1
'te-oourant avec la Posta
ì'ABONNSMKNT PAR AN
4Ur
Kr.
'Smagne, Auti-Lche-Hongrie,
geigiquG, Grésil, DaDomark,
qKypl.e, Hollande, Suède,
■■ ®tc., ai on prond un
postai ¥v,
AÌ?Ì 8’àbonne;
rt“ bureau d’Administralion;
‘j®* MM. los Pasteurs ; et à
|imp. Alpina à Torrp Pollice.
■•'ibi
onnoment part du i. Janvier
^ et se paye d'avapca.
Année XXII. N. 22*
38 Mai 1896.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun
Annonces; 20 centimes par ligne
pour une seule fols - 15 ceotimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Uédaciloo et
pour r Admlnlsirailon à M.
Jean Jalla, prof., î’orre Peliice.
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du corn, mcncoment do l’annco.
rV'
TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
sereî lémolua. A et. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV. 15. Que ton règne vieuae. Satth. VI, iO
i ^ f> III in n I r e :
Vigne.? et Io.s guifrisons par la foi —
C* Venez nous seoonrir — Néorologio ■—
p. Conférence des églises du Val S. Wartin — Darby et le. Darbysmo — X.e
■ij’... Conforence des Unions Chrétiennes —
, Revue politique — Souscription —
3' Avis.
»If II ■ ' ' “'***‘*'
M. Vignes el les geirisnes par la fel
J’eHlimerais regrettable que la quesdes guérisons opérée.s par M,
; "ignés ou par d’autres prît le caJîîétére personnel que lui a donné
M- le D'' Giordano dans son dernier
^■■Uele. En vérité c’est prendre'la
"^Oose par le petit côté que de la
^onsidérer comme une atteinte porà la considération due aux mél'ecins et à la reconnaissance qu’on
‘eur doit certainement'pour leurs
" ®Qins intelligents et dévoués. D’autre
"p^rt il me semble que l’on aurait
de mettre les guérisons dont il
^ été question dans un même sac
^'■ec les phénomènes d’hypnotisme
de suggestion auxquels M. G.
allusion. Je voudrais donc préSeiiter à ce sujet quelques obser■'’étions que je grouperai autour de
idées piincipales.
4° Les ijiié¥isons par la foi sont
quelque chose de réel et de normal.
Ces guérisons léntreiit dans la catégorie gôiiéiale des guérisons obtenues par une influence morale,
ou, comme on dit aujourd' hui,
« psychique » quelconque. Dans cette
catégorie générale l'enlrent aussi
les guérisons obtenues par suggestion ou par riülluence de la volonté de tel médecin ou do tel
hypnotiseur sur le malade, comme
aussi celles qu’a pu opérer une foi
même superstitieuse. Je citerai un
exemple de cette dernière espèce,
parce qu’il est venu à ma connaissance personnelle. Passant en octobre dernier une journée à Montpellier je visitai la villa où j’avais
passé en convalescence l’hiver 189091. En ce temps là une fille du
très catholique propriétaire avait
une coxalgie et on la voyait souvent au jardin couchée dans sa petite voiture. J.ors de ma visite au
mois d’octobre dernier, une des
premières choses qui me frappèrent
dans le jardin fut une pyramide
en pierres surmontée d’une statue
de la Vierge Marie avec cette inscription : « En souvenir de la guérison
de Victorine L... obtenue à Lourdes
le jour de la fêle de S.
Bernard ». Je m’informai aussitôt
2
— 170 —
auprès d’une famille de raa parenté
qui habite le même enclos. Ils m’assurèrent qu’en effet la jeune fille
en question avait été trois fois à
Lourdes et que la 3” fois ello était
revenue parfaitement guérie; ils la
voyaient souvent aller et venir avec
sa famille. On pourrait certainement
citer d’autres exemples analogues
et le fameux sanctuaire du Midi de
la France n’attirerait pas de telles
foules s’il n’y avait pas eu des guérisons avérées. Qu’en concluez-vous ?
me dira peut-être quelqu’un. J’en
conclus qu’il y a en nous, dans
notre nature psychique, ou dans
notre âme, une puissance de réaction contre la maladie physique,
puissance qui peut, à certains moments, être réveillée par l’influence
d’une autre personnalilé ou par une
foi très vive, quel que soit d’ailleurs
l’objet auquel cette foi s’attache. Si
cet objet est inférieur et errpné la
foi qui s’attache à lui n’aura que peu ou
point d’efficacité morale, elle pourra
même nuire à l’âme en la confirmant toujours plus dans certaines
erreurs. Si, au contraire, l’objet est
vrai et digne de confiance et d’attachement, si c’est l’objet suprême.
Dieu, Jésus-Christ, celte foi a un
caractère normal et la guérison qui
en résulte a pour effet de fortifier
les liens de confiance et de reconnaissance qui unissent l'âme à lui.
Dans le cas de M. Vignes je ne
crois pas plus que M. Giordano à
la ridicule histoire du serpent, rapportée par un chroniqueur catholique qui n’est pas fâché de jeter du
Hîc/»rprlif cnr l’alTaira IVf'ticj
discredit sur toute falfaire. Mais
chacun sait que les champignons
de la superstition ont vite fait de
croître autour de tout homme dont
l’activité a quelque chose d’extraor
dinaire. Cola ne prouve pas que
d’autres faits soient faux. J’ai eu
entre les mains les reproductions
des lettres et rapports de plusieurs
chrétiens suisses qni ont été à Víalas
et qui ont assisté à diverses guérisons opérées par M. Vignes. Ce qui
frappe dans tout cela c'est le caraC»f
tère d’absolue sincérité et simp
de cet homme et la manière
il invite les malades à reporter leuL
foi sur Dieu et sur lui seul. 11 y f
quelque temps, un pasteur de DaiiF
zig pa.Hsait par Turin et racontai*
à M. le past. D, P. (ju’une de
parentes avait été guérie par
moyen du paysan cévenol. ■
2® C’est une exagération wtfl',
nifesle de généraliser ces cas parlK
culiers. Vouloir tirer de ce qui pic®“
cède la conclusion que tout chrétien
doit pouvoir opérer en lui, ou ®n
d’autres, des guérisons par la fo»
me par aît être une exagération ma*
nifeste. Si Dieu veut montrer à son ,
église si sceptique et''Uéde du XlX :
siècle que les dons du S. Esprn
dont parîe S. Paul dans I Corio'
thiens XII et dans Romains XU n®
sont pas uniquemenl une chose dâ
passé, qui était destinée à disparai'.
tre avec la génération apostoliqii®»
comme on l’admet souvent trqpv
facilement, il faut aussi se souvenir
que les dons sont dilféreitts.
don de guét'ison est mentionné p^’j
l’apôtre comme un don spécial
il écrit (1 Cor. XII, 29, 3Ü): « ToU»;
sont-ils prophètes?... Tous ont-ils 1®.
don de guérir? Tous parterit-tls d*'“
verses langues? Tous inlerprèteiïhi
ils? ». La réponse sous enlendâ®’
est évidemment: «Non», comme
a dit au V. 4 « H y a diversité
dons mais il n’y a qu’un seul Esprit*J
Eprouvons donc les esprits, comtïi'^
dit un autre apôtre (1 Jean IV d|j
mais croyons aux dons de rEspftJ
et demandons-les tout en ne cessafl-^
de proclamer avec S. Paul (I Co|'<
XIII) que « la voie la plus excèf
lente » c’est la charité, que c’est
le vrai surnaturel et la seule m#'j
que absolument concluarrte de
présence de l’Esprit de Dieu dai>|
ut) cœur. I
Enfin 3° c’est encore une esE<^‘i
gération manifeste de proscrire,
prétexte de foi, les docteurs et
remèdes. Je me rattache, sur
3
- iti
tout à fait à la manière de
r ''pic exprimée par M. Lyman Abbot,
; par M. Giordano. « La terre
au Seigneur et tout ce qui y est b
: si le Seigneur a voulu que cer
;0'9ines plantes et certains sels euscertains effets sur mon corps
i: I® ne comprends pas pourquoi je
m'en prévaudrais pas.
, Logiquement ceux qui repoussent
secours de l’art médical devraient
^üssi i-epousser ceux de l'art culiJ'Sire et ne pas manger, sous préque Jésus Christ, Elie, Moïse,
, ^1- passé des 40 jours à la fois au
'jesert sans manger et que le Saua dit « L’homme ne vivra pas
^ pain seulement mais de toute
qui sort de la &OMc/ie de
8 ou encore « Ma nourriture
de faire la volonté de mon Père
.®‘esie». Nous servir des moyens
w Dieu a mis entre nos mains
Pour conserver ou restaurer nos
%ea ne nous empêche pas de croire
’ toute force vient de Lui el que
Ppm de Lui nous ne pouvons rien
H. Appia,
___________
^enez nous seeourir!
n’est pas question de collecte.
j^ement de cœur dans le temple
* A •* degti Angeli " prés
^^sisi des hommes se traîner en
II
nous souvient d’avoir vu avec
'■^wri
pant et marchant sur,leurs gedepuis la porte jusqu’à l’autel,
eu léchant les dalles avec leur
^i,-8ue et laissant par ci par là des
j^^ces de sang. Et cela pour obtenir
pardon de leurs péchés.
D’où venez-vous? dis-je à l’un
' 8Ux .
Veniamo dallo regnn. II voujj.*' dire de l’ancien royaume île
"pies.
Que venez-vous faire si loin?
iVendre le pardon de S, Fran
— Ne pouvez vous pas trouver le
pardon de Dieu dans Votre pays?
— Non, Monsieur. Nous chërchons
celui de S.t François d’Assisi.
Après cela nous ne saurions noüs
étonner en lisant dans une corfesi
pondance de Bari aü BoîMtinô
les choses étranges que l’on fait dans
celte ville, tout en croyant faire dô
la religioii. Pour fêter le patron S.t
Nicolas, ils font jouer la fanfare, ils
illuminent leurs maisons, ils allument des feux d’artifice, ils lancent
des ballons, font des processions interminables et s’adonnent à toute
espèce de divertissements. Les pèlerins arrivent de bien loin portant
sur la tête leur bagage et à la main
un long bâton; ils sont nu-pieds,
sales, couverts de haillons. Iis entrent dans la ville en chantant leurs
vaines redites d'une voix triste et
monotone. Quand ils arrivent prés
du temple de S. Nicolas, ils se jettent à terre à plat ventre continuant
leur route en marchant sur leurs
genoux, ou en rampant cpmme lé
feraient des serpents; ils trainent
leur langue par terre en y laissant
des gouttes de sang.
Une fois près de la statue du saint,
ils se lèvent debout, jettent des crifi,
des hurlements, des pleurs, ils déchirent leurs vêtements, .se frappent
la poitrine et exigent de S. Nicolas
une grâce. — Tu dois me la faire I
— Il faut que tu me la fasses! Si
au moins il s’agissait du pardon de
leurs péchés, mais la grâce qu’ils
demandent c’est le plus souvent une
guérison, le gain de cause dans un
procès ou une autre grâce matérielle
quelconque..
Voici une jeune épouse dont l’enfant s’est égaré dans la foule. Elle
arrive toute échevelée et en pleurs
devant le saint.
— Rends-moi mon enfant! criet-elle à S. Nicolas.
L’exaucement est bien facile, un
parent >qui a entendu les cris perçants de la mère et qui a vu prés
de lui l'enfant égaré, crie de l’un
4
— 173 _
des bouts du temple en disant;
— Mets ton cœur eji paix, ton enfant est retrouvé, le voici!
En un clin d’œil l’on entend crier
de toutes paris: Miracle! miracle!
Et voilà des présents cjui affluent
de tous côtés pour S. Nicolas... pardon c’e.st pour les prêtre.s. Et ces
messieurs que. donnent-ils en échange? Ouvrez de grands yeux et regardez! C’est un flacon de Sainte
Manne!,.. Qu’est-ce à dire? — C’est
une liqueur sainte (moi je dirais de
l’eau grise) qui sue des genoux du
saint et que les prêtres recueillent
avec une éponge, ü faut qu’il ait
bien chaud, le pauvre homme, si
longtemps après sa mort pour produire une si grande abondance do...
liqueur sainte, pour remplir de si
innombrables flacons! — Taisezvous, profanes, cette liqueur sert à
guérir tous íes maux imaginables,.,
et bien d’autres encore ..
Les pauvres gens! Où on les a
conduits en les privant de la Parole
de Dieu! Et nous qui la possédons
cette Parole de vie et de lumière,
(|ui pouvons nous en nourrir abondamment et en nourrir nos enfants,
n’entendons-nous pas un cri de détre.sse qui nous dit: Pa.ssez en Macédoine et venez nous secourir!
M. ABOIPHE 6AIITIEB
Descendez de vos montagiies et de
vos Valiées où Dieu a gardé votre
église à travers de si terribles persécutions, descendez en Calabre où
vos pères furent martyrs, descendez
dans les Pouilles, en Sicile, dans
toutes les provinces de votre patrie,
apporlez-y l’Evangile de paix à ces
populations qui gémissent dans l’idolâtrie. C’est pour cela que Dieu
vous a conservés et ; Malheur à moi
.si je n’évangélise!
Que Dieu soit béni! .Même dans
le milieu que nous venons dé décrire
plusieurs âmes ont senti la puissance
de Dieu à salut, et le Seigneur .se
plaît à bénir notre œuvre d’évangélisation en attirant à Lui de nouvelles âmes converties.
E.B.
Tou.s ceux qui ont as.si.sié à nûs
Synodes de 1885,87 et 89, se ràp'
pellent la noble et sympalliiq'i®
figure de l’homme, dont nous avoti®
le douloureux, devoir d’annoncer'!®:,
départ de celte terre. .
En avril dernier, M. Gau lier i'’'
un séjonr à Cannes, d’où il noU®
écrivait une longue lettre, exprimaip
l’espoir de visiter encore une
nos Vallées, à l’épojpje de notrf
Synode. Mais, .à peine de reloiir ®
Genève, l’étal de sa santé empif®'
et, le 19 Mai, il fut rappelé par I*?
Maître, à l’âge de 71 ans, succoro'
bant à une maladie de cœur doid
il souffrait depuis de longs mois.
Après d’autres (1), ce que iipü®.
désirons surtout relever ici, c'e®*
l’activilé religieuse de M, Adolpb®,
Gautier. Animé de fortes convictioff^
ebrétiehnes il se joignit, de bort>jf
heure, â la Société évangélique
Genève: il entra, dé.s 1859, dans
Département d’Evangélisation à
lérietir, qu’il devait présider pi®®;
d’une fois dans la suite, et fut agré^®';'
(lès 1862, au Comité général, do® j
il élait, au moment de sa mort,
membre le plus ancien et le mieft:
renseigné. Notre frère prenait
vif intérêt à l’œuvre que la .SoOi®|:
évangélique accomplit à l’étrang.®"
surtout en France.
Si nous ne faisons erreur, M.
Gautier s’était également occup®
dans sa jeunesse, de l’évangélisi)
de'l’Italie. Il témoigna, en tout
durant toute sa vie
une
ti’®'
grande affection aux Vaudois, n®'
iff
visita trois fois dans nos Sytio*!®!
et traduisit, il y a quelques anir ^
les pages sorties de la plume bf‘1
laute xPEdmond De-Araicis,
ment parce qu’elles parlaient
dï
nous.
(L V. La Semaine Religieuse du ,
courant, que nous citons en partie.
:
5
1T3
¿■^■ Modeste autant que serviable,
M'^%nant à un jugement solide, et à
Une parole loyale et directe, une
piété vivante et un cœur cliaud et
ii'lèie, M. Adolphe Gautier laissera
Un grand vide dans les milieux où
activité se déployait, et avant
tout dans les cercles chrétiens.
Par la disparition de M. Gautier,
ios Eglises des Vallées ont perdu
Un de leurs meilleurs amis de Genève. Nous savons que ce vénéré
frère sera vivement regretté par
plusieurs d’enire nous, comme il
l'est au delà des Alpes par tous
•^eux qui ont connu la bonté et la
générosité inépuisable île ce fidèle
ami.
Nous présentons à la digne veuve
at aux enfants de notre frère le.s
Respectueux sentiments de notre
chrétienne sympathie, et nous prions
Dieu de les soutetnr dans le grand
deuil qui les a visités.
J.-P. Pons.
Conitae ies élises du Val S. Martin
Jeudi 21 courant, à 9 heures du
malin, la cloche du temple des Clos
annonçait aux membres de la paroisse de Villeséche et aux représentants des autres paroisses des
Vallées, l’ouverture de la conférence
des églises du Val St. Martin, fixée
dans cette localité. La séance eut
lieu dans la grande' école où se
réunit un public d'une centaine de
personnes environ. M. le pasteur P.
Giraud de Pral, appelé à la présidence, lut le chap. 11.me des Actes
des Apôtres; et, par une courte
mais très appropriée allocution, mit
en évidence la beauté de la primitive église et d’une façon spéciale
de l’église d’Antioche, exhortant son
auditoire à la prendre pour modèle.
Après le culte d’ouverture, terminé par un chant et par une fer
vente prière, le présideni ouvrit la
conférence proprement dite pai' la
lecture d’une intéressante relation
sur le .sujet: L’évangélisation à
l’inférieur.
Sans entrer d’une manière détaillée dans tout ce qui a été dit
sur ce sujet, nous notons simplement
que tous ceux qui ont pris la parole
ont été pleinement d’accord pour
admettre la nécessité d’une œuvre
d’évangélisation au sein de notre
population vaudoise. Quant aux moyens à employer plusieurs orateurs
ont mis en relief les nombreuses
difficultés qui se présentent partout
et ont fait ressortir comment le
pasteur ne peut pas, à lui seul, répondre à toutes les exigences de
sa tâche, invoquant pour cela l’assistance spéciale du consistoire et
d’une manière générale de tous les
membres vivants de l’église.
La conférence a été tout partilièrement intéressante, vu le concours
de tous les pasteurs du Val S. Martin
et du Val Pérouse et de M.rs B.
Gardlol, II. Tron, J. D. Hug^n et
A. Gay du Val Luserne ; aussi l’assemblée s’est maintenue intacte
jusque vers les 13 h. où la séance
s’est close par le chant et la prière.
En terminant nous sentons qu’il
est de notre devoir de remercier
M.rs les pasteurs qui, à la veille de
la conférence, n'ont pas trouvé trop
pénible de se rendre dans les_ villages les plus reculés de Bouvil, de
Riclaret et de Faët, pour y semer
abondamment la parole de vie,
J. Masses.
Dai*l)j et le Darbysme
Puisque le darbysme relève la tâte aux
Vallées, il nous semble utile de reproduire
d’après notre journal N.s 24 du re82, et .30
et 31 de 1878', un article de M. Pilatte à
propos de la mort de Darby, et l’opinion
que s’était formée de cette secte un Vaudois
qui, après l’avoir bien connue, en était sorti,
le regretté j. Salomon.
6
- l'Î4 _
Des exemplaires de ce No etdu prochain se
trouveront en vente au bureau du journal.
Nous empruntons à l’Église Libre
l’article tout entier qu’elle consacre
à l’homme qui, s’il n’a pas fait beaucoup de bien, a fait beaucoup de
bruit au sein de toutes les Eglises
évarlgéliques. Nous avons vu de près
ronctionner le système qui [)orte son
nom et nous confirmons sans réserve
le jugement énoncé par le journal
de notre ami M. Pilalte.
John Nelson Darby, mort il y a
un mois, n’était pas ce qu’on appelle
aujoUi'd’hui « une grande figure »,
ce qu’on appelait autrefois un grand
homme, G’était toutefois un homme
de caractère. ,Üoné d’une yoloulé de
fer, d’une persévérance indomptable,
d’une extrême activité, il a exercé
dans son pays et sur le continent
une influence considérable.
C’est vers 1830 que M. Darhy commença l’œuvre qui a fait de lui un
chef de secte. Ayant renoncé au l)arreau pour lequel il s’était préparé,
il avait été ordonné prêtre de l’Eglise
gtabiie d’Irlande et avait occupé pen(iant quelijue temps, en cette qualité,
un poste de curcàe dans le comté de
Wicklûw. Mais, bientôt .sous l’empire
d’idées nouvelles, il avait résigné sa
charge.
Après quelques tentatives pour propager ses vues à Dublin et autres
lieux dMrlande, il s’était rendu vers
1832 à Plymouth, ville du sud de
l’Angleterre, qui devait partager avec
lui lè douteux honneur de désigner
la secte nouvelle des frères de Plymouth ou Darbystes.
Le'compagnon d’œuvre de M. Darby
dans cette ville était M. Newton. Pendant qiiehpies apnées ils travaillèrent
d’achord. Mais soit divergence d’opinion sur la prophétie, comme l’assurent quelques uns, soit jalousie de
M. Darhy de l’influence grandissante
de M. Newton, comme d’autres l’affirment, il se produisit entre eux une
division profonde. Nonseulementcette
division s’étendit à la Congrégation
locale, mais toutes « les assemblées
des frères, » impérieusement mises
en demeure par M. Darby, durehi
prendre parti.
La querelle fit du bruit, même en
France, dans le temps. Elle dure en*
core en certains lieux, dit-on. Darbÿ
ne se contentait pas d’excommunier,
Newton et les siens; il exigeait que
quiconque communierait avec eux fût
excommunié aussi. Il fut obéi parla
plupart des adeptes. Quiconque ré"
sisla fut exclu. Les juifs et les samaritains n’étaient pas, .semble-t-il,plus
séparés que les Darbystes purs et
les Newtoniens.
Au reste, l’excommunication a toujours été la grande arme, Vuliimd'
ratio, de M. Darby. L’un après l’autre, ses meilleurs amis, ses collaborateurs les plus capables, y ont passé.
Pour un oui, pour un non, iis étaient
mis au ban de la secte. On ne sait
en vérité de quoi s’étonner le plus,
de l’inflexible autorité de ce Pape en
redingote, ou de la docilité avec laquelle le suivaient ces moutons, qui,;
prétendaient avoir été appelés par ^
lui à la liberté
Il s,erait jrop long et oiseux d’exposer ici le système théologico-eeelé- .
siastique de M. Darhy. Son point de
départ fut une notion toute catholique et grossière de l’unité de l’Eglise. Ne voyant pas réalisée cette
unité, M. Darby en conclut que l’Eglise
avait aposlasié, que par conséquent
toutes les égli.ses, avec leurs organisations, leurs ministères, leurs institutions, étaient apostates, et qu’il
fallait s’en séparer pour se réunir
« entre frères » et attendre le retour
du Seigneur.
C’est ainsi que l’horreur des sectes
se trouva donner naissance à une
secte nouvelle, la plus étroitement
sectaire qui ait jamais existé.
Les succès du Dar h y sme sont dus
à des causes qui ont varié avec les
circonstances et les lieux. Il a .surtoutréussi grâce aux besoins auxquels il
promettait de répondre et auxquels
les églises, soit nationales, .soit libres,
ne répondaient pas, ou répondaient
7
- 175 ~
ti'
peu: besoin rie liberté dans les
Assemblées, besoin d’intimité chré^enne, etc.
•, ^Il prometlaU, disons - nous. Nous
•^'ajoutons pas qu’il a tenu ses pro**iesses. Le sacerdoce universel proclamé par ses adeptes, après avoir
®té le bavardage universel de l’ignol'ance vaniteuse, n'a pas lardé à taire
Pliice, dans la plupart des assemblées,
A un cléricalisme (moins le nom) plus
tyrannique que celui contre lequel le
^Arbysme prétendait réagir. Sous le
•lom de communion Iraternelle on
: A Vu régner l’esprit étroit de coterie,
: ‘^’inquisition réciproque et d’inconveAante familiarité.
Les moyens employés par le darpysme pour s’établir n’ont pas touioui's été irréprochables. Son inlro*iuGtio.n à Genève par M. Darby Ini■ïiême offre un exemple d’haibilelé
de duplicité qui ressemble fort à
uu jésuitisme.
C’est toujours parmi les chrétiens
que les meneurs du darbysme ont
opéré, cherchant non pas à gagner
les âmes à Jésus-Christ, mais à gagner à leurs vues les âmes déjà chrétiennes, fourrageant dans le champ
*i’autrui, moissormant sans scrupule
où les autres avaient semé. Ils appellent ce pillage «travailler au rassemblement des enfants de Dieu».
En somme, l’influence du darbysme
A été mauvaise. Nous ne disons pas
que tel darbyste n'a pas été personhellement excellent ; qu’en tel lieu
déterminé le darbysme n’ait pas fait
du bien; nous disons qu’à tout pren‘Ife, et dans l’ensemble de son influence, il a été nuisible et aux
Adeptes de la secte et à l’Eglise en
générai.
K’"' "Grupj6„PIEM0NTE’'
Pineroio — 4 Giugno 1896
——
Programma
Ore 8, Ciilto d’apertura nel Tem
pio Valdese, presieduto dal signor
E. Pascal, pastore.
Ore 8,30. Ricevimento dei delegali e verifica dei mandali. — Relazione dei Capo Gruppo, — Relazione e discussione sul tema: La
cooperazione nelle Unioni Cristiane^
L’Unione Cristiana di S. Giovanni è
incaricata d’introdurre il soggetto.
— Relazione e discussione sul tema:
L’opera sociale delle Unioni Cristiane ed i vantaggi che esse offrono
ai giovani. L’Unione Cristiana di
Pinerolo è incaricata di inlrodurre
il soggetto. — Proposte varie — Sede
della XP' Conferenza — Nomina del
Capo Gruppo.
. Ore 11,30. Partenza per S. Secondo; con vetture per chi iie
vuole approfittare.
Ore 12,30. Pranzo in comune
(quota L. 1,75); tutte le persone
che desiderano prendervi parte, delegati, unionisti ed amici, non escluse
le signore, -sono pregate dì mandare
la loro ade.sione al signor E. Rostan,
Pinerolo, non più tarai del 31 maggio.
Ore 15. Riunione all’aria libera
(in caso di pioggia nella scuola dì
S. Secondo). Soggetto: Le Unióni
Cristiane e le Missioni. Relatore sig,
cav, G, Weitzeciìer di Pomaretto.
Ore 17. Chiusura della Conferenza.
Per le Unioni
Il Capo Gruppo . di Pinerolo e S. Secondo
ING. E.EyNARD E. ROSTAN
Avvertenza. —- Verrà adoperata
la Raccolta dei Cauli per le Unioni
Cristiane.
Revue PeiilMîiie
Les députés commencent à;sentir
la fatisue, et quoique la dialeur ne
soit pas excessive, puisque fe temps
est aussi pluvieux à Rome, il n‘est
pas rare de voir prononcer de longs
discours en présence de 15 à 20
députés. C’est à grand’ peine qu’on
obtient le nombre légal lorsqu’il y
a des votations par appel nominal
ou au scrutin secret: Cette indiffé
^
8
— 176
rence d’un grand nombre de nos
représentants est une des hontes de
notre vie politique, et il serait urgent d’y remédier, dussions nous
payer nos députes pour avoir le
droit d’exiger d’eux qu’ils aecomplissent leur devoir.
Répondant à une interpellation
d’Imbriani, le ministre Rudini a fait
d’importantes déclarations sur la
politique étrangère du Cabinet. Tout
en voulant rester (idèle à la triple
alliance, complétée par l’accord avec
l’Angleterre, alliance dont le caractère pacifique n’est plus mis en
doute par personne, le gouvernement s’etlorcera de tnaiiitenir des
relations cordiales avec toutes les
puissances et en particulier avec la
France et la Russie. «La triple alliance, dit-il, veut la paix entre
toutes les grandes puissances ».
L’avocat général militaire a de
rnandé à la Chamine l'autorisalion
de procéder contre le généial Baratieri, aulorisationi qui sera certainement accordée à la presque
unanimité. On croit que le commandant de la désastreuse expédition,
s’il n’est pas absous, sera condamné
à une peine légère, comme n'étant
pas le plus responsable.
Le retour des prisonniers continue,
et la retraite du corps d’expédition
aussi. Jdaldissera a établi son quartier
général à Sénafé,- où il restera
jusqu’à la fin du mois. 11 a l’intention
de fortifier les postes les plus importants de la colonie et d’y construire de bonne.? roules. La campagne, étant con.sidérée comme finie,
la plus grande partie de nos soldats
vont retourner en Italie: quelques
bataillons seulement resteront en
Afrique, outre les troupes indigènes.
Le Ministère a chargé le docteur
Nerazzini de porter des secours aux
prisonniers du Qioa, et de reprendre
les négociations avec MenéÜk pour
leur restitution. Nerazzini débarquera à Zeila, mais il lui faudra
quelques mois pour se rendre de là
à la capitale du Négus.
Le général Menabrea est mort
courant
25 courant à Chambéry. 11 était
en 1809. Il fut plusieurs fois rninistre|
Depuis l’année 1875 il a été no'
ambassadeur d’abord à l.ondres pui^'il
à Iku'is. Il s’était retiré de la di-,;^
plomalie il y a (|uel((ues années, ef "
jouissait d’un repos bien mérité dans;
sa villa prés de Chambéry.
La grande cérémonie du courofl'
nement du czar a eu lieu hier 20
avec un appai'at extraordinaire el*
de grandes démonstrations d’enthoU',;,,
siasme. Nous avons observé aveíj
joie que le prince de Naples qlii
représentait l’Italie et son Souverain:
a été reçu avec (le grands bonncui'C
ce qui nous fait bien espérer des
rapports entra les deux puissances
Souscription
en laveur des victluies d ’ Annéiuï
675,#
Report
M. le cliev. Joseph Boër f’r.
Masse/,Collectés(lans'la paroisse 30
Total F.rs 709,65'.
Avec le N° prochain, les. trois sous-criptions, en (jours dans notre féuillé) ;
seront closes. i!
Abotméraents payés ;
MM. Negrin, Courtil, Bobî; (Jrill,
Prarustin; B. Vinçon, S. Germain; Masse!
Linsart, Paye; Maggiore, S. Jean.
TEMPLE DU CUBAS
Dimanche 31 Mai. Culte ave®*
prédication. Sujet; L’Eternel
refuge et notre force. Ps. 59; 17, iSq
OCCASION
A vendre à S.t Germain ClusouC
bonne maisonnette, composée d®
deux chambres, galetas, cave pou*
vant servir comme* atelier ou nia*
gasin; attenant un jardin potagef
planté dé plusieurs bons ce)^, etcS'adre.sser sur place à M. Yiaceut
Baltuas, ou écrire à M, J. D. Favatj
prop., 21, Rue Lagrange, Turin. ^
J. P. Malan, Gérant
.. Torre Pellice — Imprimerie Alpina-