1
Année Sixième.
9 Janvier 1880
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ËCHO DES VALLEES VAUDOISES
‘ Paraissant chaque Vendredi
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P.éivr. Ik'KÉRACTION adreaser ainsi: A la Direction dti Tév^oin , Pomaretto {Pinerolo) ' Italie,
pour I'ADMH^I&TP ATION adreas|P j^insi, ; A T Admjnistrauon du. 7'e«iOifî,;PqmarettoJ PiUQrü^D>,I^aU^jj,.
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fói^tìflcps .,9qP,.Îiis' Palestiiie.
Aimer et
oWir. ,—'l.à"misslO!Ì do i’Ange. ~ liibliogrnphie.' ~ Nautelles roligiciim et faits
irs.
CHVRITÊ BIEN ORDONNÉE
coiHffl«ftce par soi-méme
I) y a dans cette maxime, ou
ce proverbe bien coanii, plus de
sagesse et de vérité qu’on ne le;
croi,t ge'rie'ralement. Ori nous a accoutumés à ne voir dans ces paroles que la règle de conduite de
l'égoïste et comme un essai de
justifieatiou de l’égoïsme- A chacun la part du lion et « après
moi s’il en reste , » — c’est ce
que, semble consacrer cette sentence , que plusieurs n’hésitent
pas à attribuer à la Bible elle-,
même. Nous voulons essayer la
défense et la; jqstification du proverbe , i,n crin} i né par les uns, et
fort mai appliqué par les autres.
et nous espéronsi.yia?éussii1i:.riaai8:
à la condition d’avoir premièrov
menti déterminé:: biien olaiieménl
le'sens biblique-du ■ mot eharité»)
C’ost du latin et par le eanal:
de. la Yulgate, que ce motr est
S';dans nos traductions^de la
religieux. Mais à mesure que l’on
a remplacé les sentiments et les
afl'ections du coeur par l’exercice
corporel et par des actes extérieurs de dévotion ou de bienfaisance, faire la charité est devenu,
pour plusieurs synonyme; de; a®oïr
la charité. Si alors on avait encofe
cbereba la vérité dans la parole
de Dieu , l’on aurait appris de
S' Paul que la charité est bien
autre chose que raumône, ,.ou
même que la plus généreuse bienfaisance, puisque l’on pourrait
donner tout son bien pour la nourriture de pauvre^ et ne pas avoir
la charité. (1, Cor. xiu ).
Mais de ce que, dans, l’usage
ordinaire, ce terme est Jein dé,
répondre à l’idée même qu’il devrait exprimer, il ne s’en suit
nullement qu’il faille le rejeter
..ÿîiîÿ
2
.10.
absolument et le remplacer, comme
l’ont fait les traducteurs de Lausanne , par le mot amour, quoiqu’il faille SG servir de ce dernier
pour expliquer la première. Le
mot de charité est dans nos bibles
et il est bon qu’il y reste; aucun
autre ne le remplacerait avantageusement, c’est-à-dire, sans avoir
besoin à son tour, d’être expliqué
et rigoureusement précisé. Nous
ne comprenons pas, en tout cas,
quel motif légitime ont pu avoir
certains traducteurs {OUramare
par ex.) de rendre le même mot
de l’original, par charité dans
S‘ Paul et par amour dans Saint
Jean.
Quelle est donc, dans l’Ecriture , la signification précise du
mot charité et quelle en est la
portée générale? La charité est de
Dieu dit St. Jean; ou encore: Dieu
est charité, en sorte que quiconque
demeure dans la charité, demeure
en Dieu et Dieu demeure en lui. Ce
qui veut dire qu’avant de se manifester par certains fruits, elle est un
témoignage de la part de Dieu et
comme une communication de son
essence même, dans la mesure où
l’homme est capable de la recevoir. Dieu nous dit, par le témoignage que son Saint Esprit rend
à notre cœur et à notre esprit,
qu'il nous, a aimés le premier,
gratuitement et d’un amour éternel, et par efficace de ce môme Esprit il nous fait dire avec vérUé:
« nous l’aimons, parce qu’il nous
a aimés le premier ». En môme
temps qu’il nous rend capables
de l’aimer, il nous commande
d’aimer tous ceux qu’il aime luimême ; si son amour a paru en
ceci, savoir que lorsque nous n’é
tions que des méchants il a donné
son fils unique en victime de propitiation pour nos péchés, notre
amour pour lui doit se prouver
par notre amour pour tous les
hommes , non seulement ceux qui
nous aiment , mais aussi, et tout
particulièrement, pour ceux qui
ne nous aiment .pas. C’est dans
l’oeuvre de la rédemption que se
revèle, dans son insondable richesse , l’amour de Dieu pour
l’homme; l’acceptation de la rédemption par l’homme est la preuve
qu’il a cru à l’amour de Dieu pour
lui et qu’il a commencé à l’aimer
à son tour. Sans doute que dans
la rédemption de l’homme est comprise et renfermée aussi la rédemption finale du corps; mais c'est
tout d’abord à l’âme que le salut
s’applique, c’est l’âme qui est
l’objet essentiel de l’amonr du
Père, de la grâce dn Fils et de
la communication du Saint Esprit.
C’est aussi l’âme du prochain que
le racheté aimera par dessus tout,
en aimant de tout son cœur Celui
qui l’a racheté. D’où nous croyons
pouvoir conclure que <i charité
bien ordonnée commence par soimême » qu’elle est un fruit que
l’Evangile seul a porté et que
l’on ne peut faire goûter aux autres
avant de l’avoir goûté soi-même.
Ils sont curieux ces prétendus
apôtres de la charité qui se scandalisent lorsque leurs prédications
n’ouvrent pas à l’instant toutes
les bourses dans lesquelles ils puiseraient si volontiers par euxmêmes et pour d’autres ! Ils le
sont plus encore lorsqu'ils s'affligent de voir que les cœurs ne
s’ouvrent pas au souffle divin de
l’Evangile auquel leur propre
3
—11
cœur est demeuré fermé. Médecin
guéris-toi toi-même; accepte pour
toi-même les appels de la grâce;
crois pour ton propre compte à
l’amour de Dieu; réjouis-toi tout
d’abord de la joie de ton salut,
après cela tu sauras parler à d’autres pécheurs de la gratuité du
pardon et de la grâce du Seigneur
Jésus-Christ; tu en parleras, non
pas par ouir-dire, mais par une
bienheureuse expérience. Alors la
charité de Christ te possédera, te
pressera, te poussera à être son
fidèle témoin ; tu aimeras tes semblables, dans le Seigneur, pour
le Seigneur et pour l’amour de
lui, même quand il n’y a rien
d’aimable en eux. Alors tu pourras
marcher dans ta charité et donner
à connaître dans la vie toute entière que lu es le disciple du
Seigneur Jésus-Christ. Mais, encore une fois, « charité bien ordonné commence par soi-même, »
et nul ne peut aimer véritablement l’àme de son frère, s’intéresser à son salut et y travailler,'
s’il n’a lui-même savouré et goûté
combien le Seigneur est bon.
II y a donc, dans le proverbe
que nous avons rappelé à nos lecteurs, une très grande vérité qu’il
importe de ne jamais oublier, précisément parce qu’il est beaucoup
plus facile de donner un conseil
que de le suivre soi-même. D'une
manière générale nous dirons que
chaque chrétien qui se croit appelé à, manier l’épée à deux tranchants de la parole, doit la tourner
contre soi-même avant de la diriger
contre les autres.
D’un autre côté il est trop évident que l’usage qui se fait communément de cette maxime est le
renversement de la morale évangélique et la négation même de
la charité chrétienne telle que
St. Paul la décrit au Ch, xiii de
la P'® Epître au Corinth., que dans
ce sens, jamais un chrétien ne
répétera cette parole, surtout qu’il
n’en fera pas la règle ou le frein
de son active bienveillance envers
son prochain.
L’ImmulabiiUê
tic l’Ëvaugile Aposloiiqiic
« Cet Evangile-là répugne à la
Société contemporaine; il choque
la conscience moderne; il ne peut
plus être accepté des générations
actuelles ».
Qu’on nous permette une question. Quand donc cet Evangile
a-t-il répondu aux pensées du
monde et à l'esprit du temps ?
Pour les Juifs un scandale, pour
les Grecs une folie, telle a été la
première impression du monde â
l’endroit de l’Evangile, et sa sentence actuelle n'est que la répétition de son jugement primitif.
Que les moralistes de notre époque
protestent contre le scandale d'un
innocent souffrant pour les coupables ; que les philosophes de
notre temps hochent la tête dès
qu’il est question de la l’ésurrection du corps, cela ne suffit pas
à nous émouvoir. Depuis dix-huit
siècles le monde est reste le même
pour le fond dos choses, et il
faudrait que l’Evangile se fût radicalement transformé, pour qu’il
eût cessé de provoquer à chaque
pas la contradiction de l’homme,
qu’il s’agisse de l’homme de la
4
.12.
nature ou de rhotnme de la fausse
culture. Loin donc de nous détacher de notre Evangile, cette opposition nous y rattache, car elle
est à nos yeux l’indice du caractère apostolique et de l’action permanente du christianisme que nous
prêchons.
...... Quand nous voyons comment la sagesse de ce monde,
après avoir exalte l’homme en lui
parlant de sa parenté et de son
unité avec Dieu, finit par l'abandonner à une détresse et à une
ignominie sans espoir, avec quel
amour ne nous retournons-nous
pas du côté de cet Evangile, qui
commence par nous humilier profondément, mais pour nous relever
ensuite de la manière la plus glorieuse ! Avec quelle reconnaissance
ne répétons-nous pas cette déclaration de l'apôtre: la grâce de
Dieu, salutaire à tous les hommes,
a été manifestée. ( Tit. h , Il ),
Avec quel joyeux battement de
cœur ne nous rangeons-nous pas
sous le plis de cette bannière qui
porte pour devise; Jésus-Christ,
le même hier, et aujourd'hui, et
éternellement. ( Hkb. xiii , 8 ).
Nous avons estimé que la meilleure manière de recommander à
nos lecteurs l’opuscule sur L’immutahilité de VEvangile Apostolique, était d'en donner un ou deux
fragments , et c’est ce que nous
venons de faire. Nous disons opuscule, eu égard au nombre de pages
qui le composent; mais en réalité
c’est une œuvre considérable. Nous
connaissions un peu, par les comptes-rendus des journaux , le remarquable discours prononcé à
Bâle le 2 septembre dernier par
M. le professeur Conrad d’Orelli
devant la grande assemblée de
l’Alliance évangélique, et maintenant que nous l’avons lu en entier,
nous comprenons l’accueil enthousiaste qu’il a reçu. Les Eglises
de langue française doivent de la
reconnaissance à M- le pasteur
Francis Chaponnière de Genève
qui en a fait une fort belle traduction , et à M. le libraire E. Béroud
qui l’a éditée.
Ce petit livre est une apologie
éloquente, très substantielle et
sufiBsamment complète de ce glorieux Evangile si violemment attaqué , si étrangeraeut méconnu
et hors du quel pourtant il n’y
a de salut ni pour les individus
ni pour les.nations.
Si l’on avait dit à St. Paul que
le jour viendrait où des missionnaires chrétiens entretiendraient
de pauvres idolâtres de l’infaillibilité du Pape, des rites anglicans, des différences qui séparent
les luthériens des réformés sur la
doctrine de la Cène, les cheveux
de Paul se seraient certainement
dressés sur sa tâte... Ils se seraient également dressés s’il avait
pu contempler d’avance toutes les
divisions, toutes les querelles qui
devaient scinder plus tard l’Eglise
chrétienne et dont l’écho a retenti,
grâce à l’imprudence de quelquesuns de nos missionnaires, jusque
chez les musulmans, chez les japonais et les chinois.
Ils se seraient dressés s’il avait
pu se douter que nous mettrions
nos petits enfants au courant de
ces schismes, peut-être inévitables, mais qu’il faut savoir oublier
devant un certain âge ou certaines
personnes. Nous ne prêchons pas
5
13
l’indifférence ecclésiastique, niais
la concorde au milieu des opinions diverses, l’alliance sur les
grands principes et l’éloignement
des polémiques irritantes dans les
questions essentielles.
B’onkb
SI. Paul sur n>rre-el swr mèr.
iflîorrespttbance
. . ]e .latiïiei' ISW.
Mon cher Directeur ,
Je veux tout premièrement, vous dire
que je ne vous ai p;«.s oublié et que
je n’ai pas oublié votre journal, l’autre jour pendant que je repassais clans
mon souvenir les joies et les peines
de 1879, et que je demandais à Dieu
de bénir l’année qui allait naître.
Mon vœu pour vous et pour le Témoin est que vous ne vous laissiez
pa.s décourager par les difficultés et
que dans le travail Dieu vous donne
la saiisl'aclion, toujours sid ouce, du devoir accompli.
C’est quelque chose pour un petit
journal et pour une poignée de gens,
très peu liseurs, encore, que d’être entré dans sa .sixième année. Je ne vous
demande pas comment il a lait pour
vivre; vous me répondriez peut-être
qu’il n’esl pas mort. Certaines fois et
pour de certaines choses, c’est déjà
un point capital que de vouloir énergiquement ne nas mourir. Longue vie
donc et prospérité, autant qu’on en
peut raisonnanlement attendre, à vous
et à votre feuille!
Je serais curieux de savoir si le
nombre de vos abonnés s’est accru (il
a presque doublé..,, en Amérique!) et
si votre appel a été entendu.
Quelque chose a été fait dans ma
localité et dans le voisinage, trop peu
cependant, et cela par quelques causes
bonnes ou mauvaises. J’appelle causes
bonnes et légitimes les difficultés matérielles dans lesquelles se trouvent
bien des gens qui n’y étaient pas habitués. Il faut penser à acheter blé et
maïs pendant cinq ou six mois et se
l'cslreindre momentanément du moins
au strict nécessaire; la lecture d’un
journal est un objet de luxe dont on
se prive sans trop de peine. Mais si
pour quelques uns celte excuse est
valable, il y en a d’autres en plus
grand nombre pour qui elle n’esl qu’un
vain prétexte. Quand au lieu d'être
contraint d’acheter l'on vend très avantageusement loiiies sortes de choses ,
on n’a pas le droit de gémir sur la
dureté des temps. iQue ne gérail-on
dans ce cas, et très sérieusement, sur
la dureté de son propre cœur charnel !
Mais en présence de tant de pauvres
gens souffrant de la faim et du froid
et de toutes sortes de privations, l’on
prend volontiers un air triste et l’on
se rend tout défait de visage, voulant
faire croire aux autres que T’on souffre
avec eux.
Et que dire de ces hommes, jeunes
et vieux, qui pour se dispenser de faire
une œuvre utile, vous énumèrent, d’un
Ion lamenUible, les malheurs qu’ils
ont eus pendant l’année, et qui ne
manquent pas d’aller ensuite et plus
d’une fois par semaine, se consoler
au cabaret avec quelques amis tout
aussi malheureux! Je ne voudrais pas
trop m’aventurer, mais je suis tenté
de iparier que malgré les mauvaises
récolie.s et le manque presque général
d’ouvrage, il n’y a pas dans noire
pays (j'entends nos vallées), un cabaret
de'moins, et que les cabaretiers font
d’aussi bonnes affaires que ces années
passées. Ils seront les derniers à souffrir; les premiers ce sont les femmes
et les enfants, ou bien les vieux parents de ce.s insensés, égoïstes toujours,
scélérats quelquefois, qui emportent
de la maison tout ce qu’ils en peuvent
arrachei', pour l’aÜer jeter dans ces
gouffi'es qui ne disent jamais : c’est
assez, c’est-à-dire, leur gosier altéré
et l’avidité du débitant.
Le mal nous est arrivé de tous les
côtés à la fois, d’en haut, d’en bas,
d’Orienl et d’Occidenl; le goût de la
dissipation, rivrogncrie, l’impudicilé,
et leurs compagnes habituelles l’iin-
6
.14
piélé la plus effronlée el le 'matérialisme le plus hideux. Allez parler à
la plupart de ces jeunes hommes qui
ont l'ait en qualité de manœuvres, de
taquins, d’aides maçons, ou même de
garçons de calé, leur tour de France,
ou d'Italie, el qui nous sont revenus
quelqueldis l'orcément, allez leur parler
de lectures instructives et intéressantes,
ils vous diront peut-être que la seule
lecture qui soit de leur goût est celle
du litre, et que les seuls livres qu’ils
aient possédés ils les ont vendus poui'
pouvoir les boire. — J’ai eu sous les
yeux el je , connais encore de pareils
individus, c’est ce qui lait que j’en
parle comme je l’ai fait. .Malheur à
nous si de pareils éléments se multiplient au sein de nos jparoisses! Ce
n’est pas le Témoin seul qui ne trouvera pas d’avantage de lecteurs! Mai.s
je m'arrête pour aujourd’hui. x.
l'onièreiiees sur ta i’alesHoe
Nos lecteurs connaissent déjà le docteui' Pierotti r^ui a donné des conférences sur la Terre Sainte à Florence
el à Rome. Mais tous ne savent pas
que nous avons eu le bonheur de l’entendre à Torre-Pellice même, où il a
donné neuf conférences les unes plus
intéressantes que les autres. Nous ne
répéterons pas ce que nous avons dit
dans le N. 43 sur ce voyageur distingué, el sur les conférences qu’il donne
un peu partout dans riîurope. Mais
nous ne pouvons nous empêcher de
dire que nous avons appris bien des
choses en l’eniendanl, el qu’en relisant notre Bible nous comprendrons
plus facilement un bon nombie de
passages. L'auditoire s’est mainlemi
nombreux et attentif jusqu’à la fin,
et plusieurs personnes venaient d’assez
loin pour augmenter leurs connaissances sur les nombreux sujets que
le docteur Pierotti exposait avec tant
de clarté et d’exactitude. Plusieurs personnes ont pris des notes dont elles
feront sans doute leur profil. Pour
consoler ceux qui étaient trop éloignés
pour pouvoir profiler d’une occasion
si favorable pour s’instruire sur de.s
sujets d’une si haute importance, noms
•rappelons que le Doct. Pierotti va publier en 1880 un ouvrage intitulé : La
Terra Santa eaplorala dal DoU. Ermcte
PieroUi pel corso di 2A anni, .qui
contiendra la substance des conférences
que nous venons d’entendre. Gel ouvrage, résultat de vingt-quatre ans de
recherches et d’études faites sur les
lieux mêmes, commencera à paraîlie
(D. V. ) en langue italienne et en livraisons de 64 pages grand in 8“,
chaque mois. L’ouvrage sera complété
au 31 décembre de l’année courante
et coûtera dix francs. On souscrit dès
maintenant auprès de la Tipografia
Claudiana, via Maffia 33. Firenze.
Ceux qui désireraient avoir un plan
de Jérusalem rédigé par M. le llocl.
Pierotti pourront l’obtenir en couleurs
et cartonné en payant trois francs à
l’imprimerie Glaudienne.
Le produit des collectes faites à l’issue des trois dernières conférences a
été destiné en parties égales à l’Orphelinat vaudois de Torre-Pellice cl à i’Asile protestant de Jérusalem.
Ces conférences produisent enlr’autres bons résultats celui de pousser le
public chrétien à l’étude de plus en
plus approfondie de la Parole de Dieu.
Dans le but de faciliter aux personne.s
peu tnoyennées le voyage en TerreSainte , l’ingénieur Pierotti organi.sc
une nouvelle caravane qui sera composée uniquement de voyageurs appartenant aux Eglises Evangéliques de
toutes nationalités el qui fera le voyage
en deux mois et pour 1000 fr. en or
par tête. La caravane partira D. V.
de Naples le 4 septembre procbain et
sera de retour dans la même ville le
30 octobre. Malgré la réduction des
prix, il m’est défendu de par le ministre des finances de faire ce voyage
dont je caresse la pensée dans mes
rêves depuis tantôt dix ans. Patience.
Je lâcherai de m’en consoler en annonçant le dépail de la caravane à
ceux qui peuvent en faire partie , et
leur souhaite un heureux voyage.
7
,15.
Aimer et obéir.
G’esl une bonne cliose que d’obéir
à la loi de DieUj mais c’en est une
meilleure que de l’aimer. Obéir c’esl
vivre d’une vie nouvelle, aimer c’esl
avoir un cœur nouveau. Un esclave
peut obéir un maître qu’il n’aime pas
el qu’il redoute; mais un enfant aime
la loi de son père. C’est de celle manière que l’enfanl du Seigneur aime
la loi de son Dieu. C’esl là la grande
différence qu’il y a entre ceux qui le
sont el ceux qui ne le sont point.
La conduite extérieure des deux peut
avoir beaucoup de ressemblance, mais
le sentiment el le mobilè |de leurs
actions sont essenlieliemenl dilïérents.
L’bomme naturel ou non converti aime
le péché et hait la sainteté el la
justice. La loi du Seigneur ne lui
est point agréable ; il trouve son
plaisir dans la convoitise de la chair
el dans l’orgueil de la vie. Mais l’enfant de Dieu, le vrai croyant est un
tout autre homme à tous ces égards.
Il aime ce qu’il délestait autrefois
el il déleste ce qu’il aimait. ™ Les
choses vieilles sont passées el voici
toutes choses ont été faites nouvelles.
11 peut dire avec l’apôtre Jean ; Tes
commandements ne sont point difficiles ; et avec le psalmisle : Oh! combien j’aime ta loi, elle est l’objet de
ma méditation tout le jour.
Le vrai croyant n’aime pas seulement les promesses, mais aussi les
préceptes de la parole de Dieu. U
prend son plaisir dans la sainteté de
l’Elernel, aussi bien que dans sa divine miséricorde.
11 y a une promesse pour celui qui
prend son plaisir en la loi de l’Elernel. « Il sera comme un arbre planté
près des ruisseaux d’eaiu , qui rend
son fruit en sa saison el du quel le
feuillage ne se flétrit point; et ainsi
tout ce qu’il fera, prospérera ( Ps. i 3).
• Lh haut nous dirotis louange
r>& .Jêsua , notre Emmanuel'
Et tu vivras avec les Anges.
Dans la maisan do l'Eterne.l,
» Rien jamais ne ijourra te niiii e .
Tu jouiras des plus grands biens.
1,0 faon .14sns par un sourire
Dissipera, tous t«s chagrins.
« Cette terre est riante et bollt»,
Mais le cîôl est bien plus brîîianl .
La joie aux cmux vst immorf-eJle ,
Le Soleil n'a plus de couchant».
L’enfant . oubliant sa souffrance;
Sourit au messager do mort:
Et 1« front ra^/onnant d’ospéruikle ;
Vers le ciel il prit son essor. I
Mais dn min des brouillards de notre monde
Tu long jri d’agonie, une plainte profond'A retenti soudain.
El l’Anga vint encor, de Îa. vm'ite étliérwe
Pour murmurer au cœur d’une femme éplorm*
Ce màssagH divin: '
" Mèro, ne gômia plus* pourquoi pleurer encore?■
Ton enfant, dung Je ciel a vu briller l'aurore
Du jour des bienheureux.
Encor quelques combats, encor quelques aUinnes,
Et ton Dieu te rendra l’obj »t de tant de lanng.s.
Sur în plage des oieux».
{Imité de Vantflais)’ — J. J. D.
La mission de rAoge
Hébruux i, U.
■ Aupr&g de lui Jésus t'appelle
O mon «niant, viens avec moi
.-Vu ciel où la vie est si belle :
Vion,R, le monde n'est pas pour toi.
l^tbUcijgirapItte
Moïse 4 l’homme de Dieu. Conférences familières, par J. Hamilton,
traduit librement de l’anglai.“! par A.
Thomas, ancien pasteur de l’Eglise de
Genève. Paris, chez Sandoz el Fisclibacher ; Neucbâlef, Jules Sandoz; Genève, librairie Desrogi.s.
Nous connaissions déjà le /loi Prédicateur , ou VEcdésiaste, du même
auteur el du même traducteur, et
nous avions appris avec plaisir que Mr
A. Thomas consacrait à la traduction de
Moïse, le temps el les forces que lui laissaiqla maladie à laquelle il a succombé.
S’il a trouvé lui-même à ce travail
beaucoup de consolations el de douces
jouissances, nous sommes assuré que
nul ne posera le volume que nous
annonçons, sans avoir retiré de celle
lecture une réelle édification. Ce n’est
pas que plus d’une fois en parcourant,
sans se hâter, les courtes mais substantielles méditations dont se compose
le volume, l’on ne se soit arrêté avec
8
.16.
quelque étonnenient, en présence de
quelque aperçu tout nouveau, de quelque observaliori originale, ou de quelque appiicalion à laquelle on n’aitrail.
jamais songé. — Mais, si l’auteur a
fait usage de sa riche imaginai ion
pour faire revivre fi nos yeux hommes
et choses dans le cadre "du récit, il
faut lui en savoir gré, plutôt que de
l’en blâmer, puisqu’il a d’ailleurs scrupuleusement respecté la réalité historique du récit même.
Giovanni Wesley. — Sua vita e
sua opéra per Matt. Le Lièvre. Versione dal francese di FrancesSco SgiaRBLU, ministro délia Ghiesa Evaiigelica
rnetodisla. Padova, stab. Prosperini.
Nous sommes bien en retard pour
annoncer celte publication et pour la
recornmandei' à tous ceux de nos lecteurs auxquels la langue italienne est
plus familière que la langue française,
il y a longtemps que la vie et l’œuvre
de cet éminent serviteur de Dieu, John
Wesley étaienpconnues dans les églises
évangéliques de l’ancien monde et du
nouveau ; l’ouvrage de M. Le Lièvre
en a donné une connaissance plus spéciale aux pays de langne française et
M. Sciarelii a rendu un signalé service
aux églises de langue italienne en prépai’ahi pour elles la traduction que
nous annonçons.
Quelle que soit la dénomination à
laquelle ôn se ralUche et quelle què
soit la forme ecclésiastique que l’on
préfère, il est impossible de ne pas
éprouver un sentiment de respectueuse
admiration pour lé zèle ardent et l’infatigable activité de ce serviteur de
Christ. Plût à Dieu que, en cela du
moins, sa méthode fût bientôt et de
plus en plus celle de tous les ministres de l’Evangile !
iïoutieUed rcUigmises
et faits divers.
Esuagne. — Nous avons sous les
yeux un certain nombre de lettres fort
intéressantes adressées au Comité ge
nevois pour l’évangélisation de l'Espagne par son agent de Carlhagènc,
don Pliiüppe Orejón. Ce pasteur, qui
est le ministre protestant le plus voisin de la province 'de Murcie, a été
Irès-préoccupé de l’inondation qui a
désolé ce district, et il a imploré en
faveur des victimes de ce cataclysme
la sympathie de ses coreligionnaires
de l’étranger. Quelques dons venus de
Suisse , de France et de Hollande lui
ont permis d’aller remettre aux autorités de Murcie une assez jolie somme
qui a élé reçue avec la plus vive gratitude. M. Orejón raconte qu’à son départ poni' Garlhagènej, il a été accompagné à la gare de Murcie par une
foule sympathique qui l’a salué aux
cris de : Vive le pasteur Protestant !
— Ce genre de manifestation a clé
jusqu’ici assez rare en Espagne. Espérons qn’après avoir enfin expérimenlé la vérité du proverbe; Per crucem
ad lucem , le pasteur de Carlhagènc
n’anra pas à’rapprendre péniblement
qu’il n’y a qu’nn pas du Capitole à la
Roche larpéïenne.
Ecosse. — Le célèbre professeur
Delitzsch de Leipzig, dont l’orthOdoxie
n’est pas pins suspecte que la science,
a eu dernièrement l’occasion de donner
son avis sur le cas du professeur Robertson Smith. En traitant , dans son
propre cours d'introduction à l'Ancien
Testament, la question du Deniéronome, il a remarqué que les questions
de critique sacrée ne pouvaient être
du ressort des cours ecclésiastiques,
et que l’Eglise libre d’Ecosse ferait
sagement de respecter sur ce point la
liberté d’un savant dont la doctrine
était, du reste, profondément évangélique.
ErnbstRobkrt, Gérant elAdminisitatenr.
hignerol, impr. Chiantore el Mascarelli.