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OHO
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Vjjua me aei'ea; téiiiuins. ,lc(. I, :i. Siii/aiit la vfn-if.ô avisa la aliai'itô. Ki'h, IV, 15. Que Ion i-ègne vianna. MaU. VI. 10.
Sommaire:
•
De l’admission des nouveaux membres de
l’Eglise — A11ÌLIUC0 évangéliç[ue — La
discipline dan.s l’école — Nouvelles et,
faits divers — Chronique — Kevue Politique — Annouces.
De F admission
des nouveaux membres de i’Egiise
fvoir n. 32).
lO.® La discipline ecclésiastique.
Synode de 1878 — Art, 28.
Le Synode, désireux de remettre
en honneur l’exercice de la discipline
au sein de l’Eg-lise, charge M. le
pasteur H. Bo.sio de présenter au
prochain Synode un rapport sur cc
Sujet.
Synode de 1880 — Art 19.
i.c Synode entend la lecture d'un
rapport sur V exercice de la discipline
au sein de l'Eglise., et décide que ce
rapport sera imprimé et répandu
aussi abondamment que possible dahs
nos paroisses et dans les station.s
d ’ ,é vangéli.s ati 0 n.
)Pagé 39 et suivantes du rapport.
Lauf des cas exceptionnels, dont
Içv Consistoires peuvent seuls être
juges, les mesures disciplinaires que
nous venons de mentionner en dernier lieu doivent être rendues publiques, selon l’ordre de Christ: «disle à r Eglise ». ,
Quant à la procédure nous dirons
■simplement, .sans entrer dans les détails : qu’elle soit honnête, sans trop
de formalités et que 1 ' accusé ait
pleine faculté de se justifier s’il y
a lieu.
Que la réadmission se fasse après
des preuves suffisantes de repentance
du membre discipliné et sa promesse
de travailler à 1 ’ avenir à édifier
r Eglise.
Tels sont les principes généraux
qui devraient, selon nous, servir de
règle aux Consistoires en matière
de discipline. Ils nous paraissent
assez modérés pour pouvoir être mis
en pratique sans bouleverser l’Eglise.
.La seule objection qu’ ils soulèvent,
à notre connaissance, porte sur le
point de la publicité.
« La publicité, dit-on, bien loin
d’être utile, est nuisible en tant
qu’ elle éloigne la personne disciplinée de r Eglise et ferme au pasteur. peut-être pour toujours, la porte
de sa maison. Du reste, — ajoute-tou en exaltant le système que l’on
croit plus charitable, — l’on prend
2
— 258 -•
les mouches avec du miel et non
avec du vinaigre ».
L’objection nous semble fondée sur
diverses notions erronées.
a) — Et tout d’abord, dans ce
système de ménagements excessifs,
tient-on compte du fait que la personne disciplinée n’est pas une personne étrangère à l’église chrétienne
et qu’il s’agisse d’attirer, comme un
païen à la foi, mais que c’est un
membre de l’Eglise qui a fait profession publique et solennelle de sa
foi en Christ, qui s’est librement
engagé à lui être fidèle jusqu’à la
mort en renonçant au péché et en
obéissant à ses commandements ?
On nous observera sans doute :
« Mais ignorez-vous que pratiquement ces engagements ne sont pas
pris au sérieux et que ceux qui ont
été admis dans l’Eglise sont bien
souvent des païens à attirer à la
foi ? »
A notre tour nous répondrons qu’un
système qui maintient pratiquement
la confusion entre le monde et l’église, qui favorise la légèreté dans
les engagements des catéchumènes
et tend à émousser le sentiment de
la responsabilité, nous paraît erroné,
tandis que le système qui prendrait
au sérieux la profession publique de
christianisme de catéchumènes reçus,
et qui ferait considérer le membre
discipliné, non pas comme un païen
que l’on châtierait à tort parce qu’il
ne marche pas chrétiennement, mais
comme un homme qui manque aux
engagements qu’il a pris et renie la
foi qu’il a professée à son entrée
dans 'la société chrétienne, nous paraît, à la fois, plus biblique et plus
propre à servir la cause de la sincérité et de la vérité.
b) — If objection contre la publicité nous paraît fondée sur une
autre notion erronée. Dans un grand
nombre de cas la publicité ne vient
qu’après de nombreuses répréhensions
privées, devant témoins, et même
par devant le Consistoire.
Le membre qui persiste dans un
péché grave malgré tous les efforts
pour l’en détourner, croit-on qu’il
sera encore accessible au Ministère
du pasteur ? Et quand même il y
serait encore accessible, la tolérance
déplacée dont il est l’objet produirait en lui plus d’endurcissement que
le ministère du pasteur ne produit
de repentance, I.a tolérance, poussée
outre mesure, ne produit pas dans
l’église de meilleurs fruits que celle
du sacrificateur Héli ne produisit
dans sa famille....
c) — Il est à peine besoin de
relever que la discipline purement
privée n’exerce aucune influence salutaire sur l’église qui est laissée
dans l’ignorance à cet égard....
Quant au monde la discipline secrète ne l’empêchera pas de croire
en voyant les pécheurs scandaleux
tolérés, que l’Eglise n’est pas meilleure que le monde. Pour lui le sel
aura perdu sa valeur et il le foulera
aux pieds....
d) —■ Le système que nous
combattons et qui sacrifie tout à une
certaine paix extérieure dans les
pciroisses. nous semble encore ravaler
le ministère de l’Evangile au simple office de moraliste tâchant par
tous les moyens de tenir la population en deçà de la limite des prisons et des galères, cherchant à
vivre, quoiqu’il en coûte, d’accord
avec tout le monde et accompagnant
décemment les paroissiens jusqu’à
la porte de l’éternité sans avoir osé
essayer les moyens les plus énergiques pour les sauver. Que toutes
lés choses bonnes et louables occupent les pensées du Ministre de l’Evangile, c’est bien ; mais le but qu’il
doit poursuivre c’est d’en sauver de
quelque manière, quelques-uns.
Nous sommes d’ailleurs loin de
camsser l’idéal. d’une Eglise parfaite
que nous no troiivons ni dans’l’Evangile ni dans l’histoire ; mais d’un
autre côté le spectacle d’une églis'e
s’assimilant dé plus eu plus au monr î,
et assistant impassible aii déclin de
son influence et à la croissance du
• \
I J
3
— 259 —
mal dans son sein, ne doit nous
inspirer aucune sympathie. Un système qui fasse des froids et des
bouillants est plus conforme à la
volonté de Dieu.
Il est pénible, sans doute, de penser que le triage opéré autrefois par
la discipline et plus encore par les
persécutions, — et qui doit se faire,
sous le régime de la liberté,, uniquement par l’église elle-même, — formera peut-être autour de celle-ci,
un cerclé de personnes assez mal
disposées, qui tout en appartenant
à la population Vaudoise n’appartiendront pas à l’Eglise Vaudoise ;
mais il n’y a pas d’autre alternative :
si l’Eglise ne veut pas exclure le
mal, qu’elle se prépare à être exclue
par lui.
Il n’est pas non. plus agréable de
penser aux graves difficultés, aux
désagréments et à la responsabilité,
que l’exercice de la discipline entraîne avec soi, surtout pour les
conducteurs des Eglises ; mais si
Dieu montre à cette assemblée que
c’est sur cette voie que nous pouvons nous attendre à rencontrer sa
bénédiction, nous sommes assurés
que personne ne se laissera arrêter
par les difficultés, préférant assumer
la responsabilité de n’ayoir pas mis
en œuvre tous les moyens en son
pouvoir pour le bien de l’Eglise.
Le copiste . r.
Le Comité central allemand de l’A. E.
adresse aux chrétiens de toutes les
nations l’invitation à assister à la
Xl.e Conférence universelle qui aura
lieu à Tlmnbourg à\\ 27 au 31 Août 1902.
Au XlX.e siècle, dit-il, un besoin
impérieux d’union spirituelle so fit
sentir parmi les chrétiens évangéliques,
qui se souvenaient de la prière suprjme de Jésus que tous soient un
(Jean XVIII, 21) ».
C’ est ce qui amena la fondation de
l’alliance évangélique. Celle-ci proclama
SOS principes au sein dos Eglises et
devant le monde, au cours des dix
grandes réunions oecuméniques qui
eurent lieu jusqu’ à ce jour.
L'alliance évangélique qui exerce
une influence bénie depuis plus d’un
demi siècle a eu souvent l’occasion
d’intervenir avec succès dans les questions de liberté religieuse, en faveur
des opprimés. Elle a ibrtiiié les faibles
et a contribué pour sa part à 1’ cx
tonsion du règne de Dieu.
Elle a surtout affirmé avec force
r accord do tous les vrais chrétiens
évangéliques dans Ica principes essentiels.
Grâces soient rendues à Dieu pour
cette activité si visiblement bénie,
telle fut la note dominante de la
oonféronoe universelle de 1896 réunie
à Londres, pour célébrer le 50® anniversaire de la fondation de l’alliance
évangélique.
Mais la tâche que le XX.e siècle
réserve à cette association est grande
encore.
Proclamer toujours à nouveau l’unité
fraternelle des adhérants des différentes dénominations chrétiennes n’est
point une œuvre vaine. Il importe en
effet de rappeler sans cesse aux chrétiens que r amour pour Christ doit
être un lien assez fort pour unir entre
eux les membres d’ün mémo corps.
Le monde aussi doit pouvoir constater
que les vrais croyants s’ils occupent
différents camps, et s’ils forment un
grand nombre de colonnes de combat,
ont tous cependant un chef siiprémo
dont tous recounaisseut l'autorité sou
veraine.
L’intervention de l’alliance évangélique en faveur des persécutés pour
cause de religion a été plus d’Une
fois déjà couronnée de succès. C’ est
une noble tâche qu’il faudra poursuivre
toujours avec courage et énergie.
Les réunions de prières qui chaque
année ont lieu durant la première semaine de janvier, onf contribué dans
une large mesure à, répandre au loin
les principes de l’alliance évangélique.
L
4
— 2tìU
Il importe donc de s* occuper avec
une sollicitude toujours croissante tant
à rendre ces réuuious plus vivantes,
qu’ à en organiser partout où elles
n’exi&tent pas encore.
Les conférences internationales de
l’alliance évangélique doivent dans
une mesure toujours plus parfaite
fournir aux chétiens de toute dénomination r occasion de s'encourager
au travail par un échange fraternel
d’opinions diverses sur les questions
concernant l’avancement du règne de
Dieu. Elles pourront ainsi resserrer
toujours plus les liens qui doivent
tous nous unir à notre bien aime
Sauveur.
la discipline dans l’école
La dernière Conference pédagogique s’ est réunie à St. (Tcrmain le
!'■ août. Le sujet à 1’ ordre du jour
ctait « la discipline dans les écoles
élémentaires». M. le prof. Coïsson,
qui aurait dû être 1’ un des rapporteurs, n’a malheureusement pas pu,
pour cause de santé, prendre part
à la Conférence, mais M.lle liiigendôrfer a lu un travail soigné dont
nous donnons ici les idées qui nous
paraissent le plus dignes d’être retenues. Nos lecteurs nous pardonnerons si nous le faisons d’une manière un peu décousue.
« L’enfant, si petit qu’ il soit, doit
être responsable de ses actions : il
doit avoir la liberté morale. Ainsi
pensaient les anciens éducateurs et
nous pensons de même ».
Autrefois, pour rendre l'enfant
capable de se dominer, on le soumettait à des privations, à des jeûnes,
à. des pénitences. On croyait tendre
à la perfection morale, et 1’ on faisait de petits jésuites.
Par réaction on a été à l’excès
opposé. Aujourd’ hui on se plaint
partout du manque de respect chez
les enfants. — Grâce à Dieu nous
voyons encore des enfants respec
tueux et obéissants, là où les parents
sont les vrais éducateurs de leurs'
enfants et s¿lvent s’adapter euxmêmes aux exigences modernes.
Aujourd’ hui donc il faut laisser
de côté les châtiments corporels, qui
dégradent la mission de l’instituteur;
et il est choquant d’entendre des
maîtres d’école réclamer eux-mêmes
ce droit au fouet. «Vous qui avez
enseigné 20 ans, 40 ans, dites aux
autres que la génération 4’3'’-bourd’hui est bien différente ». Mais dans
la famille certaines lois générales
restent ce qu’elles étaient au temps
des grecs. Et si Platon vivait aujourd’ hui, il conseillerait la douceur
et la persuasion, mais, au besoin,
aussi la correction par des châtiments
corporels.
Les parents d’abord, les maîtres
d’école ensuite, doivent avoir de
l'autorité, et celle-ci manquent souvent. En famille V éducation est négligée,; on compte sur l’école pour
corriger les enfants et leur faire
prendre de bonnes habitudes. Mais
r œuvre de 1’ école, au lieu d’être
aidée par la famille en est souvent
contrariée. Les parents excusent les
fautes des enfants et beaucoup leur
enseignent à mentir pour échapper
à la punition.
Une vitre est brisée par un enfant
qui jette étourdiment un livre en
r air. Comme il a été vu par ses
condisciples, il confesse franchement
sa faute. Le premier mot de la mère,
invitée à réparer le dommage, est
celui-ci : Il faut savoir si c’est vraiment lui — « Et je suis persuadée
que si elle l’avait su avant, elle lui
aurait enjoint de se taire». — M.lle
IL cite plusieurs faits du même genre,
qui prouvent combien 1’ œuvre éducatrice des instituteurs est rendue
difficile par ceux-là mêmes qui devraient être leurs meilleurs collaborateurs.
Il est d ’ autant plus nécessaire
d’avoir à l’école une discipline ferh^ie,
que cette discipline manque dûns
les familles. Malheureusement les
5
— 2B1 —
conditions sont souvent défavorables.
« Pour bien connaître les enfants,
il faudrait pouvoir leur laisser une
grande liberté et ne pas se préoccuper
de modérer leur activité. Mais lalus
r école est nombreuse, plus on est
obligé de diminuer la liberté des
élèves pour en conduire le plus grand
nombre possible à acquérir les connaissances requises par le programme.
Pour obtenir une meilleure discipline,
les longs et interminables bancs ont
été bannis même de quelques écoles
de montagne. Je ne mentionne qu’en
passant les nôtres, souvent mal construits, ne s’adaptant ni à 1’ âge ni à
la stature des élèves et contraires
aux principes de 1' hygiène, qui devraient être appliqués à l’école en
premier lieu... Je ne fais que men
tionner nos salles en communication
directe avec la rue principale, les
fenêtres sur cette rue, lais.sant entrer
tout bruit de char, d’atelier, de ]>rocession de mulets de la caserne vea'sine, et le va et vient des jours de
marché, — qui obligent .souvent à
suspendre une explication, distrayant
le petit auditoire dont on a déjà
tant de peine à obtenir 1’ attention.
Et je fais grâce de tant d’autres désavantages, dont les discussions luisent toujours le temps qu’elles trouvent.
Dans les petits centre.s comme
les nôtres, les autorités sont trop
accessibles, et d’autre part, les besoins
particuliers des familles sont trop
connus, pour qu’on ne doive pas trop
souvent céder à des exigences contraires à la discipline.
Privés de beaucoup de moyens
moraux et matéidels que les grandes
villes possèdent, que pouvons-nous
faire? Compter sur nos proprcs-forces
et ne pas nous lasser d’être sévères
et justes. Les enfants aiment à être
dirigés. Tâchons surtout qu’ ils se
sentent toujours surveillés. Si nous
ne les laissons jamais inactifs, si nous
savons tenir eh éveil leur attention,
nous nous faciliterons la tâche de
la discipline.. 'Souvenons-nous que
nous autres pauvres maîtres d’écoles
rurales, nous n’ avons d ’ appui que
dans le prestige moral sur les élèves,
sans lequel nous ne ferons rien. Contentons-nous des quelques moyens
dont nous pouvons disposer et que
suggère le bon sens. Peu de châtiments, mais une fois annoncés, les
infliger et ne céder à aucune instance
ni pression, car alors c’en est fait de
l’autorité morale sur les élèves.
Et si nous sommes taxés de pédants et même de sans cœur par
certains parents et peut-être aussi
par le public, parce que le maître
d’école trouble quelque peu le laisser
aller des familles et sécoue parfois
l’apathie des commissions scolaires
trop portées à se reposer sur le commode «on a toujours . fait ainsi»,
consolons-nous en pensant que les
enfants sentent nos efforts (du moins
aussi longtemps qu’ ils sont sous
notre influence) et nous récompensent par un peu d’affection, dont
nous nous contentons.
Nouvelles et faits divers
Neuchate!. dsife des Billodes.
La première pierre du nouveau bâtiment qui doit remplacer la maison
incendiée a été posée le 24 juillet.
La cérémonie, ouverte par .un discours de M. J. Perrenoud-Richard,
président du Comité, s’est continuée
par des chants des élèves, la lecture
du Psaume 138® et une prière de
M. le pasteur Comtesse, et s’est terminée par les' trois coups traditionnels frappés sur la pierre, qui recouvré désormais une série de documents enfermés' dans une boite de
plomb. « La prière de tous les cœurs,
dit le Journal religieux, était, est et
sera ; 0 Eternel, qiie tes yeux soient
jour et nuit ouverts sur cette maison !
(i Rois VIII, 2g) ».
Sem. Religieux.
Vand. L’Eglise méthodiste française,
qui a’ était établie dans le canton de
6
262 ~
Vaud on 1840, vient de céder à l'Eglise niétliodiste épiscopale américaine
rîrnmeublo qu’elle possédait à Lausanne
et a décidé de s'e retirer du canton
de Vâud, laissant à l’Eglise sœur de
continuer son œuvre.
Genève. On annonce la mort de
M. le pasteur John Peter, qui fut
pendant une vingtaine d’années pasteur de l’Eglise française à Eaples
et as.sista quelquefois à nos Synodes.
C’est à lliaples paraît-il, qu’il contracta
la maladie à laquelle il vient de succomber. C’était l’époque où le choléra
sévissait dans cette ville. M. Peter,
en vacancc.s à Genève, se mit en route
dès les premières nouvelles. Quoique
déjà affaibli par 1’ état de fatigue où
il était, il se voua tout entier à la
tâche de visiteur des malades et de
consolateur des afligés. Très impressionnable, il se trouva atteint dans sa
santé d’une manière irrémédiable. En
1886 il quitta Naples et en 1887 il
fut nommé pasteur à Genève, dans le
quartier de S.t Gervais. Tl laisse plusieurs ouvrages, parmi lesquels les
Etudes napolitaines.
Belgique. L’Eglise chrétienne missionnaire belge compte actuellement
34 églises et stations, et 64 annexes,
soit 98 localités régulièrement évangélisées, comprenant 6.107 membres
adultes et 3.444 enfants, tous d’origine belge, sauf 300 ou 400. Elio
occupe 34 pasteurs, 3 évangélistes,
11 colporteurs et lecteurs de la Bible.
Le budget du dernier exercice s’ est
élevé à pins de 200.000 francs.
Dans son dernier synode, tenu à
Wasmes, en plein Borinage, elle a
voté une nouvelle Constitution, dans
un esprit tout-à-fait évangélique.
— Dans le milieu du mois de juin
a eu lieu à ÙVintertbour une réunion
de pasteurs de la Suisse aSlemaude,
dans le but de fonder une association
pour r évangélisation de rAutricheHongrie. Il s’agit d’afférmir les nouveaux convertis, et de soutenir l’œu
vre remarquable qui s’accomplit dans
un pays naguère si hostile à la Kéforine. L’association recueillera des
fonds pour construire des temples et
établir des pasteurs dans les nouvelles
comimmautés. Les dons peuvent être
remis à M, le pasteur Lanchenauer,
à Ganterswili, canton de St.-Gall.
Missions. M. Jean Bianquis sera
remplacé pendant son absence, au
Comité des Missions, par M. le pasteur
E. Cliazel, frère de M. André Chazel,
missionnaire à Madagascar.
— Le Protestant publie un intéressant article sur la situation aux
Philippines. Lorsque les habitants
de cette colonie se révoltèrent contre
l’Espagne, c’était .surtout parce que
r Espagne soutenait les moines qui
les opprimaient. Quelques religieux
furent massacrés ; tous les autres
cherchèrent à s’enfuir. Mais on en
prit environ deux cents qu’on garda
prisonniers pendant longtemps. Im
clergé indigène qui les haïssait à
l’cgal du reste de la population prit
possession des églises et des presbytère et même élut un évêque.
C’était se "mettre en rébellion contre
l’archevêque de Manille, primat des
Indes. Un légat du pape n’ a pas
réussit jusqu’ ici à ramener la paix
dans cette province troublée. Lés
Etats-Unis ne savent comment faire
pour contenter les religieux qui demandent à rentrer en possession de
leurs biens immenses et la population
qui entend être débarrassée des religieux et de leurs prétentions.
Espagne. Le major espagnol Cervera a inventé un nouveau système
de télégraphie sans fil. Ses expériences
ont donné, paraît-il, d’excellents résultats. II a télégraphié entre Tarifa et
Centa et télégraphiera prochainement
entre Barcelone et hïs îles Baléares. Il
assure qu’ il pourra télégraphier d’Espagne en Amérique. Près d’Alicante
il a déchargé des mines à distance,
toujours sans fil. II croit pouvoir provoquer à distance 1’ explosion de la
I
7
263 —
soute aux poudres dos navires de
guerre.
C Î II O jVi I Q iJ t!
Le Corps des- pasteurs s’ est réuni
mercredi 14 à la Maison Yaudoise. 11
a nommé les Commissions d’examen
des admiiiistriitions, comme suit.
Pour la Table MM. J. Marauda,
Henry Rivoire, M. Palolii et D. Ri(;ca.
-Pour le Comité d’évangélisation MM.
TI. Tron, Pctrai, N. Tourn et Joseph
Long.
Pour la Commission des Institutions
hospitalières, MM. Calvino, Giraud,
Ph. Peyrot et Doct. Cardon.
Il a procédé ensuite à l’examen de
foi de MM. les candidats Georges
Voila, Alessandro Simeoni, Giuseppe
Silva et Alb. Clot, qui ont été interrogés sur ces quatre points :
L’Autorité des Ecritures ;
La personne do Christ ;
La foi et les œuvres ;
La vocation personnelle.
Tous ont été admis, trois à l’unanimité, et le quatrième (M. Silva) à
Tunanimité moins une voix.
Les candidats prêcheront leurs sermons d’ôprouvo jiiercredi prochain
à 10 heure.s ; MM, Silva et Voila
aü Clabas, et MM. Simeoni et Clot
au Pouiaret,
S. H. Carruthers : Istruzione biblica. Conversazioni sui racconti
della vita dèi Signor Gesù Cristo
tratti dai quattro Evangeli. Firenze,
Claudiana, igoi.- Prezzo L. 1.00.
AVìis diMuerom prochainanent tm
compte-rmdii de ect ouvrage.
Revue Politique
La semaine qui, vient de s’fteanler a vu
disparaître les deux tiommos qui jouèrent les
premiers rôles dans le drame qui eut son dé
nouement à Adoua le l.r Mars 1896 : Baratieri et Crispi.
Le général Baratiori lie manquait pas de
talent.. C’était nu brûlant écrivain et ses ouvrages müilaire.s étaient ceu.x d’un homme
qui s’y coiinaît eu la iiiatière. Ce qui le perdit,
ce furent d’abord les loHaiiges par trop excessives, qu'oii lui prodigua pour des succès
dont 011 e.xagérait par trop la portée. Ses
collègues les député.s eu se levant — un peu
théâtralement - eoimiie un seul homme devant lui à son entrée à la Chambre après
ses victoires de Séiiafé et de Coatit, le proolaniaient le grand homme du jour. Ce qui
le perdit ce fut .surtout la faiblesse de caractère avec laquelle il accepta, ou plutôt subit
une position dans laquelle il sentait que les
moyens dont il disposait ne correspondaient
pas à la tâche qu’on lui imposait. A Rome
on vonl.ait la guerre avec l'Abyssinie, pour
laquelle il fallait nue armée et des millions,
et l’on lie voulait fournir ni Tune ni les autres. Le général vint eu Italie, exposa clairenieut la situation, offrit sa démission si on
ne lui fournissait pas les ressources nécessaire,s — et s’en retourna en .Afrique comme
il était venu. C’est par la même raison qu’il
lie sut pas maintenir sur les généraux placés
sous ses ordres l’autorité néxessaire ; aussi,
quand il se décida à livrer bataille à Adoua,
d’après un plan auquel les connaifiseurs ne
trouvèrent rien à redire, ils agirent chacun
pour soi et se firent battre l’un après l’autre.
Si Oreste Baratieri fut la principale victime
de cette politique coloniale dont les effets ont
été si désastreux, P’rancesco Crispi en fut
l’inspirateur et l’auteur. Il voulait que Tltalie
fût nue nation, grande et forte, ce qui était
fort louable — et il chercha celte grandeur
dans dos .siioeès extérieurs, tandis qu’il eût
fallu commencer par de honiits réformes intérieures. Pour obtenir ces succès extérieurs
il ne fut pa.s non plus trop scrupuleux quant
aux moyens, et la politique coloniale de notre
gouvernement pendant cette triste période e
notre M.stoiro devra être rappelée avec humiliation à cause de sou manque de droiture plus
encore que pour son imprévoyance.
Ce n’est pas ici le lieu de dire ce que fut
M. Crispi comme homme d'étiit. Peut-être la
po.stérîté trouvera-t-elle qa’ il a été surfait.
Ce qu’ il n’est pas possible de méconnaître,
c’est que l’amour de la patrie a été la grande
passion de sa vie. C'est ce qui lui fera pardonner bien des fautes, même des plus graves.
M. Carcauo a accepté le portefeuille des
finances.
Le prince Henri d’Orléans, célèbre par ses
voyages — et par .son duel avec le comte
de Turin — est mort à Sa’igon des suites
d'une lièvre ]iernicieuse.
Au Transvaal oii en est aux mesures
de rigueur. Les Boer.s menacent de passer
par les armes tout indigène fait prisonnier,
s'il a été employé par les Anglais. Et Lord
Kitclieiier a lancé une proclamation par la
8
— 264 —
quelle il déclare que la guerre est considérée'
comme flnie et que tous ceux qui n’auront
pas fait leur aouniission avant le 15 Septembre seront traités comme rebelles et eomiiio
tels bannis à perjjétuité de l’Afrique du Sud,
et tous leurs. biens, meubles et imvneubles
seront vendus.
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OazsEetta del Popolo
A coloro, che premlono direttamente all’ ufficio
d’amministrazione in Torino, V abbonamento del
giornale per tutto un anno, la Gazzetta del l'opolo
spedisce regolarmente in fascicoli la 13XIi5Jiw'IO“
l’iiccoUa iifliciale
delle leggìi, decreti e regolamenti ema.nati dal
Governo.
Tale BIBLIOTECA è necessaria agli avvocati,
procuratori, notai, segretari comunali e a tutti gli
uomini d’affari.
Diamo ui lettori la lieta notizia che l’illustre
scrittore ANTON GIULIO BAiUlILÌ ha dettato
per la Gazzetta del ropofft un commovente romanzo;
IL PONTE DEL PARADISO, a cui faranno seguito
racconti originali di noti romanzieri Italiani.
La Gazzetta del l'opotu ha pure acquistata la prO'
prieta di romanzi di ULY MONTGLIÌUG, di KENE'D(j
PONT-JEST e di DAUDE'I’ ebbero in Francia
successo clamoroso e di altri, che annunzieremo
a tempo debito*:
ip Coloro che prenderanno l’abbonamento
della Gazzetta del J.'opoì.o. direttamente
alTAmministrazione in Torino, o con
vaglia 0 con cartolina-vaglia, riceveranno pure gra*
tuitamento :
1. La Gazzetta del Popolo della Domenica,
aottinianale iUusti ata j
2, La Cronaca Agricola, coi prezzi dei principali
Mercati Italiani ed Esteri ;
B. 11 Bollettino Ufficiale delle Estrazioni Finanziarie, colia Tabella bimettsiie dei coi’si dei valori
e titoli quotati alle Borse più importanti d’Europa.
L’iibboiiiunento pev le quattro pubblicazioni riunite costa :
Per un mese L. 1,60 ( Per sei mesi L. 9.60
Per tre itiesi „ 4,80 ;; Per mi anno „ 19,20
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la Gazzetta del Popolo offre la scelta fra
i seguenti BONI ;
1. Spedizione in fascicoli della X3IX3IvIO®
raccolta delle Le^r/i,
j}fH.reti e ¡upoiame-tìU ohe saranno emanati dal Governo nel liIOl. {Afìaiitngcre una lira per . le spese
piostali ).
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romanzo di PBy •Montclerc. Volume di oltre C(X) pagine, legato in bfodnn'e. {Jf/f/inu.ffere cei>ie.‘iinì> 30 per
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