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S‘l::Klème armée.
N. T,
17 Férrler isn.
L’ECHÙ DES VALLEES
FEUILLE HEBD05IADAIRE ■
Spéciâlemeot consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille Yaudoise.
Qae toutes les choses qui sont véritables.,....^ occupent
vos pensées — ( Philippiens., IV. 8.)
PRIX D ABONMSHENT :
Italie, h domicile fim an) Fr, 3
Suisse...................*5
France................» 6
Allemagne 6
Angleterre, Pays-Bas . * S
Vn numéro séparé : 5 cent.
Vn numéro arriéré : 10 cent.
BUREA0X d’aBONREHENT
Torrb-Pbllicb : Via Maestra,
N.42. (Agenzia bibliografica)
PiGNERoL : J. Chlantore Impr.
Turin :J.J. Tron, via Lagrange
près le N. 22.
Florencb : Libreria Snanpe«
lica, via de'Panzani.
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ANNONCES : 5 cent, la ligne
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S’adresser pour Taci ministration
au Bureau à Torre-Peltice ,
via Maestra N. 42. — pour la
rédaction: A Mr. E. Malan
Prof, k Torre-Pellice.
Sommaire.
Le 16 février 1871. — Correspondance. —
Nouvelles religieuses. — Chronique politique. —
Souscription pour le Rosario — Id. pour le
portrait Beckwith.
LE 16 FÉVRIER 1811.
fV. N. 6J
Comme on l’a vu, nous n’exagérons pas l’office de l’ancien au
milieu de nous; nous ne demandons pas qu’il s’élève beaucoup
au dessus de la moyenne intellectuelle de son quartier, mais en
revanche, il doit être supérieur
à ceux qu’il est appelé à conduire,
par sa connaissance de la parole
de Dieu et par sa piété. Même
cela ne suffit pas encore. — Nous
connaissons sur divers points des
Vallées, un certain nombre d’anciens sincèrement pieux et suffisamment versés dans les Ecritures et
qui semblent avoir enfoui leur
talent, ensorte qu’ils ne le font
valoir ni pour- leur Maître, ni pour
l’Eglise. D’où peut provenir cette
oisiveté et cette stérilité dans la
connaissance du Seigneur et Sau
veur Jésus-Christ.? De ce simple
fait, ou de cette faute première:
Nos chers amis n’ont pas su commencer à temps ; si, dès leur
entrée en charge, les anciens que
nous avons en vue s’étaient mis
à l’œuvre , et qu’ils eussent fait
valoir ce qu’ils avaient déjà reçu ,
nul doute que, selon sa promesse,
le Maître ne leur eût donné davantage. Une fausse honte , quelquefois aussi une excessive défiance
d’eux-mêmes les ont arrêtés. Peutêtre se sont-ils dit qu’ils voulaient
apprendre encore eux-mêmes avant
d’enseigner les autres; ce qui peutêtre très-sage quand il s’agit de
sciences humaines, mais qui ne
l’est pas du tout dans la science
du salut. Car ici, c’est la pratique
seule qui fait comprendre et goûter
la doctrine. C’est ici véritablement
que « en forgeant Von devient forgeron* — Il y a dés anciens qui
étudient ainsi ^ et se préparent depuis dix ou vingt ans, et qui h’en
sont pas plus avancés, puisqu’ils
sont toujours sans courage pour
commencer enfin à s’occuper de la
partie la plus sérieuse de leur mi-
2
nistôre. Comment feront-ils ce qu’ils
iv’bnt jamais fait jusqu’ici? Ne serait ce pas avouer par là que, pendant de longues années ils ont
négligé leurs principaux devoirs?
Et il faut plus que du courage
pour faire un pareil aveu.
Peut-être encore que s’ils n’ont
pas su commencer à temps, c’est
qu’ils auraient voulu débuter, sinon
avec éclat, du moins d’une manière
honorable, comme de petits prédicateurs , dans leurs petites assembleés. Comme s’il n’y avait pas
déjà bien assez d’un prédicateur
dans chaque, paroisse ! Tandis qu’ils
auraient dû comprendre que leur
mission était de beaucoup parler
du Seigneur Jésus-Christ et d’honorer l’Evangile par leur conduite.
« J’ai cru, c’est pourquoi j’ai
parlé » La bouche parle de, ce dont
le cœur eat plein, et si noa çhera
anciens qui âjment }e Seigneur
Jésus, ont par lé de lui dans les deux
paroisses dont nous nous ooeupons.
en ce moment,. nous sommes persuadés qu’ elles auront beaucoup
moins souffert qu’on ne le, suppose.
Et d’uu autre côté-, si elles ont
senti un pe.u, vivement la privation
momentanée du ministère de la parole, nous avons déjà eu l’occasion
de l'observer,, tqut n’aqra pas étéi
malheur et perte pour ellesv ■
Lorsque ,eq ministère leur sera
rendu, çpipDse Ü l’a déjà, été ^ Vuned’elles., il est à présumer qu’elles
rappçéejieront ut qaelles. ep.jpr.offteront davantage.),
Nous ne voulona ÿas quitter m.
sujet, si' intesressant et sur lequel
nous, aurons prphîdîieuiunti .l’oeeasion de revenir plus d’une fois, sansavojr exprimé, une copvlctipu qjiWf
-(50V
l’expérience n’a fait qu’affermir en
nous. Quelque dévoué et quelque
fidèle que soit un pasteur, il ne
saurait porter tout seul le fitrdqau die la plus petite de nos paroisses. Nous l’avons si bien senti
quq nous avons consigné dans notre
constitution ce qui existait de temps
immémorial; nous avons placé le
consistoire à la tête de la paroisse,
et si nous voulons que l’îlglîse se
fortifie et qu’elle grandisse, il faut
que la lettre de la constitution devienne une réalité vivante, et que
tous les chrétiens unissent leur efforts dans ce but.
Nous avons quelquefois entendu
dire , à propos d’anciens évidemment incapables, qu’ils, étaient ce
qu’on avait trouvé de mieux dans
le quartier, mais, dans ce cas là,
on s’en passe, et Ton s’humilie;
l’on demande au Seigneur d’en
préparer un lui-même et l’on est
ouvrier avec lui. Les hommes
intelligeiiLts; ne manquent nulle
part dans- les. paroisses de notre
Eglise; si l’amour du Seigneur
et liOi zèle po-ur le salut des âmes
s’unissaient. p>Las' souve^ à TinteUigence, il y aurait embarras du
choix plutôt que pénurie d-’anciensv
, ' fà suivre. J .
Pojsaret, 1' f^rier
Won. cher ,
Voici la oootinuatiou et t«i fia de ma
le|l^ dft 27 janvier, qui ptaraitsa, idit0eY9U3, dans te prochain li de
vous remercie, (vous pmnt, de. feire le
môme accueil 4 ces lignés.
Le manifèste Baridon ne m’a pas surpris ; je puis dip»> que JÎBilendiais quelque
3
^1).
t^osa àe pateil, soit dé loi, «oit do la
porsoûOG dont il èst l’agent avéré et 6fflciel.
SS dans la fielation de mon voyage
(page 89) je dis que les colons avaient
entendu parier de démarclies faîtes pour
fonder ailleOTS une nouvelle colonie de
Vaudois, et à la page 93 « qu’il serait de
la dernière folie d’essayer maintenant de
fonder ailleurs Une autre colonie, » —
c’est que j’avais les meilleures raisons do
croire que l’on y pensait depuis assez
longtemps, et que l’on avait d^à fait dans
ce but au moins un voyage de découverte. Puisque j’ai mentionné ma Relation je veux en extraire encore quelques
lignes à cette mémo page 93. « Il existe
» assez de terrain disponible dans le voi» sinage pour que le chiffre des colons
» pût être décuplé.... C’est ici qu’est pour
» longtemps le pied-â-terre naturel de
» tous les émigrants qui sortent des Val» lées. Ici ils trouveront du travail et du
» pain. Ici ils pourront s’acclimater, ap» prendre la langue et se faire aux habi» tudes du pays. Plus tard on cherchera
» ailleurs des terrains à défricher; mais
» la colonie du Rosario doit-être la ruche» mère qui produira en son temps des
» essaims capables do se suffire à eux» mêmes ; ainsi seulement pourra se main» tenir l’union intime des différentes fracs> tionsdel’EgKseVâudoiseen iVmérique».
Telle est, plus que jamais ma profonde
conviction.
Pour jusliflei la ibndatiou immédiate
d’une nouvelle colonie, on allègue le prix
trop élevé dès terrains du Rosario et cet
argument qui semblerait péremptoire,
savoir que beaucoup de familles de la colonie n’ont pas pu s’en procurer; une
cuadra ITÔ ares) se vendrait maintenant de 12 à 40 piastres, C. â d. de 60 à
200 frs. environ; et la chacra de 30 beCtares ne pourrait ainsi S’obtenir qu’au minimum de 2400 fas. ou aü maximum de
8,000 frs. Ces données ne sont pas ëxactes
et dans tous les cas une explication était
indispensable, si l’on tenait à ne pas induire en erreur, même Involontairement.
Les lots d’excellentes terrifô qui étaient
en vente* en 1869 et dont fl restait encore
un boa nombre au commencement de
1870, coûtaient 400 piastres, c. à d. nn
peu plus de 2000 frs. pour les 40 cuadras
ou environ 30 hectares. Depuis lors i. D.
Salomon a acheté on société de quelqu’un
dont le nom m’échappe, (juelques milliers d’hectares de terrains attigus à ceux
de la colonie et à un prix tel qu’il peut
les vendre aux nouveaux venus aux conditions les plus favorables. Il va sans dire,
et C’est là la distinction que Baridou aurait dû faire, que les colons qui ont mis
eu culture la moitié de leurs chacres,
qui y ont fait des plantations considérables et bâti peut-être des maisons en briques, ne les céderaient pas volontiers au
prix d’achat, et c’est uniquement à ces
terrains déjà cultivés que le prix de 40,
ou même de 60 piastres la cuadra pourrait se rapporter.
Je sais très-bien qu’il y a au Rosario
un certain nombre de personnes seules,
et même de familles , qui ¡ne possèdent
pas de ferme; mais c’est uniquement
parce qu’ils n’ont pas voulu on avoir, ou
que, après les avoir achetées, elles ont
jugé bon de les revendre, pour s'épargner la peine de les travailler. Malgré leur
prodigieuse fertilité les terrains vierges
d’Amérique veulent être labourés et ensemencés ( même dans la nouvelle Mésopotamie), avant de donner d’abondantes
moissons, et, quelque étonnant que cela
puisse paraître à quelques-uns parmi
nous, je n’hésite pas à affirmer* que sauf
de très rares exceptions sur lesquelles
il serait imprudent de compter , l’émigration ne guérit pas de l’indolence et de la
paresse. Quiconque avait le travail en horreur quand 11 était aux Vallées, u’aura
pas appris’, à l’aimer dans le Nouveau
Monde quoiqu’il y soit inconlestablemeat
plus facile. , I
Quant aux iodividuâ isolés qui généralement sont arrivés sans TosSOUPCes â la
colonie, ils ont agi très prudemment en
résistant à la tentation de s'endetter pour
acheter des terres qu'ils n’auraient pas pu
faire valoir, et de travailler plutôt pour
d’autres, ^juisquo c’était un moyen assuré
de faire on peu de temps assez d’éoono-
4
-Á^y
mies, soit pour se repatrier, soit pour
devenir propriétaires.
L’insuffisance ou l’excessive cherté des
terrains à la colonie du Rosario Oriental
est donc une allégation absolument gratuite et un prétexte dont la fausseté est,
à mes yeux, évidente. L’assertion de B.
que, dans la province de S" Fè, les terres
sont à un prix de beaucoup inférieur me
paraît aussi extrêmement hasardée. S’il y
a déjà des colonies tout près de là, cette
circonstance même élèvera de beaucoup
le prix des terrains. S’il n’y en a pas, le
grand propriétaire qui a tout à gagner à
attirer des colons, fera à quelques-uns
des premiers des conditions exceptionnelles, se reservant d’augmenter les prix en
proportion de la demande. L’essentiel est
pour lui d’avoir un premier noyau de familles laborieuses.
Mais est-ce bien dans la Province de
S" Fè que les Vaudois sont invités à se
transporter? Je crois avoir, pour mon
compte, de bonnes raisons d’en douter,
puisque l’on n'ignore pas à la colonie le
triste état dans lequel ont été réduites les
quelques familles qui se sont établies à
S. Carlos dans cette même Province et
lès tentatives 'xju’elles ont faites pour
venir rejoindre les colons de l’Uruguay.
Quant aux Vaudois des Vallées mêmes
qui seraient disposés à se laisser gagner,
je les engage d’une manière très-pressante
à demander ici même des nouvelles des
familles Bleynat de S‘ Germain, Bertet,
Jacumin de Villesècho qui se'sont fixées,
il y a une dixaine d'années, dans cette
fameuse Province de S'* Fè, oh'ceux qui
ne sont pás'rñorts de misère ont succombé
à la tentation’’d’abjurer pour échapper à
la’piersécution; ‘
Je'persisté donc à croire que le S'* Fè
dont parle Btttidon’ñ’est pas celui qui se
trouve au nord de la Province du Rosario
Occidental et. qui est réellement aussi enfermé entre le Rio Salado et un de ses
affluents, mais une localité du même nom.
Province ou district situé dans le grand
Etat Confédéré de Entrerios. C’est là, à
ce que j’avais appris par plusieurs colons
que B. était allé, une ou deux*fois déjà,
pour chercher ou examiner des terrains ;
c’est là aussi que; la population est surtout très clair-semée et l’agriculture à peu
près nulle, en sorte que les promesses
faites aux colons doivent être d'autant
plus séduisantes. ; '
J’ai eu moi-même des offres très acceptables d’un propriétaire, de quatre lieues
carrées d’un sol des plus fertiles, un
français qui avait fait une très-grande
fortune dans l’Uruguay et la Plata et qui
aurait été extrêmement heureux d’obtenir
quelques centaines de familles d’agriculteurs. Les lots de terrain qu’il venait à
peine de faire mesurer étaient précisément de 40 cuadras et le prix de la chacre de 400 piastres.
Mais comment Baridon a-t-il pu dire
que, grâce à sa position entre deux rivières, cette localité est comme dans ujie
forteresse et à l’abri des agitations politiques, puisqu’il devait savoir que S" Fè
n’est même pas à l’abri des incursions
des indiens et, quant à l’Entrerios, elle a
été, l’année dernière, le théâtre de l’horrible assassinat de son gouverneur et d’un
essai de soulèvement; que c’est là.aussi,
très probablement que s’est préparée et
organisée la guerre civile qui menace
en ce moment de renverser le gouvernement libéral de l’Uruguay?
Je veux cependant supposer pour un
moment que la nouvelle Colonie assure
aux premiers arrivants tous les avantages
matériels, de bon marché et de fertilité
des terrains, de sûreté et d’entière liberté,
conditions que n’offrent ni la Province de
S‘* Fè ni l’Etat d’Entretrios ; mais J’ai delà
peine à me représenter des vaudois quel'
que peu dignes de ce nom, renpnçant dp
gaité de cœur et sans nécessité aucune, à
l’inappréciable privilège du ministère dç
la parole et de l’instruction, comme à. l’immense avantage d’appartenir à un-établissement déjà prospère , situé à, une
journée de la capitale ayant son .propre
port, et capable de se protéger lui-même
au jour ou le gouvernement serait impuissant à le faire.
Le sort des colons de S*“ Fè ne tarderait pas à être pareil à celui de ces familles de S. Carlos dont j’ai parlé et dont
les misérables restes ne voient de salut
5
-(53)
qiie dans leur réunion avec les colons du
Rosarto, si ceux-ci viennent à leur aide
pour payer les frais de leur voyage. Je le
répète donc avec une profonde et douloureuse conviction’: c’est à leur ruine
morale, si non matérielle que l’on entraîne, sans le vouloir peut-être, les familles
vaudoises, soit de la colonie, soit des
vallées en faisant luire à leurs yeux ébahis les magnificences de cette terre promise.
Je n’ignore pas que, dans des questions
de cette nature, les avertissements les
plus sérieux sont d’ordinaire inlrnctueux
et toujours importuns à ceux qui ont d’avance pris leur parti. Je n’en aurai pas
moins accompli un devoir, tout eu me décliargeant de la responsabilité qui aurait
“^esé sur moi, si je m’étais tû dans cette
circonstance.
Votre dévoué
P. Lantabbt Pasteur.
La Tour, le 6 février 1871.
Très honoré Rédacteur]
Voici deux fois que vous entretenez vos
lecteurs des Ecoles primaires de la Tour
et que, à cette occasion, vous donnez
quelquez coups d’épingle à notre Conseil
Communal.
Du reste, j’aime fort, cher Monsieur,
que tout ce qui est du domaine public
Soit toujours mis en lumière, car, c’est
ainsi que les abusi peuvent disparaître
et que marche le progrès. Mais j’aime
au8.si, avant tout, la vérité, et comme
à mon .avis, vos deux articles pèchent,
(involontairement, sans doute, de votre
part), par de l’inexactitude, je me crois
obligé de vous prier de bien vouloir
donner place, dàhs votre bon petit Echo,
à la rectification'et aux -éclaircissements
qui suivent, j i
Et d'abord, cher Monsieur, il n’est pas
du tout exact de dire que, pour les Ecoles catholiques de garçons, jusqu’ici maintenues de concert aux frais i de la Commune et de l’Ordre Mauricièn, le Grand
Ma^stère de cet Ordre ait déclaré au Municipe, qu’à partir du l* janvier passé,
il nssnmait à lui seul tontes les dépenses
relatives à ces Ecoles, afin, selon vous»
de se soustraire, pour ainsi dire, à l’obligation de répondre à la Municipalité relativement au Réglement scolaire que
celle-ci lui soumettait, et pour couper
court à toute communauté de direction
à l’égard de ces Ecoles. — Non ; car, en
ceci, l’Ordre de S' Maurice n’a fait que
com^éter ce que, depuis longtemps, il
avait commencé à exécuter déjà par rapport aux Ecoles catholiques pour les filles, et l’Asile des petits enfants, et jamais
il n’y a eu de frottement ou de désaccord
quelconque entre l’Ordre et la Municipalité. Je dis plus : le Réglement que celleci proposait n’avait d’autre but que do
régulariser les relations existantes et do
donner aux Catholiques plus d’autorité et
d’ingérence dans l’instruction de leurs
enfants.
J’ai donc lieu de croire, cher Monsieur,
qu’à ce premier point, vos suppositions
ne sont pas fondées, et, quant aux rapports du Municipe avec le Consistoire
Vaudois de la Tour, rapports dans lesquels,
selon vous, il s’est bravement fait lapart
du lion, je crois pouvoir loyalement affirmer aussi que la municipalité n’a rien
voulu ni proposé qu’elle ne l’aît cru juste
et équitable.
En effet, il n’y avait, jusqu’à présent,
aucun Réglement écrit ou môme seulement
bien établi oralement entre les deux Corps,
pour l’administration mixte des Ecoles
vaudoises, si ce n’est peut-être une routine sans valeur, ou quelque décision
synodale émanée sans le préavis de l’autorité civile, routine par laquelle au Municipe incombaient tous les frais de réparations des Ecoles, la très grande part
des ■honoraires des maîtres, et les constructions nouvelles etc.; puis, (les locaux étant déclarés appartenir à l’Eglise*
et les écoliers et les maîtres ressortissant , de fait, à la direction presque
exclusive du pasteur ), le rôle du Municipe ne consistait guère, en vérité, qu’à
payer et à laisser faire autrui.
Eh bien, cher Monsieur, dans un tel
état de choses, et, pour,établir officiellement et par écrit une norme stable d’administration mixte, le Municipe, auquel la
6
loi impose d’.avt»r ses Ecoles Cmtmuinalet
ouTeiites à tons ceitx qui véaleat les fréqoentef) sabvieût aux frais de eelles des
vapdois èt de celles des Catiioliquest ^
sealemeot il établit de nemeier an sutiM*
tondant unique «t repp^entafit te Conseil
qui ait la présidcoeô des Ecoles des deux
commuuiDas', il lai adjoiat, pour tes tau*
dois, deux Connnissaires protestants h
uommer, run par le Cousaü, Vaiaitre par
le Consistoire qui probablenoent élira toojoors sou pasteur, et ces trois personnes
qui peatent être toutes protestantes, dont
deux le Sont tis droit, restent chargées
du soin grave et important des Eccdes
avec pouvoir absatu d’j faire du bieu et
d’appliquer les fonds ass^aéS par te HU‘
uicipe.... Voilà, cher Monsieur, te résumé
des points edserrtiels du Règlement dont
il était dit qu’il fallait le soumettre au
Consistoire avant de l’adopter définitivement Et c’est à l’envoi de oa document
que le Coasistoira n’a pas jugé à propos
de répondre — loagtmnps plus tard par
une fin de non recevoir en déclarant ne
rien vonloir changer an passé, et lire point
reconnaîtra (la Régleonent qu’on lui présentait.
Que si, maintenant, dans tout ce que
dessus, ( et sans qu’il faille entrer pour le
moment dans de plus ampdes détails ) le
Munioipe s’est teit kt pmt d» tiott ,i «’est
h vos lecteurs à on juger, ■ '
Dans une seconde lettio, je Vous Æorai
ce que je crois qu’il conviendrait deiaire
dans nos Vallées de religion mixte, pour
le plus grand bien -de l’in^ruction publique , si vous Vouiez bien accueillir etneme dans votre feiûlle hebdomadaire les
réfléxioRS oalotes et sincères que madicte
seul, à ce sujet, tnon patriotisme. En attendant, cher Monsieur, j’ai l’avantage de
de vous saluer avec une haute considération.
i.< Amédée Beat p. e.
,j . . . Assesseur Communal,
Notre oorrespoadaot nous impute une 'inexaetitode et une
préciatîëttpèucoûforiu^ â la réatitëIl ne nous sera pas difficilô de
montrer que*‘ndûà^,ayons’
l'è vrai dahs «e q«e notis iàv«iiiti dit
de la rénbricîàtïoh de FOrdre Îfati-ricieP et dé la partie dü btój'eV de
réglement de la munîcipaiïté de la
Tour, — ÏD’alxord pour ce qui concerne la resmociatioDi, esit-oe un
fait, oui ou non, qu’dle à eu
lieu peu dé tetnps àprès la présentation' du pt"ojet de tégl^ént et
comme l’unique réponse faite an
Conseil communal? M' PÂssesseur
municipal ne voudra pas nous faire
l’injure d’avoir fait, Bcieniiaeni
ou par ignoratiGé, le feux raisonnement qui oousiste k dirò après
cela, donc à cüitse de cela [posi
hòc, è'rgó pròpieF hoc) ‘e.t il ne
réussira pas à nous faire croire que
la présentation du réglement et la
renonciation aient été des circonstances fortuites. Ce que nous admettons volontiers' { et M'l’Assesseur municipal n’est peut être,pas
éloigné de l’admettre avec nous),
c’est que ce dernier feit a été la
goutte qui a feit déborder le vtese.
Nous savons parfaitement,-par la
connaissance que nous avons -ptìse
de la lettre du grand magisière^^
t Ordre, que celui-ci a renoücé pu;
remant et simplementi en grand
Scègneur. ^tns ruser et ,£ans
dbaner les motÎfe de sa reiMNi*dation. Nous pourrions Men* avancer encore d autres' raiéb^s ,et
d'autres informations â Vappui de
notre tlxèsor mais nous ne voulons
pas le faire parcequ’elles ont wo
earaotèrâ trop partitmlierj
Noits avons plus que jamais la
coasdemte -d’avoir apprécié • très
edtactemeüt: le jîfij/ôi de réglgment,
en. disant que la Muoîcîpalitd de
la.Tpur.,^ peutrêtre sans s*én rendre
compte, s’était fait la part du lion.
7
^65)
N©ns avons eu com mufti cation àe
celte pièce et nous l’avons Ine avec
la plus grande attention. Nous
avons été surtout frappé du soin
qu’on J prend de. diminuer , autant que faire se peut, le droit
du Consistoire dans la direction
des écoles, en faisant resortir surtout l’infériorité des contributions
qui arrivent par son canal pour le
payement des instituteurs.^ Il est
vrai que le Consistoire ne fournit
que de 900 à 1000 fr, mais cette
somme, il ne la prend pas, comme
le Conseil dans la bourse des contribuables; elle n’est donc pas à
dédaigner. Quant aux bàtiraents
des écoles, nous rappelons quelques faits: L’ecole des filles qui a
coûté au delà de 13,000 fr. a été
payée de la manière suivante :
Commune ou contribuables fr. 2000
Consistoire » 4000
Comité de Dollanda » 500
Quelques amis de l’église
vaudoise par le Pasteur, » 6500 et
au delà.
La grande Ecole a été bâtie pour
les vaudois par le général Beckwith ;
le Consistoire y a contribué pour
2,500 fr., la Commune ou les contribuables pour une somme égale.
M'' le Pasteur Bert qui a été iJongtemps Pasteur de la Tour et Modérateur de l’Eglise Vaudoise et ses
successeurs auraient pu nous dire
ce que la cbarité de pos atpis
étrangers et surtout celle du Général Beckwitb a fait pouv les
Ecoles vaudoises- de Quartier..
Il I :;!) «W i ^àisuivre.Jl
Kou0dik& tdtqtetfsesi
I l'rtlBi,. ^
Ou Ut daos une con^B«|^^BiSan^ff Rome
à l'Evangélistt de. Mm»; • ■ ■
Plasieurs eolporteurs empleyés par la
Société biiUiiqH« et par d'yjftjfea piétés
lépiaiadoiit oorertemoot VBorHure Sainte
ol (tea traités. reUgief«]«. Plus de 20,000
exemplaires de l’Evaegila seloni S‘ Jean
ont été déstribués gratuitement, et ont
été reçus le plus soovrat avec courtoisie,
et souvent avec empressement.
Nous extrayons d’une lettre adressée
par M* John Peler au Chrétien émngihique
sur l’œuvre d’Evaugélisalion à Naples,
les détails qui suivent:
Le mouvement évangélique paraît, cette
aunéo, dans une voie progressive; les
auditoires des différents lieux de culte en
tangue italienne ont augmenté ;. le.>> dîfflcuUés qui divisaient tes cummuu,autés
paraissent s’étre de beaucoup amoindries.
Dieu veuille que le progrès continue et
qu’un grand mouvement se produise et
afflrmo la spiritualité de la religiou de
Jésus-Christ. Car rien n’est plus tenaco
que la superstition grossière qui prernl à
Naples le uoin do Chnsliamsme. Mais
c’est surtout sur les écoles que s’est portée
l’atteution dans cette ville, et les résultats obtenus sont réjouissants. L’enfant
napolitain, dit M' Peter, en s’asseyant
dans nos ¿colea, apprenti qee k» vérité
est chose sacrée; il oublie le nom du
saint auquel sa famille fait dévotion et
apprend à aimer Jésus-Christ, il se transforme rapidement; il (îonserve sans doute
quelqu© chose du milioa corrompu dont
il est sorti, mais en aurait de la, peine,
à, (îtoire que cet enfant pranre et rangé
qui nous regarde en face, qui nous récite
avec animation nu fait biblique, était, il
y a quelques années, un ignoble gamin,
de Pendino ou de BassoPorto. Lq gouveriiemeat italien s’efforce aussi d’éJever
le, niveau moral de la population par l’instruett'on. Il a établi des écoles du soir
pour les apprentis, ¡des écoles du jour
pour las enfents, des cours piopulaires de
dessiu, (Je sciences naturelles, d’histoira
nationale., La seule ville de Naples dépense 800,000 francs pour ses écoles municipales. {EHe y consacrait 50,000 frau(3s;
sous, les BoorbofiS ). Dans quelques années
ce budget sera doublé. Dans les Provinces,. les municipes ne sont pas restés
en atrière; partout on cherche à développer l’instruction ; le paysan apprend à
lire et commencei à. se Wnir au courant
des affaires d.u pays. — Mais l’Italift œ
s(ara réformée que par TEvangile. Que
les plus nobles (les sés enfants arrivent à
fe compreudre et que s’accompWsse cette
paróte qu’un, professeur de Vauiversité
de flapw disait à un jeûna prêtre aux
porter, dp, Dama, au moment (A l'armée
italienne, allait entrer dans là Ville éternellôï-Ee temps est venu de dire»'i toas
que Cbriat est notre; roi. ; »
8
-(56).
Les Journaux religieux nous annoncent
la mort de Barnes des Etats-Unis, auteur
de plusieurs commentaires; du doyen Altora de l’Eglise anglicane, du docteur
Preiswérk de Bâle, lesquels ont étéi des
témoins fidèles de la vérité par leur foi
et par leur science. Nous ajoutons à ces
départs, celui de M' Victor de Pressensé,
mort à Tours ou il dirigeait de nombreux
colporteurs occupés à répandre la parole
do Dieu parmi les soldats.
Quelques-uns de nos anciens amis de
Lyon n’ont pas oublié, cette année encore,
nos Hôpitaux et notre œuvre d’Evangélisation. Nous venons de recevoir un mandat de fr. 40, dont 19 pour l’Evangélisation i
ot 21 pour les Hôpitaux savoir: |
De Baptiste Odin fr. 13
» Paul Benech » 10
» Paul Goss * 7
» David Albarin » 10
Total fr. 40
(Îi[ttontC|ue polttt(|ue.
Italie. Le Parlement a poursuivi la
discussion des articles de la loi des garanties papales, il a adopté l’art. 2« dans
les termes qui suivent : « L’attentat contre
la personne du souverain Pontife et la
provocation à le commettre sont punis
avec les mêmes peines établies pour l’attentat et la provocation à le commettre
contre la personne du roi. Les offenses
et les injures publiques commises directement contre la personne du souverain
Pontife, avec des discours, avec des faits
ou avec des moyens indiqués dans l’art,
premier de la loi sur la presse, sont punis
avec les peines'établies à l’art. 19 dejla
même loi. , ‘ ■
« Les dits délits_.sont d’action publique
et de la compétence de la Cour d’Assises.;
« La discussion sur les questions religieuses est entièrement libre ». ’
Les autres articles de moindre impor.|
tance seront sans doute tous adoptés .successivement, comme l’ont été celui de la;
garde du pape et celui qui concerne l’as-i
signation apnuellé'*de 3j35Cl,(X)0[.Îrancs,^lâj
jouissance d’un certain nombre d’imméÙTi.
blés; les œuvres d’art et la bibliothëquo'f
du Yatican ont^été tQutefpis decJ^éSipropriété.nationale. , ‘
. JPraixce., Le décroît de la dél^atiqn
de Bordeaux qùi excluait des élections non
seulement les membres dè-s fami!Iès"quf
ont régné en France, mais aussi tous les
serviteurs de l’empire et les députés officiels, a été annullé par le gouveimemetit
de la défense nationale de Paris, en partie
du moins-; l’e.xclusion a été maintenue
pour les membres des familles qui ont
régné. A la suite de cette mesure sage et
libérale, Gambetta, partisan de l’exclusion
et de la guerre à outrance, a donné sa
démission de ministre de l’intérieur et de
ministre de la guerre de la délégation de
Bordeaux. ,
II paraît que le parti républicain modéré
a presque partout la majorité des votes,
meme dans les départements du midi.
Ce faituni à la démission de Gambetta
et à l’attitude digue du gouvernement
provisoire de Paris, nous permet d’espérer
une paix, qui quelque onéreuse qu’elle
soit pour la pauvre France, vaut cependant mieux que la continuation de la
guerre.
SOUSCRIPTION
POUR LE PORTRAIT DU GÉNÉRAL BBCEWITH
Liste précédente . fr. 356 45
Les trois classes du pensionnat » 30 55
Fr. 387 00
CETTE SOUSCRIPTION EST CLOSE.
if/,
'Cm
SOUSCRIPTION
(
Liste précédente, ;
De la paroisse de Massel
^N. N.
POUR LES BATISSES DU ROSARIO .
,fri 2S59 40
» 24 00
» '3'00
’1 '!) f* 1
O'!!!' • CT
.¡AVIS. — Un excellent moyp» dp .contribution ep favèür des bâtisses du Rosario,
c’esl d’acheter 'ia -reioiion du/Aiogase de'
Monsieur Lantaret. Nous appelons encore,
sur.ce sujet l’attention des pasteurs et de
tous les amis de cette œiivre, Noaâ ppo-‘
lùeltons aux lecteurs de ce volume insIruction et édification.
yXo prix au bébétice de., to colgnifi^t
dST franc. —S’ad^BSséi A ^Sl.UMflsIrét
Modérateur et Malan Professeur.
jO
A. Rfim Gérant.
Pigtieroi, rmpr. GMsntorc.