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M
. B. Léger, pasteur
perrero
'^'Quarante-deuxième année.
28 Juillet 1907.
N. 30.
L’ÉCHO DES VALLÉES
n
F»AI«A.I<SSAIVT CHAQUE ^EJVHHEHI
Prix (T abonnemeat par an :
Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie . . Fr. 3,00
Etranger ........................... . . . „ 5
Pins d’nn exemplaire à la même adresse, ehacnu . „ 4
Allemagne, Autriohe-Hongrife; Bell^que, Brésil, 'Danemark,
Egypte, Hollande, Suède> Suisse, par abonnement
Postal selon VAccord de Vienne ... „ 3,00
On s’abonne ; à Torre Pellice au bureau d'administration et A
l’Imprimerie Alpine; dans tontes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
L’ abonnement se paye d’avance.
Annonces: S’adresser à l’Imprimerie Alpine; voir conditions à
la quatrième page. _______________
S’adresser pour la Rédaction à M. N. Jonm,
et pour l’Administration à M. J. Coisson, prof., Torre Felltee.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année. j
Les changements non accompagnés de la somme de lo ceni.
seront pas pris en considération.
Qu© toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
O
ü
. SOMMAIRE :
— Collège vaudois — Ephémérîdes
' vaudoises — La chûte de plusieurs
- ’ dèspotes religieux — Un testament —
,^-Ce que les Juifs pensent de Christ —
JJ*'-'Chronique — Nouvelles et faits divers
— Ouvrages reçus — Annonces"—^
Souscription — Revue politique —
^'Fêuilleton : Les paradoxes de Jésus.
AVIS
Prière d’adresser, pendant Août
cl; Septembre, tout ce qui conéerne
lit’rédaction du journal, tout SiHlpténiènt à l’adresse süivanté :
V Rédaction de l’ÉCHO DES VALLÉES
TORRE PELLICE (Turin).
Prière aux abonnés retardataires
de nous envoyer, sans délai, le
montant de leur aboimementf sous
peine de se voir suspendre l’envoi
du journal.
On ne donnera cours aux demandes de changeniept d’adresse
que si elles sont accompagnées de
la somme de fr. 0,15.
Ij Administrateur,
. . ________________________
C0LLÊQI 1I1JB0IS '
-^ANNEE SCOLAIRE 1907-1908
s: J'
Progranunes des Coflcoars.
I. CAMPBELL major.
1. Bible et Histoire. Israël au temps des
Juges et ses rélations aVec les peuples voisins (en langue française).
2. Latin. Virgile, livre 4-“® des Géorgiques. Traduction; emploi des modes ; les mètres de Virgile et d’Ovide.
3. Grec. Weissgut, Nuova Antologia,
N° 81 à 95. Traduction; analyse
des verbes.
4. Géographie. La Grèce ancienne (en
langue française).
5. Sciences. Les organes et les fonctions de la vie végétative de l’homme.
Pour les élèves vmdms promus en 2.”“
lÿcéale.
II. CAMPBELL minor.
I. Bible,*Les apôtres Pierre et Paul
(en français).
a. Latin. Salluste, les <jo premiers chap,
de la conjuration de Catilina. Traduction ; emploi des cas, des temps
et des modes.
3. Arithmétique et géométrie, Les racines
carrées et cubiques ; les triangles.
4. Géographie. L’Italie moderne.
5. Histoire. Histoire grecque depuis les
guerres méJiques jusqu’à la conquête
romaine inclusivement (en français).
Pour les élèves vaudois promus en 5.”''
gymnasiale.
III. BURGESS-KINNAIRD.
1. Bible. Vie dé Jésus-Christ (en langue
française).
2. Latin. Cicéron, de Senectute. Traduction ; syntaxe des temps et des
modes.
3. Grec. Carlo Tincani (2« 3® pt.), pages
140 à 152. Traduction ; analyse des
verbes.
4. Géographie. Italie et Sicile anciennes.
5. Histoire. Histoire vaudoise depuis la
Réforme jusqu’à l’Emancipation (en
français).
Pour les élèves appartenant à VEglise
vaudoise qui doivent encore passer 3 ans
dans l'Institut et qui y sont inscrits depuis au moins un an.
IV. GILLET-BREZ.
1. Bible. Moïse et Josué : exode et conquête (en français).
2. Arithmétique. Les fractions ordinaires
et décimales.
3. Latin. César, de belle gallico livre I,
chap. 1-30. Traduction; syntaxe d’accord et emploi des cas.
4. Géographie. L’Amérique (en français).
5. Histoire nationale, depuis la paix
d’Aix-la-Chapelle jusqu’à nos jours.
Pour les élèves vaudois, sans distinction
de sexe, promus en 4.‘ gymnasiale et dont
les familles résident au moins depuis 5 ans
à La Tour.
Tous les Concours auront lieu dans la
seconde moitié d'octobre.
Torre Pellice, le 24 juillet 1907.
Le Modérateur
J.-P. Pons.
~ipi£MËBIDSS YAUDOISëS
30 JUILLET.
Contrat pour l’exploitation des mines de fer
de Val Luserne.
L’une des publications de la fin du
siècle dernier les plus riches en informations inédites sur notre histoire Vaudoise, est sans contredit, la « Storia dei
Signori di Luserna* du prof. P. Rivoire,
parue dans le Bulletin de la Société
d’Histoire Vaudoise de 1894 à 1899.
Les patientes et intelligentes recherches de l’auteur ont été rémunérées par
des trouvailles du plus halit intérêt
parmi lesquelles nous citons aujourd’hui
celle d’un contrat portant la date du
30 Juillet 1377. Il remonte donc à ce
14.“® siècle pour lequel nous avons encore relativement si peu d’informations
d’histoire vaudoise,
Ce contrat est stipulé entre les seigneurs Guglielmo et Benectino Manfred! de Luserne, Oreto Rorengo de
La Tour, Lodoyico et Antonio Bigliori
de Sibaud, Antonio Mantredi et Bonifacio Rorengo de Campiglione (c’està-dire tous les Seigneurs de Val Luserne) et Giov. Vescherie de Susa, Giov.
Puto et Giov. Giannotto de Coazze, et
Monino Giacetto de Pignerol, pour l’exploitation des mines de fer de Villar
et Bobi que les 4 derniers nommés assument à leur charge en payant aux
seigneurs susdits 75 francs par an.
Il y a une clause du contrat qui nous
touche de très près, c’est celle qui défend d’employer des Vaudois aux travaux de ces mines. En voici le texte:
« Il sera permis aux susdits (locataires
des mines) d’associer à leurs laboratoires, et travaux qui ils voudront, à
l’exception seulement des traîtres religieux rebelles du comte de Savoie,
du prince d’Achaïe et des seigneurs de
Luserne». On avait peur évidemment
que les Vaudois ne convertissent à l’évangile leurs compagnons de travail.
On ne le craint plus maintenant !
Teofilo Gay.
La chute de plusieurs despotes religieux
Il est étonnant de voir comment plusieurs de ceux qui disent ne pas pouvoir croire en Jésus-Christ, s’empressent
de croire à des erreurs étranges.
Mais ces erreurs portent tôt ou tard
des fruits si amers, que tout le système
s’écroule misérablement. A Londres un
certain M. Piggot fonda, il y a peu
d’années, une société religieuse appelée
Agapemone, ou fraternité d’amour, (non
pas d’amour fraternel). La belle église
tombe aujourd’hui en ruine, absolument
déserte, avec ses figures de Chérubins aux
4 coins de sa tour massive. M. Piggot
s’est éclipsé, laissant après lui, comme
monument, quelques femmes imbéciles
qui se trouvaient entièrement sdus son
controlle, juscjïi’à ce que finalement
toute cette institution répandit autour
d’elle comme une odeur insupportable
aux narines de la communauté, et l’indignation populaire, excitée par le soupçon ou la conviction que Agapemone
n’était qu’un autre nom de sérail, le
chassa de la ville, lui et ses sectateurs.
L’Echo a déjà mentionné l’américain Alexandre Dowie, qui, croit-on,
a amassé plus de 25.000 dollars, extorqués à ses disciples crédules. Il s’appelait Elie, le messager de l’alliance,
le grand prêtre de la moderne Sion.
Il mourut récemment ruiné, chassé de
Sion par sa femme et par le reste de
ses disciples. Le Dr. Dowie était une
personnalité remarquablement douée. Sa
carrière romanesque et unique montre
qu’il aurait pu devenir un grand bienfaiteur dans l’Eglise, sans son ambition
et son avarice.' Il y a quelques dizaines
d’années qu’il fonda la cité de Sion sur
les bords du lac Michigan, dont la population s’éleva en peu de temps à 10.000,
habitants avec des factoreries et diverses
institutions industrielles qui promettaient une grande prospérité, Aujour
d’hui, au lieu de richesse, il y a une
dette de plus de 6.000.000 de dollars,
qui est comme un manteau funebre sur
rétablissement, et menace la banqueroute. La chute commença, il y a trois
ans, au moment où Dowie, arrivé au
faîte du pouvoir, crut devoir partir de
rillinois pour envahir avec plusieurs de
ses adhérents New-York, qu’il appelait la capitale la plus corromr.ue du
monde entier. Ils s’avancèrent aux sons
des tambours et des trompettes’ vers le
centre de la ville, ou le chef avait fait
ériger un très vaste auditoire, au prix
de 500.000 dollars. Mate, après quelques
discours grossiers et offensifs, il dût faire
une humiliante retraite, poursuivi par
le mépris populaire. C’était le commencement de la fin.
Un autre faux Messie s’éleva dans
l’état de Maine, dans la personne de
Sandfort dont la société de ses adhérents s’intitula le St. Esprit et nous, et
bâtit le temple appelé Shiloh, sur unè
colline près de Durham, au prix de
100.000 dollars. Sandfort invita ses adhérents à prier et à attendre les repenses à leurs prières, tandis que lui formait un plan par lequel plusieurs repenses arrivaient juste .à temps pour
couvrir sa fraude. Il eut pour disciples
quelques hommes, mate surtout plusieurs
femmes hystériques, qu’il hypnotisa au
point de leur faire vendre ce qu’ils possédaient et de lui en remettre la valeur,
pendant que lui-meme parcourait le
monde, dépensant cet argent comme il
le voulait. Il envoya des agents dans
divers pays pour inviter hommes et
femmes à venir fonder avec lui la colonie de la foi. U imposait à ses disciples de longs jeûnes et des veilles en
prière, prétendant guérir les malades
par la foi et même de ressusciter les
morts, dit-on. Quand on commença à
découvrir ses impostures, il se posa en
martyr, et prospéra ainsi encore pour
un certain temps. Alors il devint plus
audacieux, et se déclara le vicaire de
Dieu, et gouverna avec un sceptre de
fer ses adhérents à moitié fous. Quand
le gouverneur de l’état fut appelé a
examiner la manière dont les fonds pour
cette œuvre étaient employés, Sandfort
s’était enfui avec des lettres de crédit
de banques solides, pendant que plusieurs de ses disciples priaient jour et
nuit, et n’avaient que peu ou point de
quoi manger. On dit que Sandfort et
son lieutenant Moïse Holland avec quelques dizaines de disciples, se sont embarqués pour l’Europe, décidés a s’établir à Jaffa, et à y attendre le retour du
Seigneur.
Ainsi finira tôt ou tard, toute œuvre
religieu.se qui ne repose pas sur le seul
fondement de Jésus-Christ, Fils de Dieu,
et sur les Saints Evangiles.
2
■■
2 ^
II y a telle Eglise, bien connue, qui
tout en prétendant reposer sur le vrai
fondement, bâtit avec trop de bois, du
foin et de la paille. Pour elle aussi viendra le moment de la chûte, qui fera
l’étonnement du monde entier. « Tiens
ferme ce que tu as, toi, Eglise Evangélique, afin que personne ne ravisse ta
couronne !» D. T.
Nous avons annoncé, dans notre avantdernier numéro, la triste nouvelle de la
mort de M.lle Louise André, sœur de
M, Tony André pasteur de l’Eglise
Réformée de Florence et fondatrice de
la Casa di Lavoro e Redenzione.
Le Nuovo Giornale du 15 de ce mois
publie le testament de cette jeune sœur,
une chrétienne de prière et d’action, de
foi et de charité, trop tôt enlevée aux
siens et à son œuvre. Ce document mérite d’être connu. Le voici en entier :
« A la veille de quitter ce monde où
Dieu m’a abondamment comblée de ses
biens.
Je demande au Seigneur de consoler
et de bénir ma mère chérie, mes sœurs
et mes frères.
Je Lui demande aussi du plus profond de mon cœur de protéger et de
bénir mes garçons (mes fils adoptifs)
de bénir la « Casa di Lavoro e Redenzione » fondée dans le but de prouver
aux hommes qu’il existe un Dieu vivant et tout puissant, capable de relever les êtres les plus dégradés.
Je lègue à la « Congregazione di Carità » de Florence le mobilier de l’Asile,
le linge, et l’argent qui se trouvera
en caisse au moment de ma mort, sous
obligation de continuer l’œuvre dans
les principes où elle a été fondée.
J’insiste spécialement pour que l’art.
6 de notre Statut ne soit jamais violé.
L’œuvre n’est pas une œuvre confessionnelle : chaque protégé doit être élevé
dans la religion qu’il professe. Mais le
but constant des éducateurs doit être
de révéler à ces pauvres dépravés l’amour et le pardon d’un Dieu toutpuissant.
L’asile continuera à être dirigé et
administré par la personne appelée à
me succéder et par le Comité de Direction qui secondera cette personne
15)
Le paradoxe de l’amoar
{suite)
D’autres moralistes moins suspects
que La Rochefoucauld et plus généreux
envers l’homme ont reconnu la profondeur et l’étendue de l’amour de soimême, mais ils ont prétendu que, normalement compris, cet amour exalte la
nature humaine, y détermine une intensité, une plénitude de vie qui a
besoin de se répandre et trouve à se
répandre sur le prochain auquel elle
apporte des joies non méprisables. Ce
qu’ils entendent par l’amour du prochain c’est la répercussion fatale dans
la vie d’autrui, de leur bonheur débordant.
Dans un cas comme dans l’autre, la
loi de mes relations avec le prochain
devrait être formulée ainsi : Tu t’aimeras toi-même, toi seul, de tout ton cœur,
de toute ta force et de toute ta pensée,
car en t’aimant ainsi tu feras ton bonheur et par surcroît tu procureras aux
autres le bonheur qu’il est en ton pouvoir de leur accorder, tu aimeras ton
prochain comme toi-même.
dans r accomplissement de sa tâche
comme il m’a secondée jusqu’ à aujourd’hui.
Je désire qu’ on prie M.lle Berthe
Flournoi de Genève (dont je joins ■ ici
une lettre reçue il y a un an), de bien
vouloir prendre la direction*de l’Asile
après ma mort, et, si la maladie ne le
lui permet .pas, je désire qu’on la prie
de bien vouloir trouver une directrice
animée du même esprit parmi ses connaissances. En tout cas je demande
qu’ on cède la direction de l’Asile à
une femme, à une chrétienne, à une
protestante décidée à ne faire aucune
propagande religieuse, mais dans le
cœur de laquelle le mot « Charité » soit
écrit en lettres ineffaçables. Aimer I prier I
tel est le succès dans cette maison où
la méchanceté se déchaîne parfois avec
fureur, mais où l’amour chrétien a remporté des victoires merveilleuses. Dans
toutes les heures orageuses, l’apaisemement sûr c’est l’amour. Dans toutes
les heures difficiles, le guide sûr c’est
la prière. Gloire à Dieu 1 ‘
Ecrit à genoux sous le regard de
l’Eternel ce 28 Mai 1907.
Louise André.
(*) L'œuvre ne possède pas des fonds spéciaux,
mais elle est soutenue depuis cinq ans par des
dons volontaires soit en argent soit eu nature.
Le mobilier (et objets divers, linge, etc.) de ma
chambre et du salon appartient à ma famille.
Ce que les Ms pensent dn Christ
Il y a, de nos jours, une forte tendence parmi les Juifs, à admettre la
haute excellence de Jésus-Christ comme
homme, même comme un être extraordinaire, tout en refusant de croire à
sa divinité. Les Juifs cultivés sont disposés à le regarder comme la fleur et
la gloire de la race Israélite. Le jugement et la condamnation de Jésus à
mort de la part du Sanhédrin fut illégale et coupable, disent-ils. Ils oublient
que Jésus s’étant déclaré le fils unique
de Dieu, le Messie, Sauveur, en qui
s’accomplissaient toutes les anciennes
prophéties, il méritait la mort, selon la
loi, s’il disait le mensonge, et usurpait
une dignité qui ne lui appartenait pas.
C’est le même oubli, paraît-il, dans lequel tombent tous ceux qui, se disant
libéraux en religion, rejettent la divi
Dan|j ce programme de vie le prochain n’est jamais qu§ le moyen de
mon développement, l’instrument passif
de mon bonheur ; il peut et doit être
sacrifié, à l’occasion, à mes intérêts personnels. Car, enfin, si je mets mon bonheur dans la jouissance charnelle, immédiate, — et qui peut me l’interdire ?
— quelle loi naturelle m’empêchera de
violenter mon prochain afin d’en obtenir cette jouissance ? Cela n’est-il pas
aussi de l’expansion vers autrui ? En
quoi ferai-je un mauvais calcul, s’il
réussit ? Et si je me procurais la mort
dans l’instant où je goûterais la volupté
suprême, et par cette volupté, en quoi
cette fin manquerait-elle de beauté, de
grandeur héroïque, de moralité, si l’amour de soi-même est le mobile exclusif et légitime de toutes mes actions ?
Evidemment les moralistes ne simplifient pas tous à ce degré la nature
humaine, et les hommes n’agissent pas
toujours sous l’influence unique de ce
mobile. D’autres mobiles traversent celuilà et en paralysent heureusement la
force. Parmi ces autres mobiles il en
est un qui est irréductible à l’amour
de soi, entendu à la façon des ci-devant
nité de Christ. Cependant il est bon de
voir que peu à peu, le peuple Juif cesse
de haïr Jésus et son Evangile, et montre pour lui un grand respect.
Voici comment s’exprimé à cet égard
Max Nordau, le Directeur du Sionisme :
«Jésus est l’âme de notre âme, comme
il est chair de notre chair. Qui pourrait
penser à l’exclure du peuple d’Israël ?
S. Pierre sera toujours le seul Juif qui
a pu dire : « Je ne connais point cet
homme». Laissant de côté sa mission
Messianique, cet homme est à nous. Il
honore notre race, et nous le réclamons,
comme aussi les Evangiles, qui sont la
fleur de la littérature Juive, et seulement Juive». D. T.
0 Ä fl O j\ IQ iJ î;
La Tour.. — Nous avons le plaisir
d’avoir au mflieu de nous, depuis trois
semaines environ, M. le pasteur et
M.me J. Daniel Armand Jlugon de Colonia Valdense. Puissent-ils jouir d’un
repos bien mérité, dans leur retraite
des Hugons, et y faire une bonne provision de nouvelles forces à dépenser
pour la prospérité de leur vaste paroisse américaine qui leur doit déjà
tant.
— Une dépêche laconique, reçue
Vendredi 19 cour, par M. le Modérateur, annonce la douloureuse nouvelle
de la mort àeMsiàdLme Amandine Jourdan,
femme de M. Henri Pons professeur
au Collège de Colonia Valdense. Aucun
détail de la maladie et des derniers
instants de notre sœur ne pourra être
connu avant quelques semaines. Que
Dieu soutienne et console les familles
Pons et Jourdan frappées si soudainement dans leurs affections les plus
chères.
— La réunion de l’après-midi* du
Dimanche 21 c., aux Rousseing.s, à
laquelle a pris part M. Hugon de Colonia Valsense, a été consacrée à rappeler le souvenir de M.me Amandine
Pons que Dieu vient de rappeler à Lui.
— Lundi dernier, M. Herre Ribet,
lieutenant des Carabiniers et frère de
M. le prof. Ribet directeur de notre
Collège, épousait M.lle Armida Turin.
La bénédiction nuptiale fut donnée par
M. le pasteur Weitzecker, parent de
la mariée. Nos cordiales félicitations.
moralistes, qui en divérge jusqu’à la
contradiction et qui vraissemblablement
doit être nommé l’amour du prochain.
Cet amour du prochain que je ne
définis pas, pour le moment, ne se comprend pas davantage que l’amour de
soi, si le prochain, lui-aussi, trouve tout
son bonheur dans la jouissance sensible
qui finit, pour chacun, à la mort. Quel
intérêt a-t-il à ce que je l’aime, si mon
amour ne concorde point avec ses propres désirs? Pour que mon amour ne
lui nuise point, à son point de vue, et
lui agrée,, il faut que je sympathise en
tout avec lui, que je me mette à l’unisson de sa personnalité. Comment le
pourrai-je s’il met son bonheur dans
le champagne ou l’absinthe et si je
trouve le mien dans la peinture ou la
musique ? A quoi lui sert mon amour
si je ne peux fraterniser avec lui ; si
mon âme se révolte à la seule pensée
de lui procurer un accroissement de
dégradation ? M’est-il d’autre part permis de le priver de cette forme de sympathie qui achève de le plonger dans
la folie et la mort, si la preuve de mon
amour pour lui consiste à abonder dans
les vices qu’il chérit ?
• fi
— Mercredi 24 c. un long convQ
accompagnait à sa dernière demeure
terrestre la dépouille mortelle de M.Uf
Eugénie Tron, nièce du regretté pro
fesseur B. Tron et sœur de M. ^1^
pasteur Tron de Bordighera, décédée
après une longue et douloureuse ma|'
ladie supportée avec une véritable
signation chrétienne. Que la famille
affligée reçoive ici l’expression de notr§;’
profonde sympathie.
NoBYelles et faits diîers
Le Ministère de l’Instruction Publi
que a décerné la médaille d’or à Pins-'
tituteur communal de Tende, M. Pierre'Degiovaiini, mfembre de notre Eglise,
et qui s’occupe depuis quarante-un an§ '
de la jeunesse avec zèle et intelligence.
La médaille lui fut présentée devant le
Conseil Communal, le R. Proviseur, le
R. Délégué, les maîtres et élèves de
deux générations et tous ceux qui, à
Tende et aux environs, s’intéressent,à ^ f
l’instruction, aux sciences et aux arts. “
Car M. Degiovanni est aussi correspondant de journaux, poète, peintre, historien. Il a fouillé les monuments et '
les archives de la vallée de la Roia qL
eh a tiré entre autres un opuscule sur *
GH eretici di Tenda, Briga e Sospello dei
secoli XV e XVI. Cette étude, qui a i
paru en-1881 dans la Rivista Cristiana, \
n’est qu’un chapitre de l’histoire de la.-'
région due à M. Degiovanni. Nos féj-j
licitations pour la distinction bien mé;;*
ritée qu’il vient de recevoir.
Ouvrages reçus
Garibaldi. Numero unico edito dalla*
Massoneria Savonese. 4 Luglio i907.t"
Assoluta necessità di creare Colonie tro~
picali di riconcentramento con nostri emi-^
granii sparsi ed abbandonati, dall’agronomo
Giulio Parise. Firenze, Tip. Claudiana.
1907.
Nouvelles publications de l’éditeur
Fischbacher de Paris :
Lettre ouverte à la Jeunesse étudiante
en Russie, 42 pages ;
Appel aux amis de la Paix et de la Liberté, 15 pages;
Appel à tous les Chrétiens, 23 pages ;
Appel à tous les Croyants, 6 pages ;
Brochures de Nicolas Népluyefi.
•a
m
Non, l’amour du prochain pas plus
que l’amour de soi-même ne se suffisent isolément. D’autre part ils ne peuvent se concilier lorsque le fond dé
toutes les relations humaines est l’égoïsme pur. Ils sont l’un et l’autre destructeurs de la vie à brève échéance!
Ils ne sont légitimes et bienfaisants
qu’autant qu’une fin suprême les domine, en orientant notre destinée et
notre activité vers un but qui n’est point
anéanti par la mort.
Jésus reconnaît deux mobiles en nous
invitant à aimer le prochain comme
nous-même: l’amour de soi-même et
l’amour du prochain.
Nous avons vu que la racine de l’amour de soi-même c’est l’instinct dé
la conservation de la vie. Cet instjnct
est ennobli et enrichi par la culture
morale. Il se transforme en une aspiration a la vie parfaite et s’épanouit en
une espérance de vie éternelle.
L’autre mobile : l’amour du prochain
a sa racine psychologique dans la sympathie. L’homme actuel est prédestiné
a vivre en société. C’est un être sociable. Il a besoin de recevoir et de dòn-
3
- 3
'^à\4. ° --- ^ "
Minerva.
^Ì>"" '
» ' Sommano del numero 33. i
i Un’inchiesta sulla questione religiosa
Perchè la Germania deve mantenere
gli ordinamenti militari attuali - Il cen‘■'ténaiiS di Garibaldi e la politica italianaI cacciatori delle Alpi - Le epigrafi
r garibaldine - La linea rharittima-ferrovjyaria .N.apoli-Paiermo - I romanzi di^
Garibaldi — La festa delle spighe Il«problema nàvale in Italia - Passa la
‘ teppa^ l’” " componimento italiano
nelle scuole, secondo una mamma - I
^ .sajarii dei contadini e l’esodo dei campi
I natii r: Miglioramento delle strade di
I campagna - Questioni del giorno ; L’arI restp del deputato Nasi - Spigolature f Tj; prensioni - ed infine una densa e
i , vatia; « Rassegna Settimanale della
i "^Stampa » - In copertina ; Sommari di
r Riviste Tedesche - Libri ricevuti.
i«/ M. et M.me Eynard ingénieur, et
M: ©t M.me Jahier pasteur et leurs
*,enfamts ont la douleur d’annoncer à
^ leur^ amis le départ de leur chère
Marguerite NIalan, entrée en son repos
le 24, c., après 31 ans entièrement
t* contecrés au bien de leurs familles.
i, Gatèrîna Sandri, la bien-aimée compagM de la défunte se joint à eux
I: dans cette douloureuse circonstance,
AI SIGNORI CAPI MISSIONE
dell© Opere Evangeliche d’Italia
Fra pochi giorni saranno inviate le
bozze di stampa del VADE MECUM
EVANGELICO per l’anno 1908. il
quale sarà redatto secondo le norme
seguite per l’edizione dell’anno in corso
e senza nulla aggiungere alle indicazioni in essa pubblicate.
Il tempo utile per la restituzione delle
bozze, le quali dovranno portare le più
recenti modificazioni di nomi e di indirizzi, è fissata per il 30 settembre p. v.
- i La Redazione.
Desiderando la Redazione del VA.DE
MECUM riserbare quest’anno una parte
del libro ai programmi di quegli Istituti e di quelle Scuole che volessero
darne pubblicità, avvertiamo che le,
cél®àizioni potranno fissarsi con l’Ammin^sj^azione dopo aver rimesso copia
delle notizie che si vorrebbero inserire.
- L’Amministrazione.
; ■ 2 AD USO DEI
CRISTIANI EVANGELICI
pubblicati per ordine del Sinodo Valdese
" Bel volume di 344 pag. in 16® grande,
eoiitenente 320 cantici con mùsica in
càratteri nuovissimi, rilegato in tutta tela
col titolo impresso.
Prezzo per ogni volume senza sconti :
Centesimi 75.
.' Ogni volume franco ^di porto;: cent. 90 „
¿¡stero L. I.IO — Dieci volumi in un pacco'di,
. tre chili : Lire 8.20 — Sedici volumi in un
pacco di 5 chili : Lire 13.10.
Î; ^ E!er i pacchi per l’Estero : le spese postali in'più.
I pagamenti si fanno tutti anticipati o
contro assegno.
Indirizzarzi esclusivamente al signor
Od. Jalla, 51, Via Serragli, Firenze.
< ner. Ce qu’il donne, c’est l’àmour, dans
les relations filiales, fraternelles, conju- gales,; paternelles, domestiques, professionnelles ou corporatives, patriotiques
et humanitaires. En nous prescrivant
d’àimer le prochain, Jésus ne nous prescrit donc rien d’extraordinaire et surtout ■
rien d’étranger à notre nature. U recpnnaît et consacre une force naturelle;
la'sympathie spontanée qu’il veut transr^
former en sympathie réfléchie.
Mais que signifient exactement ces
mots : tu aimeras ton prochain comme
toi-même ? Quel est ce prochain que je
dois aimer ainsi et quelle est la valeur
de¡ cette mesure : comme moi-meme ?
Cqt amoUr rentrè-tûl dans l’une de ces
relations que je viens de nommer ?
A-t-il pour objet l’humanité entière ?
Mon prochain est-ce toutè créature faite
à ma ressemblance physique et morale ?
Suis-je invité à accorder mon amour,
toRt mon amour, à tout homme vivant
soüs le ciel ? Qui ne voit que si je me
donne effectivement à un seul être, dans
cette mesure, il ne me reste plus rien
à donner aui’ autres? Ce n’est plus moi
qui vis ; c’est Pierre ou Louise qui vit
en moi. Car pour moi vivre c’est être
SOTTOSCRIZIONE
SL 'FONDCr-''MHTTEO PROCHET,,
PER
SCUOLA MAESTRI EVANGELISTI
(Tredicesima lista).
Somma precedente . . L. 8580,47
Chiesa di Verona: ...» 200
(Costanza Baer e Figlie. L. 10,
Emilio Baer L. 30, Pietro Chativie
pastore L. 50, Adelina Chauvie
(in memoriam) L. 50, Famiglia De
Ruepprecht L. 30, Virginia Geymet
L. 1, Giovanni Halling L. 5, L.
Longo L. 1, Federico Paur L. 5,
Contribuzione della Chiesa L. 10).
Chiesa di Coazze, 2® versamento (Battista Ruffino) . » 5
Silyio Doccetti, Tempio Pau
sania, 1® versamento . . » 25
Totale lT88 10,47
Erratum-corrige. Dana la 12l^“® liste, au iieu
de : Sig. Giov. E. Metile, Campohasso L. 10,
lire: Sig. Giov. E. Metile, per la Stazione di
Campohasso L. 10.
Hevue Politique
Que vous le vouliez ou non, il nous
faut reparler de « l’affaire Nasi » : c’est
encore et ce sera, apparemment, pour
une longue série de semaines, le sujet
à Pierre ou à Louise. Quel être est digne d’un tel don ? Quel être en est
positivement indigne ? Où trouver cet
unique que je puisse aimer comme moimême, sans injustice pour les autres,
sans transgresser le commandement
de l’amour qui ne se rapporte pas à un
prochain, mais au prochain ?
Afin de ne point commettre d’injustice, ferai-je le dénombrement des prochains, et n’accorderai-je à chacun en
particulier que la quote part d’amour
qui lui revient ? Hélas ! ce que je donnerai à quelques-uns, les plus favorisés,
ce sera un atome d’amour. Je ressemblerai à ce richard qui voulant satisfaire le caprice d’un communiste forcené
lui remit sur le total de sa fortune la
quote part qui lui serait revenue, s’il
l’avait également partagée entre tous
les habitants du pays, et garda le
reste pour lui. N’est-ce pas là ce que
nous faisons tous les jours quand nous
prétendons accomplir la loi d’amour envers le prochain.
— Le prochain n’est pas mon semblable, c’est l’homme qui vit à ma
porte, avec qui je suis en relation personnelle. Ils sont encore trop nombreux,
d’actualité. Il y a donc une dizaine de
jours que les comm. Nasi et Lombarde
sont écroués à Regina Coeli, où ils jouissent du traitement de faveur réservé aux
prisonniers de marque. Ces dix jours ont
offert au président de la Haute Cour le
loisir de convoquer ses collègues dans le
but d’avoir leur avis touchant la légitimité
de l’arrestation des deux accusés. Or,
malgré quelques légères divergences d’opinion, l’auguste assemblée a reconnu la
légalité de l’arrestation et elle a refuse
la liberté provisoire réclamée par les défenseurs. Enfin elle a accordé au président la faculté de faire sortir les accusés
de Regina Coeli, à condition qu’ils soient
retenus prisonniers dans leurs demeures
respectives. Cette dernière décision fut
prise en vue de calmer l’exaspération des
Siciliens ; car, vous n’ignorez pas tout
ce qui s’est passé en Sicile durant ces
huit derniers jours. Les bouillants insulaires semblent persuadés, d’abord que
M. Nasi est innocent, et ensuite que,
fût-il coupable, on le traite avec la dernière rigueur parce qu’il est Sicilien. Un
comité « Pro Sicile » s’est partant constitué à Palerme et dans les principaux
centres de l’île dans le but d’organiser
des démonstrations hostiles au Gouvernement et de réclamer la mise en liberté
immédiate de . Nasi et Lombarde. On a
eu partout des meetings de protestation;
des désordres fort graves ont eu lieu à
Palerme (un mort et plusieurs blessés)
à Trapani, à Caltanisetta, à Catane, Misilmeri, Bagheria etc., les promoteurs
espérant par là, impressionner la Haute
Cour et influer sur ses décisions. Et vous
voyez qu’ils ont déjà obtenu quelque
chose, peut-être assez pour les encourager à persévérer dans leur folie.
A côté des deux ou trois colonnes de
rigueur sur l’affaire Nasi, les feuilles quotidiennes en ont trois ou quatre sur «le
scandale Eumagalli ». Voici, en deux mots
de quoi il est question. Une aventurière,
fort débrouillarde, Giuseppina Eumagalli,
dans l’intention d’exploiter la charité des
fidèles, fonde, à Turin d’abord et plus
tard à Milan, un asile d’enfance à paiement dont elle a la direction, secondée
par un prêtre, Don Riva. Les deux instituts vivaient d’aumônes, recueillies par
les petites élèves elles-mêmes, et étaient
placés sous le patronage des nonnes de
la Consolata. On vient de découvrir que
les deux asiles d’enfance ont été pendant
des années le théâtre d’obscénités que
la plume se refuse à décrire. Sœur Eumagalli, Don Riva et leurs acolytes sont
leur part à chacun sera trop petite.
Restreignons le cercle.
— Le prochain c’est la chair de ma
chair. Voilà un principe d’élection légitime et clair. Pourrai-je garder la
balancé de mes sentiments quand l’un
de ces proches sera gravement malade
ou en danger de mort ? Me sera-t-il
humainement possible de refuser mon
amour à d’autres êtres aimants qui ne
me sont point unis par les liens du
sang ?
Non. Ni la race, ni le voisinage, ni
la parenté, ni la sympathie sentimentale
ne définissent le prochain que je dois
aimer comme moi-même.
— Dirai-je que le prochain c’est celui qui a besoin de ma pitié, comme le
définit indirectement la parabole du bon
Samaritain ? A ce titre, ma vocation
s’épuise dans la philanthropie et pour
attirer mon attention, mon amour, il
faut être estropié, malade, pauvre ou
fou. Cela aussi est une erreur.
— Le prochain c’est celui qui sent
et pense comme moi, qui vit du même
idéal, et se trouve exactement au même
développement que moi dans cette marche vers un même but. Du coup, je
assurés à la justice, les instituts fermés
et une enquête est ouverte pour tâcher
d’assurer toutes les responsabilités. Les
autorités ecclésiastiques désavouent maintenant sœur Eumagalli, en affirmant qu’elle
revêtait abusivement la robe de nonne et
que ses instituts n’ont jamais été régulièrement reconnus.
— La conférence de la Haye poursuivra ses travaux jusque vers R fin du
mois prochain, et la question capitale du
désarmement y sera a peine abqrdee. On
a enfin reconnu que les .temps sont loin
d’être mûrs pour tenter la ^ solution^ du
formidable problème. Les délégués s’occupent ou vont ainsi s’occuper d’adoucir
les lois do guerre ; de diminuer les dangers courus par les populations sur le
territoire desquelles la guerre a lieu,
de régler la prise des vaisseaux, les bombardements ou autres questions analogues.
Ne nous faisons donc point d’illusions
sur la portée des résultats de la grande
conférence.
— La vaste presqu’île de Corée, jadis
annexée à la Chine, est placée, depuis
la guerre russo-japonaise sous le protectorat forcé du Japon, après avoir dépendu
durant quelques années de la Russie. Le
Japon y déverse le trop plein de sa population et vise à la complete annexion;
mais les Coréens, jaloux de leur autonomie, ont cru bon d’envoyer une délégation à la conférence de la Haye pour
protester contre les agissements des Japonais et revendiquer leur indépendance.
Or, le Mikado, qui n’entend pas de cette
oreille, en est demeuré froissé ; et, par
l’organe du ministère coréen, favorable
aux Japonais, il a obligé le pauvre empereur Yi-Hyenng à abdiquer. Son fils
Yi-Syek qui lui succède ne sera plus qu’un
roi soliveau, et la Corée une province
japonaise.
— On a dûment constaté que la révolution portugaise dont il a été fait si
grand bruit et qui devrait avoir pour épilogue rien moins que l’abdication du roi
Charles et la proclamation de la république, n’est presque qu’une tempête dans
un verre d’eau. Les 100 morts de Lisbonne se réduisent à un ou deux, le peuple est tranquille, ne s’apercevant même
pas, le bienheureux, de la suppression
momentanée du Parlement. La dictature
aura mis fin à une quantité d’abus en
rognant les ongles aux innombrables parasites du budget et en faisant rentrer
le Roi, le Parlement et toutes les administrations dans la légalité.
— Deux neveux de l’ex-ministre de
l’Instruction, en France, M. Chaumie, et
autres personnages en vue, sont accuses
d’avoir, à l’instar de feu Wilson, trafiqué
honteusement sur les décorations, vendu
des plans et spéculé sur les grâces accordées à nombre de condamnés. Une
sérieuse enquête va être faite à ce sujet.
■_____________________________j- c
sors des conditions normales de la vie.
Il me faut abandonner père, mère, frères, sœurs, pour rejoindre mon prochain aux antipodes, si c’est là qu’il
habite, afin de pouvoir accomplir intégralement la loi d’,amour envers lui.
Entendre les choses ainsi c’est transformer le divin précepte de l’amour en
un paradoxe. Et ce paradoxe est inconcevable. Il contient la négation des
formes naturelles de, la sympathie. Il
ne me permet pas d’être bon fils, bpn
père, bon maître, bon citoyen. Il me
commande de ne point faire de différences entre les hommes, de les aimer
chacun comme moi-même. Il transforme
la morale évangélique en géométrie de
Tamour. Il me contraint à me représenter l’humanité comme une multitude
de points identiques situés à une égale
distance d’un point central qui serait
moi, car c’est la seule position qui permette une égalité parfaite dans les relations de tous ces points avec le point
central et commun.
(à suivre).
A. Rivoir, gérant.
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* del servizio di Cassa per conto di Industriali, Commercianti, Società indu
striali, Enti diversi, ecc. ;
I * della trasmissione di fondi per posta o telegrafo ;
SCONTA Effetti cambiari pagabili in Italia e all’Estero, e TVarrants ;
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Si concedono pure abbonamenti trimestrali e semestrali. — Agli utenti cassette■ chiuse vengono pagati gratui
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