1
Aimée XP,
PRIX D’ABONNEMENT PARAN
Italie . , , ■ . L. 3
Tous Jas pays da rUnion
de poâta . , . « 6
Amériqaa . . , >9
Oû s'abonna :
Pour Vlntérieuf oheís MM, les
pasteara et les libraires de
Torre PaUico.
Pour r^íVtófie^t'auBureau d’Adrainistivtion.
♦n. 0Î
6 Février iSSS
çij plusieurs nîS9»éxpe
rés, dejnandés avant le tirage 10 cent. Chaplin.
Annonces ; 25 centimes par tlgBe.
Les envois d'argent font p^r
lettre recommandée ou pat
mandata sur |e Bureau db Ferosa Argefitiha.
, Pour la RÉDACTION s’adresBer
ainsi; À la Direction duXd»îom,
Pomaretto fPinerolo) Italie.
Poijr r ADMINISTRATION adresser ainsi; A l'AdministraUon du
Témoin, Poraaretio (PinerqJoJ
Italie.
•-CJ
Œ>
OQ
LE. TÉMOIN
ECHO DES VALLÉES VAUDOJSES
Paraissant chaque Vendredi
Vous,nie sarei témoins, Act^s I» B.
*■ Suivßnt la vérité avec la cfiarilé. Ep^. iv, 15
: ■ Í. « .
Février. ; r-1 Cofy^^sjmdmfç^- — Résumé
*de la deutnRe phréiieiméj'Suiyani —
L’l}brnme paresseux dû livre des Ifroverbes.
, — L’enfant Juif au térd'ps do Jéshs-Christ,
- Noîivéllesreiigieuses. - Chronique Vhudoise.
- Simple Avis.'-Collecta en faveur des Vaudois yietiinM ¡des avalancjies. — Annonce.
6
Quand tu- fais ton aumône que ta
main gauche ne sache ce que fait
la', droite. (Matth. vi, 3).
La loi (3.9 MpïÂe et Içs livres des
.^P.^ophétes presçrivaient au peuple
de Dl^uTô devoir de la bienfaisance, surjfout û l’égard du juif
lui-rnéme tombé dans la pauvreté,
. mais liiéme aussi à l’égard de l’étranger qui habitait av^ lui. Une
parole, entre beaucoup d’autres,
donnait à l’aocomplisuement de ce
devoir une importance extrême,
en y attachant la plus magûifique
des promesses.
• Celui qui a pitié du pauvre prête
,À l’Eternel et il lui rendra son
bienfait», (Prov. xix, t7). Dans
le dessein de Dieu l'exercipe de
là bienfaisance était donc le placement le plus sûr et le plus Avantageux qu’unjpeuple naturellémént
avide dè'galn ,“pWfaire d'une partie des biens qu’il avait lui-inême
reçus en partage. Aussi longtemps
que les juifs ont eu quelque souci
de l’obéissance et de la soumission à la volonté de Dieu il nous
semble impossible qu’il y ait eu
parmi eux'beaucoup 'de -pauvres
dénués des choses plus nécessaires; surtout qu’il y en ait hu .mendiant leur pain. C’est le pares?étix
qui mendiera-pendant la moisson;
les enfants du méchant seront réduits à la mendicité, tandisque la
postérité du juste p’aura rien de
pareil à redoutqr,
Qu’après le retour de la captivité et qu’à la suite des guerres
qui aux siècles suivants ont dévasté la Palestine, le nombre des
pauvres se soit considéràbléinent
accru, cela se comprend sans
peine, et que le devoit de le se-
2
■'¿2.
courir ait été particulièrement recommandé pâr les docteurs juifs,
' c’est ce quiitest très naturel. L’aumône était, aux jours de Jésus-.
. Christ, l’une des œuvres les plus
méritoires et comme le moyen le
plus facile et le plus sûr d’être
^ reçu dans le royaume de Dieu,
l| après avoir obtenu le respect et
l’admiration des hommes.
, Il en était malheureusement de»
cette œuvre, bonne en elle-même
et commandée de Dieu, comme
de toutes les atitres ; les conductaurs spirituels du peuple l’avaient
t - dénaturée par la manière dont ils
la pratiquaient eux-mêmes plus
encore que par la tradition qu’ils
ajoutaient au commandement..—
Quand on a de la peine à se représenter que les pharisiens, et
généralement les hypocrites, aux'
jours de Jésus-Christ, en fussent
venus jusqu’à faire sonner de la
trompette lorsqu’ils se disposaient
' . à distribuer leurs aumônes, on
oublie quería vanité humaine peut
parvenir à un tel degré d’aveuglement naïf, que celui qui en est
possédé se persuade que dans ses
paroles et dans ses actes quels
qu’ils soient, il est l'objet de l’universelle admiration. *
Ce qui gâtait irfémissiblement
toutes les œuvres soi-disant pieuses, accomplies par les docteurs
de la loi et les forméflistes de ce
temps là, c’est »qu’elles l'étaient
sans égard à la volonté sainte de
Dieti, sans désir de l'honorer,
mais uniquement par intérêt personnel, pour obtenir les louanges
des hommes. Les meilleurs d’entre
ceë phari|^ens, les plus sérieuse
ment anxieux de s’assurer la vie
i
de leurs âmes, accomplissaient
ces actes religieux pour mériter
un salaire qui leur serait dû. Ils
savaient cependant, s’ils voulaient
s’en souvenir, que Dieu h’a pas
égard à ce à quoi l’homme a égard,
car l’homme aégard à l’aji|f)arence,
mais Dieu regarde au cœur, {r,
Sam. XVI, 7). Ils lavaient le dehors
de la coupe et du plat, sans s’inquiéter du dedans parceque’les
liommes ne pouvaient pas le voir.
C’est contre cette détestable hypocrisie, aussi bien que contre
tout formalisme religieux, que
Jésus-Christ met en garde ses disciples. Ce qu’ils sont ils doivent
l’être devant celui qui demande
le cœur et n’est satisfait que lorsqu’il l’a reçu. Le chrétien doit
vivre pour le Seigneur, et*non pas
pour les hommes, satisfait lorsqu’il est approuvé de Dieu et prêt
à supporter alors le blâme des
hommes dont le jugement est rarement d’accord avec celui du
Seigneur qui sonde les cœurs et
les reins.
A propos de la règle que Jésus
donne à ses disciples pour l’exercice de la bienfaisance : qu& ta
main- gduche ne sache pas, ce que
fait la droite. Nous nous sommes involontairément souve'nus de cette
déclaration de St. Paul : « Quand je
distribuerai tout mon bien pour
la nounfture des pauvres , si je
n’^ pas la charité je ne serai que
comme l’airain qui résonne et la
cymbale retentisgante,» efencore
de cette autre parole du Maître :
« Quand vous aurez fait tout ce
qui vous est commandé , dites :
3
43.
nous sommes des serviteurs inutiles parceque nous n’avons fait
que ce que nous étions obligés de
faire »,
Dans l’alliance de la grâce qui
est celle de l’Evangile, tout sujet
de se glorifier est exclu non seulement parceque l'imperfection et
le péché s’attachent aux œuvres
les meilleures accomplies par l’enfant de Dieu, mais parceque ce
n'est pas lui qui les fait, mais la
grâce de Dieu en lui. Voilà pourquoi il a l’obligation de dépouiller
de jour en jour le vieil homme,
de renoncer à soi-même, de s’oublier tellement en faisant la vo- ?
lonté du Seigneur qu’il puisse réellement s’étonner lorsqu'à la grande
journée il s'entendra rappeler des
actes de miséricorde et de charité
dont il n’avait pas gardé le souvenir.
Mais dira-t-on sans doute, s’il
est nécessaire pour que Dieu ait
égard à nos œuvres de miséricorde
qu’elles soient si bien faites dans
le secret qu’elles nous soient,en
quelque sorte cachées à nousmêmes, parconséquent aux autres,
comment pourrons-nous obéir à
cet autre précepte, de Jésus-Christ;
« Que votre lumière luise devant
. les hommes afin qu’en voyant vos
bonnes œuvres, ils glorifient (au
jour où Dieu les visitera) votre
Père qui est dans les cieux?» —
N'est-ce pas publiquement et quelquefois en^ présence de grandes
multitudes qu'il a lui-même accompli la plupart de ses miracles
d^înffséricorde et de tendre compassion? — ,Les Apôtres se sontils cachés pour opérer les guéri
sons qu’ils avaient reçu le pouvoir
d’accomplir pour confirmer la prédication de l'Evangile? Non certes
•aussi n’est-il nullement question
dans la parole que nous avons ^
sous les yeux, de déprécier toute
œuvre de bienfaisance quî aura^
des témoins autre que le bienfaiteur et le bénéficié.*^
L’affectation de s’enfermer dans ,
quelque lieu secret pour faire le p
bien, mais avec l’espoir ou l’assurance que quelqu’un en parlera
pourrait cacher beaucoup plus
d’orgueil que d’humilité, plus de
soin de sa propre gloire que de
celle de Dieu. — Ne nous lassons
pas de le répéter, puisqu’on ne se
lasse pas de l'oublier, même en
se disant à l’école de Jésus-Christ;
aucune des œuvres chrétiennes,
commandées aux disciples du Sauveur, n’est bonne en elle-même;
elle ne le devient aux, yeux de
Dieu que par les mojifs, qui la
dictent et le but qu’elle se propose. '•
Que ce soit donc publiquement,
^ou dans un lieu solitaire que l’occasion s’offre à nous de soulager
le prochain et d’accomplir une
œuvre de çiiséricorde, s’il n’y a
de notre part ni hésitation , ni
calcul intéressé, mais si nous faisons joyeusement ce qui est en
notre pouvoir pour plaide à Dieu
et témoigner notre sympathie à
un frère dans le besoin, le verre
d’eau froide, ou la pite donnée
de tout notre cœur, seront acceptés comme un prêt dont le
Seigneur s’est fait garant.''
4
©onrcspiittbance
A M. le Directeur du Témoin
Cher et honoré Mon$imr,
Vous recevrez, sans doute, de Turin,
q^elquês souscriptions en réponse à
. l’appel du Témoin, mais vous ne vous
étonnerez pas,««! nombre de person-,
nés, sur la coopération desquelles
. vous pouviez compter, ne vous envoii) enl pas leurs dons, car elles les ont
transmis déjà’au Club Alpin qui se
propose de secourir éralement tous
ceux qui ont eu à souffrir des avalanches, et qui en outre laisse à
chaque donateur la faculté de fixer
une destination spéciale.
Veuillez aussi annoncer, par l’entremise du Témoin, aux Pasteurs,
• que les deux amis dés enfants Vaudois
comptent reprendre la petite publication du 17 février et qu’ils leur
seraient reconnaissants de bien vouloir leur écrire au plus tôt touchant
le nombre de copies dont jls penseîH
avoir besoin. Des paquets portant leur
adresse se trouveront dès le 15 courant à Pignerol (chez M. Pascal) pour
Prarüstin'et 4e val Pérouse; à Torre
Pellice fchex Mr. J. P. Pons) pour le
val Luserne et au Pomarel (chez M.
le Modérateur) pour le val St. Martini
, Votre bien dévoué
H. Meille.
Besflmé de la Roclrine*Ghf^lienne
saiMDt Calvin
Dans une lettre qu’il écrivait à
Lord SeyraoUr, protecteur d’Angleterre j soutien dévoué et puissant de
l’œuvre de' la Réformation en Angleterre,- Calvin résume ainsPla Doctrine
Evangélique: ^
« C’est que nous tenions Dieu pour
le seul gouverneur de nos âmea. que
nous tenions sa loi pour la “eule
règle et régime spirituel de nos consciences, pour ne le point servir
suivant les folles, inventions des hom
mes. Item, que selon sa nature,
il veut être servi en esprit et en
pureté de cœur. — D’autre part que
connaissant qu’il n’y â que toute
malheurete en nous, et que nous
sommes corrompus en tous nos sens
et affection. Telleraerit que c’est
un abîme d’iniquité que nos âmes:
étant désespérés ép nous, ayant
aussi anéanti toute présomption de
notre sagesse, dignité ou pouvoir de
bien faire, nous recourions à la fontaine de tous biens qui est Jésus
Christ, recevant ce qu’il nous donne,
à savoir le mérite de sa mort et
passion, afin que par ce moyen nous
soyons réconciliés à Dieu. Qu’étant
lavés par son sang, nous ne craignons
pas que nos macules (taches) nous
empêchent de trouver grâce au trône
céleste. Qu’étant certains qûe nos
péchés nous sont pardonnés gratuitement, en la vertu de son sacrifice,
nous mettions là notre repos et appui,
pour être assurés de notre salut. Que
nous soyons sanctifiés par son Esprit,
pour nous consacrer à l’obéissance
de la justice de Dieu. Qu’étant fortifiés
par sa grâce nous soyons vainqueurs
de Satan, du monde et de la chair.
Finalement, qu’étant membres de son^
corps, nous ne doutions-pas que Dicii
ne nous réputé de ses enfants, et
que nous n’ayons la confiance de
l’invoquer comme nôtre père. Que
nous soyons avertis de réduire à- ce
but tout ce qui est dit et feit dans
l’Eglise. C’est qu’étant retirés de ce
monde nous soyons élevés au Ciel avec
notre Chef et Sauveur».
L'honine paresseux
du Livre des iroverbes *
', (ETUDE biblique)
Son état. — La paresse qui le domine est une véritable paSsion , une
puissance malfaisante, qui pàralyserses forces, éteint en Uû toute rnitiltwej '
toute activité; «Ses mains refuséftt
de travailler »(21,25); et-qui réveille
en lui un désir irrésistible de repos.
5
Y ■ is/S.i«A/VSA/M*
L’inertie: a La paresse (le)-fait tomber
dans l’assoupissement » (IQjlS). « Un
peu de sommeil, un peu d’assoupis*
semer t; un peu croiser les bras pour
dormir » (24,33). Le moindre effort
lui devient désagréable, pénible : « Il
plonge sa marn dans le plat et ne
la ramène pas à la bouche » (19,24).
Et avec cela il se croit sage: «Le
paresseux se croit plüs sage quesbpt
hommes qui répondent avec bon sens »,
(26,16).
Les excuses qu’il met en avant peut
justifier sa conduite. ~ Les unes sont
insuffisantes: « A eguse du froid le
paresseux ne laboure pas » (20,4).
Les autres sont absifrdes : « Il y a
un lion dehors, je serais tué dans les
rues» (22,13).
L’état de ses propriétés, — « Les
épines y croissent partout, les ronces
en couvrent la face ; le mur de pierre
(qui en forme l'enceinte) est écroulé».
(24,31). _ . ^
Ce qui liçi arrive. 1. ■— Il tombe
dans l’indigence, car « celui qui agit
d’une main lâche s’appauvrit » (10,4).
«A la moisson, il voudrait récolter,
mais il n’y a rien» (20,4). La pauvreté
Idtaurprend comme un rôdeur, et la
disette comme an homme en armes ».
(24,30). /(Son) âme nonchalante éprouve la faim » (19,15).
2. Pour y échapper, il fait des
dettes ; il perd son indépendance, sa
dignité: «La main lâche sera tributaire ».• (12,24).
3. Il est profondément malheureux,
car il est assailli de désirs de toute
espèce et ne pouvant pas (impossibilité morale) travailler, il est dans
l’impossibilité de les satisfaire: ou
bien, ^encore pour les s’atisfaire , _ saris
travailler, il se met sur la voie du
crime, De toute manière « les dpsirs
du paresseux le tuent, car ses mains
refusent de travailler» (21,23^.
Combien est déférent le sort de
!’hotpmç„actif: « La main des diligents
enTiêhit» ,(10,4). .«(Leur) âme sera
rassasiée ». (t3,3). « (Leurs) projets
ne mènent qu’à l’abondance ! (21,5).
. . ■ - H. M,- .
L’enfant Joif an temps de Jé^us-Christ
i '
Quels moyens d’instruction y avaitil à Nazareth entre l’an 4 avanfl’êre*
chrétienne et l’an 10 de cette, ère, ■
c’est-à-dire lorsque Jésus enfant ,y
grandissait?
S’y trouvaât-il déjà une école librej
une classe des enfants ,dn bouyg dirigée par le Ilazzan (l’homme à tout
faire de la synagogue) f Cela nous
semble inhniment probable, quoique
nous n’ayons aucun.i;texte à citer à
l’appui de notre opinion. 11 y avait
peuj-être le jour du sabbat une catéchisalioii, ce que nous appelons aujourd’hui l’école du dimanche, car
les Talmuds parlent dü Ilazzan qui
enseigne k lecture aux enfants le
jour du sabbat et ils Recommandent
aux mères de mener leurs enfants à
la synagogue.
En tout cas l’éducation ne ressemblait nullement à la nôtre. Dès qüp
l’enfant savait parler, sa mère lui
apprenait un verset de la Loi. Elle ,
choisissait ceux qui se rapportaient
à la proclaniation de l’Unité de Dieu
et à l’élection d’Israël. Quand il le
savait, il en apprenait #un autre;
puis on lui mettait enfre les dnains
le texte écrit des ve»sets qu’il pouvait
réciter. Celte écriture était l’ecriture
assyrienne encore usitée de nos jours.
M apprenait à connaître les lettres,
et à force de les répéter en cadence
avec ses petits camarades, il finissait
par savon; lire. Nous ne pensons pas
que Jésus reçut d’abord d’autrè îffsnruclion que celle-là. A l’âge de douze
ans, la récitation du schéma (prière
qui eommenmit par ce mot qui Veut
dire: Ecoute) dont il savait sans doute
depuis - longtemps les pa,rtles' par
cœur, fut pour lui obligatoire comme
pour tous lés jeunes Israélites, ses
contemporains. Nous aimons alors â
nous le représenter, de retour de
son premier voyage à Jéiusaletq,
commençant à « s’occuper des chdsés
de son Père», empruntant péri^àaitla semaine le manuscrit de la syhagogue ét y étudiant la Thorah (la loi)
et les prophètes, surtout Es aïe et
6
i»
,46
Jérémie qui semblent, d’après son
enseignement, avoir été ses auteurs
‘ ♦ préférés.
^ Se orocura-t-il d’autres livres ? Lut' il Daniel, Hénoch, les psaumes de
’ Salomon? Nous n’en savons rien. Le
livre de Daniel ne devait pas se trouver àjNazareth, Il est probable cependant qu’il put se le procurer, car il
était très étudié alors et ses discours
eschatologiques nous montrent qu’il
le connaissait parfaitement. Quant au
livre d’Hénoch, nous ne savons qu’une
chose, c’est qu’i^était aussi très goûté
des contemporains de Jésus cli que
celte parole qu’il a prononcée ,pur
Judas: «Mieux vaudrait pour cet
homme n’être jamais né», s’y trouve
presque textuellement; mais connutil d’autres» pseudépigraphes? Nous
n’en avons autune preuve. En tout
- cas son premier livre fut la Loi. On
disait autour de lui que c’était Moïse
qui avait ordonné aux enfants d’apprendre les lois les plus importantes,
«"qu’ils y étudieraient la meilleure
science et y trouveraienf la source
^du bonheur». Josèphe parle de l’ardeur avec laquelle la jeunesse étudiait
la Loi. Lui-même l’aurait connue tout
entière à l’^ge de quatorze ans. Philon
fait aussi passer avant tout l’étude
de la loi et saÿit Paul rappelle à
Timothée que depuis son enfance il
connaît les saintes Ecritures.
A douze, ans l’enfant devaitobserve*
la Thorah, et prenait le nom de
Bâr Mitserah. On le menait au Temple
pour les fêtes et il commençait à
jeûner régulièrement, en particulier
le grand jour de la fête des expiations.,
Le Pirké Aboth, dont certaines
parties sont certainemenï antérieures
au christianisme, fixe ainsi les divers
degrés du développement de l’enfant :
«A cinq*ans, il doit commencer les
études sqcrées; à dix an'fe, il doit se
livrer à l’étude de la tradition; à
. treize ans, il doit connaître et accomplir les commandements de Jéhovah;
a quinze ans il doit perfectionner ses
études ».
En somme tout cela était peu de
chose; savoir lire, savoir peut-être
écrire et pouvoir répéter par cœur
les passages essentiels de la Thorah,
telle était l’instruction des jeunes '
Israélites, du moins de ceux qui étaient élevés à la campagne. Plus tard,
si le jeune homme voulait devenir
Rabbi, si les scribes dè service â la
synagogue lui avaient reconnu quelques aptitudes spéciales, ils l’engageaient à fréquenter leurs écoles et
lui apprenaient à argumenter à la
manière des Targoums et des Midraschim. Jésus n’a certainement jamais
fréquenté ces écoles de Sopherim......
Le Juif du premier siècle, comme
l’Arabe d’aujourd’hui, consacrait chaque jour de longues heures à la rêverie , et quand il avait un peu travaillé de son métier et rempli ses
devoirs envers la Loi, il pouvait à
son aise se reposer et méditer. Mais
chacun avait son métier: ordinairement celui de son père, car c’était
le père qui devait apprendre à son
fils à gagner sa vie. « Au père incombe la tâche, disent les Talmuds,
de circoncire son fils, de liu apprendre
la Loi, et de lui enseigner un état».
Voilà pourquoi Jésus était charpentier. Rabbi Judah disait; « quiconque
n’enseigne pas un état à son fils-c’eit
comme s’il lui enseignait le. brigandage ». On évitait les métiers salissants et difficiles, les professions
d’ânier, de chamelier, de batelier.
Hîllel et Aquila_, deux des plus illustres rabbins, étaient fendeurl de bois;
Rabbi Johanan, cordonnier; Rabbi *
Isaac Nanacha, forgeron; saint Paul
fut fabricant de tentes ou plutôt tis*lserand.
Rome, — Le 21 du mois dernier,
la colonie écossaise et ses nombreux
amis ont eu un bqau jour de fête.
On fit en ce jour, l’inauguratiou de
la belle Salle de vici Venti Settembre '
qui doit servir au culte de l’Eglise
Ecossaise, en attendant qu’elle puisse
élever le temple projeté, et pour le-
7
vv\zwsztAr'Aywwww/w*^i^«./\i
47.
quel on a déjà fait acquisition d’un
magnifique emplacement, attenant à
celui où s’élève l’édifice que l’on vient
d’ouvrir à la prédication.
Presque tous les membres du
lère Ecossais d’Italie assistaient à cette
importante cérémonie. Son doyen,
cependant, le rév. docteur Stewart de
Livourne, pour cause de santé* au
grand regret de tous les frères, a dû
manquer à l’appel auquel il aurait
été si heureux de répondre.
Nous félicitons notre ami et frère,
M. le rév. James Gordon Gray, pasteur de l’Eglise Libre d’Ecosse à Rome,
d’avoir pu, avefc la 'bénédiction du
Seigneur, obtenir, en si peu de temps,
un si grand succès. Nous ne doutons
Eas qu’il ne puisse bientôt mener à
onne fin l’entreprise si bien commencée, en dotant sa Congrégation
d’un templ^ comme savent les faire
nol amis d’Ecosse. J. p. p.
Afrique Centrale-------On sait que
Mtésa roi»de ^Ouganda, lisons-nous
dans VEglise Libre, est changeant
comme une girouette et qu’il flotte
depuis des années entre le mahométisme, le christianisme et le jésuiRsoie. Le Petit Messager des Missions
raconte une visite du doct, Mackay à
ce monarque et annonce, d’après une
lettre du missionnaire que, durant
les six derniers mois, 58 sujets de
Mtésa ont été baptisés, notamjnent
la fille favorite du roi lui^même^, que
M. Mackay a eu, par la bénédiction,
le privilège de guérir d’uiie grave
maladie. ».
Congo. — M. Héli Châtelain, de^
Tram élan (Berne), s’est embarqué le
7 janvier à Liverpool pour aller s’associer» au Congo, à l’expédition missioùnaire de l’évêque méthodiste Taylor. Avant de partir pour l’Afrique,
il s’est rendu à Berlin avec un de ses
futurs compagnons de travail, le docteur Sumners, afin d’y recuefllir les
avis du voyagetir Stanley. II paraît
Îue, lorsqu’il aura été établi par M.
aylôi’ dans sa future station, M. Châtelain devra y vivre du travail de ses
mains. Avec l’Union jurassienne, nous
demandons à Djÿu de bénir ce nouveau missionnaire suisse.
®hroniqtte filîmibobè
Faet. — Nous regrettons legi.bois
qui ne sont plus; et nous_commençons à mieuî comprendre "pourquoi
notre Gouvernement a pris des mesures , un geu plus séveres qui dans
le passé, pour empêcher, si possible,
le déboisement complet de nos montagnes. C’est à notre avantage, qu’il
agit. Notre commune n’a pas été
épargnée de cette destruction de ses
bois; surtout dans* la partie supérieure.
On a trop cru qu’il n’y aurait plus
d’hivers rigoureux; de ceux qui ne
s’oublient pas facilement. On s’est
trompé. Le fait est que qous ne nous
attendions pas à voir l’avalanche couler, là où jamais probablement elle
n’avait coulé. Nous n’avons pas heureusement à déplorer de victimes. Et
Dieu soit béni de nous avoir épargnés.
Mais nous avons des familles qui ont
été fort endommagées. C’est dans les
environs de notre quartier du Linsardr
qu’il y a pu le plus de mal. Notre
ancien Gril a subi beaucoup de dégâts.
Mais, les plus frappés de la commune
ce sont les deux familîes‘Pons des
Clos.^ Heureusement qu’elles avaient
laissé leur habitation ordinaire, de
presque toute l’année, depuis quelques semaines, autrement elles auraient été ensevelies sous l’avalanche
avec leur peu de récoltes.
Voilà plus de 8 jours qu’on travaille
par corvée, à déblayer la neige, pour
retirer au moins, si possible, le foin
et les pommes de terre du itrilieu
des ruines de leurs maisons. Pauvres
gens! ils n’avaient pas besoin encore
de ce malheur. Le mot ^ui court
c’est qu’ils ne ise relèvent plus de
celle-ci, s’ils ne sont pas^aiijés.
, ^ J- P»
Simple Avisj '
Comme il est utile, surtout en matière d’argent, d’être clair et d’agir
promptement, nous croyons opportun
d’ajouter deux mots; à ce qui a été
dit la semaine dernière, ici même.
8
¿8.
>Les paroisses des Vallées feront
bien, à moins qu’elles n’organisent
des collectes particulières pour des
’besoftis spéciaux, de remettre les
dons en faveur des vii^mes des avalanches, â leurs pasteurs respectifs,
qui les feront parvenir à la Table.
Celle-ci les distribuera, dfaccord avec
les Consistoires intéressés.
Les souscriptions des paroisses du
Val Pélis peuvent être transmises à
M. le pasteur Pons de Torre-Pellice,
Modérateur adjoint, et celles du val
St. Martin et au val Pérouse à M. le
pasteur Lantaret de Pomaret, Modérateur..
Inutile d’ajouter que toutes les offrandes transmises à la Table, figureront dans» la liste ouverte dans les
colonnes de ciijoumal.
* Ce que nous'souhaitons, c’est que
la collecte marche et ne traîne pas.
Donner vite et de bon cœur, c’est
presque doubler le don.
;Si nous en jugeons par ce qui s’est
fait, ces jours-ci, dan# quelquej)a•rbisse, nous avons bon espoir ^ue
nos frétés, feront joyeusement ce
qu’attendent d’eux les orphelins et les
personnes, sap,s feu ni lieu, à la suite
du désastre'.qui les a frappées. .
) , ■ : ■ • ;î) ■ ■ .»►
(]i)UeÈ(e «n. faveur des Vaoileis
viotihies des avalanches ■ fc
' ' .,1 I
La Direction du Témoin . L. 10 —
...............J 5
M. et M"'»‘'Ânloine Ferrerò ? 10 —
M. ips. M. 1 , . » IPO —
CoIl> Ml temple à Pignerol * 10 65
M. j. Bosib, banquier â W
Florence, . . . . . » 50 —■
Congrégaéioïi évangélique .*
vaudoise de Vérone par
M. Em.^ Long évangéliste. » 40 —
M! Et. Bonnet, pasteur . » 5 —
Dev. Worsfold Haddlerey
Rectory^j solby . . . » 25 —
La famillè Long de Pignerol . . 6 sacs de maïs.
Collectés, à Pignerol et
transmis p. M™» Emma Pasquet, à distribuer entre les i “ ——^
A reporter L. 255 65
255 65
305 85
1 —
1 —
10 5 2
1
50
50
1
20
10
15
1
10
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Report L,
victimes des vallées de
St. Martin, Pellice et Pra
gelas (*)............... »
M. Jean D. Bounous . . »
M. Fr. Soulier , . . . »
M. Felix Muston, Torre
Pellice ................»
M. Adrien Muston, id, . »
M. Carlo Muston, id. . .
Madeleine Favatier, id.
M. etM""* B.Tron, prof. id.
M^rC. Beckwith, id. . .
Marie Boudrandi^ id. .
M. etM“« E. Malan, prof. id.
M"®* Meille (üliva), id. .
M. etM™® J. P. Pons, past.id.
Manetta Bogo . . .
M. etM™* Niccolini, prof. id.
M“® Henriette Pasquet, id.
M™® Pons-Karreretsesdeux
filles, id..............
M. David Armand-Hugon, id.
M"®® Marie veuve Appi%, id. »
Mr. D. M., id. . . »
M™® veuve Victor.-Morel, id. »
Mr. E. Gostabel, id.. . . »
M“® Aline veuve Jallà', id. »
Madeleine Malan,«-idé .' *
M"® Elisa Pejran, id. . '. ' *
M“® Lisette“Peyran, id;
M*'® Anna tìaudin, id*
M*'® giulietta Cignoni , ldi ' »)
M. Baptiste Peyrot, id. ' , >»
Mme Sylvie Mèille-Ruchet’.
M‘*® Elisa Meille ^ . . . »
M. et M“®® Paul Meille (seconde souscription). . ‘‘i‘
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Totaî. L.
^*i Kous publions en une feuille^ ÈÊparea
les noms dès donateurs. 'i '
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. AVIS
Les Comités collecteurs pqur le
Fonds*Régents qui auraient besoin
de nouveaux carnets sont priés de
de s’adresser aux raéinb.res de I® Table .
qui s’empresseront d^en .envoyer à qui *
leur en demandera. , ..
Runest Robert , Gérant et Mmnisiratew.
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Pignerol, Imprim. Ghiantore et MascarelJi.