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Quarante-deuxième année.
22' Novembre 1907.
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N. 47.
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seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
SOMMAIRE :
moralité publique — Bphémérides
vaudoises — Marchez en Lui— Correspondance — Chronique — Nouvelles et faits divers — Revue politique
— Feuille;on : De l’Extrême Orient.
La moralité publique
Dans la revue italienne La vita femntinile Jtaliana se trouve un long et
excellent article de Madame Bisi sur
le sujet indiqué dans le titre de cet ar'ticle. Donnons-en une idée pour faire
connaître une Revue, dont chacun de
nos villages devrait avoir au moins un
exemplaire pour les jeunes gens les plus
instruits.
« Non seulement en Italie, mais aussi
en, France et en Allemagne, s’est propagé un frémissement de terreur par
la révélation d’indicibles turpitudes. Les
mères se levèrent avec un cri d’horreur,
prêtes à défendre leurs enfants, et les
pères, maudissant la bête humaine, demandèrent la peine de mort, et cherchent maintenant comment il est possible d’arrêter cette épouvantable épi. démie de monstruosités ».
Le sentiment des devoirs envers la
famille et la société s’est finalement
.'V
- réveillé, et Fon sent qu’il n’est pas possible d’avoir un air pur, si l’atmosphère
est souillée. Nous ne croyons pas cependant que la société aille se corrompant toujours davantage, puisque les
faits honteux dont les journaux ont
parlé, ont partout soulevé une horreur
’invincible. — Les journaux ont le tort
très grave de décrire ces faits avec des
détails dégoûtants, qui excitent une curiosité malsaine, réveillent des idées
impures, et entraînent facilement au mal
qu’il s’agit de combattre. Et nos autorités ont eu dernièrement le tort de
laisser aux agents de police le soin de
faire les recherches nécessaires, et de
poser à des enfants des questions, que
le cœur seul d’une mère peut faire sans
épouvanter ni offenser. * On ne peut
prévenir ni guérir les maux de la société qu’en en parlant ouvertement », a
dit Stuart Mill. Mais on ne doit jamais
parler du mal si n’est avec gravité et
sérieux. On n’accompagne pas un mort
à sa'dernière demeure au son d’une polka.
Il existe à Turin une Ligue pour
la moralité publique, avec des sections
dans plusieurs villes, composée d'hommes et de femmes d’une grande valeur,
qui se propose de lutter sérieusement
pour la sainte cause de la pureté sociale.
Mettre un frein à la licence des mœurs ;
s’opposer au cynisn^ avec lequel on
soumet aux yeux des jeunes gens des
dessins et des cartes postales avec des
titres ipimoraux, protéger les filles du
peuple exposées à de terribles dangers
et tentations ; persuader les jeunes gens
de la beauté et de la satisfaction de
pouvoir offrir à la compagne qu’ils se
choisiront pour la vie une pureté de
corps et d’âme qui assure la santé et
l’honnêteté de leurs enfants, tout cela
est si sacré et si beau qu’il mérite qu’on
le répande, et il, n’est pas de père ni
de mère qui ne soient attirés à y prendre part.
Cependant cette Ligue vit avec peine
et ne trouve que peu de sympathie, soit
parce qu’elle laisse croire au public
qu’elle n’est pas ouverte aux personnes
de toute opinion et de toute croyance
religieuse, ce qui inspire de la méfiance
chez ceux qui croient qu’on peut être
honnête et pur sans être catholique, et
que pour certaines œuvres du bien social il faut l’union et le concours de
tous les cœurs chauds et sincères, désireux de travailler au bien général,
soit surtout parce que cette société ou
Ligue s’occupe davantage à faire connaître son existe ice au public, qu’à
faire le travail de prévention et d’éducation qui serait nécessaire. Et les sociétés de jeunes gens qu’elle a formées
ne s’occupent pas de l’étude et de la
propagation des vrais principes de la
chasteté qui se trouvent dans l’A. et
le N. Testament, mais lisent les romans
immoraux pour les critiquer dans leur
Bulletin, et fréquentent * les théâtres
pour siffler les pièces indécentes. Ils
pensent, lisent, regardent et étudient
continuellement les choses impures pour
combattre l’impureté. Aussi voit-on
dans le maintien général et dans la précoce vieillesse de visage de quelquesuns d’entr’eux, que la chasteté qu’ils
prêchent n’est pas pour eux une source
de santé et de sérénité.
Le Bulletin mensuel publié par la
ligue de la moralité publique de Turin,
parle des infamies qui s’accomplissent
publiquement, et du marché des jeunes
filles qui se fait dans tous les pays, des
conséquences du libertinage des hommes, et cela est bien. On voudrait seulement que les choses honteuses ne fussent pas mises à nu ; et que toute chose
ne fût pas appelée par son nom.
C’est à nous, mères, dit l’auteur de
l’article, d’enseigner aux enfants, au
moment où les sens se réveillent, le
respect de leur propre cori>s, leur montrant qu’il est destiné à une grande
mission, non seulement individuelle mais
sociale, et qu’on ne doit pas profaner
cette source sacrée et parfaite de joie
qui est l’amour, en appelant de ce nom
un instinct purement physique et bestial.
C’est à nous d’inspirer à nos garçons
et à nos filles, non seulement l’horreur
du vice qui pourrait troubler leur esprit par des visions impures, mais la
sympathie pour tout ce qui est honnête
et pur, les éclairant sereinement sur les
vérités physiques et morales, combattant la paresse, leur inculquant l’amour
du mouvement et du travail. C’est la
paresse qui est une des principales causes de la dépravation morale qui se
volt dans certaines villes du midi de
l’Italie, et dans plusieurs villages où la
saleté abonde. Dans tout endroit où la
journée n’est ni pour l’homme ni pour
la femme le réveil à un travail intéressant et urgent, mais l’indolente reprise
d’occupations monotones et sans profit,
l’âme subit un dépérissement fatal, et
les bas instincts prennent le dessus dans
l’homme. Comme la civilisation est en
proportion du savon que l’on consomme,
ainsi la moralité marche de pair avec
l’amour du travail.
C’est parce que j’ai l’honneur de connaître personnellement et d’admirer depuis longtemps Madame Bisi, que j’ose
prendre de son excellent article quelques idées qui feront du bien aux Vallées Vaudoises. D. T.
EPBËMËBIPES YAPPOISES
19 Novembre.
Réunion de Vaudois au palais du Comte
de Luserne.
Le 19 Novembre 1602 se tint à Luseme dans le palais des comtes de
l’endroit une assemblée imposante et
de la plus haute importance dont Gilles
nous a transmis une relation détaillée
(II 157-163). Il y avait d’un côté les
comtes Charles et Emmanuel de Luserne
et nombre d’autres gentilshommes ; et
de l’autre les pasteurs Dominique Vignaux et Pierre Gilles accompagnés de
nombreux députés Vaudois.
Il s’agissait de s’entendre pour mettre fin à la situation pénible pour tous
créée par la condamnation passée deux
ans auparavant contre quelques Vaudois,
qui âvait poussé ceux-ci à s’organiser
en une bande de bannis qui était devenue la terreur de la population catholique.
Les gentilshommes auraient voulu
que les Vaudois eussent capturé ces
bannis et les eussent livrés aux magistrats ; les Vaudois auraient voulu au
contraire que le comte de Luserne s’employât pour obtenir du duc une amnistie pour ces bannis, afin qu’ils pussent
rentrer chez eux comme de pacifiques
citoyens.
Le comte Charles commença par dire
qu’il faisait ce qu’il pouvait pour apaiser le duc, mais que celui-ci était fort
irrité des excès commis par les bannis
et voulait que les coupables fussent réprimés.
Vignaux lui répondit en le remerciant de son intervention en faveur des
Vaudois et le priant de considérer que
ces bannis avaient été poussés a commettre ces excès par les injustes condamnations prononcées contr’eux.
Le comte au lieu d’entrer dans ces
vues répliqua « qu’on n’avait donné aucune occasion aux bannis de se dérégler» et que les Vaudois ayant refusé
de les livrer aux autorités et les ayant
même parfois reçus chez eux, méritaient
aussi châtiment.
A l’ouïe de ces paroles, Vignaux et
Gilles « répartirent doucement aux reproches du comte ». Mais le capitaine
Pierre Frache d’Angrogne qui les suivit, ne put se contenir, et dit franchement qu’il voyait bien qu’on voulait
jeter tout le tort sur les bannis « pour
en décharger les plus coupables » ; qu’on
avait attenté aux personnes des Vaudois en emprisonnant Barth. Coupin, à
leurs biens en les chassant de la plaine
et à leur honneur « en les faisant publier solennellement hérétiques par toutes les places publiques du Piémont» et
en violant des privilèges que leur avaient
accordés leurs souverains : et qu’enfin ce
n’était pas seulement des Vaudois qui
recevaient les bannis chez eux, mais
aussi et surtout des catholiques qui par
peur leur fournissaient tout ce qu’ils
demandaient, et pourtant on ne faisait
point de reproches à ces catholiques.
Vint enfin Jacques Bounous du VillarPerosa qui parla avec une telle véhémence dans le même sens, que le comte
l’interrompit disant : Trêve aux récriminations ; il faut penser aux remèdes I
On lui présenta alors une requête
toute préparée et il promit de la recommander au duc auquel les Vallées
enverraient des députés pour traiter
l’affaire.
Sur ce, on se sépara, et les Vaudois
•se virent entourés des habitants de
Luserne qui les suppliaient de tout faire
pour mettre fin au règne de la terreur
sous lequel ils vivaient, tant ils avaient
peur des bannis.
Les pourparlers traînèrent en lonrgiieur ; mais les Vaudois tinrent bon
et obtinrent enfin de Charles Emmanuel
I, le 9 Avril suivant, l’amnistie demandée pour les Bannis.
Teofilo Gay.
[Marchez en Lui
C0I088. XLII, 6.
Si mous avons reçu Christ dans notre
cœur, notre vie nouvelle manifestera
notre communion avec lui par des œuvres de foi. Marcher est une action. Marcher en Christ c’est vivre comme Christ
vi vrait s’il était à notre place, c’est agir
2
selon l’Esprit et la parole de Christ,
c’est montrer par des oeuvres d’amour
envers Dieu et envers les hommes, que
nous sommes les disciples ou les imitateurs de Christ. Si Christ est en nous,
notre espérance, notre amour, notre joie,
notre vie sera le reflet de l’image de
Christ. Marcher signifie progrès. Marcher
en lui, faisant chaque jour quelque progrès dans sa connaissance, et dans sa
grâce, par l’étude de sa parole, de l’œuvre des diverses Eglises, et des missions.
Marcher par l’obéissance en toutes choses, comme par l’entière soumission aux
dispensations de la Providence. Marcher
implique continuation. Il nous faut toujours demeurer en Christ, et ne pas nous
contenter d’être avec lui un moment le
matin et un moment le soir, il faut que
pendant la journée il nous accompagne,
nous dirige, nous fortifie, et nous préserve de toute chute. Marcher implique
habitude. Quand vous parlez de la marche
et de la conduite d’un homme, vous
entendez parler de ses habitudes, de la
teneur de sa vie. Si donc vous jouissez
de la présence de Christ le Dimanche,
et non dans le reste de la semaine ; ou
le matin, et non dans la journée, vous
n’avez pas l’habitude de marcher en lui.
Il est toujours avec vous, et vous devez
vous tenir attaché à lui, sans jamais
vous en séparer. C’est en lui seulement
« que nous avons la vie, le mouvement
et l’être ». Persévérez à marcher avec
Christ comme vous avez commencé.
Qu’il soit toujours le principe de votre
joie, de votre amour, et de votre espérance. Et quand viendra le moment du
départ, vous serez heureux d’avoir appris à vous laisser conduire et porter
dans ses bras éternels.
Tiré librement de Spurgeon. D. T.
Hollande, en route, 12. 11. 907.
Cher Directeur et ami/
Avant de vous envoyer, peut-être, une
nouvelle chanson du collecteur, ce qui
n’est pas improbable, à moins que votre « panier » ne soit inexorable, permettez-moi de vous remercier très sincèrement pour l’art, du i.r Novembre
au sujet du Bulletin de la Société d'Histoire Vaudoise (N*’ 24). Si les éditeurs,
propriétaires de la Typographie Alpine
ont déclaré très simplement et très
loyalement que le retard de la publication dudit Bulletin était dû à l’en
2)
De l’Extrême Orient
(Extraits de lettres écrites au cours d’un voyage).
Entre Hongkong et Shangaï.
Arrivé à Hongkong le 24 avril, notre bateau s’arrête, à côté de deux autres, à un grand débarcadère. Tout
près de là je vis tout un village de
grosses barques servant de maisons à
des familles chinoises. De petits enfants
couraient toüt autour sur le bord de ces
barques. — Et si un de ces enfants
tombe dans l’eau ? — demandai-je à
une jeune fille qui a été élevée en Chine
— Dans ce cas il n’y a rien à faire,
dit-elle tranquillement. Il y en a simplement un de moins.
>1=
Le bateau a bien changé d’aspect.
Beaucoup de figures auxquelles on s’était habitué les premières .semaines ont
fait place à d’autres, à l’air par trop
étranger. A une table a part sont assis
2 —
combrement insolite de leur Imprimerie,
il me semble que les membres de la
Société d’Histoire Vaudoise, et les amis
d’icelle, ne perdent rien pour avoir un
peu attendu, et qu’ils doivent rengaînner
les reproches qu’ils ont, sans miséricorde, parfois, lancés contre les membres du Bureau de la Société.
Le travail de M. le Dr. T. Gay qui
paraissait tout prêt pour l’ouverture du
Synode a été corrigé à la hâte, il conserve encore des erreurs et les pages
intéressantes du prof. E. Tron ne nou$
sont arrivées qu’après des prières aussi
longues que celles des litanies romaines
pour la Tou.ssaints. — Ce que le président de la Société, grâce à ses démarches et à ses demandes auprès des
illustres prof. Gabotto et Foa, avait
pu obtenir, était prêt depuis longtemps
et les épreuves étaient corrigées déjà
en Juillet.
Je remercie comme président du Bureau de la Soc. d’Hist. Vaudoise l’aijiteur de l’article qui explore et examine
notre dernier bulletin. 11 est petit, cela
est vrai, de petite envergure, mais je
pense que c’est le cas de répéter :
€ dans les petites boîtes sont les bons
onguents».
J’espère que l’article de M. E. Tron
suscitera non seulement des critiques
en l’air mais des recherches savantes
et consciencieuses. Nous avons à Torre
Pellice et à Florence des hommes taillés tout exprès pour cela. Qu’ils veuillent bien, sous le regard de Dieu, examiner ces questions, et que leurs études
publiées dans des opuscules populaires
simples, vivants, entraînants, soit en
français, soit en italien, puissent avec
l’aide de Dieu et de Son Esprit de
vérité refaire dans nos jeunes générations et recréer .«.l’antico valor».
Je désirais, cher Directeur, vous dire
quelque chose de la Hollande et voilà
que je me suis perdu dans le Bulletin
de la Soc. d’Hist. Vaudoise. On pardonne aux pères ces distractions, et
quoique je n’aie que fort peu, presque
rien écrit dans ce fascicule, on peut
dire cependant, qu’il est mon fils. Le
Bulletin a été apprécié en Hollande.
La Hollande est toujours accueillante;
et tout en nous parlant des faillites
énormes que la crise financière américaine a produites et suscitées chez elle,
elle ne fait pas mauvaise mine au collecteur vaudois. Elle lui dit avec une
bonhommie affable et tranquille, qui
n’est pas du tout flegmatique, car cette
trois Chinois ; un Gouverneur, un Ministre et son secrétaire. Ils sont silencieux et modestes, mais mangent si
mal et sont si peu « ragoûtants » qu’on
n’ose pas regarder de leur côté.
En général il ne faut pas être difficile ici en fait de propreté. Les gens
se lavent, mais c’est tout. Malais, Indous, Singalais, Mahométans, tous se
ressemblent sous ce rapport. Par exemple, je n’ai encore réussi à voir personne faire usage d’un mouchoir de
poche. Les doigts.. puis, la main au
premier objet venu, habit, table ou
n’importe quoi.
*
* *
A Shangdi.
Le matin du 28 avril (nous devions
arriver à Shangaï Je soir), la mer
prit tout à coup une couleur jaunâtre,
comme de l’argile — l’embouchure de
l’Yangtsékiang. L’eau bleue et l’eau
jaune étaient si nettement séparées
qu’on aurait pu tracer la ligne avec un
crayon.
bonhommie est un acte de volonté décidée et tenace,... elle lui dit: mon ami,
nous aimons beaucoup les Vaudois, leur
œuvre en Italie, elle nous intéresse
fort... mais nos ressources ont diminué
et nos intérêts ont bâissé, très, très
sensiblement ; et vous ne devez pas
mesurer notre affection à la petitesse
ou à l’amoindrissement de nos dons.
Plusieurs donateurs n’ont rien changé
dans l’ordre admirable de leurs charités chrétiennes... ils donnent parfois à
chaque collecteur quelques parcelles du
nécessaire... et ils ne s’en vantent jamais.
J’ai eu de nouveau (et c’est toujours
une joie pure et exquise), le bonheur
de rencontrer plusieurs demoiselles vaudoises dans mes pérégrinations. Elles
sont aimées et estimées partout, dans
les instituts et dans les familles. Elles
ne cachent pas leur foi évangélique,
qui est comme un reflet resplendissant
de la foi des mères vaudoises, au sein
des mille questions dogmatiques, qui
travaillent et parfois affaiblissent l’âme
des églises Néerlandaises.
Leurs connaissances, leur bonne pédagogie, (dois-je le dire?) leur propédeutique si vous le préférez, avec les
enfants qui leur sont confiés sont reconnues comme très distinguées ; et je
n’ exagère pas en affirmant que les
demoiselles vaudoises qui s’occupent
d’études supérieures, et qui ont des élèves très développées méritent les mêmes
éloges.
Cher Directeur, voulez-vous insérer
ces lignes écrites entre deux conférences et sous le faix de beaucoup de visites et de coups de sonnette aux portes de nos amis collectés. Le chant du
collecteur viendra plus tard quand la
besace sera un peu plus pesante et
qu’elle l’inspirera ad majora muñera.
Votre affectionné
Paolo Longo
Collecteur Vaudois.
*
* *
M. le missionnaire G. Voila a donné
mercredi soir la conférence ou « causerie » sur le Zambèze, annoncée dans
notre précédênt numéro. « L’aula magna » était comble et les auditeurs, en
bonne partie jeunes et pas toujours aussi
tranquilles et silencieux qu’on l’aurait
voulu, ont vu passer sous leurs yeux
une riche collection de vues fort belles
et intéressantes, que l’orateur expliquait
Nous abordâmes le soir, mais les passagers ne purent descendre à terre qu’après la visite du médecin, un Européen
au service de la Douane, car il y avait
le choléra à Pénang et à Singapour, et
la peste à Hongkong.
Pour arriver à la ville nous remontons le fleuve pendant deux heures sur
un petit vapeur. Nous voyons de gros
bateaux dont les voiles, semblables à
des ailes de chauves-souris, étaient faites de petits morceaux de toile attachés à des bâtons de bambou. Les
Chinois, encore habillés d’hiver, allaient
et venaient. Les plus nobles mêmes ne
brillent pas pour la propreté, et les
plus ordinaires sont d’une saleté repoussante. Mais ils sont bon travailleurs,
les meilleurs de toute la ligne de navigation, après les Hollandais. Ils ont
des habits ouatés, sales et en loques.
Sur le premier habit déchiré on en met
un second, et sur celui-ci, quand il est
également déchiré, un troisième et ainsi
de suite. Il y en a beaucoup qui ont
jusqu’à cinq ou six de ces habits en lo
à mesure. M. le professeur Falchi a remercié le conférencier en recommandant
au public de s’intéresser aux missions
d’une manière toujours plus vivante et
suivie. La conférence a été suivie d’une’
collecte qui a produit L. 25.20.
M. Voila remercie, par l’organe de
YEcho, la Direction du Collège, qui a '
prêté la salle bien éclairée et chauffée,
et la pharmacie Muston, qui a donné
gratuitement l’oxygène.
Saint-Jean. Les réparations au Temple étant achevées, grâce au beau temps
qui a succédé aux longues pluies. Dimanche dernier le culte a pu de nou- veau être célébré dans ce bel édifice
renouvelé et embelli, et le pasteur en
a pris occasion pour y faire un discours
de circonstance.
Nous rappelons que D. V., la Conférence libre du Val Pélis s’ouvrira
Jeudi prochain à 9 heures du matin àl
Bobbio Pellice. — Tous y sont cordia-lement invités.
Noeelles et faits divers
*
* ^
#1
Naples. L’œuvre du Vomero dont
nous avons annoncé les commencements
en Juillet dernier continue à prospérer
d’une façon réjouissante. Son conducteur
zélé, M.r le pasteur Gaio Gay, a eu le
bonheur d’y célébrer déjà trois belles .
fêtes: le premier baptême d’un enfant'
de nouveaux convertis que ses parents
voulurent appeler Oaio Valdese ; la première communion, l’admission d’une
dame convertie du catholicisme, le mois
dernier ; et l’autre jour, l’inauguration '
du superbe harmonium dont M. E.
Hoesch, ami fidèle de l’œuvre du Vo-mero, a voulu faire cadeau à celle-ci.
A cette œuvre est rattachée une école
dirigée par notre frère M. Di Martine
qui est très fréquentée et n’est pas un
auxiliaire indifférent pour le pasteur.
— La conférence fraternelle des paS'^
leurs du littoral s’est réunie à Nice
mardi dernier dans l’Eglise vaudoise.
Sujet : Notre tâche, nos instruments, notre
force. Une commission, composée de
MM. Pons, Long et Pellier, a été chargée d’organiser pour cet hiver une série
de réunions d’évangélisation sur tout
le littoral, visant surtout le grand
public.
— Ce qui peut encore se passer
là où le clergé romain commande.
A Basaldella, petite commune à peu de
Y'i
■ ;p.
ques ; ils sont gros comme des tonneaux,
et le coude « regarde à la fenêtre», parce
que juste à cette place il y a six trous
l’un sur l’autre.
C’était le dimanche matin. Les drapeaux flottaient sur les consulats. Nous
renonçons à visiter à fond la ville européenne et, accompagnés d’un guide
chinois, nous traversons un pont et entrons, par une porte, dans la ville chinoise, entourée d’une grande muraille.
Les rues sont étroites et tortueuses
et les boutiques ouvertes sont rangées
les unes à côté des autres.
Nous passons sur un pont en zig-zag
et arrivons à un débit de thé (il y a
des thés en Orient, comme il y a des
cafés en Europe) où, à plusieurs petites
tables, on buvait du thé — et l’on se
faisait raser. Le sol était couvert d’une
épaisse couche de coquilles de noix et
d’autres débris jetés à mesure par les
clients et qui avec le temps ont formé
un tapis d’un genre tout particulier.
Nous avons aussi visité une fumeriç
'S
3
' distance d’Udine, vit depuis plusieurs
^ années M. Jules Haab, fabricant de
parquets. Sa femme, née Pierina Zancani, était d’une piété éprouvée et tout
cœur pour les pauvres. Mais ils étaient
l’un et l’autre de pieux évangéliques.
Quand il y a deux ans. M.me Haab
mourut, on l’ensevelit dans le coin mal
famé du cimetière communal. Le veuf
protesta; alors, pour dissimuler l’afi front, on décida quq le corps de la
première personne qui mourrait ensuite
serait enseveli près d’elle. Ce fut le
tour d’un enfant, mais la mère, sugI gestionnée par le clergé, déclara qu’elle
ne permettrait pas que son petit ange
I fût enterré auprès d’une hérétique. La
victoire resta, comme presque toujours
eh Italie, à l’intollérance. Mais la présence même d’un évangélique dans le
pays offusquait les ennemis de la lumière. Un jour, M. Haab reçut une
lettre de menace pour ses biens et pour
sa vie même. Le message était signé :
La population de Basaldella. Mais le sommeil paisible de la défunte troublait
toujours encore le repos des soi-disant
ministres du Christ. Le jour des morts,
l-quelqu’un qui (notez le bien) a pénétré
dans le cimetière sans besoin d’escalader
le. mur, a brisé à coups de pic le marbre
funéraire, a arraché les colonnes des
quatre coins, puis a recouvert le tout
d’immondices. Le tout, ad maiorem Dei
gloriam.
— Dans quelques villages de rite
grec, qui existent en Calabre, ou en
Sicile, tous unis avec Rome, on trouve
des prêtres mariés. Dans les collèges
de Rome, où demeurent des séminaristes de ce rite, on leur laisse la liberté
de se marier avant de recevoir l’ordre
du diaconat. Ceux qui veulent prendre
femme s’éloignent du séminaire pour
un temps indéterminé ; leurs études
achevées et leur mariage accompli, ils
sont ordonnés diacres, puis prêtres.
Ces Italo-Grecs ont deux évêqiies de
leur rite, et 85 prêtres, dont un tiers
rnariés,
Suisse, Les journaux suisses annoncent avec l’expression de la plus grande
vénération pour sa mémoire, le décés
de Madame Uranie Dubois de PontsMartel, dont nous avons parlé en Janvier dernier à l’occasion de la célébration de son centenaire. La vénérable
aïeule s’est endormie doucement le 8
courant, heureuse d’entrer enfin dans le
repos des enfants de Dieu, et ses funérailles le 11 courant ont été très solen
d’opium. Nous avons dû passer par deux
chambres assez sombres, pour arriver à
la salle principale où il y avait une
quantité de bancs munis de coussins.
Deux ou trois Chinois s’étaient enivrés
d’opium et l’un d’eux était couché sur
son banc avec Une figure cadavérique
et les yeux vitreux.
Le thé des mandarins était la première bâtisse qui se distinguât par
la propreté. De grands fauteuils en bois
étaient disposés autour d’un bâtiment
en forme d’autel. Le jardin, avec de
très anciennes fibres d’animaux gravées sur des blocs de pierre, est plus
curieux que beau.
Le temple de Bouddha était de nouveau franchement sale. Hors de la porte
d’entrée une femme était agenouillée
devant une image en bois et priait aves
ferveur. Dans le vestibule il y avait
une quantité de saints que l’on invoque à choix, suivant l’âge, le sexe et
le désir de chacun.'Devant le maître
autel était un candélabre plein de cierges brûlés. Pour satisfaire le prêtre
nelles. Elle était la mère de Madame
Adèle Humbert Dubois et la grandmère de M.me Léa Gay, de Saint Jean,
aux quelles nous exprimons nos sincères
condoléances.
— Nos lecteurs se rappellent l’intéressante découverte de M. W. Thirtle
d’après laquelle, dans les psanmes,
l’indication de l’auteur et du caractère
de la poésie, se place au commencement, tandis que celles d’ordre musical
appartiennent au psaume précédent, et
non au suivant comme dans nos Bibles.
Ainsi l’indication : « Colombe des térébinthes lointains», qui n’a rien à faire
au psaume LVI, a sa place toute naturelle au LV où on lit : « Oh ! si j’avais les ailes de la colombe». M. Thirtle s’occupant maintenant des psaumes
de Maaloth ou des degrés, observe que
les seuls degrés mentionnés dans l’A.
T. sont ceux du cadran d’Achaz et que
le nombre de ces psaumes est le même
que celui des années ajoutées à la vie
d’Ezéchias, et que ce dernier peut bien
en être l’auteur ou l’inspirateur en exécution de sa parole cf. Esaïe 38, 20,
Et alors plusieurs de ces productions
se rapporteraient à l’invasion de Sennachérib, le 128 à la délivrance, le 130 à
la maladie, le 131 à la visite des ambassadeurs bab}doniens, le 133 viserait
la célébration de la Pâque de 2 Chron.
30. Ceux qui sont dits de David, de
Salomon, pourraient être des adaptations de psaumes déjà existants. Lightfoot avait déjà dit, il y a 250 ans ; « ceux
qui, en lisant ces psaumes, songeront
à l’invasion de Sennachéris, et à la maladie d’Ezéchias, verront qu’ils se rapportent bien aux événements. D’après
M, Thirtle, c’est aussi ce roi qui aurait
formé le recueil des psaumes.
— C’est aussi Ezéchias qui serait, pour
Esaïe, le point de départ de sa conception du serviteur de l’Eternel.
Comparez Es, 53 avec le cantique du
roi guéri. Es. 38. La deuxième partie
du livre d’Esaïe n’appartiendrait donc
pas à la période de l’exil mais les allùsions à la captivité s’expliqueraient
par la déportation partielle de Juda,
qui avait précédé de peu l’avènement
du roi. D’après le récit de Sennachérib,
conservé sur un cylindre au Musée britannique, 200.150 personnes auraient
été alors emmenées en exil. Quant à la
mention de Cyrus, en hébreu Coresch,
elle s’expliquerait en lisant Choresch,
ouvrier.
nous offrîmes un peu de papier doré.
*
* *
En tournant un des nombreux angles
nous passâmes devant trois lépreux ;
l’un d’eux avait toute la poitrine couverte d’une croûte blanche.
*
*
L’odeur de saleté, de gras et de misère, et l’étroitesse des rues où me faisait passer le guide chinois, commençaient à m’oppresser, et je fus heureuse
quand nous en fûmes hors. Nous espérions nous remettre en faisant, l’aprèsmidi, une course à la pagode hors de
la ville,
=(=
+ *
A l’hôtel nous nous retrouvâmes avec
les autres passagers et nous prîmes
deux voitures.
Le long des routes, larges et assez
mal tenues, je vis plusieurs boutiques
où l'on faisait des cercueils avec des
planches d’une épaisseur énorme. Plus
loin, en campagne, il y avait une odeur
insupportable, parce que les Chinois,
portent aux champs dans des baquets dé
Revue Politique
ITALIE.
La Chambre des députés reprendra
ses séances Jeudi prochain. L’ordre du
jour qui vient d’être publié, comprend
50 objets, parmi lesquels une dixaine de
nouveaux projets de lois, plusieurs demandes d’autorisation à procéder judiciairement contre des députés. Parmi les
interpellations il y en a quatre à propos
des grèves des employés des chemins de
fer et des punitions qu’on leur a infligées.
Le Parlement devra aussi ratifier le
traité de commerce entre l’Italie et la
Russie, signé dernièrement à St.-Petersbourg et qui vient d’être publié. Les
produits italiens qui jouiront d’un tarif
de préférence sont les oranges et citrons,
l’huile d’olive, les soies, et trois ou quatre
autres articles. En échange l’Italie accorde des concessions pour ce qui se
rapporte aux droits d’entrée des huiles
minérales et des céréales. Le traité contient aussi des clauses spéciales pour la
protection réciproque des droits de propriété artistique, littéraire et industrielle.
Il entrera en vigueur un mois après avoir
été ratifié et aura la durée de dix ans.
Les négociations ont été très longues et
difficiles, interrompues même et reprises
plus d’une fois ; on craint, à un moment
donné, une rupture définitive. Maintenant
que l’accord est conclu il est a souhaiter
que les producteurs italiens sachent en
profiter et établir un fort courant d’exportation pour les marchés de la Russie.
— Une exposition des plus intéressantes a été organisée à Rome sous les
auspices du Ministère de l’agriculture,
industrie et commerce. Nous voulons parler de l’exposition générale de toutes les
écoles industrielles, professionnelles et'
écoles de commerce qui se trouvent en
Italie. Les écoles qui exposent sont au
nombre de 281. On voit là toute sorte
d’objets travaillés avec un goût artistique
dans les écoles d’art appliqué à l’industrie. Les écoles professionnelles pour
jeunes filles ont envoyé des dentelles,
broderies, fleurs artificielles, etc. Les
écoles industrielles, des dessins, des modèle de machines ; les écoles de commerçe, des régistres dessins. Notre roi
a tenu à inaugurer personnellement l’exposition qui s’est ouverte avec un discours
prononcé par le ministre M. Cocco-Ortu.
ETRANGER.
France. Un triste évènement qui a
eu un grand retentissement en France,
couverts les ordures amassées dans les
maisons. Des enfants couraient avec une
grande persévérance après les voitures
et criaient ; mamama ! lalala ! tching
tching kesch 1 Chaque 10 ou 20 pas il
y avait un mendiant sur la route ; ça
et là. aussi, un lépreux qui tendait ses
mains mutilées. Un vieux faisait vraiment horreur, avec sa jambe qui du
genou en bas formait une seule grande
plaie saignante. A un des nombreux
étangs couverts d’écume verte, on puisait gaîment de Teau pour boire. Rien
d’étonnant qu’il y ait tant de typhus.
Dans les villages l’odeur était encore
pire que le long des champs.
Sur la place devant le pagode était
une multitude de Chinois pesamment
vêtus et malpropres qui firent bientôt
cercle autour de nous.
La pagode, à 7 étages, avec les petites cloches à chaque angle des toits,
était si sale et avait des escaliers si
! vieux, que je renonçai à grimper plus
haut.
Les divers temples avaient également
c’est l’affaire de trahison Ullmo. Un jeune
officier de marine, pour satisfaire les caprices de sa maîtresse, perverti par la
passion du jeu et de l’opium, se trouvant
a court d’argent, ne voit d’autre moyen
de s’en procurer, que de vendre certains
documents secrets, dont il a pu s’emi>arer à bord de son vaisseau. Il offre ces
papiers au représentant d’une puissance
étrangère. Le prix qu’il demande est trop
élevé : on ne peut pas s’entendre. Alors,
à bout de ressources, il s’adresse au ministre de la marine en personne, demandant 150.G00 francs pour ne pas vendre
ces papiers à l’étranger. Mais il se trahit
lui-même en allant à la poste chercher
la réponse qu’il s’était fait adresser sous
un faux nom. Arrêté il a fini par avouer
toute sa machination, qui n’était pas bien
habile. Le malheureux qui s’est perdu
si follement avait devant lui une brillante carrière. Il ne tardera pas à comparaître devant le tribunal militaire et sa
condamnation n’est pas douteuse.
Russie. La troisième Douma s’est ouverte avec le cérémoniel ordinaire, au
milieu de l’indifférence de la population.
Les élections des députés se sont faites
beaucoup plus rapidement grâce à la nouvelle loi électorale, qui a assuré la victoire au gouvernement. La physionomie
de rassemblée a complètement changé.
Les blouses rouges et bleues des socialistes et des révolutionnaires, les vestons
des paysans et des ouvriers sont remplacés par les fraks, les redingotes et les
uniformes des officiers et des fonctionnaires. Les prêtres sont en grand nombre. Il semble pourtant que tout en étant
constitutionnelle la Douma aura une tendance décidément libérale. L’élection du
président en la personne de M. Chomjakof, ex-fonctionnaire qui dut donner sa
démission à cause de ses idées libérales
est là pour le prouver. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1907 : Comité d’Evangélisatioii, 4 abonnements,
20 francs.
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de Milan, cherchent une demoiselle
protestante connaissant les langues (français et allemand surtout) disposée à
accepter la place de déléguée à l’œuvre
de la Station de Milan.
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s’adresser à M.lle Noerbel - 2, S.
Alessandro, Milano - ou à M.me Revel,
18, Via Moscova, Milano.
l’air sales et négligés. Devant un autel
une trentaine de prêtres psalmodiaient
une espèce de chant, avec l’accompagnement d’un gros tambour.
Dans le dernier temple, les Messieurs
prirent, pour nous égayer, les boîtes
rondes qui leur étaient offertes, et les
secouèrent selon la règle, jusqu’à ce
qu’il en sortît un ou deux petits bâtons
annonçant l’avenir ; mais hélas I nous
ne pûmes rien comprendre des paroles
du prêtre qui nous les expliquait.
Outre les rikshas (voitures tirées par
des hommes), je vis sur la route une
espèce de charrette à une seule roue,
qui sert surtout pour aller à la campagne. La roue est au milieu ; à droite
et à gauche sont des planchettes servant de sièges, et au-dessus de la roue
d’autres planchettes qui servent de dossier et empêchent qu’on ne touche la
roue. Un homme s’attelle par devant.
J’ai vu jusqu’à 6 personnes assises sur
un de ces véhicule. On les emploie
aussi pour le transport des marchandises. (à suivre).
______________________________C. O. ,
A. Rivoir, gérant.
4
P”
• „ ______________________________- i ^__________________________________________________________________________________^
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e—-•—9
La tubercolosi è malattia di tutti i
paesi, di tutte le razze. Sono specialmente le regioni comprese nella zona
media che danno alla tisi il maggior contigente ; in generale la malattia cresce
dal settentrione all’ equatore, decresce
verso i poli.
L’Irlanda, la Svezia, la Lapponia, la
Finlandia sono i paesi ove la tisi è quasi
sconosciuta ; in Danimarca, a Copenaghen,
malgrado paesi freddissimi, la mortalità
per la tisi ascende al 14 0[0. Il dolce
clima delle Antille, di Gibilterra, di Malta,
Nizza, Palermo, Madera, equabile costante,
meraviglioso pel tepore, dà anche il suo
grosso contingente a questa inesorabile
malattia ; quivi si gode il vantaggio di
protrarre la vita dei poitriners, poiché
lontano dai bruschi cambiamenti di temperatura, che generano ripetute bronchiti,
colle quali si abbrevia il decorso della tisi.
Là ove convive agglomerata molta gente,
la malattia miete un numero’ maggiore di
vittime.
Un rimedio efficace a tanto male è l’uso
della Pozione antisettica del
Dottor G. Bandiera di Palermo. Tale
specifico, esperimentato da circa 20 anni,
ha dato sempre ottimi risultati.
La Pozione si trova ovunque. In Palermo presso la Farmacia Nazionale —
(Via Cavour). Si sperimenti. 11)