1
Compte-courant avec la Poeti
PRIX D'ABONNEMENT P A R AN
Italie .... Fr. 3
Etranger ... » 6
Allemagne, Autriche-Hongrie,
«olgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollrande, Suède,
Suisse, Uruguay etc., en
s’abonnant à la poste Fr. 3
On s’abonne ;
Au bureau d’Administration;
Enez MM. les Pasteurs;
Ehez M, E. Robert (Pignerol) et
A l’imp. Alpina à Torre Pollice,
^-’abonnement part du 1. Janvier
et se paye d'avance.
Année XXI. N. 20.
16 Mai 1895.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Bédacttoo à M
le Prof. H. Meille, Torre Pellice, et pour V Administration
à M. Jean Jalla, prof., Torre
Pellice*
Tout changement d’adresse est
payé 0,10 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO HES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
me serez témoins. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph, IV, 15. Que ton règne vienne. Eatth. VI, 10
O III m n I r e :
L’Eglise n’est pas le peuple — Nouvelles
du Zambèze — Conférence du Val
Cliison — Evangélisation — Faits divers
— Notice bibliographique — Unions
Chrétiennes — Concours — Revue politique — Avis.
L’Église n'est pas le
S’il y avait un peuple qui, à vues
humaines, dût faire partie de FES'ise, c’est le peuple Juif. Ses membres sont les premiers appelés à
^Suivre Jésus-Christ; ils n’en doivent
tpas moins répondre à la vocation qui
leur est adre.ssée, s’ils veulent être
ûiembres du corps de Christ. S’ils
■'efuseiit,- les. messagers de l’Evangile
Secouent la poussière de leurs habits
contre eux (Actes 18, 6; 13, 51).
L’Eglise ne se confond pas avec
'in peuple qui avait déjà été l’béhtage de l’Eternel (Dect. 9, 29);
botnbien moins avec l'ensemble des
dations, avec le monde. Le monde
®st, par sa nature, ennemi de l’ERlise comme il est ennemi de JésusLhrist (Jean 15, 18, 19). L’Eglise
compose de ceux qui sont élus.
Jésus-Christ dans le monde, pour
®tre ensuite envoyés dans le monde
et y être des témoins de JésusChrist pour l’avancement du royaume
de Dieu (Jean 15, 19; 17, 6, 18;
Actes 2, 40', Phil. 2, 14, 15; 1 Pierre
2, 9 à 12).
[.es Eglises ne présentent pas
toujours un ensemble de personnes,
exemptes de tout défaut. Tous les
vases d’une grande maison ne sont
pas à honneur; toutefois, les Eglises,
en demeurant fidèles à leur vocation,
ne se confondent pas avec le monde
(2 Tites 2, 20, 21).
L’Eglise des Thessaloniciens était
composée de Juifs qui avaient cru,
et qui étaient passés du côté de
Paul et Silas, comme aussi d’une
glande multitude de Grecs craignant
Dieu, et de plusieurs femmes de
qualité. Ils avaient une même part,
un même héritage avec les apôtres.
Paul en leur écrivant constate les
faits suivants, résultat de l’Evangile
accompagné de la plénitude de la
puissance du Saint-Esprit; Les Thessaloniciens ont reçu la parole avec
la joie du S.t-Esprit; ils se sont
convertis des idoles à Dieu, pour
servir le Dieu vivant, et attendre
du ciel le .Seigneur Jésus; ils ont
la foi, et l’œuvre de la foi; la parole
de Dieu agit en ceux qui croient; ils
ont la charité, et le travail de la
charité, et pour ce qui est de l’a-
2
- 162
mour fraternel, ils ont été enseignés
de Dieu; ils ont l’espérance et la
constance de l’espérance, attendant
l’avénement du Seigneur. Ils demeurent fermes dans le Seigneur, malgré les persécutions; ils s’exhortent
et s’édifient; il y a qui travaille
parmi eux, et qui préside sur eux...
I/apôlre peut leur écrire: « Vous
êtes tous des enfants de la lumière..,
vous faites le sujet de notre gloire
dans les Eglises de Dieu... et le
royaume de Dieu s’avance par leur
moyen (1 Thess. 1, 8; 2 Thess, 3, 1).
N’y a-t-il point de taches dans
cette Eglise? Il y a des membres
que l’apôtre appelle « déréglés »,
en ceci qu’ils ne sont point assidus
à leurs devoirs, et s’appliquent aux
choses inutiles, se mêlant des alïaires d’autrui. 11 y en a d’autres qui
sont peu courageux, facilement abattus, faibles. Tous ont encore bien
des chose's à apprendre, bien qu’ils
aient fait beaucoup de progrès. Voilà
une Eglise, une société de croyants.
Elle ne se confond pas avec le
peuple inditVérent, athée, bon ou
mauvais, fou et même sage de Thessalonique.
Toutes les Eglises ne sont pas
aussi pures. En mettant en relief
le côté sombre de celle dè Corinthe,
sans tenir compte de la vie qui s’y
déployait, il y aurait de quoi arriver
à celte conclusion; Autant valait-il
rester confondus avec le monde! —
Il y avait des querelles, des « discussions aigres » qui aboutissent à
des scissions, des jalousies, de l’écbauffement, des disputes, et cela à
propos de religion, de sorte qu’ils
étaient charnels. Quelques-uns s’étaient enflés; il y avait un cas d’impudicité, et une telle irapndicicité,
que même parmi les gentils on
n’entend parler de rien de semblable; plüsieurs s’étaient rendus coupablé.s d’impureté, de fornication,
et ils ne s’empressaient pas de se
repentir; il y avait des médisances,
des faux rapports, de l’orgueil, des
troubles, Un frère a des procès con
tre son frérè, et cela devant les
infidèles. Ils s’assemblent non pour
devenir meilleurs, mais pour empirer. Quelques uns disent qu’il n'y
a point de résurrection des morts,
et ils sont sans connaissance de
Dieu. 11 y a même à Corinthe de
faux apôtres... Vraiment une Eglise
qui s’identifie avec le monde pourrait,
en présence de tels faits, se croire
supérieure à celle de Corinthe. Mais
elle pourrait aussi no pas même
avoir l’idée de ce qu’est la puissance
de vie que communique l’Esprit.
Le Seigneur avait, malgré tout, un
grand peuple dans la ville de Corinthe, 'et c’est bien d’un monde
plongé dans le mal qu'il l’avait retiré. Paul s’adresse aux membres
de l’Eglise de Corinthe comme à
des «sanctifiés en Jésus-Christ, à
des, « saints avec tous ceux qui
invoquent le nom de notre Seigneur »; et (juelques-uns de ces
sanctifiés, de çes adorateurs de Jésus, avaient été des impurs, ou des
larrOns, ou des Ivrogiiés... Ils ont
été enrichis par J. C. en toutes
choses, dans la parole et dans la
connaissance... et les chap. 12 et
nous disentquelle abondance de
dons spirituels se trouvait dans
l’Eglise de Corinthe. L’apôtre, malgré tous les reproches qu’il avait à
faire aux membres de l’EglLse de
Corinthe, pouvait leur dire; « Vous
êtes vous-mêmes notre lettre de
recommandation... il est évident que
vous êtes la lettre de Christ, qui a
été écrite par notre ministère, non
avec de l’encre, mais avec l'Esprit
du Dieu vivant ». «J’ai tout sujet
de me glorifier de vous »... (2 Cor.
3, 2, 3; 7, 4...). L'Eglise de Corinthe, malgré tout le mal qu’il y avait
en son sein, et dont elle devait se
délivrer, était donc bien distincte
du monde. Il y avait pour elle
« ceux du dedans, et ceux du dehors B (1 Cor. 5, 9 13).
À vrai dire, quand il s’agit des
Eglises apostoliques il est évident
qu’elles étaient séparées du monde,
3
- 163
et qu’elles ne s’identifiaient! en aucune manière avec n’importe quelle
portion de n’importe quel peuple.
Que l’on soit Juif ou Grec, esclave
Ou libre, homme ou femme, il s’agit d’être en Christ pour être membre de l’Eglise. De là ces déclarations; « Maintenant en Jésus-Christ,
Vous qui étiez autrefois éloignés,
Vous avez été rapprochés par le
; sang de Christ ». « Vous étiez autrefois ténèbres, mais à présent
i Vous êtes lumière dans le Seigneur
(Ephés. 3; 5, 8). Cela n’est pas
l’expression d’un désir, c’est une
réalité. L’Eglise ne se forme pas, et
he se perpétue pas par la naissance
, de la chair, comme le monde ; elle
se forme, se développe, et se refait
par la naissance et par le renou; Vellement de l'Esprit.
■ Il nous faut conclure par les pa
: l'oies suivantes d’A. Vinet: «Une
Eglise est une société de croyants;
On ne peut pas sortir de là sans
entrer dans le contradictoire. Une
^Eglise n’a la conscience de sa nature et de sa réalité qu’autant qu’elle
Se sait composée de croyants. Elle
: êe peut pas absolument empêcher
f les hypocrites, les faux frères et les
; oroyants imaginaires de se glisser
I dans son sein. Elle ne peut obtenir
\ pi même demander des garanties
■ Irrécusables de la bonne foi ou de
■ la solidité de ceux qui se joignent
ji à elle. Mais ce qu’elle peut et ce
jfclu’elle doit s’interdire, c’est tout
^Système, c’est toute alliance qui ne
(çlui permet pas de s’assurer, dans
la mesure du possible, que les éléhients dont elle est composée sont
bien les éléments d’une Eglise, et
Qu’elle est, pour tout dire en un
^ot. Eglise, et non peuple ».
J. □. U,
NOUVELLES DU ZAMBEZE
. Ue mouvement de réveil parmi
Barolse continue à s'étendre et
devient de plus en plus intéressant *
pour quiconque aime à suivre les
progrès du royaume de Dieu. C’est
ce que montrent les lettres arrivées
le 7 Mai.
M. Ad. Jalla, en date du 1 Mars,
à Tioatile, nous apprend que, presque chaque Dimanche, de nouvelles
personnes déclarent vouloir servir
le Seigneur; mais comme la plupart
sont assez jeunes, et plusieurs même
des enfants, une classe a été formée
des plus avancés, c’est à d. de ceux
qui montrent avoir pleine conscience
du pas qu’ils ont fait et qui sont
prêts à en all'ronler toutes les conséquences. La sœur et le beau-frère
du roi, sa fille aînée et son mari
qui sont destinés à être un jour
Mokouaé (reine), et Mokouétounga
(prince-cûnsort), d’autres enfants et
neveux du roi, ÎSlolianga, une des
femmes de Lewanika, et le roi luimême sont d’entre les mieux disposés. Mais ils sont devancés par
des humbles et des esclaves; les
jeunes gens et jeunes filles catéchumènes font des cultes à tour dans
les diiîérenfes cours de la capitale,
avec lecture, chants et exhortations;
et c’est un esclave qui montre en
ces occasions le plus de zèle et de
connaissance de Ja vérité, quoiqu’à
la station il se montre toujours le
plus humble. Le roi, sans faire luimême le pas décisif, pousse les siens
vers l’Evangile et cherche par tous
les moyens à faciliter la lâche des
missionnaires. Le grand obstacle
pour les chefs c’est le nombre de
leurs femmes; quelques-uns, comme
le prince Lilia, les ont déjà renvoyées sauf une, d’autres disent ouvertement que c’est là la seule chose
qui les retienne. À ce propos, une
giunde victoire a été obtenue. Une
des plus anciennes catéchumènes,
Mamoendaroubi, de Sefoula, ayant déclaré sa ferme intention de quitter
son mari, qui avait 4 autres femmes,
là moins qu’il voulût renvoyer les
autres et la garder elle seule, son
mari la cita devant le conseil public, 11 avait eu l’assurance de sa
4
— 164
victoire par le premier ministre et
les autres chefs du parti conservaleur. (Ihacun avait compris que c’était une question de principe qui
se posait et que le cas pourrait
bientôt devenir général. Le débat
fut long et animé, les avis- le,s plus
divers furent exposés, les uns voyant
en la femme une esclave de son
mari, d’autres disant que l’union
conjugale ne pouvait subsister san.s
le consentement des deux parties et
que si la conscience de Mamoendarubi l’appelait ailleurs, nul ne pouvait l’arrêter. Plusieurs des chefs
païens eux-mêmes ayant parlé en
faveur de la liberté, le ministre
sortit, plein de rage, pour ne pas
devoir applaudir avec les autres à
la conclusion que le roi aurait émise
favorable à la femme. Cet arrêt a
causé un grand émoi partout et
d’autres femmes ont déjià suivi cet
exemple. Gomme l’une d’entr’elles
restait sur le pavé à moins de rentrer dans son village fort loin de
toute station, le roi lui a donné un
champ ’près de Séfoula,
L’école aussi, qui a .souvent 150
élèves, et les cultes, qui ont jusqu’à
600 auditeurs, réjouissent et eiicou
genl fort les missionnaires, quoiipie
l’état de M’’ Coillard ne laisse pa.s
de devenir toujours jilus inquiétant.
A Séfoula, station qui, à cause du
manque d’hommes, a dû être laissée à l’évangéliste Pauluse, l'école
fait (les progrès mais on ne signale
aucune nouvelle conversion.
Quant à la station de Nalolo, fondée en Octobre pai‘ M. Béguin, auprès de la reine, sœur du roi, elle
en est aux petits commencement.s,
les bâtisses occupant encore la plus
grande partie du temps du missionnaire. Â Sesheké par contre, l’Esprit continue à soufllei' et les catéchumènes approchent de la soixantaine.
Les nouvelles de M. L. Jallà, de
Kazoungoula 16 Mars, accusent un
progrès constant; 03 catéchumènes,
outre deux qui ont été appelés à
comparaître devant le Juge Suprêmé
et d’autres qui ont émigré dans d’autres parties du pays. Litia travaille à
abattre successivement, toutes les
nombreuses superstitions païennes
quoique, l’opposiLion ne reste pas
inactive. A l’occasion d’une terrible
sécheresse, Dieu a accordé la pluie
à la suite de cultes spéciaux de
prières pour l’obtenir. Le sorcier,
ayant invoqué son dieu comme il
pleuvait déjà, prétendit que c’était
à lui que le bienfait était dû, mais
ses gens eux-mêmes surent mettre à nu sa fourberie. Les cultes:
sont toujours tellement suivis que
la cliapelle est ordinairement comble, l’école est très-nombreuse aussi
et les calécliuménes se réunissent
en outre 2 fois par semaine pour un
culte auquel eux-mémes prennent
une grande part.
On attend impatiemment l’arrivée
du lenlort car, ouire Séfoula qui a
besoin d’un missionnaire blanc, Sesheké a besoin d’un évangéliste mossouto, et toutes les stations gagneraient
à a-voir quelqu’un qui pût évangé-'
liser les villages éloignés et plusieurs
points du pays devraient être occupés puisque le moment est propice.
Quelle belle œuvre pourrait se faire
maintenant si le zèle et la fidélité des
clirétiens correspondaient aux bénédictions que Dieu se montre prêt à
faire fondre sur ces âmes qui se
perdent sans le connaître!
4
Coiiîérenee du Val €luson
Comme cela avait été annoncé, la
conférence du Val Cluson (comprenant les paroisses de Prarustin, S.t
Germain, Pramol, Pomaiet, Pignerol et Turin) eut lieu le 7 Mai à
Prarustin.
La pluie qui n’avait cessé de tomber en grande abondance pendant
toute la journée, et encore pendant
la soirée, rendit impossibles quel-
5
it
' 16Ô
tjues unes des réunions qui avaient
èlé convoquées pour la veille même
de la conférence. Les torrents de''enus impétueTix et les ébouiemenls
de terrain interceptèrent le passage.
Une réunion fut cependant possible
dans l’école de S, Second. La pluie
diminua le matin de la conférence
une nombreuse assemblée vint
t’emplir la grande école de S. Barthélemy, où se rencontrèrent aussi
®ept pasteurs.
M. D, Peyrot, président, lut I Jean
J et s'appuyant sur les versets 9 à
nous donna un bon discours sui'
je témoignage de Dieii a) pour nous
h) en nous et c) par nous. MM. Jean
Ribet de Turin et J.-D. Ugon de
Rora adressèrent à Dieu de fervenle.s prières et, après la lecture du
Pt’océs-verbal de la séance précédente, la parole fut donnée à M. H.
Pascal pour la lecture de son rapport. Le pasteur de Pignerol nous
parla du S. Esprit dans le î^ouveau
'^^e-stament en louchant les points
'"üe voici: Noms et titres du S.t
spi'it. Le S.t Esprit est une PerIjonne divine distincte du Père et du
Pils. Le S.t Esprit procède du Père
du Fils. Quand et comment il a
®lé envoyé. Il est accordé à tous
Çoux qui le demandent. Exhortation
le demander.
La préparation de ce rapport soiiîné et foncièrement évangélique doit
"^Voir procuré à son auteur autant
||jo jouissance que de travail. Après
lavoir enleudu avec phisir, nous ne
'V avons pas discuté, vu que son con'^anu était en tous points conforme
déclarations de la Parole de
r^eu. Nous nous sommes limités à
®cha nger nos pensées et à nous exporter réciproquement à* demander
^Vee foi et persévérance le don du
Esprit. C’est le S. Esprit Créateur
Hui se mouvait jadis sur la face de
‘ahîme pour eu faire sortir l’ordre
^hmirable de la création ; c’est le
Esprit qui transforma le monde
Porrornpu, après la Pentecôte, et
''est encûie le S. Esprit qui produit
la nouvelle vie dans les enfants de
l'ebellioii et qui fait de nous de nouvelles créatures. Il est constaté que
pendant que nous invoquons Dieu
le Père, et Dieu le Fils, nous ne
prions pas a.ssez le S. Esprit. Que
chacune des personnes présentes
s’engage sous le regard de Dieu à
demander chaque jour de sa vie le
don du S. Esprit pour soi-même, et
pour chacun des membres de sa famille.
Nous avons entendu avec plaisir
la voix d’un frère la'ique s’unir à
celle des pasteurs pour exhorter ses
semblables à marcher dans la voie
du Seigneur en nous laissant guider
par le S. Esprit.
11 n’est pas possible d’enregistrer
toutes les bonnes choses qui,ont été
dites au cours de cet entretien fraternel et édifiant. La conférence fut
close à une heure par le chant et
la prière.
Une vingtaine de personnes vinrent s’asseoir ensemble pour une
agape fialernelle qui fut en quelque
mesure la continuation de la conférence. Sept allocutions y furent prononcées sur des sujets divers mais
tous ayant rapport avec l’œuvre du
Seigneur. Des toasts furent portés à
la prospérité de nos conférences, au
Roi, à l'Evangélisation, à la Conférence de Venise qui siège aujourd’hui même, et a l’élément laïque,
comme à de petits ruisseaux se répandant dans les campagnes.
Un frère la'ique porta la santé des
conducteurs de l’église qui ont été
comparés à des cours d’eau plus
larges et plus profonds (puisque les
ferles éludes sont nécessaires et recommandées par la Parole de Dieu)
qui eux aussi apportent la fertilité
dans nos vallons et dans nos plaines, étant limpides et à portée comme
les petits ruisseaux.
Mr. G. A. Tron nous parle d’une
audience accordée par notre Roi à
M. B. Revel, pasteur-évangéliste yaudois à Venise, lors du récent séjour
de Sa Majesté dans celte ville.
6
lòó _
Le Roi Huraberl a été, comme
d'habilufie, d’une amabilité parfaite
et il a fait à notre collègue l’accueil
le plus alfectiieux le retenant en conversation intime peiulant un eiuart
d’heure environ. Sa Majesté s’enquit
de la prospérité de l’Egiise Vaudoise
de Venise, de nos Vallées, des hommes marquants qu’il y avait rencontrés et de nos colonies d’Amérique. Le roi fut ému lorque le pasteur de Venise lui dit que dans
toutes nos assemblées nous prions
pour le Roi et nous demandons au
Seigneur de lui accorder un règne
long et béni.
La prochaine conférence aura lieu
D, V. en Novembre à Turin et M.
le pasteur J, Weitzecker est chargé
d’y présènter un travail sur un sujet à combiner avec le président.
E. Bonnet.
EVANGELISATION
JZ/® Conférence du district « Piemonie-Liguria ». — Elle se réunira
Mardi le 6 Juin, à 10 b. dans le
temple de Vallecrosia. En deliors du
programme habiluel, la Conférence
entendía et discutera un travail préparé par M. Josué Trou sur la place
assignée aux conférences de disirict
par le nouveau projet de comlitution. En vue d’avoir autant de monde
que possible, les. amis de là-bas offrent aux Pasteurs et Evangélistes
logement gratuit et des repas à des
prix liés modiques. Les délégués des
églises auront le tout gratuitement.
S’annoricer avant le 1'' Juin à M.
Jean Petrai, 30 Via Vittorio Emanueie, San Beiuo, ou « à M. A. B.
Trou, Villa Violetta, Bordighera.
PAIXS »IVPRS
Jusqu’ici toute lettre dont le poids :
dépassait 15 grammes pouvait êtré
expédiée avec 20 centimes si ell® '
restait ouverte; désormais cette fa- ^
cullé ne sera plus accordée qu’ aux '
manuscrits proprement dits, c.-à-d- j
à des écrits qui n’aient pas le ea-mj
ractère de lettres privées, tels quà
cahiers, papiers ayant une date pas ’
trop récente, etc.
La Société biblique britannique et.
étrangère vient de faire traduire .
l’Evangile selon saint Matthieu ep
kisikuma. la langue que parlent les
Basuknma, peuplade africaine, dont
le territoire horde au sud le Victoria-Nyanza. Cette publication porte
à 320 le nombre de langues ou dia'
lectes, dans lesquels la Société a
publié tout ou partie de la Bible.
1.,’annuaire catholique d’Holï'mann
porte à dix millions le nombre desi
catholiques aux Etats-Unis. Le clergé|
y compte 17 archevêques, 73 évêques:^
et 10,053 prêtres, tant séculiers quel
réguliers.
NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE
JSIouvelles publications de l’Imprimerie Claudienne. — La Via della
Salvezza, sermon de Spurgeon. Tvfâlô
in 16^^ de 15 pp. Excellent pour la
distribution populaire. Prix fr. 0,05.
La testimonianza resa a Cristo da
un dottore in medicina. On croit
trop en Italie que médecine ei
i sciences exactes, en général, ne
I peuvent s’accorder avec le Christianisme. En Angleterre surtout, mais
aussi en Allemagne et en Suisse,,
les médecins chrétiens sont nom-,
breux. Leur foi pour avoir traversé
le creuset de l’épreuve n’en est que
plus éclairée et solide, et les arguments quUls mettent en avant pour la
7
- 167
défendre ont bien plus de chance
d’être pris en considération par le
public cultivé en général que ceux
dont disposent les théologiens et
ttiènie les philosophes. Celte allooution de Sir André Clark pourra
®tre utilement placée entre les mains
de ceux qui voient entre science et
•'évélation un abîme insurmontabte;
“hais elle est bien faite aussi pour
^fortifier la loi des croyants. Traité
12» île 10 pp. Prix fr. 0,10.
& Rovine Saciali, cause e rlmedi,
PPar Damiano Borgia. Si quelqu’ un
'^çut se faire une idée de l’état moral
^ se trouve plongée la société éIfanigère au Christianisme, surtout
®u Italie, qu’il lise ce traité, C’ est
; Pu tableau effrayant qu’il offre à
■; hêtre vue ; mais de contempler le
■ ^àl, cela n’aura-t-il pas pour elïét
,de nous secouer de notre torpeur
de nous enflammer d’un saint
®Uthousiasme pour le bien? Dans la
'Seconde partie, l’auteur examine les
•différents remèdes que l’on propose
' pour guérir cette plaie et il en
■ prouve l’insurtîsance. Da troisième
V Partie est consacrée au seul remède,
? afficace, à l’Evangile de Christ. Cette
hfochure est écrite par une plume
? Rigoureuse. Il en émane un esprit
t dé profonde compassion pour le
: ’ hionde perdu et un désir ardent de
^Voir la grâce de Christ acceptée par
^os concitoyens. Traité in 12« de
pp. Prix fr. 0,10.
UNIONS CHRÉTIENNES
'X Conférence du groupe “Îiéiuont,,
1 Programme de la Conférence qui
I hura lieu àS Germain le SS MaiiS95.
I 1 9 h- Ouverture dans le local
*■ écoles mixtes; rapport du chef
groupe; rapports des délégués
i heg Uùions; propositions diverses;
[ hçtpinatîon du chef de groupe et
».ssignalion du siège de la X® Conférence.
À Tl h. Culte au temple présidé
par M. C. A. Tron.
À 12 1|2 Diner en commun, à frs.
2 tète. Lecture des lettres et adhésions. Discours.
À 4 1|2 Clôture.
Pour le dîner, s’inscrire ayant le
22 Mai auprès de M. C. A. 'Trou.
Nous saluons avec joie chacune
de ces conférences; car nos jeunes
gens jeunes et vieux passent ensemble quelques heures instructiveSj édifiantes, agréables. Mais trop de ces
conférences n’ont Weu où ù psu près
rien laissé après elles. Il faut que de
celle-ci sorte quelque chose et ce
quelque chose est un programme
d’activité ail sein de l’Eglise, programme que les mèmbfes des Unions s’engagent sérîeüsement à exécuter. Il est plus que temps que
les membres des ü. Chrétiennes ne
se contentent plus de dire: Qii’il est
bon pour des frères d’étre ensemble!
nous nous sommes instruits et édifiés miUuellemeut; nous avons exercé une certaine iniÎuence générale
sur notre entourage et nous avons
célébré de beaux anniversaires ; mais
il est temps qu’ils puissent dire :
« JVorts avons fait ceci. La voilà notre
œuvre bien réelle, bien distincte des
autres, bien à nous! » Nous pensons
que la lecture du Rapport de M,
Jahier conduira tout naturellement
à de pareilles résolutions, et c’est
avec grand bonheur que nous en
référerons dans notre journal.
Colleiio Valdest di Torre Ptilice
Pubblicazione di Concorso.
A norma degli articoli 18,19, 20,
21 e 22 del Regolamento del Collegio Valdese, sono aperti i Concorsi
seguenti :
1®. Ad un posto di professore
nelle classi ginnasiali.
2®. Al posto di professore di
Storia nelle classi liceali. Il titolare
8
i68
di detta cattedra verrà pure incaricato deH’insegnamento delle scienze
filosofiche,
I candidati devono essere muniti
dei titoli universitari ricliiesti dalla
leg^fe suH’insegnamento secondario.
II Concorso avrà luogo, per titoli
e, in caso di titoli equipollenti, per
esami, dinanzi ad una Commissione
designala a termine del Regolamento, e non più lardi del 15 Agosto
prossimo.
Gli aspiranti devono presentare
la loro domanda alla Tavola prima
del 10 Luglio p. V.
Per maggiori informazioni rivolgersi al sottoscritto.
Torre Pellice, 6 Maggio 1895.
Per la Tavola Valdese
G. P. PONS, mod.re
Reviic PolUì(|iie
ITALIE, — Les élections politiques auront lieu le 26. I^e décret de
clôture de la Chambre précédente
et de convocation de la nouvelle est
précédé d’un Rapport au roi ou les
exprç.ssions violentes contre les oppositions ne .«ont pas épargnées.
Nous nous étonnons que tout cela
soit signé par tous les 11 ministre.«,
surtout par des hommes comme Saracco, Roselli et Sonnino.
Une déclaration .signée par 18
membres de l’opposition piémontaise
(entre autres par MM. Peyrot et
Marsengo) a été récemment pul)liée.
M. Peyrot, qui a affirmé sa qualité
de député de l’opposition en prenant part aux délibérations de la
Sala Rossa, en assistant au banquet
de Lanzo, et en signant le manifeste
que l’opposition piémontaise vient
de publier, n’a jusqu’ici aucun adversaiie ministériel. Sa réélection
semble donc assurée. II ne sera
pas mauvais toutefois de se garder contre les surprises de la dernière heure. Le nombre de no.s
électeurs ayant beaucoup diminué à
la suite des dernières sedicenti epUT
razioni, il sera convenable que eeuX’
qui restent se fassent un devoir de
ne pas manquer à la votation. Î;
Rudini vient de publier une Ion-”:
gue lettre contenant des projets de
décentralisation qui pourront être
examinés plus tard, mais qui ne
peuvent nous préoccuper à l’heure
présente. F,a fin de sa lettre est üéà
accentuée contre le Gouvernement
actuel. 11 se montie sûr de la vie*
toire de l’opposition. \
Le député Villa a prononcé un
discours favorable au ministère. Tout*
fait prévoir que la lutte, si elle est
heureusement courte, sera des plus
acharnées.
ALLEMAGNE. — Le.« projets de(
lois contre les partis subversifs ontj
été repoussés par le Reichstag.
AVIS \
Temple du Ciabas. Dimanche i9!¡
cour, à 3 h., conférence missionnaire'
par M. le Rrof. J. Jalla. La^collecLe
sera consacrée à l’œuvre des missions.
VICHY
J Mai.son protestan te
n
depuis 6 frs. 50 par jour, gratuili
des eaux pour Messieurs les pasteurs.
S’adres.ser à Vichy:
M.lle Henriquet, 15 Rue Gallon
Villa des Tilleuls
ou à M, Camus, pasteur 14, Ave-i
nue d’Orvilliers — Moulins (_Allier),*r|
Abonneinoiits reçus pour 1895*^
M.M.: Ghigo, Pignerol; Grill, Tetn-J
pe, Praruslin; M me Alinari Rome. |
J.’P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpin*!