1
Cinqnante-oiìiqaième année.
i4%rs 1919
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Qne tontes les choses vrai^» hOTnêtes/ fasttia, pores, ^aiitiables.1... dignes de louange, occopent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE: Je ne te vois pas — Da
question ouvrière — Da Pologne évangélique — Ing. René Meille — Chronique vâudoise — Sottoscrizione —
Nouvelles religieuses.
JE NE TE VOIS PAS..
Une maison a pris feu pendant la nuit.
La famille qui l’habitait et; qui avait été
surprise dans le sommeil, ne parvient
qu’à grand peine à se, sauver. Un cri de
désespoir :^on s’aperçoit qu’il manque un
enfant, un petit garçon de dix ans 1
Le père s’élance pour courir à sa recherche. Mais le feu a tout envahi; l’escalier est détruit et la partie supérieure
de l’appartement où se trouvaient les
chambres à coucher est devenue la prise
des flammes. Le père appelle avec angoisse : Emile, Emile 1 Le petit Emile
répond de là-hauL avec des cris et des
pleurs angoissants: Papa, sauve-moi,
sauve-moi 1
Mais il n’y a aucun moyen d’arriver
jusqu’à lui; pas de pompiers, pas d’échelle-Porta. Le père lui crie: Va à la
fenêtre, et monte sur le rebord; je me
mets dessous. Le fils obéit, et le père
ajoute: Jette-toi en bas, je te recevrai
dans mes bras. Mais l’enfant gémit:
Papa, je ne puis pas, j’ai peur ! Le père
insiste: Jette-toi en bas, tu ne te feras
aucun mal. —■ Papa, la fenêtre est trop
élevée; j’ai peur. — Jette-toi en bas, te
dis-je. —' Papa, s’écrie l’enfant au comble
de Vangoisse, j’ai peur, parce que. je ne
te vois pas 1
Le pauvre petit était là-haut au milieu de l’horrible lueur des flammes, tandis que la partie inférieure de la bâtisse
demeurait comme dans les ténèbres :
— Papa, je ne te vois pas 1
Cependant, les flammes qui avançaient
rapidement, commençaient à l’effleurer,
à le brûler. Il s’appuyait à la fenêtre en
concentrant toutes ses forces. —■ Jettetoi en bas, continuait à lui crier le père.
— Je ne le puis pas, papa, parce que je
ne te vois pas. — Mais je te vois, moi,
cria le père inspiré; n’aie pas peur, jettetoi en bas.
Enfin, comme les flammes allaient le
dévorer, il se précipite et arrive sain et
sauf dans les bras de son père.
♦
♦ .♦
Voilà notre position. Nous sommes
entourés par les flammes. Les terribles
tentations du monde menacent horriblement notre âhie. —- Mon fils, nous
Jcrie le Seigneur, jette-toi dans mes bras 1
Mais nous n’en avons pas le courage. Il
nous semble que la fenêtre nous offre
un certain appui et nqus nous y accrochons de toutes nos forces. La fenêtre
-seraihnotre prudence, notre sagesse, notre habileté; il nous semble qu’elle nous
garantit une certaine sûreté, un moyen
de salut. Hélas I ^ le salut est de courte
durée, et la ruine est proche et.Certaine.
Jette-toi en bas, nous dit le Seigneur.
Et nous lui répondons : Seigneur, je n’en
ai pas le courage, parce que je ne te vois
pas.
Nous voudrions voir davantage; nous
voudrions, mar^cher, non par la foi, mais
par la vue. Le secours du monde, n’importe quel secours il puisse nous offrir,
nous le voyons: voilà pourquoi nous
sommes en butte à une si terrible hésitation. Nous avons plus de confiance dans
le monde qu’en Dieu. C’est le monde
qui nous donne un emploi, qui- nous
fournit notre pain, ^ui ’achète dans
notre boutique. Qu’en sera-t-il de nous,
si nous abandonnons le monde ? ce
monde que nous voyons, pour nous
jeter vers Dieu que nous ne voyons pas?
O Seigneur, je n’ai pas le courage de me
lancer dans les ténèbres, parce que je ne
te vois pas !
Mais je te vois, moi, nous crie le Seigneur; je te vois. Les flammes du péché
t’environnent de toutes parts, elles te
menacent, elles te touchent. Il ne te
reste qu’un moyen de salut: les bras de
Dieu. Jette-toi en bas. Si tu ne Le vois
pas, II te voit. Gius. Banchetti.
La question ouvrière.
*
Comme il fallait s’y attendre, c’est la
grande question du jour, celle qui prime
•toutes les autres. Sî pendant la guerre
tout le monde a fait de son mieux pour
supporter avec patience les privations
les plus dures; si on a patienté en constatant que seule l’union pouvait assurer
la victoire; si on s’est tû parce que tous,
riches et pauvres, se sont trouvés côte
à côte luttant pour la même causé, à
guerre finie, les choses changent d’aspect,
on se tgouve face à face avec la réalité.
Or que doit-on constater? la cherté
éxcessive des vivres, le salaire que l’on
perçoit insuffisant pour nourrir la famille, et, à longue échéance, le désespoir
avec la misère la plus noire. Les grèves
formidables qui se sont déclarées en Angleterre‘et qui ont appelé l’attention la
plus intense de Lloyd George lui-même,
qui a tout laissé pour voir ce qu’il y
avait à faire, sont un signe des temps;
il y a quelque chose de changé, le premier
d’Angleterre le sent mieux que d’autres
et aussi, au nom du gouvernement, il
traite avec les ouvriers comme avec les
patrons. Arrivera-t-il à une entente? Il
le faut bien, et, coûte que coûte, car ce
n’est plus simplement l’intérêt de quelques privilégiés de la fortune qui est en
cause, c’est l’Etat lui-même qui se voit
menacé dans son existence; c’est, si on
ne sait pas aviser à temps, le bolchévisme
à courte échéance, c’est-à-dire la ruine,
le bouleversement de toute chose, le
cahos duquel il faudra sortir avec peine
pour recommencer unenouvelle humanité
Nous comprenons donc les grèves du
jour, et ce qui arrive en Angleterre ^t en
Amérique peut se produire d’un moment à l’autre en Itajie, en France, dans
le monde entier. La question ouvrière
est là devant nous, dans toute son éloquence. Que vont faire les patrons? ou,
plutôt, quelle attitude va prendre le capitaliste? Nous croyons qu’une transformation radicale s’impose. '
Jusqu’ici le capitaliste a fait travailler
pour son compte; c’est l’invidu qui est
en question, ce n’est pas la société. Or
l’ouvrièr, tout en réolamant une hausse
dans son salaire et une réduction dans
le temps à employer, demande aussi à
ne plus être une machine et aspire à se
ren^fit% au>ien-^tr^'4^néÈp(LX^
de la famille à laquelle il appartiept.
Pour répondre à èés désîts, il ¿lût que
le capitaliste sache s’associer les ouvriers
qui formeraient avec lui une société oùvrière, et cet intérêt direct de l’ouvrier
dans le produit, ferait de lui aussi un
capitaliste, s’efforçant à faire de Son
mieux. Les syndicats ou les grands trusts
qui paraissaient un danger, menaçant
les petits industriels, sont après tout une
sauvegarde dans l’intérêt général de la
société. Là où l’on a effectué ses réfor^^
mes hardies on s’en est bien trouvé, ce
qui signifié qüe c’est là probablement k
nieilleur chemin à suivre.
Ce que nous ne réussissons Cependant
pas à comprendre en ce moment si grave,
c’est l’adoption récîamée et accordée
avec une facilité inconcevable des huit
heures de travail. Huit heures, quand il
en faudrait 12 pour produire tout ce qui
manque, pour remplacer Ces 12 millions
d’hommes qui ne sont plus, huit heures
quand la famine fait rage? Huit heures,
eh, oui, pour certains trayaux, c’est déjà
énorme, mais èn ce moment, et comme
règle générale, il nous semble que ce qui
devrait préoccuper les gouvernements
«c’est d’augmenter les produits alimentaires, minéraires, les instruments nécessaires à l’agriculture et hâter le moment où l’on pourra se ressaisir et examiner la grande question ouvrière. Pour
avoir méconnu cela, les bolchévistes ont
tari toutes les sources, et tandis que parci par-là quelqu’un nage dans l’or volé,
la grande niasse se meurt de faim et contemple avec terreur sa prochaine ruine.
' Etats, Gouvernements, Congrès, Eglises, Chrétiens, tôus sont appelés à concourir à la solution du grarid problème,
mais avec calme et persévérance.
C. A. Thon. *
U POLOGNE Evangélique. .
On sait que des délégués polonais sont
venus plaider auprès du Congrès de la
paix, la cause de leur pays. Ils paraissent du reste l’avoir fait avec succès,
puisque une des conditions du prolonge^
ment dé l’armistice a été l’arrêt des hos*
tilités des Allemands contre la Pologncj,
Parmi ces délégués figurent plusieurs
protestants, dont le surintendant général
de l’Eglise luthérienne de Pologne. Nous
avons rencontré M. le pasteur Burschç,
un homme d’une soixantaine d’années,
au regard intelligent et énergique:;,il
parle le français et reçoit à Varsovie,le
^Témoignage, Lesqrenseignements/qu’ il
nous a fournis intéresseront sans doute
nos lecteurs, comme ils l’ont fait pour
nous. .■ , .
« A l’apogée de son histoire, au XV
et XVI siècles, la Pologne prit une part
active au mouvement religieux de cette
époque: les hussites aussi bien que les
hommes de la Réforme avaient d’émi. nants représentants en <Poiogne, il sembla même un instant que toute la Pologne, dans la seconde rnoitié du Xvt
siècle, allait passer, à la Réforme. Cependant au XVII et XVIII' siècles, lora
du déclin, de la Pologne, en meme temps
que ses, forces vitales diminuaient, le
mouvement religieux faiblissait égalenaent. La Pologne resta catholique et
seule une .infime minorité, aux confins
du pays surtout, garda la Toi de ses pèrès
et demeura fidèle à l’Eglise évangélique ».
Aujourd’hui il y a, en Pologne, 500.000 ^
protestants, tous luthériens, sauf lO'.ÔOb
réformés; et, si les délégués venus à Paris obtiennent ce qu’ils demandent, ces
500.000 deviendront plus d’un million.
Le chef actuçl du gouvernement, le général Pilsudski, appartient à l’Eglise luthérienne, ainsi du reste que plusieurs
des dirigeants les plus en vue.
Les 500.000 protestants n’ont qu’unie
soixantaine de pasteurs, soit en moyenne
un peu plus de un pour 10.000 âmes, ce
qui est infiniment peu. C’est que, pour
être pasteur, il fallait jusqu’à ce jour
posséder trois langues: le polonais, le
russe, l’allemand et souvent encore je
lithuanien et pouvoir prêcher en ces dîverses langues. A côtés des pasteurs, il
y a de nombreux évangélistes laïques
qui, là où il y a de! groupes protestants^,
les rassemblent *dans les salles de, réunion, célèbrent le culte, lisent des sermons et peuvent même administrer le
baptême; la célébration de la Ste-Cènè
est réservée aux pasteurs. A Varsovie,
il y a une église évangélique, avec 5.0ÔÔ
places {cinq mille);, elle' est bien garnie
tous les dimanches, bondée aux'jours'de
fête. Les pasteurs faisaient, jusqu’ici,
leurs études hors du royaunte ; mais si
Pologne est reç^nstituée, on, espéré,
avoir une faculté de théologie à Varsoyie.
Sous le régime russe, les protestants
polonais n’ont pas été molestés. Ils recevaient de l’Etat une s.ubÿention,^ mais
minime; ils se suffisaient à eux-mêmes,
i i
comme ils le feront dans l’avenir.
La guerre a causé d’Iiorribles souffrances. Lorsque les Russes furent obligés de
2
* i. :
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4
bat^ eft tetraitÇrils <ÍMffÍ8Íre;ftJ;
derrière eux: leslAJÉmalic^^e <îev
tout
de'ï^ent
^eur'a^ir. ^kffláges
rien tFouver qui
et fécolteB furei^ ii?^en4îii|;et les Itebi-^
^nts chassés ; des'millierS'et'des milUert périrent de misère, les enfants et
les Meillards en particulier. D’immenses
régions fùrerit réduites en désert. Des
iillfigeB protestants ont été anéantis;
une cesïtaine de salles de réunions dispa»
furent, mais presque toutes sont déjà
rebâties. ^
I^es ’ Allemands, pendant l’invasion,
firent peser sur la Pologne une lourde
tyrpnnie« Toutes les usines furent pilléeè, puis démolies, comme en France et
dans le même but.
l|l. Bursche se trouvait en Autriche
service religieux,se fait ®tièr»nent en ,ltes obsèques eurent heu â Turin le 6
aîlemandi On (^mence %àr rest^^^ marsi au temj^le vaudois,^W M. le pas<
ï^sage 4» la liaègue po^aise, puis .OW. teur-^rochet.'jdans son d^cotâ’s tout vîsuppr^e câmplètenDblnt. Toutes feï| grant d’ém|»tiqn et de sympathie,. 3a su
‘“'éérémôhies du culte, telîès que les bap- évocjiiier ce qu’est encore le nom de
ternes, les mariages et les enterrements, Meille pour cette église et cette ville, apse font en langue* allemande. Les pasteub portant à la famille affligée la sympathie
ne se servent dans la vie privée de la la plus vive de toute la paroisse.
langue polonaise que dans leurs rapports
avec ceux de leurs paroissiens qui ne
comprennent pàs un mot d’allemand,.»
« Nous croyons que si Dieu nous a
A M.me Paul Meille et à ses enfants,
à M.me Meille Gros et à sa petite Paulette, laquelle a à peine connu son père
qui l’entourait de tant d’amour, ainsi
qu’à tous les parents, nous adressons nos
de persécutions et d’oppression étran-"^ vives condoléances et nous appelons sur
gère, sans que nous perdiofc notre foi eux la grâce de Celui qui, seul, peut
et oubliions notre langue, c’est qu’il a'* guérir leur profonde blessure et calmer
encore besoin de nous. Nous désirons leur douleur.
protégés et soutenus pendant des siècles
comnoiencer une ère, nouvelle, ère suMi
lors^de déclaration^de guerre. Il put ,^me de notre vie nationale...
rentrer à Varsovie, mais dut partir au
bout d’une année et passer deüjc ans en
Russie, puis, après la révolution russe,
neuf mois à Stockholm. Il fut pendant
six mois sans nouvelle des siens. *L.es Allemands ne voulaient pas qu’il revînt,
parce qu’il était rédacteur de la Gazette
évangélique de Pologne, et qu’on connaissait son patriotisme. Son frère, pasteur
comme lui, a été condamné à six mois dn
forteresse; un autre pasteur à dix ans
de travaux forcés, d’autres ont été destitués ou bannis; à leur place on prétendait imposer des Allemands. Avant
la guerre, les Allemands fixés en Pologne vivaient en parfait' accord avec les
Polonais ; ceux qui avaient séjourné longtemps dans le pays et y possédaient tous
leurs ¿intérêts, devenaient polonais. Les
envahisseurs prétendirent changer tout
« Nous désirons ardemment laver notre
Eglise évangélique-réformée du soupçon
qui pèse sur elle aux yeux de notre peuple comme quoi elle serait l’émissaire et
l’instrument d’un «»Dieu allemand » et
du casque à pointe prussien.
« Nous voulons, par ailleurs, rafraîchir
notre âme au contact vivifiant des œuvres vraiment pieuses et pleines d’élan
religieux des poètes et des philosophes
polonais.
« C’est pourquoi nous élevons notre
voix et adressons" une pressante prière
à tous ceux qui aont appelés à émettre
un avis et statuer sjir le sort des peuples
et des nations dans le nouvel ordre des
choses. Ne nous oubliez pas 1 ».
{Témoignage).
cela ; ce qui n’était pas allemand ne comptait pas pour eux. Le général vonBaeseler,
le gouverneur, dit à M. Bursche: «Vous
vous appelez Bursche, vous êtes évangélique et vous êtes polonais ! cela n’a pas
le sens commun; vous devez être allemand I On verra à mettre ordre à cela ! ».
M, Bursche n’a jamais cru au triomphe
de l’Allemagne et il ne s’en est pas caché.
A son retour en Pologne, il disait aux
Allemands : « Ne vous figurez pas que
vous mettrez les Anglais et lej Américains à genoux; une fois qu’ils ont pris
une résolution, ils iront jusqu’au bout;
et les Français avec eux, dussent-ils lutter pendant plusieurs années encore. Je
ne dirai pas ces choses du haut de la
Chaire, n’ayant pas mission de le faire,
maïs vous ne m’empêcherez pas de les
répéter dans des conversations particulières ».
D’un document à nous remis par le
surintendant général et signé d’une série
de pasteurs et évangélistes, il ressort que
< à l’égal de toute la population polonaise
de Silésie, les protestants de cette région
désirent ardemment être réunis à la nation polonaise.
« Leur passé et leur situation actuelle
repri^ntént une suite de cruelles injustices qui crient vengeance au ciel.
« Au XVIII siècle, ils étaient encore
à la tête de tout le mouvement de la Réforme en Pologne. C’est chez eux que
S’imprimaient les livres protestants en
polonais. Ils avaient à leur tête des hommes éminents qui occupaient les premières places dans la littérature polonaise.
«Aujourd’hui les temples protestants
dans jæs pa'ÿs n’o'nt plus de pasteurs polonais. Ceux-ci ont été remplacés par des
Allemands qui prêchent dans une langue
abhorrée de la population, langue que,
d’ailleurs, elle ne comprend pas. Les cours
de religion ou autres se font dès la première ànnée en allemand et son un foyer
de germanisation. Partout où une certaine partie de la population comprend
l^ua ùn moins Ut langue allemande, la
Ing. mm MEILLE.
M. ring. René Meille était fils de M,
Paul Meille, qui a laissé un nom si béni
dans notre église, dans nos Vallées et
dans sa patrie. ‘
Doué d’une belle intelligence. Réné
Meille avait brillamment fait ses études
et pris ses diplômes d’ingénieur. Il s’était ensuite fixé à Paris où un avenir brillant l’attendait, lorsque la guerre éclata
en 1914. Il n’hésita pas et s’engagea volontaire dans l’armée française. En 1915,
il s’unit e'n mariage avec M.lle Marie
Louise Gros, qui fut sa compagne aimée
pendant bien peu de temps, vu que les
événements les tinrent presque constammeht séparés. *
En août 1916 il fut appelé en Italie,
et après avoir fait son cours à l’école militaire, il sortit officier et prit part aux
batailles de Gorizia. Pendant une reconnaissance, un boulet de gros calibre
qui éclata près de lui l’ensevelit pendant
plusieurs heures, et ce fut un vrai miracle qu’il soit retrouvé vivant. Après avoir
passé par plusieurs hôpitaux du front,
il fut envoyé à l’hôpital Mirelli del Popolo de Turin où il séjourna deux mois.
On lui accorda une permission d’un mois
qu’il alla passer à Paris près de sa famille et de sa jeune épouse, puis, en jan
vier 1918, regagna son dépôt à Piacenza
où il fut chargé de l’instruction des nouvelles recrues. Le 10 mai il reprit service
dans son régiment et participa aux dures
batailles du Monte Grappa, où il se distingua par son courage et son sang-froid,
ce qui lui valut la médaille à la valeur militaire et un encomio solenne. Enfin, en
août 1918, il fut envoyé à Rome au soussecrétqriat d’Çtat pour la propagande à
l’étranger.
C’est dans cette ville que le 26 février,
à la veille de son départ pour Paris où
il devait rejoindre son épouse, sâ fillette
adorée, sa famille, son travail, qu’il fut
emporté presque subitement par une
cruelle maladie que tous les efforts de la
science et les soins les plus assidus furent
impuissants à Vaincra
CHRONIQUE VAUDOISE.
ENVERS-PORTES. {Retardée). Appelé sous les armes depuis le commencement de la guerre, François Godin de Daniel, de la classse 1888, laissa à Genève
une bonne place pour accomplir son devoir de bon patriote.
Malheureusement il fut fait prisonnier il y a 29 mois. Il est tombé malade
il y a environ dix mois. Après l’armistice
il fut transféré d’abord à Bergame, et
ensuite à Turin. Ses parents ont été le
voir, soit à Bergame soit à Turin, et ont
pu s’assurer qu’i^^, était bien soigné.
Mais la maladie avait fait de trop
grands progrès de sorte que, après avoir
laissé un moment espérer une complète
guérison, il a succombé à la suite d’une
opération devenue indispensable.
Il a eu le bonheur d’avoir sa mère à
ses côtés le dernier jour de sa vie. Le 30*’
décembre il a aussi eu, quelques instants
avant de mourir, la visite de M. Pascal,
qu’il a encore bien remercié; ensuite il
s’est endormi presque sans secousses, du
dernier sommeil.
Les parents remercient encore chaleureusement les pasteurs Gay de Bergame
et Pascal pour le bien qu’ils lui ont fait
dans leurs visites, ainsi que le Comité
de Turin pour les dons faits à leur fils
pour Noël, dont il a été si content.
LA TOUR. Deux mariages: celui de
M. Robert Weber-Arnoulet avec M.lle
Lina Fenouil de Turin, et celui de M.®
Paul Mondon des Ramels, avec M.lle
Catherine Clapier du Pomaret. — Nos
meilleurs vœux accompagnent les époux.
— Nous avons reçu de l’ancien-évangéliste M. B. Fontana la somme de 426
francs comme contribution de la paroisse
de 'Pralg pour l’Institut des Orphelins de
guerre. Cette contribution honore hautement la paroisse, que nous gênons à
remercier.
PIANI DI VALLECROSIA. Nous
avons annoncé au dernier moment le
départ de M.me Billour, à l’âge de 80
ans. Madeleine Tron était née à Masse!,
en 1838, sœur du pasteur Josué Tron.
Elle fut maîtresse d’école à Praly et à
Massel même. En 1861 elle épousa M.
le régent J. D. Billour, et c’est à La
Tour qu’ils exercèrent pendant un bon
nombre d’années leur ministère, en dirigeant l’école des Bouïssa.
En 1869 ils furent appelés à Vallecrosia
pour y prendre la diréction de l’Asile,
direction qui dura jusqu’en 1892. M.me
Billour exerça au milieu de cette nombreuse famille le ministère d’une véritable mère, en se l’affectionnant.
En 1892 M. et M.me Billour se retirèrent dans une modeste maison près de
l’Asile, qui devint le rendez-vous des
amis, des vieilles connaissances et des
Vaudois. Elle fut une mère exemplaire,
exerçant une influence bénie sur ses enfants. comme aussi une compagne mo
âèle et nous comprenons le grand vide
qu’èlle iâisèf auprès de son mari.
qu’elle aimait d’une maèiè^spèciale et qu’elle suivait d’une maiîière régulière, perd en elle un de ses
meilleurs membres. Elle appréciait vivement la prédication des pasteurs.
A la maison, elle prenait part au culte
de famille et, souvent, on la trouvait devant* sa Bible ouverte qu’elle relisait
avec plaisir.
Grandement appréciée par la population qui respectait en elle un caractère
fidèle à la foi, une vaûdoise de la vieille
roche, on a vu combien elle était aimée
le jour de ses obsèques, présidées par M.
le pasteur H. Meynier, qui parla sur 2
Cor. V, 1. Les obsèques furent une occasion unique d’évangélisation. Tous
les membres de la famille étaient présents, sauf M. Banchetti qui en a été
empêché par la grande distance.
Nous exprimons à la famille toute notre sympathie chrétienne.
PRALY. Le dimanche 2 mars, M. l’ancien-évangéliste B. Fontana fit ses adieux
deyant une nombreuse assemblée attentive et émue. Notre frère tient à remercier vivement les Pralins de l’affection
qu’ils ont bien voulu lui témoigner, et
affirme qu’il a été très heureux de passer ces cinq derniers mois au milieu d’eux.
— La vie n’est qu’un passage. Mardi 4
courant, à 4 heures du matin, Peyrot
Jean feu Jean, du Malzat, quitta cette
terre pour une méilleure patrie.
Né en 1842, enrôlé au service militaire, en 1862 il prit une pârt active à
la guerre de 1866 contre l’Autriche (ennemie séculaire de l’unité italienne), laquelle nous donna la 'Vénétie.
Mais, la coupe de malédictions qui pesait sur la tête de l’impériale et orgueilleuse famille Habsbourg, étant à son
comble. Dieu voulut y mettre fin, et no-,
tre vétéran put voir encore un principe
du démembrement de ce despotique empire; il en parlait avec enthousiasme et
le plaisir qu’il en éprouvait se lisait sur
son front ridé, rayonnant de joie.
Sa dépouille mortelle fut confiée
■ à la terre, comme dernier tribut, mercredi 5 courant, à 2 heures de l’aprèsmidi; un long cortège funèbre accompagnait la bière au champ de repos.
Jésus-Christ a dit : « Je suis la résurrection et la vie: celui qui vit et croit
en moi, ne mourra jamais; et celui qui
croit en moi, quoiqu’il soit mort, il vivra» (Jean xi, 25). Par la résurrection
de Christ..., la mort a été vaincue et
anéantie pour toujours.
Puisqu’il en est ainsi, disons avec l’apôtre Paul: « O mort, où est ton aiguillon? O sépulcre, où est ta victoire?» (1
Corinth. xv, 55). M. E.
PRAMOL. Nos soldats. Nous avons
la douleur de communiquer encore la
mort de-deux de nos soldats: Long Jules
David de la Ruà, a succombé à la grippe
à l’hôpital 301, le .4 février, à l’âge de
23 ans. — Le 5 février, c’est Bouchard
Louis, de la classe 1877, qui mourait
chez sa sœur à la suite d’une violente
pneumonie. Celui-ci avait obtenu son
congé et attendait l’autorisation de rentrer à Genève où il était lorsqu’il fut appelé à servir la Patrie,’ quand la maladie
le saisit et l’emporta au bout de huit
jours.
Aux parents de l’un et de l’autre nous
exprimons encore notre profonde sympathie chrétienne.
— Nouveau deuil. Dimanche, ¿23 février, nous eûmes l’enterrement de Suzanne Costabel née Bouchard, décédée
après une longue et douloureuse maladie, à l’âge de 53 ans.
3
m'-
I;
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ft
Nous exprimons aussi à son mari et à
tous ses parents nos sincères condoléances.
—■ XVII février. Nos enfants ont pu
avoir eux aussi leur fête du 17 février,
qui a bien réussi malgré le mauvais
temps. Dès la veille le vallon a été éclairé
par les feux de joie et des chants un peu
partout. — Programme habituel: discours d’occasion par le pasteur, chants
et récitations par les élèves, lecture de
la lettre du député du collège, distribution d’un petit pain et d’une orange, ce
qui a sufB pour contenter tout ce petit
monde. Puissent ces chers enfants célébrer le 17 encore bien des années et toujours avec plus de joie, d’entrain et de
reconnaissance.
— Conférence. M.me et M. Henri Tron,
professeur au Pomaret, nous ont fait
une agréable visite le dernier dimanche
de février. Dès le samedi soir, 22, ils ont
donné une bonne conférence illustrée
sur la vie de Jésus.
» — Dimanche des soldats. Le lendemain,
le culte fut tout particulièrement consacré aux soldats. M. Tron a présidé le
culte proprement dit et prêché un excellent sermon sur les paroles de Jésus : Je
suis la*résurrection et la vie. — Ensuite
le pasteur a fait la commémoration des
22 soldats, morts pour la patrie et a
adressé quelques exhortations à ceux qui
se trouvent actuellement à la maison en
congé ou comme permissionnaires. Nous
en citons quelques phrases dans l’espoir
qu’elles pourront tomber sous les yeux
de ceux qui sont encore sous les drapeaux
ou qui n’ont pas pu les entendre.
En parlant de ceux qui avaient été
faits prisonniers, le pasteur dit:
Nous leur devons une parole de sym- •
pathie et d’affection. Nous ne saurions
comprendre tout ce qu’ils ont souffert
dans leur cruelle captivité.
Outre le froid et la faim, ils ont souffert moralement à se trouver loin de leurs
bien-aimés, sans savoir s’ils auraient jamais pu retourner au pays, méprisés, moqués, obligés de faire les travaux les plus
durs et, qui sait?... peut-être maltraités
et battus I
C’est donc avec une joie profonde que
nous voyons au milieu de nous ceux qui
ont pu revoir leur famille. Et nous envoyons un souhait bien sincère* à celui
qui lutte, loin des siens, dans les étreintes d’une cruelle maladie.
Après avoir parlé des 22 tombés au
champ d’honneur ou morts dans les hôpitaux, il s’écrie: À eux tous notre reconnaissance .et notre admiration!
Je voudrais pouvoir graver dans le
cœur de chacun de vous le nom tous
ces enfants de l’Eglise I Je voudrais que,
dans chaque famille, on gardât le souvenir de nos héros ! Je voudrais que le
Conseil communal prît la délibération
de placer à la maison communale une
pierre commémorative portant le nom
de tous les jeunes gens de la Commune
qui ont versé leur sang pour la.patrie!
Enfin, je voudrais que, dans toutes nos
écoles, on plaçât un tableau avec le nom
de ceux dont le souvenir devrait être
transmis de génération en génération !
Puis, s’adressant à ceux à qui Dieu a
fait la grâce de revenir au foyer domestique et aux autres que nous espérons
voir bientôt y revenir, il ajoute:
Pendant ces années ,que vous avez
passé sous les drapeaux, vous avez appris à aimer la patrie. On ne peut pas
ne pas aimer l’Italie quand on J’a servie
pendant des années et quand on a aussi
exposé sa vie pour elle. Dorénavant vôus
l’aimerez encore davantage et vous la«
servirez en accomplissant vos devoirs de
bons Citoyens, par votre travail, votre
économie, votre honnêteté, votre soumission aux lois.
Vous avez appris à aimer votre famille. Et maintenant que vous êtes de
retour, vous aimerez davantage vos parents, votre épouse, vos enfants ; vous
les aimerez d’un amour plus intense,
plus pur et plus durable. Vous resterez
plus volontiers sm. foyer domestique sans
chercher hors de chez vous des distractions, des plaisirs et des jouissances.
Vous avez aussi appris à aimer davantage votre église. Ceux d’entre vous qui
ont été en correspondance avec le pasteur Ont montré de vouloir être en rapport avec l’église et vivre dans sa communion et demandaient de ne pas être
oubliés dans ses prières.
Plusieurs même ont plus d’une fois
exprimé le regret de ne pas pouvoir être
ici dans .telle ou telle circonstance particulière, comme à Noël, au 17 février, à
Pâques, au 15 août, etc. ; ils ont souvent
exprimé le désir de retourner aux Vallées pour avoir l’avantage d’entendre la
prédication de la Parole de Dieu, de chanter et de prier avec les fidèles.
Dorénavant toute opportunité vous
est offerte. Profitez-en, et ne négligez
plus vos devoirs envers l’église qui sont,
au fond, des devoirs envers vous-mêmes.
N’avez-vous pas aussi appris à aimer
Dieu plus que vous n’avez fait jusqu’ici?
Que de fois, loin de votre pays natal,
loin de vos bien-aimés, n’avez-vôus pas
entendu la voix de Dieu vous dire: Je
serai avec toi —■ je te bénirai — je te
protégerai — je te reconduirai auprès
de ceux que tu aimes. —■ Je te donnerai
la vie éternelle, si tu crois en moi, si tu
m’aimes, si tu me sers tout le temps de
■ ta vie.
Et n’avez-vous pàS, plus d’une fois,
pris un nouvel engagement? n’avez-vous
pas promis à votre Père : Si tu seras avec
moi pendant cette absence, pendant ce
service dangereux et pénible, si tu me
reconduiras au pays de mes pères, au
lieu de ma naissance, je te servirai, je te
serai fidèle jusqu’à la mort?
Cet engagement, cette promesse, voudrez-vous maintenant les oublier, les renier et les profaner?
Non, mes frères, vous vous efforcerez
de les garder et le Seigneur sera près de
vous pour vous fortifier, vous aider et
vous bénir.
Avant la clôture du service, M. l’ancien
Henri Reynaud prit la parole et au nom
des parents de nos militaires, remercia
le pasteur qui, dit-il, a tant fait pour nos
enfants en se tenant en correspondance
directe avec eux et en se mettant en rapport avec la Croix-Rouge et avec 1’ « Ufficio Notizie », intermédiaire entre les
familles et les soldats dont on n’avait
pas de nouvelle.
ROME. La Maison Editrice Bilychnis
- Via Crescenzio, 2 - nous envoie tout un
volume de 67 pages consacré au héros
vâudois Gianavello, dû à la plume de
Giovanni et Ada Meille. — Ce sont
des scènes vaudoises en quatre actes,
très bien illustrées par M. A. Paschetto.
Ce volume est fascinant et se lit avec
le plus vif intérêt. Nous ne pouvons que
le recommander vivement à tous ceux
qui aiment l’histoire vaudoise et qui désirent se délecter dans la lecture d’un
bon italien — Prix: frs. 2,50.
SAINT-GERMAIN. La semaine dernière, un Vaudois de la vieille roche s’est*
doucement éteint à la Gardalinera d’Envers-Portes, à l’âge de 83 ans. Michel
Bertalot était connu et apprécié pour son
activité, sa droiture, sa bonté et sa piété.
Quoique très éloigné du centre, on le
voyait se rendre régulièrement au culte
jusqu’à ces dernières années où ses forces ne le lui permirent plus. H trouvait
alors son aliment dans sa vieille Bible
et c’est avec une joie d’enfant qu’il accueillait les rares visites qu’on pouvait
lui faire. Il a occupé pendant nombre
d’années la charge de conseiller de sa
Commune et celle d’ancien du quartier des
Martinat. — Puisse sa mémoire être en
bénédiction à sa famille et à toute la paroisse !
TURIN. Le 6 mars M. le pasteur A.
Prochet a béni le mariage de M.ile iWarie
Bonnet, professeur de français, avec le
maestro Attilio Cimbro, professeur de
musique. — Félicitations.
■—■ Le l.er dimanche de Mars a eu
lieu la visite d’Eglise présidée par M#
L. Marauda; rien de spécial. ’
SOTTOSCRIZIONE
in onore dei nostri cadati
c per i nostri orfani di gaetra
<
14^ Lista.
Somme precedenti L. 123.689,05
Olga BioUey, Pinerolo (49) • 30,—
Prof. Carlo Comba,Firenze (50) » looo,— ,
Girolamo Moggia, Vittoria »*' Ì40,—
N. N., Vittoria ^ ^ 5^__
Sofia Paschetto, Prarostino (51) » 50,
N. N., Milano, per festeggiare ;
la fine della guerra, augu-’^ • ’
rando la giusta pace fra tutti
i popoli ^ s 300,-^
Rinaldo Malan, Catania « 100,—
F. F., Catania > 100,__
Enrico Pons, Palermo » 100,—
.Sofia Fog, Palermo » 50,-4
Chiesa di Palermo » loo,
A. Riina, Palermo » 5^—,
O. A., Palermo »
Prof. Ernesto Con)|>a (50) e - ^
Signora » 250,-Ì
Famiglia Prof. Giovanni Gar
diol, Prarostino (32) » 35,
Società delle Madri di Praro- •*
stino (32) »
Famiglia Gay, « La Grotta s,
. Prarostino (32) » .
CardonGiacomo,Prarostino(32)» 6,—*
Teodoro Burattini, studente,
Brescia » * 100,—-
Dott.V.E.Wiechmann,Firenze » io,—
.. -....
considéré comme responsable de ccttàins massacres daiMi le ,Nouyeau MondCii
ANGLETERRE. L’empire accuse
835.743 morts; deux millions de blessés. — La victoire^peut avoir de tristefti fj
conséquences. À Londres on se préfiare^ .ï 1
à combattre contre la tendance d’em- , sployer le dimanche au sport. Les chré-i , 3
tiens veulent coûte que coûte réagir con- ■'
tre cette tendance qui serait la ruine de »
l’Angleterre. . ‘ ‘ lù*;; , .3
La FRANCE aurait donné 2.200 prê»
très en sacrifice à la patrie. Ce que,ppus ;
savons de certain, c’est que un grandnombre de pasteurs, de candidats ;«t de 5
missionnaires sont morts pour la ^patrie.
^ " (I ■■■ :
* Pour Fc Echo» des Soldats. " ' ^
M. Alinari Chiesi, Firenze j . L.;tà,Ì5cì '
N. N. ; " ■
Adèle Jourdan »’ 2,—
Jean Bounous (Peumian), Pramol » i;...-. '
Mme Reynaud-Benéch, Id. » •• i,—
Ab. payés et non aotttaneés. i
Prière à l'expéditeur du <t vàglia a .
de Portotfiàurizio de se faire connaître.
1919: Alinari Chiesi, Firenze -r-,F^ÇQis^
Combe, Inverso Porte--J. Bonnet., past.,
St-Jean — Jenny Soulier, St-Germain ^
Albert Rostan, Turin —: Adèle Rosta« ^
(Asile), St-Germain — J. J. Léger, Valdese
— J âmes Long, Provo J. Bertalot, Mpnr
nett — Louise Sappé Schenly — Aline Lpngij
Marseille — Madeleine Long, Pramol -î~
Alex.ne Sappé, Id.,^—François’Rostaîi. î^ '
— Jean Bàlmas, Id. — Henri Martinatj
Valdese — Marie Bouchard, Pramoljz frij j
— Louis Ribet, Pramol. ; ' ,?■!
C.-A. Tron, Directeur^Responsable.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
Totale L. 126.184,05
(49} In memorÎA di Enrico Eantarct.
(50]^ In memoria del padre Prof. Emilio Comba.
(2z)^ ln memozia del maritd.
(3*) In memoria del cadutî di Prarostino.
Nous invitons tous ceux qui se sentent
pressés de contribuer à ce Fonds, chose que
nous considérons comme acte de gratitude,
d'avoir la bonté de se hâter <Foffrir leur
obole et, pour les Vallées, de faire le versement directement entre les mains du Pasteur de la paroisse. Sachons accomplir notre devoir vite et bien.
i C. A. Tron, modérateur-adj.
NOUVELLES RELIGIEUSES.
ITALIE. La ville de Padoue, comme
beaucoup d’autres villes italiennes, se
glorifiait de posséder une statue de la
Vierge qui accomplissait des miracles. .
Lorsque l’armée autrichienne envahit la
Vénétie et que Padoue se trouva menacée, on transporta la statue de la Madone à Rome. On l’en a ramenée le 29
janvier et le 2 février on l’a réinstallée
sur son piédestal en grande pompe. Le
journal pontifical dit, à ce propos, combien de personnes ont invoqué avec succès le nom béni de la Madone et ont obtenu d’elle protection et consolation. Un
indiscret demande alors pourquoi on n’a
pas gardé la statue miraculeuse à Padôué?
— Il paraîtrait que le Tribunal de là
béatification s’est prononcé contraire à »
admettre Pie IX au nombre des glorifiés
parce qu’il aurait signé des sentences
avec la peine de la mort; il en est de
même de Christophe Colomb, qui serait
La vedova Giulia Bertalot-|tallé '
porge i più sentiti ringraziamenti alle numerose persone che con il loro intervento.*
"Oi funebri del sm compianto suocera ' ’
GIOPM BERTALOf ■ “
ex-impi’egató municipàlé 3’' • '
vollero manifestarle la loro simpatia; e ìli ''
modo speciale ringrazia il personale dèi
Rifugio Re Carlo Alberto, per le amorevoli
cure prodigategli àitrdnte la‘siici lunga; ■
malattia.
Luserna S. Giovanni, ió Marzo 1919. ■
'Le Famiglie Eynard, Albarin, Bian<’ chi è Gaydoa, commosse e riconoscènti, ’
sentitamente ringraziano le numerose persone che ben vollero partecipare alt’accompagnamento funebre del verter alo loro par
dre, suocero, nonno e parénte '
GIOVANNI EYNARD f
deceduto dopo breve malattia in età ¿1
82 anni. ,
Luserna San Giovanni, i2*Marzo 1919.
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Sede Succursale di TORRE PELLICE, Via Roma, N° 2, Casa Gay.
L’Ufficio è aperto nei giorni di Martedì, Mercoledì, Venerdì, Sabato, dalle
ore 8.30 alle 12 e dalie 13.30 alle 16; ¿a . Domenica dalle ore 8.30 alle 12,
OPERAZIONI CHE LA CASSA ESEGUISCE AI DEPOSITANTI:
Apertura di libretti nominativi di Risparmio Ordinario col massimo credito di
L. lo.ooo, e col disponibile giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto l’interesse del 3.25% netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito, di pre
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bevo e di tasso sono pure emessi libretti di Kisparmio uramario con k.aìtPRBSBNTANTB DICHIARATO, sui quali il rappreserìtante può eseguire
senza speciali formalità le stesse operazioni autorizzate M titolare.
. Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio, salariati,
operai, e attendenti in genere a lavori manualiVél libretti nominativi di Piccolo Risparmio col massimo credito di L- 2000, e col disponibile giornaliero
di L. 100, sui quali viene corrisposto l’interesse del 3,50 °/o netto da imposta
____I J_i S ^ S.Jll -.1 — 1 ^ — S*‘tn4-.
Apertura di libretti nominativi, pagabili al portatore, col massimo credito f rut, r _ X! X -------- ^ — disponibile giornaliero di L. 2500, sui quali è
tiferò di L. 25.000, e con un
corrisposto l’interesse del 3 °/o netto da imposta
2, Apertura di libretti nominativi, con depositi non inferiori alle L. 5000, vincolati
per sei mesi, tasso 3,50% netto da imposta — per nove mesi, tasso 3,75 % netto
da imposta — per un anno ed oltre, sino a due anni e sei mesi, tasso 4 %
netto da imposta.
Deposito di Utoli in amministrazione: La Cassa accetta dai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà, tanto
nóminativi ebe al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare, e
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si incarica di esigere per conto loro le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
l’importo sui relativi libretti. — Questo servizio è fatto GRATUI'TAMBNTB AI
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di titoli del valore nominale di L. 3000.
C. Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
pito acquistare, facendone eseguire su richiesta il trapasso in certificati nominàtivi.
7. Tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che fuori di Torino, rilasciano
a richiesta, in vece del denaro, degli chèques GIRABILI, PAGABILI PRESSO
gUALUNQUE SEDE DELLTSTITUTO e presso qualsiasi sede delie Casse di
isparmio di Bologna, Ferrara, Firenze, Genova, Lucca, Padova, Palermo,
Parma, Venezia, Verona, e pagano gli assegni da queste emessi, come risulta
da relativo elenco pubblicato in ogni Sede.
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Fra due bimbi era insorla una queetioné
E parevan due cani inforno a un ossei
La mamma li guardava In apprensione,'
Ma sull’uscio però stava a ridosso.'
Oifficlle è li saper chi ayea ragione;
Gridavan tuffo due a più non posso
Per l'acqua di Chinina di Mìgone.
Che poi finiron coi gettarsi addosso. ■
Par che alla madre il fatto non dispiaecia;
Anzi dir si dovrebbe che le garba.
Che i bimbi si profumino la tesela.
Par stupor poi restò senza paroìe.
Ruando jvida^venlr^ tanto di
Sul meqto dilla M'A-W
préparàta con ÌÌ$j^HtlÉ^8pOÌÌ^ftf0 e'cotrniafeHe di primissima iquantà. possiede le migliori virtù t
«òltanto sono lin possente e tenace rigeneratore del sistema capillare. Essa A un liquido ijnfi:escR!ÌtB e
interamente compostb di sostanze vegetali. _ .
Mon-cambia il colore del capeUi e ne impedisce 1a'caduta'pi%matura7 Essa ha dqtò.i^R^ti
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