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Soixante-neuvième année - Anno XI®
. 7 Juillet 1933
N» 27
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s VALLEES
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
8
PRIX D'ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies)
Etranger (y compris les deux Amériques)
Plusieurs abonnements à la même adresse .
Par an:
L. 10,» 24,.22,
Poor 6 mois
6,
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On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Adrainistrationder£cAo(ViaWigram, 2)
- Dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
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L'ABONNEMENT SE PAVE D'AVANCE.
S’adresser : pour la Rédaction, à M. le Prof. Louis Micol - Torre Pellice •
l’Administration, au Bureau du journal, Via Wigram, N» 2 - Torre Pellice.
pour
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O
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tous les changements d’adresses coûtent ;o centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
8
Le numéro: 20 centimes
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..,, dignes de louange, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
COMMUNICATION.
M. Antoine Rostcm, secrétaire de la
Table, vient d'arriver à La Tour.
Adresser la correspondance à : Casa
Vcddese - Torre Pellice (Torino).
POn U PIE INTlElEUtE
La vie retrouvée.
« Dieu qui est riche en miséricorde,
à .cause du grand amour dont il nous
■a aimés, nous a rendus à la vie avec
Christ». (Ephês. II, 1 à 6).
«Fo«s étiez morts >, dit l’apôtre, et
Ijoint n’est quiestion ici de pierre miracnteusement ôtées sur des corps délivrés
dei leur isuairie et rendue à la lumière, à
la chaleur, ,au mquivement, à la vie. Il y
a une mort spifituellle pioiurauivant son
œuvre majuldite^ lau milieîu.même idte l’activité extérieure la plus intense, la plus
rayonnante, et l’on peut offrir toutes les
apparences de la validité physique, de
la force m,usc,ulaire, inteUectuelte, satos
échapper pour cela à cette sentence scripturaire : «Tu as la réputation de vivre,
■mais tu es mort ».
C’est aiüisi que, dans chaoune de ces
asseinhlées de « fidèles » paisiblement assis,
le dimianche, dans nos temples, il s’en
trouve qui, tout en donnant rimpr^sion
du plus parfait bien-être, n’ont rien néanjnoins de cette santé intérieure que procure à une âme d'homme « la vie cachée
tv.ec Christ en Diem». De même, parmi
les passants que nous coudoyons quotidiennement dans nos rues, ou dans nos relar
tions mondaiues, il en est, peut-op croire,
im assez petit nombre qui, d’après SaintPaul, doivent être considérés comme véritablement vivants.
ÿ ^ ^
Certes, do nos jours surtout, semblable
jugement est loin, au premier abord, de
paraîtrie équitable. Comment admettre,
par exemple, qu'il y ait lieu dé l’appliquer
à tant de chercheurs infatigables, à tous
œs inveinteurs, à tous ces génies qui, en
gravissant les plus hautes cimes, s’aSsur
jettissent, les unes après les autres, toutes les forces de la nature, et, par leurs
men"eilleuses découvertes, lui arrachent
tous ses secrets ; comment supposer que
ces géants de la pensée, ces grandis maîtres, ces héros du savoir, comment supposer, un seul instant, que de tels vivants
puissent être mis aU rajng des morts ?
Qh ! sans doute, la chose est insQutenar
ble si l'dn s'en tient à cette activité prodigieuise dont nulle autre époque n'oiîne
réquivalent. Mais que deviennent donc ces
Titans, ces puissants génies, lorsque fondent sur eux les terribles assauts de l’adversité, de l’épreuve, les cruelles morsu>res de la maladie, les déchirements • du
deuü ? Comment sort de là leur coeur ;
comment, sous le choc, résiste leur âme,
celle des idus vaillants, des plus stoïques,
si, pour faire front, ils n’otnt d'autres ressources que les expériences de leurs laboratoires, et la célébrité, la gloire dont
est auréolé leur nom ? Et si, etti approchant du terme de la course, ces vaincus
de la souffrance, aiguiltonnés en plus par
la conscience subitement réveillée, ne sentent pas près d’eux le témoin invisible,
le Prince de la Vie, Celui qui rassure, qui
console, parce: qu'il répare, qu’il pardonne,
qu'il sauve ; s’ils ne peuvent pas lui crier,
à travers leur détresse : « C’est toi que
j’invoque, toi que j’appelle, c’est sur ton
sein, c’est dans tes bras, c’est dans ta paix
que je vais m’endormir », aih ! ne sentez
vous ipas ici tout l’à-propoB tragique de
l'expression familière : avoir la mort dans
l'âme..., et parfois bien avant que sonne
l’heUre du dernier so-upir ?
Morts par ijos soufframces et par vos
péchés^ oui, quoique bien vivants, corporellement, tant que le sang circule sans
à-coup dans vos veines, et que votre organisme fonctionne normalement ! Vivants
comme tous les êtres qui, autour de vous,
naissent, respirent, grandissent, pours’acheminer ensuite vers l'inexoralble déclin !i Mais morts, misérables pécheurs que
nous sommes, morts par ces péchés dans
lesquels nous marchons, tant que Dieu qui
ést riche en miséricorde ne nous a pas
rendus à la vraie vie ; tant que le souffle
d’En-Haut n’a pas assaini, purifié, vivifié
notre âme, et que 'nous ne pouvons dire,
dâns le ravissement d’une nature de fond
en comble renouvelée : « Ce n’est plus moi
qui vis, niais Christ qui vit en moi».
Et .alors, les voibi devant nous, les deux
existéraces très différentes : l’une toute
mondaine, entièrement à terre, avec ses
exigences, ses servitudes quotijdiénnes, ses
labeurs, ses sueurs et ses. joies aussi, mais
en même temps ses illusions, ses mirages,
ses horiSzonB bornés et trompeurs. Et l’autre, invisible, cachée, avec ses luttes intérieures, ses renoncements, ses sacrifices,
mais, en même temps, son ascension vers
les rassasiements indicibles, le repos éternel. Il faut choisir.
Si nous donnons la préférence à la première, la vie extérieure, la vie en diehors,
a|u point de nous laisser absorber entièrement par elle, nous connaîtrons sans dbute
des heures de prospérité matérielle, peutêtre aussi dTvreiase, dans la poursuite des
jouissances, et dans la coupe deS' plaisirs ;
mais, lau fur et à mesure que se succéderont les étapes ide la route, nous sentirons, avec le poids des lajis, la lassitude
et le dégoût amer dè l’âmie qui n’a espéré,
agi, aimé, vécu que pour ce bas-monde
seulement.
Sii, au contraire, sans négliger, sans fuir
nos devoirs en tant qu’hommes, et sans
mépriser les biens que Dieu met à notre
portée, si nous prenons pour inspirateur,
pour modèle, pour gu,ide Celui qui nous
ouvre le trésor de son « grand asmawr »,
nous devrons passer avec Lui par la porte
étroite et livrer de pénibles combats pour
venir à bout du vieil homme qui ne veut
pas mourir ; mais, au fur et à melsure
que s’écouleront les jours et les années
et qu’approchera l'heure du délogement,
nous connaîtrons le joyeux tressaillement
(de l’exilé qui va revoir sa Patrie, en attendant le magnifique triomphe dans la
lumaère et dans la gloire du racheté rendii
pour toujours à la vie, par le Christ tenant ainsi sa promesse ; « Je voîus prenr
drd avec moi, afin gue là oil je serai vous
y soyez aussi. Et vous savez ou je\ vais,
et en savez le chemin ». P. Laecher,
(Le Christianisme cm XX^ siècle).
FOYER.
Le «Foyer» pour jeunes filles qui fré-’
quentent le Gymnase et le Lycée d© Torre
Pellice, va continuer son œuvre.
Nous prions les parents dé prendre
bonne, note qu’on y trouve une très bonne
pension de famille et à des conditions très
avantageuses, surtout pour les jeunes filles des Vallées Vaudoises.
On est prié id’adressier le§ demandes de
renseignement au Directeur du Convitto,
et celles d’inscription exclusivement au
Modérateur.
POUR LA VÉRITÉ
£($ tttinisKrts dt l’Cglist.
(Deuxième Partie).
Il est impossible de reconnaître les ministères de l’Eglise romaine dans le! tablean de ceux de l’église primitive, tel que
nous nous sommes efforcés de l’esquisser,
avec la plus grande fidélité.
' Ce n’est pas le cas ide parler seulement
d’une progressive .adaiptation à des besoins
ySt à des temps nouveaux, mais il s’agit
'd’une foncière altération de l’esprit créateur de ces ministères, par un funeste re'tour au sacerdoce israélite, amalgamé avec
des formes de celui gréco-romain.
Comme on le comprend, ce ne fut pas
de propos délibéré et à un moment précis
■'de l’histoire que cela .advint, mais lorsque
lies tendances naiturelos du cœur humain
./eprirent généralement le dessus, sur
gi’humble et fidèle attachement aux ensei'■gnements et à la pratique évangéliques.
ï»n donna libre accès à des préoccupations
-monidai'nes.
^dNous n’avons gairde d’oublier que déjà
irmi les tout premiers disciiples de Jésus
manifesta cet esprit monidain lorsqu’ils
l’disputaient entre eûx pour savoir qui était
le plus graind. Cîe fut alors que, réprimiant
aussitôt ces orgueilleuses velléités, Jésus
dit aux douze : « Si quelqu’un veut être
le premier, il sera le dernier et le serviteur de tous» (Marc IX, 36-36, comparé
Matth. XVIII, 1-4).
La rude leçon ne profita guère, puisque
un peu ipius tard Jacques et Jean poussent
leur mère à demander pour eux les premières places. L’indignation des dix autres apôtres (par conséquent y corapiris
Piérre) provoqua cette importante déclaration du Maître : « Vous savez que les
chefs des nations les tyrannisent et que
les grands les dominent ; il n’en sera pas
ainsi au milieu de vous... quiconque veut
être le premier ipiarmi vous, qu’il soit votre esclave » (Matth. XX, 21-28).
Remarquons que cette scène s’étant produite bien après la fameuse réplique du :
« Tu es Petrm » (Matth. XVI, 18), le moins
que l’on puisse en conclure c’est qu’à ce
moment aucfine préémin^ice ni d’honneur
ni de jurisdiction n’était reconnue à Simon fils de Jopas (ou Jean) et moins que
jamais était revendiquée par lui. Nous
connaissons, à cet égard, les sentiments
qui ne oeissèrent de remplir la conscience
de l’apôtre Pierre, vu que dans sa première épître (V, 1-4) il se dit «ancien
avec les autres anciens», à qui il recommande de paître le troupeau : « Non comme dominant sur ceux qui vous sotot échus
en ipiartage, mais en étant les modèles du.
troupeau ». S’il y a une émulation parmi
les anciens, égaux entre eux, c’est d’imiter toujours mieux Christ dans leur conduite phour pouvoir dire comme Saint-Paul:
« Soyez mes imitateurs comme je le suis
moi de Christ» (1 Cor. XI, 1).
J'ésus avait de longue date prévu le danger de l’orgueil spirituel, parmi ses disciples (plusieurs étant appelés de leurs filets à devenir pêcheurs d’hommes), et il
voulait arracher de leur cœur cette' passion pour les grandeurs et la domination
que les Pharisiens et les Scribes affichaient
effrontément. Ce sont des exemples que
chacun d’eux doit fuir, aussi le Maître
exhorte à ne pas se faire appeler « Rabbi »,
« Père », « Directeur » ; « le plus grand
parmi vous sera votre serviteur ; quiconque s'élève sera abaissé » (Maitth. XXIII,
8-12).
Sous l’impression de tels et autres enseignements analogues, pouvait-il se développer au sein du collège apostolique
une hiérarchie quelcoinque, qui en élevât
les uns let abaissât les autres ? Plus que
cela, Jésus 'ixjuvaiit-il se contredire lui-même et favoriser l’élévation d’un des douze
au idétriment des autres ?
Lorsqu’à la demande de Pierre, ce qu’il
en serait d'eux qui avaient tout quitté
pour le suivre, le Maître veut les rassurer
pour l’ayeniir, ü leur dévoile, comme en
une vision mystique, qu’eux, les douze,
siégeront sur dbuze trônes judiciels ; mais
sur celui de lai gloire ce sera Jésus luimême qui y sera assis et non pas Pierre,
Jean ou Jacques ! (Matth. XIX, 28).
Etre disciple de la première heure ne
pouvait constituer une primauté autre
que chronologique et même celle-ci ne pouvait être bien établie, puisque les données
précises nous manquent ; ce qu’il y a de
sûr, c’est qu’André vint à Christ avant
Pierre (Jean I, 41). Celui-ci est nommé
le premier dans le catalogue des apôtres
et en d’autres occasions où il est associé
avec les deux fils de Zébédée ; mais ce serait exagérer la valeur d'un ordre d’énumération, où nécessairement quidqu’uti
doit être le premier de la liste, de prétendre que ce fait constituait en soi une primauté hiérarchique. Pour ce qui regarde
Pierre, dans plus d’un cas il est nommé
après tel de ses collègues dans Tajpostolat :
Jean I, 44 ; 1 Cor. I, 12 ; III, 22 ; IX, 5 ;
Calates II, 9.
Etienne étant nommé le premier des
diacres, cela ia-t-fi jamais signifié qu’il en
fût le chef ? Et cependant il est dit de
lui ce qui n’est pas dit de Pierre (Actes
"VI, 5, 8). Dans toutes les classes sociales,
dans toutes les activités humaines, surtout dans les professions libérales, tel in- '
clivildiu se distingue par son caractère entreprenant, sa vivacité, sa promptitude,
son ardeur. Pierre, au milieu des douze,
fut un dé ceux-là : primesautier, hardi,
véhément, c’est lui qui interroge, répond,
parle pour les autres, se précipite, veut
se dévouer, est imipatient d’agir ; miais,
comme tant dé ces riches natures, plus
d’une fois il trébuche et il chute ayant
trop présumé de lui-même. Il s’élafnce très
haut, mais il tombe d’autant plus bas !
Aussi Pierre n’a-t-il pas ni dans sa propre
estime, ni dans celle de ses collègues, et
moins encore dans celle de son Maître,
un privilège d’infaillibilité.
Nous n’avons apcun mtérêt, sauf celui
de la vérité historique, de rappeler les
fautes de Pierre, et si on ne s’était pas
servi de son nom et de sa personne pour
légitimer une institution, qui n’a aucune
place dans le christianisme de Christ et
de ses apôtres, nous préférerions beaucoup de donner du reÜef à la belle générosité et au ipiuissant amour qui animèrent ce fils de Jouas. Il nous faut tout du
moins établir que même après la Pentecôte, Piérre n’occupa aucune place d’autorité ni il siégea sur une chaire unique
et suprême. Le livre des Actes nous renseigne clairement à ce sujet. Nous voyons,
en effet, Pierre délégué avec son collègue
Jean en Samarie, par les apôtres qui
étaient à Jérusatem, pour prêter main
forte à l'évangéliste Philippe qui ne suf-
2
'r^'-'*'^^?kk'^-4v," T?T~fÎ#C, c
.■•A ?-;' ..’■-VÎ'Vv \ '
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fiBaat plus à la tâche (Actes VIII, 28). Ver- ^
rait-on, de nos joua«, iun‘de sels prétendus
successeurs envoyé par le collège des cardinaux en Lybie QU en Erjrthnée pour partager lies labeurs d’un humble missionnaire ? Dans une autre occasion c’est le
même Pierre qui est apipelé à se justifier
d’être entré dans la maison’ d'un payen,
et cela devant les apôtres et les (frères
de la Judée (Actes XI, 1...).
Aujourd’hui l’infaiHihilité, même si en^
théorie elle ne contemple que la doctrine,
dispense un pontife de justifier quelconque de ses actes.
Une occasion unique pour s’assurer de
la primauté de Pierre fut certainement
la réunion de la conférence de Jérusalem,
qui loin d’être présidée 'par Pierre, le fut
par Jacques, et idont les décisions furent
contresignées par « les Apôtres, les Anciens et les Frères» (Actes XV...).
Enfin nous apiprenoPs par la plume de
Saint-Paul (Galates II, 11...), que Pierre
dut être vivement repris par lui, parce
qu’il ne mairchait pas droitement et ü se
laissait entraîner à une hypocrisie contagieuse même pour Barnabas. Pierre redressa sa marche ; ceux qui se valent de
son nom, pour siéger en pontifes, lorsqu’ils sont rappelés à la droiture de la
foi évangélique, excommwnient les courageux témoins de la vérité, et en d’autres
temps ils les supprimaient, le silence du
sépulcre étant plus sûr qu’un simiple
bâillon.
SS Pierre, comme nous l’avons vu déjà
par ses propres paroles (1® épître V, 1...),
ne chercha pas à s’élever au idessus de
ses coilèguies et ne brigua laucune primauté, bien vite dans les primitives églises se dessinèrent des tendances cti ce
seps, comme la 3® lettre de Saint-Jean
(vers. 9) nous le fait connaître. Ceux qui
aiment être te premiers, comme Diotrèphe, eurent vite des imitateurs et des
successeurs.
Bien plus tard, ce que Pierre n’avait
ni voulu ni cherché lui fut attribué, pour
étayer un système de gouvernement ecclésiastique ; on en fit le premier chaînon
de la hiérarchie romaine et pour cela On
fouilla dans te Samtes Ecritures pour y
dénicher quelques textes à l’appui. Un,
spécialement, parut répondre à ce but,
c’est à dire la parole qui lui fut adressée
par Jésus, après la franche confession qu’ü
fit de sa messiapité (Matth. XVI, 18).
Ce passage, qui est pour ainsi dire la
clef de voûte de la papauté, requiert un
sérieux examen. Nous remarquerons,
d’abord, que Saint-Matthieu est le seul
des quatre évangélistes qui le rapporte.
Marc VIII, 27-30 et Luc IX, 18-21, qui
réfèrent l’incident qui pirovoqua la décte
ration de Jésus, n’y font aucune allusion ;
ce serait comme si un peintre (dessinait
le contour et le fond d'un tableau et oubliait d’y reproduire le héros ! Cependant
Marc avalit recueilli de la bouche de Pierre
lui-même les éléments de son Evangile et
Luc fut certainement un compilateur diligejnit et consciencieux (Actes I, 1-2), de
telle sorte qu^on ne saurait attribuer à
un oubli ou à une négligence une telle
omission.
Tandis que te synoptiques ont soin,
dans rénuménaition des membres du collège apostolique, dè faire suivre aju nom
de Judas ce qui le caractérisa pour toujours, sa qiialité ,de « traître », fis omettent, — ce qui aurait été bien' plus important, — de caractériser Pierre comme :
« primat », « chef », « prince » de l’église ;
n’étant ¡pas possible de supposer qu’ü
s’agisse d’une distraction et moins encore
d'un silence volontaire, on ne peut expliquer cette lacune que par la seule véritable raison,) qu’à leur su et connu Pierre
n’eut jamais ces qualités, ni ces titres.
Félix Bu'ngener fait une remarque très
sensée, c’est à dire que dans les paroles
Matth. XVI, 18, nous nous trouvons en
présence d’un langage figuré dans lequel
il y a comme un jeu de mots, chose fort
en usage chez te Orientaux ; or, poursuit-il : « Une figure peut-elle servir de
base à un système ? Si le Nouveau Testament nous moutre ailleurs Saint-Pierre
dief de l’église, alors nous devons recon
naître que c’est cette dignité qui lui est'“.
■ • , 'iiSi
confiée ici... cette figure ne peut dire que
ce que lui fait dire le reste du Nouveau^
Testament ».
Les exégètes évangéliques ont avec justeisse établi que lies paroles grecques employées pour désigner Pierre (un caillou) ^
et la iplierre (un roc) ne permettent pas
d'iindiquor Ite preniier comme fondlement
de l'édifice-égliise ; ce qui s'harmonise par- ^
faitement avec tout ce que Fentiter Nou-'<^
veau Testament dit au sujet de Jésus, seul
et vrai fondement.
La grande majorité des Pères de l’église ‘p
des premiers siècles a soutenu que la
pierre (rocher) était la foi dams Jésus le
Christ, et partant aussi la confession qui
en était faite. Mais, lors même que l’on
ne croirait pas, pour des raisons d’herméneutique, de souscrire à l’opiniotn de
oes Pères, c’est de la, plus haute importance de constater qu'ils n’admettaient S
en auculne manière l’interprétation qui
prévalut iplus tard, d'une fondation de
l’église sur la personne dei Pierre conjointement et successivemeint à Christ, qui
pourtant avait appliqué à sa seule personne (Matth. XXI, 42 ; Marc XII, 10 ;
Luc XX, 17) la ;p(arole prophétique du
Psaume CXVIII (vers. 23-24) et que
Pierre comprit si bien que dans sa défen.se dévant le Sanhédrin il eU rend le
plus vibrant témoignage (Actes IV, 11).
Quelconque airchitecte est prêt à déclar
rer qu’un édifice ne peut avoir deux fondements ; ce serait ahsunde de l’affirmer
et Jésus, compétent eU' toute choses n’a
jamais dit ides bêtises.
Du reste, le Christ qui s’était reconnu,
lui, la pierre d’angle, ne ipouvait se déplacer pour mettre e!n son lieu le faible
et inconstant disciple qu’il allait être
obligé de rabrouer vertement par les rudes paroles : « Arrière de moi, Satan, tu
m’es en scandale, tu ne conçois pas les ’
choses de Dieu, tu n’as que des pensées
humaines» (Maitth. XVI, 23). Comme Jésus, etn appelant Pierre « Satan » n’en -a
-pas fait une personnification du dilablc.
ainsi lorsqu’il l’appiela « Cefas », pierre, il
ne l'identifiia pas avec le fondement rocheux de son Eglise, le substituant, îpm
facto, par l’apellatif de «Pierre», à.ee
qu’en réalité il était Ipi-même !
On ne peut donc entendre la parole prophétique de Jésus, touchant la part que
Pierre aura dans l’érection de l’édifiœégUse, si ce n'est dans son accomplissement historique, le jour de la Pentecôte,
où trois mille âmes, représentant diverses
nationalités, vinrent donner, au petit
groupe de disciples palestiniens, le caractère d’universalité propre à l’Eglise chrétienne ■ (Actes II, 9-11, 41).
(A suivre). A. M.
La tromème {dernière) partie de cette
étude, paraîtra dans le prochain numéro.
Rêd.
Conférence du lll^ District
Florence (Via Manzoni), 20-22 juin.
Dès le mardli, 20, de 16 à 18 heures, les
ouvriers de l’Eglise étaient convoqués pour
le Colloque habituel, ouvert par la teture
et la prière ; après quoi, le Surintendant
donne la parole aux pasteurs V. Sommani
et Albert Prochet, qui introduisent la discussion, le premier sur « La participation
du Pasteur à la vie publique», et Te second sur « La discipline religieuse » (à
ne pais confondre avec la discipline
ecclésiastique).
La Conférence proprement dite s’ouvre
le soir même dans le temple de Via Manzoni, bondé d'auditeurs — nous y avons
remarqué les quatre Plasteurs des autres
Eghses de langue italienne — par une
bonne prédication du pÆteteur de Pise,
M. Fuhrmann, sur les paroles de Jésus
contenues dans Matthieu XIII, 52.
Hdtercredi, 21. — Prélimimires : Les
membres de la Conférence sont alu nombre de 35, tous avec voix délibérative :
depuis Nice jusqu’à Campobasso.
La Conférence envoie une dépêche té
légraphique à la Conférence du II® District. réunie aujourd'hui même à MSlan,
et eni reçoit une affectueuse réponse.
Le pasteur émérite M. Maurîn envoie
ses salutations et ses meilleurs vœux, et
l’Eglise de Sampierdareina envoie aussi
un télégramme de souhaits, reçu avec
reconnaissance.
Le Bureau étant nommé dès le soir précédent : MM. Arthur Muston, Frédéric
Clarhe et Giuseppe Scairinci, le surîntendajnt, docteur Meynier, lit sbn Rapport,
compldt et intéressant, dans lequel il parle
de l’activité de la Commission de District
et touche te quatre sujets suivants :
Evangélisation, Jeunesse, Mariages mixtes,
Situation financière, sur lesquels s’engage
une longue et chaleureuse discussion fraternelle. Suit la lecture, faite par le même, du résumé des Rapports des Conseils
d’Eglise, résumé clair et riche de faits
entxjurageants et d’autres un peu moins.
La Conférence s’arrête spécialement sur
ceux des églises de Nice, de ban Remo,
Sampierdareina et Gênes, sur la Diaspora
de Pise .et sur quelques groupes des Abruces et du IMolise.
Vers 16 heures, quand les orateurs
étaient bien fatfeués, on a eu l’agréable
surprise d’un thé abonda(nt et substantiel,
offert, au nom de l’Eglise, par la dame
-du Pasteur et quelques collaboratrices.
Et, pour compléter la journée, à 9 h.
du soir, M. le pasteur Lupo nous a donné,
devant un nombreux public, une puissante conférence sur les paroles de Paul ;
« L'Evangile est la puissance de Dieu pour
le salut de quiconque croit» (Rom. I, 16).
Jeudi matia — Après le culte, on entend et l’on discute deux travaux présentés
par MM. Paplo Bosio et Arnaldo Comba
sur les sujets : a) S’il faut faire et comment il faut faire la polémique ; b) Le
mouvement dès Groupes d’Oxford.
Suivent te élections. Sont nommés
membres de la Commission de District :
IMM, prof. Silvio Pons et pasteur Virgilio
Sommalni. Délégués de la Coïiféreince au
prochain Synode : MM. Carlo Geseri, Roberte Ca,vo, Giuseppe Angelin,i, Federico
Clarke et Alfredo Giiocoli) Suppléants :
MM. Giacomo Salsso, Giulio C. Gay, Ettore
Orfanelli, docteur Eco Giorgi et Alberto
Preorî.
On à la Commission de District
la faculté de convoquer la prochaine' Conférence où elle jugera plus convenaible.
M. le pasteur A. Comba est chargé du discours d’ouverture et M. Lupo est nommé
comme remplaçant.
M. le président Muston et M. Prochet
remercient l’Eglise et son Pasteur, ainsi
que Mme Meynier et sas collaboratrices,
pour le chaleureux .aecueil qu’ils ont fait
à notre petit Synode régional — et M le
pasteur Bonnet remercie le Bureau pour
lia manière ferme et digne avec laquelle
il ,a présidé et dirigé nos séances.
Enfin, après la prière et le chant du
Tedeum, la Coinférenoe est déclarée close
vers midi; de sorte que la plupart des
présents ont pu nentrer à leur foyer avant
la nuit trop sombre.
En conclusion ; bonne Conférence, qui
s’est déroulée dans le meilleur esprit fraternel et sur te travaux de laquelle nous
in', oquoms les bénédictions du Chef de
l’Eglise. Ph
PERSONALIA.
Le 3 juillet a été célébré, à Aoetei, le
mariage de M. Pi'ero Süenzi, établi à Rome,
aviec M.lle Rita Miegge, sœur de nos deux
collègues Giovanni et Guido.
Nous souhaitons aux époux une vie heureuse et bénie.
H: <)< 4:
Deux famiilles pastorales verront bientôt
l’union de leurs enfants : le 12 juillet aura
lieu, à Livourne, le mariiage idiu docteur
Padlo Enrico Arias, fils de notre collègue
de Palerme, avec M.lle Nora Muston, fille
du pasteur émérite M. Arthur.
Le jeune couple ira s’établir à Athènes,
où le dlocteiur Arias occupe une place très
distingiuée.
Nous faisons te meilleurs vœux pour
les époux, et nous nous réjouissons avec
leoirs familles.
Vie Sud-Américaine
Don Pedro Bounous.
Je profite des loisirs d’une soirée à Cosmopolita, où je suis hôte du vénéré pasteur Pierre Bounous, ipour écouter la narration de ses souvenirs et prendre quelques notes. Je ne doute nullement que
quelques lecteurs de VEcho en saiuront gré.
J'apprends que M. Bounous naquit le
6 janvier 1852 à l’Alhalrea de Riclairet.
Les premiiènes études il les fit dans son
quartier et ensuite à l'écoZe grande de Villesèche où, entre autres, il eut comme compagnon M. Genre-Bert, un des fomdiateurB
de la Colonie de S. Gustavo, en Argentine.
Il descendit ensuite au Pomaret pour suivre les cours: de YEcde Latine. On ne parlait piajs alors d’internat, aussi avec toute
simiplîcité vauidoise il vivait se faisant luimême la cuisine, avec son frère Jacques,
employé au cadastre. Ce n’est que lorsqu’il
passa au Collège de La Tour (où il avait
comme compagnon son compatriote M. Alexandre Vinay) qu’il .alla én ipiension successivement chez MM. Marauda, père du
pasteur Jacques, Jalla, des Fassiots, Calvîno et ensuite chez le docteur Voila, qui
le reçut comme un miembre de sa famille.
Mon interlocuteur me dit avec une juste
fierté qu’il portait des chemises dont le
fil avait été filé par sa mère.
En 1872 il obtient la licence lycéale et
P‘,asse la visite militaire.
D’ulne constitution délicate en apparence, il espérait se faire exempter du service, mais un officier supérieur lui répond : Ai na füssa corn ti ; aussi dès 1873
il est revêtu de l’ancienne uniforme des
Alpins. Se refusant au major dé suivre
la carrière des armes, le capitaine le raillait piair oes mots : A veul studie da prèivî.
Militaire à Suse, le régent-évangéliste de
la ville. Ml Jacob Forneron, prit à l’aimer
et bientôt lui demanda sa collaboration.
La sévérité d^ ouvriers de l’église envers
les ouailles était en ce temps assez rigide,
paraît-il, puisque le caporal-fourrier Bout;
nous dut intervenir jxiur aider M. For-j
nerón dans une impasse où il se trouva,
pour avoir expulsé de l’église un bon cordonnier aparee qu’il chiquait trop», te
17 février 1875 il est congédié et retourne
à l’Alhanea ; il n’avait pas encore pris sa
dernière idécision à l’égapd de la carrrière
qu’il devait entreprendre. Mais Fhomme
s’agite et Dieu le mène ; en cette même
année il part pour Florence et reprendj
• les 'études. Parmi ses compagnons de Faculté, M. Bounous comipte MM. Nialïf Tourn,
David Peyrot, Odioando Jalla, François Rostan, Emile Rivoir, Jean Luzzi et Arthurj
Muston. Il passe toute l’année 1878 en
Ecosse ; en 1879 il est candidat eïn théob-^
gîe, à Proili. Consacré pasteur en 1880,:
1 est pour peu die temps coadjuteur à
ManeiMe.
Vers la fin de la même année, nous le,
trouvons à Turin, aide idiu renom,mé pasteur J. P. Meille. te mois d’avril 1881
trouve notre jeune pasteur à Naples, aidej
de M. Jean Pons; en juin et juillet de lai
même année il est à Rome, où l’aide du|
pasteur Jean Rîbetti, M. Odoardo Jalla
était malade de fièvre a maremrnanai » ; il
remplace suffragant et -pasteur. Après uiS
interVallIe de 40 jours de service militaire,
il retourne à Rome et ensuite revient
Turin, aide cette fois des pasteurs J. Pj
Meille et de C. A. Tron pour l’égiise it;
lîenne. Pendant ses pèlerinages dans 1(
champ ide l’évangélisation, M. Boiun
avait fait le choix de sa future comi:
gne, M.lle Constance Pons, sœur du pi
teur Barthélemy. Avec une -vive satisf;
tion, mon interlocuteur me donne un déj
tail nom dépourvu d’intimité ; sa, fiane
lui avait un jour écrit qu’elle l’aurait a
comipagné même en Amérique. En 0
temps ni l’ün ni l’autre ne songeait à
venir. Les noces eurent lieu le 11 novbre 1881. En cette époque l’œuvre pi
torale parmi les Vaudois uruguayens éta:
entièrement confiée aju pasteur D. A. H'
gon ; aussi les besoins étant pressants,
dèmianda un aide à la Table. Le modé:
teur M. Lantaret décida d’y envo;
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M. Bounous. Noms savotis que son invitation était presque un ordre, aussi ne lui
donna-t-il pas beaucoup de temps pour
se décider. Lei 3 juin 1882, ils quittent
Gênes et le 28 idu même mois ils débarquent à Montevideo.
Du train qui afllors in’alliait qu’à une centaine de km. dans l’intérieur, aux abords
des plaines, oes noiuveaiux pionniers de
l’Evangile voyaiient des falots dont les
lueurs illiuminiaient la ville de Sian-José ;
c’était à la veiUe de la fête romalîne de
San Peâro y Pablo... ; étrange coïncidence
de noms, symbolique bienvenue à ce nouvel
apôti e de l’Evangile en terre uruguayenne.
Les différentes paroisses qui surgirent
autour ide Cdonia Valdense, étaient de
petites annexes et constituaient en ce
temps l’œuvre parmi les disséminés. C’est
pajrmi eux que M. Boulnous était appelé
il déployer sa plus grande activité. Lei 31
mai 1883 û fonde l’église de Cosmopolita,
située à une vingtaine de km. de notre
première Colonie. Là ü lui faut chercher
l’argent pour travailler à se bâtir une
maison ; aussi, de même que les missionnaires au pays des noirs, dlut-il s’occuper
intensément dans ce sens. Pas nous est
nécessaire de dire qu’alors ■— il y a un
demi-siècle ■— les routes étaient à peine
tracées et le moyen de locomotion usuel
était le cheval. Ce n’est que plus tard, et
en se payant un laise premiièrehient inconnu, que les pionniers Vawiois se servirent des chariots^ La région parsemée
de Vaudois s’étendait vers le norcLouiest
et offrait à Don Pedro uini parcours d’environ 200 km. ; c’est ce qu’il ht en tout
temps et par tous les temps.
Pour ,avoir une idée de son rude lajbeur,. nous rappellerons qu’en 1889 la vie
à cheval l'avait rendu tellement neurastliénique qu’il ne se tenait plus debout.
Un docteur Ifui proposa alors un séjour au
pays natal, et en juillet de la même année il rentrait en Italie.
C’était à l’époque des fêtes du bicenteriaire et Ü1 arriva à La Tour le matin du
jour fixé pour la, réunion du corps pastoral ; à sa, vue M. Arthur Musto'n court à
sa rencontre et l’em,brasse. Fils du beau
et austère Val Saint-Martin, à peine cela
lui fut ipossible il se rendit au Clos pour
assister au culte ; il y arrivai non sans
Iieine, à ca¡use de son extrême faiblesse.
Le visage idel mon vifeillard est coloré, une
expression de joie rayonne et encadre harmonieusement son profil quand il me dit :
« Au sortir du tetmiple, ma belle-sœur qui
ne savait rien de mon arrivée, court vers
moi, m’embrasse et m’invite à aller à la
maison ». Ne se sentant pas, malgré son
vif désir, de monter ,au foyer p,aternel de
r.‘àlbaraa et se ipréparant à refuser l’aimable invitation, quelques rudes montagnards ,aîux muscles d’acier lui répondent
en ton de douce menace : « Së voius vené
pas, në vam porten ». Péniblement, avec
lenteur, il y alla... ; après quelque temps,
est-ce l’air, l’eau ou lei charme du pays
natal..., il est remis, ses forces sont renouvelées, il est remiiiili d’énergie.
Fidèle à sa tâche, il v,a, rentrer dans
sa patrie d’adoption pour reprendre avec
ferveur sa rude besogne. Il la continua
pendant idies lustres. En plus de ses voyages dans l’Uruguay, M. Bounous visita à
plusieurs reprises les Colonies de l’Argentine. Belgnano» qui fut .aussi fondée en
1883, le vit arriver avec plaisir ; c’est luimême qui rédigea les premiers registres
d’église. I ris, formée en partie p®.r ses paroissiens, le reçut comme un père lorsqu’en
1901 ces colons traversèrent une période
particulièrement pé'nilble. Sat parole riche
en encouragem,eint, en M et en espérance,
leur fut un baume fortifiant en face de
la ruine miatérielle. San Gustavo et Rosario Tala connurent aussi les bienfaits
de sa prédication.
En 1921, lors de son êméritation, M. P.
Bounous fut l’objet ide grandes fêtes.
Il mérita les homm,ages et les honneurs
que les Vaudois rio^edense lui rendirent ;
et les journaux religieux et politiques de
la région lui dédièrent des colonnes entières. La « Democracia » de Montevideo
disait de lui : Ha sido y es ei señor Bou710US tusn factor de alta importancia en cl
desarollo (progrès) dél Departamento de
Cdoma.
Le 4 septembre 1930 on fêta le cinquantenaire de sa consécration pastorale ; ce
fut un autre plébiscite d’honneur rendu
par les Vaudois d’ici. Comme pasteur émérite il n’a cessé de se rendre utÜlie, et encore maintenaint il aime occuper la chaire,
lorsque le titulaire de Cosmopolitai est appelé ailleurs.
Nous l’avons vu, M. Bounous, lire la Bible idtu haut du pupitre, couramment et
^ns lunette, malgré ses 81 ans.
La première maison que Don Pedro Bounous s’était aidé à construire lors de son
arrivée à Coamopolîta, qui pourrait avoir
une valeur historique, n’existe plus...
M.me Constance l’accompagna fidèlement
pendant 33 ans de vie, et le 5 juület 1915
elle quitta ce monde pour les demeures
étemelles. Les dierniers temps de sa vie,
elle dit à M.me Bmest Tron, pasteur :
« Malgré toutes ses privations, la vie pastorale est la meilleure. J’ai été bien souvent seule... cependant Dieu changea mes
heures tristes en mille bénédictions. Pense^
...si je redevenais jeune, je me marierais
de nouveau avec 1© pasteur Bounous ! RappeUe-toi de |ne' pas appréhender la vie pastorale... Dieu te fera comprendre un jour
la noblesse d’une vie entièrement consa»crée au bien ! ».
M. Bounous, maintenant entouré de l’affection de ses fils ©t petits-fils, conduit une
vie de paix et de joie dans son tranquille
foyer de Cosmopolita.
Saisi de' la portée et de la responsabilité
d’une vie entièrement vouée et consacrée
au service du Maître — dont j’ai un si
bel exemple devant moi — je' prends congé
de mon vénérable interlocuteur en formulant le vœu : Ad multos amnos !
E. H. Ga'NZ.
L’é
loin! i
Tout près de l’ancien palais royal du
Louvre et près des' grands magasins portant ce nom est située l’église protestante
de l’Oratoire. Le Synode National dé
l’Unibn des Eglises Réformées y a eu lieu
les 17-19 juin. Nos lecteurs agréeront,
sans doute, les données suivantes que nous
emipruntons à Evdngüe et Liberté.
« La vieiie église des OratortieinB', Rue
SainLHonoré, lut cédée en 1811 au culte
protestant à la place de Charenton démoH.
Désaffectée, depuis que la Congrégation,
de l’Oratoire avait été; dispersée comme
les autres, elle servait de dépôt pour les
décors du Théâtre Français. Le pasteur
Marron obtint idu gouvernement imipérial
que l’ancienne chapefie royale de la Cour
fût provisoirement ouverte aux protestants de Paris : le provisoire ne devint
définitif qu'en 1844.
« Rappelons ici quelques souvenirs relatifs à cet édifice, déclaré cha,pehe royale
en 1623. L’Ordre avait pour but unique
l’éducation de prêtres capables de confesser, prêcher, diriger des séminaires, et,
en ruinant pour jamais le .protestautdsme,
de sauver la religibn en France. Les pierres de cet asile de la piété évangélique,
dans la pensée du fondateur, ont été primitivement dressées contre nous. La chapelle à gauche, en entrant par la Rue
Saint-Honoré, œt celle du caniinal de Bérulle, fondateur dé ÏOrdre. Renommé pour
sa vertu, pqur l’ardeur de soU; zèle, pour
sa grande autorité, il est mort là, en célébrant sa messe, empoisonné, dit-on, par
Richeliieu, auquel il faisai,t ombre et qui
va devenir, à la Cour, son héritier en influence. La chaipelle de droite est celle DÙ
le grand cardinal faisait ses dévotions :
presque entièrement murée aujourd’hui,
une grande plaque de marbre rappelle les
morts de la guerre qui ,ap!partenaient à
la famille de la paroisse.
« Louis Xni y vint enfant, amené paf
sa mère, et sa dépouille mortelle fut apportée sous ses voûtes, ainsi que celle de
Rîchddieiu. Louis XIV, quand il habitait le
Louvre, venait y prielr : Bossuet, Maæillon, Mascaron y ont prêché quelquefois.
Bossuet a parlé ici en face du cercueil
du P. Bourgoing, et ce fut son début dans
le genre de l’oraison funèbre. Plus tard,
à#occasioini de l’abjuration d'Isaac Papin,
il 060, — c’était au lendemain des dragonnaies de Mea,ux — s’écrier r L'hérésie
n’est plus ! »...
Suivent^des informations fort intéressâtes sur les différents pasteurs qui ont
desservi la paroisse, sur les délibérations
qui ont été prises dans l’enceinte de ses
naprs et qui démontrent que l’église de
l’Oratoire a joué uin grand rôle au sein du
protestantisme français, et que le grand
Bossuet æ trompait lorsqu’il aifirtnait :
« L^hérésie n’est plus ! ».
Nous avons eu l’occasion de visiter cette
église et même d’y assister à un culte :
c’est lUi; beau monument, possédant un
vrali charme historique, comme vous pouvez l’imaginer après le court aperçu que
nous venons de donner, et une dignité soleundle qui en font l’église protestante
de Halris par excelence.
nnnnnnnnnnnnnnnnnn
CHRONIQUE VAUDOISE.
LA TOUR. Notre Asile d’enfance a
fêté jeudi dernier le 25® anniversaire
de sa fondation. Une foule se pressait
dans l’Aula Magna du . Collège, qui était
ppeine à craquer. Et nous eûmes le privilège d’avoir au milieu de nous les fondateurs de l’Asile, M.me et M. le pasteur
C. A. Tron.
Le « saggio» des enfants a bien réussi
et fut très applaudi. Le pasteur M. Jules
Tron retraça brièvement les circonstances
dans lesquelles cette « maison des enfants» fut élevée, et inaugurée le 4 mai
1908 en présence dès autorités civiles et
religieuses. Il dit tout le bien que l'Asile
a fait et continue à faire à la nombreuse
nichée de bambins, qui groupe chaque an_née, en moyehine, uln© quarantaine de garçonnets et ide fillettes. Il remercia M.Ue
^Aria|s, vraie maman .pour ces enfants, qui
s’est consacrée à sa nombreuse famnie
,^ec grand dévouement. Et depuis voilà.
,F25 ans elle continue son œuvre avec le
même zèle et le, même amour. Un souve»nir lui a été remis au nom du Consistoire
ixiur le travail qu’elle a accompli.
—■ Sameidi passé a été célébré le mariage
de M!. Baume Emesd. Humbert avec M.Ue
Cogne Irma Marguerite. Que Dieu bénisse
le foyer qûi vient de se fonder.
— Ce mardi dernier nous avons accompagné au champ du repos la dépouille
mortelle de M. Henri Bein, des BquÏBsa.
Il avait 80 ans. Dieu l’a enlevé de ce
monde .après une courte mais pénible
maladie.
M. Bein a été dura(nt plusieurs années
'« régent » ; c’était donc une personne bien
connue dans la commune. Aussi le jour
de sa sépulture uu nombreux public, dans
lequel se voyaient .beaucoup de ses anciens élèves, se réunissait à la maison- du
défunt ipour rendre à celui-ci les derniers
devoirs et dire à la famille de quelle sympathie elle étàit entourée.
Nous demandons à Dieu de bien vouloir
consoler les enfants.
MASSEL. Dimanche, 2 courant, nous
avons eu le plaisir de la visite d'une douzaine de jeunes gens de l’Union du VjUar
qui. Pasteur en tête, sont arrivés à Massel
...la bilcyclette à la main. Visite à la BalsiUe, agréalble après-midi en communion
fraternelle. Merci encore d’être venus, et
au revoir. ' R
PERRIER-MANEILLE, Le 30 ÿuin, nous
avons accompagné au cluimp du repos la
dépouille mortelle de Peyrot Anne veuve
Boiuinous, du Crouzet, que Dieu a rappelée
à Lui dans sa 81® année: Elle attendait
laivec confiance l’appel du Seigneur.
A tous les parents nous renouvelons notre sympathie chrétienne.
ROME. Nous glanons quelques nouvelles
dans le Bollettino de l’église de Piazza
Cavour.
Le jour ide Pentecôte a été une journée
de fête, car onze nouveaux membres ont
confirmé .leur baptême ; trois seulement
appartiennent à des famidas évangéliques.
Pendant le mods (de juillet, l’instruction
religieuse contînuera pour un certain
nombre d’adeptes qui ont demandé de
faire partie de notre église.
— Les conférences spéciales données
par le Plasteur, ont attiré de nombreux
auditoires. '
— Pendant l’été, l’œuvre de PiaZza Car
vour s©ta confiée au candidat Ikillio Vinay : le Pasteur prendra ses vacances vers
la fin du mois de jiiililet.
— L’« Ulnione Giovaniie Vialldese » n'a
pas dormi : d'intéressantes études, de doctes conférences ont été données. Nous en
notons une entre toutes : celle du miaijor
A. Ghigo SUT 1’« histoire du Val Pragela».
— L'assemblée d'église a nommé délégué
an prochain Synode le major A. Ghigo et
M. Louis Riehand suppléant.
TURIN. M. François Adamo, ancien de
l’église, a perdu sa vénérée mère.
Nous lui exprimons notre sympa.thie
chrétienne.
VILLAR. Ncmvdles de frères. Nous
avons eu la joie de recevoir et de lire dernièrement, à l’église, un très affectueux
message que le courrier de l’Amérique du
Sud nous a .apporté de la part de nos chers
frères de la vivante communauté de San
Gustave, dans Mrgentiine.
Merci encore aux 42 signataires de cette
lettre et à notre ami M. E. Ganz qui a
été notre messager au milieu de cette
chère Colonie Villarenga*
Nous idemandons à Dieu de bénir tous
ces frères dans leur fidèle témoignage à
Sa Parole.
— Départ. Le 13 juin, à rHôpital de
La Tour où elle était entrée depuis un
jour seuilemeint, est décédée notre sœur
Dolmens Catherine mariée Courdin, de la'
Combe, à l’âge de 35 ans.
A la fiamitle en deuil, et tout particulièrement aux cinq orphelins, nous témoignons notre affectueuse sympathie.
■— Mariage. Jeudi, 29 juin, dans le temple, a été c^bré lie mariage civil et religieux de M.le Fîarine Oonnet de Jean
Louis, de Foin ménu, avec M. Pierre MichelinrSalomom feu Pierre, du Cüarmis.
Nos vœux /de vrai bonheur accompar
gnent ces époux, ainsi que leurs familles.
— Vidte. Dimanche, 2 juillet, la chaire
a été occupée par M. le prof. Marié Falchi, de La Tour. Nous savons que son message, clair et communicatif, a fait beau>cOup de bien. Qxie Dieu veuille bénir, pour
tous les cœurs qui l'ont reçue, cette bonne
semence évangélique.
— Promenade Undoniste. Dimanche dernier, 2 courant, un groupe de courageux
« alpinistes-cyclistes », représentants de
nos '5 Unions Chrétiennes (y cx)mpris celle
des Jeunes FiU.es!), accompagné par le
Pasteur, s’est rendu à bicyclette jusqu’à
Massel (bécane à la main depuis le « Bas
du Pons ») et est arrivé iponctuellement
pour y participer au culte.
Dans l’après-midi, accompagnée gentiment par le pasteur M. Ricca, l’heureusé
et infatigable équipe .a ipoussé son pèlerinage jusqu’à la Balsiie.
Avant de reprendre le chemin du retour, un thé puissamment garni et très
gentiment servi par l’état-major des Unionistes Masselines, présidées par M.me
Ricca, a comblé la joie de ce séjour dans
une de nos plus hautes paroisses.
A 10 h. pom., par un romantique clair de
lune, l’équipe rentrait, en ordre parfait,
« en paroisse », tous les cœurs étant émus
et débordants de reconnaissance envers ces
ohers amis Masselins et envers Dieu qui
avait béni notre tournée. r. j.
Les familles REVEL-SOULIBR BERTIN-REVEL, REVEUBENECH et BENECH-REVEL, vivement reconmaissointes
dès témoignages de sympathie reçus à
l'occasion du) départ poiâr une patrie meü
leure de leur bien-aimé
Théophile Reiel (des Reiels)
prient tous ceux qui ont ainiaUement
voulu partager leur demi de trouver dam
ces lignes l’expression de leur sincère
gratitude.
Luserne Saint-Jean, 2 juillet 1933.
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Institutions Hospitalières Vaudoises»
Dons reçus pendant le noois de juin 1933.
REFÜGB
Bonjour, maréchal,^ M.me, Angrogne, LIO
- Chauvle Barthétenxy, pasteur émérite, Jd., 25
.• Chauvle Madeleine, Jouves, Id., 10 - Union
des Mères, Id,, 20 - Gaydou-Sclündler CLoülde,
de Rome, Id., 10 - Paroisse de Villesèche, 40 P. -VarveUi, Suse, 25 - M.me Meta GaUlanBauer, Gênes, 500 - Paroisse de Rodoret, 25 Paroisse de Majssel, 50 - Famille RiparfeeUi,
Turin, 50 — Collecté par M.lle Madeleine Coïsson, à Cannes : M.Ue Weber, frs. 70 - Mad.
Warnery, 50 - Emile P. Wagner, 30 - B. Paren,
50 - M.mes Jalla, 20 - Verine, 20 - A. Jouve
et famille, 20 - Famille Pastre, 100 - Lina
Merbz, 20 - G. Avondet, 10 - Hilda AvOndet, 10
- Césarine Balmas, 10 - A. Rey, 5 - M.Ues Suzanne et G. Chambón, 60 - Serra Delphine, 10
- M. Papcp, 10 - M.Ue Kiener, 10 - M.Ue Meirian, 5 - M.me veuve Mazza-Roman, 30 - M.me
Roux-Mazzia, 15 - M. Giottoli-Monnet, 15 - MJle
Chardon, 5 - Anonyme, 10 - M.me Loew, 10 M. Meunier, 10 - Méry Malan, 10 - Amédée
SitaRé, 50 - S. G., 5 - A. M., 5 - M. Dubois, 5
- M.me Marie Meyer, 20 - P. Berthalot, 20 Etienne et Aline Malan, 20 - Emile et Esther
Pons, 10 - Hepri Bertin, 10 - Joséphine Pereiér, 10 - Marie Bruzzo, 5 - Anonyme, 5 - G.
Carota, 5 - Madeleine Coisson, 50 - M.me veuve
Pierrisnard; 30 - M.me Alice Bouchard, 15 M. et M.me Pezizuto, 25 - M, et M.me E. Bertin, 20 - M. et M.me^. Long, 30 - M. le pasteur Bonnefon, 20 - M. le pasteur M.artin, 20
- M. et M.me Donzé, 25 - M., oit M.me Odln, 15
- M.lle A. Forperon, 15 - M.me Ba.stia, 10 M.me veuve Peyronef, 30 - M.me C. Palestri,
20 - M. et M.me B. Bounous, 55 - M.me J. Marauda, 50 - M.me Pasquet Judith, 10 - M.me
veuve Godino, 10 - M. et M.me Jeanbourquin,
10 - M. et M.me Genre Charles, 20 - M.lle Pastee Eisa, 25 - M.me Scaceimaro, 15 - MJle
Ribet Aline, 15 - M. Cauda, 10 - M. Benech,
5 - Anonyme, 2 - Clôt Lamy, 20 - M.lle Bosio
Sylvie, 20 - M. Bouchard Pierre, 20 - Pons
Margnorite, 10 - M.lle Salles-Lonery, 10 M. G., 5 - Total frs. 1422 = Au change
L. 1059,40 - M.me Salivan, E 10 = L. 1009,40.
HOPITAUX.
Caisse d'Epargne de Turin, Succursale de
Perosa Argentina, L. 400 - Famille Bertalot,
en souvenir du prof. chev. Daniel Benech, Angrogne, 10 - Bonjour, maréchal, et M,me, Id.,
10 - Chauvle Barthélemy, pasteur émérite, Id.,
25 - Chauvle Madeleine, Jouves, Id-, 10 - Gaydou-Schindier Clotilde, de Rome, Id., 10 - Rivoire Elisabeth, Stringats, Id, 10 - Paroisse
de Villesèche, 50 - Henri Pastre de César, Pomaret, 50 - Sévérine Ribet, Id., 5 - M.me Meta
Galliap-Bauer, Gênes, 500 - Paroisse de Rodoret, 30 — M.lle Weber, Cannes, frsi. 25 - M.Re
Madeleine Ctoïsson, Id, frs. 30 = Au change
L. 40,95.
ORPHELINAT.
Buffa Daniel, ancien, Angrogne, L. 5 - Ohauvie Barthélemy, pasteur émérite, Id., 25 - Chauvie Madeleine, Jouves, Id., 10 - Cdïsson Barthélemy, régent émérite, Id., 25 - Ecole du dimanche de Cacet, Id, 10 - Maréchal Bonjour
et Mjne, Id., 10 - Rivoire Eiisabeüi, Stringats,
Id., 10 - Rivoire Pierre, Rivoires, Id., 5 - Union
des Mères et des Jeunes FiUeSi Id., 11,80 Bourse des Pauvres Vaudois, Id., 60 - GaydouSchindler Clotilde, de Rome, Id, 10 - Paroisse
de Vdlesèche, 50 - Paroisse de Saint-Jean, dimanche de la Mère^ 110 - Henri Pastre de César, Pomaret, 50 - Eglise de Valleerosla, 15
M. mc Meta GaUlan-Bauer, Gênes, 500 — Collecté par M.lle Madeleine Coïsson, à Cannes :
Mlle Weber, frs. 25 - A. Bey, 5 - Suzapne
Chambón, 10 - Serra Delphine, 5 - A. B. Bertin, 15 - Méry Malan, 10 - Anonyme, 20 - Marie
Bruzzo, 15 - Madeleine Coïsson, 50 - Paulette
et Ldline, 10 - Total frs. 165 = Au change
L. 122,95 — Paroisse de Rodoret, 30 - B. et
P. L. Pagliai, en souvenir, 10 - Persico Clelia,
La Tourr, 20 - Persico Emma et Charles Armand-Hugon, à l’occaslcgi de leur mariage, 30
- Union des Mères, Massel, 75 - Eglise de Suse,
25 - Ecole du dimanche de Turin, Porta Nuova,
50 - Ecole du dimanche de Turin, San Donato,
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