1
Soixante-sixième année - AnnoVTTT».
8 Août 1930
N» 30
L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
-^tt.
Italie (y compri^^, ..r ^
Etranger (y compris les aeax Âmeriqnes)
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(Via Arnaud, 31); dans,toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
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de l’année.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
AVIS.
A partir du 10 août, tout ce qui corncerne la Rédaction de i’Echo (articles,
nouvelles, etc.), doit être envoyé à l’adresse
habittuieUe du Directeur, à La Tour.
* * *
Comme les années passées, i’Bcho prendra quelques jours de vacance. Le prochain,
miméro paraîtra le 22 courant.
AAAAAAAAAAAAAAAAAA
COMMUNICATION OFFICIELLE
COUË VliOIS - PEOiMi DES HOMS
1. - Bourses Bargess-Kinnaird.
Bible: Saint-Pierre, sa vie, ses éfcrits, sa
légemide (en langue française).
Histoire VauMse : L’exil et la glorienise
rentrée.
Latino : Sallnstio, La congiura di Catilina,
cap. 00-61.
Greco : Senofonte Anabasi, ìib. II, cap. 1-3.
Mitologia Greca : Le dodici divinità
maggiori,
NB. Ces Bourses sont destinées à des
étudiants appartenant à TEglise Vaudloise,
et décidés à se consacrer au ministère
évangélique ; inscrits au Collège depuis
un an au moins, et devant y passer trois
autres années.
4 ^ f
II. - Bourse Gillet-Brez.
I Bible : Le prophète Elisée (en langue
I f ra.niçaise).
' Geografia : Le colonie italiane.
Storia: Eoma sotto i re.
Latino : Cornelio Nepote. Vite di Epaminonda et Plelopida. Uso dd dativo.
Matematica: Problemi di disegno geometrico elementare, entro i limiti del corso
di 3“ ginnasialte.
NB. Pour les élèves vaudiois sans distinction de sexe, promus à la 4® classe diu
Gymnase et dont lœ familles sont établies
à La Tour depuis cinq ans au moins.
Torre Pellice, le 31 juillet 1930.
Le Modérateur :
V. Alberto Costabel.
00-DO<»0 OOOOOOO-O-OD'ci-OOOOO
Fête du XV août.
La réunion cîm. 15 août, au Lam de Bobi,
aura lieu à 10 heures précises.
On chantera les cantiques 131, 169-, 145,
ll4, 173 (fet Nouveau Recueil et on, recommande a\ux membres des Chorcfies de
prqridre place autour de l’estrade pour
Vexémtion du « Serment ¡de Sîbaud », qui
sera dimté après l’aUocution sur l’Histoère Vaudoise, prononcée par M. le modérateur V. A. Costabel.
9 * 9
La rémtàm traditionnelle du 15 août
ama lien, D. V., pour te Val Pérouse, à
Las Arà ; le dulie commencera à 10 h. 30
.bien précises.
« « »
La réunion traditionnelle cm Col des
Fontaines orna lieu, D. V., le dimanche
24 août, à 3 hemes de l’après-midi.
POU« LA VIE INTE«IEU«£
U
!»•
A l’heure où « la lumière du monde »
apparut, il faisait nuit. C’était l’image de
la nuit qui règne dans toute âme non
encore éclairée par l’Evangile. C’était
l’image d’une autre nuit, de celle qui pesait sur les peuples, alors que « les ténèbres couvraient la terre, et l’obscurité tes
nations ».
1° L’impuissance spirituelle de l’homme
s’était fait sentir sur le terrain de la
religion.
Longtemps avant la venue du christianisme les hommes cultivés avaient perdu
toute foi dans les dieux de la mythologie
et tout respect pour eux. « Le poète Lucüe (149-103 a. C.), l’ami de 8cipion et
le premier satirique de Rome, se moquait
des dieux, comme il se moquait des Romains prosternés devant les simulacres
des divinités», ün demi-sièclë plus tard,
Lucrèce attaquait ouvertement les croyances religieusies. «Je cherche, ditJl, à dégager les âmes des liens des religions».
Le culte subsistait, il faisait partie, à plusieurs égards, de la vie et des devoirs
du citoyen, mais la croyance m’existait
plus. C’est ainsi que l’empereur Auguste,
qui dans sa jeunesse parodiait avec quelques-uns de ses amis une assemblée de
dieux où il remplissait le rôle d’Apdlon,
se rattacha plus tard extérieurement avec
zèle au culte des dieux et se fit (nommer
grand pontife.
2“ Ce que l’homme ne pouvait plus trouver dans la religion, le trouvait-il dans la
philosophie ? Nous nous garderons bien
de mépriser la philosophie qui, souvent,
s’est montrée noble et digne de son mandat.
Mais, à part le fait qu’elle ne pouvait
être le partage que d’u|n petit nombre,
quelles étaient les écoles principales qui se
partageaient le terrain ? C’étaient le Stoïcisme, l’Epicuréisme et 1e Scepticisme. Les
Actes nous font voir la grande distance
spirituelle qui séparaient le chrétien Paul
des représentants des deux écoles en honneur à Athènes. Contre le fatalisme qui
vous glisse vers le désespoir, il faut la certitude d’une main providentielle qui ne
vous lâche jamais ; contre la notion de la
vie plaisir, il faut la belle devise; activité selon la volonté de Dieu ; au lieu du
vague, l’homme réclame des certitudes.
3“ Qu’était l’homme dans la vie ?
« C’est un chose effroyable, dit un historien, que l’état moral de la société antique, et l’on frémit à la voir, dépeinte
par elle-même, par des écrivains qui en
étaient membres ».
Que pouvait être la famille, lorsque
l’institution qui en est la base, le mariage,
avait perdu toute considération et toute
stabilité ? Que pouvait être la société,
lorsqu’elle était fondée sur l’esclavage qui
existait dans toute sa force ?
*1« »iî ys
Au sein de la nuit des voix se faisaient
pourtant entendre. Du sein de cette pauvre humanité, s’élevaient au ciel des désirs, des aspirations, indice de besoins profonds. La fable d’HercuIe, la légende de
ce héros fils du dieu souverain et d’une
mortelle, toujours en lutte avec 1e mal,
finissant par succomber dans sa lutte, mais
pour être aussitôt reçu dans le ciel, de
ce héros qui pénètre dans les enfers et
qui en ouvre les portes, n’indique-t-elle
pas l’attente d’un libérateur et l’instimct
de ce qu’il devait être ? Les cultes venus
d’Orient étaient en grande faveur. Les esprits cultivés que la magie ne pouvait satisfaire souffraient. « Donnez-moi, écriviiit
Pline le jeune à un ami, un jour de deuil,
donnez-moi des consolations nouvelles,
grandes et fortes, que je n’aurais jamais
ni entendues ni lues. Tout ce que j’ai
entendu et lu dans ma vie me revient à
la mémoire, mais ma douleur est trop
grande ».
On pourrait récolter plus d’un désir,
plus d’une angoisse qui rappelle celle de
Pline. Ici c’est l’intuition d’une force, d’un
Etre existant au-dessus des dieux. Ecoutez
Sophocle : « Il existe dans le oiel 1e grand
Dieu qui surveille toutes choses et règne
en souverain ». Ecoutez Plaute : « Il y a
certainement un Dieu qui entend et voit
.nos actions ; à celui qui fait bien, il arrivera du bien ; à celui qui fait mal, te
pareille lui sera rendue ». Là c’est cette
pensée qui rappelle l’ailirmation paulinienne : « Je vois le .bien et je l’approuve ;
et je suis les plus mauvaises voies' ». Chez
les Grecs s’était conservé le souvenir d’un
âge de paix, d’innocence et de bonheur,
l’âge d’or. Chez les Romains c’était l’avenir qui faisait te sujet des rêves d’attente
et d’espérance.
^ S« *
Des lueurs, qui attestent que Dieu lï’est
jamais complètement absent de l’humanité, même dans les nuits les plus noires,
mais tout de même seulement des lueurs.
C’était bien 1a nuit. Ce que des païens exprimaient d'ans un langage qui leur était
propre, des chrétiens l’affirmaient d’une
façoin plus précise et plus claire ; Ecoutez TertuUien : « Insensés ! tout était devenu dieu pour nous, excepté le Dieu qui
a créé l’Univers».
Pesez cette confusion de Clément d'Alexandrie : « Nous étions égarés dans une
nuit épaisse, il nous fallait un guide qui
nous éclairât. Perdus dans un désert sans
eau, il nous fallait un Libérateur qui fît
couler l'eau du rocher pour étancher notre soif. Nous étions morts, il nous fallait
un Sauveur qui nous ressuscitât».
Arrêtez-vous à ces mots douloureux d’Irénêe : « Il était impostsible que l’homme,
qui, par sa désobêiissance, s’était laissé
vaincre et briser comme un vase fragile,
recouvrât par lui-même Sa beauté primitive ; il était impossible que celui qui avait
succombé aux attaques du démon pût arriver au salut».
Tel était te soir du monde au moment
où parut «1a lumière». j. t.
♦> ♦> ♦>
La céiratioa t la Salate-Cèae:
Il - Quelle place la Sainte-Cène occupe-t-elle actuellement dans le
culte ?
Voici quelques résultats de_ l’enquête
poursuivie en France par M, le pasteur
Laurive :
« Si la Sainte-Cène reste, pour beaucoup
de chrétiens fervents, te sommet de te 'vie
spirituelle, el,le n’évei'lle plus d’intérêt chez
des milliers d’hommes qui ne sont cependant pas étrangers à te vie religieuse».
Il y a quelques grandes Eglises où la
Table Sainte est fréquentée aiux grandies
solennités. Mais le rapporteur dit fort
bien qu’il ne faut pas Se faire d’illusion
sur la valeur rehgiouse de cette fréquen
tation. «Le seul fait qu’il y a souvent
plus de communiants que d’auditeurs régubers en décèle te qualité. Là aussi 'On
fait sas Pâques:» : résidu de superstition,
et surtout hommage à 1a tradition. Dans
une région de te PYance, c’est, avant te
communion, « une fuite presque panique
des auditoires... ». « Les gra.nds auditoires
— dit un rapport — tournent littérale'ment et matériellement le dos à la Table
Sainte. Ceux qui restent ne constituent
pas toujours un choix. Les jeunes isont
souvent absents ». « Dans unie certaine
Eglise, un jour de Noël, toute te cOmmuniauté laissa 1e pasteur seul devant 1a Table Sainte, tête à tête avec une pauvre
femme faible d’esiwit (mais qui, en cette
occasion, peut-être, fit preuve die plus d’intelligence que les fuyards). Un autre pasteur, te jour de Pâques 1928, rœte avec
quatre paroissiens, dont aucun ne s'approche de la Table du Seigneur ». Ce Sont là,
sans doute, des cas extrêmes. Mais les conclusions d’ensemble de l’enquête ne sont
guères plus réconfortantes. Quelle tristesse dans ces 'affirmati'ons d’ordre général : « Beu de fidèles autour de la TaMe
Sainte qui les convie tous. Rarement plus
d’un homme, quand cet homme n’est pas
te pasteur lui-niême ».
— Remercions te Seigneur, avec humilité mais aussi avec recanmaissanice : notre
Eglise Vavdoise n'en est pas arrivée là.
Et même, nous avons la joie de pou'voir
affirmer que dans quelques-unes de nos congrégations, peut-être dans plusieurs, te
participation à te Sainte-Cène marque un
progrès. Toutefois, cette constatation ne
nous empêche pas de oonsildérer attentivement tes points suivants, que personne
ne saurait démentir :
1° La Sainte-Cène ne renioontre que trop
d’indifférents.
2" Ceux qui y particiipetnt ne sont pas
assez nombreux ; et ce ne sont pas toujours les m,éiilleurs.
3“ La Sainte-Cène qui, en théorie, comme
l’indique l’art. 39 de notre Constitution,
est un élément essentiel du culte, pratiquement n’occupe dans le culte qiu’une
place secondaire, n’étant célébrée qu’à de
longs intervalles, et n’est souvent considérée que comme uine appendice du culte.
4° Prenons garde : nous sommes mena,cés. par Tun des plus grands diangers qui
menacent te vitalité même du Protestantisme. Si aundiélà des Alpes 1a réalité est
si navrante — et il s’agit pourtant d’une
branche importante et vigoureuse — cda
veut dire que le Protestantisme, à côté de
oe qui fait sa grande force, contient des
germes de grande faiblesse, dont nous devons empêcher le développement. Nous ne
déplorerons jamais assez le fait — que
d'aiBeorS nui- me peut 'nier — que te
grande majorité de nos membres d’Eglise
né donnent pas l’importance qui est due
à l’élément du cuite adoration. (Dernièrement, ici même, un collègue l’a déjà fort
bien dit). Pour beaucoup — peut-être
pour la plupart — te oulte se concentre
entièrement et même consiste dans la pré'
dication. Tout 1e reste est seoondair©, y
compris te Sainte-Cène — et plusieurs, sanis
doute ■— surtout te Sainte-Cène ! Eh bien,
il n’en est pas ainsi, il ne doit pas en être
ainsi : te centre, l’essence, 1e cœur du culte,
ce n’est pas te prédication : c’est Yadoration,
dont la Sainte-Cène est le point ctulminant.
Et même si 1a prédication était l’élément
primordial du culte, comment alors ne pas
2
nous rappeler que dans un certain Sens la
Sainte-Cène est la prédication par excellence, plus éloquente die tous nos discours ?
Saint-Paul inie ditdl pas : « Toutes les fois
que vous mangez ce pain, et que vous
buvez cette coupe, vous a/rmoncez la mort
du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » ?
(1 Cor. XI, 26). Que de fois des personnes étrangères à notre culte in:’on1>eHes
pas reçu une impression bienfaisante en
assistant à la célébration de la. SainteCène ! C’est de l’évangélisation. Aussi, je
me demande si nous ne nous sommes pas
privés d’un moyen puissant d’é^viangéliser,
quand nous avons réduit notre culte à ce
qu’il est, en lui enlevant — sauf de rares
fois — son élément culminant. La réflexion
est grave, mais efle est fondée. Que dire,
par ailleurs, de quelque Eglise qui, poussée par le désir, sans doute compréhensible et louable, de célébrer la Sainte-Cène
dans un très grand silence qui en favorise
lé recueillement, la célèbre ni plus ni moins
qu’à huis dos ? Ne perd-on pas ainsi de
vue l’un dés buts de la Sainte-Cèhe ? L'objection, je la connais ; c’est précisément,
dit-on, parce que inous reconnaissons à la
Sainte-Cène son ¡importance exceptionnelle
que nous lui réservons une place d’honneur, en la célébrant aux momiants les
plus solennels des fêtes ecclésiastiques. Je
dirai plus loin mon avis à l’égard de ce
xiaisounement. Pour l’instant, sans nous
arrêter plus lOntemps sur le diagnostic
douloureux, constatons seulement — et je
crois que nous sommes en ceci tous d’accord — q|ue la Saint^Cène n’occupe pas
actuellement dans le culte la place qui
lui convient. Comment la lui ronidronsnous ? Jean BEETtNATTr.
{A suivre).
nnnnnnnnnannnnnnnnnn p□
Dd line BBiiiae ao BiOBle.
Il est donné à l’homme d’écrire parfois
un livre vrai ; mais Dieu seul, source de
toute vie, peut écrire un livre vivant.
« La Parole du Seigneur demeure éternellement» (1 Pierre I, 25). Les SaintesEcritures sont la Parole vivante de Dieu.
On peut considérer le volume ; on peut le
tenir dans ses mains. En ce qui concerne
sa forme et l’art de l’imprimeur, il est en
tout comme tes autres livres. Mais ses pagœ donnent écho à la voix de Dieu, et
chacune de ses paroles ^t vivante. Il fait
dans le cœiur de celui qui le reçoit ce dont
Seule la puissance divine est capable.
Le Livre qui parle.
Bien loin, dans les régions centrales de
l’Afrique, un missionnaire lisait à ses auditeurs émerveillés les pages sacrées qui
ont été traduites dans leur langue- « Ecoutez ! s’écrièrent-ils, émitez ! Le livre
I>arle ! », Avec la candeur d’expression qui
est si commune aux enfmts de la nature,
ils avaient trouvé une expression adéquate
pour rendre leur pensée. Les Ecritures
Saintes sont bien le Livre qui parlé.
« Quand tu marcheras, elles te conduiront ;
quand tu te coucheras, elles te garderont ;
quand tu te réveillera, elles te parleront »
(Prov, VI, 22).
Dieu en est VAuteivr.
- Les soixante-six livres qui composent les
Saintes-EcritureS ont été écrits par plusâéure hommes, dans l'espace de plus de
quinze siècles ; c’est néanmoins un seul livre, et I n’y a qu’une voix qui se fasse
entendre dams toutes ses pages. Quelqu'un
s’exprime comme suit à son stuj'et : « Lorsque je le vois, il me semble entendre une
voix sortant de ses pages pour me dire :
« Je suis le Livre dé Dieu ! Enfant des
hommes, lis-moi : je suis la lettre de Dieu ;
tourne mes pages ; j’ai été écrit de Dieu ;
lis-les, car Dieu est mon Auteur».
Ce livre parle de lui-même en ces termes : « Toute l’Ecriture est divinement
inspirée» (2 Tim. III, 16). «Jamais aucune prophétie n’est procédée de la volonté d’un homme, mais c’est pousisés par
l’Esprit saint- que des hommes ont parlé
de la part de Dieu» (2 Pierre I, 21). Il
est la voix du Tout-Puissant.
Le Saintes-Ecritures diffèrent essentiellement des livres sacrés des religions nonchrétiannes. Dans ces derniers, on entend
des hommes parler de la divinité ; mais
dans les Saintes-Ecritures, c’est Dieu qui
parle à l’homme. Il y a entre eux toute
la distance qui sépare le ciel de la terre.
D’un côté, c’est l’homme qui rampe dans
les ténèbres, à la recherche de Dieu. Dans
le livre de la Eévélation divine, on perçoit le bras divin étendu pour sauver les
pécheurs, et on entend la voix d’un Père
aimant appelant ses enfants, chacun en
particulier, et en tous lieux : « Prêtez-moi
l’oreille et venez à moi ; écoutez et votre
âme vivra » (Esaïe LV, 3).
Les paroles de Dieu sont des paroles
vivantes. Quand il dit au commencement :
« Que la lumière soit ¡! », aussitôt la lumière
jaillit du sein des ténèbres. Il y avait
dans la parole même la puissance de créer
ce qu’elle exprimait. «Que la terre produise de la verdure », telles furent les paroles dé Dieu, et la terre fut ornée de son
riche tapis de verdure. Il en fut de même
dans tout le procédé de la création : la parole énoncée avait la puissance créatrice.
« Les cieux ont été faits par la parole
de l’Eternel, et toute leur armée par le
souffle die sa bouche ». « Car il parle, et
la chose existe, il commaride, et elle parait »
(Psaume XXXIII, 6, 9).
Il en est de même quand cette Parole
donne à l’homme ses instructions. Elle possède la puissance créatrice jK>ur opérer
avec force dans le cœur de celui qui la
reçoit, alors même que celui-ci est mort
dans ses fautes et ses péchés. Il faut que
l’homme passe par une nouvelle ¡noi'ssance ;
qu’ü subisse une nouvelle création. Nous le
savons, parce que le Seigneur a ,dit ; « En
vérité, en vérité, je te le dis, si un homme
ne naît de nouveau, il me peut voir le
royaume de Dieu» (Jean III, 3).
Or, la. Parole de Dieu, las Saintes-Ecritures qui viennent du ciel, sont l’instrument par lequel cette nouvelle naissance
se prodiuit. C’^t ce que Saint-Pierre ;naus
déclare en ces mots ; « Vous qui avez été
régénérés, non par une semence corruptible, mais par Une semence incorruptible,
par la Parole de Dieu, vivante et permanente» (1 Pierre 1, 32),.
La Parole qui opère du dedans.
La Parole de Dieu ne se contente pas
d’engendrer à une vie nouvelle ou de faire
du croyant une nouvelle créature — d’assurer l’oubli dtu passé et de donner un
cœur nouveau : mais la même Parole qui
crée de nouveau demeure dans le cœur du
croyant qui l’étudie et s’y attache. Elle
exerce sur le cours de la vie une puissance qui n’est pas celle de l’homme luimême. L’apôtre écrit aux Thessalonidens
qui s’étaient détournés des idoles pour servir le Dieu vivant : « Ces pourquoi nous
ne cessons, nous aussi, de rendre grâces
à Dieu de ce qu’en recevant la Parole que
nous vofus annoncions, vous l’avez accueillie, non comme une parole d’homme, mais
comme la Parole de Dieu, ce qu’elle est
véritablement ; aussi agit-elle efficacement
en vous qui croyez » (1 Thess. II, 13). '
La Parole agit de l’intérieur, et elle
agit efficacement. Il n’y a rien de machinal dans sdn action. La simple lettre ne
sert de rien. Les Ecritures Occupant la
pleice d’honneur sur la grande table centrale, non étudiées et non appréciées, ne
possèdent aucune puissance magique. Mais
Dieu promet de demeurer par la puissance
dé son Esprit dans le cœur qui écoute
sa voix et^qui tremble à sa Parole. Jésus
nous donne lui-même le secret de la
puissance de la Parole sur le cœur du
croyant.
«Si quelqu’un m’aime, dit-il, il gaiidera
ma Parole, et mon Père l’aimera, et nous
viendronB à lui, et nous ferons notre demeure chez lui » (Jean XIV, 23).
Une foi simple en la Parole de Dieu,
voilà ce qui établit, entre l’âme croyante
et la puissance étemelle, des rapports
comparables à ceux établis par le trolley
entre le tramway et le fil supérieur chargé
du courant électrique, qui communique à
ce dernier l’énergie nécessaire. La foi, c[ui
se saisit de la Parole vivante, attire dans
le cœur la puissance divine qui actionne
tout le mécanisme spirituel.
La Parole, notre sécurité et notre défense.
L
Quand Jésus est venu dans notre chair
pour nous servir d’exemple et donner sa
vie en sacrifice pour le pêché, Iqi le Fils
de Dieu, il a été rendu semblable à ses
frères. Tenté et éprouvé, il a trouvé ses
armes défensives dans les Saintes-Ecritures. Quand Satan vient le solliciter de commettre le péché, le Sauveur lui réplique :
« Il est écrit ». Il s’en tient à cette forteresse iinexpugnable. Le tentateur revient
à l'a charge. Il est de nouveau accueilli
par un : « Il est écrit ». A un troisième
assaut Jésus oppose la même arme : « Il
est écrit » (Matthieu IV, 1-11).
Le Sauveur ne cherchait sa séourité que
dans l’Ecriture de vérité. La Parole de
Dieu est donc le bouclier du chrétien contre les assauts de l’ennemi. Jésus étudiait
les Saintes-Ecritures, et celleB-ci étaient
toujours .dans son cœur et snr ses lèvres
au moment de l’attaque. Si, comme lui,
nous voulons pouvoir nous en servir avantageusement en cas d’attaque soudaine de
la part du prince des ténèbres, nous devons aussi en faire l’objet .de nos études
et de nos méditations. «J’ai serré tia parole dans mon cœur, dit le Psalmiste, afin
de ne pas pécher contre toi » (Psaume
CXIX, 11). C’était ,1e seul refuge .de Jésus,
notre modèle, et c’œt aussi le nôtre.
(A suivre).
SOUVENIRS DE VOYAGE
LE DIMANCHE ANGLAIS.
Il paraît que le dimanche anglais n’est
plus ce qu’il étedt il n’y a que quelques années. On se plaint 'de ce qu’il tend à se
mntinentaliser, c’est à 'dire à devenir ce
qu’il est pluB ou moins partout dans l’Europe continentale.
C’est un cri d’alarme pour sauver Une
des plus belles institutions de la GrandeBretagne.
Tout en admettant que le public ne vive
plus sdn dimanche dams la paix et la tranquilhté comme par le passé, ce jour a encore, en Angleterre, un cachet particulier.
C’est le matin, on se réveille, aucun bruit,
pas de trafic ; la viUe est-ellie .donc morte
pendant la nuit ? Est-il possible que tout
le mouvemeint de la veiUe ait disparu en
un instant ?
Le miracle a été accompli, c’est dimanche
et la ville dort. EHe a travaillé d’après l’ordre de l’Etemel, et d’après l’ordre de l’Eternel elle se repose. Les magasins sont
tous fermés, les tramways ne circuleront
que plus tard, lorsque le monde sortira de
l’a maison pour Se rendre à l’église. Règle
générale, les jeux publics sont interdits,
les débits de .boissons alcooliques sont fermés, même le nombre des trains est réduit,
l’entrée principale des gares reste fermée.
Que l’on veuille ou que l’on ne veuille pas,
il faut ¡au moins avoir l’impression que le
dimanche existe.
Les restaurants ont un service très réduit aussi, pas de cinémas, pas dé théâtres.
Les services religieux, par contre, sont
très nombreux ,dai:ié toutes les églises, et
tous ceux qui sont bien disposés trouvent
le moyen d’y assister.
Bien souvent, les habitants d’une ville
sont ¡divisés en deux partis : le parti qui
serait disposé à concéder le droit d'ouvrir
les cinémas ou autres places d'amusements,
le 'dimanche, et le parti qui veut Sauver
le jour du Seigneur. C’est réjouissant de
voir que presque toujours le parti de l’ordre triomphe, et si une élection a lieu il a
la majorité.
Le programme de la radio est tout à fait
spécial, le dimanche. Il comprend toujours
un service religieux complet : c’est une bénédiction pour les malades, les invalides,
les vieillards.
Et comme conclusion, vers 11 heures de
la nuit, la lecture d’un passage de la Bible
faite par quelque personnalité douée d’une
bonne voix et lisant bien. : la lecture termine par le mot amen ; c’est la conclusion
de la journée du dimanche anglais.
Malgré un certain laisser aller, la grande ,
majorité du public tient à conserver le di- '
manche, et bien souvent On rencontre des
gens qui renoncent à une place parce qu’ils'^'
devraient violer le quatrième commande-, .'
ment. C’est une démoiseUe anglaise qui tout '
récemment a renoncé à une partie de tennis, à Paris, parce qu’elle était fixée pour
un dimanche.
« H: «
Le dimanche anglais est possible grâce
au samedi anglais. Il a son importance etil faut bien en dire un mot. Presque tout
te monde est libre le samedi, à partir d’une
heure : les écoles, les .bureaux, les magar
sins sont fermés, et alors ce sont force parties de foot-ball, de tennis, de cricket, de
golf, etc. Les cinémas Sont assiégés et vous
voyez la jeunesse faire queue pour s’y entaisSer ; tes théâtres se remplissent aussi ;
le samedi est la journée du plaisir, 1e dimanche pourra être 1e jour du repos et de
la Sanctification.
Les ménagères pensent à leurs ,approvisionnements, car 1e dimanche matin ce serait trop tard!. Grand nombre d'employés
et d’ouvriers se rendent à leurs demeures
te samedi pour ne rentrer à la ville que
le lundi matin et reprendre leur travail •
1e week-end est une institution typiquement anglaise, par te fait que les compagnies ¡die chemin de fer accordant des billets particuliers à des prix très réduits. Je
pense que ces week-ends passés au sein
des familles 'soient une grande bénédiction
pour la jeunesse.
Le spectacle que donne Londres le samedi vers une heure de l’aprês-midi est
inoubliable : tous les moyens .de transport
sont pris d’assaut et reversent vers les
petites villes de la plage ou vers la campagne des centaines de nrifiiers de personnes. On lit sur tes visages .die la joie :
sans s’en douter On donne gloire à Dieu
qui, dans sa Sagesse infinie, a pourvu au repos 'de l’homme par le quatrième commandement. L.
(A suivre).
L’importante étude, que mus sommes '
heureux de faire lire aux lecteurs de
l’Echo, a été écrite par M. le pasteur Gai- '
loind, établi depuis quelques années en
Amérique du Sud, où ü a pu connaître
personnellement l’œuvre évangélique dont
il trace %n court aperçu historique.
Lorsqu’on veut étudier dans ses grandes
lignes la,pénétration die l’Evangile en Amérique du Sud, il faut se souvenir des conditions historiques spéciales à ce continent
qui ne peut être comparé, au point de
vue religieux, à aucun de ceux que l’on
considère comme « païens » — Afrique,
Indes, Chine, etc.
A la Conférence miissionnaire d’Edimbourg (1910), sous l’influence des Anglicans et après de longues discussions, il
fut décidé que l’Amérique d!u Sud ne rentrerait pas dans la catégorie des pays dits
« terre de mission ». En effet, si l’on excepte les tyibus indigènes dispersées dans
les forêts vierges du Brésil, dans le Chaco,
en Patagonie, dans le Haut Plateau des
Andes, et reistée encore en marge de la
civilisatian européenne, la religion chrétienne sous sa forme cathohqiuie rom'aitie
a pénétré tout le continënt et miolgré un
degré parfois incroyable d’ignorance et de
superstition, te nom de JésUs-Christ et le
symbole de la croix sont leannus et révérés.
Dans ce rapide aperçu, il serait injuste
de ne pas reconnaître ce qui peut être
mis à l’actif de l’Eglise catholique. Sig'ualons les intéressantes missions .des Jésuites
qui — jusqu’au jour de leur expulsion —
ont été les seuls défenseurs de l’indigène
contre ses exploiteurs. L’importance des
établiæemeints .d’enseignement secondaire,
tels ceux dki P. Lacordaire ou encore de
Saint-Ignace de Loyola à Buenos-AyraS>
par exemple, ou encore l’influence des œuvres de bienfaisance et l’action sociale des
écoles et ateliers de Don Bosco, ne peuvent
être passées sous silence. Soulignons aus.si
le fait que l’Eglise catholique n’a jamais
établi de distinction de race entre ses adep-
3
ip'
I
te6 et c'est sans doute grâce à sdn attir
tude que le préjugé de race m’existe pas
ein Amérique du Suid, alors qu'il est, dans
la protestante Amérique du Nord, un problème singulièrement aigu.
Mais, il y a aussi le revers de la médaille.
Le catholicisme a été la religion des conquérants espagnols et portugais’. Gomme
le disait un auteur argentin — catholique
libéral — : « La croix: a toujours accompagné l'épêe». Sous sa forme romaine, le
christianisme s’ést imposé par la force ; il
n’a pals pénétré les masses. Ses reprélsenttants, trop souvent d’origine et d’éducation étrangères, ne se sont pas suffisamment mêlés aux problèmes, aux préoccu' pations, aux souffrances du peuple. La
base morale a beaucoup manqué. La conlscience n’a pas été éduquée. Le catholicisme
est resté un vernis de surface laissant les
cœurs et les mœurs par trop inchangés.
» * *
, Quelles sont maintenant les farces évanv
géliques à Vcouvre f Bien qu’il soit prétentieux de parler d’une Amérique latine
, protestante, comme le voudrait un livre
^ récemment paru à New-York, il faut indiqiuer ce qui s’accomplit par le moyen des
Eglises évangéliques et de léuns écoles.
L’importance de ces Eglises varie considérablement d’une république à l’autre
et l’on ne peut les considérer on bloc pour
l’ensemble de l’Amérique du Sud.
C’est au Brésil qu’elles sont le plus
florissantes et qu’elles exercent la plus
grande iniiuénce. Elles atteignent environ
quatre cent mille personnes de toutes les
classes de la société, parmi lesquddes on
trouve naturellement une forte proportion
de noirs, de métis et d’idettrés. Cependant
cm rencontre également des personnalités
distinguées et dé la plus haute culture.
Comment ne pas mentionner les noms de
Carlos Rodriguez et du doct. Paranagua ?
Le premier a joué un rôle dans son pays,
surtout comme rédacteur en chef de O
Jorml do Comerdo, le plus grand quotidien brésilien. Attiré par l’idéal évangélique, il abandonna peu à peu toute position officielle ;^ur consacrer les dernières
années de sa vie à la publication d’un gros
ouvrage en deux volumes sur l’Ancien
Testament. Le doct. Paranagua, ancien sénateur de la nation, gagné à la cause
évangélique par l’Eglise baptiste, consacra
. de nombreuses années de sa vie à répanr
dre l’Evangile et à faire connaître son
Sauveur d’uine façon extrêmement touchante. Une des figures les pluts connues
à l’haure actuelle, tant au Brésil qu’en dehors' de ses frontières, est celle de M,. Erasmo Braga, ancien professeur d’Ancien
Testament et auteur de plusieurs manuels
d’enseignement religieux. A la tête du
mouvement de coopération des Eglises
évangéliques, M. Braga, qui a souvent représenté son pays dans les Congrès internationaux, tels ceux de Stockholm, Helfeingfors, Jérusalem, etc., est un des' hommes qui travaillent le plus activement à
resserrer les liens entre le protestantisme
de langue française, d’origine latine et
calviniste, et celui du Brésil.
Essentiellement d’origine nord-américaine, le protestantisme est représenté
par diverses « dénominations », parmi lesquelles deux Eglises presbytériennes, des
Eglises épiscopale, baptiste, méthodiste,
'congrégationaliste et d’autres groupements
encore. Il existe cinq ou six « Sémiilnaires », modestes Ecoles de théologie, pour
former les pasteurs et évangélistes brésiliens. L’une de oes écoles, celle de Rio,
est interecclériastiquie. Elle est appelée à
rendre de très grands services. En outre,
les colonies étrangères ont leurs Eglises
dans leur propre langue, y compris la forte
colonie niponne dans l’Etat de Saint-Paul •
qui voit venir Ses pasteurs du Japon.
Il faudrait parler enfin de diverses œuvres, nettement missionnaires, poursuivigs
parmi les nombreuses tribus d'indiens perdues dans les forêts des plaines de PAmazone, ou du Matto Grosso. L’une d'entre
eües, connue sous le "nom de « Heart of
South America Mission», est dirigée par
hn jeune irlandais, le doct. Grubb, ancien
étudiant de rUlniversité d'Oxford, savant
distingué que d’aucuns saluent comme un
nouveau livingstone.
Dfans les répdblîqwes du Rio de La Plata
(Argentine, Uruguay, Paraguay) on retrouve à peu près le même « émiettement
protestant», avec la différence que c’est
l’Egliise méthodiste épiscopale qui est la
plus importante, alors qu’au Brésil, c’est
l’Eglise presbytérienne. Sauf peut-être à
¡Montevideo où l’Eglise méthodiste groupe
des éléments très divers, représentant toutes les classes de la société, le public évangélique est généralement fort mod^te. Les
pasteurs vraiment préparés, tant au point
de vue iintelliectuel que Spirituel, sont peu
nombreux. Le protestantisme est d’ailleurs
« d’importation » récente. Jusque vers
1850, on ne trouvait comme Eglises protestantes que celles rattachées aux légations anglaise, américaine, allemande, dont
les pasteurs anglicans, presbytériens, méthodistes ou luthériens servaient d’officiers
d'état civil.
C’est le lieu de rappder ici le nom du vénérable past&ur Pmi Besson, ancien élève
de Fr. Godet et de Oh. Secretan, à Neuchâtel, et collègue de Léopold Monod, à
Lyon, connu dans tout le Rio de La Plata
sous l’appellation familière de « Don Pablo » ou du « Père Contrdversiste » ! Venu
en Argentine, il y a quarante-cinq ans,
pour répondre à l’appel de mineurs du
Nord de la France émigrés dans la province de Santa-Fé, M. Besson prit très à
coeur la situation des protestants de langue française. Ceux-ci, ne pouvant se réclamer dl’aucuine église rattachée à une légation, étaient mis danls l’altemiative de
se marier devant le prêtre ou de vivre illégalement. Conscient de cette injustice.
Don Pâblo protesta et batailla si éniergiqueraent qu’il attacha le grelot ‘de la question du mariage civil ; celui-ci fut établi
quelques années plus tard. Agé de plus
de quatre-vingts ans, M. Paul Besson vit
aujourd’hui à la campagne, non ksiin de
Buenos-Ayres, regrettant de ne plus pouvoir se miêler aux luttes et à la controverse qui faisaient sa vie.
La seule Eglise protestante d’origine latine et calviniste en Amérique du Sud est
celle des Vcmdois du Piémont, l’Israël des
Alpes, comme on aime à les appeler chez
ïiouft Ils ont fondé d’importantes colonies
agricoles en Uruguay et en Argentine ;
ces colonies, dont la plus ancienne, celle
de ColOnia Valdense, remonte à soixante-.,
dix ans, se sont rapidement accrues et
développées, effiairaant au près et au loin.
Actuelement on compte deux mille familles où les lenfants sont toujours nombreux, groupées en six paroisses principales, avec nombre d’annexes, et des groupements dispersés dans la campagne ■uruguayenne et argentine. Il serait facile de
parler longuement de l’influence considérable, bien que Souvent" indirecte, de ces
colons fidèles à leurs traditions historiquœ,
laborieux et consciencieux en affaires,
ayant enrichi et fait prospérer les régions
où ils se sont établis. La vie du pasteUr
Daniel Armand-Hugoni, bdle figure patriarcale, père de douze enfants, dont cinq
sont médecins, et d’autres avocat, professeurs, pharmaciens, hommes d’affaires,
pourrait être donnée en exemple. Comme
l’indique son emblème, un chandelier allumé et placé sur une Bible, et &a devise,
« Lux lucet in tenebris », l’Eglise évangélique yaudoise est appelée à éclairer les
masses trop ignorantes au milieu desquelles eRe vit et à leur apporter Je message
libérateur de Celui qui est la lumière du
monde. Si des circonstances parfois difficiles et le manque d'ouvriers, de pasteurs
et d’évangélistes qualifiés, l’ont empêchée
d’être plus missionnaire et conquérante
dans le passé, un renouveau de vie spi^
rituelle et un nouvel élan se manifestant
au sein de la jeunesse permettent dé
grands espoirs pour l’avenir.
A la suite de deux congrès qui ont réuni
à Panama, en 1916, et à Montevideo, en
192Ç, des représentants de presque toutes
les forces évangéliques à l’œuvre sur le
continent sud-américain, un sincère effort
a été fait, pour coordormer certaines activités. Au Rio de La Plata, comme ailleurs, un Comité de coopération évangéli
que a été formé. Sous son influence un
« Séminaire » ou Ecole de théologie jntereedésiastique a été organisée et une maison d'édition centralise une large part des
publications et de la propagande de la littérature religieuse.
Sur la côte du‘ Pacifique, au Chili en
particulier, l’action des Eglises évangéhques se fait sentir, bien qu'elle y soit hmitée, m’atteignant guère que les déments
leg plus pauvres de la population. Il est
intéressant de noter que le Sjmode des
Eglises preabytêriennes, de janvier 1928,
a été présidé par M. Paul Contesse, électricien à Santiago, fils d’un viticulteur
suisse de Concise.
En Bdivie et au Pérou, parmi les mis^
sions à l’œuvre, il faut citer celles des' baptistes du Canada et des adventistes qui
travaillent d’une façon remarquable au relèvement des Indiens aimarats et incas,
trop exploités par les Blancs, abrutis aussi
par l’alcool et par l’usage de la coca.
(A suivre).
Un prédicateur chinois.
Un Européen, qui voyageait en Chine,
entendit une fois de la bouche d’un
prédicateur inidigètaie, converti au christianisme, la comparaison suivante entre les
religions païennes et celle de Jfeus-Christ ;
Un jcM/r, um homme tomba dans un
puits profond. Plongé dans la vase, incapable de faire un seul mouvement, ü se
mit à petusser des- cris désespérés.
Confumm, qui d'aventure passait par
là, s’approcha du bord (M puits, et cria
cm malheiur&m: Pauvre camarade, je suis
bien triste pour toi; comment as-tu été
assez fou pam tomber là-dedans ? Permets-moi de te donner ‘un conseü: si jamais tu réussis à sortir de cet affreux
trou, prends garde de n’y pas retomber.
Un prêtre bouddhiste vint à passer
cmssi: Pcmvre ami, dit-il à l’mfortmmé, je
mis désolé de te voir là. Si tu réussissais
à grimper jusqu’à la moitié, je pourrais
t’atteindre depuis ici et t’aider à te sortir
de ce trem. — L’homme essaya bien de
s’accrocher aux parois, mais en vain. Il
resta a\u fond de son puits.
Alors le Seigneur Jésus vint. Il entendit
les enk, s’approcha, descendit jusqu’à ce
qu’il put saidr le malheureux, et, par un
puissant effort, ü le ramena en haut.
Puis le regardant avec amour, il lui dit:
Mon fils, va-t’en en paix et ne pèche plus.
Combien de gens qui en sont encore à
la religion de Confudm ou de Bouddha,
telle que l'expose notre Chinois !
Le premier ne donnait à ce malheureux
aucune chance d’être jamais sauvé. Il
n’aVait donc devant lui que le désespoir,
à moins qu'fl me réussît à se distraire,
s’étourdir, se faire Uhmon ou se résigner.
Se distraire, s’étourdir, c’est la vie du
grand raomhre. Ils ont de l'angoi^e au
cœur, un soupir vers quelque chose de
mieux ; mais leur vie -se passe à étouffer
ce sentiment sous des plaisirs Ou des oœupationis qui les sortent de la réalité et leur
font oublier la misère morale dans laquelle
ils vivent.
Se faire illusion, c’est la religion des satisfaits. Ils ne pensent pas qu’ils aient à
être délivrés du péché qui les souille;
leur état leur semble normal. Après avoir
commencé par crier, ils ont trouvé, pour
un temps, du moins, ce qui répondait à
leurs instincts et iis croient que tout est
bien.
Se résigner, c’est la religion d’une autre catégorie qui n’a rien su trouver de
mieux dans ce qu’on lui a enseigné, et qui
cherche à la pratiquer. Etre résigné à
souffrir, résigné à pécher toujours, résigné à être l’esclave de ses mauvais penchants, résigné à vivre et à mourir sans
espérance ! Voilà leur triste idéal !
Pour ceux auxquels ces divers systèmes
ne suffisent pas, une autre voix Se fait entendre qui indique du moins à ces malheureux quelque chose à faire. C’est la
religion le plus sauvent enseignée et le
plus généralement pratiquée. Essayer de
se sauver, compter sur sa force, ses dis
positions, ses sentiments, chercher à arriver à un certain niveau où nous serons
déjà hors de la boue, c’estiàrdtire du mal,
de sorte que Dieu pourra nous saisir Bans
trop de peine, se livrer à des pratiques,
voilà idwe religion qui plaît à I homme ;
èie le relève à ses' propres yeux, l’enicoufiage à s’améliorer et tous ses efforts, ses
habitudes de piété ont bien, penæ-t-il,
quelque mérite devant Dieu, Malheureusement, liendiant ce temps le salut ne se
fait pas et cette religion laisse l’homme
dans la même situation. Ce n’est pas la
religion qui sauve.
Alors vient Jésus-Christ qui sait que
la chute de l’homme est une chute dont
il ne peut se relever lui-même et qu’il ne
s’agit pas die lui faire la morale ou de le
prêcher, mais de le sauver. Il est descendu
jusqu’à nous parce que nous ne pouvions'
pas monter jusqu’à Dieu. Il a expié nos
péchœ parce que c’était le seul moyen de
nous obtenir le pardon. Il est venu chercher et sauver ce qui était perdu (Luc
XIX, 10),
Si nous voulons être Sauvés, .nous ne
pouvons l’être que de cette manière, car
il n’y a pointt de salut en aucun atutre
(Actes IV, 12),.
La Compagnie des pasteurs die l’î^lise
inationale protestante die Genève a adopté
la déclaration suivante :
« En communion avec d’autres Eglises du
monde entier, la Compagnie des pasteurs
de Genève affirme sa conviction qu’il y a
entre la guerre et l’Evangile de JésusChrist une contradiction absolue.
« Fidèlement attachée à la patrie, mais
répudiant toute étroi'tesBe nationalfete, elle
est résolue à faire prévaloir l’esprit fraternel et universaliste de l'Evangile.
« Elle salue avec gratitude l'effort qui
s’accomplit pour la sauvegarde et l’organisation de la paix par la conciliation, l’arbitrage intemational, la Société des Nations
et d’autres institutions analogues.
.« Confiante dans la volonté de paix du
peuple suisse et des autorités fédérales,
mais décidée avant tout à rester fidèle au
Chef de l'Eglise, elle conserverait son entière liberté viS-à-vis du gouvernement si,
malgré les engagements' ptjs, il entrait en
guerre sans avoir épuisé tous les moyens
possible de résoudre pacifiquement le
conflit.
« Elle conjure les chrétiens ;
«D’ouvrir leur âme 'aux angoisses de
ceux qui veulent un monde où l’on n’apprendra plus 'la guerre ;
« De prier pour la réconciliation des
peuples ;
« D’extirper de leur cœur toute semence
de haine et d’élever les jeunes générations
dans la conviction que Dieu veut la paix ».
» » «
Pendant les dernières années du siècle
passé et jusqu’en 1925, des cultes en fran^
çais ont été régulièrement célébrés à BuenosrAyres par M. le pasteur Paul Besson,
que son grand âge obligea alors à se retirer, Dès lors les protestants de langue
française se trouvaient Sans église et sans
pasteur. En 1927, un Comité fut créé, composé de onze membres appartenant aux diflérentes coÜectivxtés belges, françaises,
suisses et vaudoises peur maintenir le protestantisme de langue française à BuenoeAyres. L’église écossaise Saint-André fut
mise fraternellement à sa disposition. En
1929 neuf cuites y furent célébrés, pour
la plupart par M- le pasteur Emmanuel
Galland. D’utiles contacts s’établirent également avec les Eglises de langue française
en Europe, die même qu’aveq l’Eglise Vaudoise, fortement établie depuis 70 ans au
Rio de la Plata. Le pasteur Galland visita
aussi les famifies étabües à Misiones et dang
la Pampa Central. Une nouvelle série de
cultes mensuels a été organisée ix>ur 1930
à Buenos-Ayres. En outre le Comité espère
obtenir à l’avenir la venue d’un pasteur
d’Europe pendant les mois d’hiver ; il travaille à la création d’un chœur, d’une école
du dimanche, de soirées familières. Des éléments nouveaux arrivent sans cesse, qui
risquent de se perdre ; ü faut assurer l’instruction religieuse de la jeunesse, en un
mot fonder et organiser une véri'table
Eglise qui sera dans cette viUe le ceutre
de ralliement et de cohésion de 'tous les
protestants de langue française, et tentera
d’évangéliser autour d’eUe. Les protestants
français ne peuvent que voir avec la plus
grande sympathie ces efforts et font les
vœux lœ plus fraternels pour leur succès.
» * »
4
fê
m
Le Conseil de la cité de Manchester a repoussé à une forte niia,jorité une proposition tendant à autoriser les jeux du dimanche dans les parcs et les jardins publics. On espère que d’autres villes suivront
cet exemple.
4: & 4!
Les tribunaux de Postdam ont décidé
d’exdlure, dorénavant, le public et la presse
dé tous les procès concernant les questions
de mœurs. « Nous saluons avec joie, dit
im journal, cette décision et nous- souhaitons qu’ele soit imitée partout. Tout éducateur cctnniaît les grands dangers qui résultent, pour la jeunesse, de ces comptes
rendus détaillés. Il est temps qu’on en
finisse avec cet empoisonnement systématique et public de lia mentalité de nos
jeunes ».
***
A Peenemunde, dans l’île d’Usedom, à
l’endroit où, il y a trois cents ans, le roi
Gustave-Adblphe avait débarqué son armée, afin d'intervenir dans la guerre de
trente ans à côté des protestants allemiands,
les Sociétés Allemande et Suédoise viennent
de poser ulne pierre commémorative qui
portera le nom de « Gustave-Adolphe ».
« * *
La première femme qui exerce le ministère de prédicateur dans l’Eglise orthodoxe
est M.me Olga Feodorowitsch, en Volhynie.
* « «
La sesswiit bisaoinueUe du, Comité universel des U. C. de J. F., s’est tenue à St-Cergue (Canton de Vaud), du 17 au 24 jiuin,
en présence de plus de 2(K) déléguées de
37 pays. Mme van Asch van Wyck,, de Hollande, fut nomméé présidente du Comité
siniversel des U. C. de J. F., en remplacement de M.me Montagu WaJdtegrave. Le
nouvel Exécutif sera composé, désormais,
de membres de plusieurs pays au lieu
qu’auipiaravant la plupart de ses membres
résidaient à Londres. Les séances' administratives furent complétées par des groupes
de discussion et d’études bibliques ayant
pour thème central : « La responsabilité
des U. C. de J. F. en face du message du
Christ». Le 20 juin, toutes les déléguées
se rendarent à Genève^ où eurent lieu
l'inauguration des nouveaux bureaux du
Comité universel des U, C. de J. F. et une
réception chez M.me Alfred BertrandL Un
serviée religieux œcuménique à la cathédrale de St-Pîerre, a réuni, outre les déléguées, des anus des U, C. de J. F. et des
représentants des organisations chrétiennes internationales' ayant leur siège à
Genève.
Du 13 au 17 juin, une conférence des
secrétaires des U. C. de J. F. avait groupé,
à St-Cergiue également, 130 représentants
de 34 pays.
* » lÜ
Le chômage croissant a pour effet de
jeter Sur le pavé un grand nombre d’adolescents et de jeunes hommes de 15 à 21
ans. Cette situation a poussé le groupe des
U. C. de J, G. du Mecklembourg à demander aux autorités de vouer plus d'attention
à ces foules de jeunes, qui courent, dans
leur inactivité, de grands dangers moraux,
en leur faisant donner une instruction
compléhientaire. Certaines Unions, telles
que celle de Kid, avec l’appui des Eglises,
ont organisé, ce printemps, des camps spéciaux pour jeunes chômeurs, où l'on a étudié l’attitudle du socialisme à l’égard du
christianisme. Ailleurs encore, certaines
Unions orientent les jeunes chômeurs vers
les travaux de la campagne, en leur donnant le moyen, non seulement de S’y accoutumer, mais d'acquérir des parodies de
terrain à défricher et à cultiver.
CULTURE POPULAIRE
BENJAMIN FRANKLIN.
Il naquit à Boston, en 1706, étant le
quinzième de dix-sept enfants d’une famille pauvre ; le père était fabriquant de
chanddleS.
Le petit Benjamin dût bien vite laisser l’école pour gagner son pain, mais il
aimait les livres, et pour vivre au .milieu
d’eux il deivint 'typographe.
H se rendit à Londres pour s’y perfectionner dans son métier, et rentré en Amériqiue, en 1728, il s’établit à Philadelphie
oij il travailla pour son compte. D’abord
iiS se fit éditeur d’un journal et ensuite
publia l’Almanach du Bonhomme Bichard,
qui eut un grand succès.
Nous pouvons considérer Benjamin
Franklin sous trois aspects différents ;
comme homme ixAitique, comme savant,,
comme écrivain.
En homme politique il prit une part ac
tive à l’indépendance des Etats-Unis qui
se Séparaient de la mère patrie, l’Angleterre ; il fut envoyé en miiæion en France ;
devint gouverneur de la Pensylvania ; en
1788 induisit le Congrès à Se réunir pour
réformer la Constitution. Il mourût en
1790, honoré et regretté dans sa patrie
et à l’étranger.
Homme de science, il fit des expériences sur l’électricité et inventa le paratonnerre.
Comme écrivain, ü est surtout connu
pour soni Almanach du Pauvre Richard,
duquel nous aimons tirer quelques passageB;
« Amis et voisins ! les taxes sont en effets très fortes, et si celles qui inous sont
imposées par le Gouvernement étaient les
seules que nous ayons à payer, nous pourrions facilement nous en acquitter ; mais
nous en avons plusieurs autres et beaucoup plus pénibles. Nous sommes taxés
deux fois autant par notre orgueil et quatre fois autant par notre folie, et 'sur ces
taxes les employés du Gouvernement ne
peuvent accorder aucune réduction...
« Un Gouvernement qui demanderait à
ses sujets un dixième de leur temps serait
considéré comme dur, mais l’oisiveté nous
taxe bien plus fortement...
« Combien plus de temps qu’il n’est nécessaire passons-nous dans le sommeil ?
« Si le temps est la chose la plus précieuse, le perdre représente la plus grande
prodigaKté... ».
L’Almanach en question contient une
série de proverbes qu’il ne serait pas mial
de méditer encore aujourd’hui, des pensées
d'actualité quoique vieilles de plus de deux
siècles.
La personnalité de Benjamin Franklin
est en elle^même une inspiration, car c’est
par le travail, par l’ordre, qu’il est parvenu à se faire un nom qui dure.
L. M.
CORRESPONDANCE.
Je remercie M. Arthur Mustan de
Sa Correspondance publiée la semaine
dernière.
Il est à souhaiter que ces propositions
soient acceptées.
Et puisque M. Mustan a fait mention
diu Musée, par ,1a Table confié aux soins
die la Société d’Histoire, qu’il me soit encore permis de lancer un nouveau projet,
à savoir l’inStitutiosa d’une section sur le
Protestantisme en Italie avant et après
la Réforme jusqu’à nos jours.
Doouments, tableaux, publioationie, etc.,
que l’on peut encore trouver dans les archives de Venise, Ferrara, Florence, Nar
pies, Rome, etc.
Je suis Sûr que toutes les Eglises qui
travaillent à l’éVangélisaiticin en Italie voudront lauissi contribuer à la bonne réussite
de oe nouveau Musée, qui doit avoir sa
place d'honneur ici à Terre Pellice, petite
capitale des Vallées et aussi du protesr
tantisme en Italie.
Ce Musée pourrait ainsi commencer à
Unir les différentes éfelises évangéliquieB
de inotre patrie. *
Torre Pellice, août 1930.
FEDERATION VAUDOISE
AUX ÉTATS-UNIS.
Souscriptions pour l’Eglise-'Mère 1929-1930.
IIP LISTE.
Chicago.
Groutpe Antoine Pons.
François Richard, $ 1 - François Peyrot feu Fr., 1 - Philippe et Louise Berger,
3 - Victor Bulzone, 1 - Jacques et Marguerite Balma, 2 - Jean Et. Garrou, 1 Jean Et. Rostan, 1 - Jean Daniel Rostan,
1 - Henri et Lydie Grill, 5 - François Gri,ll,
junior, 1 - Humbert Rostan, 1 - M. et
M.me Emest Mûris, 2 - Eugène Breuza,
1 - Henri Rostan feu Ant., 1 - Jean H.
Peyrot, 1 - François GriU, senior, 1 - Henri
Grill (gros),, 1 - Silvio Scaruffi, 1 - Antoine Berger, 1 - M.me Malvina Rostan, 1
- Mario Rostan, 1 - François Peyrot de
Philippe, 5 - Henri Rostan feu Etienne, 1
- Guido Rostan, 1 - Alexandre Peyrot, 1 Giuseppe Bertalmio, 1 - Albert Peyrot, 1
- Antoine et Aline Pons, 4. - Total $ 43..
New-York.
Groupe Henriette Thiele.
Pierre Griglio, pasteur, $ 5 - Marguerite Geymonat, 1 - Pauhne Geymonat, mis
sionnaire, 1 - Jean Pierre et Jeanne Rostan, 2 - Letitia Rostan, 1 - Louis Pascal,
1 - Marguerite Garrou née Berger, 1 Marie Garrou, 1 - Richard et Henriette
Thiele, 2 - Jean Louis Garrou, 1. - Total $ 16.
CHRONIQUE VAUDOISE.
CARMAGNOLA. M. Gustave Vinay, fils
du prof. Ermanno Viiniay, a obtenu aux
examens de maturità classica, passés au
Lycée D’Azegho de Turin, un succès remarquable, ayant été classifié premier sur
106 candidats.
SAINT-JE An. Dimaniche dernier nous
eûmes le plaisir de voir la chaire occupée
par M. Luigi Rostagno, pasteur die l’Eglise
die Piazza iMiSsori, à Milan.
La collecte faite à l’issue diu culte en
faveur de ,1a Caiiæe Eméritation a donné
la somme de L. 150. . g.
BIBLIOGRAPHIE.
Fédération Nationale des «A. C. D. G.»
Dixnneuf opuscules contenant ,des plans
,d’études et de discussions, pour les membres du Congrès des Unions Chrétiennes
qui sera tenu en 1931, sont publiés par le
Comité Universel, en langue française. La
série complète coûte L. 20, et doit être
démandée au secrétaire national, M. Cesare Gay - « Casa EIstiva Unionista » S. Seconda cti Pinerdo (Torino). — Compte
courant postal 1-7047. Piazza Inidipendienza
- Roma.
En voici les titres :
1” La place de l’Etude biblique dans le
travail dés U. C. de J. G.
2° L’Action internationale des Unions.
3“ Que doivent faire les Uiniaps pour faciliter las rèlatiions entre gens' appartenant aux différentes cultures et races.
4“ Les Unions et les problèmes industriels et du travail.
5“ Les Unions et te problème 'œcuménique.
6“ Le programme d’activité des Unions
dans les pays où les religions non-chrétiennes prédominent.
7° Le message et la mission des U. C. de
J. G.
8“ Les U. C. die J. G, et la culture
physique.
O" L'Mucation sexuelle.
10” Comment rendre service à la jeunesse rurale.
11” Qu’est-ce qp’être membre d’uns
U. C. de J. G.
12” Les Chefs des files unionitetesi.
13” Le programme d'activité die la branche aînée des U. C. de J. G.
14” Les méthodes d’action d’une U. C.
de J. G, parmi les jeunes hommes.
15” But de l’œuvre cadette diets U. C. de
J. G.
16” Comment les ünionis peuvent-elles
aider notre jeunesse à connaître Dieu ?
17” Les méthodes de la branche cadette.
18” La préparation à donner aux adolescents et laux jeunes hommes pour une
adaptation meilleure 'aux relations nationales, internationales et interraciales.
19® Le plan d’Etudes sur des sujets
comme les suivants : Pourquoi se préoccuper de Dieu ? — L’adolescent et I’Union.
— L’adolescent et les relations indlustrielleS, intematiOnales, etc.
Les numéros 3, 5, 6, 10, paraîtront, les
autres ont déjà paru. Une autre série va
suivre sur ,les actuels courants de pensées ;
nous en reparlerons. H faut que les Associations, qui sont in’ritées à envoyer une
nombreuse délégation au Congrès mondial,
soient préparées pour les problèmes qui se
discuteront en Amérique. Nous conseillons
donc vivement à tou'tes les Unions et à
tous les amis de la jeunesse de se procurer la série complète de ces plans d’études.
II periodo della vera canicola, che
sarà dopo il 15 Agosto, è il più efficace per i bagni di mare. Prenotarsi
alla CASA BALNEARIA VALDESE
- Borgio Verczzi (Savona).
i:ei.
Flems en souvenir de la très chère
M.me Louise Gardiol: Marguerite Turin,
Saint-Jean, L. 100 - M. et M.me Chr^tenson, pour l’Orphelinat, 50.
Abonnements payés et Dons.
(Le tdon> est entre parenthèses).
1930 ; Comm. Giacomo Nisbet, Torre Pellice
(187,80) - Soulier Jean Jacques, PraraoUo, e
19281-1929 - Micol Jacques, Massello (2) - Tion
Sara, Sajza, 2« sem. 1930 e 1® sem. 1931 François Grill, PraM - GriiU Louis, Id., 1931 Garrou Henriette, Id. - Philippe Guigou, Valdese (S) - Grill Pierre, Piali, 2° sem. 19,30 e
1® sem. 1931 - Gaydou Susettc, Angroigna Caruso Davide, Caruncbio (da maggio a ottobre) - PeyrofiAlbarin, Plnerolo (10) - Maria'
Giovenale-Penouil, Venaria Reale, e 1929 (2)'
- Famiglia FenouU, Id. (2) - Bounous Henry,
Paris _(13) - Rostan Philippe, New-Yoi-k (1) Rochon Santiago,, Villa Iris, Bueno.s Aires Durand Umberto, Id. (2,80) - Bartolo Berton,,
Idi. - Breuza Felipe, J. Arau'z - Gönnet Augusto, Id. - Santiago Janavel, Villa Iris - MaLan Adolfo, Id. (2,80) - Malan Enrique, J.
Arauz, e 1929 - Negrin Esteban, Id., 1928 e
1929 - Long Julio, Id., e 1928-1929 - Long
Benjamin, e 1929 - Armand-Pilon Augusto,
V. Alba, e 1929 - ArmandrUgon Julio, Meridiano X, e 1929 - Ugon Sujette, C. Vaidense,
1931 - Susanne Grand, J. A'rauz, 2® sem. 1930
e 1® semi. l'931 - Mondon J. Jacques, Bobbio
Pedice - Mondon, M.me, Id. - Jules Viglielmo,
Palisades Park (12) - Tron Jean, New-York
(1) - Robert Tron, Washington (1) - J. P.
Aldo, Corona (4) - Miool Adrien, Londra Rostan-Tron, Torre Pedice - Ribet Pierre, Bovile, Perrero - Pascal J. Pierre, Riclar-etto
(2) - Bernard G., Pomaretto (0,50) - Gei\'TO'Z
Claudio, Verrès. (A suivre).
Soyons ipdlulgents pour les fautes dénos amis, autrement nous ne sommes pas
dignes d’en attoir.
Jules Tren, directeur-responsable
Torre Pellico - Imprimerie Alpine
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