1
Année XV®
PRIX D’ABONÎiBHENT PAR AT?
Italie....................L 3
Tous le» pays de rüniou de
poste . . . . * 6
Amérique du Sud . . » î)
On s'abonne:
Au bureau d’Administration;
Ohez 501. les Pasteurs :
Oheiî M. Ernest Robert fPignerolJ
et à la Ijibrairie Cbiautore et ■
Mascarelli i^Piguerol ]. i
Ij'abojjnûTuent part du 1* Janvier '
et 80 j>aîe d'avance. j
N. 3H.
Niiméros séparés demandés avant
le tirage 10 oentimes ohacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois,—1& centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et an dessus.
S'adresser pour la Rédaction et
r&dmJnlBtratloB à M. le Pasteur H. Boslo — Saint G^rmainm
Ohtson i^Finerolo J Italie.
Tout obangeinent d'adresse est
payé 0,25 centimes.
TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
****" '! Vou^f nti fl.r.z iêîiioiitti. Açtrs I, S.
ÎSoinma.ir©.
Avis important, — Après les fêtes. —
Société d’histoire vaudoise. — Correspondance. — Chronique -vaudoise, — Revue
politique. — Annonces.
Suivant la verifè mec la cftariis. Eph. tv . 15.
** Avis important
Nos lecteurs ont pu voir que, pour
leur donner tin cornple-rendu un peu
complet des fêles du Bicentenaire, nous
leur avons donné m« numéro et demi
en plus. Nous Voudrions demander,
en échange, à ceux qui n’onl pas encore soldé leur abonnement de 1889
(pour quelques-uns il faut dire aussi
1888), de bien vouloirlefaireau plutôt,
afin que le Directeur puisse régler ses
comptes avant son prochain départ
pour Florence.
Il suffit qu’ils ne renvoient pas à
demain, s’ils peuvent le faire aujourd’hui.
Nous tétions à la disposition du
public des exemplaires du Témoin
N. 36 (16 pages) prix: iO cent. Les
N. Si et 35 sont épuisés.
APRÈS LES FÊTES
Elles ont maintenant passé dans le
domaine des souvenirs, ces fêles si
longuement préparées, si impatiemment attendues.
Est-ce à dire que tout se soit évanoui avec les dernières notes de leurs
chants ou les dernières]lueurs de leurs
feux de joie? — Bien n’esl plus élob
gné de notre pensée. Nous croyons,
au contraire, qu’elles ont été bienfaisantes de plusieurs manières et que
leur influence se prolongera bien au
delà de la vie de ceux qui y ont pris
part.
11 est bienfaisant pour un peuple
de se replonger dans le souvenir des
délivrances du passé et de se mettre
en contact avec des hommes de foi
et de dévouement tels que ceux de
la Rentrée. Notre foi en est fortifiée
et, en rendant gloire à Dieu pour les
bienfaits du passé, nous apprenons à
être reconnais.sants pour ceux du pré;S6nt. .
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• SP.
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1 ^
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3 .
2
La célébration du Bicentenaire a
contribué aussi à cimenter l’union
entre les membres épars de la famille
Vaudoise.
La preuve en est dans ces souscriptions qui sont venues non seulement
de tous les coins des Vallées et de
l'Italie, mais de toutes les parties du
monde où se trouvent des Vaudois qui
n'ont pas absolument dégénéré. La
preuve en est encore dans la présence
aux fêtes de Vaudois venus non seulement de Suisse et de France, mais
du Wurtemberg, du Missouri et de
l’Uruguay. Si, de travailler à la réalisation d’une même oeuvre, d’être mus
par une même periséef de se réunir
dans un même but, de se revoir, de
s’entendre et de se quitter à regret,
cela accroît l’union, nos fêtes ont cér*
tàîneniénV fortifié le lien qui unit lès
Vaudois entre eux.
' Mâis^ cette bénédiction, elle s’est
éléndue àiissi, en quelque mesure, àui
membres dè la famille chrétienne protestainte; Cfir le Bicentenaire Vaudois
a été une'vraie fête d’AItiance évangéliqüél Devant les trois représentants
dé là Hollande lé président du Synode
a pu dire: « Moi je vous unis». On
pourrait dire également que nos assemblées ont été une occasion de rapprochement, d'e communion fraternelle
êùtré les' représentants d’églises et de
nâti'oùalités différentes. Quand elles
jl*auràient pas eu d’autre avantage,
éelu'i-Ià suffirait pour les rendre précîéusés. Quand lés églises s’appliqueront à rechercher ainsi ce qui les rapproche, d'ans le passé comme dans le
présent, à fortifl'ér on à créer des liens
entre elles, la parole du Ps. 133 sera
accomplie: « C’est là que l’Eternel a
établi la bénédiction et la vie à toujours I).
*
•k *
En dehors du cercle ecclésiastique,
les fêtes Vaudoises, par les souvenirs
qu’elles lappelaient, par le don royal
et la lettre qui l’accompagnait, par
la participation d’un représentant officiel de S. M., par la présence de
nombreux personnages très en vue
dans le monde politique, par la manière dont la presse les a interprétées,
et par la conduite digne et courtoise
qu’a tenu la population catholique
romaine des Vallées, les fêtes vaudoises, disons-nous, ont été une affirmation solennelle de la liberté de
conscience. Autour de la sialtie de
Bruno, à Rome, c’était la liberté de
pensée; dans les Vallée.s, c’est la liberté de conscience et de culte, la
liberté religieuse dans toute son étendue, qui a été affirmée une fois de
plus.
A
* *
11 y a plus. Ceux qui ont entendu,
au Fort, les discours prononcés par
des hommes tels que le SéhatenrCorte;
les députés Villa, Lûzzatti, Geymet,
Faldella, Pasquali, Plebano et d’autres
encore, ont remarqué que la noie dominante, dans ces alioculidns,, était la
joie, une joie évidemment nortVélle
pour plusieurs, d'avoir contemplé en
Italie la religion unie dans une sainte
harmonie avec le patriotisme; un peuple adorant son Dieu elle priant pour
son roi, «unissant le senlimenil qui
le lie à Dieu à celui qui le lie à sa
patrie ». L'hon. Villa a signalé comme
source de scepticisme le divorce existant en Italie entre la religion et
le patriotisme, et il serait temps que
la foi chrétienne fût nettement distin-
3
.295.
giiée du Vaticanisme qui la déshonore
aux yeux de nos compatriotes.
«■
* *
Mais si nos privilèges actuels nous
ont été ainsi vivement représentés,
une voix persistante, puissante, a tra
versé aussi toutes nos fêtes, depuis
Frangins, jusqu’aux dernières séances
du Synode, pous arrivant de tous les
pays et dans des langues différentes,
retentissant jusqu’au fond de la conscience, et nous rappelant la mission
à laquelle Dieu appelle aujourd’hui
notre église, et en vue de laquelle il
a voulu la conserver, celle de faire
luire la lumière évagélique en Italie.
Devant cette tâche si grande et si
difficile, la joie des fêles fait place au
sent|imenl d’une profonde faiblesse et
au ,b,esoin de rechercher avec confiance,
pour la lutte de chaque jour, le secours de l’Esprit de lumière, de force,
et de charité. Puisse le souvenir bienfaisapt de la célébration du Bicentenaire de la Bentrée rester pour non,s
comme un encouragement, qui vient
à la fois de Dieu et des hommes, à
être fidèles aux devoirs de l’heure
présente. H. B.
SOCIÉTÉ P’HISTOIfiE VAUDQISE
8”® Assçjnblée générale
i septembre 1889.
A cause des fêles du Bicentenaire,
notre Assemblée générale a revêlu un
caractère tout particulier, et il serait
à désirer que les Membres fissent un
effort pour se réunir encore une Ibis
nvanl la fin de l’année, dans le but de
s’entretenir des intérêts de la Société.
La séance annuelle, qui avait été
dûmenl-convoquée par les journaux
et du haut de la chaire, â l’ouverture
du Synode, s’ouvrit le mercredi à 8
heures du soir, dans la grande salle
de la Maison Vaudoise richement éclairée par les belles lampes â gaz de
M. Bauer.
Malgré la pluie, les bancs se remplirentj et le concours des personnes
distinguées des deux sexes, qui voulurent bien nous honorer de leur présence, dans de telles circonstances, encourage puissamment les idembres de
la direction dans leur iravaij qui n’est
pas loujours facile. A 8 heures, Mr.
Alexandre Vinay ouvrit la séance en
présentant les noms de quelques,p,Odvcaux membres. Sans répélèr 'çeüit
qui ont déjà été publiés dans le Bulletin, nous citerons ceux de messieurs
les nouveaux membres effectifs admis
séance tenante;
Rev. Henri Piggott, Rome.
Prof. Ant. Nicati, Florence. *■'
Ing. L. Eynard, Palermo.
Past. Louis MonAstier, Suisse.
Past. Paul Rochedieu, Delft. '
Professeur Nippold, Jena.
Rev. Doct. Matthews (pour l’Alliance
presbytérienne), Londres.
Deux membressont démissionnaires :
ce sont MM. Aug. Malan de Pâyefne
et Jacques Malan instituteur à Gênes.
Le président communique ensuite
quelques lettres reçues à l’occasion des
ieles: celles du baron Manno de Turin,
du D.r Haupl de Giessen, de la Commission pour l’histoiredes églises Wallonnes et de la Société d’Hisloire de
la Hesse septentrionale.
Il offre ensuite la parole au viceprésident M. H. Meille qui propose
modestement de garder son discours
en poche, pour laisser Ta place aux
nombi eux et distingués amis des' Sociétés sœurs, qui étaient venus de bien
loin pour assister à nos fêles. Sa proposition fut acceptée malgré le regret
que plusieurs éprouvèrent de devoir
se priver du discours de la fêle. Espérons que noll e orateur voudra bien
nous communiquer ailleurs ses notes
qui ne méritent certainement pas de
rester dans le portefeuille.
Voici maintenant en peu de mots
le résumé dos communications si in-
4
téressantes que nous firent nos amis
étrangers.
Sir Henry Austen Layará G. G. B.
président, de la Société des Huguenots
de Londres: (Rappelons ici que Sir
H. A, L. rendu célèbre par la découverte qu’il fit des ruines de Ninive, a
voulu être plus que Membre honoraire
de notre Société.... Membre effectif).
Vifs applaudissements.
«Comme membre de la Société, ditil, ii faut que j’obéisse à notre président
et que je parle lorsqu’il me donne la
parole; je suis heureux de n’avoir pas
oublié là langue de mes ancêtres huguenots, et de pouvoir ainsi me faire
comprendre au milieu de vous. Nous
sommes plus jeunes que vous comme
Société; en effet la Société dont je
suis président ne compte que 4 ans
d’existence; nous aurions dû la former
avant, car bien des documents relatifs
à notre histoire se perdent, nous avons
fait bien peu de chose en comparaison
de ce qu’a fait la Société d’histoire
pour le Protestantisme français, dont
nous avons ici un digne représentant.
J’ai promis de représenter les Huguenots anglais à vos fêtes, et je
vous présente ici leurs salutations.
Nous lisons toujours avec beaucoup
d’intérêt vos bulletins qui représentent
un travail sérieux et font revivre votre
histoire par les documents importants
que vous publiez. Ma famille est une
de celles'-âui ont le plus souffert du
massacre de la St. Barthélemy et en
suite de la révocation de l’edil de
Nantes. Notre histoire est la vôtre:
comme vous, nous nous souvenons
avec joie de l’avènement de Guillaume III d’Orange sur le trône d’Angleterre, avènement dont nous célébrons le bicentenaire.
Si les relations entre le Gouvernement anglais et les Vaudois ne sont
plus aussi intimes qu’il y a 200 ans,
vous vous souvenez néanmoins de ce
qu’un Cromwell a été pour vos pères,
et les stances du grana Millon au sujet des Vaudois vous expriment les
sentiments de noire peuple à votre
égard. C’est avec le plus grand plaisir
que j’ai assisté à vos solemnités ».
( AppíflMcitsseínenís ).
M. N. Weiss, pasteur, bibliothécaire
et rédacteur du Bulletin de la Société
de l’Histoire du Proleslanlisme français.
« 11 ne m’est pas difficile de me présenter ici en parlant français car nous,
protestants de France, avons bien des
points en commun avec les Vaudois.
Noire emblème nous rappelle sans
cesse votre histoire: c’est le soleil levant avec la légende: Post tenebras
lux! mais il a été précédé par le
chandelier Vaudois.
A la suite de la réforme, il y a eu
des relations nombreuses entre nos
pèi'es et les vôtres. Par le dauphinois
Guillaume Farel vous vous êtes unis
à la Refórme, et nous nous souvenons
des 1500 écus que le Synode de Chariloran (1532) offrit pour l’impression
de la Bible d’Olivélan. Plus tard les
relations s’accentuent. Lors de la féroce campagne du comte de la Trinité contre les Vaudois , ceux de
France (Pragela) etc. et ceux du Piémont se jurent fidélité réciproque,
d’abord dans la Vallée du Cluson, puis
le 21 janvier 1561 dans le hameau de
Puy au dessus de Bobi. Laissez-moi
vous i-appeler les phrases de ce célébré
serment qui précéda de près de 30
ans celui de Sibaud :
« Au nom des Eglises vaudoises des
Alpes, du Dauphiné et du Piémont,
qui ont toujours été unies, dont nous
sommes les'représentants, nous promettons ici, la main sur la Bible et
devant Dieu, que toutes nos vallées
se soutiendront courageusement les
unes les autres pour fait de religion,
sans préjudice de l’obéissance due à
leurs légitimes supérieurs.
e Nous promettons de maintenir la
Bible entière et sans mélange, selon
l’usage de la vraie Eglise apostolique,
persévérant en celle sainte religion,
fût-ce au péril de noire vie, afin de
pouvoir la laisser à nos enfants intacte et pure comme nous l’avons reçue de nos pères.
« Nous promettons aide et secours
à nos frères persécutés, ne regardant
5
-297
pas à nos intérêts individuels, mais
à la cause commune, sans nous attendre aux hommes, mais à Dieu».
De notre part, nous sommes disposés à renouveler le même serment.
Nous avons, avant l’époque citée,
des pages sanglantes communes: ainsi
celles des persécutions de Cabrières
et de Mérindoi sous François I. Dans
l’espace de 18 mois plus de 500 jugements furent prononcés contre les
réformés de ces Vallées. A celle époqueMarguerile de Valois, ou d’Orléans,
sœur du roi s’intéressait aux Vaudois.
C’est une chose connue que celte
vertueuse princesse, née à Angouiêmc
en 1492, mariée en 1509 au duc d’Alençon, et en 1527 à Henri H roi de
Navarre eut des relations suivies avec
Lefèvre d’Etaples, Farel et Briçonuet.
Elle connaissait la Bible et adopta les
doctrines des réformateurs. Plusieurs
victimes de la foi furent sauvées par
elle du bûcher.
Votre petit peuple avait aussi d’autres prol ecteu rs seci’els dans ces lem ps,
ainsi la duchesse, sœur d’Henri II voulait du bien aux Vaudois. On a trouvé
un récit intéressant consigné sur les
pages blanches d’un petit testament
du 16'”® siècle. Chaminart écuyer tranchant de la duchesse de Savoie, raconte l’apparition, à la cour, des envoyés Vaudois; deux paysans mal habillés, mais qui parlent d’une manière
si simple et effîcace de leur foi que
l’écuyer convaincu, se fil protestant.
Gela se passe à l’époque du traité de
Cavour (5 juin 1561).
Il est vrai qu’un roi de France,
Louis XIV, vous a cruellement persécutés, comme il ”a fait pour vos
frères d’au delà des Alpes; mais la
France vous a donné une compensation. Henri Arnaud vaut bien LouisXIV,
or Henri Arnaud était français, il était
contemporain de ce valeureux martyr
Claude Brousson qui monta sur Péchafaud à Montpellier le 4 novembre 1698.
Commela révocation derEdildeNànles
pour la J’rance, la persécution de
Victor Amedée 11 a privé ce prince de
ses meilleurs sujets. Nous nous ressentons encore des suites de ce coup.
Vos frères du Queyras meurent de faim
à côté des biens qui ont été confisqués
à leurs pères, et qui ne leur ont jamais été rendus.
Nous célébrons aussi un centenaire
cette année; celui de la liberté de conscience. C’est le 23 août 1786 qu’eut
lieu en France celte convocation des
Etats Généraux qui ouvrit la porte à
la révolution. Brousson avait dit, bien
avant ce jour; « Il faut que l’Etal périsse, ou que la liberté de conscience
soit rétablie». Le grand principe établi
alors: « Nul ne doit être inquiété pour
sa religion » a bouleversé l’Europe, et
établi un nouvel ordre de cho.ses, dont
nous sentons encore les heureux eirets.
Ainsi nous avons pu racheter la grange
de VassyC'). Une sœur catholique devenue protestante, a sacrifié un mois
de son salaire pour contribuer au rachat de cet édifice mémorable qui va
être rendu au culte évangélique. Le
fameux temple de Ckarenlon est aussi
réparé, et j’ai le plaisir de pouvoir
vous apporter des photographies du
beau monument érigé à Coligny dans
le centre même dç Paris. Vous le verrez
exposé au musée.
Nous lisons aussi avec plaisir vos
Bulletins qui contribueront sans doute
à faire connaître la cause de l’Evangile en Italie. Nous voudrions vous
encourager à continuer avec ardeur
les recherches historiques.
Publiez les premiers témoignages
sur votre histoire dans leur intégrité;
des citations ne suffisent pas. Le Christianisme a besoin de laits pour se
répandre. Etablissez les faits, et vous
ferez une œuvre bénie.* Si j’ai placé
ma foi en Christ, ce n’est pas parcequ’i! est un principe ou une idée,
mais parcequ’il est un fait. -—Ne regrettons pas les temps d’autrefois; ils
étaient durs et pénibles! Ah nos anciens pasteurs pourraient nous dire
(') Vassy, petite ville de la Champagne
comptait dans ses murs plus de mille réformés en i5B2, le duc de Guise les surprit
à leur culte dans une grange, le l»«' mars
de la même année, et il y fit un massacre
épouvantable. '
6
combien jt leur en s^,çqû0 de verser le
sang puis tje monter en chaire! J'admire la parole que Parai prononça à
Baisille: «Je vous pardonne ma mort!*
Puisse un jour l’ilalie vous dire:
f Je vous remercie de m’avoir donné
la vie!!> Je voudrais que même le pape
devienne vaudois!
El, pour finir, un mol de vos frères
de France : « Qu’aucune politique humaine ne parvienne à briser les liens
que Dieu lui-même a formés »! {Vifs
appla udissB ments).
M.r le professeur Nippold de Jena
(traduit par Mr. Weiss). « La science
a besoin de l'aide des français, ,1e voudrais exprimer des idées analogues à
celles que mon prédécesseur a exprimées. Rallachez-vous le plus possible
à l’exemple que nous donne la Société
pour l’hisioiredu protestantisme fninçais, nous lui devons beaucoup. Sa
France Proleslante, ses Bulletins, son
Crespin, .‘>onl faits pour nous inspirer
l’amour de la science; il nous faut
beaucopp apprendre d'elle en Allemagne. Dans ce.ç dernières années,
rilisioire des Vaudois nous a beaucoup
occupés, nous avons eu une très vive
controverse pour savoir si la plus ancienne traduction de la Bible, Allemande est ‘Vaudoise. ^Keller le premier
l’a afBrmé, mais il a eu des contradicteurs : iftaupl et le docteur MûHer.
Le docteur Joslés a été le plus grand
adversaw’e de celte idée, et .son livre
a failiimpressLon, mais la place qu’il
a acceiptee montre quel est son mobile. Il est priofesseur à l’Université
jésuitique de Fribourg, or celle école
fait une véritable caricature de l’bisloire. Ce ne,sont plus seulement Lntber
et Calvin, mais tous les proleslanis
auiîSOsnl iraînésipai’ielle dans la boue
e la calomnie. Ainsi ,Wiilt, qui a écrit
sur les Albigeois, les dépeint comme
les plus tristes isires de la terre, précurseurs de Simon de Momifori et
du Socialisme moderne —Une antre
grande ei;feur de celte école est de
faire .passer des.faits qui .ne regardent
que lé domaine de la religion, cpmmé
éfanl des fails,poiiljque.s.(1); même le
grand Ranke ipmbe* dans celle erreur
que l’on a nommée le Venezicmischer
Geschichtspunkl ». Nous opposons à
ces erreurs, l’histoire des Vaudois qui
nous montre par les faits que l’histoire
des martyrs est la puissance de l’avenir.
Pour être bien comprise, l’histoire doit
être étudiée â la lumière qui vient
d’En Haut, ain.si nous pourrons dire;
«Dans la lumière. Seigneur, est la
lumière ». (Applaudissements).
M.r le professeur Dandj.ran rappelle
en peu de mots, que depuis le mois
de septembre 1532 il y a eu de continuelles relations entre l’Accadérnie
de Lausanne et les Vaudois. (Appl.).
M.r ringéniei(r Gautier de Genève;
rappelle trois faits ayant trait à la Rentrée.
1, En 1688 le pont de St. Maurice,
dans le Valais n’exislail pas, les Vaudois voulaient passer le bajC de VéroÎliaz qui était le seul ,moyen de communication avec la rive gauche du Rhône.
2, Le gouvernement de Berne en
restant passif, comme il l’a fjiil lors
de ;la Rentrée, a pris une part plus
grande que vous ne le pen^z peutêtre à ce fait d’armes.. '
3, Nous trouvons près de Lausanne
une petite vaRée qui porte le nom de
l’une ides vôtres, c'est la vgHée d’Angrogne. Je pose lé question : D’o(t vient
ce nom ?
L’heure étant aytipcée, le président
remercie ep peu de*mots,et d’uné manière générale les orpleurs.
Sur la ,pro.posM.ion deJMr. J. P. Pons
le bureau sortapl est confirmé par
acclamation dans sa charge pour l’année 1889-1890.
Les membres de la Société sortent
en grand nombre, on n’entend plus ,le
caissier,qui demande la parole pour
donner son .oompile-rendu financier
on n^enlepd plus la voix,du président
qui remercie trois membres,de Id Société qui ont voulu contribuer d'une
manière toute particulière aux frais du
(*) C'est ce .que M.r l'avocat Pçrrero s’.efforce de faire aussi dans son livre récehi
spr le fümpüirtû dei Fnldeii.
7
~2S9.
BulUlin spécial: ce sont Messieurs
Gautier (lOQ francs), Ern. Turin (50
frs.) et Paul Meille (100 frs).
La séance est close après 10 heures.
Dav. Péyrot.
iiPorreaponbance
Prarustin, le 18 sejitenibre, 1889.
Très hon. Monsieur le Directeur,
Une charmante fête de famille réunissait dimanche dernier dans la bourgade du Roc, à Praruslin, une 50* de
personnes. C’étail les anciens élèves de
Ml.. Bouvier qui avaient eu l’exCellenle
idée d’offrir à ce vénérable vétéran
de l’instruction un ténroignage de
reconnaissance et de respect, à l’occasion du 50® anniversaire de sa venue
à Praru.stin, Au banquet auquel on
l’avait convié prirent part, outre les
Membres des deux Administrations,
Conseil et Consistoire, bon nombre
d'ancîéns élèves, ainsi que quelques
amis venus dir dehors, parmi lesquels
nous avions l’honnetir d’avoir M. J.
Pons pasteur à Naples et M. Soulier
ex-instituteur.
Les discours prononcés à la fin du
banquet par une 10® d’orateurs furent
empreints de la plus grande cordialité
et furent unanimes,à constater le zèle
infatigable et la fidélité avec laquelle
M. Bouvier a travaillé au bien intellectuel et moral de lA population de
notre paroisse. M. Bouvier n’a pas
.seulement été instituteur, il a été
l’aide et souvent le remplaçant du pasteur, son bras droit, comme quelqu’un
l’a dit. Que Bieu nous accorde dans
notre corps enseignant beaucoup d’imitateurs de Mr. B. à cet égard, auquel nous souhaitons de pouvoir jouir
pendant de longues années encore du
respect et de l’estime de ses nombreux
amis.
Veuillez agréer les salutations cordiales de
' _ Votre dévoué
D. G.
«â^iirontquf ©/mboiac
DécomitoHs. — En rédigeant un peu
à la hâte ,quelques paragraphes de la
dernière Chromjue, nous avons commis une omission involontaire que
nous nous hâtons de réparer aujourd’hui. Le Roi a nommé aussi officier
de la Couronne d’Italie Mr, le chev.
Arthur Peyrot-Arnaud du Fort, auquel nous offrons nos félicitations.
foltitquc
Mialie. —• L’événement de là semaine est l’attentat don! vient d’être
victime S. E. le Prés, du Ministère.
Vendredi 13 c. il se promenait en
voilure dans une des principales rues
deNaples, quandtout-â-coup, un jeune
homme le frappa, avec une pierre
tranchante, au menton et à l’deil gauche. Le premier à crier à l’assassin
et à saisir Celui-ci fut uh prêtre.
Le coupable, aussitôt arrêté, a déclaré s’appeler Emilio Caporali et être
natif de Cailosa, dans la Province de
Bari, et étudiant en arehitéclure.
il était, parait-il, en proie à u(i
accès de démence provoqué en grande
partie par là misère. Ileureusernent,
la blessure n’est pas grave, et à celle
heure, est presque cicatrisée.
Des milliers de dépêches de félicitation sont parvenues â Crispi de toutes
parts.
Le fameux prof. Sbarbaro, aclnellemenl prisonnier, a été élu député
du collège de Pavia. Celle élection
lui vaudra-t-elle l’élargissement?
France. — Lés élections approchent, Boulanger a lancé à milliers et
milliers d’exemplaires son appel aux
électeurs; en attendant, la guerre acharnée contre la renie italienne continue.
^utgat^ie. — Le gonvernemeni
mènace de pi'oclamer sa parfeile indépendance, ce qhi met en orgasme
la presse Russe,
8
-..300
P
Le Président de la Sobranie, Sloïanoff, ennemi déclaré de la Russie,
vient de mourir à Paris. Quelques journaux prétendent qu’il a été empoissonné par un Russe.
Mnrnc. — Un petit conflit a éclaté
entre le Maroc et l’Espagne. Une barque espagnole, avec équipage, a été
séquestrée; les prêtres Maroquains proclament la guerre sainte contre l’Espagne.
Mnssnwu. — Le degiac Mesflin,
prétendant au gouvernement de l’Hamasen, convaincu de trahison, et d’espionnage auprès de Ras-Alula, vient
d’être condamné à mort. En suite de
la grâce royale, il sera simplement
condamné à la réclusion à vie, qu’il
viendra subir en Italie.
j\ n iionoe.s
Yienl de paraître
Ui\ mnois OK la mnu rochk
souvenirs de
JOSEPH MALAN
tiCoiieUlis par
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porti'ait L. 2,50 pourijqui le prend
chez Gilles, libraire à Torre Pellice;
ou chez J. Goss, 15, via Pio Quinto,
Turin; L. 3 pour qui le veut franco
<à domicile L. 3,25 pour l’étranger,
conlre'bon sur le poste.
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pronunziato all' inaugurazione della
Casa Valdese, in presenza del Senatore
Conte Lovera di Maria, rappresentante
di S. M, il Re, addi 2 settembre 1889.
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le 16 Août 1889, par Henri Meille
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via S. Domenico, Siena.
Une dame de Piglierei cherche des
pensionnaires, préférablement déjeunes étudiants Vaudois. S’adresser à
M.r Pascal, Pasteur.
IMP. a LIS. CHIANTORE-MASCARSUt
HENRI ARNAUD
11 1 S "r X > I 11 IC
(le la
G.LOKIEUSE EENTEÉE
des vandois
DANS LEURS VALLÉES
Un vol de pages S2’. avec une carte des
vallées taudoises L. 1,60. — Par la poste
dans le royaume f'r, 1,75; pour les pays de
l'Union de poste fr 'i; pour l’Amérique du
Sud fr î,2R.
PIERRE GILLES
HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE
des
EGLISES VAUDOISES
Dfux vol de pages 97*2 unit fr. f). —
Franco datis le royaume fr, ô.rO; pour les
pnys de EUnion <ie poste fr. 0^75; pour TAinunque du -^iid fr.
EfuNEST Hobert; ü^raîi/.
Pignerol, lmp. Ghiantore-Mascarelli.