1
Année XIl®.
ÿfSAlt I
Italie . . . . i L. *3
Tous lo8 pays de rUiiion do*
poatte i I ' ■ * , » ^ ;
Amth'iquo du Sud . . . » 9 i
On s’aboTinot
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L’aboiinRinent part du Janvier
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$GHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant ekaqM Vendredi
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h nenU avee la cliirrt£e\ Epu. iv^ 15.
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î^omiiialro.
Ri"i(1ilé smis-pwrtM'toral-e. — D’AiMieK;y
il Marsi'ilU». — Un rornèilo contre l,e choléra. — CHivàiqke Vaiidoine. — \nniince.s..
a ..U
RIGIDITÉ SOIS PRRTIGTORALE
Cette année, les électeurs communaux Vaudqis de Pramol, Sti
Germain, Blnvers-Portes, et probablement de quelques autres Communes, n’ont pas lété peu surpris
en recevant l’avis que les élections
communales! étaient fixées pour
le dimanche, à iO heures du matin.
Jusqu'à, présent, et suivant une
habitude déjà vieille, les électeurs
étaient convoqués pour 4 heure
de Taprès midi. Le second service
religieux tenu ordinairement dans
un quartier, en souffrait ; le calme
tranquille qui doit,.disting;Uer le
jour du Seigneur était troublé;
en un mot, \ejour était mal choisi,
mais du moins l'Aewre'fixée n’était
pas celle du culte principal, A
qui revient la responsabilité de
cette nouveauté ? Les juntes mu
nimpales la repoussent en alléguant
que, dans lours premières délibérations, elles n'avaient rien innové, .•
mais que la Spus-Préfecture do
Pignerol a cassé leurs décisions)
comme contraires à fart. 63 de
i. ■' Howbî aoAile qn|l i,fi*e ^ • »à . 4 [
heure après midi le smond appel.
¥
* *
Qu’est-ce qui a pu porter Mi le!
Sous-Préfet Asinari àexiger, cette
année, l’observation rigide de la >
loi,? Les malins y veulent voir
nous ne.savons quelle mesquine
vengeance politique* ou bien même
une marque de désaffection pour
les Vaudois. Dussions-nûus passer
pour naïf, nous ne voulons;;ntBe
pouvons supposer chez unrfôactionnaire dont nouiS.avft»a<sOüvent
eptepdiO louer KiinpartiaUtê et
ractiyité, des motifs qui ne seraient pas dignes de Sa haute )
cliarge. Jaloux de robservaiion
stricte et littérale Vie la loi, il
aura voulu y rappeler ceux qhi
lui paraissaient s'en écarter.
«' .j
%.
:!
2
.238.
Cela veut-il dire que, dans le
cas actuel, nous trouvions sage,
la rigidité de la Sous-Préfecture?
— Tel n'est pas précisément' le
cas. Nous n’avons garde (d’oubliep
que le summum jus, la conformité
stricte à la lettre de la loi, peut
se résoudre en une summa injuria,
en une injustice réelle. L’alignement militaire, le nivellement,
l’uqifornjité, ’'ne nous paraît pas
.être le plus haut degré de la sagesse administrative.
Le Témoin Va répété souvent à
propos de l'instruction primaire
dansnotre arrondissement. Chaque
fois que l’on a négligé de s’enquérir
et de .tenir compte des circonstances locales, il s’est trouvé qu'on
a fait fausse route.
En ce qui concerne-l'/ierire des
élections-,' la ldi, dans ce qu’elle
a d’essentiel', était-elle violée dans
les communes que nous avons
nommées? Y a-t-il eu plainte de
la part d’électeurs frustrés de leurs
droits ? En un long jour de juillet,
retarder d’environ deux heures le
second appel lorsque ' tous les
électeurs en sont prévenus et satisfaits, était-ce une si grosse affaire ? Valait-il la peine de. casser,
pouricela, décision sur décision
des juntes municipales, de changer
un usage établi ? ■'
Nous ne savons le voir. Ce
que. nous voyons bien c’est que,
avec l’horaire adopté cette année,
les électeurs Vaudois seront mis
dans l’alternative de se priver du
culte ou de renoncer au moins à
une partie de leur droits électoraux i c’est que la tranquillité du
culte sera nécessairement troublée
surtout là où le local des élections
sg-trouve à proximité des temples;
à’ést que l’observation d’une dispolîliou très secondaire de la loi
communale conduira ainsi à la
violation des dispositions bien
an.tr,ement importantes destinées
à assurer le respect dû au culte
public. Aussi la grande majorité
de la population est-elle d’avis^
qu'ainsi les choses ne peuvent
aller,.
4
★ ik
Que faire à l’avenir? — Ce qu’auraient dû faire, dès cette année,
les- juntes municipales dont les
décisions n’avaient pas été approuvées : rentrer dans l'ordro. Par on
nous entendons non pas l'ordre
tel qu’il est établi par les lois
humaines, mais tel qu’il a été
établi par le Créateur lui-même.
Rien ri’empêohaitv cette année, et
rien n’empêchera, à l’avenir, les
Communes de choi.sir, pouf les
élections, wnji'our sur semaine. C’est
ce que font, depuis longtemps,
de petites communes telles que
le Pomaret et de grandes villes
telles que Turin. De cette manière,
la lettre même de la loi communale pourra être observée ; aucun
électeur ne devra renoncer à ses
droits, et, qui plus est, la loi
divine ne sera pas transgressée,
le jour du Seigneur sera respecté.
On ne bles.sera les sentiments religieux de personne, et l'heure du
culte ne sera pas une heure d’agitation et de trouble. .
Si l’arrêté de làSous Préfecture
de Pignerol dont la rigidité nous
a paru inutile , contribuait à nous
amêner à ce résultat, nous recon-
3
naîtrions bien volontiers qu’il
aurait été l'occasion d’un grand
bien pour nos populations.
II. B.
wmm\ a harsëillë
Que pouvons-nos dire d’Annecy?
Quand nouS) aui;o.ns rappelé que c'èaL
une des villes;»les plus anciennes de
la Savoie, raagnifiquemenl bien placée,
sur les bords d;’un joli petit lac, qui
est lui-même tout bordé d’une riche
végétation, avec quelques vieux, châteaux occupant chaque pointe de
terre qui s’àvancedans le lac, et plus
loin des montagnes aux hauts sommets;
quand nous aurons ajouté que c’est
une ville très catholique, comme le
prouvent ses riches églises, nous
aurons dit ce que nous savions depuis 30 années, pour l’avoir entendu
de notre frère et de nos amis qui y
ont été soldats, alors que la Savoie
fai.sait partie des Etats Sardes,— C’est
également, .ce que plus d’un de nos
anciens étudiants ont pu voir, en
passant par cette ville , dans ce
voyage des Valléés en Suisse,' qu'ils
faisaient alors le plus souvent à pieds.
G’ést le même voyage que firent nos
pérès, exilés de leur pays, il y n
200 ans.
Mais ce qui doit nous intéresser
davantage dans cette ville, c’est
quelque chqse qui n’aurait pu se
voir il y a 40 ans. C’est un Synode
Evangélique réuni, il y a quelques
semaines, dans còtte ancienne résidence de S^ François de Sales, le
grand ennemi de la Béforrne. Celui
qui écrit ces lignes a considéré comme
un vrai privilège d’avoir éléau Synode
des Eglises rélormées de la Savoie,
des Hautes Alpès' etc. Il y a été reçu
de la manière la plus cordiale et
avec l’hospitalité la plus large qu’il
soit possible de désirer.
J’y ari'ivai le ra.irdi 22 juin dernier, avec quelques,amis cle Genève.
A 2 minutes de la gare oh nous fit
entrer dans une enceinte, pareille
à un jardin, bien ombragée et entourée' d’une simple cloison. Là se
trouvent le temple protestant, l’école,
et la cure. On ne peut guère rêver
quelque chose qui réponde dav.'ïntage
à ce qu’on peut appeler l’idéal d’un
temple.
Le pasteur de l’endroit, Mr. Noyer,
nous remit à chacun une feuille-programme du Synode, ^avec le& noms
des délégués et l’indication de' leur
logement. — A 6 hèures mous noustrouvâmes une 30®, environ, pour
le souper, dans la salle d’école,
décorée .artistiquement, avec drapeaux,
guirlandes eh couronnes. C’est là quç
nous êumes, deux fois par jour, nost
repas en commun, les membres dii
Synode et quelques dames.
A 8 hénres, il y eut dans le temple
un service de préparation présidé par
M. le pasteur Farsat de Vienne en
Dauphiné, ^ ^
Le lendemain matin, après la.,formation du bureau, le Président, Mr.
Louitz de Grenoble, donna la parole
aux délégués étrangers, en commençant pai; le représentanl de là Table
Vaudoise. On entendit ensuite 4 ou.
5 intéressants rapports, donnés ,par
les visiteurs des Eglises. Ce sont des
délégués du Synode qui sont chargés
de faire, dans l’année, cbacuq pour
la fraction qui lui est assignée, la
visite de louîe les Eglises de la circonscription. Ces visiteurs doivent
rendre compte de leur rnission au
Synode par une courte relation, écrite
ou orale.
Quelques questions spéciales donnèrent lieu à des enlreliens souvent
très animés. Je cite, entr’autres, la
3ueslion de la bénédiction du mariage
es personnes divorcées, celle du
catéchisme et celles des moyens pour
relever, le chant sacré dans l’Eglise,
Le mercredi soir, Mr. le pasteur
Cérésole de ,Vevey donne une excel.lente conférence sur la littérature immorale. L’avis avait été publié partout dans la ville, aussi y av^it-il
foule au temple; peut-être 200 personnes étrangères à l’Eglise.
4
V J
Le Synode fut clos le jeudi soif
p^r un service de communion, présidé par MM, Lonitz ei Brunei.
Le vendredi matin à 5 heures la
gare d’AnoeM présentait l’aspect de
Gfella de La Toiur, au lendemain de
notre Synode, Chacvin pensait à rpi
prendre le chemin de, la, maison.
Je me trompe; quelques-uns pnadlèrent du voisinage de Genève et de
la Belle Suisse pour y faire une per
lite visite, avant de revoir la famille.
Quant é moi, suivant une incli'
nation bien natnrelle, j’aurais pris
vpleniiers, dans en moment, mon
billet pour Turin et les Vallées. Je
n’hésitai cependant pas, à prolonger
mon voyage de que,lq;ues jours, en
arenant mon billet directement pour
arseille, Je m’y étais engagé, et
pour de bons motifs.
¥
★ *
D’Annecy à Aix-les-Bains, nous
étions encore en nombre. La conversation fut très animée, la distance de
2 heures parut peu de chose. A Grenoble nous saluâmes notre amjç Vasserot'et'mous restâmes à deux. Dans
quelques heures notre train nous transporta de la Vallée de l’Isère dans celle
dé la Durance, en faisant des contours étonnants, à travers les pentes
escarpées de, ces' hautes montagnes.
Les stations sont à (Je grandes di"
stances tes unes des autres. Le pays
en effet parait peu peuplé et ‘peu
cultivé.
Nous voilà tout prés de Sisteron.
Mon compagnon me serre la marn
et je reste seul dans un petit corn
partimeni, pendant 7 heures encore.
J’avais le cœur passablement triste.
Cela ne pouvait être autrement après
le pénible rapport que me fil le frère
que je venais de quitter, sur les dis
positions de nos compatrioffes VaiidoÎs
gui résident dans ces localités, de
ap à Sisteron et plus bas jusqu’à
Marseille, La plupart, me dit-il,
vivent comme des Bêtes. Ils ne suivent aucun culte et p’ont plus de
difflanche. C’est souvent par hasard
seulement, qu’on arrive à savoir
qu'ils sont des protestants. Les mar,
râqges mixtes sqpt à hymode.
Voici rninpit qui sonne. Ce n’esl
pas très gai d’arriver, à une telle
heure, dans la grande Marseille. Mais
le pensée que Dieu est notre bon
berger, toujours et partout, suffit
pour iHarñquHliser le ioeuF- Lui sait
nous faire trouver mieux encore que
ce à quoi nous nous attendions.
Le train s’arrête, la porte s’ouvre
et voilà une figure bien connue qui
s’avance vers moi et des bras qui
s’ouvrent pour me recevoir. Quelle
joie, de pouvoir embrasser ce cher
Mr. Tourn et de profiter de sa bien
connue hospitalité chrétienne!
Le corps est fatigué, mais le reste
va très bien. U faudra faire la grasse
matinée, me dit notre frère, ce n’est
que pour demain dimanche que vfeiis
êtes annoncé à nos Vaudois d^’ici. '
Profilant de ma liberté exccpti'qnnoHç
du samedi, nous faisons, l’avant midi
une visite à l’exposition ind,ustrie,lle.
Parmi tant de choses, remarquables ,.
qui parlent toutes de la grande intelligence que Dieu a donné à l’homme,^
je m’arrête à regarder un dessin quj
m’intéresse particuliérement. C’est un
Vaudois qui l’a fait; un ffère de notre
ami Mr. Tourn. Le dessin représente
une invention, c’est-à-dire un nouveau
moyen de l'aire marcher les bâtiments,
en remplaçant la vapeur Pi>,r l’air
comprimé. Nous souhaiUms bonne,
réussite à l’inventeur,^ Mf tourn- Là
chaleur est accablante et ncius.atten-'
dons le soir pour traverser la Gannebière et faire quelques visites plus
loin. Les heures passent rapidement,
Nous voici au dimanehe, Quel soulagement que de n’ayoir MS à monter
en chaire. Il faut profiter dèspn temps,
On m’a dit que no'y Vaudoi? se
rendent de préferençe pour le culte
du malin au temple de la rue Grignan.
Allons-y aussi, .l’y entends une, très
édifianle prédication “ sur une des
phases les plus frappantes de la vie
du patriarche Jacob. Mais par contre
je dois'me contenter de serrer Î,a
5
i'!
main h un Vamlois seul, à noire ex
régent Mariinat.
J’aUendais avec une certaine anxiété
la réunion de 3 heqres, annoncée
spécialement pour les Vaudois, (^ans
le rue de la République. La salie peut
contenir au delà dé 120 personnes,.
Rlle-sc remplit aux deux tiers. Il y
avait un bon nombre de jeunes filîes
et de femmes. Peut-être une 15® de
jeunes gens, mais très peu d’hommes.
Ils ont bien autre chose à faire. Après
le service, je fis distribuer des petits
buUetips, en priant chaque personne
présente d’y ipserire son nom et le
nona de sa paroisse, J’en fis le dépouillement et trouvai 43 noms de pçr-|
sonnes" appartenant à la paroisse de
Villesèche, 26 aux autres paroisses de
la Vallée depuis St. Germaiq en ha'ut
et 17 à la Vallée de Luserne.
Le soir à la réunion qrdinairç du
Boulevard Rajle j’eus, le, plaisir encore
de serrer ja main à une 12® de personnes de notre Eglise.
C’est lundi. Je suis sorti de bonne
heure pour faire encore avant de partir
le plus grand nombre de visites possible. Deux jeunes filles-de Villesèche,
placées danis la même maison, sont
re.stées comme pétrifiées de surprise,
en me voyant entrer dans leur hangar
à lessive. Un jeune homme de SaintGermain, qui avait profité de nos
réunions du jour précédent et que
j’ai revu le lundi, me dit, tout angoissé; Je désire être plus sage et
profiler davantage de rapn dimanche
à l’avenir. >
Le même soir, après 3 heures de
chemin de fer, j’ai pu encore serrer
la main à une partie des Yaudois
établis à Toulon et passer avec eux
quelques moments, dans la maison
de notre frère Mr, D. B^rt. A 3 heures
du matin, on m’accompagnait à la
, gare et, après 17 jours d’absence, je
rentrais à la maison.
J’emportai avec moi le senliinent,
toujours plus vivant, qu,e noti?e Eglise
a une grande responsaltilité vis-Mis
de ses enfants établis au dehors et
Surtout à Marseille. H y a là toute
une oeuvre d’où dépend, en partie,
l’avenir de notre Eglise dans lios
Vallées.
G’est dpnc avec joie que j’ai appris,
et cela de bonne source, que notre
Commission d’évangélisation compte
pourvoir elle-même bientôt au poste
de Marseille, Qu’il me soit permis
seulement d* ajouter que l’ouvrier
qui se décidera à occuper ce ppsle
important, ne devra pas se considérer comme pasteur de celte yille,
Ce n’est pas ce qui manqqe. Ni même
comme Eyangéfiste des Vaudpis et
autres italiens établis là, mais plutôt
comme inissiomaiH de nos 15 par,
l'oisses, pendant 8 mo,is 'de l'aonée
à Marseille et pendant deux autres
mois aux Vallées, pour se pipcurer
lui-même toutes les''informations et
les adi-esses, que les pasteurs,, ses
collègues, négligeraient probablement
de lui envoyer,
J. P* Micon.
Un remède centre le Glioléra
êious empruntons qu Roma dq piaples les détails qui vpn-t suivre, et qui
ont été reproduits par les journaux
VItalie, \e'Caffciro, \e Corriere Mer- ,
cantile, le Corriere délia Sera et
d’autres encore.
Le 3 courant, Mr. le professeur'
Perroncitp lut à VÀccademia rmdica
de Turin, en présence des médecins
les plus esiimes. et les plus doctes
de cette ville, un mémoire sur une,
découverte de la plus haute importance qui vient d’être faite par Monsieur D^vin JpupDÀN de Torre-PeUice,
laweandÿ de la dernière année de
l’Ecole de médecine et chirurgie.
, Depuis quelque lempsMr. D.'Jourdan
s’occupait d’expériences sur le moyen
de vaincre où de guérir le choléra.
Et voilà qu’aujoùrd’hui la science et
l’humanité toute entière sont, peutêtre, sur le point de saluer, en Mr.
Jourdan, un jeune savant qui sera
l’honneur de l’Italie! Nous disons
peut-être, parce que les expériences
pratiquées, jusqu’ici, sur des animaux
6
ut....
doivent l’être sur des cholériques,
pour devenir définitives.
Des cochons d’Intie ont servi aux
expériences , parce que le choléra
rnorbus les affecte de la même manière
qu’il s’attaque à l’homme. Après leur
avoir lavé Testomac, Mr. .lourdan
leur administre une bonne dose de
bacciili virgolali et après 12 ou 15
heure.s, lorsque tous les terribles
symptômes du choléra se manifestent
par des vomissements, des diarrhées
et des crampes, il introduit, au
moyen d’une pompe §'astrique, dans
le ventricule dé t’ammal moribond
une solution de thymol (thym) qui
anéantit immédiatement les bacilli
du ventricule, en sorte que, au bout
de quelques minutes,l’animal se trouve
mieux, liais comme les bacciili se
répandent aussi dans les intestins,
comment les y poursuivre? Mr. Jourdan
a résolu cette diffic;ilté à la suite
d’un grand nombre d’expériences.
Quelques minutes après avoir administre la solution de thymol, il fait
avaler une légère purgation à l’animal;
en sorte que le thymol qui a agi
efficacement sur les bacilli du ventricule, passe dans les intestins où
il produit immédiatement les mêmes
effets salutaires. L’animal ainsi traité,
va de mieux en mieux, si bien que
dans les 24 heures il est complètement guéri.
Il est à peine nécessaire de dire
que Mr. Jourdan, ayant administré
la même dose de bacciili virgolati à,
d’autres animaux de la même espèce,
les a abandonnés et vu mourir, sans
exception, au bout de quelque heures.
Tels sont en peu de mots, les faits
constatés et consignés dans le mémoire
qui a été lu et présenté à VAccademia
medica par le prof. Perroncito, parce que son auteur, Mr. Jourdan, n’ayant pas encore obtenu la laurea et
n’étant pas membre de l’académie de
médecine, n’aurait pu le faire liiimême.
Nous,.apprenons de bonne source
que le .Gouvernement a invite Mr.
Jourdan'à se rendre à Latiano et à
Francavilla où le choléra^ sévit avec
force pour y faire Vexpérience de sa
découverte. Mais ^ nous savons, que
notre coreligionnaire a préféré répondre à l’appel pressant qui lui est
venu de Lonigo (Véfonais),,où le terrible fléau fait aussi beaucoup de
viclîmes. C’est donc dans cette dernière ville que Mr. Jourdan se,trouve,
depuis le 12 courant, pour mettre à
l’épreuve sa découverte.
Dans la letire à sa famille, écrite
de Turin, quelques instants avant son
départ, le jeune savant se montre
plein de courage et rempli de celte
confiance chrétienne qui est la meilleure des lumières et le plus sûr des
boucliers!
Rien de plus beau que de voir un
homme qui rte sépare pas la foi de
la science. Quand nous en rencontron.s
un, parmi lès docteurs, il nous rappelle toujours le célèbre médecin
huguenot qui avait coutume de dire:
a.Je le pansai, Dieu le gdristy>.
En terminant, nous invoquons l'indulgence du lecteur pour les inexactitudes dans lesquelles nous sommes,
peut-être, tombé, en parlant de çhoses
qui nous sont trop peu familières,
pour ne pa,s dire inconnue.s et nous
demandons les prières des amis chrétiens pour notre ami et frère Mr.
Jourdan, afin qu’il soit soutenu par
le Seigneur et gardé d’En-Haut!
J. P. Pons.
(!TKtonti|UC ©aubotsc
Programme de concours. ~ Le programme des concours pour l’oblenli,on des bourses Burgess et Kinnaird
ainsi que de la bourse Campbell,
au Collège de la Tour, vient d’être
publié et sera sans doiHe envoyé-aux
mudiants qui ont quelque intérêt à
en prendre connaissance. Ceux qui
ne l’auraient pas reçu peuvent .se le
procurer auprès de Mr. le prof. B.
Tron à La Tour.
7
.243-,---------,
PoMARET- — M- le Prof, Rivoire
nous écrit :
« L’année scolaire à l’Ecole Latine,
close le 2 juillet par les courtes promotions que vous savez, s’élail ouverte
avec 20 élèves, dont 6 en 3'"', 4 en
2’"« et 10 en . S’il ne s’en est
présenté que 18 aux examens fináis,
c’est qu’un a été réclamé par ses
parents qui avaient besoin de son
travail à la maison, et qu’un autre,
trop affaibli par une grave maladie,
ne; s’est pas senti les forces, quoique
robuste, desupporter les fajiguesd’une
épreuve qu’il subissait pour la première fois.
» Des 18 qui se sont présentés, personne n’a été exclu ensuite du chiffre
de préparation, pasmóme félève qui,
à son entrée, ne savait pas un mol
de français, et dont la composition
en celleii.langue a été jugée valoir
sept. 1- ' ,
» Los examens des deux premiers
élèves, dépassant 89i00 ont été côtés;
entière satisfaction ; et ceux de 6 au 1res,
entre 85 et 90|00i l’ont été: avec
satisfaction. Aucun n’est échoué,
quoique plusieurs eussent été ou promus ou introduits bien faibles. Mais
leur régularité qui a été exemplaire
les a bien servis.
» Il faut dire aussi que quelques
élèves un peu plus âgés et studieux
que la moyenne, ont exercé une
heureuse influence sur leurs cadets,
Que n’avons-noiis loiiles les années
de ce levain-là pour faire lever le
reste de ta pâte?
» La nouvelle introduction, qui a été
de 10, se compose d’éléments qui
prometlenl une bonne classe et donnent une idée très-satisfaisante du
travail qui se fait dans les écoles
d’où ils sortent, savoir Pomaret, St.
Germain, Villesèchè, Périer et Massel.
» Des 6 élèves qui ont fini leur triennal, i probablement continueront, à
La Tour, dans une classe qui a grand
besoin de renfort, et ils y sont accompagnés de l’affection et des vœux
de ceux qui les ont vus à l’œuvre.
» Les promotions n’ont pu être ni
précédées ni suivies d’une course;
une partie de la somme qui y aurait'
été dépensée a été destinée par les
élèves à payer la reliure de deux
dictionnaires que l’Ecole met à leur
service.
» Quelques autres ont employé la
petite somme mise de côté pour la
course, à acheter des billets d’une
loterie, préparée par qiielques jeunes
demoiselles de l’endroit en faveur de la
mission du Zambèze.
» La bibliothèque de l’Ecole s’esl
accrue d’une dizaine de volumes,
envoyés de Genève par M. Adolphe
Gautier, auquel un très-rapide coup
d’œil donné à nos rayons a suffi pour
révéler le besoin que nous avons de
la générosité de nos amis».
— Le dimanche 4 courant a eu
lieu la visite paroissiale ordinaire
de Pomaret. Elle était présidée par
Mr. le Modérateur-Adjoint assisté par
M. le prof. Olivet. Elle n’a du reste
rien offert d’extraordinaire, à ce
qu’on nous assure.
La Tour.^—M. le doct. Vinay nous écrit pour atténuer l’impression fâcheuse
qu’aurait pu produire la correspondance de La Tour insérée dans notre
dernier numéro etsignée; « Un lecteur
du Témoinj). « Oui, dil-il, R y a eu,
dans la votation du 27 juin dernièr,
distribution de bulletins écrits; mais
combien? et dans quelles conditions?
Dans une assemblée électorale dé 118
volants (et non i88 comme nous Va-.^
vons imprimé par erreur) on répand
quatorze bulletins écrits, ni plus ni
moins, et Mr. II. Meillc a obtenu 78
voix contre 39 données à son compétiteur! Et encore, y a-t-il eu. menace, promesse, pression pour obliger
ceux qui les recevaient à voter le
nom porté sur les bulletins? — Pas
l’ombre. De sorte que l’on ne s’est
point départi de la loyauté ni de la
moralité».
Saint-_Germain. — Celle paroisse
avait déjà le privilège d’être visitée
assez régulièrement par des agents
darbvsles de plusieurs nuances, par
(les évangéli -es bapiistes et par un
conditionn;!:!. le.
8
.2U
Ge ri’etáit pas assez, paí'aít-it. ‘Les
adveñlistes dii septième jour viennent
de nous arHver avec une tetile évangélique (assez jolie) qu’ils ont dressée
dans un pré hon loih de la filature
de cotón, et oit iis donnent des conférences en français quatre (fois par
semaine, protestant, naiureliement,
qu’ils ne sont pas venus pour fonder
une nouvelle secte. ^
En attendant, et tandis que des
millions d’Italiens, ët des centaines
de millions de païens meutenl sans
avoir entendu î’Evângilé, voilà des
agents darbystés, delisi pasteurs baptistes, un agent condUtoonaliste, un
pasteur et deux Colporteurs adventistes
qui se pressent dans une piroiâse de
1200 âtnes où l’Evangile est depuis
longtemps annoncé par un pasteur
Vaudois! i
Spectacle bien propre à réjouir le
Sauveur du monde et seS saints anges!
MasseLv On nous, écrit:
Nous avons eu dans le terriple, après
le service idivin, deux assemblées
d’Eglise dans le but d’étudier les arlicle.s du Projet d’Union. ’Voici les
conclugiôns auxquelles nous sommes
arrivés:
Art. 4. Les Comités délégués par l’Eglise Vaudôisè ell’Eglise Libre, pour
traiter de l’union,se son t aceordéé pour
demander à leurs commétUnls runton
complète des deux églises, ensorte
qu’eliéS fdrtnent à l’avenir une séule
cl même église.
2. Adopté, avec recoinmandatvon à
nos administralionS d*user d’une
gràHdc pniddnce .en recevant les ouvriers de l’Eglisè Libre.
3. Le Synode de l’Eglise VandofSe
continuera à fortçtioilber comme assemblée générale pour la nomination
des administrations.
4. Adopté.
5. L’Egliâfe des Vallées ' conserve
son nom.
iV.S. Cette paroisse ne veut imposer
aucun nom de baptême aux Eglises
nées de .la mission j conformément à
l’article 25 du Synode 4855.
6-Î4. Adoptés, sans modification,
42, A l’égard de la confèssion de
foi, les Comités réunis, sont d’accord
que les candidats en Théologie, avant,
de_ recevoir l’imposition des mains
doivènt signer la confession de foi
aclüélle de l’Eglise Vaudoise.
43. Adopté
J. J. R. Tron, Pasteur.
Gênes. — Le rapport annuel du*
Conseil d’Eglise imprimé et présenté,
à l’Assemblée du 5 courant, constate
que, depuis le mois de janvier 4885
au mois de juin 4886, le nombre des
membres s’ést élevé malgré les pertes
causées par ta mort et les départs,
de 237 a 260. Le chiffre des sousci’ipteurs s’élève à 434 et les contributions
varient de fr. 0,45 à fr. 750. i
L’Eglise a pü verser à la Caisse
Centrale fr. 1500 pour 4885 et francs
4500 pour 4886, outre ce q^u’a produit la collecte extraordinaire destinée
à solder le déficit du Comité d’Evàn.gélisation, savoir fr, 820.
A côté du fonds d’Edise et de la
bourse des pauvres, l^glise a une
caisse spéciale pour les veuves et les,
orphelins qui a pu distribuer en secours aux veuves et en pensions pour
orphelins fr. 725. .
Mr. Os. Goetzlof a continué à diriger le samedi soir, des exercices de
chant destinés à préparer, avec un
choeur, les cantiques qui doivent.être
chaulés dans le culte du lendemain
avec accompagnement d’harmonium.
SOUSCRIPTION
pour le Temple d’Arvieux.
Montant des listes précéd., Fr^ 461
Mr. le pasteur Micol . . » 5
Fr. 466
La souscription étant close, cOtle
somme sera expëdiée, sous pèu, par
Ml', le Modérateur Laniarel a sa destination,
Ernest Robeut. Gérant
Pighefel, Tttrprirfi. Ehlsnlorè ël Mascareïïi