1
Année Dixième.
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Italie . . . . 1,. 3
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On s’aDunne :
Pour VInlé7'ieut' èhesc MM. Iuk
pa.stenrs et Ida lil>rHires de
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Pour VBxtéri0vya.n BiireHU d'Administration.
N. il.
I ÜA OU plusieurs numéros sép»*
I rés, demandés avaat le t>
raffe ÎO iseat. éhaoun.
A «nonces : 2n centpaeM par l\giie.
I.es Éinvoiif d'afpenl ae foot par
I lettre recammMiiee ou pat
I mandatu sur le Bureau ne /’«•
I rosa Argentina.
i‘our la RÉDACTION s’adresser
ainsi ; A la Diteci ion du re«tot»î,
' Pomaretto fPinerolo^ Uaüe.
DouT r administration .^dres! swainsi: A r Adminîsfcration du
I Témoin, Pomaretto iPineroloj
■Italie. ;
E . ..il
ECHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Voi,» »«.ii lémovK. a,;tk.s 1, S. ÜHWiml la véi'ilé avtc- U eharUi. Era iv.J^
'Csa
às
ir'e.
Communication olflcieile, — 25 Avril.
La Colonia-Cosmopolita du Rosario Orientale.
— Les Ecoles du Dimanche dans le monde.
— Les impressions du petit enfant. — Nouvelles reUmmes. .1^,. VgriéUs. — Pensées.
'Bemie poll{.»9»e.
' '■ ■■■■ 'li
, Ofif
r
Couimunicatioli 'officielle
Messieurs les Pasteurs des Vallées
ont reçu ou vont recevoir un tableau
statistique relatif aux Ecoles Vau(ioises. lis. sont priés de le remplir
ei ’ de le faire parvenir à la Table
avant le iO mai proebain.
■ i ' " * La Table.
Lesnoùvellès ci-aprè.s, sur l’œuvre de notre Eglise dans CeS lointains parages, extraites d’uue lettre
de notre frère M. le pasteur Bounous , et que la personne à qui
elle était adressée, a bien vpq,lu
nous commmiïquer, seront lues.,
nous en sommes certains;^ .‘.avec
un vif intérêt par les abonnés du
Tènioin. ■;
Colonia-Cosmopolita, 19 mars 1884.
« ...Vous m’exprimez le désir
d’avoir quelques détails sur l’œuvre qui m’a été confiée, et c’est
très-volontiers que je m’essaierai
,à vous les donnei^-carcette œuvre
je l’aime,.et je voudrais, si Céla
m’était i,po.ssible , la faire aimer
pareillement à ceux qui ne la connaissent pas de près,
» Depuis le mois de février de
r a n n é e p as s é e j U s q U ’ à m ai ntenan t,
cette œuvre a fait d'assez réjouissants progrès,, et a changé cotnp lèt e men t d ’ as p e c t, J U s q UI a] of s Ips
différents groupes,¡en dehors de
]a Colonia-Valdeme, ne pouvaie.ut
être visités que très rarement et
très irrégulièrement ; maintenant
2
.130.
que j'ai pu me transporter où Je
suis , j’ai'pu aussi acheminer partout des cultes réguliers, ce qui,
dajus ce pays, ne veut pas dire
hebdomadaires, mais, pour plusieurs, seulement mensuels.
» Le presbytère dont je vous
parlais dans ma dernière lettre
est mliritenant construit. Il est
a,
petit, i.né se composant que de
trois pfècgs en tout; mais, pour
le momentil doit suffire. La
propriété qni‘est de 7 1i2 hectares,
enclose par un cercle de quatre
fils de fer, m’offre un bon pâtarage pour mes chevaux. Pour tout
ceÎâ, la V. Table' nous a envoyé
L. 600; L. 1,300 ont été recueillies
parmi les colons et il nous reste
encore une dette de L. 1000.
» Aux détails sur l’œuvre que
yitchUa 'Evangelica a extraits ..d’une
lettre particulière, j’ajouterai les
suivants: Quelques messieurs, négociants du Rô'siirio, ayant loué
une étendue de terrain sur la rive
droite et à Tembouchure du Sauce
dàilS le but de la coloni.ser, se
sont adressés à M. Hugon pour
qu’il voulût leur trouver des familles qui vinssent s’y établir.
Vingt des nôtres se sont décidées
'à's'ÿ réh'dre'et quelques-unes ont
déjà éommencé à construire'leurs
ranchios (câbauesi). Sij Ton peut
pahvénir'à ouvrir un passage dans
la partie inféuieure du Sauce , je
n'aurai à faire que 16 ou 20 kil.
jibur alier les- visiter, si mon , je
devrai' en fiire pour le; moins le
doublé. -Il■est très-regrettablè qtie
*üô‘s'6dibhs, mu lieu dé se-groUper,
soient' dohtrâints de s'éparpiller;
çà et là', ce qui les met dans r.im
possibilité d’avoir desbéceles pour
leurs enfants, et rend les visites
que nous voudrions leur faire
beaucoup plus rares.
t) Ici dans la Colonia-Cosmopolita
depuis que j'y suis établi et que
les cultes ont pu avoir lieu régulièrement, ils sont beaucoup mieux
fréquentés. Au Riachuelo^ où je
vai.s le troisième dimanche du
mois, la fréquentation . laisse un
peu à désirer, ce qui provienten
grande partie du fait que les réunions se tiennent dans une maison
particulière: chose qui, s'il plaît
à Dieu , n’aura plus lieu dans
quelque temps, les colons s’étant
décidés à se construire une école.
»Dans les autres groupes, je
tiens les réunions sur semaine,
et en vue d’y intéresser, en même
temps que Ifes adultes, les enfants , je leur ai donné le caractère
à’écoles du dimanche, faisant apprendra par cœur aux.-enfantjs les
portions de l'Écriture sainte , qüi
doivent-former le sujet de la'méditation.
’» Quant a'ûx contfibufions, nolis
sommes jusqu’ici assez eri'àrrièrè ,
mais j'espère que' peu à peu, aux
promesses succéderont,les íáits ,
quoiqu'il me semble bien difficile
que les colons puissent remplir
toutes les couditious imposées par
la V. Tabler, pour, l’envoi d’un
pastéiir'àil'milieu d'éux pouf cette
raison surtout que, quoiqu’assez
nombrélli2(3 aUj’moins ne
sont qa'a ffit tavoli et que ceux qui
sont acquéreurs du terrain qu’ils
.cultivent, sont encore grevés de
dettes.
3
i«^/VVVV»Art ^'><'.1
» Malgré cette difficulté pécuniaire , l'existenee d'un second
pasteur au Rosario est de toute
nécessité; celui de Co.lonia-Valdense nQ pouvant absolument suffire à lui seul à une si grande
tâche, et nos Vaudois ayant grand
besoin ’d'être visités et exhortés
le plus souvent possible, si o,n
ne veut les voir, en assez pqu de
tjemps,,_^ devenir aussi sauvages
que les'*',populations auxquelles
ils sé 'trouvent mêlés,
,» Mon.avis ^est que si notre
E!gl)ise abandonnait ces familles
P^,rçe qu’ellns ne pourraient suffire
â ellps seules aux honoraires de
leur pasteur, elle cornmettrait un
grand péché, parce que s'il y a
pour elle un devoir d’évangéliser
l'Italie ¡et d'envoyer des, missionnairès’caux payens, 'il en existe
un plus pressant'encore : celui de
maintenir ce que nous avons déjà,
et” de raffermir ce qui menace de
se dévoyer. Et pour moi personnellement , quoique je doiVedutter
ici contre beauconp'de difficultés
qui m'étaient inconnues en Italie ,
je souffrirais énormément si je
devais abandonner ce poste , sans
probabilité de le voir occupé par
un autre. Mais j’ai confiance que
Dieu saura trouver le moyen pour
que son règne, au lieu de reculer,
s'étende.
,»Jusqu'à, présent, une de mes
plus■ grandes difficultés consistait
dÿns'lUilangue ; mais maintenant
celte difficulté ést à la yeille de
Jispapaitiie , et là.|ipù'ih.pdus arrive, d’avoir au culte dea¡audil{eurs
qui ne comprennent pas lé français,
je réihplace ■'éetle^jlàpgu® par TjEs- ^
pagnoi tel que je suis en état de
le parler.^ ,^’i ¡'
B Quant à ma chère femme et à
moi, nous vivons contenté dans
notre position. Notre sanléjgrâeéé
à Dieu est bonne ; ma femme qui,
à Turin , était ' presque' tonjôèts
malaticcia, ici jouit d’iüne éxcé!‘lente santé et peut vaquèr'à toutes
ses occupations domestiques.N'ohs
avons un gros gârç*ôn dé“'6 ‘IjS
mois qui d^j,à ne^ veut ’^'lu^”j'é'il
savoir d,e rester a.s'sis , 'et qn.i .'s'efforce de se servir de ses jà'mbé.^.’
C’est une chose presque iricroÿatlé
que la rapidité avec laq.uélTe'.le^
eiifapts se développent dans ces
régions. Le nôtre, quand il,m,e
voit partir à cheval, me ,tend les
bras et veut à toute forc.e que je
le prenne avec moi., „..mí-íd ¡ui
.. ..Recevez etc.. ..........(,íí,«'í:'.
» P. íB0UNOUS)»hi.¡
...— ----------——■..........-.-mittVT
i:'. .. ,¡;„q . , I
iLes Ecoles du Rimanch^
dans le monde
Un chrétien anglais, M" F. J. Harllqy,
a conamiiniqué au Sunday School Chronide le résullal de recherches ,petienles et minutieuses sur les progrès
accomplis récemment par^jes Ecoles
du dimanche. Naturellement, il s'est
occupé d’abord .des écoles de l’Angleterre, de l’Ecosse et de l’Irlande;'et
il est arrivé à découvrir que.des
diverses dénominations proteslaptes
d’Angleterre comptent dans j,leurs ^éf
coles du dimanche 59^.4^7, iïlfifliteqj’s
pu monitrices et 5,,2P0,776 éïèye§. Ua
principauté de Gal)e^,, * cornpri^e dans
ces statistiques^ cputPif^^P^iP.^i’spnne
eur.jtrpis de, je pqpqlajliQn ,rattachée
4
rWk/W V^/ww w t/WWw»/ ^ )
ru mWWWV%A<ViWu'»
'132
à l’école, soit comme maître, soit
comme élève.
Depuis 1857, tandis que la population anglaise a augmenté du 45 pour
cent, les élèves des écolesdu dimanche
ont augmenté du 120 pour cent. Ceux
qui ont fait le plus de progrès sont
les presbytériens et la Société des
Amis: les premiers ont augmenté de
313 pour cent et les seconds de 720
pour cent.
L’Ecosse compte 53.113 maîtres et
561.262 élèves dans ses écoles du
dimanche.
L’Irlande protestante a 28.155 maîtres et 298.639 élèves.
Les Colonies Anglaises do Canada,
de Terre-Neuve et d’Océanie comptent
85.551 maîtres et 765.031 élèves.
Les Etats-Unis d’Amérique n’ont
pas moins de 932.283 moniteurs ou
monitrices et 6.820.8.35 élèves sur une
population totale de 50 millions d’habitants.
Les Eglises protestantes du Continent où M. Hartley a trouvé plus de
difficulté pour obtenir des chiffres
exacts, comptent, d’après ses calculs,^
53.054 maîtres et 773.100 élèves.
Enfin les écoles rattachées aux missions parmi les païens et les mahométans ont 21.404 maîtres et 380.808
élèves.
En additionnant ces sommes, on
arriverait ainsi ù un total général de
1.776.996 maîtres et de 14.806.451
élèves existant dans les écoles du
dimanche du monde entier.
Nul doute que cela ne réprésente
une forte somme de zèle et de dévouement chrétien, une forte somme
aussi de mal prévenu et de bien accompli chez l’enfance et la jeunesse.
Si de ces chiffres énormes nous en
venons à considérer notre situation
dans les 15 paroisses des Vallées,
par rapport aux Ecoles du dimanche,
nous découvrons que nous atteignons
une proportion d’élèves sensiblement
inférieure à celle des pays protestants
de langue anglaise. L’Ecosse a 15
élèves sur 100 de population. Les
Colonies anglaises ont entre 8 et 13
élèves pour cent de population totale.
Les Etats-Unis ont 14 élèves sur cent
de population totale. L’Irlande a 23
élèves pour cent ‘de population protestante.
Quant à nous, en calculant notre
population vaudoise à 20.000 âmes
nos 2900 élèves des Vallées ne représentent que le 14 1[2 pour cent de
la population. Il nous reste donc
encore bien du chemin à parcourir
pour arriver au 14 ou au 15 pour
cent de la population totale mixte de
nos Vallées. Pourquoi, en établissant
des écoles dans les petits centres,
n’arriverions-nous pas, dans les écoles
du dimanche, à enrôler les 4700
élèves de nos écoles primaires. Gela
ne représenterait encore que le 23
pour cent de la population vaudoise.
Ce qui nous manque c’est que les
personnes pieuses et capables se donnent la peine de se vouer à cette
œuvre excellente.
Les impressions
du petit enfant
L’éducation de l’enfant se fait en
grande partie au moyen des impressions qu’il reçoit. Il ne parle pas
encore, il ne comprend pas encore
nos paroles, mais il comprend déjà
nos regards, notre sympathie et notre
amour pour lui, notre joie et notre
tristesse. Si vous arrivez' inconnu devant un petit enfant et que vous ne
gagniez pas, dès l’abord, sa confiance,
5
tVVW\#WWV%/Wk
-438
il a l’air de vous examiner pour sa-,
voir quelles sont vos intentions; et
votre visag;e morne ou sevère suffit
Siour l'effrayer ou le faire pleurer,
lais si vous' lui souriez et lui manifestez de l’amour, il vous sourit,
il a de belles choses à vous dire même
sans paroles, il aime et cherche votre
société. Une personne quoique laide
et difforme, peut être d’un grand
attrait pour les enfants par la bonté,
l’amour et les petits soins dont elle
les entoure. Le caractère des enfants
se forme ainsi tous les jours d’après
ce qu’ils perçoivent, ce qu’ils entendent et ce qu’ils voient.
La peur est faite de rien, dit-on.
C’est vrai, bien souvent. Que des
parents sots effraient leurs enfants
par des fantômes ou des barabaou de
n’importe quelle espèce, ou qu’ils
remplissent leur jeune imagination
de récits plus ou moins stupides de
sorcellerie, ils verront leurs enfants
ne plus oser, de nuit, mettre le nez
hors de la porte, et alors même qu’ils
seront devenus jeunes gens, ils auront
encore des frayeurs bifin inutiles et
souvent nuisibles. Que l’imagination
soit libre de tout épouvantail, et l’enfant marche d’un pas tranquille, de
nuit comme de jour.
Le petit paysan qui a passé une
partie de sa vie dans une étable,
n’aura jamais peur d’une vache. 11
voit son père, sa mère, s’approcher
sans crainte des animaux domestiques
et en prendre soin; lui aussi en fera
autant, et il sera tout étonné de voir
d’autres personnes avoir peur de ce
qu’il aime. Mais à son tour, il n’osera
guère s’approcher d’un'cheval.
Les cniants.ne savent pas encore ce
qu’est la sincérité et la droiture alors
même qu’il les aient, mais d’après
ce qui se passe dans leur famille ou
dans leur entourage, et l’impression
3u’ils reçoivent, ils deviennent vériimes ou menteurs.
Sans être encore capable de faire
un raisonnement, l’enfant sait reconnaître si votre volonté à son égard
est bien arrêtée, et lorsqu’il a reconnu
que vous n’avez pas la force de vous'
aire obéir,' il vous laisse coraniander
et gronder tant que vous voulez, et
il apprend la désobéissance. Aussi
pour le bien des enfants et pour celui
des parents, il est important de ne
pas multiplier les commandements,
mais lorsqu’un ordre est donné, il
faut qu’il soit exécuté. La fermeté
,produit une bonne impression sur
l’enfant, alors même que sur le moment elle pouri'ait lui sembler désagréable, et s’il apprend à obéir
promptement, cela lui évitera beaucoup de châtiments et de chagrins.
A cet égard, les mères ont sur la
première enfance, une influence incalculable. Lorsqu’avec de l’amour
elles ont de la fermeté, les enfants
en conservent une impression ineffaçable qu’ils rappellent avec plaisir,
alors même qu’ils aient été châtiés
parfoi.s* sévèrement. Au contraire, si
elles n’ont pas de fermeté, elles laissent aux enfants un souvenir, peu
agréable, de chicanes et de mécontentement. Citons une page de Mad.”
Necker de Saussure:
« Il est dans la première éducation,
une idée principale qui doit dorniner
toutes les autres et leur servir de
centre de ralliement. Cette idée 'est
celle de la protection. Que la mère
s’empare avec force d'un tel principe,
et le système entier de sa conduite
s’ordonnera. Elle verra s’établir les
plus heureuses proportions entre la
sévérité et l’indulgence, entre l’amour
et la fermeté. Sans amour la protection n’est pas vigilante, elle ne
s'étend pas jusque sur le bonheur,
sur tous les intérêts de la jeune existence; sans fermeté, sans le degré de
sévérité qui l’accompagne nécessairement, il n’y a plus de protection.
Ce qui plie ne peut servir d’appui,
et l’enfant veut être appuyé. Non
seulement il en a besoin, mais il le
désire, mais sa tendresse la plus
constante n’est qu’à ce prix. Si vous
lui faites l’effet d'un autre enfant,
si vous partagez se.s passions, ses
vacillations continuelles, si vous lui
rendez tous ses mouvements en les
augmentant, soit par la contrariété,
soit par un excès de complaisance,
il pourra se servir de vous comme
6
d’uH jouet, mais non être heureux
en voire présence; il pleurera, se
mutinera, et bientôt le souvenir d’un
temps de ¡désordre et d’humeur se
liera avec votre idée. Vous n’avez pas
été le soutien de votre enfant, vous
ne l’avez pas préservé de cette fluctuation perpétuelle de la volonté, maladie^
des êtres faibles et livrés à une ima-'
gination vive; vous n’avez assuré, ni
sa paix, ni sa sagesse, ni son bonheur, pourquoi vous, croirait-il sa
mère?»
11 est diflicile, il est même impossible que dans ce monde, l’enfant ne
reçoive que de bonnes impressions;
car, 11 y en a beaucoup de mauvaises
qui, unies à la méchanceté naturelle
du cœur , peuvent avoir des conséquences funestes. Toutefois l’âme qui
■a été bien dirigée dès son ‘enfance
afin de lui imprimer un mouvement
vers le bien, se trouve facilement en
possession de qualités qui lui sont
' devenues naturelles et qui lui procurent de grands avantages. Cela n’exclut pas l’action de la grâce de Dieu,
dont nous avons tous besoin pour
nous refaire et nous corriger.
'La grâce de Dieu produit une impression si profonde et si bonne que
les enfants et les élèves qui l’ont reçue
en sont renouvelés jusqu’à la racine
de leurs sentiments et de leurs affections ^et peuvent ainsi avoir un caractère meilleur que celui de leurs
parents et de leurs maîtres.
J. D.
Îioujo^lice
Italie. — Nous lisons ce qui suit
dans Vitalia EvmgeUca ¡3i prtmos du
projet d’union entre les différentes
Emises travaillant dans le champ de
l’Evangélisation ¡eh Italie:
«Nous avons annoncé déjà que le
Comité intermissionnaire a fixé, ;pour
le 29 avril courant, à Florence, une
Assemblée profnalrke, ayant pour but
dei tenter les premiers pas vers une
Union plus étroite:et peut-être mieux
que cela, une unité d’action entre
les Eglises évangéliques d’Italie. Nous
sommes maintenant en mesure d’ajouter sur ce sujet quelques détails
qui seront accueillis avec intérêt par
tous les frères.
La dite AssmWéc se composera, des
chefs de Missions composant le Comité intermissionnaire f et de représentants des différentes Eglises, choisis par ce dernier et qui seuls auront
voix délibérative, c’est-à-dire: 5 po^ur
l’Eglise Vaudoise, ,3 pour l’Eglise
Libre, 3 pour l’Eglise MélhodisteWesleyerme, 2 pour l’Eglise Méthodiste-épiscopale, 1 pour l’Eglise Baptiste et 1 pour l’Eglise Apostolique.
Vltalia annonce en outre, comme
un ci si dice, que les pasteurs et
évangélistes des différentes Eglises,
les membres du Conseil de cbacune
d’elles, et les chrétiens étrangers
munis d’un billet du président, pourront assister à ces séances et prendre
part à la discussion, mais seulement
avec voiæ propositive.
L’Assemnlée devra répondre ¡à .différentes questions formulées, par le
Comité inlermissionnaire, .ayant pour
but d'établir: si l’Union est déMi’aBie
— si elle est praticable — s’il est
convenable de convoquer pour cela
un Congrès évangélique et dans ce
cas, de préparer un projet à faire
adopter par celte convocation. ^ ,
Notre impression (ce .n’est plus
Vltalia qui parle) est aue si ..nos
EgliseSi évangéliques d’Italie se montraient assez sages pour mener ,à
bonne fin et d’une manière durabje
une telle entreprise, ce serait un
des symptômes les plus manifestes
que ....la fin du monde n’est pas
éloignée.
— Les journaux ont beaucoup
■parlé d’un M. De Hpux, .directeur du
Journal de Rome, condamné à un
mois de prison pour injures au .Roi
et mépris des inatilulions. Cet individu a réussi à se.faire croire martyr
en publiant QU faisant (Publier dans
les jpurpaux'françjais le récit denses
prétendues souffrances. Le ,fait est
qufil ,a loiyours eu deux chambres,à
sajdiapoaUion et qUe raêmâ durantde
7
J 35..
carême, ce clérical à tous cHns, ne
se faisait pas de scrupule de manger
gras et de se bien traiter. Le fin mot
de ce martyre de comédie, nous le
trouvons dans, une correspondance au
Cornére dallé Sera, venant d’une personne bien au courant des affaires
du Vatican. Fra Paeomio i-aconle que
le Journal de Rome nageait dans de
mauvaise.s eaux: son existence foucbâîl à sa fin faute de fonds et, le
directeur allait être licencié. C’est
alors qu’il Cul recours au remède
héroïque d’insulter le roi, de se faire
condamner et de se faire passer pour
martyr. Le monde a parlé de lui et
de son journal dont l’existence a été
prolongée de quelques mois.
Dans son allocution de Pâques le
Pape a parlé de... la franc-maçonnerie
et fulminé cette société secrète très
vaste à laquelle il attribue tout le
mal qui s’est fait dans nos temps
modernes. Il recommande aux évêques
la fondation de cercles ouvriers sous
la protection et direction de l’Eglise.
’Suisse. — Nous lisons dans le
Chrétien Évangélique: «Pai mi les conlérénces données ce printemps à Lausanne, rappelons celle de M. Pons,
pasteur à Naples, sur l’Evangélisation
en Italie par l’Eglise des Vallées vaudoises. Ceux qui à Lausanne et en
d’autres iocalîteSj ont eu le privilège
de l’en tendre j rfoublieronl pas sa
chaleureuse parole et rintérêt exceptionnel de ses récits. C’est une chose
admirable que la fidélité du Seigneui’
envers ce petit peuple des Vallées
Vaudoises au iPiémont.
©arietta
uta Phlfiisie. — Le Doct. Mantegazza
dans son dix-neUviéme almanach liygiéhique ' dou'ne leis détails suivariis
sui'’ la fréqnéfi'ce et les causes de
celle terrible maladie:
D’après la SlatisHque des causes de
kl morí, en 1882, la phlhisie a produit, chez la populalion masculine
dépassant les cinq ans, une mortalité
de 12 1|2 sur cent cas de mort. Dans
282 Communes chef-lieu, d’Italie, les
morts de phlhisie représentent le 86
pour mille. Ce chiffre est plus élevé
encore en d’autres pays. A Londres
c’est le 130 pour mille; á Paris le
180; dans quatorze villes principales de
l’Autriche Cisleithane c’est le 2261 ¡2
pour mille et à Vienne c’est la 248 1(2.
Quant aux professions, celle des
typographes fournit le plus de victimes. Puis viennent les ouvriers des
fabriques de tabac, les infirmiers,
les cordonniers, sans parler des prisonniers, Celles qui en fournissent le
moins sont l’agriculture et la navigation.
«La phlhisie croit et s’étend pareeque la civilisation moderne ne donne
pas de l’air pur aux soi-disant civilisés ».
Le Doct. Playter, de Toronto, observe que les deux tiers des morts de
phlhisie vivaient dans des locaux étroits
et n’avaient pas l’habitude de porter
une chemise de flanelle. Le 4o pour
cent avait eu des parents ou des
ancêtres phthisiques et la plupart
étaient de tempérament nerveux.
La phthisie est héréditaire e.l contagieuse. La cause de la contagion
pai'aît se trouver dans un bactère,
espèce de champignon microscopique,
découvert dans les tubercules par le
Doct. Koch, et qui rejeté des poumons
par la^ toux se mêle à l’air et à la
poussière. Attiré dans les poumons paila respiration il s’y développe toutes
les fois qu’il y trouve un terrain favorable.
Le Doct. Mantegazza recommande
ponr les enfants qui auraient quelque
disposition à la phthisie, beaucoup
d’exercice à l’air libre et pur. Gymnaslique des poumons .par le chant,
la lecture à haute voix etc. Ablution
d’eau froide en été. Flanelle toute
l’année. En hiver de l’huile de foie
de morne. Bonne nourriture. Climat
vert.
« Prêchez au garçon, au jeune
homme que lu manière la plus sûre
pour devcMÎr 'phthisique, c’est de
fumer. Prêehrz-lui cela du :matin au
8
.136^
soir et du soir au malin. J’ai sous
les yeux beaucoup de cas de pauvres
■ jeunesi gens morts phthisie surtout
parceque ils avaient énormementfurae
à l’époque de leur croissance ».
Epousées
Les institutions d’Etat ne sauraient
changer les conditions de notre misérable natui'e humaine, ni insinuer
dans nos âmes les vertus qui leur
manquent, ni élever les salaires pour
permettre d’en tirer de plus grandes
épargnes. Luzzatti.
Il faut que notre cœur soit rempli
de l’arnour dé Dieu, pour que celui
que nous avons pour nos bien-aimés
soit de la bonne espèce.
Il est moins pénible de s’instruire
quand on est jeune, que d’être ignorant quand on est vieux.
On ne doit pas juger de la religion
par les églises, mais on doit juger
des églises par la religion. Ce ne sont
pas les églises qui. ont créé la religion
mais c’est la religion qui a créé les
églises.
Faiuuairn.
■1
— La Chambre des députés
a repris ses travaux, malgré le petit
norribrè des membres présents. Le
président a dû, en commençant, prononcer l’éloge de deux députés morts
pendant la vacance : Sera isiori et Varé.
Ce dernier, collègue de Manin a joué
up rôle considérable dans l’histoire
diir no.Sjjibertés. Avocat distingué., libéral avancé en politique, il a été
ministre pendant quelque temps et plu
sieurs fois vice-président de la Chambre. On lui a fait à Rome des funérailles splendides aux frais de l’Etat.
S. M. le roi et la reine sont attendus à Turin pour vendredi soir, et
l’ouverture de l’exposition est irrévocablement fixée au 26 courant.
La jeune duchesse de Gênes est
heureusement accouchée d’un prince
qui sera pré.senlé au baptême par le
roi et par la duchesse de Gênes. Seront
témoins les deux chevaliers de l’Annonciade, le général Délia Rocca et
Minghelti. Le jeune prince portera les.
noms de Humbert Ferdinand.
Les ministres Coppino, Ferracciù,
Grimaldi et Brin, ont été réélus députés sans contestation dans leur.';
collèges respectifs.
Des honneurs funèbres solennels ont
été rendus à Sella. Le prince Araédée
représentait le roi, et un grand
nombre de dépujés et de sénateurs
l'éprésenlaienl les deux Chanihres.
jFftiMce. — Le gel a causé de
grands dommages dans la valléh de
la Saône et dan.=: le Maconais. Il parait
que si 1-es Français veulent recevoir
l’indennilé qu’ils demandent à la Chine,
ils devront aller la chercher à Pékin,
sans peut-être l’y trouver.
AttffieieÊ'rtf. — Un grand tremblement de terre a jeté la terreur dans,
les comtés d’Essex. Calchester a particuliérement eu à souffrir.
Dans le Soudan les affaires vont de
mal en pis. Berber et Kartourn demandent d’être secourus; OsmariDigma se trouve à la tête de quelques
milliers d’irisurgés, et le mahdi,
quoique battu en deux rencontres,
devient de plus en plus menaçant..
Ernest Robert, Gérant et Administrateur.
Pignerol, Imprim. Chiantore et Mascarelli.