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Soixante-huitième année - Anno X®
1- Juillet 1932
N» 27
L ECHO DES VAILE.EJ
PAEAISSANT CHA(^ VENDREDI
‘.f
-El
PRIX D'ABONNEMENT ;
Italie (y compris les Vallées et Colonies)
Etranger (y compris les deux Amériques)
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L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
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Tous les changements d’adresses coûtent 50 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Le naméro: SO centimes vv
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1
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pares, aimablee^^f dignes de louanges, occnpent to6 pensées (Phü. IV, 8).
roilR Lt VIE INTERIEURE
Les deux portes.
« Entrez par la porte étroite ; car
la porte large et le chemin spacieux
mènent à la perdition, et il y en a
beaucoup qui y entrent».
Matthieu VII, 13.
« Et ne vous conformez point au
siècle présent ; mais soyez transformés par le renouvellement de votre
esprit, afin que vous éprouviez que
la volonté de Dieu est bonne, agréable,, parfaite». Romains XII, 2.
Oui, largie à son commencement et batstue pa,r la multitude, mais bien étroit© à
son teTme ; l’autre, au contraire, est étroite
et difficile daliB> les P:nemiers paB que l’on
y fait, mais elle s’élargit à mesure qu’on y
avance et devient agréable et riante.
On ne voiit que le commencement et on
se rebute idie celle-ci ; on s’engage, on s’em, i presse à courir dans l’autre ; on marche
dans cette voile spacieuse, aisée en appa, rence ; on via plus avant, se chargeant de
péchés qui s’accumulent, jusqu’à ce qu’arrivés pnœ du terme, on s’arrête, pour tom^ber au fond du précijpiice.
A quoi a-t-îl servi de rencontrer d’abord
un chemin lar^, où l’on a marché à l’aise
si peu de temps, pour rencontrer ensuite
i’écueia tfatal auquel il n’est plus possible
.-d’échapper ?
Attendez au ,dénouement de la vie, et
ces hommes qui ont misÉrché dans la voie
large, et ceux qui sont entrés par la porte
étroite ; et aipprenez d’eux la différence
■ Voici, d’un côté, le mauvalis riche nageant dans l’iàbdndance et les plaisirs, tellement occupé des jouissances du présent
‘'qu’ü ne soupçonne pais même un avenir,
tant l’ivresse où ü est absorbe ses
rellexions.
VoiCr, de l’autre^ ¡Laizare, se traînant
douloureusement dans la voie étroite de
la miser© ■ et de la souffrance;. H meurt,
cest pour être porté pair les anges dans
le sein d’Abrabam. Comme à la fin cette
voie étroite s’est élargie, puisqu’elle ouvre
.uïl vaste pa^ge aux légions célestes
;<ïui l’escopritent dans sa marche triomphale
Vers le qiel.
Le riche meurt aussi et îl est enseveli
dans les enfers. Cette voie large, où il
marchait escorté de flatteurs et de volup*tés, est remplacée par un tombeau creusé
dans le Irêu des supplices éternels.
Saint Chrysostome.
h: 4: ^
Pour vivre selon les maxümes de l’Evangile, il faut être grave dans ses mœurs:
I faut être chrétien et ne pas se contenter de le paraître: doux et affable dans
Son commerce, pieux et fervent dans les
esserciccs de la religion.
J&us-Chrkt défend la liberté des paroles pour alrrêter l’intempérance à sa
"Source. Qui profère des paroles peu décentes s© permettra bientôt des actions mallionnêtes. L’habitude de ne tenir que des
discours graves, amène celle d’être grave
ifens ses mœurs.
I Sont-ce là les chrétiens de nos jours ?
'^On les voit, comme le polype, changer
ton et de couleur, selon la place à la<ÏUèUe ils s’aittachent.
Sortis de l’église, lils perdent leur extérieur de gravité, .pour prendre l’air et le
^gage du monde: ce n’étiaSÎt qu’un mas* toe d’emprunt qui déguisait leur visage
empêchait qu’on ne les reconnût.
Ce qu’ils ont entendu dans le lieu saint
est bien vite oublié. Ils prêtent l’oreiUe
aux discours de l’impiété, à des propos
de galanterie. On les voit dans les concerts, dans les assemblées profanes, dans
les rendez-vous du plaisir.
Dœ hommes qui croient à l’immortalité
écoutent de sang-froid les libertins qui
n’ont d’autre refrain que ces mots ;
« Mangeons et buvons, car demain nous
mourrons ».
Demiaiin, disentdls: ils se trompent, c,ar
ijs sont moirts dès aujourd’hui, dès maintenant, étant morts spirituellement.
Il faut q|ue la vie du chrétien ne donne
lieu à aucun reproche, paS même au plus
léger soupçon. Clément d’Alexandrie.
PROPOS INTERROMPUS
5i j’étais riche!
Une revue d’une de nos grandies villes
a lancé, dernièrement, un referendum sur
un sujet d’actualité, et qui peut æ résumier ainsi : « Si vous étiez ridie, que
feriez-vms de votre bien ? ».
Les réponses n’ont pas manqué : en voici
quelques-unes. ;
. X. ferait construire un grand ballon,
pour surpasser Picard et les héros de Jules Verne autour de la lune.
Y. seràilt tout heureux de pouvoir venir
en aide .alux pauvres chats abandonnés, en
fondant un asile,
Z. avoue franchement que son premier
souqi serait d’acheter un coupé et un bel
attelage (16 chevaux, pour l’exactitude !).
Enfin, il ne manque pas un bel esprit
qui voudrait fournir une villégiature aux
requins, injustement méprisés, et qui, partant, se proposerait de leur constru'iire un
aquarium.
Les riches, naturellement, n’ont pas à
se poser cette question.; par conséquent
ils n’ont pas répondu, ce qui est regrettable, car ils savent l’usage qu’à faut faite
de la richesse !
Mais, quant aux autres, leurs parolesrévèlent, d'une façon hrès suggestive, certains côtés de leur caractère, de notre
esprit.
* W
« Si j’étais riche !... ».
« Que ferais-tu ? ».
Que d’ambitions insoupçonnées, que
d’égoïsme monstrueux, quelle soif inavouée de luxe, combien de vices inconfessahles et cachés dians le plus profond du
cœur de l’homme, révèlent l'usage de la richesse .que... l’on ne possède pas !
«Si j’étais riche,..,»; et l’on s’arrête
aussitôt, car on n’iaime pas à laisser vom
ce que l’on pense !
« Mais, encore, que fe(rais-tu donc, qu©
tu ne puisses déjà faire, maintenant, avec
les moyens dont tu disposes ? ».
« Je ferais beaucoup de bien ; je viendrais en aide à tdus les miséreux ; je donnerais même à l’Eglise».
Hélas, mon ami:!, je qrains fort que tu
ne te séduises : quand tu seras riche, tu
garderas ton argent, et tu trouveras toujours que les autres en ont plus que toi !;
A-t-on jamais entendu un seul riche dire
qu’fl est riche ? !
Mais j’entends ; tu dis : « je donneirals
beaucoup ! ». HélaS, enoare ! Il va falloÎT:
te désabuser sur la valeur de ce beau
&mp, car, au point de vue chrétien, ton
.Hfranide ressemblera fort, si je ne me
'.jtrompe, à celle que Jésus condamnait sans
't»tié, lorsque, à la porte du temple, il
■làuait le dota: (deux pites ) de la pauvre
.yeuve. Car, tu l’avoues toi-même, tu donJierais ,d© ton superflu : quand on aura
h^ucoup, on donnera beaucoup. En attenT^nt, puisque Ym ne possède pas grand
f chose, on ne dbnne rien !
» » *
H y aurait beaucoup à dire, sur cette
prétendue pauvreté, dont tous se plaîignent quand S s’agit de donner pour
_^’église, pour une œuvre de bienfaisance !
Que de pativres, chez nous, le dimanche
matin, à l’issue du culte, qui défilent, embar.^rassés, devant la... « pochette » de l’ancien
■-ou'le tronc des offrandes!' Heureusement
‘que les ciinémas, les cafés, les auberges,
les bals, etc., etc., sont là, pour témoigner
^que les... riches ne sont pas près de disparaître! (Et les thés... garnih?).
Un lecteur bénévole, en se fondant sur
,ies compterendus de... VEcho, suppose
une moyenne de quelque cent tasses par
<* mois, un autre diiralt par semaine... ; fl y
£ a toujours des malins, et ils ont tort, car,
enfin, a-t-on jaimais dit qu’il y la crise,
^and. il s’agit de s’amuser ? 1 JVlais retournons à nos ’ ‘
Il faut avouer, di^ns-nous, que le referendum dont nous avons parlé révèle,
d’une façon presque brutale, certaines aspirations de nos contemporailis. Il y a là,
probablement, beaucoup ¡de pose et un
peu de spleen, mapls il nous faut tout de
même souligner un côté négatif, pour
ainsi dire, de ces réponses ; l’absence du
sentiment de la mesurei, de la libéralité
chrétienne. L’amour poux notre prochain,
qui devrait faire de chacun de nous un
bon Samaritain, prêt à donner son argent
et son temps (oh ! que de monde qui pourrait donner des heures, et qui marchande
les secondes!), en d’autre terme la charité chrétienne qui' devrait inspirer la distribution, la répartition dte la richœse, où
la trouver?
O. Funcke n’écrifvait-il pas déjà, à ce
sujet : « ...Il faut le dire : nombre de gens
pieux faisant profession de vivre pour le
Seigneur, chantant dans de pieux cantiques qu’ils Lui appartiennent, se réservent le droit de gouvern'er absolument
leur bourse, sans la placer sous la direction de Jésus-Ohrist '! Et pourtant le portemonnaie doit se convertir, quand le cœur
est converti !... ».
» h: «
Un vieifl (adage, bien connu, dit que U
façon do donner vaut plus que le don en
lui-même.
Les témoignages d’une sympathie chrétienne qui accompagnent un don, en augmentent la valeur : on aime à se souvenir
de telle expressiqn affectueuse, de tel sourire qui restent dans notre cœur, alors
que le don a déjà disparu !
Cela est si évident que l’oublier est
impossible ! Et l’hommie, en effet, ne les
oublie pas, ces principes ; seulement ü les
applique d’une façon si arbitraire, qu’une
rectification s’impose ! !
Ht 4: «
Le collecteur s’annonce : un gentil sourire, une chaise, un torrent d’excuses, de
demandes, raccueille.
On ne l’attendaiit pas encore — l’année
est mauvaise — les temps sont durs —
Comment va la, santé de Madame ? — et
les enfants ? — vont-üs à l’école ?
A la première pause du dïScoiurs, le visiteur place, un mot, petit, le plus petit
qu’il peut trouveir : collecte.
Les sourires disparaissent, les ïrersonnes « font la ihine grave », froncent les
sourcils, hochent la tête, et un autre discours commence, plein d’une gnavité soutenue, riche en sous-entendus !
On admire et comprend l’œuvre du collecteur — on n’ignore paS ses difficultés
et son déiSintéressement — on sait qu’ü
n’y a pas de tâche plus ingrate — on voudrait pouvoir donner beaucoup — malheureusement... ! Et ici chaque lecteur peut
trouver, pour son compte, tous les motifs,
toujours plausibles!, qu|| empêchent l’accomplissement de ce que l’on affecte, dbucereusement, de considérer comme un
grand honneur et privlège dont la crise
seulement nous (priverait ! Mais, hâtonsnous d’ajouter, on offre ce que l’on a : sa
sympathie, beaucoup de paroles ! !
«Si j’étafe riche, j’ouvrirais toute ma
bourse ; ma|i!s je ne le suis pas, aussi... ».
«Aussi, ouvre-la quand même, et tu y
trouveras certainement plus que ces deux
pites de la veuve, quelque chose qui pourra
aider à nourrir un pauvre souffreteux de
l’asîte, qui! fera vivre ton journal, qui sauvera ton Eglise»,
4; 4: 4s
La mianière de donner vaut plus que
le (don... ; c’est juste.
Malé les belles paroles qui servent simplement à masquer l’avartice, l’égoïsme,
l’indifférence de celui qui donnerait, s’ü
était riche, ne sont pas de la ssmapathie :
elles sont de l’hypocrisie.
Mais le tour est fini : y a-t-îl beaucoup
d’incohérences dans ces propos interrompus ? Que le lecteur en accuse le jeu et
nous pardonne. g. c.
EN VOTflQE.
« Messieurs, on part... ».
Le coup de sifflet a retenti; quelques
voyageurs, à la fenêtre, sourient à rarrîvée d’un bonhomme, chargé de valises, qui
s’informe, haletant, dei la voiture où fl doit
monter pour arriver à X.
« Quel est mon train ?... ».
« Pour « oû »?... »,
« Mais, pour X ».
«Ah! bon'; par ici; mais, vite».
« Ahï(! et mon billet ? ».
« Allons, dans quelle classe voyagezvous ? ».
« tTroisième ! ».
« Et abrs..., ne voyez-vous pas un deuxième grand comme votre tête ? ».
Le voyageur, qui a la tête grosse comme un « deuxième » écrit sur la portière
qui lui claque sur le nez, perd l’équilibre,
et se laisse: traîner, hisser par un employé complaiisiant, qui le lâche enfin, dûment installé entre ¡deux valises, dont
l’une menace de lui tomber sur la tête^
et l’autre lui écrase les pieds.
Un dernier coup de sifflet ; on part.
Cette fois notre ami pousse un soupir
de soulagement: fl est en troisième classe,
pour X : à moins qu’il n’arrive quelque
Incident, |l est sûr d’atteindre le but.
Malheureusement, l’incident arrive :
même, fl est déjà arrivé. Ne s’est-fl pas
2
exprime da,irement, ou l’employé n’a-t-il
pas oompjris? Le fàült est que ce wagon
ne va pas jusqu’à X ! il s’arrête à une
station jinte|r:méd,iaiire ; et pour fiche de
consolation, notre malhetureux pourra se
dire, qu’après tout, il ne doit pas se. plaindre, car il aurait pu lui arriver comme à
son ami qui, s’étant trouvé dans la même situation, et s’étant endormi, se réveüla à 50 km., diu côté opposé à son but !
Aussi notre braive voyageur n’a‘-t-il pas
tous les torts, lorsqu’il s’emporte, dans son
monologue, courroucé contre l’admim’stration des chemins de fer qui ne retarde
pas de quelques minutes Je dépalt du
train, quand on vo|it pdilnter au loin un
homme qui a perdu la tête !
Au reste, il én sera quitte pour une migraine épouvantable, pour quelques heures de perdues, une affalitre ratée : mais
plaie d’argeint n’est pas mortelle ; une autre fois, il fera plus attention, et, avant
de monter en voiture, il s’assurera de sa
position : il n’est ni le premier ni le derliier aluquel pareil malheur arrive !
Et, sans aller sî loin, il y a un voyage
(si long que cihaicun de nous semble parfois se demander : ...mais, où vafls-je arriver), dans lequel l’homme le plus avisé
ressemble, d’une façon frappalnte, au voyageur le plus inexpérimenté.
Le bonhomme dont nov^ avons parlé,
savait où ,îl voulait aller ; ce qui ne l’enapêcha pais de se tromipqn
« Et toi, mon ami, dans ton voyage vers
l’éternité, où vas-tu ? Ton but est-il daîr
devant toi ? Estnee le trône resplendissant
de l’Eternel ou habîme de douleurs de
Satan ? ».
Oh ! jamais voyaigeur n’est entré, volontairement, dans le train, sans savoir pû il
allait, mais dans la vite, que de créatures
qui marchent sans saSvoir où elles vont.
Dans les sentiers flieuris, dans la pénombre des bois, le long des eaux bleuâtres,
à travers les verbes prairies, sulr le flanc
des montagnes, les jeunes mairdhient, chantant la joie de vivre ; demain, demain, on
verra,: pourvu (pie l’on aiirSve au soir !
Et c’est la même vqix qui s’élève des
champs où la moisson attend les ouvrïters,
des usines où les dos æ voûtent sur le travail machinal : travaillons aujourd’hui, gagnons de l’argent après, on verra.
...Mais, où vas-fÿUi? Tes chants, ta joie
de vivre, ton argent, tout cela serait-ce
ton but ? Personne ne le dit ouvertement,
mais beaucoup le pensent !
Dans le Grand Voyage la station finale,
hélas :! c’est : La Richesse ; La Gloire ; La
Puissance ; La Science ; L’Idéal nébuleux,
tout autant de stations intermédiaires où
l’homme s’égare !
Il y a bien le Grand Terme : Dieu, la
Réconc,iliatiom, le Salut ; mais ce but s'est
estompé devant nous; aussi nous laSbsonsnous emporter, pauvres voyageurs qui ont
entendu parler, oui, dans leur jeunesse, de
la Croix, de Dieu ; qui sont partis pour
Le rencontrer, mais qui, sans s’en apercevoir, se ,sont laissés endormir par quelques systèmes trompeurs, par des appar
rences séduisantes, et ont fini par se trouver, tout à coup, bten loin de leur
Sauveur !
«Ah:! si j’avaüs fait un peu plus attention », dit le pauvre voyageur !
« Ah ! si j’avails écouté ¡la Parole... »,
s’écrie l’homme, qui se réveille brusquement sur le bord d’un précipice, en face
du danger.
C « 1Ü
« Dans quelle classe voyages-tu ? Es-tu
avec ceux que la vie emporte, comme le
vent la feuille desséchée, ou es-tu au nombre de ceux qui ont dominé le vent et
dressé la barre vers le Cilel,? ».
Il vaut la peine de se poser cette demande, car le prix de ce voyage vaut plus
que l’enjeu de la plus grande affaire : c’est
la vie éternelle.
Or le chrétien ç[ui marche vers ce but,
(jui a répondu à l’appel de son Maître,
pourra broncher, pourra même renier, comme Pierre, jadis, mais il arrivera au Port.
al.
La sagesse de l’humanité
(Echantillon N° i).
Entretien matinal d’un fils avec son
père, et ses suites.
— « Dis, papa, je vliens de faire un tour
dans la ferme et je dois t’ajnnoncer que,
vers la lisière du ho(i)s, le lièvre a mangé
un chou. Comme je m’en doutais, je me
suis levé de bonne heure et j’ai été voit :
le lièvre était déjà parti, mais an peut
encore observer sa piste sur le terrain
frais, et les ¡restes du chou ».
— « Et .qui a été, au mairché, porter la
laitue ? Et qui a distribué le lait aux
clients ? fc>.
-— « Personne ; maiis tu comprends que
je devais m’assurer des faits et gestes de
ce lièvre ; je suis content que mon entreprise ait été si vite couronnée par le
succès ».
— « Le maudit lièvria ! on ne sait jamais ce qui peut vous arriver alvec cette
sorte de bêtes. Et que reste-t-|l dù chou ?».
— « Le tronc seulement ; juste assez
pour établir ¡avec sûreté qu’il s’agit bien
d’un chou et non pas d’une betterave ou
d’une citrouüle ».
■— « Je veux m’en occuper personnellement : attelle mon cheval, mets quelques
provisions dans ma gibecière et un bon
nombre de cartouches dans ma giberne ».
—- « Tout est prêt ».
— « Comment tout est prêt ? Et mon
fusü ? Quel étourdi ! ,il m’apporte des cartouches sans fus.il ! ».
— « Je suis exoité et ,ne pense pas à
bout, ce matin mais, mon père, il me semble que vous ne pensez guère mieux, car
vous voilà en selle, oubliant que dans une
demi-heure les ouvriers, que vous> avez
toués hier, vont arriver, et il faut tout
préparer afin qu’iîls ne perdent pas de
temps ».
— « Il vaut mieux les faire avertir que
pour aujourd’hui, à cause de graves circonstances inattendues, on ne peut se mettre à l’œuvre. Donne aussi un coup de
téléphone^ mon avocat, lui disant que
très probablement je serai tout le jour
hors de la maison ».
— « Ce sera comme vous voudrez ».
— « Bon, viens avec moi : car si je dois
chercher, je peux malncper rendrait, et le
chou et... le lièvre».
Père et fils s’eni vont voir le lieu de la
scène et passent des heures à discuter sur
le meilleur moyen de se débarrasser du
lièvre, ou, au moins, de sauver les choux.
Nous faisons grâce au lecteur de toute
la longue discussion et nous nous contentons de lui donner la conclusion.
Après avoir eaiaminé tout ce que l’on
pouvait faire (ou ne plus planter de choux
à cet endroit, ou les entourer d’un grillage, ou tenidte d^ pièges), père et fils se
trouvèrent d’accord sur la nécessité d’y
mettre un gardiein qui veillerait et qui
(ils l’espéraient du moins), tuerait le
lièvre.
Quand Ils rentrèrent à la maison, satisfaits et contents, c’étaiit tard ; les laitues,
flétries, ne servaient plus que pour les lapins et les poules, et plusieurs des clients,
qui avaient attendu en vain le lait pour
leur déjeuner, s’adressèrent à d’autres qui
n’étaient pas hantés par la vision des lièvres mangeant les choux jusqu’au tronc !
Philosophes, iphitosophez.
Louis de Garnier.
oooooooooooooooooo
£(S Martyrs
de la persdeation rdigirose.
Le Bureau de la Presse de l’Eglise Luthérienne communique des détails au sujet des persécutions en Russie et rapporte
comment un des trente pasteurs protestants allemands, prisonniers dans les camps
des Soviets, a été forcé de rester debout
dans sa cellule pendant sept jours et sept
nuits sans dormir, cela à seule fin de lui
arracher une confession qui justifierait son
bannissement en Sibérie ; chaque fois qu'il
succombait à la fatigue on le fouettait pour
le réveiller, déclare le rapport de l’Eglise
Luthérienne.
L’histoBro ^ de ces infortunés, logés, en
Russie, dans des baratLues de bois froides
et ignobles, ou condamnés aux travaux
forcés dans les forêts de Sibérie, « appartient aux plus terribles chapitres de la
persécution religieuse en Russie».
Un de ces pasteurs, Erbes, qui appartenait à une cotonJe allemande établie dans
la région du Volga,, est mort de maladie
causée par les durs traitements subis et
l’aiteenoe de nourriture, en son lieu d’exii.
En Sibérie les exjilés sont obligés, dans une
neige très épaisse, d’abattre au moins 30
arbres chaque jour. On a supprimé même
le pain de leur ration quotidienne.
Le service de presse évangélique du pasr
teur Schabert, à Riga, publie sous ' le titre): « Comment les pasteurs meurent en
Russie », les renseignements suivants :
Fin 1931, a péri à Minousinsk le pasteur
Hœrchelmann. Agé de 78 ans, il avait été
déporté par les Sovièts en Sibérie, et il n’a
pas pu supporter le régime. Son fils, un
des pasteurs les plus vénérés de la Crimée, vient de suivre son père. Il a été
arrêté au loours de la campagne de œllectivisation forcée, avec .quatre de ses collègues, et assimilé aux koulalcs ; il a été
condamné à dix ans de travaux forcés à
Novo-Sibirsk. La constitutian très forte du
pasteiur lui a permis de survivre quelques
années à ces travaux, malgré des conditions très dures» Depuis le mois de décembre, ;ü a été de nouveau envoyé dans
les bois. En sciant un grand arbre avec
un Tartare, également oondaJmné aux travaux forcés, il a été écrasé par la chute
de Tarbre. Les deux condamnés étaient
tellement affaiblis par la, disette qu’ils
n’iavatent pais eu la forœ de s’éloigner.
Le pasteur eut la chance de mourir sur
le coup, alons que. le Tarta,re cria long. temps sous l’arbre qui l’écraSaît. Un prisonnier mennonite prononça une prière
sur le corps du pasteur et lui croisa les
mains sur lai poitrine, mais il ne fut pas
autorisé à aasiister à l’ensevelissejnent. Le
1®"^ mars est mort, dajns la région de Salmara, le pasteur Johannes Allendorf. Lui
aussji a été longtemps persécuté, et fl ne
put pas survivre au martyre qui avait
brisé ses forces. Sa femme, qui avait partafeé ses souffrances, mourut quelques
jours avant lui. On a appris également
que fnut récemment a péri, parmi les déportés de Semipalatinsk, le pasteur Johannes Erbes. Epuisé par les privations, fi ne
put survivre à l’épidémie de typhus. Il
fut inhumé par son frère, également prisonnier des Soviets, comme tous les me,Üleurs serviteurs de Dieu.
Le pasteur Schabert insiste sur le fait
que les pasteurs exterminés par les Soviets ne peuvent être remplacés, et
que leurs troupeaux restent, par conséquent, complètement abandonnés. Toutefois, l’exemple des martyrs reste vivant et
appelle l’attention du monde chrétien.
{R. E. P., N. 4-1932).
nnonnnnnnonnnnnnnnnnnn
A propos d’Doe idroote tonoerrion ao tatholtcisme.
Dans son numéro du 18 juin 1932, La
Vie oasthoUque publie un article sous ce
titre sensationnel : « La conversion retentissante. du pasteur protestant William
Orchard». Tout récemment, en effet, ce
dernier a abjuré à Rome. Et, visiblement,
l’église catholique, va tirer parti de ce
qu’eUe considère comme une victoire.
Nous faisons simplement remarquer que
l’ex-pasteu)r William. Orchard a toujours
eu une œuvre indépeindante et s’est tenu
en marge des églfees officielles. De 1924
à 1930, il voulut entrer dans l’église anglicane, mais la Conférence de Lambehls, de
1930, repoussa sa requête. Déjà dans son
église, le pasteur W. Orchard suivait une
liturgie spécliale « où l’on /voyait divers
rappels de 'rites de l’Eglise catholique ».
Il s’agit donc là d’un évènement moins
sensationnel et mains siguificatif que ne
le prétend La Vïe catholique.
Il était bon que chacun soit averti
et ramène cet incident à ses justes
proportions. R. D.
(B. P. F.).
I m mill
-.1
Etre unei minorité, un tiers, ou plutôt
un quarantième, nous connaissons cela.
Eglises qu’a déqimées une longue persécution. Et cette minorité, que nous consi-.
tituons, est souvent dans le feu, je veux :
dire qu’elle se heurte à l’indifférence dea-‘
masses et à leur redoutable matérialisme
pratique, en même temps qu’aux difficul*
tés de la vtie matérielle.
Or voici : les prophètes ont connu tout
cela; ils furent souvent à peu près seuls
à parler et agir,; fis rencontrèrent des ,
apathies et des hostilités; et cependant^
leur message s’est fixé dans les âmes et^^
leur idéal dans les vies. On en peut dire 'I
autant des chrétiens des premiers siècles,
en face d’un monde souvent hostifie ; fis
ont réussi à dresser, à riiOrizon des âmes
humaines, la Croix de leur Maître.
Courage, donc !
Comment cela? Recueillons le message
de Zacharie : « Je mettrai ce tiers dans le
feu, et je le purifierai..., fi invoquera mon
nom et je l’exaucerai; je dirai : c’est mon '
peuple et fi dira : l’Eternel est mon Dieu »
(Zacharie XIII, 9). J
Il nous rappelle d’abord que l’Eglise a ?
de la valeur înfiiniment en qualité d’instrument, de moyen, et non ipas comme
un but ; le résultat, ü faut que ce soit
d’amener les âmes à dire, chacune : l’Eter- ;
nel est mon Dieu. |
Il nous redit énsuite la méthode à met- i
tre en œuvre : invoquer Dteu, autrement
dit : faire en sorte que Dieu puisse dire : ' |
«fis sont mon peuple». Et cela n’impli-' <
que pas, de notre part, des paroles d’abord, .
ni d’abord des actes, mais d’abord l’adhé- |
Siion du cœur et la volonté, entraînant la
vie tout entière.
Peuple /protestant, souviens-toi du but
et de la méthode que t’indique le prophète. Aux Eglises qui s’y sont conformées, Dieu la fait trouver les forces et
les ressources nécessaires, en elles-mêmes,_
et fi leur a accordé, non pas toujours de ^
voir les foules accourir, mais toujours d#
faire rayonner son nom et se continuer
son œuvre. Invoque ton Dieu, d’une ivivocation totale, comme les prophètes. ;
Car les prophètes n’ont pas invoqué /
seuls ; des âmes consacrées, en se joignant ;
à leur ipriière et à leur action, ont per- 1
mis le succès de leur mission. Il ne faut'’;
pais, de même, que tes pasteurs invoquent
seuls et Baissent seuls des efforts... Il ne
faut pas que tes pasteuirs et toi, vous laissiez les chefs de nos Eglises invoquer seuls.
La situation est rendue grave à leurs
yeux par les difficultés de l’heure générale
et par l’apathfe de quelques-unes, de trop
de nos Eglises. Nous n’en sortirons que ,
si tout la monde s’y met, icomme sur le|
bateau qui portaiît. Jonas, et si tout le.
monde ajoute .atix iparoles le témoignage
de la vie et de l’action. Que chacun de
nous se questionne do'nc, s’il aime Dieu et
s’ü aime, à cause de l’œuvre de Dieu
qu’elle fait, son Eglise, et qu’fi se demande : ai-je invoqué de telle sorte (dans
mes paroles, dans mes desiirs profonds,
dans mes actes, dans mes dOns) que Dieu
puisse dire : « Il est de mon peuple ? ».
Nous ne pouvons pas .désespérer, car
à quiconque invoque ainsi, Dieu dit:
« J’exaucerai—, le tiers subsistera ». Mar
gnîfique promesse ! Elle a été réalilsée pàT
Dieu à maintes reprises, dans le passé dU
Christianiisme et dans celui de notre PrO”
testantisme. Peuple protestant, paSteurS
de ce peuple, emparans-nous-en avec an*
tant de résolution que de confiance ! ®
EUe vaut aussi pour nos destinées iU"
dividuelles ; le feu de la souffrance, de 1*
tentatbn, du doute, y sévïft trop souvent;
Et nos invocations ne sont pas toujours?
du modèle prophétiqtue. Croyants, invOî
quons de telle façon que l’Eternel di3®’i
« jC’est mon /peuple ». Alors, tout sera bien.
Frank Berton. I
(Christianisme au XX® siède).
Sans le soleil, je ne suis rien ; et tôt
sans Dieu, tu ne peux rien.
(Cadran solcére, à Château-Queyras)
3
CHRONIQUE VAUDOISE
LE COLLEGE.
Dans la lüste des élèves admis en III®
; 'gymnasiale, lil faut ajouter Tron Valdo.
Admis en 7F® Gymnase : Ï3sa Baima,
Evelina, Baima, Loris Bein, Gustave Bouchärd, Fèlice Briachetto, Alessandro Broda,
Ada Carlini; Germana Comstaiitin, Bea' trice Di Fnancesco, Résina Gaiydou, Ennico
Kolbe, G. Ralob Meüi, Bialnca Revel, Davlldie Rinaldi.
i BOBI. Lundi, 25 juin, décédait à l'Hôpitai de Luserne, après une bngue et pénible maladie. Gönnet J. Daniel, du Pautasset de Bobil à l’âge de 65 ans, et dimancibe, un cortège composé de parents et
d’amis du défunt venus de Bobi et de Bubiarels de Salint-Jean, en accdmpagnaat les
dépouilles mortelles au cimetière des Ai. rab, où eut lieu le serviiee funèbre, auquel
participèrent MJM. les pasteurs B. Qardiol
et H. Tron, de Bobi. Nous voulons encore
témoigner notre sympathie aux familles
Gönnet et Cjresto qui sont dans le deuil.
Mardi de cette semaine, nous accompagnions au champ du repos le petit Daniel
Davit, de la Gaserma, de Bobi. Il n’avait
que 8 ans, était choyé par les aifens, aimé
par ses compagnons, avait toute une vie
devant lui, ...et Dieu l’a pris et a transplanté cette jeune plante dans le jardin
des cieux. Il ne reste, à nous, qu’à courber la tête et ne pas retirer notre confiance à Celui quii fait toutes bs choses
bien, lors même qu’elles sont, pour nos
• intelligences limitées, incompréhensibles.
Que Dieu fortifie et soulage les cœurs déchirés et leur accorde les consolations que
le monde cherche ailleurs en vafln.
COLONIA VALDËNSE. A caœe de l’appréhension qu’ont manifestée quelques lettres, je vous dirlai' que nous avons été sous
la pluie de cendres une quin2iaine de jours.
ILa campagne était toute blanche et ce
n’était guère agréabfe nïl pour la respiration, ni pour les yeux.
, Quoiqu’à plus de mille kibmètres de distance des volcans, nous en avons ressenti
l’inhuenoe tout de suite ; cela nous a fait
penser à la. vapeur de fumée du prophète
Joël (Actes II, 19), signes annonçiant la
venue du Seigneur. Il aluirait suffi que
cette fumée fut emipqisonlnée, pour rendre
toute vie impossible, dans quelques minutes. Mais le Seigneur use de patience envers nous, ,ne voiulant point qu’aucun péîltese, mais que tous viènnent à la repentance (2 Pierre III, 9).
Quoique, par la grâce de Dieu, nous
n ayons presque rien souffert, les gens ne
riaient pas ; et maintenant encore la végétation, surtout les arbres, conservent les
marques de œtte pluie. Dans la Eépubli!’ que Argentine, au Sud et à l’Ouest, on a
beaucoup souffert ; notre cher frère Jules
Hugon, (de Meridiano Qiënto, a dû vendre
presque tout son bétaiil, pabce qu’jl y avait
Une couche de cendres de dix centimètres
d’épaisseur dians les pâturages : les anîDiaux ne pouvaient plus rien manger, Ailburs, la couche a été de cinquante centitmétres jusqu’à un mètre. Il fallait abrs
apporter des viyres, de tr^ loin, piair le
chemin de fer, .
* * !Ü
A La Paz, près de San Gustavo, il y a
eu des esciarmouches, une tentative de
révolution ; mais nos frères n’ont rien
souffert. Ce fut l’affaire de quelques heures, et assez loin de la Cobnie. Dieu garde
les Siens.
ma
Notre cher frère J. J. Rostagnol, de
Twrariras, a été envoyé au Nord, comme
évangéliste itinérant, pour visiter les disséminés. Nos vœux et nos prières l’alccomtPagnent, pour qu’il apporte à ces âmes
^ altérées un message de vie. Quel privilège
de idonner, ne fût-ce qu’un verre d’eau
froide, au voyageur, même quand celudi-ci
sst si faible qu’il n’en sent plus le besoin !
mt üi *
Le françab s’en va. 'Après avoir été
supprimé dans les écoles, le culte du premier dimanche de chaque mois, qui se faiSalit encore dans cette langue, a aussi été
I
suspendu. Il n’y aura plus qu’une réunbn
par mois, le pnemier jeudi. Beaucoup le
regrettent, car c’était aussi un lien avec
les Vallées et avec notre passé.
H: ^ %
Un des fruits bénis de la Convention a
été le commencement de plusieurs réunions de prière, dans différents quartiers.
Ce sont ide petits noyaux de croyants qui
se réunissent, non pas dans les écoles, mais
de maison en maison, amme dans l’église
apostolique. On lit, tour à tour, un char
pitre ; on chaînte et surtout l’on prie, à
genoux, en toute liberté, chacun pouvant
le faire, sebn que l’Esprit te pousse. Il
y a prière et prière... [Mais quand elle
est spontanée et qu’elle vient du cœur,
Dbu l’entend. La pbière dénote l’état spirituel de celui qui la faiit. Dieu n’a-t-jl
pas dit ; Avant qu’ils crient, je les exaucerai ? Le Seigneur .nous enrichit de ses
grâces, dans l’humilité et au müieu des
larmes, quand nous reconnaissons notre
propre misère et faiblesse. Qu’Il veuille
lui-même donner de la' persévérance à tous
ceux qui fréquentent ces réunions et qu’el. les soient l’étinceUe d’un puiœant réveil,
dont tous sentent le beso,in.
J’ai lu quelque part qu’à Herrnuhut,
chez les frères moralves, rme réunbn de
prière dura 100 ans. Quand les uns s’en
adaient, d’autres les relevaient. Faut-iR
s’étonner laldrs, si une église de 100 memr
bres fournit à elle seule 25 pasteurs?
Quelqu’un ,a dit que la pr|ière c’était la
respiratbn de l’âme. Nous ne pouvons vivre cinq minutes: sans respirer, comment
prétendre de vivre la Vraie vie, sans
prier ? « Seigneur, enseignemous à prier ».
« H: «
Départs : Suzanne Pontet, veuve de Jean
Negrin, de Bobi, âgée de 87 ans, à Cobnia
Iris. — Jean Pierre Chambón, de l’EnvensPitnache, de 74 ans, à Cobnia Vajdense. —
CaroNne Maurin veuve Peyrot, de l’Envers-Pinache, de 86 ans, à Ombues de
Lavalle. L. J.
PERBIER-MANEILLE. Le dimanche 26
juin nous avons eu 1e privilège d’entendre, aux deux cultes, le message de M. G.
Tron, pasteur et professeur aux EtatsUnis d’Amérique, actuellement auprès de
son père, le pasteur émérite M. J. J. R.
Tron, à Miassel. Merci beaucoup pour son
agréable visiite et pour son message.
— Dimanche prochain, 3 juillet, D. V.,
le culte sera présíidé, soit à MaUedle soit
au Perrier, par le vice-mo(dérateur M. L.
Marauda.
PRARXJSTIN. Actes liturgiques de juin :
un baptême : celui de. Elmo Jacques Long
d’Ernest et de Caroline Constantin ; — et
un ensevelissement : celui de Delphine
Gaudin veuve Gay, décédée à Pocapaglîa,
à l’âge ,de 70 ans, apiiès une longue et très
doubureuse maladie. Notre sympathié aux
affiigés.
— Le dimanche 12, M. l’évangêliste
émérite Gustave Bert a remplacé le Pasteur de la paroisse! au culte princi|p,al et
a présidé une réunion d’évangélisation à
Rocheplate, dans l’après-mildi!. Nous remeTcbns ce frère pour ses deux services.
— Notre Eglise sena représentée au Synode par M. François Pasquet, ancien, élu
par l’assemblée paroissliale, et par M'. l'ancien Paul Rivoir, élu par la Conférence de
Distriét.
— Le Consistoire a décidé que l’éleetbn
du futur Pasteur de la paroisse aura lieu,
D. V., le dimanche 21 août. A. J.
SAINT-JE A N. Dimanche dernier, dans
les bois du Saret, a eu fieu la fête des
écoles du dimanche de la paroisse.
Une .nombreuse nichée d’enfants, quelques parents et auditeurs, ont beaucoup
joui de œtte sympathique réunion.
Le pasteur, M. L. Rivoire, illustre d’une
façon pratique le verset ¡9 du Psaume
CXIX, et remercie toutes les personnes
qui ont travaillé en faveur de l’enseignement de la Bibb et du français. Plusieurs
chants sont enlevés sous la direction de
M. A. Coïsson, instituteur.
On passe ensuite à la distribution des
prix; te triavaü «bit avoir été intense,
puisqu’jils sont nombreux !
— ,Dima!nche dernier, ont eu lieu tes
obsèques de notre frère Jean Daniel Gönnet, originaiÈre de Bobi, décédé à l’Hôpital
de Luseme, dans sa 65® année ; et mercredi, te champ du repos accueillait la dépouille mortelle de M. PhiÉppe Boume,
originaire de Rocheplate, déoéié aux Gaydou, à l’âge de 80 ans.
Que Cdui qui a dit : Je changerai leur
deuü en joie, et je les consolerai, et je les
réjouirai en les délivrant de leur douleur,
console les cœurs affligés.
— Mércredi dern'ieir, notre pasteur célé
brait te mariage de M.Ue Cesarina Gormet,
du Saret, avec M. Ernesto Pittavino, des
Favouts. Nos meileurs vœux aux époux :
que Dieu rende parfaite leur joie en la
aaiictifiant.
LE CAMP D’ÉTÉ DES U. C. J. G.
Le XI® Camp d’Eté des Unbns Chrétiennes des Jeunes Gens du' Piémont aura lieu,
du 3 au 12 août, au Refuge Barbara
(m. 1.753), sur un magnifique plateau entoiuié de hautes cimes, près du Col de la
Giaha (Combe des Charbonniers). Le programme en est très attrayant : études intéressantes sur des sujets actuels, conversations, discussions, promenades, sports,
etc. Etes concours de foot-ball, de basketbalj et de boules seront organisés. Trois
courses Ont été établies : une au Col Manzol, Agugliassa et Refuge Monte Gnanero ;
une B{utre au Mont Pajréat ou an Friolandj; la troisième aux sources du Po (Pian
del Re), lac. Fbreinza, Col des Traversettes (Buco di Viso).
Le dimanche 7 août, aura lieu un Çonvegno Unioniste, avec un programme spécjiaj, auquel nous invitons: dès maintenant
toute la jeunesse vaudoise. Taxe d’admission, L. 10 ; prix de tout te Camp, à peu
près L. 100, tout comprite. Nous donnerons
le programme (complet la semaine prochaSne. Pour informations s’adresser à
m. Attilio Jalkt (Torre PeEiee).
La conftace des “ Primitive Metiisdisls „
et IUdîod mdtlmdiste.
En Conférence annuelle des « Primitive
Methodists » vient de se tenir pour la dernière fois. Car, dès l’automne prochain, tes
diverses dénomünattbns issues du réveil
■wesleyen qui, par suite d’une série de
schismes, s’étaient constituées en- Eglises
séparées, ne formeront plus qu’une seule
communauté ; l’Eglise Méthodiste d’Angleterre, comptant environ un miUbn de
membres inscrits.
En ¡attendant, db>ns quelques mots de
Ehistoire des « Primütlive Methodists », qui
ne manque p'as d’intérêt, et de leur
sphère d’aictbn. C’est en 1807, seize ans
après la mort ide Westey, qu’ils se séi>arèrent de l’Eglise-mère, sous la conduite
de Hugh Boume. Il s’alglissait de divergences dans la méthode d’évangélisation :
les idissideuts, qui n’étatent que deux cents
au début, voulaient introduire dans te
méthoditenie le système des Camps meetings que la Conférence n’approuvâit pas.
Assez ex4tés et peu nombreux dads les
premiières années, les « ¡Méthodistes primitifs», au cours de leurs omt vingt-cinq
années d’exihtence autonome, ont rapidement augmenté en nombre et pris un caractère très démocratique. Leur effort
principal a consisté à rester en contact
avec la classe ouvrière et la petite bourgeoisie : ils ont travaillé surtout parmi
les mineurs du nord, les tisserands du Lancashire et du Yorkshire, les ouvriers du
fer dans te Staffordshire et tes collines de
Cleveland, les paysans de l’est et du Pays
de Galles. Ils ont e^^ercé une influence
éducatrice sur les mineurs : c’est parmi
eux que se recrutèrent les premiers chefs
des «Trade Unbns». Leur œuvre fut
considérable aussi dans te domaine de
l’abstinence.
La communauté des « Méthodistes primitifs» apportera à l’Eglise Unie 200.000
membres en Angleterre et 22.000 chré
tiens indigènes (sur les champs missfonnaires de l’Afrique, Elle compte 950 pasteurs et 13.000 « prédicateurs laïques »,
dont la plupart ont reçu une certaine
culture théologique. Elle a près de 380.000
enfants dans ses écoles du dimanche!, a,vec
52.500 monîteuTS. L’un de ses chefs théologiques fut te savant professeur Arthur
S. Peake, mort il y a quelques annéeSi,
auteur de nombreux ouvrages et éditeur,
en particulier, d’.un ¡admirable commentaire de la Bible qui porte son nom
{Peake’s Commentary).
Ejorsqu’ü s’est agi d’union avec les autres égltees ihsues du réveil wesleyen, les
« Primitive Méthodists » o'nt d’abord montré une certaine hésitation. Ils craignaient
d’avoir à sacrifier sur l’autel de l’unité
quelques-uns de leurs principes tes plus
chers, et les autres communautés méthodistes, surtout l’Eglise Westeyenne, de tendance plus conservatrjlce et de tempérament plus aristocràtique que les « Méthodistes primitifs», éprouvaient un peu
d’inquiiétude à la pensée d’attacher définitivement leur sort à celui d’un organisme qui ne craint pas tes idées « avancées» dans te domaine théofogique aussi
bien que social. La question des « prédicateurs laïques», notamment, provoqua des
discussions. Mais tout s’aplanit .pour finir,
et c’est aujourd’hui ,d’un cœur joyeux que
les différentes ffractbns du méthodisme
anglais envisagent leur fusbn pour cet
automne.
Cette union aura pour résultat, croyonsnous, non seulement une économie financière qui n’est certes pas à dédaigner dans
tes temifô actuels, mais aussi un enrichissement spirituel par l’apport de dons divers et pair la constitution d’une Eglise
dont les éléments se recruteront dans des
milieux forts différents de la population.
{Semaine Religieuse). R. W.
nnnnnnnnnnnnnnnnnn
UNE PRIÈRE.
Vieillir.
Nous te rendons grâce. Seigneur, de ce
que vieillir c’est avancer dans la vie,
.d’aprœ te rythme que tu as établi dans
toute la nature, dans laquelle te fruit succède à la fleur, l’automne et l’hiver au
printemps et à l'été, la moisson aux
semaites.
Nous te rendons grâce, de ce que la naaturité diminue los élans physiques et tes
désirs passionnés, notre ardent besoin de
compter dians la vie. Fais que nous gardions, en avançant dans la vie, une inte:nse sympathie pour les jeunes qui sont
en pleine mêlée, et que nous sachions tes
comprendre et les porter.
Nous te rendons grâce de ce que, en
vieillissant, nous devenons plus capables
de céder la première place aux autres, de
nous réjouir ide la joie des autres, de comprendre tes alutres. %
Nous te rendons grâce de ne plus combattre sur les remparts, mais d’être pour
ceux qui luttent l’abri, te foyer et tes forces sûres qui croient à la victoire, malgré
les blèssés et tes vaincus.
Nous te rendons grâce de ce que vieillir n’est pas se murer dans une doctrine
ou des principes, mais c’est la capacité
augmentante de comprendre et de saisir
des réalités spirituelles indépendamment
de toute gaine dogmatique.
Nous te rendons grâce de vieillir et
d’apprendre à nous dépouiller des susceptibilités et de l’esprit de jugement qui,
plus que toute autre chose, nous séparent
de la vie de l’esprit.
Nous te rendons grâce de ce que vieillir, œ n’est pas devenir Indifférent, mais
se détacher peu à peu des entraves terrestres, et chercher avant tout la pajx
intérieure.
Nous te rendons grâce de ce qu’en vieillissant nous sommes de moins en moins
vaincus ou déçus ; mais de ce que toute
pierre de la route nous révèle l’étinceUe
divine qui y est cachée ; de œ que l’obscurité, tes angoisses, les deuils nous révèlent qu’il y a un autre chemin, un autre
mystère que nous sommes trop petits pour
saisir et par lesquels Toi, ô notre Eflèu,
tu conduis l’humanité, et nos propres
cœurs défaillants, non pas vers 1e triomphe de nos idéœ ou la satisfaétion de nos
désirs, mais à Tai victoire finale.
EU.SABETH DE KEYSERUNa
(Messager paroissial de VEgl. Pi'ot. d’Anvers),
4
La famMle MENUSAN, 'tMvement touchée, remercie toutes les personnes qui, à
l’occasion de to maladie et du décès de sa
hien-amée
HENRIETTE
que Dieu a rappelée à Lui le 19 courant,
à l’âge de 27 ans, ont bien voulu lui témoigner leur affectueuse sympathie.
Un merci particulier à rUnion de la Jeunesse et au pasteur M. Revel.
Praanol, le 22 juin 1932.
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S. Sebastiano
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Dubbione
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S. Germano
Malanaggio (fac.)
Porte
S. Martino
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Ponte Lemina (fac.)
Pinerolo
Sabato — (3) Festivo (Maggio-Giugno-Settembre-Ottobre) — (4) Festivo (Luglio-Agosto).
(1) (2) (3)
p- 6,01 7,40 8,55 9,50 11,52 13,40 16,20 17,50 20,39
» 6,04 — — — 11,55 13,44 16,23 —
7> 6,09 7,48 9,02 9,57 12,- 13,50 16,28 18,- 20,46
» 6,12 7,51 9,05 10,— 12,03 13,53 16,31 18,03 20,49
» 6,18 7,57 9,15 10,07 12,10 14,— 16,45 18,10 20,55
» 6,25 8,04 9,22 10,15 12,17 14,07 16,53 18,18 21,01
» 6,27 8,06 9,25 10,18 12,20 14,15 16,56 — 21,03
» 6,30 8,10 9,28 10,22 12,26 14,20 17,— 18,25 21,06
» 6,33 8,13 9,31 10,25 12,29 14,23 17,03 18,28 21,09
c)» 6,36 — 9,33 10,28 12,32 14,26 17,06 18,31 21.12
» 6,39 8,19 9,36 10,31 12,35 14,29 17,10 18,34 21,15
» 6,42 8,22 9,39 10,34 12,38 14,32 17,13 18,37 21,18
a. 6,48 8,29 9,45 10,40 12,44 14,40 17,20 18,44 21,25
(1) Sabato - (2) Festivo (Luglio-Agosto) — (3) Festivo.
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a.
7,40
7,48
8,03
8,07
8,10
13,25
13,33
13,48
13,52
13,55
19,35
19,43
19,58
20,02
20,05
Perrero
Trossieri-Faetto
Chiotti-Riclaretto
Pomaretto
Perosa Argentina
a.
5,20
5,23
5,27
5,42
5,50
7,
7,03
7,07
7,22
7,30
11,10
11,13
11,17
11,32
11,40
17,10
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