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Soixante-sixième année - Annn VIII®.
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18 Juillet 1930
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N® 27
L ECHO DES VALLÉES
PAEAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et
Etranger (y con»pris^a»g;^,i
Plusieurs abonnernentsfôl^^r-^^i^
rvi ^ Torre Peltice, au Bureau d’Administration de i’Echo
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE,
S’adresser : pour la Rédaction, à M. le Pasteur JrLFS Tbon - Torre Pellice
— pour l’Administration, au Bureau du journal, Via Arnaud, N° 31
- Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
ise coûte $0 centimes, sauf
Le munéro: 25 centimes
Tout changement d’adresse coûte $o centimes, sauf ceux du' commencement
de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
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COMUNICATO UFFICIALE.
Zi adm/iìunza del Corpo Pastorale è coinvocata per il ffiorno di Giovedì 14 Agosto,
alle ore 9, nella Casa Valdese in Torre Pellice, con il seguente Ordine del giorno:
1“ Nomina delie Commi^ioni esaminatrici ;
2® Bslame di fede dei candidati in teologia Alessio Alfonso, Nisbet Roberto, Geymet Enrico, Rivoira Lorenzo, Ricca Alberto
e Rihet Alberto.
3° Comunicazionii e proposte varie.
I Membri laici deUa prossima Assemblea
Sinodale che desiderano prender parte alla
nomina delle Ocsmmiasioni esaminatrici dovranno presentarsi, al momento dell’apertura détta Seduta, muniti del loro mandato.
Per la Tavola :
V. Alberto Costabel, moderatore.
COMMUNICATION.
A partir d’aujourd’hui, 18 juüiet, et jusqu’au 14 août prochain, tout ce qui concerne la rédaction de L’Echo des Vallées
{articles, chronique, nouvelles), doit être
envoyé à l’adresse suivante :
M. Jules Tron, pasteur
Sam Bartolomeo Prarostino
(S. Seeottïdo idî Pinetrolo).
POUR LA VIE INTEIIIEUIIE
ÿ---------------------------
Le conseil du joaillier.
Une jeune personne avait hérité db sa
mère une parure die perles de grande valeur. Le joyau précieux, cependant, n’étant
point de son âge, fut soigneusement renfermé dans une cassette. Après bien des
annéeia, à l’occasion d’une fête, l’enfant
devenue une demoiselle se Souvint de ses
perles et voulaint se faire beMe, alla les
tirer de léur obscure cachette. Mais, en
ouvrant l’écriin, la jeune file pâlit. Le séjour prolongé dans la boîte avait terni lœ
perles, teur édat s’était voilé, comme si
la mort lés avait frôlées de sa main livide.
Toute émue, lia jeune fille courut chez
un joaiUieir.
— Voyez, lui dit-elle, en qud état j’ai
trouvé cette parure de ma mère.
Le marchand examina Ibnguement les
perles.
— En effet, réponidit-il, telles qu’elles
sont mlaintenatit, ces ijerlles Isont mortes
et ont perdu leur valeur. Il se peut cependant qu’il ne soit pas trop tard pour
les faire revivre. U faut les porter tous
lés jours, et non pas Seulement dans les
fêtefe extraondïnaires.
Comme on le pense bien, la jeune fille
suivit ce conseil, et elle in’eût pas à s’en
repentir. Au bout de quelques semaines
s elle eût la joie de constater que les perles
commençaient à se ranimer. Pas toutes',
cependant ; une seule s’obstinait à demeur
rer terne. Pour celle-ci le joaillier déclara
que c’était trop tard. Elle était morte.
:l:
Plus précieux que lés perlés, le trésor
que .beaucoup parmi nous ont hérité de
parants justes et pieux. Chers lecteurs,
vous l’avez reçue de leurs mains fidèles,
cette Bible, dans l’intimité de laquelle ils
ont vécu, aimé, lutté, souffert. Vous souvenez-vous de quel éclat elle brillait à
leurs yeux ? Vous souvenez-vous de l’émotion avec laquelle, lorsque vous étiez encore enfants, vous écoutiez la lecture,
toute imprégnée de respect, qu’'ili3 en faisaient, le soir, quand toute la famille était
réunie autour de la table ? A l’heure qu’il
est, vous tenez encore en honneur ce siaint
volume sur lequel la main de votre père
a inscrit le jour de votre naissance, celui
de votre baptême, celui dé votre confirmation. Vous te respectez comme te témoin
vénéraible qui a été mêlé à toutes les circonstances, heureuses ou tristes, de la vie
de famillé. Pour lui, la meilleure place
dans te. grande chambre, sur l’étagère ou
Sur te vieux bureau, IVIais vous n’en faites paß, peut-être, votre lècture journalière. Pour que vous l’ouvriez, il faut quelques grainids coups qui vous frappent,
quelque angoisse qui vous arrivent ; une
maladie, une oatastrophe, une mort...
Alors vous venez rétalamer au saiut 'volume,
trop longtemps déliaissé, un peu de baume
pour votre htessure, et pour votre cœur
un peu de consoJâtioin, Mais, ô déception !
la réalité ne correspond pas au souvenir
lointain, mais ému que -vous avez gardé
de ces pages saintes. Elles me vous semblent plus vibrer comme autrefois : vous
ne trouvez plus ce que vous attendez. Vous
vous étonnez que les pairciles divi'nes vouß
laissent maintenant froàte ; vous n’en saißissez plus Je seins ; elles ne vous apportent ini le souliagemont ni la paix que vous
étiez venu y chercher. Trop longtemps '
mises en oubli, les pertes précieuses se
^nt ternies. Condamnées à l’ombre, à
rinhabilîtê, ces fifies de lumière ont voilé
leur édat.
^ H» ^
Cher lecteur, s’il en est ainsi, pour toi,
si ton âme, à te lecture du saint livre, en
est arrivée à n’éprouver qu’ennui, ne repousse pas pour cela ce trésor fané, mais
hâte-toi die te porter au divin joaillier.
Il te dira que rien n’eSt perdu encore, si
tu consens désormais à faire un ußage fidèle et journalier de sa Parole, si tu veux
garder ses commandements, les écrire
dans ton cœur, LiB^-la et surtout pratique-la* Peu à peu, tu la verras, ô joie!
reprendre à tes yeux son éclat naturel.
Ce qui te semblait mort s’animera, les vérités qui te demeuraient fermées, obscures, jetteront des gerbes, de lumière.
$ % ^
Mais, après avoir été ramené à 1a Bible par quelque rude et salutaire épreuvei,
garde-toi d’oublier le second conseil que
te dbnnera aussi: le cdeste joaillier. A présent que tu as tiré die sa cachette le trésor qu’avait terni ta négligence coupable, porte-le constamment, pares-en chaque jour et ton front et ton cœur, sans
attendre les occasions exceptionnelles,. La
vérité me briihe qu’entre tes mains de celui qui la pratique ; l’usiage seul te maintient intacte et pure. Garde-toi de l’estimer comme un joyau qu’on n’exhibe que
dans les grands jours, pour faire parade.
Ne j>as l’employer, c’est s’exposer à la
perdre ; la porter constamment, c’est en
accroître sans cesse la valeur. N'attends
pas que te monde ait téUement envahi ton
âme qu’il soit déjà trop tard, comme ce
fut te cas pour la perle que le joaillier
déclare atteinte pour toujours. Malgré les
doutes qui pour toi surgissent à chaque
pas, malgré l’obscurité que la sagesse humaine prend plaisir à jeter, dans son orgueilleuse ignorance, sur le volume sacré,
garde ce précieux joyau, cax entre tes
mains le Maître, auquel rien n’est imposr
siMe, veut lui rendre sa pleine Splendeur.
Le Seigneur ne peut demeurer longtemps
caché à quiconque ,1e cherche avec persévérance et avec foi. e. s.
lODS ilïeiU
et mm t
H n’est personne au rnondé qui ne préfère, et de beaucoup, les accusations nettes, précises, ouvertes, même lorsqu’elles
nous sont faites sans ménagements, aux
imputations voilées, perfidément tendancieuses, qui me vous prennent pas de front,
qui affectent de vouloir vous ménager,
mais n’en produisent pas moins teur pernicieux effet. Alors qu'un tel vous accuse
ouvertement de vol, de mensonge, de délioyauté, vous pouirez facilement vous disculper, bien entendu si vous êtes innocent ; mais le moyen de défendre votre
iàmooence en présence d’une insinuation
à peine transparente ou d’un propos tendancieux, "VOUS noircissant sans en avoir
l’air par ses réticences diaboliques !
Les insinuations inalveillantra et les
propos tendancieux sont monnaie courante
dans certains milieux que nous connaissons tous. Il est dés gens qui y excelent
et en ont fait une sorte ide métier ; mais
nous n’avons pas le terni® de nous occuper d’eux. Nous allons pliitôt dire quelques mots des insinuations malveillantes
et dies propos tendancieiïx d’une partie
de la presse de notre pays, à l’adresse des
protestants. Tant pis s’il nous faut encore
aligner dœ lieux communs.
Voici ce qui me met la plume à la main.
Dernièrement, dans Sa rubrique « Celebri
per un giorno», La Stampa esquiése te
portrait de llancien valet de chambre du
célèbre Kossnith, un octogénaire vivant à
Turin, où ñ a servi fidèlement jusqu’à sa
mort le grand patriote hongrois, dont ü
garde, natureltement, le meilleur souvenir.
Le -vieux valet de chambre rend hommage
à te grande bonté, à te générosité inépuisable envers leS pauvres, à la modestie à
te sérénité d’esprit de son maître vénéré.
Il ajoute cependant — d'après te « reporter » de La Stampa — qu’il l’a vu une fois,
uine seule et unique fois, se départir de
son calme habituel', et c’edt lorsqu’un jour
il apprit « qu’une famille catholique qu’il
secourait habituellement de ses deniers»
— lui, protestant pratiquant — « était pasr
sée à la religion réformée pour de l’argent». «S’ils se présentent encore pour
des Secours, chassez-Jes, s’écrie-t-il indigné ; les gens qui renient te foi de leurs
pères, ne méritent aucune considération ! ».
Voilà te petite histoire tenidiancieuse, et
combien ! dont ñ n’est guère possible de
contrôler l’authenticité et qui pourrait
bien être apocryphe. Qu’en djteSrVous ?
Mais ce qui ne fait pas l’ombre diun doute,
c’est que te journaliste veut par là insinuer que, alors comme aujourd’hui, lorsqu’un catholique payait ou passe au protestantisme, il le fait « pour de l’argent ».
Opinion accréditée, comme chacun sait,
dans certains milieux ; certitude absolue
pour nombre de catholiques honnêtes m¿us
par trop crédules ; dogme, dont ils n’ignorent jamais te fausseté, pour une certaine
classe d’adversaires irréductibles du protes
tantisme, ayant tout intérêt à propager,
sans le mPinIdre souci de la vérité, la
« croyance » que les protestants achètent
les âmes! Lorsque je lis des insinuations
de cet acabit dans un journal dérioal, je
me dis : « chacuin son métier », et je passe
outre. Mais chaque fois cpie nous les trouvons dans nos feuilles politiques, qui auraient te devoir élémemtaire d’éclairer te
public et non pas de te fourvoyer, notre
indignation éclate. Et nous les lisons ces
insinuiations perfides, périodiquement, dans
quantité de journaux die la péoiimsuite, du
Nord comme du Midi. On jette, sans en
avoir l’air, la suspiddln te plus antipathique, la plus injuste sur toute une foute
de gens ayant le seul tort de professer
un erédio qui n’est pas te vôtre, avec te
but de perpétuer dans les masses ignorantes une opinion qu’on sait être
fausse. Insinuons toujaurs, « quelque chose
restera ».
Si nous avjoins le loMr et l’autorisation
de pojémiser, il mous serait le plus aiæ du
monde de rétorquer l’accusation. Pourquoi
féindire d’ignorer que, loin de payer pour
les converdioins, lés protestants du monde
entier exigent et perçoivent de tous les
■ membres de leurs congrégations une contribution pour frais de cuite et œuvres
de bienf aisance ? Oe n'est -pas du côté
protestant qu’on trou.ve « la cátese des conversions » téUe qu’efc a existé — et existe
peut-être encore — en France, depuis
Henri IV. Ce n’est pas daite lies hôpitaux
des pays protestants qu’on exerce des pressions sur les malades, voire même les mourants, d’une autre religion pour les « convertir». Et, pour rester chez nous, qu’on
nous dise par quels moyens foncticinnait,
en regard des Vaudois convertis au catholicisme, l’hospice dés catéchumènes de
Pignerol, de triste mémoire. Conmiaît-on
des fostitutionis analogues parmi les
protestants ?
Il serait à souhaiter vivement çpe la
presse, la presse,de notre pays, commençât à juger plus équitablement te protestantisme, y compris celui des pays où il
est te majorité : l’Angleterre et l'Amérique. Ibt-ee qu’un de nos journaux n’a pas
eu dernièremient l’impudeur d’affirmer que
« le « nvMsme » (en art et dans les mœurs)
peut être interpreté comme la dernière
(en date) manifestation de l’esprit protestant ? ». Et voici pour l’Angileterre —
je cite un autre jourUal : — « Tout concourt à ruiner la femme anglaise ; la reUgion (protestante), te civilisation"(protestante) » ! On dénature, on ridiculise à
souhait le protestantisme pour faire de
l’esprit, sot esprit !
De grâce ! ne revenons plus aux tristes époques de fanatisme, d’aversion et de
haine! Apprenons à nous mieux connaître. Nous n’osons pas demander à ceux
qui, jusqu'ici, ont fait des protestants l’objet de leurs railleries, de teur mépris ou
de leurs fausses accusations, de les juger
désormais dans un esprit de charité chrétienne. Nous nous oontentOns de beaaicoup
moins : proposez-vous simplement d’être
à l’avenir de vues un pou plus larges, un
peu pliis équitabltes à 'notre égard ; et essayez de vous dépouiller de vos préjugés qui
ne font pas honneur à votre clairvoyance.
j. c.
Fuyons celui qui parte mal de l’absent ;
la calomnie n’est pas digne d’être écoutée.
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'V’Wf.'’ > »-- _-%:'''■
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k propos dû Congrès ünioniste de Forni
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Conscience Protestante. '
{Suite et 0i).
Il reste à dire ce que j’entenids quand
je piarle de la néceéisité d’entretenir une
conscieince protestante éveillée dans nos
Unions Chrétiennes de Jeunes Gens. Ici
le sujet devient plus .difficile. Je tâcherai
d’être aussi clair que possible.
* * «!:
Nous vivons dams uln temps où l’on parle
beaucoup de l’iiiniion des Eglises et où cette
union est vivement désirée. Il y a certainement .dans cette aspiration un 'appel
de Dieu. Il y a beaucoup de péché dans
nos divisions. D’autre part, toutes ces divisions ont eu, un jour ou l’autre, leur
origine dams une raison de conscience.
Luther n’a rompu avec l’Eglise Romaine
quie parce que dans sa conscience « il ne
pouvait autrement». Même les divisions
intérieures du protestantisme ont eu, à
l’origine, des raisons de conscience, pour
lesquelles des hommes mûrs et prudents
n’ont pas craint de subir la persécution
et la mort. possible qu’il n’y eût
dans tout cela que de tragiques malentendus, et quie tout puisse facilement s'arranger aujourd’hui ? Personne ne le soutient, en effet.
Voüà pourquoi, tout en reconnaissant
dans le mouvement de rapprochement des
Eglises un .appel dé Dieu, il faut nous
garder de jeter le discréldit sur la valeur
des principes qui noue distinguent : surtout quand il s’agit de l’opposition entre
le protestantisme et h catholicisme. Ce
serait dangereux d’entretenir, même involontairement, dans l’esprit de notre jeunesse, l’idée simpliste que pour être chrétien il ne faut être ni protestant ni cathqKque, et que, après tout, l’un vaut
l’autre.
Il vaut la pejne de discuter quelquesunes des maxime qui ont large œurs, et
qui, réduites par l’usage à une simplicité
qui a l’apparence d’une évidence irrésistible, risquent d’affaiblir la conscience dé
nos principes.
» ^ ^
On dit ; « Il y a un fonds commun dans
toutes les Confessions Chrétiennes. Mettons Taccent sur ce qui nous unit, laissons
de côté ce qui nous divise». C’est beau.
Comme aspiration idéale, c’est irréprochable. Mais quand il s’agit de voir .de près
ce que cela veut dire, les difficultés
commencent.
Est-ce bien possible d’isoler ce qui nous
unit de ce qui nous divise ? N’arrive-t-il
pas fatalement que ce qui nous divise déteint sur ce qui devrait nous unir ? Nos
idées ne sont pas des pièces isolées lés unes
des autres, dont on puisse choisir les unes
et négliger lés autres. Eles sont toutes
tressées ensemble et dépendent les unes des
autres. On ne peut an modifier une seule
sans modifier toutes lés autres. Par exemple, le mot « évangile » a-t-il le même sens
dans une tête catholique et dans une tête
protestante ? Si pour le catholique le mot
«évangile» signifie une grâce indissolublement liée à l’existence d’une égh’se infailible, d’un sacerdoce célibataire et en
quelque sorte éurhumaiin, du miracle perpétué! de l’Eucharistie, de tout un ensemble d'Mées et d’institutions qui exigent
une soumission qui est l’abdication de la
conscience individudlle ; tandis que, pour
le protestant, le mot d’évangüe exprime
une grâce répendant librement à la foi
qu’elle a fait naître, et s’associe aux idées
de canscience, de responsabilité devant
Dieu seul et à un sentiment irrésistible
de liberté ; ce mot d’évangile, encadré ain'Si
dans tout un système d’idées différentes
et de sentiments divergents, indique-t-il
encore la même chose ? Est-il encore quelque chose qui unit? On ix>urra croire
d’être d’accord, tant qu’on reste dans le
vague, et qu’on répète le mot : on cessera
de l’être dès qu’on voudra préciser ce que
ce mot veut dire. Il n’y a rien de paradoxal à dire que c’est précisément l’évangile qui nous.... divise. Au fait, la grande
rupture a eu lieu précisément au nom de
l’Evangile.
» » «
On dit encore : « Le protestaintism,e et le
catholidsme ont ,dqs « valeairs » différentes
et complémentaires ». Ce mot de « valeur »
veut dire une idée qui a une portée pratique, qui doit s’appliquer à l’action, et qui
'a une certaine fécondité : par exemple
la « liberté » protestante et « l’autorité »
Oatholique. Ces choses ,ne sont pas des
idées pures : eUas sont une attitude die
la vololnité, du sentiment. Le protestant
«sent» vivement la .liberté et il agit en
conséquence ; le catholique « sent » surtout
l’autorité et en connaît les bienfaits. Il
y aurait avantage à unir le sentimeint de
la liberté des protestants avec le respect
de l’autorité qu’ont les catholiques. Parfaitement. Mais à la condition de ne pas
oublier que la liberté protestante ne peut
s’accorder qu’avec une autorité protestante. La liberté protestante se rattache
à l’idée que Dieu, qui est la Vérité, a révélé cette vérité dans la Bible, et que
ri^lisfâ n’a le rôle que de veiller sur cette
vérité et la prêcher aux consciences. Son
autorité ne dépend que de sa fidélité au
Livre, et de son ascesndant. spirituel ; elle
ne s’exerce que par lia conviction, et cesse
tout à fait dès qu’elle np parvient pas à
persuader les consciences. Augmentez tant
que vous le voulez cet ascendant (qui peut
être très grand, à certaines heures), accentuez tant que vous le voulez le rôle
éducateur de l’Eglise (qui est très grand,
en effet), reconnaissez tant que vous le
voulez la uuryeiEance qu’elle exerce sur
les esprits en minorité; tant qu’il s'agit
d’une autorité s’adressant aux consciences
sur la base de la Bible, vous serez toujouis
dans les limites d’une autorité protestante.
De là à l’autorité catholique d’un magistère infaillible, i y a un saut. Ce saut vous
ne pouvez pas le faire tant que vous êtes
protestaint ; dès que vous le faites, vous
n’êtes plus protestant, et votre liberté
protestante dévient un vain mot. Il n’y
a pas de synthèse passible entre deux pièces de systèmes si différents. Le seul remède aux abus de la liberté protestante,
c’est de développer l’idée d’une autorité
protestante. Mais cette autorité n’est pas
un emprunt fait au catholicisme. C'est
une « valeur » bien protestante, neuve de
toute pièce, forgée par l’esprit protestant.
Un ¡bon catholique me la reconnaîtra jamais comme une sœiur de l’autorité qu’il
révère. Le sentiment de liberté intérieure
qu’un protestant éprouve à l'instant même
où il se plie à l’autorité qu’il reconnaît,
semblera toujours au catholique conséquent un reste d’irrespect, une indépendance hérétique, l’insoumission d’une raison qui ne se plie pas au caractère incompréhensible d’une autorité surnaturelle.
H* H*
Oes quelques notes Sont bien loin de présenter la question de nos principes protestants dans toute son étendue ; elles en
représentent plutôt le côté plus visible,
quoique dérivé, secondaire. Il vaudra la
peine de reprendre la question plus tard,
Ce que ces quelques lignes se proposent,
c’est de faire Sentir le besoin ,de darté sur
nos principes, dans la conviction que ces
principes existent, qu’ils sont d’une valeur
inappréciable, et que rien ne serait plus
déplorable que de les oublier par un prétendu esprit de largeur chrétienne.
Giovanîni Miegge.
LES «A.C.D.G. » D’ITALIE.
Le Qamp-Congrès National des Unions
Ghrétiennes aura lieu à Forni di Sotto, du
3 au 11 août prochain.
Le président dd Comité National, M. le
prof. Falchi, prononcera le discours d’ouverture. Le programme contient les noms
des personnes bien connues dans le mondé
unioniste, qui présenteront leurs rapports
sur différente sujets qui s’imposent à l’attentkm dé la jeunesse sérieuse d’aujourd’hui ; d’autres qui Sont liés à la vie
unioniste.
On peut obtenir lies informations nécessaires en s’adressant au présidant du Comité Organisateur, M. le pasteur Jean
Beetenatti - PaJiazzo Cavagnis - Santa Maria Formosa, 5170 - Venezia.
SOUVENIRS DE VOYAGE
LONDRES.
La plus grande métropole du monde
mérite bien un paragraphe à soi.
La localité était connue depuis l’antiquité et les Romains l’appelaient Londinium. Comme Italien, on se sent fier de
découvrir encore des traces de la domination ro:ma.iini3 en Angleterre : des murs,
VAdrian’s wall (le mur d’Adrien) ; des .
bains (à B'ath on a découvert un établissement merveilleuBement conservé) ; des
noms qui rappellent le passage des troupes impériales ; Chester = camp est très
commun et a donné origine à plusieurs
noms composés ; la Roman Road (la Route
Romaine) tracée en droite ligne à travers
le pays.
Londres représente le monde et .la v.!e.
Le monde lœt là avec toutes les races,
toutes les langues, toutes les religions,
comme vous pouvez le constater au premier abord en allant vous fournir une carte
d’identité à la police.
C’est de là que partent les ordres pour
diriger le vaste empire ; c’œt là que se
concentrent les' intérêts de tant de régions
différentes.
Pb!u.r étudier la vie, il n’y a pas un autre champ plus adapté, elle vous apparaît
SDus tous ses aspects : le bien et le mal
sont étalés devant vous. Vous y trouvez
les plus nobles institutions et les associat onis .de la pire espèce, la richesse des
mansions du West End et là misère des
taudis de l’East End ; tout a des proportions grandioses. Faut-il s’en étoininer si
Londres est la plus grande ville du monid'e
et a une populatioii oiù toutfâ les races de
la terre sont représentées ?
La colonie italienne à elle seule fermerait une ville plus grande que Pigneroi
Les Vauidois y sont aussi représentés,
quoique leur nombre ne soit pas très
conisiidérable.
Londres continue encore à s’agrandir et
chaque année elle ajoute commie nouvelles
constructions' et comme population l’équivajent d’une de .nos villes secondaires !
Le lecteur peut donte en imaginer le
grand mouvement, le trafic énorme et les
accidente qui sont inévitables. Il faut cependant s’étonner qu’ite ne soient pas plus
nombreux : grâce à l’ordre et à l’esprit
de discipline, et à une admirable habileté
de la police, les rues de la grande viUe
restent praticables, mais on est content
d’en sortir sains de fâcheuses conséquences' !
Quant aux vieillards .et aux enfante, ils
n’arriveraient jamais à traverser une rue
où le trafic est intense sans le secours d’un
majestueux pdliceman : c’est beau de voir
un de ces géante accompagner de l’autre
côté de la rue un groupe d’enfants sortant
dé récole. Malgré leur taille énorme, ife
sont très gentils et affables, et tdut en
dinigeant le trafic ils trouvent le moyen de
donner les indications nécessaires à une
quantité ,de gens qui s’adressent continuellement à eux. J’en ai vu écrire des noms
que des étrangers ne comprenaient pas, et
ils ne vous donnent jamais la sensation
d’être ennuyés.
Londres ne représente pas seulement la
vie moderne, mais la vie .de l’antiquité et
les civilisations mortes. Ses magnifiques
musées font de quelque manière revivre
le passé : qui pourrait évaluer les riches collections du Britàsii Musmm, par
exemple ?
La section égyptienne est d’un intérêt
captivant ; les momies, vieilles de plusieurs
milliers d’années, semblent encore raconter leur histoire de luttes et de travail,
et leur conservation même révèle un degré de civilisation qu’on ne soupçonnerait
pas à un âge si reculé. Devant ces mdhiies
on (ne peut que faire de sérieuses réflexions et se deînander ce qu’on sera dans
cinq ou ^ix mille ans. Si au moins nous
pouvions laisser quelques nobles traeœ
dans le monde !
Les collections .de l’Orient et les dernières découvertes confirment la véracité de
la Bible,
Il serait inutile de conduire le lecteur
à travers la ville pour lui faire examiner
les principaux édiifices dont le plus intéressant et le plus tragique est certainement la tour de Londres.
Notre concteion pour aujourd’hui, la
voici : deux grands courants, celui du bien
et celui du mal sont aux prises dans une
ville aux proportions gigantesques ; mais
malgré toutes les apparences contrâmes,
c’est encore le bien qui idomine, qui donne
le ton, qui enraye le mal.
LEÇONS DE HYDE PARK.
On parle souvent du brouillard de Londres et je ne vais pas entièrement contredire la voix publique, quoique ce que l’on
considère comme brouillard 'soit plutôt de
l'a fumée qui se dégage dé millions de cheminées. Malgré tout, la ville est aSsez saine,
grâce à ses parcs qui recouvrent d’immenises étendues de terrain. Un des plus
grands c’est précisément Hyde Park, dans
le centre de Londres, vrai poumon qui,
chaque jour, permet à des milliers de gens
de respirer. Des allées, des prés, des lacs,
rien de ce qui rappelle la pleine campagne,
n’y manque.
Mais nous sommes à Hyde Park en ce
moment pour y prenidire des leçons, aussi
nous lallons nous colnfiner à l’angle NordEst, au Marbre Arch.
C’est le Soir : on improvise de petites
chaires et les orateurs commencent leurs
discours.
Voilà un spectacle qui m'a toujours attiré et devant lequel je n’ai jamais pu
faire à moins d’admirer la liberté angl'ai'se.
Ecoutons les orateurs religieux : voilà
un apôtre du catholicisme qui fait ‘de
grandis efforts pour démontrer le fondement de la vérité de 'Son église. La foule
commence à s'approcher, écoute, fait ses
remarques, interromp rorateur, lui pose
des questions, mais toujours avec le plus
grand respect quoique parfois avec une
certaine chaJeur théologiqus !
Non Ibi.n 'de là, c’est lé défensetuir du protestantisme ; même attitude, même scène
Et à côté des orateurs religieux, des
orateuiî! traitant les sujets les plus
différente : moraux, sociaux, politiques,
scientifiques.
Toutes les nuances religieuses, toutes les
tendances politiques, toutes les doctrines
scientifiqueis allument leur feu oratoire
dans ce coiin de Londres et il n’iarrive jamais aucun incident sérieux,. La police n’intervient jamais : le calme anglais, l’éducation, le respect pour leis idées d’eiutrui,
ne permettent pas de passer les limites de
l’ordre.
Si le lecteur aura l’occasion de se rendre à Londres, qu’il n’ouiblie pas de voir
ce spectacle. L. M.
{A suivre).
50U5 LES VERROUS.
Dans la Haute-Silésie s’élève, sur un
pic escarpé, la citadelle de Glatz, autour
de laquelle des montagrues escarpées forment encore une formidable barrière. Malheur au prisonnier enfermé dans les cachots de cette forteresse ! Leurs épaisses
murailles, leurs lourdes grilles, tout lui dit
que la fuite est impoæible, et qu’il n’y a
plus pour lui d’espérance. Il est à tout
jamais séparé du reste du monde. C’est letombeau !
C’est là que le colonel de M.„. languissait derrière les verrous, condamné à la
réclusion perpétuelle pour crime de
haute trahison envers le roi FrédéricGuillaume III. Il avait été privé de toutes
ressources. Absolument seul, 'sans travail,
sans espoir, les jours, les mois, s’êcoulaieaït
dans une sombre uniformité. On ne lui
avait laissé qu’un livre, une Bible ; longtemps il la dédaigna, puis il la prit pour
tuer le temps, le cœur plein de rage contre les hommes et contre Dieu ; mais peu
à peu il s’y attacha; il lui semblait qoe
cette lecture le calmait et qu’il y trouvait
une sorte de consolation.
C’était par une .nuit orageuse de novembre. Le vent qui descendait des MontsGéants hurlait autour de la forteresse,
tandis que la pluie, qui tombait à torrents.
3
&ï
^^ait les emx de la Neisse, qui coule à
itses pieds. Le colonel ne pouvait dormir ; à
. la tempête qui grondait au dehors cor> peispondait celle qui agitait son cœur.
Toute sa vie passée se déroulait à ses
V yeux ; il comprenait ce qu’elle aviait de coupable ; il se rendait compte que son abaaIdon de Dieu était la source de tous ses
malheurs. Pour la première fois de sa vie,
[* son cœur s’attendrit ; des larmes mouil" tèrent ses yeux. Il se leva, ouvrit sa Bible, et son r^rd tomba sur un psaume
dans lequel il lut ces lignes (Pis. L, 16) :
Invoque-moi au jour de la détresse ;
t’en délivrerai et tu, m’en glmrifieras.
Le prisonnier fut saisi jusqu’au fond
" ' dé l’âme ; il tomba à genoux et, — ce
qu’il n’avait pas fait depuis sou enfance,
, — il pria! — Et Dieu entendit ce cri
' qui s’échappait du fond de ce cachot au
püieu du déchaînement de la tempête.
Pendant cette même nuit, dans son palais, à Berlin, le roi Frédéric-Guillaume III,
! tourmenté de violentes douleurs, se retour, nait dans son lit sans pouvoir trouver le
repos. Accablé par la souffrance, il finit
„ par demander à Dieu dé lui accorder ne
* fût-ce qu’une heure de calme. Bientôt un
^ paisible sommeil venait dore seë paupières.
! Dieu m’a exaucé avec tant de bonté,
I dit-il, à son réveil, à la reine Louise ; je
ï vaudrais lui en témoigner ma reconnais
mnce. Quel est l’homme de mon rogaume
qui m’ait le plus gravement offensé ? Je
veux lui pardormer. — Le colonel de M...
qui est enferrdé à Glatz, répondit la redne.
— C’est juste, reprit le malade. Eh bien!
qu'on lui fasse grâce!
L’aube blanchiasait à peine, qu’un cour
• rier partait de Berlin pour la Silésie pour
porter au prisonnier d’Etat la nouvele de
/ sa délivrance.
Dieu avait entendu la prière du roi qui
lui demandait une heure de sommeil ; mais
au travers des épaisses murailles de la
forteresse et du grandement de la temP pête, il avait entendu ausri le soupir qui
;■ s’échappait du cœur du prisonnier, æupir
de repentance, demande de pardon. Et il
y répandit. — Il n’y a pas de cachot Si
: sombre, de mainisarde si misérable, de si;; tuation si inextricable, de dégradation si
profonde, que Dieu ne puisse et ne veuille
;• y porter secours, et aujourd’hui, comme il
?» y a 3.000 ans, se réalise cette parole
(Exode III, 7) :
J’ai vu lu détresse de mon peuple.
J’ai eniteuldû ses cris.
Je cannais ses dotdeurs,
Je suis descendu pour le délivrer.
«
S/
Qni!lpÎi[l!!illSPI![SOIIDI!il!„.
Nous les avonis lues dans le Bulletin des
Eglises Vaudoises de Borne : elles ont été
écrites par un Pasteur daWs le but haiable de faire connaître aux membres des
communautés vaudoises de la capitale les
conditions dans lesquelles bien d’autres
congrégations évangéliques doivent vh're,
où des ouvriers travaillent, et faire appel
à la sympathie active des membres et des
églises plus privilégiées envers Ifô frères
I qui le sont nioins. Nous reproduisons ces
« impressions » pensant que le grand nombre de nos lecteurs ne 'sont pas mieux informés que les Yaudois de Borne des milieux où l’œuvre d’évangélisation s’accomplit. Et nous sommes convaincus que cette
lecture éveillera dans bien des cœurs un
intérêt plus grand pour notre sainte cause.
Conditions dans lesquelles plusieurs de
i nos odlègues sont à l’œuvre.
Il en est qui passent leur vie voyageant
d’un viBage à l’autre, d’une auberge à
l’autre, parcourant une vaste contrée, annonçant l'Evangite à maints petits groupes, et répandant par tous les moyens la
Bonne Semence. Il en eSt qui \'ivent toute
l’année dans un village haut perché sur
la cime d’une montagne, loin du monde
civilisé, Sans une adéquate compagnie. Patiemment et avec perisévérance ils instruisent les enfants, aident les jeunes à marcher dans les sentiers du bien, ib exhortent, encouragent, prêchent l’Evangile.
Il en est d’autres qui, dans des viMes importantes, travaillent dans de petits locaux, mal commodes et pas du tout convenables pour l’œuvre. Avec persévérance
et avec une foi d’apôtres, ils s’efforcent dé
former un groupe de croyants zélœ, premier noyau de la grande église que, par
la foi, ib aperçoivent dans l’avenir.
« « »
Les hommes qui sont à l’œuvre dans
le District.
Beaucoup sont jeunes. Ce sont des jeunes pleins de zèle et d’ardeur, doués d’un
caractère fort et d’une persévérance
digne... de la proverbiale tête dure vaudoise. Ces jeuines instruits, et qui pourraient aspirer à une bonne position, n'héSitent pas à sie consacrer à un travail humble et caché qui n’est pas exempt de privations, pourvu de servir le Seigneur. Ite
travailent dans le but d’édifier les églises sur le fondement Bolide ; la conversion
à J'ésus. Ite ne visent pas à obtenir dé
grands résultats apparents. Ils travaillent
en profondeur suivant la méthode apostolique, ne cherchant pas teb appum, souvent trompeura, des hommes.
Pour conclure.
Nous qui avons tant de privilèges, tant
d’avantages : des édifices splendides, tes
moyens, bien des membrœ qui aiment
l'œuvre et collaborent, quand înous serons
enldins à noaos plaindre, penlsanB aux églises avec leurs petits locaux de culte, pas
aérés, sans lumière, humidtes, cachés, peu
attrayants ; pensons aux difficultés dams
lesquelles d’autres congrégations vaudoises
Be débattent, mate' victorieusement ; pensons à leur fidélité dans ces conditions miap
laisées et idlificiles. Nous ne nous plaindrons plus. Envisageons aussi les meileurs
moyens pour venir en aide à ces frères
et pour encourager ces pasteurs, vrais
miasionnaires du Seigneur : témoignonsleur de notre sympathie, réjouissonls-inous
de leurs succès, dOnnons-leur la possibilité
dé se procurer ce qu’ils croient être le
I>l|us utile. VoM des choses à faire et
d’autres nous seront suggérées par- les
circonstance.
Les églises sœurs ont des devoirs et des
responsabilités envers les autres membres
de la famille.
Lii Cai Uoiisle de la Silvaaa.
Du !“'■ au 8 juillet, le troisième Camp
ünionbte de la Silvam s’est réuni aux
environs dé la johe maison de la famille
Giorgini, au cœur des Alpes Apuennes.
L’endroit est vraiment le lieu idéal pour
un Camp. La maison, entourée de magnifiques bob de châtaigniers, est situéfe
tout au haut de la profonde vallée de la
Versifia, qui se déroule à ses pieds, entourée de cimes abruptes et rocheuses.
A l’horizon, la mer Tyrrhénienne brille de
tout son édat. Les célèbres carrières de
marbre forment sur lies montagnes environnantes de grandes taches blanches, qui
ressemblent ébdnnemment aux glaciers de
nos 'Alpes. La paix lumineuse de cette retraite al'pestre a donné au Camp cette belle
et joyeux inspiration reügieuse qui en a
été la note caractéristique.
Le Camp a réuni une trentaihe de personnes, représentant les Unions de la Toscane, die la Ligurie, du Piémont, des Abruces, de Rome. Grâce à l'a cordiale hospitaihté de M. Giiorgini, président de l’Union
de Florence, et de sa famille, grâce à la
bonne organisation que l’on doit à M. Gay,
secrétaire général des Unions d’Italie, et
à M.me Gay, sa vaillante collaboratrice,
grâce à l’esprit fraternel qui a uni tous
ceux qui sont intervenus dans une seule
grande famille, la vie du Camp s’est déroulée tranquille et heureuse sous le regard de Dieu. Les matinées étaient consacrées aux méditations et aux d'scussions ; dans les après-midi, quelques conversations sur des' sujets unionistes intéressants s’alternaient avec d’agréaHes prœ
menades. Les soirées commençaient par la
lecture du verbal de la journée précédente
— nous avons eu des verbaux en poésie.
d’autres en latin... moderne, parsemés de
remarques humoristiques sur les incidents
grands et petits de la journée — et finissaient par des chants, des conversat’ons,
des petites promenades au magn'fique clair
de lune. Dans une de ces occasions M. le
prof. Lombardini, de Carrara, lut un petit
poème de sa composition, des impressions
franciscaines sur Dieu dans la nature, exprimée avec un art très élevé et en des
pansées très profondes; et M. Cappuccio,
le vaülant chef des cadets florentins, récita le 35® chant dé l’Enfer du Dante, une
découverte toute récente, consacrée tout
particulièrement... aux professeurs.
Les travaux diu matin étaient précédés
chaque jour par dés méditations bibliques,
traitant le sujet général de l’œuvre de
Dieu pour l’homme et l’attitude de l’homme
envers Dieu, présenté tour à tour par
MM. Faléhi, Forma, Ruai, Ferreri, Taylor.
Et le sujet général des études et des dîsouHsions fut celui de la vie et du programme des U. C. de J. G., comme préparation au Congrès National die Forni.
Les rappprts présentés par MM. C. Gay,
sur «Ce qui a été fait dans lés trois ans
passés », L. Vergnano, Sur « Les fondements de rUnionbme mondial et itaifien »,
Attilio JaJl'a, sur « Le caractère et te programme die rUnionisme italien», G. Ferreri, sur « L’assîstancè sociale et la partie
récréative dans le programme unioniste»,
¡V,. Pons, sur « Les Sports et les Unions »,
et tes intéressantes disouiSsions qui suivirent, aboutirent aux coindusions suivantes : Le mouvement ünionbte, tout en
adaptant son programme et ses méthodes
aux conditions diu milieu dans lequel il doit
travailler, doit se conserver foncièrement
et entièrement chrétien selon le pur Evangile du Christ, et doit -se proposer dans
chacune de ses manifiestationis le but missionnaire. L’Unionisme italien, exprimant
te désir de solidarité pratique et de travail missionnaire dé la jeuneœe évangéique italieinne et de celle qui s’y rapproche, doit réunir dans un unique faisceau
tons lies groupes de jeunesse qui sentent
ces désins, leur donnant üifie méthode et
un programme de travail unitaire, tout
en respectant les caractères particuliers et
les activité locales de chacun. Il doit être,
d’un côté, toujours et foncièrement missionnaire ; ü doit, d’un autre côté, acquérir die plus en plus nn caractère national ; tout en développant les activités les
plus adaptées à la jeunesse italienne, les
Sports, la culture populaire, la saine récrélation, l’cauvre d’assbtance sociale, il
doit se tenir fidèle au but missionnaire qui
est sa caractéristique essentiéllé.
Quelques études, tout en ne se rapportant pas directemont au sujet unioniste,
ont porté au Camp des éléments précieux.
M. Rusi a parlé de l’action mystique de lia
volonté pour la délivrance du mal ; M. FaJchi a traité avec beaucoup de profcnldeur
deux sujets spiritueb : « De la vérité à
la hberté », et « L’Esprit du Christ » ;
M. Attilio Jaâla, exposant la topographie
et les points 'les plus dramatiques de l’histoire de la Versifia, en a fait vivre l’esprit de lutte et d’harmonie. Le dernier
Soir, la solennelle célébration du « feu du
Camp», tes chants d’adieu, les dernières
prières ont «Miclu de la façon la plus Saisiasante cette bellé réunion, qui a été, pour
tous ceux qui ont eu le privilège d’y prendre part, une joie profonde, uUe vigoureuse inspiration et préparation au travail
ünionbte. A. J.
CAMP UNIONISTE À PRALI.
Il aura fieu du 18 au 25 août.
Programme :
Lundi 18 août : après-midi (arrivée).
Mardi 19, mercredi 20, vendredi 22, samedi 23, lundi 25 : culte, étude, discussion
sur lun Sujet ti-aité par J. Miegge, L. Micol, S. Pons, C. Lupo, L. Bivoira. — Aprèsmidi : sport, jeux, conversations.
Jeudi 21 : promenada
Dimanche 24 : culte dans l’église de
Frali. — En plus : concours, soirée, récitations, etc.
Prière de porter : Carta di Identità, souliers die montagne, l’Innario.
Les inscriptions sont reçiufô par M. G.
CoMBA, pasteur, Pomaret (Turin), avant
te 5 août.
Prix : L. 15 par jour ; inscription : L. 5.
Auto, de la Pérouse à Prali : départs à
7 h. 45, 13 h. 25, 19 h. 30, de la Pérouse.
Le Comité de Croupe.
mmmmmmmmmmmmmmmmmi
m&vwmmMB.
Le Christliche "Welt annonce que le
nouveau ministre des cultes de Pologne,
M. Czerwinski, est protestant. Fait significatif, quand dn pense que cette nation est
éminemment catholique-romaine.
» » *
La Vie Nouvelle, journal évangélique
de 'la Sfovaquie méridionale, publie la
nouvöUe kâ dite des protestants. Elle si^
gnaJe le fait que par cette loi le gouvernement m’interviendra en aiucuine manière
dans Tadmiinistratian intérieure des Eglises protestantes. On espère cepénidant que
dé nouvelles lob règlent le dtoit de mariage et te droit de donner l’enseignement
religieux dans la langue maternelle.
» * S!
Le roi de Yougoslavie a fixé les jours
fériés des différentes Eglises de son
royaume. D’après ce règlement, les protestants en auront 8, les catholiques-romains
16, les orthodoxes 24.
« « »
Le ministère fémtinin s’affirme de plus
en plus. La paroisse de St-Gervais, à Genève, va jouir du ministère de MJle Barle,
qui y accomplira un travail auquel elle
dominera un caractère nettement religieux,
coliaborant étroitement avec les pasteurs.
* *
L’évêque de Smnt-Albanes (Nord-Amérique), a fait là suivante dédaration :
« On cherche, en Russie, à détruire la religion, en interdi'sant le culte public. Il y
a un moyen beaucoup plus pimplie et plus
sûr d’Iarriver au même but, c’est de faire
la grasse matinée le dimanche, ou de rester tranquillement assis dans sa chambre
à lire les jourpaux. Si vous décidez assez
de giens à suivre votre exempte, la religion n’en a plus pour longtemps».
« H: «
Le pasteur M,. Jones, de Toronto, écrit
dans unie lettre au Semeur Vaudcds:."« Le travail missionnaire au Canada occupe dans lé programme de toutes lœ' Eglises protestantes une grande place. Ce sont
les pères jésuites qui ont été les premiers
mbsionniaires chrétiens du nord du continent américain ; dans la deuxième moitié
du XVP siècle ib convertissaient, pendant
leurs voyages d’exploration, lœ Indiens
q^ib rencontraient. A la fin du XVIII“
siècle, tes missionnaires de l’Eglise 'Anglicane s’établirent à l’Est, et actuellément
c’est l’activité missionnaire anglicane au
milieu des Indiens et des Esquimaux de
l’extrême-nord qui compose la plus grande
partie du travail fait dans ce domaine au
Canada. Les autres Associations ecdésie^tiques se sont mbes, du reste, à l’œuvre
au milieu dé la population indigène.
« A ceci s’e'st ajouté, depub te commencement du XIX“ siècle, ensuite de l’extraordinaire crobsance de l’immigration, un
service spécial appelé « Home Mission »
(Mission intérieure), pour faire face aux
néce^itéis existantes. Les pasteurs .sont
désignés pour accueillir dans tes ports les
immigrés, et des prédicateurs itinérants
parcourent tes territoires nouvellement occupés, célèbrent te cuite et font l’instruction religieuse ».
* :â: ♦
La Société Evangélique de Genève a
tenu, ces jours passés, sa 98“ séance annuele. Ses agents ont placé, durant l’année, 200.000 publications diverses, dont
2.567 Bibles, 58,.271 Nouveaux Testaments
et 13.366 portions des Ecritures. Il a été
constaté l’aide puissante qu’apporte le colportage dans le travail d’évangélbation.
# * 1»
M. X. revient d’un Synode ; il rencontre
un ami qui lui demande :
— Eh bien ! qu’as-tu appris de neuf par
là-bas, François ?
— Oh ! rien de bien nouveau...
~~ Alors rien dont no'us puissions tirer
profit ?
— Si, nous avons entendu un long rapport, lequel a provoqué de très nombreux
disocurs .sur ce sujet : « Convient-il, dans
l’intérêt de la vie de famille, du développement de la piété, du recueillement, de
l’approfondissement de la vie intérieure,
d’instituer un mois, annuellement, pendant
lequel il serait interdit d’organisier quoique
ce soit, ni camp sur l’Alpe, ou au bord
du lac, ni réunion religieuse sportive, ni
assemblée générale, ni « retraite » dans
4
un « pailaioe », ini ccnirs de vacances ou
d’études ou de mission, ni rencontre fratemeüle pour bains et études ¡tâbliqpes... ».
Uin mois calme, vraiment dépourvu de
bruit, de couieurs, de vibrations buccales,
d’harmonies pieuses.,., {Semeur Vaudais).
***
Au Congrès dès Unions Chrétiennes de
Jeunes Filés, qui a eu lieu à iGenève,
M. de ^UÊBuxe parla des deux écueüls qui
menacent le mouvement vers l’unité chrétienne : récuedl du Sectarisme et le gouffre
de l’inldifférenitisme. Il y a quelque chose
de légitime dans ces deux attitudes. C’est
par loyalisme que les chrétiens tiennent à
maintariir les vérités léguées par leurs ancêtres et les conceptions dogmatiques de
leur EgliiSe particulière. Le danger est dé
devenir des sectaires, et des agents de division. «Tout royaume divisé contre luimême ne pourra subsister». D’un autre
côté, par désir de solidarité entre Eglises,
nous risquons de tomber dans rindifférentisme. Pour nous rejoindre, nous serons
tentés de renoncer à nos particularités de
ne rien affirmer. Alors, quelje piété vague
où l’effusion tient lieu de j)ensée, où le
rapprochement se fait dlaais la lâcheté !
Pour échapper à ces deux dangers, il importe de discerner ce qui est révélation divine et explication humaine dé la révélation. Or, toutes les Eglises Sont unanimes
à reconnaître l’autorité infaiillible de la
révélation biblique.
« « »
La cérémoniie d’inauguration du miusée
installé sur l’emplacement de la maison où
Calvin naquit le 10 juillet 1509, a eu lieu
à Noyon, sous la présidence de M. John
Viénot, entouré des membres dii Comité
de la Société d’Histoiiie du protestantisme
français. Parmi les délégués on remarquait
le président des Eglises réformées hongroises, le doyen de la Faculté protestante de
Budapest, le secrétaire de l’Allance üniversélle des EghSes réformées, le représentant de la Fédération des Eglises des EtatsUnis, le délégué dé la Vénérable Comi>agme dés Pasteurs de Genève, fondée par
Calvin, etc.
Le maire de Noyon, dans un discours
tnœ applaudi, remercia la Société'de l’Histoire du protestantisme français de l’hommage rendu à fükiBtre fils de la ville et
assura que le musée serait sous la protection de la mnnic!ii)alité. De vifs applaudissements furent adressés aiu pasteur Jacques Pannir, conservateur du miusée, et à
MM. Denis, Oger, dont l’œuvre de reconstruction, avec une grande i>artie des matériajux anciens, a été marquée d'autant
de goût que de souci historique.
***
Les étrangers qui séjournent à Genève
au commencement de juillet sont surpris
de l’importance qu’attache la population
aux fêtes dites des « promotions ». Partout, sans doute, les distributions de prix
attirent dans les locaux officiels un nombre respectable de parents et d’amis ; mais
il est de fait qu’on voit rarement passer, à
cette occasion, tant de csortèges dans les
rues, cortèges que précèdent lés autorités,
qu’agaye le jeu des fanfares et qfu’acélame
une foule sympathique. Faut-il croire que
Genève, se Souvenant qu’eUé dbdt tout à
son instruction publique, tienne alors à
lui rendre hommage ? Peuhêtre. Le fait
est, Q[u’avant de se rendre aux diverses
cérémonies où ilS seront l’objet de félicitations ou de blâmes, tous les élèves du
collège et des écolés défilent, tête nue, devant lés membres dû gouvernement alignés, entre deux huissiers revêtus die leurs
manteaux aux couleurs rouge et jaune,
devant l’autel de la ville. Vénérable tradition, ’associant les hommes qui ont la responsabilité du pouvoir à ceux qui, demain,
pourront, grâce à leur travail, être appelés à leur succéder.
«
Dimanche, 6 juillet, a eu lieu, au siège
du patriarcat, à Petch (Yougoslavie), l’intronisation solennelle du nouveau patriarche, Mgr Barnabe, qui est le chef dé
l’Eglise serbe orthodoxe. Le roi, le gouvernement étaient représentés.
* *
Bm Russie. Ces derniers temps on a
moins entendu parler de fermetures d’églises et de persécutions contre les prêtres et
les fi4®leg. Cela vient princi]>alement de ce
que la presse soviétique a reçu l’ordrç de
garder plus de réserve dans ses dét'ails
sur les actions antireligieuses, afin de ne
fournir aux chrétiens d'Occiident aucun
renseignement authentique. La situation
de la chrétienté russe en elle-même s’est
à peine vraiment améliorée.
Voici que les fêtes de Pentecôte ont
elles ausgi, comme les fêtes chrétiennes
précédentes, été l’occasion de grandes
dénwoisirations antireligiedises. Un seul
exemple. Dans la cathédrale de St-Wladimir, à Kiew, on a organisé une mascarade
où une scène remplaçait Tautel. La pièce
de théâtre qui a été jouée était pour toutes les âmes religieiuses un outrage éhonté
à leurs sentiments.
La ligue des « Sans-Dieu » poursuit avec
des moyens et des méthodes sans cesse
renouvelés son but infâme. La revue :
<L’athée au travail» publie un appel intitulé : « Faites die la propagande religieuse pendant l’été à la campagne ! ».
Des excursions sont organisées avec des
participants en foule avec le programme
suivant : « La religion est l’ennemi le plus
redoutable du plan qiénqumml et du travail socialiste ! ». Les jours de repos des
ouvriers doivent être employés à les influenioer dams « le sens antireligieux », et ,
ceci à Taide d’une propagande artistique
par images. Les faits prouvent, ajoute-t-on,
que de semblables cours d’instruction destiniéte 'aiux masses ont un grand succès
quand ils gardent un caractère léger et
jAaisant (!).
Du même coup l’on s’est mis, au sein
de Y Armée rouge, à accroître les efforts
en vue de propager l’anti-religion. Un
Comité spécial qui s’est occupé d’assurer
la déchristiammtion définitive de l’Armée
rouge, a constaté que 75 0/0 des soldats
et 25-30 0/0 des officiers appartiennent à
des organisations antiréigieUses. Désormais la section politique de l’Armée rouge
aura la tâche d’iincuiquer l’athéisme aux
milStaiires. A partir diu 1" juillet 1930, il
y aura dans tous les corps de troupe des
brigades inspecteurs antireligieux.
Pour gagner le concours des savants à
cette lutte, il y a eu, à Moscou, au commencement de juin, une grande Conférence qui s’est consacrée d’iune façon spéciale à l'obteintion de ce résultat.
Dans l’institut communiste de SaintPétersbourg (Lêmingrad), on a organisé
des cours d’antireligion d’une durée de
deux ans^ destinés à former des instituteurs et des inspecteurs charç/és d’enseû
gner l’athéisme. Y sont adinis les membres du parti communiste jusqu’à l’âge de
32 ans. Ce sont les groupements communistes qui décident de l’admission à ces
cours. Les favorisés sont l’objet de faveurs
conaMérables et leurs familles reçoivent
pendant la durée des études des subsides
réguliers.
A Moscou s’est ouverte une Exposition
particulière consacrée à la campagne des
religions contre la Russie soviétique. L’exposition croit montrer de quelle mamèré
le capital, drapé dams la robe des prêtres (!), prépare une attaque contre la
Russie des Soviets, et comment ieS Eglises
« aident les exploiteurs ».
âM* ****^ *********** *
CHRONIQUE VAUDOISE
ANGBOGNë. Le 6 courant, notre chère
sœur Jeanne’ Sappé née Peyro0el, de Pramol, habitant aux JouveS, nous a quittés
pour eintrer dans le repos de son Diou,
à l’âge de 71 ans. Ses fuméraillés, présidées par te pasteur M. David Pons, et axucquelles prireaït part les pasteurs émérites
MM Pierre Chauvie et Adolphe Comba,
furent un beau témoignage de l’estime
dont notre chère sœur jouissait. De nombreux parents et amis dé Pramol vinrent
aussi exprimer lyersonnellement teur sympathie à la famiUe si gravement affligée.
'Malgré ses grandes et longues souffrances, notre Sœur s’oublila toujours et jusqu’à la fin, pour ne penser qu’au soulagede ceux qui l’entouraient.
Que cet esprit de patience, de résignation et de paix qui l’animait, demeure
en exempte béni pour tous ceux qui la
connurent.
Nous demandons à Dieu de vouloir flaire
sentir Sa présence consolatrice à Son mari,
à ses enfants (dont un fils en Amérique)
et à tous les nombreux parents en deuil.
H.
BOÜRSET. Dimanche 20 courant aura
lîéiu, à Bourset ou Neu Hengstett, une
grande réunion des Vaiudéis du Wurtemberg et du Baden, dans te but de resserrer
les liens spirituels entre tes différentes colonies vaudloises de ces régions et de rallumer dans la génération actuelle l’esprit
et la foi des ancêtres, qui ont Sacrifié leur
patrie et leurs biens pour garder leur foi.
A cette occasion, les Vaudois d’Allemagne
invitent leurs frères dés Vallées à S’unir
à eux par la pensée et la prière.
BOBI. Nous apprenons avec regret te
décès de M. Rivoira Joseph, de la Peyrlà,
rappelé soudainement imr le Maître. Il
était établi dans l’Amérique du Nord. Tous
ceux qui l’ont connu se rappellent son aimable caractère, et l’amour qu’il avait
pour sa patrie où il aimait venir quand
son travail le lui permettait.
Que toute la famille, en particulier le
frère Daniel et la sœur Catherine mariée
Rotetti, reçoive nos sincères condoléances.
ROME. Nous apprenonls que M. Mario
Pons vient d’acheveir ses études de m&iecine à TUnivensité de Rome, en remportant Sa Idiurea avec te maximum des points.
La Faiculté a proposé Sa thèse pour la publication intégrale.
Nous envoyons au néo-docteur nos chaleureuses félicitations pour ce brillant succès, et inous nous en réjouissons’ d'autant
plus que, en concourant à la BolurSe Pellefgrin, M. PoniS s’est engagé à exercer, de
préférence, aux Vallées sa profession
bienfaisante.
SAIIÏT-JEAN. Dans les bois de la Cartera, auprès d’unie fontai'ne bien fraîche,
eut lieu, dimanche diemier, la fête des
prix. On n’aurait pu souhaiter une réussite meilleure. Un bon d'scours du pasteur
M. Rivoira, la distribution des prix aux
meilleurs élèves, des cantique chantés
avec entrain, beaucoup de gaîté, et une
brioche que tout ce petit monde croqua
avec appétit, forma à peu près le programme de cette belle après-midi qui a
trop vite fini, surtout pour les enfants.
Nous tenons à remercier les maîtres est
miaîtreBBes, moniteurs et monitrices qui
nous préparèrent ces beaux instants.
g.
nnnnnn n n nnnaannnnnannn
mititiMn InpitalliiR failÉii.
Nous avons reçu :
De flV[.me Marguerite Wandfluh-Talmon,
Aigle, pour l’Orpheliniat, en souvenir de
M.le Elisa Charbonnier, L. 12,75.
De M.me Aline et M. Jean Ribet, prof.,
pour le Refuge, comme fleurs en souvenir
de M.me Teresinla Jahier, L. 30.
IMI rn U siuEii iiiuu iiiiinniu i niESiif u.
6* Lista - Giugno 19310.
Riporto L. 33209,45 — Milano : G. 'Griot,
L. 25 — Torre Pellice : M. Vicino, 15 —‘ Pescara : Chiesa dei Fratelli, 55.80 — Roma :
Coll sig.na S. Longo : F. Av-itabüe, 10 - Ed.
Oomba, 20 - Giaconietti, 10 - B. Baelder, 10
M. Neher, Ì0 - S. Baldoni, 10 - N. N., 8 Ed. Long, 15 - E. Lonigo, 10 - Rostagno, 10 Piocole somme, 12 - Cassetta Biblica Lilireria
S. S., 13,30 — Salle : Chiesa Valdese, 25 —
S. Giocolino degli Schiaroni ; Cliiesa Valdese, 20
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(*) Sostituisce nei giorni festivi il treno in partenza da Torre Pellice alle 19,55.
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Pinerolo a. 1,30 6,17 7,51 8,35 9,55 12,12 14,21 18,16 19,33 19,50 21,15
p- — 6,20 7,57 — 12,16 14,25 18,20 19,55 —
Torre Pellice a. — 7,02 8,36 — — 12,53 15,05 19,02 20,37 — —
(•) Questo treno trova coincidenza a Pinerolo con quello che prosegue da detta stazione alle ore 19,55.