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Üm(j[uaaui-cinquième aimée.
7 Mars 1919
N. 10
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L'ËCHO DES VALLEES
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SOMMAIRE: D’où nous viendra le secours
— Correspondance de Trieste — Lettre
d’une amie à une mère vaudoise —
Refuge Roi Charles-Albert — Chronique vaudoise — Nouvelles religieuses
— Nouvelles politiques.
D’
le
Loin de noms la pensée que les hommes
réunis à Versailles pour la Conférence de
la paix soient particulièrement animés
par des intentions d’égoïsme et de méchanceté; nous voulons être généreux,
ainsi qu’il est de notre devoir, et les estimer remplis d’excellentes dispositions.
Cependant, je parle à des chrétiens et je
dis: Maudit soit l’homme qui se confie
en l’homme; béni soit l’homme qui se
confie en Dieu.
Le monde a besoin d’être sauvé. Il ne
s’agit pas de quelques individus, ni d’une,
ni de deux, ni de dix nations. Il s’agit du
monde entier. La Conférence se propose
précisément de régler le sort du monde
et non pas celui de quelques groupes
seulement. Il s’agit de transformer, depuis leurs fondements, les conditions sociales. Il s’agit non seulement d’une restauration nationale, mais conséquemment et nécessairement aussi d’une restauration sociale, économique, intellectuelle, morale, spirituelle, oui même spirituelle, vu que toutes les choses se tiennent dans l’organisation sociale. Donnez-moi une nation qui doive tenir une
grande armée sur pied, construire des
cuirassés, et les conséquences de tout
cela rejailliront nécessairement sur toute
les sphères de la vie de ce peuple. Donnez-moi, d’autre part, une nation qui
désire sincèrement la paix, une nation
à laquelle la paix soit garantie, une nation donc qui puisse laisser ses jeunes
gens s’occuper de travaux utiles, consacrer à des buts utiles et bienfaisants le fruit de leur travail; on comprend aisément comment, à tous les
points de vue, y compris le point de vue
spirituel, cette nation soit à la première
comme une charrue électrique est à une
pauvre bêche, comme une belle automobile est à une mauvaise brouette. C’est
pourquoi, je répète en concluant, ce dont
il s’agit maintenant n’est pas une simple
amélioration, mais une transformation
radicale de toutes les conditions ; c’est la
justice, c’est le bonheur (au moins relatif) porté sur la ter.e ; c’est, en un mot,
et dans un sens religieux, la rédemption
du monde ou du moins le commencement de la rédemption générale et collective du monde.
Et la Conférence de Versailles s’y emploie sérieusement, et elle n’est pas seule
à Cette œuvre. Pour ne pas parler de
bien d’autres forces, qu’il serait trop
long d’énumérer, il y a les deux internationales habituellement dénommées
la ’Rouge et la Noire, à savoir celle des
Socialistes et celle des.. Valíais dire des
Cléricaux, mais ce ne serait pas exact;
des Chrétiens non plus; disons donc des
hommes religieux de tout pays, de toute
langue, de toute école, de toute Eglise.
Mais, allons-nous nous confier en ces
forces? Non, mille fois non ! Je lève les
yeux vers la montagne pour voir d’où
me viendra le secours. Le secours me
viendra du Seigneur qui a fait les deux
et la terre.
Nous n’avons pas l’intention de dénier
au monde toute bonne volonté, non. Je
crois qu’à côté de beaucoup d’égoïsme, ^
il y a cependant un peu d’amour. Mais
sans nous attarder à soumettre à l’analyse critique les dispositions du monde,
je veux aujourd’hui résumer toute ma
confiance et toute ma foi en ce seul mot :
Le salut du monde n’est pas en lui, mais
en dehors de lui. Et vDilà pourquoi « maudit est l’homme qui se confie en l’homme
et béni est l’homme qui se confie en Dieu ».
Car, je le répète, il ne s’agit pas d’une
légère retouche à l’organisation sociale;
il s’agit de la délivrance du monde, de
son salut, de sa rédemption. Or, pour
parfaire une œuvre si démesurée, il ne
faut rien moins que l’intervention directe
et énergique de Dieu. Le monde doit
être soulevé, élevé; et ce n’est pas le
monde lui-même qui peut le faire, pas
plus qu’un homme ne peut se soulever
lui-même en empoignant ses cheveux et
tirant en haut de toutes ses forces.
Il y faut un agent extérieur. Un des
principes de la mécanique est celui-ci:
le point sur lequel s’appuie le levier pour
soulever un certain corps, doit être en
dehorsjdu corps même.
Lorsque Archimède s’écriait: Donnezmoi un point d’appui et je soulèverai le
monde, il cherchait évidemment ce point
hors^de la terre. Sur la terre, il aurait pu
en trouver des millions de points d’appui,
mais ils ne valaient rien.
Il est semblablement tout à fait inutile de chercher en nous-mêmes ou dans
la société la force et le point d’appui,
pour nous élever nous et l’humanité.
A nous, il nous manque non pas seulement la force, mais aussi le point d’appui.
Et ce point d’appui est la Croix de
Christ. Dieu a un levier formé de deux
bras: Justice et Amour. Il appuie ce levier sur la croix de Christ et soulève le
monde.
Je crois qu’Il est en train de le soulever.
Mais regardons à Lui et confions-nous
en’Lui. Si nous regardons à Versailles ou
aux internationales, il arrivera que, en
étant distraits et les yeux tournés ailleurs, nous ne verrons pas le moment ni
la manière dans lesquels la rédemption
sera effectuée; nous ne jouirons pas de
ce bienheureux, glorieux, divin spectacle.
C’est pourquoi la rédemption est proche; mais ne regardez ni en bas, ni à
côté. Christ nous dit avec sagesse: Levez vos yeux (Luc xxi, 28).
Giüs. Banchetti.
Gorrespondanee de Trieste.
M. le Directeur de V « Echo des Vallées »,
Comme membre de l’Administration,
vous devez avoir trempé dans le noir
complot qui iri’a arraché, en plein hiver,
à ma famille et à ma modeste congrégation de Sienne, pour m’envoyer à Trieste,
la Mecque de la Bora, dans le but d’y
commencer une œuvre d’évangélisation
au nom de l’Eglise Vaudoise. Aussi ai-je
l’intention de vous punir en vous infligeant un ou deux articles sur mon travail dans cette ville.
Après un voyage que je ne décrirai pas
quoiqu’il soit ancré dans ma mémoire à
cause des souffrances qu’il m’a infligées,
et après avoir parcouru la ville de Venise
dans tous les sens à la recherche “d’un
petit navire qui ne navigait que lorsque
le Comando suprême voulait bien le permettre, le 7 du mois de décembre je débarquai dans le port de Trieste en face
des superbes palais du govematore et
du Lloyd autrichien.
Si j’avais été moins préoccupé par la
mission que la Table avait bien voulu
me confier, je n’aurais pas manqué d’admirer le magnifique panorama qui s’offrait à mon regard : un port immense aménagé on ne pourrait mieux, une ville magnifique adossée au Carso, etayée en face
de l’Adriatique qui a perdu son amertume
après l’arrivée des Italiens; mais il s’agissait de trouver un gîte pour la nuit
qui s’approchait dans une ville qui fourmille de militaires de toutes les armes.
Me voilà enfin dans la maison d’une
autrichienne. Elle parle le dialecte de
Trieste, cousin germain du vénitien.
Nous nous entendons à merveille quoique
appartenant à deux nations qui hier encore se battaient à outrance.
Le lendemain, ma première visite est
pour le pasteur Felice Dardi de l’église
méthodiste épiscopale. Je lui expose le
but de ma venue à Trieste. Il me fait un
bon accueil et il a l’obligeance de me présenter à sa congrégation à laquelle j’adresse la parole. Monsieur Dardi est très
connu à Trieste où il a longtemps travaillé comme prédicateur de l’Evangile.
Sa congrégation, qui a beaucoup souffert durant la conflagration mondiale,
reprend peu à peu sa physionomie d’avant la guerre. Je me rends ensuite chez
M. Schalandeck, pasteur de l’église
suisse, qui se réjouit de me voir et approuve la décision de la Table. Dans le
courant de la conversation, il me laisse
même entrevoir la possibilité de mettre
son église à ma disposition pour les cultes ; car les membres de sa congrégation
de langue allemande ont l’intention de
s’unir, du moins pour le moment, à la
congrégation de la confession d’Augsbourg qui est sans pasteur et qui a une
belle église à deux pas de la poste.
Le Consistoire, dûment convoqué, accepte ma demande et m’annonce que
l’église est à ma disposition dès le jour
de Noël. Je désire remercier le Conseil
presbytéral, par l’entremise de notre
journal, pour sa courtoisie et sa générosité. J’ai trouvé auprès de chacun de
ses membres un accueil fraternel.
M. Schalandeck a annoncé ma présence
à Trieste du haut de la chaire, il a invité
les membres de son église de langue italienne à fréquenter les cultes célébrés
dans cette langue et il a parlé en termes
émus de l’Eglise Vaudoise. Comme vous
le voyez, notre pauvre monde n’est pas
uniquement peuplé par des égoïstes !
’ La chapelle dans laquelle l’église vaudoise célébrera son premier culte à Trieste
est loin d’être banale. On me dit que c’est
la plus ancienne église de la ville, qu’elle
a été bâtie sur l’emplacement où deux
chrétiens ont subi le martyre et que
c’est entre ses murs que l’Evangile a été
annoncé pour la première fois à la population de la ville. La plus grosse des
cloches qui ornait son clocher a été fondue pour en faire des projectiles et les
gros tuyaux de l’orgue ont subi le même
sort. Il y a tout un livre à écrire sur les
cloches en temps de guerre. En 1870
l’empereur Guillaume faisait fondre les
canons pris à Strasbourg pour en fabriquer les cloches de l’église allemande... de
Trieste; en 1916 le gouvernement autrichien fait fondre la cloche de l’église
suisse pour en faire des boulets. Tempora
mutantiir. Voilà la vie I Le tout est prêt,
il s’agit de trouver les auditeurs.
M. Josué Vinay, qui dès mon arrivée
à Trieste s’est mis à ma disposition pour
m’accompagner, s’unit à moi. Nous voilà
parcourant la ville dans tous les sens,
allant d’ici, de là; nous visitons les fa
milles dont nous avons l’adresse, et par
ce moyen nous nous en procurons d’autres. Notre liste s’allonge jour après jour
et notre cœur se gonfle d’espoir. M. Vinay, si la chose dépendait de lui, n’arrêterait pas le soleil dans sa course pour
détruire les Cananéens modernes, comme
le fit dans le temps l’illustre général dont
il porte le nom, mais je crois qu’il l’arrêterait pour me donner le temps de faire
un plus grand nombre de visites, tant il
a pris la chose à cœur.
Je le remercie pour son inlassable coo- .
pération.
Voici Noël. Le temps est à la pluie.
Cependant j’ai le plaisir d’annoncer l’Evangile à une soixantaine de personnes
dont un certain nombre s’approche de la
table du Seigneur. Nous avons même eu
le courage de chanter, quoique dépourvus
de livres de chants. Depuis lors, les cultes
ont lieu chaque dimanche à 11 heures.
Notre auditoire se maintient malgré le
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temps affreux qui continue à nous tenir
rigueur. ^
J’ai commencé l’école & dinaai^che
avec une vingtaine d’élèvi^fet }e 4pté-'
chisine avec 7 jetmes fllîes' et un jesune ”
homme.
M. Héli Bertalot, notre chapelain de
la J.me armée, vient de nous apporter
20 exemplaires de nos Inni Sacri et quand
son ministère le lui permet il dirige nos
exercices He chant. Il m’a été très utile
dans naes .relations avec les autorités mir
litaije; je le remercie cordialement pour •
tout ce qu’il a fait pour moi. Nous avons
déjà eu quelques soldats parmi nos auditeurs: deux caporaux de La Tour et
• V
de Turin, un soldat de Bari et un de
Sicile, et last not hast, le chapelain Emile
Tron.
Plusieurs cifconstances ont contribué
à la bonne réussite de ma mission. La
fusion des deux congrégations de langue
allemande, fusion qui pourrait devenir
définitive; les bonnes dispositions des
personnes intéressées et surtout le besoin vivement senti d’un bon nombre de
familles appartenant aux deux églises
qui n’avaient eu jusqu’ici qu’un culte par
mois en langue italienne et qui sont heureuses de l’avoir dorénavant chaque dimanche ainsi que l’instruction régulière
pour leurs enfants.
L’église malheureusement est sombre
et durant les journées de mauvais temps
le pasteur a de la peine à lire sa Bible.
Cela peut plaire aux mystiques qui aiment la pénombre et favoriser ceux qui
ne dédaignent pas de faire un petit somme durant le sermon ; mais le culte dans
son ensemble en souffre.
Lorsque la vie sera devenue norrnale,
on pourra facilement agrandir les fenêtres et avoir recours pour l’éclairage à
la lumière électrique. Ce qui permettra
au pasteur de donner des conférences
dans l’après-midi. En attendant, nous
jetons les bases d’une bonne congrégation vaudoise dans cette ville qui va à
coup sûr être annexée au royaume
d’Italie.
Trieste, Janvier 1919.
F. Rostan.
Lettre d'ene AMIE A une MUre Vaudoise.
Chère amie.
Tu me demandes mon avis et quelques
conseils sur la décision que tu dois prendre à l’égard de ta fille qui veut se placer
pour aider ses parents.
Je te dirai tout d’abord que si je félicite ta chère enfant de ses bonnes intentions, d’autre part je partage grandement tes appréhensions.
C’est toujours avec angoisse que l’on
voit les jeunes oiseaux quitter le nid et
s’essayer à voler de leurs propres ailes
encore si faibles pour lutter contre la
tempête et les vents froids du nord.
C’est alors qu’une mère se demande
avec anxiété si son enfant a été réellement bien préparée pour braver les dangers qui l’attendent dans le vaste monde.
Quelquefois il me semble que de notre
temps il y avait plus de bonne foi, pleis
d’honnêteté, plus de simplicité, et que
pour nous le départ était plus facile et
le voyage plus sûr. Tes craintes sont justifiées, et combien je voudrais que toutes
les mères vaudoises en éprouvassent d’égales. Hélas I souvent je leur entends
tenir des discours à ce sujet, qui m’ont
fait de la peine I Mais toi qui as élevé
ton enfant dans la vieille tradition vaudoise, dans la crainte du Seigneur, dans
l’amour de la vérité, tu as un grand sujet
de sécurité, car tu sais que ta fille sera
sous la garde de Dieu, et que tes prières
la soutiendront dans les difficultés qui
ne lui manqueront pas. Elle va quitter
k maisonipaternelle, mais elle emporte ,,
dans son cœur |ès principês de droiture,
d’honnêteté etid® franchise que tu lui
as enseignés d^ son enfance.
Si toutes nos mères vaudoises se faisaient un devoir d’élever ainsi leurs filles,
combien de joies en plus et combien de
larmes en moins J
mour, la foi, le zèle et la persévérance
d’uhfipôtre. g,;
Trouver une place? C’est assez facile.
Nos jeunes filles sont recherchées car
elles jouissent d’une renommée qui leur
a été acquise par leurs mères et leurs
grand’mères. Oui, des places on en
trouve, mais je ne saurais assez te mettre
en garde contre celles qui sont suggérées
par des placeuses, des concierges, des
marchands, etc., lesquels, pour la plupart, ne pensent qu’au pourboire qu’ils
"empocheront sans se préoccuper d’autre chose.
Dans ton cas, je commencerais par
m’adresser à la femme du pasteur qui,
certainement, fait partie de l’Union des
Amies de la Jeune Fille, et pourra fournir à ta fille des adresses sûres, ou écrire
elle-même aux familles qui cherchent
du personnel. Elle saura, mieux que toi,
s’informer auprès des Amies de la ville
où doit se rendre ton enfant, dans quel
milieu elle est appelée- à vivre et quelles
seront ses attributions.
L’Union des Amies a des agentes et
des Bureaux de placement, et là, on
aura soin de te renseigner sur ce que
tu veux savoir.
N’envoie pas ta fille au hasard, sans
être sûre qu’une dame l’attend à son arrivée, et prie toujours la femme du pasteur de lui donner l’adresse du Foyer ou
de la Casa-Famiglia où elle pourra se
rendre, dans le cas où elle n’entrerait pas
immédiatement dans sa place.
Et à présent je touche à la question
la plus délicate; celle du salaire. Je comprends que, quand on envoie sa fille loin
de la maison, c’est par nécessité, et que,
par conséquent, on tâche que ce sacrifice rapporte le plus possible. C’est juste.
Mais je't’en prie, garde-toi de placer la
question du gage au-dessus de celle de
la moralité, du milieu et de l’entourage
immédiat, car, vois-tu, aucun gage, pour
élevé qu’il soit, ne vaudra la pureté, l’innocence, la fraîcheur des sentiments de
ton enfant. Ces trésors-là ne se payent
pas, et si on lès perd, c’est pour toujours!
Bonne rt nommée vaut mieux que ceinture
dorée, et c’est ce que souvent nos jeunes
filles oublient, malgré tous nos conseils.
Ma chère amie, préservons nos filles
de cette fièvre envahissante de l’amour
de l’argent au-dessus de tout, malgré
tout, contre tout. Ne leur demandons
pas de gagner beaucoup, et engageons-les
toujours à rechercher d’abord à satisfaire leurs besoins spirituels, leurs aptitudes morales et à sauvegarder ce qu elles
ont de plus précieux: leur pure jeunesse
et leurs principes religieux.
Tu es une bonne mère, et tu sauras
trouver dans les simples paroles dictées
par une vraie affection, le moyen de te
guider dans la difficile décision que tu
dois prendre.
Ton amie N. P.
Apôtre, il Ça été, avant toût, dans la
sphèij^e spécifie de son actiyil^’^méjjçare;
par là»sollicitude généreuse et consciencieuse dont il entourait, sans aucune distinction, les maladés confiés à ses soins
entendus, et par les efforts incessants
qu’il a faits, en privé et en public, pour
le progrès de l’hygiène dans la vallée.
C’est à ces efforts que sont dues en particulier, la plupart des installations d’eau
potable dont sont fournis aujourd’hui
même les derniers hameaux.
Il a péroré, avec autant de ferveur,
chez nos gens essentiellement individualistes, la cause de la coopération, et c’est,
en grande partie à ses exhortations persuasives et à son activité iillassable que
l’On doit l’usine qui assure au Perrier les
avantages de la lumière électrique, quand
on ne l’avait pas encore dans maints centres bien autrement importants. C’est
aussi lui qui a été le fondateur de la Société du Val S. Martin contre les dommages de l’incendie,.qui a déjà rendu de
grands services à ceux qui ont voulu et
su en profiter.
Et si l’on avait prêté l’oreille à ses insistances répétées, la vallée posséderait
aussi une Société de coopération pour
le bétail, dont le besoin urgent est vivement senti. Et il n’a pas dépendu de lui
si la Société d’Utilité Publique n’a pas
eu plus de chance dans les dix Communes.
Les encouragements qu’Amédée Rostan a prodigués à la cause de l’instruction et de l’éducation n’ont pas été moins
généreux et efficaces, soit comme inspecteur scolaire zélé, soit par les instructions
sages et intelligentes qu’il aimait à donner aux maîtres d’école des Vallées de
S, Martin et de la Pérouse, qui fréquentaient l’Ecole de Méthode du Pomaret,
soit par ses conversations privées avec les
instituteurs, de même qu’avec les Autorités qui, alors, s’intéressaient au progrès intellectuel et moral de la population.
Devant une activité si variée et si
bienfaisante, on comprend la spontanéité de certaines expressions qu’on entendit tomber des lèvres de plusieurs,
à peine se répandit la nouvelle de sa
mort soudaine, et que l’on entend répéter encore aujourd’hui: «Des hommes
comme ceux-là ne devraient pas mourir ! — Ah ! nous ne l’avons plus notre
monsieur Rostan ».
En fondant donc, EN SON NOM, un
lit dans ce Refuge des Incurables, dont
il s’est aussi occupé con intelletto d’amore
durant les longues années dans lesquelles
il a fait partie de la Commission Hospitalière, on consacre à sa mémoire, chère et
inoubliable, le souvenir le plus indiqué
pour rappeler ses belles qualités et son
esprit de dévouement, en offrant à tous
ceux qui l’ont aimé et apprécié, et qui
en pleurent encore le départ prématuré,
la meilleure occasion de montrer l’affectueuse reconnaissance de leurs cœurs
envers ce bienfaiteur. B. L.
CHRONIQUE VAUDOISE.
REFUGE ROI CHARLES-ALRERT.
Lit Doct. Chev. Amëdée Rostan.
Le docteur Amédée Rostan, enlevé
inopinément, le 7 janvier 1912, à notre
affection et à son activité bienfaisante,
vit et vivra longtemps encore dans le
cœur de tous ceux qui l’ont connu, surtout parmi les populations du Val S.
Martin, pour lesquelles il a travaillé infatigablement pendant 27 ans, avec l’a
.BQBLf,Notre paroisse vient de faire
unelautre perte sensible par le décès de
M.n|e Mat^nne BessyM-Rostan. Cette
nouvelle ^ surprendra* certainement tous
ceux qui connaissaient sa constitution
particulièrement vigoureuse. Elle n’avait
que 54 ans. Pendant les 21 ans qu’elle
a consacrés à l’enseignement au milieu
de nous (elle avait été précédemment à
l’Envers-Pinache) comme maîtresse de
l’école des filles d’abord, et ensuite comme directrice de la 3.me et 4.me élémentaire, elle a donné l’instruction à quelques
centaines de jeunes filles et de jeunes garçons, qui ont pu apprécier ses qualités
particulières, entre autres la clarté et
la précision de ses idées, ainsi que son
amour de l’ordre et de la discipline. *
Dèpuis la mort en guerre de son unir
que enfant, le sous-lieutenant Emile Besson, survenue il y a deux ans, sa santé
s’affaiblit sensiblement, mais elle ne voulut jamais prendre de repos, et ce n’est
qu’une semaine avant son départ qu’elle
dut renoncer à son travail qu’elle a aimé
jusqu’à la fin.
Malgré les édits passablement rigoureux en fait d’accompagnement funèbre, une foule de plus de cent personnes
tint à honneur de lui rendre les derniers
devoirs, soit à la maison mortuaire, soit
au cimetière. —• Nous exprimons à ses
parents, qui ont pu l’entourer à ses derniers moments, toute notre affectueuse
sympathie.
LA TOUR. Dimanche ont eu lieu les
obsèques de Susanne Jourdan, décédée
au Taillaret à l’âge de 84 ans. Cette famille est durement éprouvée; en quelques mois quatre de ses membres ont dû
répondre à l’appel du Maître.
—■ Le l.r Mars la mort a emporté
d’une manière foudroyante le lieutenant
Charles Rïbet, fils du prof. Ribet. — Ce
jeune homme gardé d’une manière miraculeuse pendant ces quatre dernières
années, vient d’être enlevé à l’affection
de ses chers parents dans la ville de
Messine. De caractère ouvert, généreux,
porté à l’enthousiasme, notre jeune frère
se préparait à reprendre ses études, lorsque Dieu jugea bon de le rappeler à
Lui. — Nous comprenons la douleur
des parents, et nous leur disons toute
notre sympathie. Puisse le Seigneur les
soutenir dans leur triste épreuve et leur
faire sentir qu’à côté de la détresse il
y a la délivrance, le revoir.
— L’assemblée d’église à l’issue du
service, a procédé à l’élection de trois
anciens, appelant à cett? charge pour le
quartier des Rousseings, Jean Travers,
ancien sortant; pour le quartier du Taillaret, Antoine Eynard; pour le quartier
de l’Envers, David Pellegrin. Le Consistoire se trouve de nouveau au grand
complet, et nous nous en réjouissons.
■— M. le pasteur Bertinat parla, dimanche soir, sur la solidarité humaine.
i.re Liste de Souscription.
Aimé Jalla, Turin L. 5.000,—•
BELGIQUE. Nous recevons avec le
plus vif plaisir Le Chrétien Belge, qui reprend son travail après un trop long
temps d’interruption. Le Seigneur a
gardé d’une manière visible les chrétiens
évangéliques de ce pays si longuement
torturé par l’ennemi.
Nous souhaitons à nos frères une reprise d’activité bénie, et nous sommes
heureux de constater que l’épreuve n’a
pas abattu leur courage ni leur foi.
POMARET. Vendredi, le 28 février,
une foule énorme se trouvait réunie au
chef-lieu de la paroisse pour rendre les
derniers honneurs à Madame Léger, la
mère du pasteur, qui après une longue
maladie a été rappelée par le Maître, heureuse de répondre à l’appel pour aller
jouir du repos après lequel elle soupirait.
Le service funèbre a été présidé par
M. le pasteur Jacques Marauda, et y ont
pris part les pasteurs F. Balmas, C. A.
Tron et Ph. Grill, de Pramol; le présidé
de notre Collège, M. D. Jahier; le directeur de l’Ecole Normale, M. J. Maggiore;
le président des Institutions Hospitalières, M. J. Ribet, firent acte de présence
et par la bouche du Modérateur-adjoint
s?
3
dirent à H. Léger, leur collègue dans les
différentes administrations, toute leur
«ÿmpathie dans son deuil,
v M. le pasteur Léger remercie vivement
tpus ceux qui sont accourus en cette occasion : les paroissiens, les voisins, sans
©ttblier ses collègues MM. le prof. H.
Bdsio, Henri Tron, Louis Rostagno et
Louis Marauda.
ROME. UEvangelista, dans son avantdernier numéro, nous décrit le voyage de
la Mission Méthodiste Episcopale Américaine en France et en Italie. Cette Mission a visité le théâtre de la guerre et a
été accueillie partout avec la plus grande
bienveillance.
SAINT-GERMAIN. La mort vient
d’emporter le jeune soldat Louis Vinçon,
de Jean, des Savoia. Les voies de Dieu
sont bien mystérieuses, et cependant ce
. sont les voies d’un Père. Que Dieu soutienne les parents.
SAINT-JEAN. Dimanche, 2 mars, M.
Luigi Rostagno a prêché son sermon officiel d’adieu à cette paroisse devant un
auditoire très nombreux (malgré le changement d’heure). Sur le texte bien connu :
Un semeur sortit pour semer (Matth. xm,
3), il exposa clairertient cofiiment, én suivant l’exemple de Christ, quelle doit être
la tâche essentielle d'un ministre dé
Parole. Dans son émouvante péroraisohf^
l’orateur à évoqué les trois ans et demi
de son ministère à St-Jean, dans des
demps d’épreuve pour tous, pendant lesquels le pasteur et son troupeau ont
souffert, prié et espéré tous ensemble,
et il a exprimé les vœux les plus ardents
pour le travail du pasteur titulaire qui
va reprendre bientôt sa place. ■
Dans sa conférence du soir,, il nous a
êncore éloquemment parlé sur le sujet:
Il lavoro, luci ed ombre. Le développant
magistralement au point de vue chrétien, avec pleine connaissance de cause
devant une belle assistance qui én emporta Une bonne et inoubliable impression.
En nous quittant après un long séjour
parmi nous, M. Rostagno laisse ici un
excellent souvenir de l’activité et dévouement admirables qu’il a déployés dans
l’accomplissement de son ministère à
St-Jean. Nous lui en serons toujours très
reconnaissants, et nos meilleurs souhaits
vont l’accompagner* partout où il sera
appelé à prêcher et servir la sainte et noble cause de l’Evangile. A. G.
TURIN. Vient de paraître: Le rapport annuel (1917-18) de la Çasa Italiana
delle Diaconesse, que le directeur M.'Auguste Jahier adresse aux amis et bienfaiteurs de cette si utile èt si sympathique
institution. Non moins de huîfe diaconesses sorties de la Maison dé Turin sont,
actuellement à l’œuvre en Italie, —de
St-Germain à Rome, — et l’on apprécie
partout leur zèle, leur compétence et leur
dévouement. Des trois novices ayant
commencé leur noviciat en 1917, une a
dû quitter la Maison pour des raisons
Ae famille. Une seule admission a eu
lieu dans le courant de 1918, et cela pour
différentes raisons que le Directeur énumère, en ajoutant cependant qu’il a le
ferme espoir de voir prochainement bon
nombre de jeunes filles évangéliques se
consacrer à cette si noble mission. Nous
le souhaitons avec lui de tout notre cœur.
Le total des recettes, y compris à peu
près 4.000 lires de dons et contributions,
atteint le jolie chiffre de lires 10.313 qui
ont suffi à couvrir tous les frais. Le rapport fait appel à la générosité des vieux...
et des nouveaux souscripteurs dont les
dons seront reçus avec reconnaissance —■
pour les Vallées, par M.lle Joséphine Arnoletto et M;me Ida Jalla-Marsengo, à
La Tour; M.me Louise Gardiol, à.,Bobi;
M. Barthélemy Léger, au Pomaret... ou
par le Directeur M. A. Jahier - 18, Via
Gaeta - Turin. <
t
—• Mardi dernier ont eu lieu les
obsèques de l’ing. Renato Meille, décédé
à Rome, à l’âge de 32 ans. Fils de feu
M. Paul Meille et d’Emilie Gaufrés, son
existence qui paraissait être longue a été
bien vite faucfiée, et nous nous unissons
au deuil des parents. !
VALLECR'OSIA. Un faire-part nous
apporte la nouvelle de la mort de M.me
Madeleine' Billour, âgée de 80 ans, la
vaillante compagne de l’instituteur D(
Billour, ex-directeur de l’Institut de
Vallecrosia, dirigé maintenant par son
fils. —■ A lui et à ses enfants, comme aussi
aux parents, nous adressons nos condoléances.
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
36.’rae Liste de Souscription.
Sig. Bounous cav. uff. Leopoldo, membro della Commissione, 2° versamento L. 50,—
Sig. Giovanni Charbonnier,
- droghiere (Rifugio) . - » 5,—.
Unione delle Gióvani, Bob-,bio.( Rifugio) » 25,—
jtSig. Davide Geymonat, Bobbio (OrfanotroTio) » '5,—
Altri donatori, Bobbio (Id.) » 20,—
Unione delle Giovani, Villar
(Id.) » 10,—
• Famiglia Chauvie, in memoria del fratello Stefano, segretario comunale (Rifugio)» 50,—
Id. (Orfanotrofio) » 50,—
I. I. (Ospedali) » 2,—■
I. T. (Rifugio) » 2,—
I. I. (Orfanotrofio) » 2,—
Totale 36®' Lista L. 221,—
Liste precedenti » 24.518,05
Totale L. 24.739,05
SOTTOSCRIZIONE
in onore dei nostri cadati
e per i nostri orfani di guerra
« Ripetiamo che nella pubblicazione delle
« liste dei sottoscrittori si segue un ordine ri« gorosarnente cronologico.
« Gli oblatori siano certi che tutte le offerte
'.'■vengono qui pubblicate; leggano sempre le
'i liste con attenzione, aspettando con pazienza
« che venga il loro turno ».
E voi, cari amici lettori, che ancora non
avete risposto, perchè indugiare?
15® Lista.
■ -Somme precedenti L. 122.544,05
Sig.ra Kolmann, Torre Pellice » 20,—
L, V., Milano » 20,__
Lisette Liischer, S. Giovanni,
« ses épargnes » » 25,__
Sara Pirchef, San Fedele » ' 5,—
Tron Gi(^uè, Biella » 300,__
•Peraldo Caterina, Piedic avallo » 3,__
Uj V-jBìella »
Banchetti Giuseppe, Chieti (46) » 50,—
Parrocchia di Luserna S. Giovanni : colletta fatta al culto
per la vittoria e al culto di
commemorazione dei caduti » 130,__
E. Cardon, Torino (47) » 5,__
Avv. Edgardo Betts, Roma (48) » 200,—
Enrichetta Revel e famiglia.
San Germano » 20,__
Augusto Bleynat, S. Germano » 2,—■
Ant. Bertalot, Inverso Porte » io,_
Cav. Camillo Edelberto Gay,
San Secondo » 100,__
Bartolomeo Gardiol, S. Secondo » 25,__
Maestro Alberto Costabello,
Pinerolo » 25,__
Enrico Tron, pastore emerito, e
figlio dott. Giorgio, Pinerolo » 150,—
Luigi Marauda, Pinerolo » 50,_
Totale L. 123.689,05
(46) In lueiuori« di Arturo Aproslo.
(47) In memoria del caro fratello Glierardo.
(48) In memotla della diletta moglie.
NOUVELLES RELIGIEUSES.
ALLEMAGNE. L’Ecole et l’Eglise en
Allemagne. On signe dans ce moment en
Allemagne la pétition suivante, adressée aux autorités scolaires:
Pour les enfants des chrétiens, nous réclamons une école fondée sur la culture
chrétienne et la morale chrétienne. '
Les Eglises chrétiennes de l’Allemagne, qui comprennent dans leur sein les
neuf dixièmes de la population totale du
pays, formulent, du côté protestant, la
revendication indispensable que voici:
Il ne faut pas que l’enseignement de la
religion chrétienne soit donné dans les
écoles comme un enseignement accessoire; il faut que, même dans l’éventualité de la séparation entre les Eglises et
l’Etat, l’école publique repose sur le
fondement de la culture et de la morale
chrétiennes, et que l’existence de programmes et de réglements conformes à
ce principe soit assurée par les lois de
l’Etat. Les Eglises chrétiennês déclarent
qu’un régime d’éducation publique qui
aurait pour centre un enseignement moral détaché de la religion serait une
combinaison absolument insuffisante
et qui saperait les fondements de notre
culture allemande. ’ '
Dans une -assemblée tenue* à Berlin,
des peif Qnhalités influentes du corps enseignaiitiprimaire et supérieur ont déclaré quç lia grande majorité des instituteursjèî professeurs prussiens continueraient volontiers à donner l’enseignement religieux et n’entendaient pas laisser détruire le caractère chrétien de l’école populaire. Les catholiques ne restent pas en arrière dans ce mouvement
de protestation. Au reste, le ministre so-^
cialiste Adolphe Hoffmann, principal
promoteur de la sécularisation complète
de l’EtaUet de l’Ecolé, a dû depuis lors
abandonner le pouvoii:. ¡.j,. : 4
{Semaine Religieuse).
AMÉRIQUE. On collecte a,GtueIIement aux Etats-Unis 50 ..^millions pour
les employer au nom des Églises à entourer les soldats et les marins revenant
de la guerre.
— Le docteur Lynch est en Angleterre, s’efforçant de nouer des relations
avec les leaders des Eglises, dans le but
de les rapprocher les unes des autres.
ANGLETERRE. L’Archevêque de
Canterbury a visité les armées anglaises
en France, a prêché et administré la SteCène. Après avoir parlé avec le plus
grand nombre de chapelains, il est arrivé
à la persuasion qu’il faut travailler à
l’union des Eglises;, c’est là ce que demandent les soldats et les aumôniers.
JVouvelles politiques.
A la rentrée de la Chambre M. Orlando a fait des déclarations importantes
sur la politique intérieure, le rôle de
l’Italie à la Conférence de la paix et nos
droits sur les côtes de l’Adriatique. La
situation à l’intérieur présente des difficultés à cause de la crise industrielle provoquée par le passage soudain de la
guerre à la paix. Le Gouvernement tâche
de prendre les mesures nécessaires pour
améliorer la situation et amener le plus
tôt possible le retour à l’état normal.
L’Italie croit fermement dans la justice
de ses aspirations nationales. Elle ne demande ni plus ni moins que ceci: réunir
à elle les terres et les peuples de glorieuse
tradition italienne et se renfermer pour
son intégrité et sa défense dans les frontières mêmes que la nature lui a données. Nous resterons fidèles au traité (le
Pacte de Londres) que nous avons conclu avec nos alliés en entrant en guerre,
mais l’Italie ne peut pas rester insensible
à l’appel qùi'lui vient de Fiühïe/(^i pendant des siècles a su défendre fièrèment
son caractère national.
La discussion continue sur les déclarations du Gouvernement. Une question
qui agite vivement l’opinion publique
est celle de la réforme électorale sur la
base du scrutin de liste et la représentation proportionnelle. La presse de tous
les partis est en général favorable à la
réforme : des meetings ont été tenus dans
plusieurs villes pour en démontrer la nécessité,. Une motion signée ¡iar préside
150 députés va être soumise à la Chambre, quoique M. Orlando ait déclaré de
ne pas l’accueillir favorablement; Une
lutte parlementaire se profile à l’hc|i|o|,
lutte qui peut être féconde en sù'rprise's.
y- Les nouveaux sénateur8^,n9nimèï
par décret royal sont les généraux Enrico
Caviglia, ministre de la guerre; Piefro
Badoglio, sous-chef d’état-major, et Guglielmo Pecori-Giraldi; l’amiral Umbertp
Cagni, le docteur Attilio Hortis de Trieste et les maires de Trieste et de Trento^
MM. Alfonso Valerio et Vittorio Zippd.
' Les troupes victorieuses qui revenaient de la zone de guerre. Ont fait à
Rome leur entrée triomphale. Plusieurs
milliers de personnes les ont reçues et
accompagnées à travers la ville éternelle, au milieu d’acclamations et de
chants de joie. Les députés ont interrompu leur séance pour suivre lé cortège
jusqu’au Quirinal, et acclamer aussi le
roi et l’armée.
— De nouveaux incidents, très graves,
se sont produits à Spalato où des officiers
italiens ont été bafoués et malmenés par
les forcenés yougo-slaves.i La police n’a
pas su ou voulu rétablir l’ordre. Un amiral italien qui avait débarqué avec les
amiraux américain, français et ¿nglâis,
poursuivi par la foule, a dû chercher un
refuge dans un club et de là rentrer à
bord. Les amiraux ont. affiché une proclamation énergique menaçant des représailles si de tels actes se répétaient.
Le commandement des forces militaires
alliées a été confié à un officier italien.
La situation de l’Allemagne se trou’ble chaque jour davantage! Les grèves
révolutionnaires éclatent un peu partout, mais surtout dans les districts miniers de l’Allemagne centrale où dés
comités de paysans, ouvriers et soldats
s’organisent dans le but d’abolir tout'
autre pouvoir constitué. Si ce régime des
soviets triomphe, l’Allemagne se prépare
à subir le sort de la Russie, la ruine économique complète et toutes les horreurs
de l’anarchie.
— Le président Wilson s’est embarqué
mardi pour l’Europe. Les travaux de la
Conférence se poursuivront avec une
plus grande énergie, maintenant que M.
Clemenceau, complètement rétabli, va
reprendre son fauteuil de président.
______________________________ E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1919: Th. Gardiol, Prarustin — Mlle
Clotilde Gaudin, S. Second — Umberto
Eynard, Argegno — F.çois Rostan, anc.,
Pral — Rostan (frères), Orgères, Id. —
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