1
M. B. L%er, pasteur
2 copio
Quarantième année.
28 Avril 1905.
'-^^&RRERP
N. 17,
L’ECHO DES VALLÉES
F'ARA.ISÄiVPi^'r CHAQUE? VE>lVDRB?r>I
Prix d’abonnement par an:
Italie . ...............................Fr. 2,60
Etranger . . . . ^...................„5
Pins d’nn ex. à la même adresse, cbacnn . . „ i
Allemagne, Antriehe-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon VAccord de Vienne ... . 2,50
On s’abonne : Au Bureau d’Administration (Imprimerie A. Besson)
Torre Pellice ; et chez MM. les Pasteurs.
L’ abonnement se paye d’avance.
Annonces■. S’adresser à l’imprimeur A. Besson; voir conditions à
la quatrième page.
S’adresser pour la Rédaction à M. N. Tourn, prof., Torre Pellice,
et pour l’Administration à MM. Travers et Malan, Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
W
H
C/3
O
Ph
<
I-)
O
U
>
<!
«
t3
0
U
1
M
H
Pk
S
O
O
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
I '
^ SOMMAIRE :
^ Cpramunication officielle — Pour le ré; . veil — Méditation — Ephéinérides
' vaudoises — Deux Japonais à Rome
— Variétés : le tunnel du Simplon —
Chronique — Nouvelles et faits divers
— Bibliographie — Revue politique.
WÆyîÆÆKÆ WTS- ZÆSÆZÆÏJ
COMMDHICHTION OFFICIELLE
, Vu les articles 6i, 62 et 63 des
Réglements organiques ;
Attendu que le nombre des membres laïques devant siéger au prochain Synode (égal à celui des
ministres) est de..............86 ;
Considérant a) que les membres
laïques des administrations, des Commissions Synodale et des Etablissements d’instruction secondaire,
s’élèvent au nombre de ... 7 ;
b) que les Eglises autonomes,
savoir les 19 paroisses et les Eglises
de Nice, Florence (Salviati) et Milan,
nommeront chacune un député, c’està-dire, entre toutes............22;
c) et que les Eglises ayant droit
à une députation directe, par le
nombre de leurs communiants et le
montant de leurs dons à la Caisse
Centrale, savoir Turin (branche italienne) Gênes, Rome, Naples, Palerme, Colonia Lavalle-S. Salvador
et Belgrano, nommeront chacune un
député et entre toutes .... 7 ;
Tenant compte qu’il reste 50 députés
à nommer par les sept conférences de
district, en proportion du nombre de
leurs communiants :
La Table établit que :
I® La Conf.ce des Vallées nom. 30 dép. laïques
2® La » du Sud Amérique 6 » »
3® La » du Piémont-Ligurie 4 » »
4® La > duLomb.-Vénitien 3 » »
5® La » de laToscane-Sard. 2 » »
6® La » de Rome-Naples 3 » »
7o La » de la Sicile 2 » »
Messieurs les Présidents des Consistoires, des Conseils d’église et de.s Conférences de district sont priés de se
conformer, chacun pour ce qui les concerne, à la prése^^te communication fraternelle, de leurs dévoués dans le Seigneur,
Pour les membres de la* Table :
J.-P. Pons, Mod.
Torre-Pellice, Avril 1905
POUR LE RÉVEIL
La principauté de Galles a eu plusieurs réveils religieux : l’un au milieu
du i8.e siècle; un autre au commencement du ig.e; un troisième en 1859,
contemporain des réveils Américain
et Irlandais. Plus de 100 mille mem
bres furent ajoutés aux églises. Le premier de ces réveils produisit un excellent recueil de cantiques sacrés, maintenant
connus presque tous par cœur par les
membres des Eglises ; le second produisit un bon système de théologie, le
troisième donna lieu à un système d'éducation, que des autorités compétentes
considèrent comme n’étant inférieur à
aucun autre. Comme le Nil après avoir
inondé le pays y laisse un dépôt fertilisant, chacun de ces réveils a puissamment contribué à élever le caractère
de la nation.
Le réveil actuel a spécialement mis
en évidence l’action de l’Esprit de Dieu,
parce qu’il est indépendant de toute
organisation humaine, et parce qu’il
introduit chez les nouveaux convertis
un ardent esprit missionnaire. Les Eglises y ont toujours été orthodoxes, mais
pendant trop longtemps les chrétiens
séparaient en pratique la conscience de
l’action de l’Esprit. Le réveil a réuni
maintenant la conscience et l’Esprit
saint. Quelqu’un dit : « Quelque chose
m’avertissait au dedans de moi de faire
ceci, d’éviter cela». On lui répond maintenant ; « Soyez sincère, ce n’est pas
quelque chose, c’est quelqu'un. C’est ain.si
qu’on fait intervenir l’esprit dans toutes
les circonstances, même les plus ordinaires, de la vie, « selon la parole du
Seigneur : Demeurez en moi et moi en
vous ».
Tous les grands réveils qui se sont
produits dans les Eglises ont été précédés de beaucoup de prières pendant
plus ou moins longtemps. Les apôtres
ont prié 10 jours de suite pour obtenir
la Pentecôte qui les a rendus capables
d’accomplir l’œuvre pour laquelle ils
avaient été choisis. Les Wesley et
Withfield, les principaux instruments
du beau réveil de la seconde moitié du
18.e siècle en Angleterre, ont commencé
par de petites réunions de prière, et
leur persévérance amena le beau réveil
qui se continue encore, et qui prépara
le peuple Anglais à la grande lutte
contre Napoléon. Dans la rue de Wall
Street à New-York, il y eut pendant plusieurs semaines d’ardentes prières des
chrétiens de diverses Eglises, à l’heure
de midi, pour demander une effusion
abondante de l’Esprit de Dieu, et un
glorieux réveil religieux se manifesta
aussi vers la fin du même siècle et
prépara le peuple des Etats du Nord
à la terrible guerre de 4 ans contre les
états du Sud, au sujet de l’esclavage.
Le réveil du commencemont du ig.e
siècle qui de l’Angleterre se propagea
en France, eu Suisse et dans nos Vallées Vaudoises, a préparé les peuples
aux troubles qui eurent lieu vers l’an
1848 et suivants et a préparé surtout
nos Eglises Vaudoises à l’œuvre de la
mission en Italie. Si maintenant les chrétiens parmi nous s’unissent aux chrétiens des autres Eglises pour demander
à Dieu le grand réveil religieux dont
nous sentons tous le besoin, si nous le
demandons avec foi et avec persévérance, nous l’obtiendrons certainement,
et nous serons préparés à voir beaucoup de succès dans l’œuvre que Dieu
nous a confiée, et à supporter les épreuves que nous ne manquerons pas de
rencontrer par les révolutions sociales
et d’autres maux prédits pour les derniers temps. Une réunion de prière
qui devrait avoir lieu dans tous les quartiers de nos paroisses, et dans nos
Eglî.ses de la mission devrait être, me
semble-t-il, celle du .samedi soir, pour
demander à Dieu de bénir les pasteurs
et ceux qui viennent les écouter, afin
que la Parole, lue et méditée produise
des fruits de conversion et de sanctification, pour la gloire de Dieu et le
salut des âmes. Que pendant le Dimanche, entre les divers services, il y ait
beaucoup de réunions de chant ; elles
ne manqueront pas de contribuer à l’édification, puisque les cantiques de notre recueil vaudois sont tous excellents
et faciles à retenir dans la mémoire.
Le St. Esprit commence à souffler parmi
nous, puissions-nous tous seconder les
saints mouvements qu’il produit dans
nos cœurs. D. T.
AIUliUL'A'X'I OIV
Je vous exhorte donc, frères, an
nom des compassions de Dieu, de
lui offrir vus personnes en sacrifice
vivant et saint, et qui lui soit agréable. Bom. XII, 1.
En pleine brousse tonkinoise, entre
les mamelons boisés où rôde le tigre,
l’eau très basse en hiver se brise sur
les rochers qui barrent à moitié le lit
de la Rivière Claire. Le courant est
rapide, c’est ici qu’une chaloupe à vapeur semblable à celle qui me porte,
s’est brisée il y a trois ou quatre ans.
Dans leur cage vitrée, à l’avant les
hommes de barre, deux Annamites, de
petite taille comme tous ceux de leur
race, redoublent d’attention. Ils sont
vêtus d’un pantalon blanc sale et d’une
robe rapiécée en grossière toile brune,
qui tombe presque jusqu’à terre. Leurs
cheveux longs, relevés sur la nuque,
forment un épais chignon qu’entoure
un turban noir. Depuis le départ ils
n’ont cessé un instant de mâchonner
leur chique de noix d’arec et de chaux
enveloppée d’une feuille de bétel. C’est
pourquoi leurs lèvres sont rougies d’une
salive écarlate, qui contraste violemment avec leurs dents noires soigneusement laquées. Ils sont jaunes, impassibles, laids.
Nous approchons du tournant dangereux : le patron de la chaloupe se
précipite sur le pont. Il tient à la main
une poignée de lingots d’or et d’argent...
en papier, qu’il allume pour les offrir
en sacrifice, aux génies. Puis, sur le
bastingage il dispose cinq ou six bâtonnets parfumés qui se consument
lentement dans l’air tranquille : offrande
traditionnelle aux puissances célestes,
qui vont nous préserver du danger.
Nous passons ; les génies ont été satisfaits sans doute. On ne leur a offert
pourtant qu’un peu de papier doré,
mais ils ont paraît-il quelque difficulté
à discerner nettement ce qui se passe
sur la terre ; ce qu’ils voient, et ce qui
les touche, c’est l'intention de leur adorateur. Dès lors, à quoi bon se mettre
en frais pour eux, puisque le Symbole
leur suffit ? Le patron de la chaloupe
n’a fait que se conformer aux immémoriales coutumes de son peuple, qui
de tout temps aux anniversaires des
morts, ou ïors des fêtes religieuses,
offre sans peine de somptueux sacrifices :
armes de luxe, chevaux fougueux, éléphants énormes.....en baudruche et en
papier doré, offrandes éphémères qu’une
étincelle suffit à réduire en cendres.
Des offrandes en papier.... Nous autres
chrétiens, nous nous croyons très supérieurs aux pîÿens d’ici, parce que
nous observons dévotement les formes
religieuses prescrites par la coutume de
nos églises. Mais tout en admirant les
collines de l’horizon, violemment découpées en violet sur le ciel pâle, je
ne puis m’empêcher de m’interroger
moi-même. Lorsque nous chantons des
cantiques à Dieu, du bout des lèvres,
le dimanche au temple, sans même
donner une pensée à la signification
des paroles, lorsque nous nous associons
par notre attitude recueillie aux prières
liturgiques, sans les suivre avec notre
cœur ; lorsque le soir nous récitons
Notre Père en pensant à ce que nous
ferons le lendemain, en quoi notre
culte est-il plus agréable à Dieu que
l’encens des bâtonnets parfumés ? Et
de même si notre religion est toute de
paroles, si nos actes ne sont pas d’accord avec notre foi, s’il n’y a pas dans
nos vies de place pour le sacrifice, que
valent toutes nos phrases pieuses, et
toutes nos réunions de prière, et toute
assiduité au culte ? Lingots en papier
doré, offrandes en baudruche, comme
celles des païens.... qu’en restera-t-il
lorsque l’œuvre de notre vie sera éprouvée par le feu ?
« C’est pourquoi, frères, je vous exhorte, au nom des compassions de Dieu,
à lui offrir vos personnes en sacrifice
vivant et saint et qui lui soit agréable ».
Louis de Saint André
Aumônier des Troupes du Tonkin.
2
EPlÊlIlIBls ïâüBOISES
3|l Avril.
La palissade devant le temple de S.t Jean
Après plus de deux siècles de luttes
acharnées, les Vaudois avaient enfin
obtenu du gouvernement libéral de
Napoléon la permission de se bâtir un
temple à Saint-Jean. Le 7 Avril i8o6
David Voile donnait le terrain pour le
temple et le i.er Novembre de la même
année la bâtisse était achevée et on
commençait dès ce mois même à y
célébrer les mariages. Le 20 Décembre
1807 l’intérieur était prêt aussi et la
Dédicace du Temple avait lieu. Il avait
coûté 28,400 francs dont 25 mille au
moins avaient été contribués par les
Vaudois de S.t Jean. Au commencement
d Avril 1808 le tremblement de terre
l’endommageait si fort que le 10 de
ce mois la réception des catéchumènes
et le 17 et le 27 les cultes et communions de Pâques avaient lieu en plein
air dans le champ au couchant du
temple ; et puis les services durent être
tenus au Chabas jusqu’en Juillet, tandis
qu’on réparait le nouvel édifice.
En 1814, Napoléon étant tombé,
Victor Emmanuel I à peine restauré au
trône de ses pères abolissait les libertés
Napoléoniennent et par un décret du 30
Novembre 1814 ordonnait la fermeture
du temple de S.t Jean.
Le 29 Eevrier 1816, le consistoire de
S.t Jean adressait au roi une requête
de permission de rouvrir le temple.
Lord Bentink commandant anglais dans
la Méditerranée voulut bien s’y intéresser et la recommanda si bien à
Victor Emmanuel que le 24 Avril de
cette même année Borgarelli, ministre
de l’Intérieur écrivait au comte Grotti,
intendant de Pignerol, que le roi accordait la permission, à la condition
que tout s’arrangeât de façon à empêcher tout désordre ou inconvénient
entre les catholiques et les protestants
de S.t Jean ; et il proposait pour cela
ou que les Vaudois tinssent la grande
porte du temple toujours fermée ou
qu’ils fissent leur culte de bonne heure
avant celui des catholiques.
Le comte Grotti, vrai libéral, manda
auprès de lui Don Motto prieur de S.t
Jean et le pasteur Josué Meille accompagné de Guillaume Malanot et Pierre
Voile, le 30 Avril 1816, et ce fut là,
en sa présence, que les deux partis
tombèrent d’accord sur un autre moyen
de satisfaire les catholiques tout en
rouvrant le temple de S.t Jean. Le
VOICI dans les termes même du procès
verbal de cette séance ; « Si è di comune accordo stabilito che dirimpetto
al Tempio dei protestanti e per tutta
l’estensione della facciata del medesimo
prospiciente verso levante, venga elevato
uno steccato di legno dell’altezza di
trabucchi uno e mezzo e quello mantenuto in perpetuità e ciò all’oggetto
che non venga recato il menomo disturbo all’esercizio del culto cattolico»
Gette palissade coûta au consistoire
200 fr., elle devait durer « à perpétuité*,
mais, réparée pour la dernière fois en
1830, on la laissa tomber en ruine et
les catholiques se contentèrent qu’elle
fût remplacée par le tambour au dedans
de la Grande porte. Quatre marronniers furent plantés en 1842 sur son
emplacement.
Ainsi finit la grande lutte de 200
ans contre le temple Vaudois de S.t
Jean, qui avait commencé en 1620 peu
après l’érection du « Temple des Malanots ».
Teofilo Gay.
Deux Japonais à Rome
Cher M. le Directeur de /’Echo,
Vous aurez lu comme moi. l’entrevue
qu un rédacteur du Messaygero a eue
un de ces jours derniers avec deux
illustres citoyens Japonais, qui ont tenu
une conférence à Rome dans la salle
chrétienne de Via XX Settembre. Ge
sont deux pasteurs évangéliques, d’origine Bouddhiste, qui parlent couramment
la langue anglaise.
« Rome est une enchanteresse », s’écrièrent-ils d’abord, en respirant à pleins
poumons les effluves qui montaient de
la voisine villa Umberto. « Nous regrettons de devoir la laisser aussitôt,
pour nous rendre à Paris, où nous devons prendre part au Gongrès des associations chrétiennes, qui s’y tiendra
vers la fin de ce mois, comme représentants de la jeunesse chrétienne du
Japon». Ges messieurs sont directeurs
de deux collèges à Tokio, et sont, l’un
pasteur Méthodiste, l’autre pasteur Presbytérien.
Groyez-vous que l’enthousiasme, la
foi et le sentiment d’abnégation de votre peuple se conserveront toujours au
même degré ? — Oui, toujours. Le Japonais a la ferme conviction que le
drapeau de la justice est de leur côté,
et cette confiance le pousse et le poussera à tous les sacrifices nécessaires._
Mais il semble que le peuple espère
beaucoup une paix prochaine. — La paix,
oui ! mais après une victoire complète,
répondirent-ils en chœur. — Quelles sont
les vues et les espérances du peuple
pour la possibilité de la paix ? — Avanc
tout nous voulons que quelque chose
nous reste en main, et ne nous soit pas
enlevé comme l’autre fois. Port Arthur,
par exemple, dont la conquête nous a
coûté tant de milliers de vies humaines.
— Et la Gorée ? — La Gorée non ! Nous
désirons que ce pays conserve sa propre
indépendance, ou mieux son autonomie,
et qu elle nous soit soumise seulement
comme l’Egypte est soumise à l’Angleterre. — Sont-ils nombreux les prisonniers
Russes qui se trouvent au Japon ? —
Oui, nombreux, plus qu’on ne le croit.
— Et sont-ils contents de la manière
dont ils sont traités au Japon. ____ Us
le devraient être, répond l’un d’eux. —
Ils le sont, répond l’autre, assez vivement. Et il court prendre une enveloppe contenant des cartes de visite :
de l’amiral Robert Wiren ; du général
d’artillerie Vladimir Alexandrovitch Irman ; du major général chef de Port Arthur Basile Riely; et enfin du lieut. général d Etat major Gonstantin Smirnof. Ges
personnages, me dit-il, vivent dans des
relations cordiales avec toutes les autorités et les personnes distinguées de
Tokio II me montra aussi plusieurs
photographies lesquelles témoignent évidemment d’un grand progrès dans la
civilisation de la part de ce peuple asiatique. Il me montra des photographies
d officiers russes prisonniers parfaitement rétablis en santé après l’amputation subie de bras, de jambes, soignés
par les médecins japonais ; et celle d’un
accompagnement funèbre d’un prisonnier mort dans l’intérieur du pays, dirigé par un prêtre grec orthodoxe, et
avec tous les honneurs militaires rendus
par la garnison japonaise ; et encore
celle d’un groupe d’officiers du Rurik,
un des croiseurs qui firent le plus de
mal aux Japonais, qui avait coulé
à fond divers navires, sans jamais chercher à sauver les pauvres naufragés.
« Observez la santé qui brille sur le
visage de ces Messieurs, dit un des
pasteurs. Vous voyez comment nous
traitons les prisonniers ». Et il faut
avouer que les Japonais montrent clairement, par la manière dont ils traitent
les prisonniers, qu’ils sont animés des
plus nobles sentiments de la vraie civilisation.
La liberté religieuse est complète.
Les chrétiens évangéliques sont quarante mille, mais les adhérents sont beaucoup plus nombreux. Le président du
parlement, le juge le plus élevé de la
cour suprême, et l’amiral Uiurier sont
Evangéliques. On aime et on admire
l’Italie.
Les deux croiseurs commandés en
Italie sont considérés parmi nos meilleurs vaisseaux de guerre. Les commerçants Italiens qui travaillent au Japon, y sont bien considérés et ils font
de bomjes affaires.
En vous saluant cordialement M. le
Directeur, et cher ami je vous souhaite
la paix et la prospérité.
Votre dévoué R.
Le tunnel du Simplon.
Quelques détails sur cette œuvre gigantesque sont à propos au moment
où elle va être achevée et entrer en
exercice.
Le tunnel a une longueur de 19803
mètres ; c’est le plus long qui ait été
construit jusqu’ici. Gelui du Gothard,
ouvert en 1880, mesure 14912 m. et
celui du mont Genis (1870) 12233. B
débouche, du côté de l’Italie, près d’Iselle, dans la vallée de la Diveria, parcourue par la grande route du Simplon,
construite par Napoléon de 1800 à 1806.
Du cote suisse il débouche un peu en
amont de Brigue, dans la vallée du
Rhône, dernière station du chemin de
fer du Valais. Le nouveau tunnel a sur
tous les autres passages ouverts à travers les Alpes le grand avantage d’être
peu elevé au-dessus du niveau de la
mer. Tandis que le Genis s’élève à
1295 m., le Gothard à 1154 et le Brenner à 1367, l’altitude du Simplon n’est
que de 705 mètres.
D’après le contrat fait en 1898 entre
la Gompagnie des chemins de fer JuraSimplon, et l’entreprise Brandt et
Brandau, les frais de construction devaient s’élever à 54 millions et demi
de francs, mais cette somme dut être
portée à 58 millions, à cause des énormes difficultés qui ne tardèrent pas à
se présenter. Des venues d’eau très
abondantes (800 à 1000 litres par seconde) arrêtaient les travaux d’avancement pendant des semaines et des mois
et obligeaient à ouvrir de grands canaux d’écoulement. G’était bien pire
encore quand on rencontrait une ou
plusieurs sources chaudes, très abondantes aus.si, et qu’il fallait suspendre
tous travaux jusqu’à ce qu’on eût pu,
par d’ingénieux systèmes de refroidissement, ramener l’eau à une température supportable.
Même indépendamment des sources
chaudes, la température de la roche était
très élevée, jusqu’à 56 degrés. On la
ramenait à 30 degrés au moyen de
puissants ventilateurs, de l’air comprimé
et de l’eau pulvérisée. Ges difficultés ont
retardé d’une année environ l’achèvement du tunnel, que le contrat primitif
fixait au 15 mai 1904. Il y a lieu d’ailleurs d^être satisfait qu’un tel ouvrage
ait pu être achevé en 6 ans i]2.
Outre le grand tunnel, qui a 5 m.
de largeur et 5,50 de hauteur, on en
a construit un autre parallèle à laï
tance de 17 m. du premier, large j V
et haut 3,20. qui sert à la ventilatîS
et à l’écoulement des eaux, et sera pw
tard agrandi comme l’autre. Des gajg.
ries transversales (/raeersesj mettent en
communication les deux tunnels de 200
en 200 mètres. = «e.
Quelques chiffres donneront un4 idée
du travail énorme que représente une
telle entreprise.
Un million de mètres cubes de rql
che ont été arrachés à la montagne,.
350.000 trous de mines ont été perces
par les perforatrices mécaniques
2.500.000 par la perforation à main; on
a employé 1.342.000 kilogrammes' de
dynamites, et 5300 kilomètres de
che.
Comme dans tous les grands ouvragé
qui ont été construits en Europe ces
derniers temps, la main d’œuvre a été
presque totalement fournie par le4 oui
vriers italiens, piémontais surtout, et
nous ne saurions mieux terminer ces
notes qu’en citant quelques passagesd’un article que M. Philippe Monni^î
publiait il y a quelques semaines dans '
le Journal de Genève au sujet de cès
vaillants travailleurs.
« On les raille un peu chez nous. On
les appelle macaronis. On les soupçonne. On s’en défie. On imagine dans
leurs rangs autant d’énergumènes .dam^g
gereux, d’agitateurs subversifs, de tristes chevaliers du couteau. Si, quelquèf
part, une rixe éclate, un bras se lève,
un poignard luit dans l’ombre, on ditlf
«Naturellement, encore un Italien !»Î
Ce^ sont des gens traîtres, fourbes, san^î
guinaires, dignes de la corde et düi
gibet. Ils sont en retard. Ils sont illef^
très. Ils sont sales. Tous. Hélas î C’est
méchamment reconnaîtres leurs fortes et*
fines et belles qualités. -- -fc
« Oui, sans doüte, parmi les quelque
cent mille Italiens que la Suisse accueille, et notons bien, que la plupart^
du temps elle va chercher, il peut Se^
trouver des malandrins, et il s’en trouve.
Il ne saurait en être autrement quand
il s agit dune vague d’humanité aussi
haute, d’une population d’émigration fi
aussi^ flottante et mélangée, charriant ÿ
des épaves, de l’écume et de la lie.
Mais le geste d’un Luccheni ne devrait *
pas nous faire oublier tant de vertus S
obscures, ni surtout tant de services Ü
rendus.
■A
« Ils sont sobres, laborieux et affables. Ils travaillent dur sans se plaindre. 1
A midi je regarde revenir du chantier '
leurs cohortes blanches et pressées, et j
le soir je les considère fumant leur pipe I
sur un seuil ou promenant un petit en- 3
fant — une créature, comme ils s’expriment - dans leurs bras. C’est grâce
a eux que les grands travaux de ce
siecle s’accomplissent. C’est grâce à eux
que le Simplon a pu être percé. Telle ^
la foule anonyme des esclaves ou des I
légionnaires d’autrefois, qui portaient '■
les pierres des pyramides ou les pierres 1
des chaussées, ce sont eux qui per- I
mettent à l’histoire d’édifier ses grands
ouvrages et de laisser ses témoignages
éclatants. |
« Ils n’ont rien, ni fortune, ni culture,
ni maison. Ils n’ont que leurs bras. Jls
sont ceux qui ont des bras, des braccianti, comme ils s’appellent. A la vaste
entreprise en cours, ils apportent tout
ce qu’ils ont ; leur dévotion, leur courage, et leurs bras. Quelquefois, ils lui '
donnent plus, ils lui donnent leur vie.
Soldats obscurs au service de demain',
ils tombent sans gloire au champ d’honneur et de travail. Leur sacrifice aura
3
• í'SV
— b
lermis l’œuvre utile à d’autres. Il ne
^ut pas en rire. Il faut les respecter v.
C Í ï( 0 ]M 1Q li tj
Nous avons signalé, la semaine pasiée, le bel exemple donné par i6 chefs
le famille du Teynaud qui, pour reterder la clôture de l’école de leur quart|^ ont décidé de faire eux-mêmes le
supplément d’honoraire dû au régent.
^ A la Tour, c’est l’autorité scolaire
elle-même qui a décidé de maintenir
'ouverte pour deux mois encore une des
Í écoles de quartier, celle de la Ravadera,
afin que les enfants qui ne sont pas
"encore assez avancés pour être admis
aux écoles centrales ne soient pas privés d’enseignement. Cette mesure (déjà
Í, prise l’année passée) permettra de remédier en partie aux inconvénients qui
proviennent de la courte durée des
^ époles de quartier et qui les empêchent
ke donner tous les fruits qu’elles devraient produire. Aux parents de profiter de cet avantage offert à leurs enfants, en leur faisant fréquenter régulièrement cette école supplémentaire et
en prenant un réel intérêt à leur instruction. Car, comme nous l’écrivait
dernièrement un maître de quartier,
« si l’école n’est pas dans la famile, on
aura beau organiser, améliorer, faciliter
l’instruction ; tant que les parents n’auront pas compris quelle est leur responsabilité envers leurs enfants, on ne
pourra jamais obtenir les résultats que
l’on prétend. Et les personnes qui se
dévouent pour cela ne pourront jamais
satisfaire les autorités, les parents et
les enseignants supérieurs, et s’entendront toujours dire que les petites écoles
ne donnent pas les fruits desires ».
La S. d’Assurance mutuelle du
bétail va clore la liste des membres
fondateurs dans sa séance de samedi 6
mai, qui aura lieu à S.te Marguerite.
Le nombre des inscrits à ce jour est
de 42, avec 76 têtes de bétail assurées.
Nous nous faisons un devoir d’inviter
tous les propriétaires de la commune
à faire partie d’une société aussi pratique dans le but qu’elle se propose et
qui les met à l’abri de bien des soucis
à si peu de frais.
Le Comité, dont trois membres déjà
avaient été nommés à une première
séance, vient d’être complété comme suit:
MM. J. Bosc du faillaret, v. secrétaire ; J. Planchón de Rio Cro, trésorier ; J. D. Jourdan. Jos. Giustetti et
Et. Charbonnier, chefs d’escadre ; Pierre
Bein et Henri Frache réviseurs.
MM. B.my Jahier, Jacq. Poët et Jacq.
Stalé sont nommés de la commission
des experts.
La Société commencera à fonctionner
régulièrement à partir du 6 mai pro
Chain.
sonnes parmi lesquelles presque tous les
noi’veaux admis s’approchèrent de la
Table du Seigneur.
L’après-midi à 4 h. dans la Grande
Ecole, délicieuse réunion commune de
nos deux Unions Chrétiennes avec réception amicale des catéchumènes qui
venaient de faire leur première communion. M. Joseph Long, puis le pasteur, puis le prof. J. D. Rivoir, parlèrent ; on pria, on chanta, et on finit
par une tasse de thé. Tous avaient l’air
heureux ; et nous nous demandions ;
Qui est-ce qui jouit le plus ici, ceux
qui ont organisé cette réunion ou ceux
qui ont été invités ?
Que Dieu bénisse les impressions salutaires reçues à l’occasion de ces fetes 1
Nouvelles et faits divers
Saint-Jean. - Trois belles fêtes.
Le Vendredi Saint, la réception des 34
catéchumènes admis par le Consistoire
lut très émouvante. Les jeunes filles,
toutes en coiffe vaudoise, les autres catéchumènes admis, prirent place devant
la chaire, à la*We d’une imposante assemblée et après le sermon, furent reçus suivant la forme si simple mais très
solennelle de notre Liturgie. Combien
de ferventes prières montèrent du cœur
des parents et amis de nos jeunes frères
et sœurs jusqu’au trône de Dieu 1 Qu II
veuille les exaucer !
Le culte de Pâques fut aussi une
vraie fête pour l’jmmense assemblée ;
la Société Chorale chanta le chœur:
Le matin de Pâques, et trois cents per
VEcho a déjà mentionné quelques
délibérations de la récente conférence
de district des Vaudois de l’Amérique du Sud. En voici d’autres: «Vu
que les règlements votés par le Synode
de la Tour, sans avoir été communiqués
aux églises d’Amérique, n’ y sont pas
applicables dans l’état actuel de ces
colonies ou groupes, la Commission
exécutive est chargée d’établir avec le
prochain Synode un modus vivendi spécial pour le district sud-américain.
Enquête sera faite pour établir si les
Vaudois des Artilleros et autres groupes
maintenant annexés à l’église de Cosmopolita seraient en état d’entretenir
un pasteur, sans une erogation permanente du Comité d’Evangélisation.
Une commission est nommee pour
étudier la meilleure manière de célébrer,
en 1908, le cinquantenaire de la fondation de Colonia Vaidense.
Les nouveaux règlements vont être
incessamment mis en pratique (autant
que possible) dans les différents groupes
vaudois de l’Uruguay et de la Colonie
Argentine. M. Beux, en rentrant à
Belgrano, devait aller commencer ce
travail à la jeune colonie Iris, dont les
rangs viennent de se grossir par l'arrivée d’une 60.e de colons, qui quittent
l’Uruguay, où la vie n’est plus très
aisée pour les derniers arrivés. M. Beux
est aussi chargé d’une visite avec enquête à la Colonie Alejandra. La Commission exécutive visitera tous les groupes. La prochaine Conférence s’ouvrira,
Dieu voulant à Belgrano, le 25 février
1906, par une prédication de M. Davit.
La Conférence comptait 6 pasteurs
et 13 députés laïques, dont l’Union Valdeiise reproduit un joli groupe.
— Les représentants officiels des
Unions d’Italie au Congrès de Paris
sont MM. W. Clark, R. Prochet, Filippini, Ferreri, Paschetto, Cacciapuoti
e Pappini.
—- Le 17 c. le déficit de la caisse du
Zambèze était couvert. Il restait à recevoir 94.652 fr. pour l’œuvre générale,
et 32,448 pour Madagascar.
— Le Synode des Alpes et du
Jura, qui doit se réunir à Annecy du
25 au 27 Avril, sera appelé à procéder
à la consécration au S. Ministère de
M. Léouard, qui travaille depuis 1899
comme évangéliste à Pierregrosse, Fongillarde et S. Véran, en Queyras.
L’Illustré de la Famille.
Sommaire du N. du 16 Avril,
De l’égoïsme à l’altruisme, E. Manuel
Propos d’un passant, Pierre de Gravelongue — Pauvres gens, pauvres bêtes
(ilL), M. Nesti — Le reliquaire (poésie)
Jacques Châtelain — Autour de Haiti,
Eug. Monod. — Charrié Bois-Vert,
nouvelle saintongeaise (ili.). Santone Paludis — Notre carnet de route. Voyage
autour du monde (ilh). M. et M.me G.
de B. — Vie pratique : Chiffons nouveaux, Claire Delys. — Nos gravures:
Salut à l’avril, Marie Laux. — Chronique politique E.-J. L. — Nos services
de correspondance. Arnica, de graphologie et d’étude scientifique de la main,
Rianska.
L’^mi de la Jeunesse
Sommaire du Kutnéro d’-Avril.
Petite dame fortune — La défense
de l’enfant — Une mère — Un livre
de prix au i8.e siècle — Les penitents
de neige — Lettres d’un Zouave —
Le réveil au pays de Galles — La
veuve de Naïn — Le gourmand — La
petite Well — Incertitude et vanité de
la vie — Tableaux de la vie en Palestine — Quelques traits de l’enfance
d’un missionnaire — Omnibus électrique
sans rails — Les œufs d’oiseaux —
Agrippa d’Aubigné, poete satirique.
Minerva.
Sommario del numero del 23 Aprile.
Enrico Ibsen — I principii del nuovo
codice civile svizzero — Lo sviluppo
del Perù — Il tribunale per fanciulli
a New York — Il romanzo di Madama
Récamier — Cause ed effetti della
crisi ungherese — Scienza e invenzioni
— Il sistema tributario in Inghilterra
— Le macchine negli uffici odierni —
Lo sciopero ferroviario — Spigolature,
recensioni e notizie bibliografiche, — Bas
segna settimanale della stampa.
Revue Politique
Avant de s’ajourner, la Chambre a
voté à une très grande majorité tous les
articles du-:projet de rachat des ch. de
fer. C’est dire que les fameux articles
17 et 24, ayant servi de prétexte a la
grève, sont approuvés avec les autres et
quG nous aurons niaintonant une arme
à opposer qmx pronundamentos des comités
d’agitation présents et futurs. Le Sénat
a examiné la loi à son tour et l’a votée
aussi tambour battant, avant de prendre
ses vacances. Mais les grévistes n’ont
pas même attendu le résultat, des débats
parlementaires pour se déclarer vaincus ,
et vendredi soir 21 c. le Comité central
de Rome a ordonné la cessation immédiate de la grève. La circulation normale
est maintenant rétablie, on s’applique a
réparer dans la mesure du possible les
dommages occasionnés par cette trop
longue interruption de trafic, i ordre régné
partout et nous voudrions pouvoir ajouter
«Tout va bien qui finit bien». Mais il
nous semble que, dans l’espece, tout n a
pas fini comme la dignité du Gouverne
ment l’aurait exigé. Nous n’aurions nullement souhaité, quant à nous, qu on
appesantît la main sur les dizaines de
milliers d’irresponsables 5 mais ne croyez
vous pas qu’une petite leçon, infligée
aux meneurs de Rome et d ailleurs,
aurait donné une très légitime satisfaction
à l’opinion publique exaspérée contre
eux et leur aurait ôté l’envie de recommencer, sous une autre forme, plus tard ?
M. Fortis a préféré la voie de l’indul
gence a celle de la justice et il n a pas
craint de s’engager, par l’entremise de
quelques députés socialistes, à faire examiner la question de l’arbitrage obligatoire par le Conseil du travail, avant de
la soumettre à la Chambre ; a entendre
à nouveau les désidérata des employés
lorsqu’il s’agira de discuter les soi-disant
compétences accessoires ; enfin et voici
où il a dépassé la mesure à s entre
Diettre auprès des compagnies et du
ministre des T. Publics pour que les
grévistes, sans distinction n eussent à
subir aucune forme de punition, et que
pendant les 5 jours de chômage leur
salaire leur fût intégralement payé ! C’est
à les encourager à recommencer, malgré
tous les art. 17. Et on a l’air de se
formaliser que VAvanti chante victoire!
Une commission, formée de quelques
hauts fonctionnaires des ch. de fer, de
3 sénateurs et de 3 députés, tous gens
compétents à ce qu’on dit, et tous jaloux
des intérêts de l’Etat, à ce qu on ajoute,
a été nommée avant l’ajournement de la
Chambre pour examiner la grande question du rachat des réseaux du Midi. Elle
doit étudier d’abord s’il convient de faire
le rachat et à quel prix ] et en second
lieu quelles seraient les mesures à prendre
au cas où Je rachat ne pût être conseillé.
______ MM. Goluchowsky et littoni, ministres respectifs des Affaires Etrangères
d’Autriche Hongrie et d’Italie, accompagnés de l’Ambassadeur d’Autriche à Rome
et de celui d’Italie à Tienne, auront
samedi 29 c. une conférence à Yenise
où M. Tittoni s’est rendu le 26 pour
l’inauguration de la 6.me exposition artistique. On croit généralement que l’entrevue a pour objet une entente entre
les deux alliées à l’égard de plusieurs
question palpitantes de politiques internationale, soit l’insurrection perrnauente,
de la Macédoine, la question plus récente
du Maroc et enfin la très récente révolution de la Crète où les agitateurs grecs
travaillent à son annexion à la Grece.
Yoilà trois sujets dont on deya nécessairement s’occuper samedi à Yenise,
sans compter les autres que l’imagination
fertile des journalites finira par dévoiler
avant la conférence même. Sans nous
mettre en peine de ce qu’on va dire,
nous souhaitons que ces messieurs reservent un quart d’heure^ de leur temps
précieux pour s’entretenir des rapports
constamment tendus entre les deux peuples
— nous ne disons pas entre les deux
gouvernements — et aviser ensemble aux
moyens de faire cesser cette guerre incessante à coups d’epingle, quand ce ne
sont pas des coups de trique, dont lés
Italiens sont depuis trop longtenips l’objet
de la part de leurs alliés politiques. ^ ^
La question du Maroc, avivée 'dernièrement par la visite de Guillaume II a
Tanger et par les déclarations de M.
De Bülow au Reichstag allemand, a
falli amener une crise dans le cabiriet
français, par la démission, si tot letiree,
de M. Delcassé. Le projet de séparation
est à bon port, et, avant de prendre ses
vacances, la Chambre à approuvé le l.er
paragraphe de l’art. 4.e établissant que
dans le délai d’un an, à partir de la
date de la promulgation de la loi, les
établissements du culte seront transférés
aux nouvelles associations du culte instituées conformément à la nouvelle loi.
__ L’escadre de. Roiestvensky ayant
séjourné quelque temps dans la baie de
Camranh sur les côtes de l’Annam, possession française, le Japon a fait parvenir
les protestations les plus énergiques au
Gouvernement français qui venait par le
fait violer la neutralité. Les pourparlers
engagés entre les cabinets de Tokio,_ de
Paris et de S.t Pétersbourg afin de tirer
les choses au clair, ont pris juste assez
de temps pour que l’amiral russe put
réparer les avaries de ses navires et se
refournir d’eau et de charbon. On dit
qu’il est maintenant en route pour le
nord, et que la flotte japonaise venant
à sa rencontre aurait déjà dépassé le
détroit de Formose.
.]• c
Ab. payés et non quittancés.
1905; Vola Barth., Bertots, S. Jean; Henri
Bert, Biclaret ; Grill Giov. Pietro Bovidé ; Micol
Louis, Massel.
liB. __Tout abonnement payé et non quittancé
est mentionné dans cette rubrique. Ceux qui n y
trouveraient pas leur nom sont priés de réclamer
.«ans retard.
A. Rivoir, gérant.
4
— 4 —
»ES PETITES'AîiNONCES
Par Ugne on espace de ligne
eu caractères ordinairee :
¡Pour une fois........1$ centimes
De 2 è 5 fois (consécutives) 10 „
Pour 6 fois et pïus 5 „
Pour 6 mOiè’Üd un an prix à forfait
Amepi^n péntist
D.r ^PHU là2, Quintino Sella, Milano.
denti àssoliitamerite SCiii±a
<ldlQii^el!col téezzd del gas esilarante, e quaiunque
lavoro dell’arte denlistjca eseguito eoo) precisione
* e a prMzi onesti. — Si parla 4 lingue.
Vieni ie pnmtìtve :
DAI. 1658 AL 1724
SCRITTA DAI CONTEMPORANEI
I. HE®MI i@®il
CON NQTE ìdlds,Arative
E
Cip SWilsiIla Valili del (»«e
»1
ALBERTO PITTA VINO
Prezzo L. ‘Z.
Si troverà in vendita in Torre Pellice,
presso la Libreria Ved. Gilles o all’Ufficio della Tipografìa A. Besson.
Via Arnaud ang. Principe di Napoli
TOIBE Pillici
Servizio a éomicUio — English spoken
Prèzzi da non' teiriere cbnborrenza
Prodottrallmentarl garantiti ai 1.“ qualità
Vini fini e liquori
Cognac I. V. riorio speciale
»fflPOSITO DEL RINOMATO
Assoitimehto profumerie scelte
Ohi Saponi — Candele
Ca,ffè tostato extra (Speeialia della Casa)
Paste lidi iiiapoli, Genova e Bologna
Capelletti di Bologna sempre freschi
Acque minerali — Thè e Biscotti
Colori, vernici, pennelli
Carburo di citlce.
CMIUSICATIPIS ET AH10ICES
:Êoo;voMiQüB>®
S’adresser à M. A. BESSON Imprimeur
Conce^siopnaire exclusif de la 4*’ page
Envoyer les annonces dans la journée du Mercredi au plus tard
pour qu elles paraissent dans le numéro
de la même semaine
~ BANCO-CAMBIO
Æachi ÿ iJÏÏargaria
Società Bancaria Italiana
Gassa M. G. Pensioni ¿Assicnrazioni Generali Venezia
TORRE PELEICE ?|5 LUSERNA S. GIOVANNI
Pmzm Carlo Alberto (Cam Bodhé) ? Piazza Umberto il Buono (Casa Revel)
Sconta effetti di commercio sull’ Italia e sull’ Estero.
P-ilascia libretti di Conto Corrente di Risparmio sui quali corrisponde l’interesse del 3 op
o Buoni di Cassa a tempo fi.sso coll’interesse del 3,50 op.
Apre crediti a Privati, Industriali, Consorzi, Società ecc. e fa anticipazioni
sopra deposito di fondi pubblici e valori industriali.
Rilascia (a prezzi mitissimi) vaglia od assegni su tutte le piazze del Regno e sulle
principali dell’Estero, nonché tratte pagabili in oro sulle più importanti piazze d’America.
Sconta vaglia e coupons ed esige gli interessi sulle Rendite Nominative
(gratis per i Signori correntisti).
Si incarica di esperire le pratiche per la intestazione o disintestazione di titoli
1 rendita, di vincolo e svincolo, nonché di qualsiasi operazione presso il Debito Pubblico.
Acquista e vende valute e divise estere ed assume per conto di terzi
informazioni su qualunque Piazza Commerciale.
Affitta Cassette chiuse in Cassa corazzata ed incombustibile (tipo Banca d’Italia)
i- w IO v:it?;I Mi'i'nssxMi
tTAl-eXlA
DES GRANDES ANNONCES
Pour uu au L. 0,45 le c/m carré
„ 6 mois „ 0,25 „ ^
« * » « 045 „ „
„ 4 numéros 0,05 „
Pour moins de temps, prix à fqrfait.
Excellente occasion
d’apprendre l’allemand, l’anglais, le
français, dessin, peinture, musique etc.
Deu-x demi bourses à l’an pour jeuijes
filles françaises ou italiennes. '
Références à disposition.
S’adresser à M.»« Von Bismarck ou
à M.He Cambefort, directrices.
Diez à/L Allemagne.
MSISON DE CONFIANCE
D." D. RI VOIR
lÉDECli DENTISTE
Reçoit tous les jours dans ¡’après midi
d’une heure à quatre.
f ®111 FlllïOl
Vente en gros et au détail
DE
denrées coloniales
ET
PRODUITS ALIMENTAIRES
de premier choix
EAUX MINÉRALES
Parfumerie et articles de toilette
Carbure pour acétylène
______Couleurs, Vernis etc.
En vente chez l’auteur
(a Luserna San Giovanni)
les œuvres suivantes de Teofilo Gay ^
Vita di Gesù Cristo
TIMBRI
GOMMA I DI HETAUO
Rivolgersi direttamente
alla Tipografia A. Besson
PREZZI MITISSIMI
Vita e scritti di Saulo di Tarso
Arsenale Antipapale, édition
VILLAS et APPARTEMENTsl A Gerusalemme, 2^° viaggio in
---* Palestina.........................................
Breve Storia delle Missioni
Il Padre nostro — 10 conferenze
Envoi franco à domicile.
meubles et non meublés, à louer dans
leVal-Pélis; s’adresser au Bureau d’informations à la
DROGHERIA LUIGI GIORDANO
Torre Pellice.
L. 5,00
, 2,00
» 2,50
, 2,00
, 0,50
, 0,50
, 0,50
Torre Pellice — Imp. A. Besson.
DI
tipografia a. BESSON
Xq.:r^:e>
borgo APPIOTTI - Casa propria
--------------->-—<--------
Esecu^íQ^e pronta jd accurata
3nòiri33j^ commerciali
Bollette, ricevute
e manòati
perforati e legati
Stampati per Società
per Comuni, preture
eb Bsattorie
Xibri, opuscoli
e giornali
ccc. ecc.
Biglietti bi visita
flPinnte per pran3i
programmi e biglietti
perjserate
lpartecipa3ioni
bi iiaselta, bi no33e
c bi beccsao
3ateata5i4)4ii
buste e arta balletterà
Sonetti
ccc. ecc.
Prezzi abastanza onesti da non temere
le basse concorrenze*
¡A(
Torre Pellice
Vallées Vaudpises
(ITALIE)
Hôtel Pension Bel-Air
À 8 minutes de la gare de Torre Pellice.
ff A 20 minutes de la gare de Luserne St. Je
Grand jardin et parc ombragé de sapins —
meilleure position de la Vallée — Eaux de soi
- Bains - Grands et petits appartements
Arrangements pour familles - Prix modérés
Iv IV ='T E? IV JV Y » >____