. J. P. Pbüa. Tài'ré-P'eUiùéi.
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ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
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Cémnioniçalion pfficiejle. — Le Je'Biûift
à son Direclenr. ^ Seçicurqns frères dans
ia dêiresse. —..De Prangins à Balsille. —
Nouvelles religieuses. —Clironiqne vaudolse.
— Annonces.
Communication Officietto ‘
Le gros village à'Aiguitle, Hautes
Alpes, vient d’êli'e la proie d’un affreux incendie qui a dévoré 108 maisons en quelques heures.
Six ou sept familles vaudoises (des
Vallées) établies, depuis plus ou moins
longtemps, Aiguille, où elles cultivent des terres qu’elles louônt, ont
été privées de tout ce qu’elles possédaient.
Nous aVons là 31 personnes, ressortissant à nos églises, qui se trouvent
sans abri, sans vêtements et sans nourriture, .à la veille de l’hiver.
Les détails qu’on lira plus loin et
l’appel de Mr. le pasteur Lebrûl d’Ar.
vieux, qiiî s’est toujours occupé des
vDudois avec une chrétienne sollecitude, nous font un pressant devoir de
venir promptement au secours de nos
frères vaudois si durement éprouvés.
Nous avons la confiiuiccsque MM. jes
pasteur* et les Consistoires s’empresseront d’adresser un appel à leurs
églises, dès dimanche prochain, afin
que les dons soient recueillis sans retard et transmis ,à la Table, qui aura
spin de Içs faire parvenir à destination,
pour être équitablement dislr^ués aux
malheureuses victimes de ce terrible
incendie.
Pour la Table Vaudoise
J. P. Pons, ModérateuK
LE TÉMOIN k SON OIBECTEOB
Cher direcletir.
Il a fallu nous séparer. Vous ne
pouviez pas ne pas accepter la chargé
si honorable que l’Eglise vous a confiée, et il m’est revenu, que vous l’avez
acceptée avec joie, tant elle correspondait a vos goûts, à vos aptitudes, à
votre désir d’être uliie à la jeunesse
qui se prépare au St. Minislêrè. Tant
fnieux ! Heureux celui qui a le coeur
à son travail.
s 7
2
„310
Mais si vous partez volontiers, vous
venez de m’assurer que vous ne me
quittiez pas sans quelque regret. Quand
vous ne me l’auriez pas dit, je le savais
et je vous en étais*reconnaissanl. Moi,
voyez-vous, je vous vois partir avec
peine, et voici pourquoi:
En premier lieu vous avez sensiblement amélioré l’état de mes finances.
Quand vous avez entrepris de me diriger jè n’étais pas parvenu à boucler
mes comptes de l’année sans déficit.
Il y avait, il est vrai, l’anonyme qui
le comblait aussi régulièrement qu’il
se formait; mais maintenant il n’y est
plus, et, du reste il serait le premier
à se féliciter avec moi de ce que,
tout en ne jouissant que d’une trèsmédiocre aisance, je ne tends plus la
main.
En second lieu, vous m’avez rendu
de plus en plus intéressant. Vrai ! Si
je tarde d’un jour, on le remarque, on
éprouve un vide, on s”en plaint. On
m’ouvre avec plaisir; on me dépose
en disant: € Eh bien! le journal est
petit, mais il y a de la substance,
il y a dl^ la variété; voici une question obscure qui a été, en trois ou
quatre alinéas, joliment élucidée: voici
un problème difficile résolu avec prudence, mais avec largeur d’esprit; voici
une proposition ayant trait au bien de
l’Eglise étayée par des arguments sérieux; voici des anecdotes, des correspondances; voici enfin une revue politique qui a cet avantage sur bien d’autres,
c’est qu’elle ne donne que des nouvelles positives, j’allais dire assises, qui
ne craignent plus aucune rectification
ni aucun démenti ». Or, de tout ce travail vous en avez fait la plus grande
partie.
En troisième lieu, et c’est ici le
plus important, vous m’avez dirigé.
Entre vos mains, on sentait' que j’al
lais vers quelque chose et que j’y allais par le plus court chemin. Que si,
ayant accueilli dans mes voiles quelque rafale aussi impétueuse que soudaine , j’ai risqué parfois de biaiser
quelque peu, vile un coup de limon,
donné avec force et avec bonne grâce
en même temps, a ramené ma proue
dans la direction exacte du port.
Elmainterianl qu’ensera-l-ilde moi?
Comme je tombe entre les mains d’un
homme de bonne volonté, sans doute,
mais sans aucune expérience du journalisme, il vaudra mieux renvoyer la
réponse à plus lard. Je vous avoue
cependant que ce n’est pas sans quelque crainte, sans misgivings, comme
disent si bien les Anglais.....
Mais revenons à vous, et que je vous
dise encore deux choses. La première
c’est de m’écrire de temps à autre pour
m’entretenir de celle école de théologie, chère à tous ceux de mes lecteurs qui voient en elle un des facteurs
principaux de la prospérité de notre
Eglise et de notre peuple, â l’avenir.
La seconde, c’est les vœux que je
forme pour vous. Que Dieu vous donne
la santé afin que votre travail soit
facile, et qu’il vous revête de ses dons
pour que voire travail soit utile. Piiisse-l-Il se servir de vous comme d’un
instrument, non pas, avant tout, pour
former des théologiens, mais pour
façonner des hommes chrétiens qui, à la
connaissance, unissent une conscience
droite, un caractère ferme, une volonté entièrement dévouée au service
du Maître, et un cœur débordant de
charité.
Et lorsque fatigué de recherches
laborieuses, vous éloignerez de vous
les doctes commentaires et introductions, puissé-je me trouver sous votre
main et rencontrer votre regard, et
puissiez-vous, tandis que vous me lirez,
3
..3H.
<\/W>yV'"A A-' '
sentir comme une soùffle vivifiant ef- '
fleurer votre front et entendre comme
des voix amies vous parler et vous
encourager, le souffle et les voix de
ces Vallées que vous avez servies si
fidèlement et qui vous gardent une
impérissable affection.
Le Témoin.
Secourons nos frères dans la détresse
La Communication Officielle de la
Table suffirait pleinement à disposer
tout cœur compâtissant à venir en
aide à nos coreligionnaires frappés
par le terrible désastre dont il est
question; voici cependant quelques détails, empruntés à la lettre de Mr. le
pasteur Lebrat, qui sont bien faits
pour augmenter encore notre pitié
pour ces malheureux:
Toute une famille aurait péri dans
les flammes s’ils n’avaient été réveillés
au dernier moment. Les incendiés n’ont
pu sauver que quelques matelas. Ils se
sont enfuis presque nus. Ils sont sans
habits, sans couvertures et sans pain.
Celui d’entre eux qui était le plus a son
aise a laissé dans le brasier son argent
et ses titres. Un autre mourrait de faim
si on ne lui donnait un pain par jour à
la mairie. Pour comble de malheur le
feu s’est déclaré chez uh protestant
qui, depuis, est très mal vu par le
reste de la population.
M. Lebrat a reçu de l’un des incendiés une lettre que nous reproduisons
ici;
«Cher pasteur, c'est dans un moment bien terrible que je vous écris ces
quelques lignes pour vous dépeindre
notre malheureuse situation. Vous n’ignorez pas que nous avons été, la
nuit dernière, la proie d’un affreux
incendie, aussi je me trouve avec ma
pauvre famille au milieu des champs ;
c’est épouvantable. Ayez pitié de moi,
ayez pitié de ma malheureuse famille;
si vous ne venez à mon secours nous
sommes tous perdus, sans forces, sans
courage. Hâtez^vôus donc, vénérable
pasteur, de venir à notre secours et de
nous prodiguer votre paternelle bienveillance. En attendant votre secours
nous resterons sous la main protectrice de Dieu, mais nous serbns obligés de passer cette terrible nuit qui
approche à la rigueur du temps; nous
ne trouvons aucun asile, aucun secours;
tout le monde a besoin, ou bien je
serai obligé de me réfugier sous le
débri de quelque voûte brûlante»
Le pasteur ajoute; «Il est en effet
resté sous la voûte de l’écurie qu’il
habitait avec son frère, laquelle n’a
plus de porte».
Que faire en présence de ces maisons en ruine, parmi lesquelles errent
nos frères privés de nourriture et
de tout abri, et cela à l’entrée de
la saison froide? Evidemment, donner
selon notre pouvoir, et de bon cœur.
Nous ouvrons donc nos colonnes pour
une liste de souscriptions, et nous ta
commençons dès aujourd’hui par les
noms suivants qui nous sont transmis
par Mr, J. P. Pons;
N N., Torre Pellice . . frs. 20,—
Mr. J. Rotnano, pasl. id. » 10,—
Mr. et M.’"® J. P, Pons
pasteur, id...............» 15,—
M.™® Madeleine Michelin, id. » 2,—
MM. B. Goss, ancien, id. . » 3,~
Ph. Costabel, id., id. » 2,—
U. Jalla, id., id. . f 1,M. Frache, id., id. . » 3,—
Jean Jouve, id., id. » 2,—
, J. Armand Ilugon, id. » 1,50
, David Stallé, id., id. » 2,—
J. J. Roslan, id., id. » '1.50
David Gaydou, id., id. » 1,50
Naïf Tourn, prof., id. » 5,—
J. A. Vinay, id., id. » 10,—
M.'"® veuve Davyt-Favargèr,id. » 7,—
M. >'® Louise Appia, id. . » 5,—
N. N., id. . . . . . . » 5,
Mr. J. D. Charbonnier,
prof., id.................. »
1116S Meilte, via üliva, id. »
5,—
Rev. E. P. Riddall, id. . » 50„ —
M.it® R. P. K. et ses filles, id. » 10,—
M.”®® A. et E. K., id. . . » 10,*—
Mr. et M.™® II. Meille, id. ' » 20,—
MM. ledocl. M. Prochei, Rorrie» 20,—
le pasl. J. Pons, Naples » 4,—
W. Meille, past., Turin » 20,—
4
312.
J- p. A. Httgon, past., Kqrâ ..... ï 3 F. Musion, 'Porre-Petl. R 5.H, Sanders, Palermo » 5,—
Marguerite Fontana, Torre- Péllice ...... » 0,50
Mn. J. Bosio-Gay, id. . . » 10,-Mesdames Selli .... » 5,MM. H. Bosio,prof. Florence )) 10.le Doôt. P. Geymonat, prof, Florence » 10,le Doct. E. Comba, prof. Florence » 5,fe past. N. André, id. Í0,Auguste Meille, id . » 10,Pierre Bounous, past. Florence . . . » 5,Mr. et M."** Monnet, pension Suisse .... » 3,M"* Aline veuve Jalla . . D 5,Mr. et M'"® Rohdé . . . « 5,~
Mr. David Marauda . . 5,Mr. Maurer 5,
DE FRANGINS A BALSiUE
' K.
, Samedi, f 7 août. — À cinq heures,
en altendanl que lOus soient la, me
voici au bord: de la route, armé d’une
fiietre et tout occupé à éeraser, dans
es profondeurs d’nne botte, Torgueit
d’iin clou qui s’est proposé de me
blesser le pied. Devant i)o*'s ®® dresse,
à quelque distance, la cbaîne des Voitoos, dont la pointe la plus élevée ne
dépasse pas 14o6 mètres; c’est là liaul,
près du village de Saxel que nous devons la traverser mais,, au lieu de
suivre f itinéraire de notre ami Peyrot
par Boisy, S..Didier et Bons, nous prenons une route beaucoup plus directe
qui nous conduit à travers un taillis de
chênes jusqu’à Lullÿ. Ici commencera
la montée, et il faut déjeuner.
Vers 7 heures, laissant sur la droite
Breolbo.nne et Bons,, dont les cliochers
se voient au piedide la colline,, à travers! les arbres,, nous montons p»r
Fessy, à travers on bois de sapins, où
se rencontrent quelques chalets entourés de près, msqy'au col que l'on
nomme pas de Seragons. Le: col est
large, sans bois, couvert de gazon.
Sur notre droite nous apercevons, sur
l’arête, le village des Voirons, et plus
haut la chapëlle et l’hermilage, d'où
était apparemnient sorti ce moine que
les Vaudois allrapèrenl plus bas dans
la Vallée, el,qui avait une dague sous
sa soutane. À notre gauche, s’étend
le bois de sapins, où le gros des Vaudoîs se rendit pour l’explorer, après
avoir envoyé un détachement vers les
200 paysans qui se tenaient sur le col
et qui ' ne firent pas dé résistance.
Derrière nous s’étend le lac bleu auquel il faut dire adieu, ainsi qu’à celte
Suisse hospitalière qui nous a témoigné
une si cordiale sympathie.
Nous Faisons ime petite halle à Saxel
pour rafraîchir, et comme l’un de nous
a un petit inslrumenl de musique,
voici deux ou trois ràarmols qui saisissent l’occasion Favorable pour donner un spécimen de leurtalenil comme
joueurs de fiFre et de trompette. Par
une, belle roule nous descendons dans
la jolie, vallée de la Ménoge au milieu
de laquelle le gros bourg de Boëge
étale ses nnaisons blanches et. sa magnifique église. Ce village entouré de
prés et de bosquets de sapins, tranquille dans son vallon sillonné ))ar la
rivière, laisse un souvenir de- paix.
Le sieur Mouche en était le ebâlelain
en 1689; il s’était, rendu, à cheval au
col des Voirons avec ses paysans; prié
de suivre Les Vaudois, il les avait invités chez lui, mais on n’avait pas
accepté.
Passé Boëge, au pont de la Ménoge,
grave problème. Quelle roule iaut-il
suivre pour gagner Viuz enSalIaz, qui
est là-bas derrière les. Monts Vouan?
Un paysan nous conseille de monAer
sur la gauche par le Villard ; la carte
du Bulletin nous conduit le long de
la Ménoge,. et, nous Fait contourner
la montagne par le bas, ce qui ne
s’accorde pas avec Reynaudini qui
parle de \sk hauteur d’um petite imntag^m où. l’on fit une halte; un autre nmis dit: Mcmtez en face par
Bogêve. Mais voici venir un prêtre. —
Pardon,, M.r le curé, quelle route: conseilleriez-vous pour Viuz?' •— Viuz?
voyons, dit-il un peu embarirassé, vous
5
----uz
feriez bien de passer par te village
de Si André que vou$ apercevez plus
bas, et de passer par cette échancrure
que vousvoyez sur la droite des Vooan.
Au milieu d’avis si divers, nous choir
sisspns la route du milieu. Laissant
S. André et la Ménoge à droite, nous
traversons le bois de sapins pour arriver à un col placé au centre des
Monts Vouan. Il est midi, et la chaleur
se fait sentir; mais à peine avons-nous
atteint le versant qui descend vers le
Foron, qu’un spectacle grandiose nous
fait oublier toute fatigue. À nos pieds,
la petite plaine,où l’on aperçoit La Tour,
Peillonex, Ville enSalIaz, est bien belle;
mais elle ne sert qu’à faire ressortir
la majesté du géant qui se dresse à
l’horizon aux extrémités de la Vallée
dft l’Arve, tout étincelant de glaciers,
et dont le sommet n’est voilé par aucun nuage. Nous sommes en face du
Mont-Blanc, et il vaut la peine de s’asseoir au pied d’un bosquet de mélèzes
pour contempler à loisir le roi des
sommets européens.
Avflc Téiii'ai (îranida aftiTOiitrts , ÎoidrS içlacoK ótitrircrií'
s
i*af UTi «dtinl d’Al:ô que les Alpes sont hüUps !
Gependant,>’7a bààe a ses droits et
nous descendons! a V»nz par un soleil
ardent qui transforme en soif l’appétit
qui nous a fait quitter les bois.
Derrière le grand clocher de Viuz
se trouve l’Hôtel de Savoie où nous
comptons dîner et nous reposer un peu.
La première partie* de notre programme s’exécute avec assez d’eniraifi,
mais lorsque,, étendus sur les bancs,
nous commençons A sonwnieiller doucemenl, la salle est envahie par un
groHipe de cinq on si« alpinistes framçais qiui arrivent d’une excursion sur
la Pointedes Braifes. Ils veulent saluer
des cooft'éres italiens et leur jovialité
est si grande qu’il faut bien dire adieu
ati petit somme ei aceepler la bière
que nouS' offre l’un d’ei«, jeune homme
de vingt ans., coiffé d’un feutre bleu
fort, sonple, et qui porte le¡ nom de
comte de La Fléchère. Comme ils; se
rendent à S. Jeoiite, où l’om d’eux est
percepteur, nous faisons roule en;semble parlant alpinisme, politique
etc. Le comte est conservateuir et aime
l’Italie. Rien de plus gai que celle
troupe alpiniste franco-italienne, qui
marche d’un bon pas, ehanlant, cooversant, fraternisant.
A S. Jeoire, le comte, comme s’il
eût voulu imiter te magislrat qui mit
un tonneau de vin à la disposiion des
Vaiidois, rions invita a prendre le
vermouth dans son magnifiquechàleau
de Beauregard, placé au pied de.s grands
rochers qui dominent ie village. Un
curé promène dans le jardin, mais
cela n’empêche pas le comte de nous
accompagner jusque hors du bourg
pour nous indiquer Pancieilne route,
qui se détache sur la droite du Idrrenl
de la Risse qui, uni bientôt avec le
Giffre, écume au fond de son lit de
l'dchers. La pente que nous traversons
est boisée, tes noyers et les pommiers
entourent les petits villages. Là commune .s’appelle Cormancl.
Dans un de ces prés, les- VaudoLs,
«fort fatigués et accablés de sommeil»,
se sont reposés pendant quelques heures, après avoir marché de nuit depuis
Viuz. La plupart des propriétés, nous
dit-on, appartiennent au comte de St.
Jeoire. Sur une maison, on aperçoit
deux girouettes. L’une de ces grosses
boules est percée et le propriétaire
nous a raconté que, d’après la tradition,
ce trou avait été fait par un Vaudois
3ui n’ayant pas obtenu un verre d’eau
e vie qu’il avait demandé en passant,
avait lâché un cottp de fusil à la girouette. Seulement, ajoutait le comte,
je ne saurais vous dire si ce Vaudois
était de vos ancêtres, ou s’il était du
Canton de Vaud.
N’ayant pas de goût pour les campements en rase campagne, nous arrivons à la miii au Pont de Marignier
où l’on se rafraîchit avec de la bière.
Les; Vaudois furent heureux de trouver
ce pont intact et de n’y pas rencontrer de résistance, le dimanche matin.
Comme on se propose de pousser jusqu'à Cluses, et qu’il faut encore traverser iinei petit plaine, une partie de
la troupe juge plus prudent de moiUer
dans une voilure qui s’arrête à îlO
heures devant ¡l’hêlel Revuz, où les
mai’cheurs les plus intrépides ne tardent pas d’arriver aussii, après avoir
été 17 heures sur pied.
H. B,
6
.3U--
üoutïeUee IKcUgteuees
Diaconesses de Saint Loup. — La fête
de St. Loup, ouverte le 4 septembre
par une allocution de Mr. le Président
Verrey, a réuni, bien quelle fût contrariée par la pluie qui a retenu chez elles
beaucoup de personnes, un nombreux
auditoire. La séance du matin a été
consacrée cà l’audition du remarquable
rapport de Mr. le directeur Rau. Pendant l’année "1888, St, Loup a accueilli
351 malades dont 63 enfants. Les recellesontalleint le chiffredefr.,52.765,
mais l’excédent de 15.000 fr. qu’elles
présentent sur les dépenses, va être
employé pour couvrir les frais d’une
canalisation devenue nécessaire. Il est
question de créer un jour à St. Loup
une nouyelle maison pour les enfants
épileptiques de la Suisse française. Six
nouvelles sœurs ont été adjointes au
personnel de la maison et deux nouveaux établissements se sont ouverts
aux diaconesses; mais il a fallu renoncer à créer quatre autres postes
pour lesquels le concours de St. Loup
était réclamé.
La Société Biblique, britannique et
étrangère. — A l'occasion de l’Exposilioris de Paris, la Société Biblique,
qui y est représentée, comme aux expositions précédentes, par un nombre
très-cotîsidérable de ses publicaiionfe,
vient de faire paraître une Notice de
75 pages, élégamment imprimée, qui
est un rapport général sur son activité
pendant les 85 années de son existence,
c.-A-d. de 1804 à 1889.
Apres avoir brièvement rappelé l’œuvre de la Société dans les 5 parties
du monde, la Notice conclut; «La
Société Biblique britannique et étrangère, en appliquant, depuis 1804 jusqu’au 31 mars 1889 la somme de
269.157.887 francs à faire traduire, imprimer et répandre dans toutes les parties du monde habitable 120.136.783
exemplaires des Saintes Ecritures en
275 langues ou dialectes, n’a pas seulement fait une œuvre religieuse et
morale, mais elle a rempli une mis
sion civilisatrice au premier chef, e
par là elle a bien mérité de l’Eglise
Chrétienne et de l’humanité ».
Un tableau placé à la fin de cette
brochure fait connaître l’état du colportage de la Société en 1888. Nous
y voyons que ses colporteurs sont au
nombre de 807, dont 60 en France,
41 en Italie, une centaine en Russie,
166 dans l’Inde et Ceylan, une centaine en Chine, 48 au Japon etc,, et
qu’ils ont vendu 981,965 exemplaires
de la Bible.
Prétentions catholiques. — Le conseil d’église des catholiques de Francfort-sur-le-Mein, a demandé au Conseil
scolaire de la ville d’interdire aux
maîtres protestants des écoles primaires
et secondaires de donner leur concours
aux représentations du drame historique retraçant la vie de Luther. L’autorité a naturellement repoussé cette
singulière prétention. Si le maître d’une
école interconfessionnelle doit s’abstenir de faire de la controverse dans
son enseignement public, on ne saurait raisonnablement lui défendre de
faire acte de bon'protestant ou de bon
catholique en dehors de l’exercice de
ses fonctions officielles.
dirontquc fflauboiec
Collège de La Tour. — Le 25 et 26
septembre, examen de concours pour
l’obtention des bourses Campbell et
Burgess. Personne ne s’est présenté
pour la bourse Campbell majeure. La
mineure a été adjugée à Jean Henri
Pons de Massel qui a obtenu 80 0|0
et deux des trois bourses Burgess ont
été accordées à Alexandre Hugon de
Rorà et Emile Tron de Salse qui ont
obtenu respectivement 84 et 81 0|0.
Cinq garçons se sont présentés A
Vexamen d’admission du 30septembre.
Trois ont été admis. Cela ferait donc,
avec les neuf entrés en juin dernier,
une l^f® classe composée d’une douzaine d’élèves.
Mardi dernier, 1«' octobre, à 8. h.
du malin a eu lieu Vinauguration de
7
~315~
la nouvelle année scolaire. Cinq des
huit professeurs étaient présents. Après
la lecture du Ps. 90 et la prière, M.
H. Meille, directeur de l’Etablissement,
adresse aux élèves et aux professeurs
quelques oaroles affectueuses et quelques conseils. 11 recommande aux élèves la ponctualité, l’ordre, la propreté,
soit dans les livres soit dans les cahier.s, l’étude assidue non seulement
en vue des examens mais dans le but
d’apprendre pour ne plus oublier, non
seulement en vue d’obtenir l’approbation des hommes, des parents et
des professeurs, mais celle de Dieu ;
il leur recommande enfin le respect
et l’amour pour leurs maîtres et la
la bienveillances, réciproque, les dorls
se faisant un devoir de soutenir les
faibles.
11^ recommande aux professeurs de
de s’efforcer de former des hommes de
caractère et de foi, des hommes de la
trempe de nos ancêtres de 200 ans
passes.
M. le prof. Rollier se lève ensuite
pour annoncer aux étudiants qu’il sent
que c’est la derniè^re fois qu’il lui sera
donné de leur adresser la parole comme
professeur, en pareille circonstance,
et que, par conséquent il vient prendre congé d’eux, quoiqu’il soit encore appelé à donner quelques leçons
cette année. Ses 52 années de ministère l’obligent à laisser bientôt cet
Etablissement auquel il a consacré
avec amour la plus grande partie de
sa vie, et, s’il ne peut compter suides regrets, il aimecroirequesesélèves
garderont pour lui un peu de sympathie et aussi un peu de reconnaissance.
M. R. implore ensuite sur l’Etablissement et sur ceux qui le fréquentent
les bénédictionsd’EnHaut, et il demande à Dieu de préserver les étudiants de
tout mal, de toute tentation, de tout
écueil. «Que Dieu soit toujours avec
vous, mes chers amis, à chaque heure
de votre vie. Placez-vous toujours en
face de liji comme en face d’un témoin
qui vous voit dans l’obscurité la plus
profonde aussi bien qu’en plein soleil,
et vous serez heureux. Travaillez pour
devenir des hommes dans toute l’étendue du terme».
Mr. le Directeur remercie Mr. Rollier. Il lui assure qu’il emporte, plus
que de la sympathie, de véritables regrets. 11 implore sur lui les consolations de Dieu pour le temps qu’il lui
accordera encore de passer sur la terre,
Mr. le prof. Tourn place chaque
élève en présence de cette pensée que
l’année qui vient de commencer, étant
une année toute spéciale et d’une importance toute particulière pour le
présent et l’avenir du Collège, il importe que chacun des élèves tienne à
accomplir son devoir d’une manière
toute spéciale aussi, soit à l’égard de
l’ordre et de la régularité, soit à l’égard
de l’application. Mr. T. recommande
en outre aux élèves l’éducation physique, tout jeu noble qui développe
les énergies corporelles, et donne quelques bons conseils touchant le jeu de
la gandie qu’il place au-dessus de tous
les genres d’amusements auxquels ils
se livrent.
Mr. Gardiol dit, que si les classes
sont maintenant divisées, les étudiants
doivent être toujours unis et former
comme un chaîne non interrompue
depuis la première à la dernière classe.
Que les paroles gravées en lettres d’or
sur la porte de l’Etablissement, Collegio Valdese, leur rappellent qu’ils doivent l’honorer par toute leur conduite.
M.r le professeur Rivoire exprime
l’espoir que chaque étudiant donnera
tout ce qu’on est en droit d’attendre
de lui, et qu’ainsi notre établissement
arrivera à être considéré comme un
des meilleurs collèges d’Italie.
La démission de Mr. le prof. Tron
a été apprise avec un très-vif regret
par professeurs et étudiants, et Monsieur le Directeur a été chargé de lui
apporter l’expression de leur reconnaissance la plus sincère pour le Ministère béni qu’il a exercé pendant
40 et plus d’années dans notre élablis.sement.
La séance, close par une prière prononcée par Mr. le prof. Charbonnier,
laissera dans le cœur de chacun de
ceux qui y ont pris part plus qu’un
doux souvenir, la résolution de faire
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lin bon emploi du temps et des forces
(jue le Seigneur nous accordera dans
sa bonté.
Ecole supérieure de jeunes filles. —
Quatorzenouvelles élèves frequenierorit
celte année cette école. La séance d^ouverlure a eu lieu le même jour et
à la même heure qu’au Collège, sous
la présidence de Mr. le prof. Tron.
Incendie à Praia fer a, ~ Un grave
incendie a détruit les deux étages surpérieui's du corps central et de l’ajle
droite de le faorique de Pralafera.
L’incendie a éclaté vers 8 heures et
avec tant de violence qu’il semblait
tout d’abord que rien ne pût être
sauvé. On put cependant isoler plusieurs parties de la bâtisse et sauver
une grande quantité de colon.
Nous donnerons le semaine prochaine de pliïl amples détails sur celte
ealastrophe qui menace de priver de
travail pendant quelque temps de nombreux ouvriers.
AVIS
La Conférence libre du Val S. Martin
se réunira D. V. à Masse! le mardi
22 octobre à 9 h. du malin. Sujet à
étudier: Les œuvres Chrétiennes.
SAINTES-ECRITURES
Nous rappelons à Messieurs les Pasleurs et Instituteurs des Vallées, que
I a Société Bibligue Britannique et Etrangère a ouvert à leur disposition trois
dépôts, où ils peuvent trouver les
Saintes-Ecritures dont ils ont besoin.
Ces dépôts sont les suivants;
Torre-Pellice; M.i B. Goss, ancien^
négociant. ‘
PiGNEROL: M.“« veuve Ribetli, iwsiSitulrice, Temple Vaudois.
Turin: M.r Jacques Goss, coHCîerÿe,
15, via Pio V.
Ce dernier a aussi un^épôlde toutes
les pubbiications de t’ImprimeneClaudienne de Florence.
Madame veuve Ribelli, outre les
Saintes-Ecritures, en français el en
italien, a au.ssi, dans son dépôt,quelques
livres de géographie et de poésies,
pouvant serviraiix écoles, et l’almanach
L’Amleo tU casa.
Ij'AMIOO X>t OASA
pour 1990.
Se vend chez Mr.. Gilles libraire
à la Tour, chez Monsieur F. Goss,
15, via Pio V, Turin, et chez M.“* veuve
Ribelli, Temple Vaudois, Pignerol.
Prix: 25 centimes.
DISCOURS prononcé à PRANGINS,
le 16 Août 1889, par Henri Meille
pasteur — 8 pag. in 8“ — Se vend au
bénéfice de la Sociétés des Demoiselles
de La Tour pour la protection de l’entance pauvre. Prix 0,25 cent.
COMPENDIO
di
“a
AD USO DEU.E SCUOLE
Voi. di pag. 180 — Prezio: Ceni. 50.
Al Direttori e Maestri delle nostre
Scuole, die prenderanno almeno dieci
copie a una volta, sconto del 20 per
cento.
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Pignerot, Itng. Chiantore-Masearetü.^