1
Wê —
Oûarante-huitième année.
20 Septembre 1912
N. 38.
f.
F'
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L ÉCHO DES VALLÉES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudolses . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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Pasteurs.
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et pour l’Administration à M. J. Goîsson, prof., Torre Pellice,
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf cenx dn
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE:
Communication — Rapport de la Commission
exécutive — Courrier d’Allemagne — Le
Congrès Eucharistique — Les « Qédéons »
— Correspondances — Quillaume II en
Suisse — Chronique vaudoise — Bibliographie,— Feuilleton : Le trésor de grand
prix — Nouvelles politiques.
COMMUNICATION
Ecole Latine du Pomaret.
Les examens d’admission et de réparation auront lieu lundi 30 septembre prochain dès 8 h. du matin. Les
leçons seront reprises régulièrement
dès le jour suivant, mardi P octobre.
MM. les pasteurs des paroisses intéressées sont priés de porter la présente communication à la connaissance
du public. La Direction.
Rapport de la Coinissioe eiUlye.
La Commission exécutive, composée
de MM. F. Grill, pasteur, président ;
Louis Rostagno, vice-président et Jean
Bonnet, pasteur, secrétaire, s’est montrée à la hauteur de sa tâche.
Les Eglises visitées dans le cours
de l’hiver écoulé sont celles de Villar,
Pomaret, Perrier-Maneille, Rodoret,
Prarustin et Angrogne. Partout la Commission a été accueillie avec plaisir
et a pu faire du bien par sa visite
même et par les nombreuses réunions
tenues dans chaque paroisse, avec le
concours de quelques collègues venus
du dehors. Le rapport s’arrête sur deux
points principaux : sur celui des Catéchumènes et sur celui de la SainteCène. A propos des Cahéchumènes il
s’exprime ainsi : Notre jeunesse nous
échappe, voilà le danger, que ce soit
par l’émigration définitive, par l’émigration temporaire ou par 1’indifference et la mondanité. Les Consistoires à eux seuls ne peuvent pas la
retenir; ils ont besoin de l’appui, de
la collaboration des parents. Aussi,
croyons-nous que les pasteurs et les
anciens doivent étudier avec les chefs
de famille la manière de former les
futurs membres de l’Eglise et tâcher
de faire du père et de la mère leurs
associés dans l’éducation de leurs enfants. Les parents ne devraient avoir
aucune hâte de voir leurs enfants libres afin de voler avec leurs ailes et de
se lancer dans le monde. Les parents
devraient faire leur possible pour que
les enfants ne quittent pas l’école, à
peine ils ont atteint l’âge de 12 ans!
Les parents enfin devraient toujours
être prêts à corriger leurs enfants quand
ils n’ont pas une conduite convenable,
qu’ils sont indisciplinés ou indolents
W à les encourager dans l’étude, dans
les bonnes mœurs et dans la crainte
de Dieu.
Participation à la Sainte-Cène. —
S’il nous fallait résumer tous les motifs d’abstention nous dirions qu’il y
en a deux qui priment tous les autres
et les embrassent : l’indifférence et le
manque de piété. Quant à nous, nous
croyons pouvoir grouper toutes ces
causes sous les sept points suivants :
1° Il y a les indifférents ; à ceux-là
ne faut-il pas crier : Réveille-toi, toi
qui dors, et te relève d’entre les morts
(Ephésiens V, 14) ?
2“ Il y a malheureusement aussi
les pécheurs scandaleux et les incrédules avoués. A ceux-là la liturgie dit
assez clairement ce qu’ils ont à faire.
3° D’ autres ne seront pas réconciliés avec leurs frères ou avec leurs
enfants. Mais pourquoi ne pas se réconcilier ? On répondra : la partie adverse ne le veut pas, et alors devonsnous rester en désaccord avec Dieu
et avec l’Eglise parce qu’on est en
désaccord avec le tel ?
4“ Mais il y a aussi des personnes
qui ne veulent pas célébrer la SainteCène parce que, disent-elles, il y a des
gens indignes qui s’approchent de la
Table de la Communion. Mais qui sommes nous pour juger nos frères? Et
quand cela serait vrai, faut-il nous
priver de la communion avec Dieu
parce qu’ il y a des gens qui sont
hypocrites ?
5° Il y a peut-être encore quelques
personnes qui ont une fausse idée de
la Communion : elles gardent encore
quelque chose de l’erreur romaine. La
Sainte-Cène n’a pas fait de moi un
saint ; donc c’est inutile que je continue à aller communier si ses éléments
n’ontaucun effet sur moi.
6° Quelques uns prétendent que notre liturgie est trop tragique et qu’elle
éloigne plutôt que d’attirer les âmes à
s’approcher de la Cène. La liturgie ne
fait qu’interprêter les paroles bibliques,
7° Enfin, il y a peut-être des personnes qui sont dans le deuil, qui passent
par diverses épreuves, qui s’abstiennent de communier. N’est-ce pas alors
qu’on a le plus besoin de s’approcher
du Sauveur et de vivre dans sa communion ? Notre devoir à nous comme
conducteurs d’églises, c’est de nous
efforcer de dissiper tout malentendu
à cet égard, de combattre toutes les
excuses et de convaincre notre peuple
du devoir d’obéissance au commandement du Seigneur : « Faites ceci en
mémoire de moi ».
Parmi les faits les plus saillants de
l’année, le rapport mentionne l’union
des deux Eglises de Turin : l’Eglise de
langue italienne se rattachant au district Pi'émonfr-Ligurie et dépendant du
Comité d’évangélisation et la paroisse
vaudoise se rattachant à notre district
des Vallées. Nous ne pouvons que former les vœux les plus sincères pour
la prospérité de l’Eglise unie et pour
que cette union contribue efficacement
à l’avancement du règne de Dieu dans
la ville de Turin et dans l’Italie tout
entière. (Rapport de la Table),
Pour ne plus revenir sur les Vallées,
ajoutons que notre Eglise possède actuellement 14 pasteurs émérites, 94
pasteurs en activité de service ou sous
la haute surveillance et deux ministres agrégés. Dans les Vallées nous
avons 18 pasteurs, 119 anciens, 25 diacres, 186 maîtres d’école, 12.160 communiants, 3056 électeurs, 738 catéchumènes, 57 écoles du dimanche, 291
moniteurs, 3176 enfants qui les fréquentent. Les contributions pour les
différentes œuvres se sont élevées à
francs 113.493,50.
COURRIER D’ALLEMAGNE.
Les journaux Allemands et Anglais
nous apportent la nouvelle de l’expulsion du corps pastoral du fameux
Traub, l’avocat fougueux du trop fameux Jatho. Depuis assez longtemps
l’affaire traînait, et il fallait en arriver à une conclusion, ce qui a eu lieu
tout dernièrement. Jatho, le premier
à jeter un défi à la doctrine de l’Evangile, s’en était tiré plus ou moins
bien, ayant pu se retirer avec une pension égale à son salaire et avec le
droit de continuer à prêcher où cela
lui semblerait bon ; avec Traub il en
est tout autrement. En effet, le Haut
Conseil ecclésiastique ayant son siège
à Berlin a décrété ce qui suit: 1“ M.
Traub est cassé de ses fonctions pastorales sans aucun droit à sa retraite ;
M. Traub perd en même temps que
ses droits à la pension, ses titres de
pasteur et ses droits ecclésiastiques;
3" la caisse qui fournissait jusqu’ici
son traitement annuel à M. Traub, a
été avisée par l’autorité, non seulement
de cesser ses versements à partir du
mois de septembre, mais encore d’obliger M. Traub à récupérer le montant de son dernier mois. La condamnation paraît raide, excessive, surtout
si on la compare avec celle de M.
Jatho, mais il faut tenir compte que
M. Traub n’a pas voulu se plier à la
sentence prononcée contre lui par la
cour de Westphalie et ensuite par le
Consistoire de la Silésie. S’en étant
appelé à Berlin, ce n’est pas le Spruch
collegium qui a pris en main l’affaire,
mais la commission de discipline instituée par l’Eglise Nationale pour instruire des infractions de conduite et
d’actes d’immoralité, ou de rébellion
coBtre les lois de l’Eglise, M. Traub
n’a donc pas été jugé comme coupable d’erreurs doctrinales ou de fautes
commises dans l’exercice de ses fonctions pastorales, mais pour des objurgations et injures adressées par lui à
l’autorité des Synodes et des Consistoires, dans son activité comme journaliste et écrivain.
En effet les grossières insultes lancées par Traub contre les autorités supérieures et les Consistoires sont inexcusables et indignes d’un pasteur. Il
aurait pu être jugé comme hérétique
étant plus radical que Jatho lui-même,
mais on a préféré le juger comme rebelle à la discipline de l’Eglise. Naturellement la sentence a été accueillie avec reconnaissance par les amis
de l’ordre et le parti évangélique; par
contre les partis extrêmes sont furieux
et attaquent avec violence les autorités ecclésiastiques et l’Eglise. On organise des démonstrations et on a la
ferme intention de recourir jusqu’au
Roi pour qu’il casse cette sentencét
L’Eglise de Brême est disposée à prendre sous sa haute protection le martyr de la Prusse et on trouvera de
l’argent pour le salarier.
Nous avons dans ce cas, une preuve
de plus de l’impossibilité d’aller de
l’avant avec une Eglise rattachée à
l’Etat. Il suffit d’une sentence pour que
la politique entre enjeu, pour que lès
passions se déchaînent ; et qui en souffre ? L’Eglise de Christ, la vérité. Traub
n’a que ce qu’il mérite. Si on ne peut
plus croire à la confession d’une Eglise;
qu’on en sorte ; si on ne veut plus se
soumettre à sa discipline, qu’on se retire. S’obstiner à rester envers et contre tous, c’est de l’outrecuidance, de
l’orgueil, c’est vouloir être un traître,
comme il y en a dans toutes les Eglises, malheureusement.
En attendant, les socialistes de la
Saxe viennent, après une longue discussion, de décider, à propos de l’art.
6 des Statuts disant que la religion est
affaire privée : que c’est une tâche essentielle du parti socialiste de montrer
que la religion est inconciliable avec
la science et de plus, que la lutte contre l’Eglise chrétienne, organe de domination des maîtres du pays, est devenue une affaire de parti, car pour
lutter contre ceux qui dominent le peuple, il faut aussi lutter contre les
moyens dont ils se servent pour maintenir leur pouvoir. C’est clair; parce
que des chrétiens sont au pouvoir, il
faut combattre Christ et la religion.
L’Eglise Allemande va se ressentir de
tous ces troubles, mais Dieu saura tirer du mal le bien. Nous serions heureux de voir comme résultat: la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
Ç, A, TroNt
M
2
Le Congrès Eucharistique.
La semaine dernière a eu lieu dans
la capitale autrichienne, à Vienne, le
grnnd Congrès Eucharistique, qui a
été tout un événement. Nous n’avons
rien à redire à cette pratique de l’Eglise Romaine, qui par ses pompes extérieures sait attirer les masses et montrer sa puissance au milieu des peuples. Il est évident que ces interminables processions, composées de tout çe
qu’il y a de plus haut placé, guidées
par les prêtres, les évêques, les cardinaux, les légats pontificaux habillés
de leurs plus beaux atours, il est évident que tout cela frappe l’imagination
et produit une grande impression. Le
Congrès de Vienne a été un succès,
plus que cela, un vrai triomphe. On a
revécu, pendant quelques jours, au plus
fort des scènes du moyen âge. Tous les
peuples s’étaient donné rendez-vous
à Vienne et leurs représentants étaient
là avec le nom d’un cardinal ou d’un
évêque. Cependant, ce qui frappe davantage au milieu de toute cette pompe
extérieure, c’est l’immixtion du temporel avec le spirituel. Pourquoi le
pouvoir civil se met-il au service du
spirituel? Pourquoi ce mélange entre
le monde et l’Eglise? On a pu glorifier, le nom d’un Constantin, qui par
sa conversion s’est placé à la tête de
l’Eglise et ce fut, par contre, le commencement de sa faiblesse. En effet,
si à Vienne le légat du pontife Romain a vu les princes et les rois à sa
suite, l’Autriche reste avec l’Espagne,
la plus réfractaire à la liberté, à l’Evangile. Malgré le Los von Rom, on
est persécuté pour distribuer l’évangile, on est frappé si on veut adorer
Dieu en esprit et vérité ; l’Autriche
guidée par le légat du pape, nation
civilisée, reste sous le joug de l’ignorance, de la superstition et devra s’attendre à de grandes surprises à la mort
de son empereur, justement aimé de
ses sujets. o. o. n.
LES « GÉDÈON ».
C’est une nouvelle organisation qui,
comme tant d’autres, bonnes et mauvaises, a eu son origine aux EtatsUnis. Dans ce siècle des Sociétés, des
. Unions, des Fraternités, des Clubs et
autres groupements, celui des « Gédéon » est peut-être un des plus utiles. Voici, en quelques mots, le récit
de sa naissance et de ses premiers développements.
Deux commis-voyageurs, MM. Nicholson et Hill, se rencontrèrent un jour
de mai 1909, dans un hôtel de la petite ville du Wisconsin appelée Boscobel. Comme il arrive assez souvent,
ils durent se contenter de partager la
seule chambre qui fût encore disponible; et le soir, au moment d’aller se
reposer, un des deux dit à l’autre:
« J’ai l’habitude, avant de me livrer
au sommeil, de lire un chapitre de la
Bible et de prier Dieu. Ne voudriezvous pas vous unir à moi dans ce petit culte que je rends au Seigneur »?
L’invitation acceptée, les deux se recueillirent quelques instants dans la
prière ; après quoi ils continuèrent à
causer sur différents sujets de la vie
religieuse. Tout à coup, un des deux
reprit: . Savez-vous quelle idée traverse en ce moment mon esprit? Ne
devrions-nous pas travailler à fonder
une association parmi les commisvoyageurs » ? Après avoir échangé leurs
idées à ce sujet, le matin les deux
|mU se (juittèrent pour reprendre cha
cun sa tournée; mais ils continuèrent
à discuter la chose dans leurs lettres,
et quelques semaines plus tard ils lancèrent un appel à leurs compagnons
de métier, les invitant à se trouver
le tel jour dans un tel endroit. Un
seul répondit, un M. Knight, à leur invitation.
Sans se laisser décourager par cet
accueil si peu fiatteur, les trois fidèles
croyants dans la promesse de Christ
(Matth. XVIII, 20), étudièrent ensemble la question, puis s’agenouillèrent
pour demander à Dieu lumière et force.
Quand ils se levèrent, un d’eux s’écria: «J’ai trouvé le nom qu’il nous
faut donner à notre société : celui de
« Gédéon ». Sur l’approbation des deux
autres, ils adoptèrent aussi, comme
leur enseigne, la cruche des 300 soldats du juge d’Israël.
Trois ans se sont écoulés et la société des commis-voyageurs n’a fait
que prospérer ; ses membres se comptent, non plus par centaines, mais par
milliers. Il y a aux Etats-Unis 80.550
commis-voyageurs, dont à peine le dix
pour cent sont nominalement c}irétipns; et c’est au milieu de cette masse
que les < Gédéon » travaillent avec
zèle. Sont admis à faire partie de l’Union seulement les commis-voyageurs
recommandés par leur pasteur et par
deux autres personnes qui puissent déclarer qu’ils sont sérieux et croyants.
Leur centre de ralliement, « la sede
legale » est à Chicago; et c’est là que
sont la présidence ainsi que les secrétaires nationaux. Le Comité national
se compose d’un président, d’un viceprésident, d’un aumônier, d’un trésorier et de six conseillers, ou plus proprement de six curateurs responsables
(trustées). ,
Les < Gédéon » ne font pas concurrence aux églises; ils se servent des
membi’es d’église pour amener à la
foi leurs compagnons de travail qui
sont inaccessibles aux pasteurs ou autres ouvriers de l’église. Parmi les
moyens dont ils se servent, un des plus
efficaces et des plus appréciés c’est
de placer une Bible dans chaque chambre d’Hôtel, dans les grandes comme
dans les petites villes; actuellement
plus de 150.000 Bibles ont été'placées
avec promesse du propriétaire de les
y laisser comme faisant partie de l’ameublement de la chambre.
Pour montrer l’utilité d’une telle organisation, je résume ici une d’entre
les nombreuses lettres qui ont été envoyées à la direction:
Après avoir souvent lu « le Livre »
que vous avez généreusement placé
dans les différents hôtels où j’ai logé,
j’éprouve le besoin de vous remercier
et de vous dire quel bien et quelles
consolations j’ai tirés de cet avantage.
La vie errante du commis de commerce est des plus dures; et nul, que
celui qui a essayé, ne peut le dire! Que
de fois le soir, seul dans une chambre
louée, le voyageur pense à sa famille,
à sa vie nomade, à son avenir et même
à son Dieu! Et que de tristesse ne
doit-il pas bannir lorsqu’il court d’un
magasin à l’autre ou de maison en
maison pour placer sa marchandise,
alors qu’il doit toujours avoir Pair gai
et insouciant! Aussi, quand le soir arrive, combien n’y en a-t-il pas qui,
comme moi, sont heureux d’ouvrir la
Bible et de s’y retremper et de s’y désaltérer! Je vous remercie donc bien
sincèrement et je souhaite de tout mon
cœur que, malgré les obstacles et les
déceptions, vouspuissiezçontinuer sous
le regard de Dieu cette œuvre si belle
et si nécessaire.
On dirait que ces personnes, qui portent dans leur sac toute sorte de marchandise, devraient aussi, comme le
colporteur vaudois, avoir un coin pour
la perle de grand prix. Et pourtant,
d’après la confession de ce même correspondant, elles n’y pensent que très
rarement; de sorte que la Société des
« Gédéon » et la Ligue du « Testament
de poche » se complètent et contribuent
ensemble à l’avancement du règne de
Christ. Ph. Grill.
CORRESPONDANCES
A Monsieur le comm. C. A. Tron
rédacteur du journal VEcho des Vallées
La Tour.
Rio Marina, le 16 septembre 1912.
Cher M. et très honoré frère.
Une très intéressante polémique d’il
y a quelques mois, nous a montré le
vif intérêt que l’Echo des Vallées porte
à la question du français dans nos Vallées. Pressé entre le piémontais d’un
côté et l’italien de l’autre, c’est très
remarquable qu’il ait pu garder ses
positions et se maintenir encore si plein
de vigueur et de fraîcheur.
Cependant il lui arrive parfois d’être
un peu maltraité par ses deux rivaux;
prendre sa défense est chose charitable, quoique non sans danger, car on
peut attraper des horions oratoires
qui vous font presque regretter d’être
intervenu dans la question.
A propos de votre excellent compterendu du dernier Synode, vous citez
très fidèlement l'ordre du jour au sujet
de l’Ecole Normale :
« Vu les progrès de l’instruction élémentaire... le Synode invite la Table
et les Administrations réunies à instituer, à peine l’état des finances le
permettront, une Ecole Normale mixte
purifiée » (c’est moi qui souligne).
Permettez moi de relever encore une
fois, que purifier n’est pas français.
D’après Littré et Larousse, ce mot n’a
pas de domicile légal en France. Si
on veut lui en donner un à la Tour,
je ne m’y oppose pas: seulement pour
lui avoir donné la naturalisation vaudoise, il ne sera pas plus français pour
cela.
Avec l’espoir de voir bientôt instituer à la Tour une Ecole Normale
assimilée à celles de l’Etat, agréez M.
le rédacteur, l’expression de ma très
haute considération.
Giov. Rochat.
Le D'MARTIN KAEHLER.
L’Allemagne intellectuelle, savante
et chrétienne vient de faire une perte
des plus sensibles par la mort d’un des
hommes les plus distingués qu’ait produit le 19“° siècle. Le D' en théologie
Martin Kaehler, professeur de théologie à l’Université de Halle vient de
s’éteindre paisiblement le 7 septembi-e
à Frendenstadt (forêt noire), où il passait ses vacances, à l’âge de 78 ans.
Le défunt était, depuis longtemps, le
chef reconnu et vénéré, des théologiens
appelés positifs, c’est à dire fermement attachés aux doctrines de la S‘°Ecriture et plus encore qu’à la lettre
de la Révélation, à la personne vivante du Christ ressuscité, agissant par
son Esprit dans le cœur des croyants.
Celui de ses ouvrages qui a fait sur
l’auteur de ces lignes la plus profonde
impression c’est < die Bibel das Buch
der menschheit » la Bible le Livre de
l’Humanité; mais les œuvres de cet
homme de Dieu sont en si grand nombre, si savantes et si originales, qu’on
ne peut pas les .caractériser dans un
court article nécrologique. Notre œuvre d’évangélisation perd en lui un
ami des plus sincères, un soutien des
plus fidèles. Le nom de Martin Kaehler passera à la postérité à côté des
noms illustres de Tholuch, de Dorner,
de Martensen et de Beck, autant d’individualités bien marquées, autant de
représentants très authentiques de
l’harmonie entre la science et la foi,
entre l’étude des grands problèmes qui
préoccupent l’esprit humain et l’activité pratique consacrée au service du
commun Maître dans l’exercice de toutes les bonnes œuvres. Que la famille
si douloureusement éprouvée reçoive
ici l’expression de notre plus affectueuse sympathie chrétienne.
Paolo Calvino.
Guillaume 11 en Suisse.
LES ANECDOTES.
Les anecdotes fourmillent. Il faut
trier.
Le Berner Tagblatt donne d’intéressants détails sur l’entretien de l’empereur avec les pasteurs de la cathédrale
de Berne :
Après avoir rappelé l’attachement de sa
maison à l’Eglise réformée, l’empereur à dit
qu’il avait été lui-même élevé par le professeur Hinzpeter, un strict calviniste, d’après les
doctrines de l’Eglise réformée. Le principe essentiel de cet enseignement est le développement de la personnalité d’après les règles de
la Bible. Ce n’est que dans les derniers temps
de son instruction religieuse qu’on lui a enseigné les dogmes. C’est à cette éducation protestante, aux principes de laquelle il reste fidèle avec entière conviction, qu’il doit sa conception large en matière religieuse.
Faisant allusion au grand conflit qui occupe
en ce moment l’Eglise de Prusse, l’empereur a
ajouté qu’il ne fallait pas trop contraindre les
ecclésiastiques au respect de la lettre. L’essentiel est qu’ils s’en tiennent à la Bible comme
parole de Dieu et à la personne de Jésus.
L’empereur a nommé au cours de cétte conversation feu le pasteur Frommel comme son
ami.
A rapprocher de ce qui précède
cette note de M. René Puaux, dans le
Temps, de Paris:
Mecredi dernier, comme il se trouvait avec
le président Forcer dans le train qui le menait
aux manœuvres, Guillaume II lui dit à brûlepourpoint: « Voyez-vous monsieur le président,
je n’aime pas beaucoup les curés, les pasteurs
et tous les faiseurs de prêche. Ils ajoutent trop
de leur cru à la parole de l’Evangile. Pour
moi je m’en tiens à ma Bible que je lis et relis constamment. On y trouve des solutions
pour toutes les difflcultés, tous les problèmes,
même politiques ».
Placez cette déclaration, qui n’était pas destinée à la publicité, à côté d’une autre faite
en 1890, ou l’empereur parle de son retour
sur lui-même, à bord de son yacht, alors qu’il
n’a plus au-dessus de son front que « le ciel
étoilé de Dieu » et qu’il conclut: « Alors on
peut se guérir de toute vanité »; demandez à
tous ceux qui furent présents à la cérémonie
intime dans la cathédrale de Berne de se rappeler avec quel ton pénétré de respect pour
ne pas dire d’humilité, l’empereur parla avec
les professeurs de la faculté de Genève des
grands réformateurs, et cette vision de Guillaume II dominé par le sentiment religieux,
par l’impératif de sa conscience, se précise et
s’affirme.
Du même journaliste :
J’ai suivi l’empereur pas à pas pendant tout
son séjour en Suisse. Je reste, je dois l’avouer,
dans l’admiration de sa vitalité. M. Ed. Rossier écrivait le 3 septembre dans la Gazette
de Lausanne à la Un d’un remarquable article
sur l’empereur; « il porte haut son drapeau,
«affirme bravement ses idées; il croit, tra« vaille et combat. C’est un caractère; c’est un
« roi. fiulle détinition n’est plus exacte.
{Gazette de LciusanneE
3
S|
î
3
CHRONIQUE VAUDOISE
Chieagro. M. Griglio de New-York
étant venu passer trois semaines auprès de sa parenté à Chicago, a visité
tous les Vaudois de cette ville, au nombre de 70, la plupart de Pral et de
Rodoret ; a prêché trois dimanches soir
à l'Eglise de M. Ph. Grill, et un dimanche matin à l’Eglise française, la
même Eglise où l’année dernière il
avait plaidé la cause des Vaudois.
X.
Corrès (Allemagne). Dimanche prochain, à 10 h. 1\2, nos frères Vaudois
du Wurtemberg, vont procéder à la
dédicace d’une chapelle à Corrès, village habité par des Vaudois et dépendant de la paroisse de Oetisheim. L’Eglise ne pouvant pas envoyer un délégué officiel, qui aurait été le bienvenu, nous pensons que le meilleur
moyen de montrer à nos frères combien nous sommes unis à eux, sera de
faire mention de cet événement dans
notre culte de dimanche.
La Tour. M. Paul Coïsson, secrétaire des Unions chrétiennes de Rome,
a occupé la chaire de la Tour dimanche dernier en nous donnant un sermon, sortant de l’ordinaire, sur la Tentation de Jésus.
S Lundi à quatre heures un très
nombreux cortège accompagna au
champ du repos les dépouilles mortelles de Marie Stallé née Geajme, décédée subitement dans sa 54“® année.
Notre sœur, femme de M. Barthélemy
Stallé des Guichards, a été victime
d’un triste accident. Samedi dernier
en rentrant ù la maison avec son mari,
le cheval attelé au char sur lequel
elle se trouvait, se cabrant, elle fut
précipitée du char et en tombant frappa
contre une pierre en se brisant la nuque ; la mort fut presque instantanée.
Nous ne pouvons qu’exprimer notre
sympathie à la famille si sévèrement
éprouvée, en lui rappelant les paroles
du Psalmiste : « L’Eternel est près de
ceux qui ont le cœur déchiré par la
douleur ».
S Le Comité a placé à la disposition du Consistoire de la Tour, M. le
pasteur Rinaldo Malan, jusqu’ici travaillant au Caire et à Alexandrie d’Egypte. Le Consistoire reconnaissant,
dans sa dernière séance, a nommé officiellement M. Malan comme pasteur
auxiliaire, pour tout le temps qu’il
pourra passer au milieu de nous à partir du mois d’octobre prochain.
8 Le Rapport de la paroisse vient
de sortir de presse et sera distribué
aux membres de l’Eglise par MM. les
anciens et diacres.
8 On nous apprend que le Conseil
Communal a désigné M'*®“ Rivoir et Arnoulet pour occuper les postes vacants
des Appiots et des Coppiers.
8 Notre ami M. le shériff Watson
d’Ecosse, après avoir visité les Vallées
dans tous les sens, en poussant jusqu’à
Briançon, a quitté la Tour, lundi dernier, heureux d’avoir fait la connaissance de notre peuple et de notre pays.
8 Dimanche dernier le •■'présidé-^ du
Collège, M. le chev. prof. Maggiore et
Madame ont célébré leurs noces d’argent avec tous les membres de leur
famille et les parents les plus rapprochés. Nous désirons leur exprimer nos
meilleurs vœux, en demandant à Dieu
qu’il les garde encore longtemps heureux et qu’ils puissent encore pour
longtemps continuer à exercer leur
influence au sein de notre Eglise et
(Je notre collège,
S M. le prof. D. Jahiep, vice-président de la société d’histoire vaudoise,
a représenté la société au congrès historique qui s’est tenu à Chieri.
8 Dimanche prochain, à 3 heures,
dans la salle du Synode, M. le pasteur
Louis Appia donnera une conférence
sur les missions; nous comptons sur
un bon auditoire.
New-York. Pendant le mois d’août
deux nouveaux mariages: celui de M.
Emmanuel Micol de Valdese avec M“®
Henriette Tron, fille de l’ancien Jean
Tron, de notre Eglise, et celui de M.
Baridon Pierre de Bobi avec M“® Julie
Micol de Massel. Reporter.
BIBLIOGRAPHIE.
Nous avons reçu un beau volume de
304 pages, édité par l’école de théologie baptiste de Rome, dû à la plume
de M. Shaw, intitulé II Pergamo, ossia Manuale di Omiletica. Le volume
se vend au prix de frs. 2,50, C’est la
première fois qu’en Italie paraît un
livre d’un tel genre, utile à tous ceux
qui s’intéressent à la prédication évangélique, mais spécialement aux pasteurs, aux candidats et aux étudiants
en théologie.
Voici quelques sujets traités: L’uso
e la scelta dei testi ; l’esordio, il corpo
del sermone, la perorazione, il porgere,
il raziocinio nei sermoni, la illustrazione sui sermom, lo stile, l’evangelizzazione del popolo, la novità nei sermoni, la direzione del culto, la lettura
e il tempo del ministro, le visite pastorali, il ministro e i fanciulli e le
finanze. Corame on le voit, un traité
complet d’homilétique, que nous recommandons très volontiers.
Ami de la Jeunesse
et des Familles.
Sommaire du N- de mars.
Deux amis - L’art à l’éeole - Méditation:
Pourquoi? - Le chien du Soleil d’Or- Pour les
dimanches où il pleut - Venise - Un révolutionnaire chinois - En canot parmis les Indiens
(suite) - Le plus gros canon du monde - Les
six Martinet à la recherche de la fortune (sîiiie)
- Construction d’une console - Les jambes de
p’tit père - Le phare guérisseur.
Sommaire du N. d'avril.
Le mousse - Comment servir ? - Les six Martinet à la recherche de la fortune (suite) - Le
plaisir de faire souffrir - Pratiquons les sports
- Le Durbar de Delhi - En canot parmis les
Indiens (suite) - Construction d’un aréoplane
- Scènes de la vie de pension en Angleterre.
(89) LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
— Voilà ce qui te trompe. Le père Ambroise
m’a répété bien souvent que c’est Jésus-Christ
lui-même qui a institué la communion et qu’au
dernier souper qu’il a pris avec ses disciples
il a dit: Ceci est mon corps.
Pendant qu’Elsa, surprise de cette citation,
cherchait une réponse, Marguerite ajouta:
— Depuis ma plus tendre enfance, je sais
que l’hostie devient le corps de Christ, chaque
miette le contient en entier, c’est pourquoi
les prêtres sont si anxieux qu’il ne s’en perde
pas un atome.
Bruce haussa les épaules.
— C’est stupide, dit-il.
— Non, ce n’est pas stupide pour ceux qui
y croient, la religion de Rita est pour elle au
moins aussi réelle que la nôtre, plus peut-être.
Bien des fois j’ai été humiliée par sa fidélité.
Que dirait oncle AliSter, s’il voyait qu’au lieu
d’aider Rita nous sommes pour elle une pierre
d’achoppement ?
Eisa éclata en sanglots. La colère de Rita
était passée ; elle s’approcha de sa cousine.
— Non, tu n’est pas une pierre d’achoppement, ma douce petite; tu m’es au contraire
une aide précieuse ; ne gronde pas Bruce ; nous
lie pouvons pas espérer qu’un petit garçon de
son âge puisse comprendre le sérieux et l’imporlancè Ju sujet dont nous venons de parler,
Bruce, qui se croyait déjà un homme, fut
quelque peu mortifié de cette quasi remontrance ; il lutta un moment contre son amourpropre offensé, mais ses meilleurs sentiments
triomphèrent vite.
— Je vous demande pardon, ma cousine; je
sens que j’ai eu tort.
Un bruit de pas leur fit tourner la tête, et
ils virent paraître M“® Clarence.
— Ne vous effrayez pas, enfants, dit-elle,
tout va bien, et mes compagnons de voyage
seront ici dans peu de jours. J’ai reçu hier
matin un télégramme de la bonne de mes enfants me disant qu’Albert toussait d’une manière inquiétante ; je me suis mise en route
sans retard, et à mon arrivée mon petit homme était très bien. Aussi je viens vous chercher pour passer cette journée du dimanche à
Bagatelle.
Pendant les premières heures de cette réunion inattendue, chacun avait beaucoup à raconter, et la conversation ne tarissait pas.
Néanmoins, M“® Clarence en vraie mère de
famille, avait remarqué l’expression de tristesse et quelque peu de mécontentement sur
le visage de ses jeunes amis, et quand il se
fit un moment de silence, elle demanda:
— Que vous est-il donc arrivé à tous trois î
Je crains, ma petite Eisa, que vous n’ayez un
de vos vilains maux de tête, et vous-même,
Rita, vous si resplendissante d’ordinaire, vous
avez le teint pâle et les yeux cernés.
— J’ai bien un peu de migraine, répondit
Eisa, mais ce n’est pas là l’important. Rita a
du chagrin à propos de la messe, et je n’ai
pas pu la consoler, malgré tout le désir que
’en avais.
— Si vous me mettiez au courant de la question, je pourrais peut-être vous aider à la résoudre. Voyons, Marguerite, un peu de courage.
— C’est qu’en effet il s’agit d’un sujet complexe. Mes cousins prétendent que l’hostie,
même consacrée, est toujours du pain, et pourtant Jésus a dit: «Ceci est mon corps».
— Quand notre Seigneur a prononcé ces paroles! avait-il deux corps ? Et dans ce cas, quel
était le véritable ? Celui qui ressemblait à du
pain; ou celui de la personne qui tenait ce
pain ? Christ tenait-il un second Christ dans
sa naftin ? Vous souvenez-vous qu’une autre
fois Jésus a dit : « Je suis la porte »? Cela
voulâît-il dire que sa personne, présente aux
yeux de ses disciples, était changée en un morceau' de bois ?
—)Que voulait-il dire alors ? demanda Marguerite fort impressionnée.
Il recommandait à ses disciples de célébrer
le souvenir de son sacrifice, car s’il est mort
pour’nous, il a obtenu notre pardon, et ne nous
demande plus que de croire en Lui et de nous
appliquer à nous-mêmes le bénéfice de ce sacrifice. Le pain et le vin sont nécessaires à
notre existence physique, et sont des emblê
mes des grâces que Jésus nous a acquises. 11
a souffert sur la croix pour la rémission de
nos péchés et pour nous obtenir la vie éternelle. Croyez-vous cela ?
— Oui, Madame, et pourtant pendant que le
Christ était sur la terre, il faisait sans cesse
des miracles. N’auraiLil pas pu changer le pain
et le vin pour en faire un Christ réel ?
(A suivre).
j\ouyelIes politiques.
La marche vers l’intérieur a commencé cette semaine à Derna où notre garnison était serrée un peu trop
de près par l’ennemi. Depuis deux mois
les Turcs avaient réussi à se procurer
quelques pièces de canon et les ayant
placées sur des hauteurs à 4 ou 5 km.
de la ville, ils envoyaient tous les jours
des boulets et des shrapnels, inoffensifs heureusement, quoiqu’ils arrivassent souvent même à l’intérieur de la
place. Pour les déloger et pour avoir
les coudées plus franches, le général
Bricola a pris toutes les dispositions
•nécessaires et le 14 il pouvait télégraphier que le général Reisoli avait
accompli heureusement l’opération et
occupé les positions qui dominent la
région de Casr-el-Leben où étaient auparavant les batteries turco-arabes.
Divisées en trois colonnes les troupes
ont avancé dans le plus profond silence, et après avoir facilement repoussé les groupes ennemis qui résistaient, elles rejoignaient avant midi
les fositioos fixées. Cette opération, exé
cutée avec une grande habileté assure
à*la garnison de Derna un front élargi
de 14 kilomètres. 11 y a eu dix blessés
et trois morts.
Les aviateurs militaires dont les héroïques exploits quotidiens remplissent
d’admiration le monde entier n’avaient
pas eu de victimes à déplorer jusqu’ici.
Malheureusement la série noire a commencé aussi pour eux. Le mois dernier le lieutenant Manzini tombait à
la mer avec son aéroplane et il se
noyait à une petite distance de la côte.
Cette semaine le capitaine Moizo, le
plus vaillant des officiers aviateurs,
est tombé prisonnier dans les mains
des Turcs, ayant dû atterrir dans le
désert, probablement à cause d’une
panne du moteur. Il a certainement
réussi à rendre l’appareil inservible ;
mais en attendant il est gardé à vue
par trois chefs arabes qui répondent
de lui sur leur tête. Il a pu envoyer
un télégramme pour rassurer sa famille sur son sort et il est à espérer
qu’il sera respecté par l’ennemi; quoique gardé comme un précieux otage.
La France vient de prendre la résolution de concentrer dans la Méditerranée une escadre de six cuirassés
des mers du Nord et d’établir à Bizerte la base d’opération de cette nouvelle flotte. Ce fait semble annoncer
une entente navale avec l’Angleterre
et suivant de près l’accord naval entre la France et la Russie il montre
que les puissances de la Triple entente
veulent resserrer plus étroitement les
liens qui les unissent. Faut-il voir dans
cette nouvelle orientation de la politique française une menace pour l’Italie ? La chose n’est pas impossible,
malgré les voix contradictoires qui
circulent dans la presse. Ce qui est
nécessaire c’est d’être forts si Ton veut
être respectés et nous espérons que
notre pays saura garder la place conquise, sans faiblesse ni lâcheté.
Les funérailles de l’empereur du
Japon ont eu lieu dans la forme la
plus solennelle et la plus grandiose.
Toute la nation était en deuil et l’âme
du défunt entre désormais dans le
nombre des divinités tutélaires du
pays. Au moment où le cortège quittait le paiais impérial, le général
comte Nogi, le vainqueur de PortArthur, s’est coupé la gorge avec son
sabre tandis que sa femme se plongeait
un poignard dans la poitrine. Cèt acte,
qui n’est pas un acte de désespoir,
mais un hommage à la majesté du
trône d’après les traditions japonaises,
pour associer leur âme à celle du souverain conduit au tombeau, a causé
dans tout le Japon une émotion et un
enthousiasme formidables, et trouvé
un bon nombre d’imitateurs. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1912: Carol. Frache, Milan - Elisée Beux,
Pramol.
PETITE POSTE.
Rio Marina - Reçu trop tard.
C.-A. Tuon. Diree,teur-respons(û»ÎÂ>.
Le famiglie Stallé e Geajme, commosse per la dimostrazione di simpatia
e di affetto avuta nella disgrazia che le
colpiva, ringraziano di tutto cuore le
persone tutte che vollero accompagnare al campo del riposo la diletta loro
Maria Stallé nata Geajme
ed in modo speciale ringraziano le
famiglie Bein, Jahier, Gönnet, Salomon
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Torre Pellice, 16 Settembre 1912.
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