1
Année Dixième.
PRIX D'ÆHÜONNEMENT l?AR AN
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Pour Vfntériüiir- tshez MM.
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Toire Pallicte. •
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tnt n iattéti ori.
N. 6.
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! Un 011 plusiflurs numéros aépai* rés, (letnandés I avant Ifl l>‘
! ni^e 10 uent.- chacun.
, f\ nnonces i 2f> oehtiftie« par ligue.
; liûs iinvoié d'àrgent e'e font par
lettre reaownündée oij {iar
mahdats snr leBut'éau de
; ros<t Arpentina.
I^^'o^ùr la UËDÂCÏION. s'adresser
! ainsi: A laDirecrion du Témx>int
' Pomaretto fPinemlo) Italie.
Vüiir 1’AÎ>MINISTRAT10N ariresI serainsi; A l'Administration du
remoin» Pamaretto (PineroJo)
Italie.
TEMOIN
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vxf.Us.mr dei-tas (àmiiins. Acri:? 1, 8.
^Suît'Knna véi'ile avec la charHé, tv, tb
<o
Sommaire.
8 l'évHer. — Arrivée de M. et M“" WciuecW à Léribé. — Correéonüwave.Le
(iijide (le l’Evangélibite. — Chnmiqne Fîîm" Nouvulks reliümm. Variéiés.
— ,Annonces. , A
IV-ii
. ; : -.iîfHioI
^fT’ié V ir»ier*’‘ ■
Hïeh dè ici ly'ué ■ rXpOStasîe pour
rendre Un homme Dytisie et méchant-, i- , ■
, C’est :à'.propos de : la cruauté
(üont S6’.sont : rendus coupables
envers lés; paLivres paysans de, la
Bosnie^- les •se.igncurs. ou grands
propriétaires dé de pays, après
awoir. embrasséiilbslamiisrae pour
conserver Ileurs brêng ,Aque cette
observation parfaitement juste est
tombée de la plume d’un collaborateur de laiifeniiéiSMWSe de février,.'Npirs: croyons- utile, pour un|k
bon nombre.-ide nos lecteurs , de
rechercher les’ causes ;de ce phénomène et de préciser le sens de
cette épithète méprisante (i’apestat. : ,.î
Un homme qui n’a ni connais-,
sauces ni convictions religieuses ;
V;
'■ i
d
ne ser
■a pas un apo.stat, s'il fait
act’ë^-fîlld'îîéii oü'
’^if***"
et à des pratiques
quelles qu’elles soient. Celuii'
troque une superstition contre-iiiie
autre, plus grossière ou plus jolie,
ne le .sera pas davantage ¡dl change
de pratiques superstitieuses, comme il change de vêtement.
On parle fréquemment, et c’est
le terme généralement reçu , i ide
gens qui ont changé de religion.
Pour être universellement reçue
cette expression n’en est pas plus
juste. En réalité ces personnes
dont on dit qu’elles onti ehangé
de religion, n’cjn avaient, point et
ne pouvaient par conséquent.pas
eu changer. Y a-t-ii plumeürs mar
nières de combler l’ablme que la
révolte a creusé entré lé-Créàteur
eti'sa créature? Y a-t-il, pour une
àme angoissée dans le sentiment
de sou péché, plusieur.s moyens
.,%u
H
k<
"lî Ô
ml.-
2
1^
iï.
v.j
'è
de trouver la paix avec Dieu? Y
a-t-il enfin plus d’un chemin pour
parvenir à la félicité céleste ?
.S’il en était ainsi, nous comprendrions qu’un pécheur, réveillé
pour sentir sa misère, essayât tour
à tour, ces manières et ces moyens
divers , impatient d’arriver au but.
Mais si, comme c’est notre inébranlafelç^conviction, et celle aussi
de la prapartjde nos lecteurs, il
n’y a rj^ü’une religion, celle que
Dieu a révélée et qui seule unit
râme à lui il ne saurait être
question de la changer, si ce n’est
en accomplissant cette parole de
l’Ecriture : « le chien est retourné
à e-^ qu’il avait vomi ». Mais alors
il serait beaucoup plus exact de
dire que cet homme qui se détourne de la vérité ne l’a jamais
aimée, qufil n’a jamais été uni
ctblemehtâ son Sauveûr.'C’est
'de ces cas trop nombreux
ms'et annoncés dans la parabole du semeur, de la semence
reçue avec empressement, qui pour
unitemps parait prospérer, mais
qui aux jours de l’affliction et de
la persécution pour la parole, se
dessèche et ne porte point de
fruit à maturité. Pourquoi? parcequ’elle n’avait pas de racines
profondes; le terrain du cœur
ni'dvait pas été remué par une sérieuse repentance.
Il peut arriver c[u’un homme,
après avoir accepte sincèrement
Jésus-Christ comme le seul fondement de son salut et en retenant ferme cette doctrine fondamentale' de l’Evangile ; aprèisifevoir
commencé e’i bâtir surces )foii3.fiment avec des matémexi ipécis
sables, comme le bois, le foin et
le chaume, ait appris par l’usage
assidu de la parole €ë Dieu à
bâtir avec de l’or, de l’argent et
des pierres précieuses, (l’inverse
n’est pas impossible); dirons-nous
de cet homme qu’il a changé de
religion? Non sans doute, puis-*
qu’il a retenu le fondement unique
de la réconciliation avec Dieu.
Mais alors , nous dira-t-on, l’a
H'
postasie n'est donj||.p|is, possible,,
et jamais il n'y a’^■.‘¿4renégats,
puisque ceux qui s’e s5nt séparés
du christianisme n’avaient en réalité aucune religion quelconque.
Bieir loin de le penser, nous
sommes persuadés qu’il y en a eu
dans les siècles passés en très
grand nombre et qu’il y en a de
nos jours plus qu’on ne pense;
le tout est de s’entendre sur la
signification précise de ces mois
d’aposiai ou de renégat. Ce dernier
s’emploie plus spécialement pour
désigner ceux qui abandonnent la
profession du christianisme pour
se faire mahométans. Mais l’un
et l’autre s’appliquent à quiconque
déclare publiquement renoncer à
la religion dans laquelle il est né
(comme si l’on naissait chrétien,
ou turcl) pour suivre les pratiques d’une autre. S’il quitte l’erreur pour embrasser la vérité,
quel que soit le jugement que ses
anciens compagnons ou coreligionnaires porteront de lui, il
n’est ni apostat ni renégat ; c’est
un esclave qui a brisé ses chaînes, ou plutôt qui en. a été délivré. — Et si sans nulle préoccu
pation de la vérité des doctrines
et de la pureté des pratiques,
3
43 —
sans être le moins du monde
convaincu ni de l’infériorité de
ce qu’il alîiandonue, ni de l'excellence de ce qu’il embrasse, il fait
simplement un marché, vendant
pour de l’argent les pratiques aux
quelles il renonce et la soumission
^promise aux pratiques nouvelles
qu’on lui impose; si même il répudie en secret cette religion nouvelle qu’il sera forcé de professer
que dirons-nous de lui? — Si le
meilleur des rois de France a prononcé cette célèbre et triste parole; « Paris vaut bien une messe,»
avant lui et après lui un grand
nombre d'hommes appartenant à
toutes les dénominations chrétiennes, ont estimé qu’un avancement rapide dans les armées et
dans les administrations, la chance
de s’enrichir, ou de jouer un grand
rôle valaient bien une apostasie
et un semblant de croyance à la
religion de Mahomet. —Le temps
n’est pas très éloigné où l’on se
rachetait de la prison pour vol
ou pour d'autres délits plus graves, en abjurant sa religion.
Autant nous respectons un homme qui, par conviction sincère,
renonce aux pratiques religieuses
dans lesquelles il a été élevé pour
en embrasser d'autres qui lui paraissent, à tort peut-être, plus
propres à assurer son salut, autant nous éprouvons de dégoût
et de mépris pour quiconque' renonce à ce que son intelligence
et son cœur répudient également,
et cela pareeque c’est un moyen
de gagner. Tout au plus resse%
tons-iiou^ quelque conipassicm
pour ceux qui n’avaient aucune
connaissance précise, ni aucque
conviction touchant la religion
qu’ils renient ouvertement. Aveugles volontaires ou involontaires,
cela ne les empêche pas de tom|3er
dans l’abîme. |.i,
Maintenant si nous demandons
pourquoi un apostat, où via renégat est naturellement porté.à
l’injustice et k la dureté envers
ceux qui ne l’ont pas suivi dans
sa lâche révolte, la réponse est ^
facile il faire. Il sent très bien
que si ceux dont il s’est séparé
doivent le haïr et le mépriser,
ceux auxquels il s’es't joint se
défient de lui, qu’ils ne croiéiit
pas à la sincérité de sa conversion. Il fiiut ’donc qu’il lidpnne à
ces derniers des témoignage.s éclatants de sa sincérité et de 'éon
zèle pour le triomphe de ^ leur
religion. Et quelle plus, g.rdpde
preuve pourrait-il leur en dohîier
que la conversion de ses afitííéns
coreligionnaires? Et commè* il serait probablement très embaçrp-ssé
de les gagner par la persuasion
et par la douceur, il y emploie
tous les moyens de ruse et de
violence dont il pourra disposer,
et s'il est revêtu de quelque autorité il en usera et en îjbüSera
pour les opprimer jusqu’à les'réduire au désespoir. Il se sentira
grandement soulagé le jour où
il aura réussi it f.iire disparaître
par la mort, l’exil vûlontajE0 ou
l'apostasie ces témoins |,et c.cs
accusateurs muets dont la seule
présence réveille en lui le' souvenir de son reniement. \ '
4
---------/(.4.
AAAAA/WSrWh^ ^»AAAJVU'
Iffiïiï ie ff et I”' ülzfàf
à Léribé
]„a lettre suivante que la personne
à qui elle était adressée a bien voulu
nous eomninniquer, nous autorisant
à la mettre également sous les yeux
de nos lecteurs, nous donne la nouvelle ci-dessus qui remplira de joie
le cœur de tous les amis de nos chers
Missionnaires ;
Léribi!, le SG (Kicombvo 1S8S.
Monsieur le pasteur William Meilie,
Nice.
Bien cher ami,
Nous sommes cà Léribé depuis samedi
vers 1 heure de l’aprè-s-midi. Le Seigneur a été fidèle à scs promesses; il
a entendu les prières qui nous ont
accompagnés, et il nous a conduits
sains et saiiis au terme de notre voyage. Nous avons constamment senti
sa présence sur mer et sur terre, au
milieu des flots f|ui nous ont si terriblement menaces la dernière nuit,
comme dans la solitude des déserts
que nous avons traversés; et nous
n’avons pas eu un moment de peur,
malgré tous les dangers que nous
avons rencontrés et reconnus sur notre route.
Tu le diras à nos amis de Nice, et
vous en remercierez Dieu ensemble,
n’esl-ce pas? Gomme nous vous remercions d’avoir prié pour nous.
Je ne me sens aucune disposition
pour le moment à raconter; il faut
laisser passer la réaction contre les
fatigues et i’e.vcitalion du voyage précipité que nous venons de faire. Nous
avons roussi à trouver encore ici
monsieur et madame» Coillard dont
le départ est maintenant retardé en-;
core par la petite vérole qui a éclaté
au Lessouto et qui nous aurait empêché nous-mêmes d’arriver ici, si
nous n’avions pas été des missionnaires. Je te dirai seulement que de tous
les moyens de locomotion auxquels
nous avons dû recourir pour faire
le voyage de Easl-London ici, celui
qui ïious a le plus éprouvés n’a pas
été le chariot à bœufs, mais le cari
africain.
Salue très affectueusement tout le
monde de notre part, cl crois-rnoi,
de loin comme de prés,
Ton affoclionvé
J. W'EU'ZECKER.
(ÎTorrcsponbance
I.iiSV-nin Siiint-Ioan, le 4 férîer 1884.
Monsieur le Directeur,
La semaine dernière a élé pour
notre paroisse une semaine de deuils
et de larmes. Quatre de nos familles
ont été visitées par le Seigneur. Notre
cimetière n’avait pas vu depuis longtemps un si grand nombre de personnes réunies"dans son enceinte pour
y entendre les exhorlations cl les
appels de la Parole de Dieu. L’enfance, la jeunesse, l’àge mur et lii
vieillesse avaient été appelés à répondre à l’appel du Maître et nous ont
dit à tous : Veillez et priez. Vendredi
dernier, 4®'’ Février, c’était la Camille
de Mr B. Olivet, .syndic de celte commune et membre de notre consistoire,
qui était appelée h se séparer d’un
de scs membres bien aimé, mademoiselle P. Olivet, décédée à l’Age de
21 ans, après une longue maladie.
Sepl-ceul personnes environ accompagnaient la dépouille mortelle de
notre jeune sœur, témoignant ainsi ».
leur synmalbic h sa famille affligée.
Notre Eglise a perdu en cette jeune
personne une amie sincère et dévouée
de deux des œuvres qui nous sont
chères : l’Ecole du Dimanche et les
Missions. Elle avait fondé une petite
société de Missions intitulée: Excelsior
qui, chaque année, remet au Consistoire ou a la Table, une petite somme
en faveur de cette œuvre. Madempiselle Olivet portait auSsi un vif intérêt à nos Ecoles du Dimanche,
comme monitrice et, avant sa maladie, comme directrice de celle des
5
ri rtj\i
'.n.i\«'.Ai'"'^A/
Airals, il laquelle elle conlinua à
perler rm grand intérêt jusqu’à sa
mort. L’un de scs derniers vœux,
accompagné d’un petit legs, acte
celui qu’on bâtisse aux Airals un local
qui puisse servir à la lois pour l’Ecole de la semaine et celle du dimanche.
nier Dimanche, un convoi funèbre
plus nombreux encore accompagnait
au champ du repos la dépouille mortelle d’un de nos frères, diacre de
celte Eglise, D-vniel Lvntaret,
fils du regretté barba David Lantaret.
De nombreux amis étaient venus des
paroisses voisines .s’unir aux membres
de notre Eglise pour témoigner leur
sympathie chrétienne à la làmille de
notre frère. C’est après une maladie
de quatre jours seulement que notre
frère nous a clé enlevé. Notre Eglise
fait aussi en lui une perte douloureuse, car il n’avait pas publié de
qui il était iils et il s’efforçait _dç
marcher sur les traces de son vénéré
père.
Après avoir clé employé pendant
quelques années dans l’œuvre de l’Evangélisation, sa santé l’avait obligé'
de rentrer dans les, Vallées où ii s’occupait des travaux de la campagne.
Jouissant d’une position de fortune
indépendante, il pouvait consacrer
une partie de son temps à l’œuvre
du Seigneur au sein de notre paroisse,
qui l’avait appelé, depuis quelques
années, à la fonction de diacre.
La visite des malades cl des affligés,
l’exhortation et la prière dans nos
l'éunions familières lui offraient de
nombreuses occasions de manifester
les dons que le Seigneur lui avait
accordés. Ami dévoué des Ecoles du
Dimanche il en avait présidé un grand
nombre dans, les paroisses de Uorà,
d’Angrogne et dans la nôtre. Les deux
grandes œuvres qui ont pour but
ravancemenl du régné de Dieu dans
je monde, les Missions et l’Evangélisation, avaient toute sa sympathie.
Chaque année il recueillait à l’exemple
de son père, une petite somme qu’il
remettait an Consistoire pour qu’elle
tilt envoyée au Comité des Missions
de Paris.
Depuis deux ans il avait été nommé
Président de la Société auxiliaire,j(|p
notre Evangélisation en Italie. L’üne
de ses dernières pensées a „été en
faveur de celte œuvre en Italie, ,
C’est vous dire, Mr le Rédacteur,
que notre Eglise vient de faire dans
les personnes de nos deux amis une
perle'* sensible. Mais ce qui nous console c’est que, si l’Eglise sur la terre
a été privée de leur présence et ,de
leur activité, celle du ciel les a reçus
dans son sein où ils chantent avgc
les bienheureux, les louanges de Celin
qui les a rachetés.
Puissent ces départs faii'e nqîli,’.e
dans le cœur d’un grand nombre, do
personnes, au sein de notre Eglise^
le désir de prendre la place de ceux
qui nous ont devancés, pour se con■sacrer à l’œuvre dii Seigneur.
Veuillez, M' le Rédacteur, insérer
dans jVotre prochain n“ du Témoin
ma trop longue lettre, si vous çroyp?
que les détails qu’elle renferme puissent intéresser vos lecteurs, et nje
croire voire tout dévoué
Frère en Christ i.
A. G.4Y,'Pasteur.M »
i.c Ouille (le rËvanMIisIe
•itti
L’annonce suivante d’un concours
ouvert, sous ce titre, parla Société
évangélique de Genève,, nous paraissant
de nature à tenter plus d’un des
ministres de notre Eglise qui ont travaillé ou qui travaillent encore .dàns
le champ de l’évangélisatiopVlàiÿ’y
essayer, nous nous faisons un devoir
de le reproduire dans nos colonnes:
La Société évangélique de Gen-ève
ouvre un doncours pour la rédaction
d’un mémoire intitulé: Guide de l’Evangélisie. '
Voici les points qui devront être
traités dans ce mémoire: ’
1° Butd’îine œuvre d’évangélisation.
— Des qualités et des aptiUideg de
Jl’évangéhste. '
N. B. Traiter aussi les questions
de l’imposition des mains pour l’évau
§
6
gcliste, et de radmiaisU’aüon, par
uii, des sacremenls (baptême et cène).
2“ Travail de révanftéiiste. — Cboix
de locaux; visites; réunions d’appel,
de prières, d’études bibliques, de
chiint, etc. — La bienfaisance et
l’œuvre d’évangélisation; rapports avec
les pasteurs de diverses dénominations
et les agents de diverses sociétés.
3“ Organisation d'une station. —
But que doit pour.suivre l’évangéliste.
— Les meilleurs moyens à employer
pour arriver à’transforrner une station
en congrégation ou Eglise organisée.
Des moyens les plus propres à
pYùvoquer la libéralité des auditeurs
et dés membres du troupeau et aies
amene'r à subvenir aux besoins financiers de la station. — Comparaison
dès moyens employés dans ce but par
les diverses sociétés ou Eglises et des
résultats obtenus. Etc., etc.
S’adresseï’, pour avoir le programme
détaillé, à M. Ck. Rimond, Oratoire,
Genève. — Les mémoires devront être
envoyés à la môme adresse, avant le
31 juillet 1884. Le nom de rauleur
devra être mis sous pli cacheté, portant une devise correspondante à celle
inscrite sur le manuscrit.
Une somme de 400 fr. est mise à
la disposition du jury pour être attribuée, en un ou plusieurs prix, aux
auteurs des mémoires qui auront été
jugés les meilleurs. Les mémoires
couronnés deviendront la propriété
de la Société évangélique.
(¡Chronique ^nuhotoc
Une tournée dans les paroisses de
montagne. — 11 y a quelque temps
déjà que la Table a adressé aux Consistoires des Vallées une circulaire où
il est question de la nécessité d’augmenter les salaires des régents et des
maîtresses paroissiaux. Pour acheminer pratiquement la formation d’un
fonds destiné à cet objet, la Table
s’engageait à promouvoir dans toutes,^
nos paroisses la cùnstilulion de co-^
mités collecteurs chargés de recueillir
les dons et de les transmettre à l’Administration de !’Eg!i,se avant le 30
juin 1885.
C’est dans ce but qu’une délégation
de la Table composée du Modérateuradjoint et du Secrétaire, s’est rendue,
la semaine dernière, dans les Paroisses
de Pral, Rodoret, Massel et PérierManeille.
A Pral elle a profité de l’occasion
pour procéder à la visite pastorale
ordinaire qui a eu lieu le dimanche
27 janvier en présence d'une nombreuse assemblée. Quand noius aurons
dit que la visite, commencée à 11
heures par le culte, s’est prolongée
jusqu’à 4 heures de l’après-midi, les
lecteurs comprendront qu’il n’est pas
possible de leur en faire ici un récit
détaillé. Le langage de nos frères de
Pral est parfois rude comme le climat
où ils vivent; mais il y a quelque
chose de Inenfaisanl à entendre les
membres d’une église exprimer franchement et courageusement leurs idées
sur la marche de la paroisse, sur le
ministère du pasteur, des anciens et
des maîtres d’école.
Toutes les fois que cela se fait dan.s
un esprit de justice et de charité, il
ne peut qu’eh résulter du bien.
Malgré .la neige qui avait commencé
dès le malin à tomber en tourbillonnant, et avait recouvert les chemins
glacés d’une couche de 10 centimètres,
la réunion du soir, suivie d’un entretien , fut très-nombreuse. Sur la proposition du Con.sistoirc, un comité
présidé par le pasteur fut constitué
et nous avons l’espoir qu’il mènera
à bonne fin l’entreprise dont il a été
chargé, quoique la paroisse soit en
ce moment appelée à faire des sacrifices en travail, en argent et en matériaux pour SC procurer des écoles
centrales qui répondent aux besoin.s.
L’école de filles ne conlicnt que 19
élèves et il a fallu en renvoyer de
celles qui auraient désiré la fi ëqnenler.
La paroisse a reçu avec plaisir la.
nouvelle d’un don.de fr. 200 de la
part d’un pralin établi à Florence,
le doct. Monnet. Puisse-t-il être suivi
de plusieurs dons semblables de la
7
47
pari des Vàudois auquels Dieu a donné
des biens en abondance.
Le lundi malin les délégués de la
Table parlaienl pour Rodorel, plus
ou moins abrilés sous leurs parapluies
el plus ou moins sûrs de se lenir
debout.
Malgré le vent qui s’était levé et
commençait à soulever des tourbillons de neige, la réunion de Rodoi’et,
lenue à -10 b. dans la grande école,
fut fort passable et, qui plus est,
sympalbique. On n’eut pas de peine
à former un comité sous la présiuence
de M. Marauda.
A deux heures nos pèlerins étaient
en roule pour Massel fort heureux
que le vent leur permît de passer la
collette des Fontaines. Elle était parfaitement balayée, mais la neige était
d’autant plus épaisse au milieu des
mélèzes et des sapins de l’envers de
Salse où l’on enfonçait jusqu’au genou.
Glissons rapidement sur tel incident
prosaïque sui'vemi pendant le ti’ajet
el arrivons au Robers où la réunion
était convoquée pour 7 heures du
soir. Il s’y trouvait une trentaine de
jiersonnes seulement, dont 7 ou H
étaient chefs de famille. Comment
expliquer ce fait quelque peu étonnant dans une paroisse dont on a
dit tant de bien? Il paraît que le
temps est l’un des coupables el que
l’autre (nous le disons à regret) a
été la mauvaise volonté.
Nous ne dirons rien de la réunion
du Robers qui s,’esl prolongée jusqu’à
9 heures. Il nous larde d’ajouter que
les deux réunions du lendemain tenues
dans le temple de Maneille el dans la
grande école du Périer furent bonnes
à tous égards, nombreuses et sympathiques, De Thospitalité que les délégués ont trouvée dans toutes les cures
du "Val St. Martin nous n’avons rien
à dire si ce n’est qu’elle est toujours
la même.
liouii>cUc0 trclijjtcu6C0
L’église des Frères Moraves une des
plus petites d’entre les églises évangéliques , par le nombre, mais une
des plus vivantes par la foi do ses
membres, cl qui occupe un des premiers rangs dans l’œuvre de la mission parmi les payens comptait dans
ce vaste champ à la fin de '188.3: 99
stations, desservies par 321 missionnaires, hommes et femmes, et 79.012
membres d’église. Outre cela 196.73tí
élèves fréquentent ses écoles et pen^
sionnaLs répandus en Angleterre, en
Allemagne, eu Amérique, dans les
Missions el dans la Diaspora (moraves
disséminés).
Si toutes les églises faisaient, pôiifr
l’avancement du régne de Dieu,' la
dixième ou même la vingtième partie
seulement (en proportion de leurs
membres) de ce que fait celle des
frères moraves, que de millions d’âmes seraient déjà gagnées au Sauveur,
qui gisent encore dans les ténèbres
de la plus rebutíanle idolâtrie!
Aclism.vgne. — Dans une réunion
tenue le 31 décembre, le rjénéral
Boolh a annoncé que VArmée du Salut
ne tarderait pas à envahir rAllcmagne. Il parait que M. Slœcker,
prédicateur de la cour de Berlin,
avait essayé, pendant son récent séjour à Londres, de détourner raonsieiu' Doolb de son projet, en lui
faisant observer que les proleslanls
allemands avaient leurs méthodesd’aelion à eux, qu’ils n’avaient pas la
prétention d’aller les imposer aux
Eglises étrangères, mais qu’ils ne
voulaient pas non plus se laisser dominer par les évangélistes d’OulrcManche. Ses représentations n’ont eu
aucun succès.
— Le 3 janvier, on a inauguré à
Berlin,.A^r la Weddingplatz, une
église,,'erG«lyle roman, témoignage
de laiieconnaissance populaire pour
le rétablissement de l’empereur Guillaume après l’attentat de Nobiling.
Ce lemplcji J’pn des ,plus^ gracieux de
la capiiale‘,'a coûté près 3ÓO.OOO
8
, -Í8.
waj’/js^. les dfúx tiers de celiò somriie
próviéhnerft de dons volonfaires. Le
vieil empereur assistait ii la cérémonie, aussi vigoureux en apparence
qu’avant la crise terrible qu’il a traversée en isys.
1 (Semaine Religieuse).
TIoîfGRiE. — L’Iügiise Réformée de
Hongrie compte 2100 paroisses et plus
de 2 millions d’adhérents. Si on ajoute
h ce chiffre les membres de l’Èglisc
Luthérienne de Hongrie on obtient
un total de 3000 paroisses et de plus
de 3 niillions de protestants. Malheureusement la vie religieu.se n’est pas
très développée au sein de ces églises.
i.i . (!'é( j ■ ii ■ ! '
Un nouveau livre de De-Amicis.
Une correspondance du Corriere
delia Sera annonce que De-Amicis,
l’un de nos meilleurs écrivains, vient
d’achever son nouveau livre intitulé,
paraît-il!; « .lile porte d’Italia ». Quelques chapitres ont été déjà publiés et
parmi les inédits, il en est deux qui
âirtéressenl les Vaudois. Ils portent
ntìmp. litre: La Ginevra italiana (La
Tdur) et Le Termopili Valdesi. Pour
les îcomposer l’éminent écrivain a dû
lire: Ulte fouie d’ouvrage.s et se transporter sur les lieux, particulièrement
à;iAngrogne. — «\’ous ne savez pas,
dit-il à son interlocuteur, que j’ai
dû pendant plusieurs nuits travailler
jusqu’à une henre du malin.. J’ai
écrit ce livre avec ferveur et enthousiasme. 11 a rempli mes entrailles, il
a pénétré dans tous mes pores ».
De-Amicis se propose de partir au
printemps pour Buenos-Ayres et Montevideo. a
H
Un laurier de VineL
Que i'Eglisc Libre permette à son
Ircs-modestc confrère le'Tcmoijr'de
lui voler, pour la joie de séS lecteurs,
le charmant’pelit article coiltenu dans
son' dernier 'numéro sous ce titre, en
attendant (^^itidus luitlassions un
vol'plus cdh.^||îraible''éhcoré, et d’un
intérêt particulier pour nous; nous
voulons dire son article intitulé; Le
roi d’Italie et les évangéliques.
« On nous écrit;
» La citation d’une lettre de Vinel
nous remet en mémoire un incident
de sa vie domc-slique que l’illustre
professeur racontait en riant:
» Lorsqu’il vint habiter Lausanne,
ses élèves lui offrirent une couronne
de laurier que Vinet, reconnaissant
de ce témoignage de sympathie suspendit dans son cabinet.
»Bien des années après, jetant'
par hazard un coup d’œil sur ce
trophée et le voyant aux deux-licrti
dépouillé, il se dit avec un soupir:
« Combien de ceux qui me l’avaient
donné, ont disparu aussi de la scène
du monde ! »
»Mais un jour, eh rentrant dans
son cabinet, il surprend sa cuisinière
emportant deux feuilles de laurier.
«Que faites-vous donc là, lui dit-il?
— Monsieur, répondit-elle, toutes les
Ibis que j’en ai besoin pour iino:suucc,
je viens'en prendre ici ». i«'.
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à vendre *
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