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Quarant^-huitième année.
2 Février 1912
L ËCHO
PARAISSANT C H A Q U E V E
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Vallées Vaudoises . • Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, S).
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SOMMAIRE:
Le royaume de Dieu et l’œuvre des missions
— La victoire des socialistes en Allemagne
— Correspondance — Les horreurs de la
guerre — Chronique vaudoise — Courrier
américain — Bibliographie — Feuilleton:
Le trésor de grand prix — Nouvelles
politiques.
Le royamie de Dieu et ipemni des laissioas
Dans notre N” 11, du 17 mars 1911,
a paru la première partie du sermon,
prêché à la Tour, par notre regretté
collègue, M. Jacques Weitzecker. M“®
Weitzecker a eu la bonté de nous faire
passer le manuscrit de ce sermon, et
nous sommes heureux de donner à nos
lecteurs la suite qui avait été annoncée:
2® Jésus-Christ est retourné au ciel.
Il a laissé à ses apôtres la chai’ge de
continuer sur la terre la formation de
son royaume en les assurant qùe toute
puissance lui a été donnée et qu’il
sera toujours avec eux: Tout pouvoir
m’a été donné dans le ciel' et sur la
terre. Allez instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père,
du Fils et du Saint-Esprit et leur enseignant à observer toutes les choses
que je vous ai commandées (cela s’appelle parler en roi et en roi absolu
comme Dieu a besoin de l’être et comme l’homme a besoin qu’il le soit). Et
voici je suis avec vous tous les jours,
jusqu’à la fin du monde (Matth. XXVIII,
18, 20).
Et les apôtres sont allés et toutes
les parties du monde alors connu ont
entendu par eux l’annonce du royaume
qui devait faire trembler sur sa base
en attendant qu’il renversât complètement le tout puissant empire romain
et païen.
Les églises chrétiennes surgirent de
toute part et l’une d’elle prétendit réaliser en elle-même le royaume de Dieu
sur la terre en substituant à l’empire
de la Rome païenne celui de la Rome
chrétienne. Ce fut une erreur, fruit de
l’orgueil et de la désobéissance aux
lois et k l’essence du royaume de
Dieu, erreur qui fut le chef d’œuvre
de l’ennemi du vrai royaume de Dieu
pour entraver le triomphe de celui-ci.
Il n’en est pas moins vrai que le
royaume de Dieu dans la mesure où
il a été manifesté successivement par
les différentes églises sans qu’aucune
d’elles ait encore réussi à le réaliser
entièrement est le résultat de l’œuvre
missionnaire.
3“ Si l’Eglise même la plus évangélique ne peut pas prétendre d’être
le royaume de Dieu, la civilisation,
même celle dite chrétienne le peut
beaucoup moins encore; mais nous né
craignons pas d’afhrmer que toutes les
réformes sociales (jui, depuis l'appa
rition du christianisme se sont opérées
ou sont en train de s’opérer pour le
vrai bien des hommes sont dues directement ou indirectement à l’œuvre
missionnaire. Si le Japon, par exemple, s’est transformé comme il l’a fait,
ce fut à la suite de l’œuvre missionnaire. Si la Chine se met à son tour
sur cette voie c’est que depuis longtemps l’œuvre missionnaire y mêle à
la farine le levain de l’Evangile. Si
au Sud de l’Afrique trois nations indigènes ont échappé à la ruine qui
a englouti les autres c’ést 'que les Bassoutos, les Béchuanas et les Barotsis
ont accepté l’œuvre missionnaire, lui
ont donné droit de cité parmi eux et
que sans être encore comme peuples
convertis à l’Evangile ils ont modifié
sur plusieurs points dans le sens de
l’Evangile leurs coutumes et leurs lois.
4° Mais tous ces points de vue, mes
frères, ne sont pas celui du royaume
de Dieu pleinement réalisé et qui consiste dans le retour complet de la créature à son Créateur dans la soumission complète de l’homme à Dieu, dans
le rétablissement de la domination absolue de Dieu sur l’humanité, pour la
gloire de Dieu et de son Eglise, et pour
le bonheur de l’humanité et de toute
la création qui soupire après l’affranchissement de la servitude de la corruption, pour avoir part â la liberté
de la gloire des enfants de Dieu.
Et tout cela n’arrivera point par une
simple et progressive évolution de l’humanité, ni même par une pénétration
progressive de l’humanité par l’Evangile, comme tant de personnes se l’imaginent, mais par la manifestation
glorieuse de Jésus Christ venant enfin
dans son règne pour exercer avec les
siens le jugement sur les nations de
la terre, non point en un court espace
de temps, comme on entend habituellement par « le jour du jugement *,
mais en une longue série de siècles,
régnant jusqu’à ce que vienne la fin,
quand il remellra le royaume à Dieu
le Pè?'e, après avoir détruit toute domination, toute autorité et toute puissance. Car il faut qu’il règne jusqu’à
ce qu’il ait mis tous les ennemis sous
ses pieds. Le dernier ennemi qui sera
détruit c’est la mort. Dieu, en effet,
a tout mis sous ses pieds. Mais lorsqu’il est dit que tout lui a été soumis, il est évident que celui qui lui
a soumis toutes choses est excepté. Et
lorsque toutes choses lui seront soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes
choses, afin que Dieu soit tout en tous
(2 Cor. XV, 24-28). Ce seront alors les
nouveaux deux et la nouvelle terre,
où la justice habitera (2 Pierre III, 13,
cfr, Apoc. XXI, 1-2}.
Mais pour que cette fin des choses
périssables laissant la place aux éternelles vienne, il faut, d’abord, qu’il
vienne une autre fin, celle du temps
de l’économie actuelle qui est celle du
temps de la patience de Dieu pour notre salut, pour faire place à l’économie
du règne de Christ, qui sera du temps
du jugement manifesté en gloire pour
le triomphe de Injustice. Et pour que
cette fin vienne il y a un autre il faut,
un il faut divin, infaillible, sorti de
la bouche même de Christ. Ecoutez:
Il faut premièrement que la bonne
nouvelle soit prêchée à toutes les nations (Marc XIII, 10). Cette bonne nouvelle d,u royaume sera prêchée dans
le monde entier pour seb-vir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin (Matth. XXIV, 14).
Qù’est-ce à dire, mes frères, si ce
n’est que l’œuvre des missions, et ici
nouà devons dire l’œuvre des missions
plus Spécialement parmi les païens, est
lâi @àndition indispensable pour la suprême, absolue et glorieuse manifestation du royaume de Dieu?
Péroraison.
Mes frères, nous lisons dans l’Apocalypse (XIV, 6) : Je vis un autre ange
qui volait par le milieu du ciel, ayant
l’Evangile éternel pour l’annoncer aux
habitants de la terre, à toute nation,
à toute tribu, à toute langue et à tout
peuple. Il disait d’une foi forte : Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car
l’heure de son jugement est venue et
adorez celui qui a fait le ciel et la
terre et la mer et les sources d’eaux.
Mes frères, si jamais les progrès de
l’aviation doivent être tels que l’on
puisse voyager dans les airs comme
on voyage sur terre ou sur mer, cette
vision pourra se réaliser à la lettre.
Les missionnaires partiront en aréoplanes pour apporter plus rapidement
l’Evangile du royaume à toutes les nations, à toutes les tribus, à toutes les
langues, à tous les peuples de la terre
qui ne l’auront pas encore reçu.
En attendant, et en tout cas, c’est
à l’Eglise qu’il appartient de multiplier
les missionnaires et de soutenir par
tous les moyens possibles les missions
pour hâter le jour où l’on entendra
dans le ciel de grandes voix qui diront: L’empire du monde appartient
désormais à notre Seigneur et à son
Christ et il régnera aux siècles des
siècles (Apoc. XI, l.b). Amen !
J. Weitzecker, past. ém.
Torre Pellice, 28 janvier 1911.
La victoire des socialistes ce Alleieagoc
■----1-----
Le nouveau Reichstag aura donc 110
socialistes, c’est à dire, que ce parti
aura l’hoaueur d’être le plus nombreux
et le plus compacte. Nous ne voulons
pas entrer sur le terrain politique, qui
n’est pas proprement le nôtre, nous
tenons simplement à exprimer notre
avis, en affirmant que les peuples ont
le droit de se faire représenter comme ils l’entendept. Puisque la liberté
est pour tout le monde et que nous
sommes dans un temps d’évolution, il
est bon que chaque idée fasse ses preuves, quitte à se ressaisir si elles sont
mauvaises ou inapplicables. La nation
Allemande est représentée par tant de
partis, qu’il est bon qü’ôn arrive à un
véritable bloc qui s’impose et qui puisse
contrebalancer le centre, parti clérical, qui, tout en étant une minorité
a marchandé son vote et l’a donné à
celui qui offrait les plus grands avantages.
Nos journaux politiques affirment que
le Vatican est fortement impressionné
de la victoire socialiste, et qu’il l’attribue à la faillite du protestantisme
qui n’a pas su discipliner les phalanges
conservatrices. La faute retomberait,
naturellement, sur Harnack-Jatto et
compagnie. Nous n’en croyons rien.
Le socialisme allemand n’est pas, commé en Italie, athée ou irréligieux, et
par conséquent s’il triomphe, c’est
parce qu’il est soutenu par des hommes sérieux et progressistes.
Que dirait le Vatican, si nous pouvions arriver jusqu’à lui, et prouver
que précisément le catholicisme est le
battu dans cette lutte? Son parti est
diminué non seulement, mais ce qu’il
y a de plus impressionnant, c’est que
la victoire rouge la plus retentissante
est celle de Cologne. La capitale de
la Prusse-Rhénane est de tout temps
considérée comme celle du catholicisme germanique, la Rome allemande.
A l’ombre de son dôme incomparable,
les candidatures du centre s’étaient
toujours épanouies et, depuis longtemps, M. Trimborn, l’un des chefs du
parti clérical, représentait la « ville
sainte » au Reichstag. Vous voyez, disait-on, seule la discipline catholique
peut, dans une très grande ville, repousser l’assaut socialiste qui a emporté toutes ou presque toutes les autres cités allemandes de même importance. Cette fois, le parti de M. Bebel
a aussi enlevé Cologne et pousse un
grand cri de triomphe. Après cela, à
quoi sert le jugement des organes du
Vatican, contre le protestantisme, qui,
du reste, ne veut pas être un parti
politique, mais qui respecte toutes les
idées ?
Que pourrions-nous dire du catholicisme en Italie, en France, au Portugal et bientôt en Espagne, si nous
devions le juger d’après les idées po, litiques Î Ces üations seraicut jerduesi
2
mmÈâÊrn
poUi- l'Eglise de Rome. Avec les différentes tendances modernes, laissons
qu’elles démontrent ce qu’elles valent,
mais ne faisons pas retomber sur la
religion la faute du triomphe d’un
phrti plutôt que d’un autre.
A notre modeste avis. Borne voulant
s'affirmer comme~parti politique, trahit son mandat et en se discréditant
elle-même, elle pousse les peuples à
haïr tout ce qui s’appelle religion.
C’est là le grand danger, qu’il faut
coûte que coûte éviter. C. A. Tron.
CORRESPONDANCE
Aoste, le 25 janvier iOI2.
Cher Monsieur,
Les meilleures occasions pour évangéliser, ici comme dans plusieurs autres endroits, sont encore les services
funèbres. Il est arrivé, dans certaines
localités de cette vallée, de les voir,
ces services, un peu trop mouvementés par suite de désordres amenés par
les cléricaux.
Cela pourrait se voir encore, même
aux portes du chef-lieu, comme je me
souviens de l’avoir vu, autrefois, aux
portes de Milan. Par contre, tout se
passe dans l’ordre le plus parfait à La
Salle, à Courmayeur, à .Châtillon, où
j’ai dû présider des funérailles, et aussi
à Donnaz, d’où je viens,
Donnaz est un bourg assez important de la Basse-Vallée où les inhumations d’évangéliques ne sont plus
une nouveauté. Les frères Selve, fondateurs de l’immense établissement
métallurgique que l’on y admire, ont
fait respecter dès longtemps le nom
protestant.
C’est là que nous avons été appelés,
lundi 22 janvier, mes collègues de la
Basse-Vallée et moi, pour assister aux
obsèques de Madame Thérèse FontanaRoux, veuve Busch. La défunte avait
habité Donnaz plusieurs années durant.
. Elle y était venue jeune femme, ayant
épousé Fun des directeurs du grand
établissement plus haut mentionné.
Elle y avait élevé sa famille, noué
de précieuses amitiés, s’en était éloignée à regret, il y a dix-huit ans, à
la suite d’un tragique accident qui lui
avait enlevé son mari: il s’était noyé
dans la Dora, en y prenant un bain.
L’un et l’autre ont laissé un bon souvenir. C’est l’impression que nous avions, mes collègues et moi, en voyant
le beau cortège accouru malgré le
temps, doux il est vrai pour la saison,
mais douteux. Le témoignage eût été
bien plus considérable, semble-t-il, si
la sépulture avait pu avoir lieu la
veille, qui était un dimanche.
La dépouille mortélle arrivait de Livourne (Toscane). C’est là que la mort
avait surpris Madame Busch, installée
chez sa fille. Madame Ferraris. Elle
n’était pas âgée,' n’ayant que 52 ans.
Mais sa santé était restée précaire après
la terrible secousse déjà mentionnée.
Et quel souci d’être seule à élever sa
famille dont trois garçons 1
Sa tendresse maternelle avait encore
été rudement éprouvée, il y a presque
un an, par la mort de son fils aîné
emporté par la phtisie. Elle n’opposait
plus au mal la même énergique résistance d’autrefois: ses enfants avaient
grandi, étaient presque tous bien placés, la nostalgie du ciel si naturelle
après de grandes épreuves exerçait
son pouvoir. Aussi bien la maladie futelle courte. La mort fut bientôt là.
On avait décidé de transporter à
Qon^az sa dépouille iportellei près de
celle de son mari... Nous pensions que
la gare se prêterait mal à un culte
solennel et nous avions établi avec
mes collègues d’aller droit au gracieux
cimetière qu’une allée de cyprès signale à l’attention. Mais en arrivant
près du cercueil, déjà déposé sur le
quai, surmonté de magnifiques couronnes, entouré d’une assistance recueillie, nous sentons que nous aurions
tort de ne pas faire un premier culte
dans ce lieu bien abrité, évidemment
préparé avec soin pour la circonstance.
Le chef de gare y consent volontiers.
Je puis donc lire la parole de Dieu
et prononcer une allocution sur l’espérance de la vie éternelle. M. Gustave Bert fait une courte prière. Après
quoi l’on s’achemine vers le champ du
repos, et l’auditoire reste compact jusqu’à la fin pour écouter avec une attention émue les vibrants appels que
lui adressent encore M. Maurin, pasteur à Ivrée, et M. Bert évangéliste
à Champ-de-Praz. Il va sans dire que
dans nos discours nous n’avons pas
perdu de vue les personnes les plus
directement frappées par le deuil. Si
nous avons entouré de notre profonde
sympathie Madame Ferraris, la seule
des enfants de la défunte qui fût présente, nous avons pensé aussi aux deux
fils absents et aux autres parents affligés. Nous leur adressons encore d’ici
nos sincères condoléances, en les recommandant à Celui qui dit: t C’est
moi qui vous console ».
En finissant, exprimons le vœu que
le libéralisme de Donnaz soit partout
imité dans la Vallée d’Aoste. Si toute
la population a mérité notre reconnaissance, par son attitude si correcte
et respectueuse, nous devons des remercîments particuliers au chef de
gare et à une famille qui nous a i^çus
avec la plus grande affabilité.'^
Merci de l’hospitalité, et agréez, cher
Monsieur, mes salutations fraternelles.
Emilio Rivoir.
Turin, 27 janvier 1912.
M. le Directeur,
Je vous prie de bien vouloir rectifier une assertion erronée, que j’ai faite
involontairement dans ma lettre du
11 décembre, publiée le 22 de ce même
mois. J’affirmais que le Vén. Comité
“Wallon continuait à collecter chaque
année pour les Vallées. Or on m’assure de bonne source que j’ai été mal
renseigné, que, non seulement le Comité Wallon ne collecte pas pour les
Eglises des Vallées, mais que les souscriptions qui lui restent de 1858, ou
qui lui sont parvenues depuis, des particuliers, se réduisent à peu près à rien.
Je regrette vivement d’avoir été induit en erreur. En vous remerciant
de bien vouloir publier la présente,
veuillez agréer l’assurance de mes sentiments distingués. G. D. Buffa.
LES HORREURS DE LA GUERRE
Voici ce qu’écrit en France, un correspondant qui se trouve à Tripoli,
digne de confiance. Après cela qu’on
dise que les Turcs et les Arabes sont
des hommes! Les bêtes, même les plus
cruelles, n’ont pas des instincts aussi
bestiaux.
« Je suis retourné ce matin aux postes d’El-Hanni. J’en reviens épouvanté
et malade. Ce que j’ai vu dépasse en
horreur tout ce que l’imagination peut
enfanter dans l’art de faire souffrir
les hommes. Dans la mosquée du village, sous les hautes palmes bleues de
l’oasis, j’ai vu ce qui i*este de malheureux prisonniers italiens. Je ne puis
en parler ici sans frémir. Peut-il se
faire que des hommes puissent martyriser leurs semblables avec un tel
défaut d’humanité. Qu’on tue, qu’on
coupe des têtes au besoin, cela se
comprend encore, mais les horreurs
des supplices Turcs restent en dehors
de l’entendement humain.
« Il y avait dans une des salles de
cette mosquée dix-sept Italiens crucifiés, corps aujourd’hui réduits à l’état
de loques informes, mais dont le visage avait gardé les traces de leur
infernale agonie. On leur avait passé
dans le cou une longue tige de palmier et les bras reposant sur cette
tige, on les avait cloués au mur et
et on les avait laissé mourir ainsi, à
petit feu, dans de démoniaques souffrances. Vous dépeindre l’écœurant
tableau de ces chairs décomposées
pendant lamentablement sur les murailles sanglantes, est impossible. Dans
un coin, un autre corps était crucifié,
mais comme c’était celui d’un officier,
on avait encore raffiné ses souffrances, en lui cousant les yeux. Tous, bien
entendu, étaient mutilés de façon indescriptible et les corps s’étalaient
nus, gonflés, épuantis, comme d’infor
mes charognes.
« Mais ce n’est pas tout. Dans le cimetière de Ghui, qui servait de redoute aux Turcs et d’où ils tiraient
de loin, nous pûmes voir un autre
spectacle. Sous la porte même, face
aux tranchées des Italiens, cinq soldats avaient été enterrés jusqu’aux
épaules. Les têtes reposaient sur le
sable noirci de leur sang. Ces têtes
étaient effrayantes. On y lisait toutes
les tortures de la faim, de la soif que
ces pauvres diables avaient endurées.
Faut-il encore signaler d’autres horfeurs, décrire tout ces autres corps
qu’on retrouve épars au milieu de la
palmeraie, parmi les cadavres des
indigènes morts au feu ? Le spectacle
est inoubliable. C’est un calvaire effroyable dont j’ai suivi les étapes douloureusement, les larmes aux yeux,
envahi par je ne sais quelle pitié suprême qui me faisait penser aux mères de ces malheureux enfants.,
, « Le soir, je me retrouvai errant en
core au milieu de ces ruines sanglan
tes. Une reconnaissance italienne s’était avancée jusque sur les crêtes. Je
sortis de l’oasis pour mieux les voir.
Le soleil glissait vers l’horizon ; un
vent frais soulevant le sable le dissipait dans le désert, où il retombait
en imperceptible poussière d’or, tandis que les chansons italiennes nous
arrivaient, passant à travers cette auréole, comme un chant de victoire ou
de vengeance, qui montait dans le
ciel et s’envolait par-dessus la palmeraie funèbre jusque veis la rade
où reposait, immobile, la flotille des
pêcheurs d’éponge.
Christian Houel ».
CHRONIQUE VAUDOISE
Bobit Invités par le plus ancien des
membres honoraires, les membres de
nos deux Unions se sont donné rendezvous un soir de la semaine dernière
dans la grande salle de la Maison des
Unions, et quoique les chemins fussent
dans un état pitoyable plus de 70 jeunes gens et jeunes filles sont accourus,
même des points les plus éloignés de
la paroisse. On sent toujours plus le
besoin de fraterniser ensemble et d'ap
prendre à micüx se connaître pour travailler dans le même esprit, aussi les
heures ont-elles passé trop vite, au gré
de tous, au milie» des chants, des dialogues, des récitations et des récréations familières, sans oublier, cela va
sans dire, ce qui constitue le clou d’une
telle réunion.
Il s’agissait, par la même occasion,
de souhaiter la bienvenue, ou plutôt
l’heureux retour au milieu de nous de
trois membres de l’Union, dont l’engagement comme infirmiers de la Croce
Rossa à Tripoli venait d’échoir quelques jours auparavant.
On fut heureux d’entendre de leur
bouche des détails bien intéressants
sur les mœurs des Arabes et des Turcs,
ainsi que sur le pays et ses productions.
L’heure était bien avancée quand,
après la prière il fallut se séparer.
S L’épidémie de rougeole qui a sévi
pendant près de trois mois parmi les
enfants et même parmi les adultes
ayant presque entièrement disparu,
nos écoles de quartier ont pu enfin se
rouvrir, mais qu’il sera difficile de gagner le temps perdu! Nos maîtres et
maîtresses sont toutefois animés de
bonne volonté, et pour peu qu’ils soient
secondés par les parents, l’année ne
sera pas entièrement perdue pour ce
qui regarde l’instruction.
@ Nos élèves de l’école du dimanche n’ayant pu avoir leur fête de Noël
au temps voulu, l’ont eue dimanche
dernier, et leur satisfaction n’en était
pas moins vive, en recevant les ca
deaux qui n’avaient rien perdu de leur
attrait. B.
Edimbourg. Dernièrement, le 9
janvier, a eu lieu, dans cette grande
ville, l’assemblée annuelle de l’association Vaudoise, qui a pour but de
s’intéresser à notre œuvre d’évangélisation. Elle était présidée par le Rev.
D' Donald Macleod, qui annonça que
l’année dernière elle avait envoyé 900
livres ster., comme l’année précédente.
L’Eglise “Vaudoise, dit-il, continue à
combattre Rome, qui n’est pas disposée à céder, comme on le pense trop
facilement. Il y a tout un mouvement
de réformes, qui s’accentue au sein de
l’Eglise, et qu’il faut suivre avec intérêt. C’est dommage que l’Eglise Vaudoise n’assume pas le nom d’Eglise
Evangélique d’Italie, ce nom lui donnerait une plus grande influence. Si
l’Eglise Vaudoise mérite la sympathie
des chrétiens Ecossais, c’est parce que
elle continue à annoncer le pur Evangile. Le Rev. Donbar confirme ce qu’a
dit le président et le rapport annuel
est adopté à l’unanimité.
La Tour. La Vén. Table, dans sa
séance du 5 décembre, a nommé les
deux commissions suivantes:
1® Pour étudier la question de nos
locaux d’école : M. le chev. J. D. Cougn,
président, MM. le chev. prof. D. Jahier,
H. Garrou, pasteur et le syndic H.
Pascal.
2" Pour étudier la question de \’émigration: M. le prof. J. Ribet, président et MM. E. Giampiccoli et Henri
Pons, pasteurs, Emmanuel Tron,syndic.
G Samedi, le 27, a été béni le mariage de David Gras avec M"® Emma
Wyssen de la Suisse. — Nos meilleurs
vœux accompagnent lesépouxqui vont
se rendre sur la côte d’azur.
Q Mercredi dernier, est décédé dans
sa 61““ année, presque soudainement,
Jules, Appia des Coppiers.
Q Dimanche, le 26, a été consacré
à Vœuvre des missions, au cultq
>
3
ì
du matin, soit le soir à Ste-Marguerite, on a chaleureusement plaidé cette
noble cause. Le soir, ce sont Messieurs
Hugon et Jules Ti'on, qui ont pris une
part active à la réunion.
S Mercredi soir à 8 1 [2 h. a eu lieu
la réunion de prière mensuelle des
Unions Chrétiennes de Jeunes Gens et
Jeunes Filles, auxquelles s’étaient jointes les deux sociétés « Balziglia » et
« Pra del Torno ». M. le prof. Falchi
a présidé la réunion parlant très éloquemment du doute. M. le prof. Attilio
Jalla ajouta deux mots sur le doute
dans la prière.
Pomaret. Une jolie petite fête de
la reconnaissance — organisée par
quelques ex-élèves de M“' Sylvie Lageard depuis 27 ans institutrice dans
la paroisse — a réuni, hier dimanche,
dans la Grande Ecole une belle assemblée de petits et de grands. Quelques
chants d’occasion spécialement préparés et exécutés par l’Union Chrétienne
de Jeunes Filles, une allocution du pasteur, une de M. l’instituteur Peyrot,
une de M"“ E. Gay et une de M“° Elise
Lantaret, qui au nom des ex-élèves et
des amis offre à M"“ Lageard un souvenir tangible de leur reconnaissance,
disent, tour à tour, aux assistants et
â l’héroïne de la fête la valeur de l’instruction et de l’éducation ayant à leur
but l’Evangile de Christ, les qualités
et les sacrifices qu’elles demandent de
ceux qui les donnent et de ceux qui
les reçoivent et la reconnaissance que
elles ne manquent pas de susciter dans
les cœurs qui en ont le mieux profité.
Une demi heure d’aimables conversations, agrémentées par la traditionnelle tasse de thé, servie par les jeunes filles de l’Union, les remerciements
émus de M. le maréchal Lageard et
de M"® Lageard elle-même, un dernier
chant enlevé par toute l’assemblée et
la bénédiction terminent cette belle
fête qui laissera sans doute un très
agréable souvenir chez tous ceux qui
ont pu y prendre part. o. r.
Tnrin. Le Lien nous apporte la nouvelle à sensation, que dans sa dernière
séance, le Comité d’évangélisation a
pris la décision d’offrir h la paroisse
de Turin l’Union avec l’Eglise de langue Italienne. Après les résultats obtenus de 1890 à aujourd’hui, et d’après
ce qui a été dit à la Conférence de
Coazze, et que nous entendrons probablement encore, ou à la Conférence
du U district ou au Synode, la chosè
est toute naturelle. C’est un prélude
à l’administration unique.
Valdese, n. C., 6 janvier 1912.
Cher « Echo des Vallées »,
Cette année encore je voudrais t’envoyer quelques lignes à propos de
notre fête de Noël.
Nous avons eu notre fête, spécialement pour les enfants de notre école
du dimanche, le jour même de Noël,
elle a commencé à 6 heures du soir
par une courte allocution où l’ancien
H. Pascal nous fit comprendre le pourquoi de cette fête et les profits que
nous devrions en tirer. Nous chantâmes le cantique Parais étoile du
matin, et ensuite M. Pascal invoqua
la présence et l’assistance de Dieu sur
notre fête, par la prière.
♦ Après cette partie strictement religieuse, nos chers enfants de l’école
du dimanche montèrent, presque sans
exception, les trois degrés qui arrivent
au pupitre, pour nous faire entendre
de leur voix câline et craintive de
courtes, mais bonnes poésies, ainsi que
plusieurs Légendes Vaudoises de M. le
prof. Jalla. Quelques-uns de nos jeunes
gens nous ont aussi fait entendre de
beaux dialogues en langue anglaise.
Nous eûmes aussi le plaisir d’entendre plusieurs cantiques chantés, deux
par nos enfants, deux par nos moniteurs et quatre par le Chœur; ces
derniers choisis et préparés sous la
direction de M. J. J. Léger, que nous
remercions cordialement.
Nous devons aussi bien remercier
Mrs M. G. Grant, l’infatigable amie
de nos enfants, tous les amis qui de
quelque manière nous ont aidé par
des dons, ainsi que nos deux moniteurs et quatre monitrices qui ont
porté beaucoup d’entrain et de bon
vouloir dans la préparation de notre
fête; donc, un merci de cœur à tous,
grands et petits.
Tout dévoué A. Grill.
COURRIER AMËRICAIW
S La lutte pour le nouveau président commence à se dessiner. Du côté
des républicains, il existe une forte
scission dans le parti, qui paraît se
persuader d’une prochaine défaite.
Eoosvelt se porterait contre Taft et
les progressistes ne veulent plus ni de
l’un ni de l’autre. Du côté démocratique on fait le-nom de plusieurs candidats à la présidence; le vieux lutteur Bryan se mettrait encore sur
les rangs.
S On sait qu’aux Etats-Unis, l’entrée aux Chinois y est interdite. Aussi
on a recours à tous les statagèmes
pour tromper la loi. Dernièrement à
Boston, un Chinois s’était faufilé dans
un wagon, avec la plus grande précaution, il fut cependant aperçu par un
policeman, qui en le voyant ouvrir
une caisse, fit feu sur lui, le prenant
pour un voleur. Blessé mortellement
il fut apporté à l’hôpital, mais avant
d’expirer il confesse qu’il n’était pas
un voleur, mais qu’il désirait délivrer
quatre malheureux compatriotes renfermés dans la caisse. On alla vérifier
le fait, et on découvrit en effet ces
malheureux plus morts que vifs. Il
paraît que cette contrebande se fait
avec de grands profits.
BIBLIOGRAPHIE
Pregiatissimo Signor Direttore,
Le sarò molto grato se vorrà dare
ospitalità sul periodico da Lei diretto
il seguente avviso :
Annunziamo ai lettori àelVEcho des
Vallées che è in corso di stampa un
volume contenente i seguenti scritti :
I. Gli errori deH’Ipercritica, del Dr. Franklin
Johnson, dell'Università di Chicago.
1!. La nascila verginale di Cristo, del Dr.
James Orr, del Collegio della Chiesa Libera
di Glasgow.
HI. La Testimonianza dell'esperienza cristiana, del Dr. E. Y. Mullins, presidente del
Seminario Teolog. Batt. di Louisvilie.
IV. Certezza ed importanza della risurrezione corporale di Cristo, del Dr. R. A. Torrey,
di Pennsylvania.
V. Osservazioni sulla conversione e apostolato di S. Paolo, di Lord Lytteton, (adattato
dal Dr. J. L. Campbell).
Chiunque fra i lettori dell’« Echo
des Vallées » desidera ricevere gratis
una copia di questo volume, non ha
che da inviare prontamente il proprio
nome e indirizzo - scritto chiaramente
all’Editore sig. D. G. Whittinghill, Via
dei Delfini, 16, Roma.
Vient de paraître :
Il Cristianesimo e la Libertà Religiosa. Studio storico di Enrico
Meynier. Un bel volume in ottavo
Prezzo L. 1,70.
Rivolgersi all’Autore (15, Via Vittorio Emanuele, BIELLA, oppure alla Libreria Claudiana
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de la sainteté, de l’inflnité, de l’unité de l’Bsprit divin, criterium infaillible qui permet de
reconnaître la vérité de tout ce qui est dit
dans les écritures concernant Dieu et ses voies.
L’auteur passe en revue les grandes vérités
chrétiennes et montre, avec une foi vivante,
une profonde connaissance de la Parole de
Dieu. On pourrait faire des réserves sur l’interprétation et l’application de quelques passages, surtout de l’Ancien Testament. Mais
cela n’empêche que c’est un livre très intéressant et très original. |
Santa Cecilia
Rivista mensuale di Musica sacra.
Gennaio 1912.
Sommario: La musica religiosa di Franz
Liztz - La missa Iste Confessor di Palestrina
- Notiziario - Cronaca - Recensioni - Musica
- Palestrina: Messa a quattro voci - Pagella :
Tripoli nostra - Inno per coro.
(71) LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
Le ton et la manière d’être de l’intendant
étaient parfaitement respectueux, et Rita le
connaissait assez pour comprendre que son
refus était irrévocable. Elle le congédia donc
sans insister; mais elle avait un air si résolu
que Henri se dit à lui-même:
— Je n’aime pas son silence; si je ne me
trompe, elle n’accepte pas mon autorité, et je
la crois capable d’un coup de tête. J’ai intime
et absolue conviction que cette lettre ne vient
pas de M“® Corvietti et qu’il y a quelque piège
là-dessous. Toujours esWil que je remettrai
ma course à Tivoli.
11 se dirigea vivement vers sa demeure.
— Christine, dit-il à sa femnae, il faut que
tu ailles à Rome par le premier train et que
tu emmènes Lucie avec toi.
Il lui raconta l’histoire de la lettre, pois
ajouta :
— Je ne crois pas un mot de cette histoire,
et nous ne pouvons pas être assez prudents
en l’absence de M. Maxwell. Voici donc ce
que je propose. Tu as besoin d’un manteau
d’hiver: voilà un excellent prétexte, et tu
emmènes Lucie, qui mérite bien un jour de
congé. Pendant que tu feras ta commission,
tu l’enverras au Sacré-Cœur, sous prétexte
de porter des nouvelles de notre demoiselle à
sa tante. 11 faut qu’elle s’arrange pour voir
Mme Corvietti et lui parler.
— Bien, je comprends ; va avertir Lucie ;
nous avons juste le temps d’arriver à la gare.
Après avoir expédié sa femme, Henri revint
à l’écurie pour décommander son cheval. Le
groom était en train d’atteler le petit panier
que Mademoiselle avait demandé pour les conduire dans la forêt. (À suivre).
Nouvelles politiques
L’incident franco-italien est définitivement clos. Les 29 Turcs arrêtés à
bord du Manouba à Cagliari, après
avoir été examinés par les autorités
italiennes ont été embarqués sur un
paquebot français et ramenés à Marseille où les autorités françaises les
examineront à leur tour, et quand ils
auront reconnu leur qualité de médecins et infirmiers du Croissant rouge
(une parodie de notre Croix Rouge) il
les enverront à Tunis. Un fait à signaler c’est que les Turcs qui jusqu’à
présent n’auraient presque pas de morts
ni de blessés, se plaignent maintenant
du grand nombre de malheureux malades et blessés qui souffrent faute de
soins médicaux; ils remercient chaleureusement la France qui n’a pas
permis à l’Italie d’accomplir un acte
cruel et anti-humanitaire. Tout en rendant à la France les prisonniers Turcs,
notre gouvernement a obtenu une déclaration importante, c’est à dire que
le droit de visite à bord des navires
de commerce fût reconnu aussi par
la France, comme il l’a été par l’Anr
gleterre et l’Autriche. Ces deux nations
n’ont pas protesté lorsque nos torpilleurs ont arrêté des navires battant ■
leur drapeau, dans la mer Rouge, et
fait prisonniers des soldats et officiers
Turcs qui se rendaient sur le théâ^e
de la guerre. Un vapeur français, le
Favignano, suspect de charger de la
contrebande de guerre, a été amené
à Tripoli, ensuite relâché après une
courte visite qui a été infructueuse.
La contrebande continue pourtant sur
une large échelle, sur terre et sur mer.
Dans la nuit de samedi à dimanche
nos troupes de Ain-Zara ont repoussé
une attaque très vive, qui s’est répétée avec plus de force vers Taubè.
Plusieurs milliers d’assaillants ont pris
part à l’assaut, mais ils ont dû se retirer, certainement avec d’énormes
pertes, et ils se sont repliés vers le sud
pourchassés par les puissantes artilleries j usqu’à huit kilomètres de distance.
Les télégrammes officiels n'annoncent
que deux morts et huit blessés de notre côté. Quelques heures avant, les
Turcs avait essayé une attaque sur
Gargaresch, peut-être dans l’espoir d’opérer une diversion, et de pouvoir plus
facilement forcer la position de AîhZara par un mouvement prompt et irrésistible.
A Bengasi aussi nos troupes ont remporté un nouveau succès en repoussant l’ennemi et en se i-endant maîtres
définitivement des puits de Foyat, très
importants pour l’approvisionnement
de la ville. A la suite de* cette, opération nos soldats ont construit une
nouvelle redoute avancée, à 7 km. de
la ville.
Le général Pecori Giraldi rentre en
Italie pour des raisons de santé. Il est
remplacé par le général Camerana
commandant de la 1”® division.
Le conseil des ministres a décidé la
convocation du Parlement pour la fin
du mois. La rentrée aura lieu le jeudi
22 février, avec un ordre du jour qui
n’annonce aucune discussion importante.
L’Allemagne a célébré le 24 janvier
le deuxième centenaire de la naissance
de Frédéric le Grand, le fondateur de
la puissance de la Prusse, le héros national, qui est devenu dans l’imagination populaire le symbole de la grandeur delà patrie. Toutes sortes de commémorations historiques et artistiques
ont été tenues surtout à Postdam, la
ville fondée et préférée par le grand
roi et tous les enfants des écoles de
Prusse ont reçu une brochure consacrée au roi. Il est inutile d’ajouter que
l’empereur Guillaume a été l’org^anisateur et l’âme de toutes ces fêtes.
Le roi et la reine d’Angleterre en
rentrant de leur grand voyage aux Indes ont fait escale à Malte, où ils ont
été fêtés et acclamés. Ils ont échangé
des dépêches cordiales avec nos souverains.
Autriche. Le comte d’Aehrenthal ne
se retire pas de la vie politique, comme on l'a déjà plusieurs fois annòncé,
mais il doit prendre un congé de quelques mois à cause de sa santé gravement compromise. La direction générale de la politique étrangère et intérieure de la monarchie ne sera pas
changée.______________________E. L.
Ab. payés et aon quittancés.
1911-12: Et. Menusan (Ville), Pràl.
1912: Rostan-Troa, La Tour - J, P, Boniiet,
Id. - H. Constantin, Pomaret- J. P. Grill (Gilles),
Id. (l’avis pour 1911 était destiné à H. Grill et
non à vous) - M. Bérard-Caffarel, La Tour M“® Susette Bérard, Id. - M. H- Stallé, Id. Rev. Riddali, Omealh - M“® Weitzecker, Ls
Tour - Ch. Hugon, Villar - Marie Allio, Id. L. Ferrerò, Turin - François Pons (Ribba), Pral
- Ad.de Bertet, Envers-Pinache - Louise Rivoire, St. José - Prof. A. Jalla, La Tour - D.
Gaudin-Bion (La Rina), S. Secondo - Abon.
post. Caire.
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