1
Année Dixième.
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie . . . , li. 3
Tous les pays de rUnion
de poste ... » 6
Amérique ... * &
On s'abonne :
Pour cite* MM. le^
pasteurs et les libraires de
Torre Pòllice.
Pour VEùCtérieur&n Bureau d’Administration.
N. 4â,
Un ou plusieurs numéros sépa»
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ainsi: A la Direction du I'empin,
Poinaretto fPinerolo) Italie.
Tour l'ADMlNlSTRATION adresser{tìnsi; A l’Administration du
Témotrt, Pomaretto iPineroioJ
Italie.
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LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOiSES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me sera témoins. Acvrs !• 8.
ia iiériié avec la charilé. Ehh. iv, 15
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î^omjaiaiï'o.
24 octobre. Un précieux témoignage. —
Pourquoi y a-t-il si peu de communiants
dans qnelques-uues de nos paroisses? —
Du champ de l’éTangélisation. — Lieux de
culte elleur fréquentation. — Telles semailles
telle moisson. — Souscription en faveur
des membres pauvres deréglis® de Naples,
etc. — Chronique mudoise. ~ Revue politique. — Avis. — Annonces.
â4 Ootolbi’e
m PRÉCIEUX TÊM0IGX4GË
Bon notpbre de_^t3.as! lecteurs,
savent q,u’à^ l’occasion du centenaire^de Luther, les étudiants de
plusieurs Universités de ‘l’Allemagne , de celle de Leipzig, en
particulier, ont eu^ la généreuse
idée de rattach^^^ ce nom et à
cette fête nationçde, la fondation
d’une Bourse {Lnther-siipendium)
destinée à faciliter à un étudiant
de l’Église vaudoise, ou de la
Chiesa libéra d'Italie, les études
théologiques à l’une ou l’autre de
ces Univer.sités. Quoique les fonds
que Ton s'était proposé de recueillir dans ce but ne l’aient été jusqu’ici
qu’en petite partie (environ. 4000
marks ou 5000 francs), comme le
Comité central de la grande Société
Gustave Adolphe a pris eu ffhaifls
cette entreprise, il n’estpas perniiss
de douter qu’elle ¡ne soit bientôt
couronnée d’unipràn succès et que
notre Église qui a déjà tant reçu
de témoignages d’intérêt chrétien
de la part de cette Société, ne lui
doive encore, dans un prochain
avenir, un tribut spécial de reconnaissance pour un bienfait dont
elle saura apprécier l’importance.
Mais ce* que peu de personnes
savent etce que nous n’avons nous
niême%ppris que tout dernièrement, c’est la part que l’Italie ellemême, l’Italie catholique, a voulu
prendre à cette fondation. Le rapport du Comité centra] de la Société
Gust.-Adolphe a publié avec Tassentiment, ou plutôt à la demande
expresse de leur auteur, deux très-
2
„338.
intéressantes lettres qui expliquent
le but de ce concours et les nobles
sentiments qui l’ont dicté. Nous
sommes heureux de pouvoir mettre
ces deux lettres sous les yeux de
nos lecteurs. La première est conçue en ces termes:
« Lorsque dans le courant de
novembre je repris mes cours à
l'Université de Rome, précisément
à l’époque où r.\llemagne fêtait
le quatrième jubilé centenaire de
Luther, j’ai rappelé à mes auditeurs
l’œuvre de la réformation et du
réformateur, en les invitant à unir
leur nom et leur contribution, si
petite qu’elle fût, à la collecte qui
se faisait pour fournir une bourse
en faveur d'un italien qui voudrait
étudier sérieusement la théologie
en Allemagne. Douze des mes étudiants ont souscrit, deux pour 5
francs, neuf pour 2 et un pour 1.
A cette contribution j’unis la
mienne de 100 francs ce qui fait
129 francs. La formule que j’ai
proposé à mes auditeurs de signer
est de lateneur suivante: «Non point
par simple opposition à la papauté
qui maintenant, plus que jamais, est
• devenue l’ennemie irréconciliable
de notre unité civile et nationale,
comme de nos libertés politiques,
et qui cependant, dans ses commencements a été unie à l'idée et
ù l’état actuel du christianisme,
aussi bien qu’à l’histoire et aux
destinées de notre patrie, mâis par
pure admiration de la vertu, de
la fermeté intrépide de caractère,
surtout de zèle pour la vérité, nous
saluons aujourd’hui, de concert
avec les Universités allemandes, le
nom de Luther, en envoyant notre
petite contribution pour la fondation d'une bourse en faveur d’un
italien disposé a étudier à fond la
théologie en Allemagne ». Par cette
formule dans laquelle nous avons
laissé de côté l’opposition purement politique à la papauté, nous
avons voulu indiquer que notre
démonstration et notre signature
ont un caractère purement moral ».
La seconde lettre est datée de
Rome 27 janvier 1884.
« Je vous prie de publier la lettre
qui accompagnait la modeste contribution pour la fondation d’une
bourse pour un étudiant italien,
etajoutez-y ce que j’écris avec le
sentiment de la plus vive reconnaissance.
La réformation de Luther dépasse dans son principe et dans
ses conséquences les limites de
l’époque et du pays où elle est née,
et son importance morale embrasse
et dépasse toutes les confessions
chrétiennesparticulières ; etl’Italie
où les nobles martyrs pour l’idée
de la réformation n’ont pas manqué, ni avant ni après Luther, sera
contrainte de reprendre, tôt ou
tard, et plus tôt que plus tard ,
une œuvre qui au 16“® siècle a été
interrompue par d’autres circonstances historiques ; car cette œuvre
a toujours été, et elle est plus que
jamais 'une condition absolue de
notre renouvellement individuel
et social.
De Rome est partie la persécu-.
tion la plus subtile et la plus violente contre Luther, et c’est piaf
hazard qu’il n’a pas été brûlé
comme Savonarola et Jean Huss.
3
A Rome se concfentre, même de
nos jours, et après la chute du
pouvoir temporel du Pape, l'opposition la plus obstinée et la plus
irréconciliable contre la réformât] on.
C’est pour cela que, précisément
de Rome, de la libre Rome, capitale de la nation italienne, amie
et alliée de rAllemagne (c'est du
moins ce qu'il m’a semblé et avec
moi à beaucoup d'autres à l’occasion du jubilé quatre fois centenaire du grand.réformateur) par
un accord renouvelé avec l’idée
de la réformation, doit se produire
une opposition contre l'esprit persécuteur, retenu mais non affaibli,
qui règne toujours dans la curie
romaine.
La presse libre et indépendante
d’Italie a été unanime dans cette
protestation et dans cette idée , et
mes élèves à l’Université qui connaissent et apprécient hautement
les cantiques et la prose de Luther
ont été heureux de concourir modestement avec moi à une œuvre qui
est un gage de l’amitié allemande
et qui est destinée à remplacer
l’exaltation momentanée dans un
noble souvenir, par une sincère
et vivante conviction, aussi bien
que par une connaissance morale
et scientifique.
Avec une parfaite estime et
amitié, votre
Giacomo Lignana
ancien étudiant dans les Universités
allemandes, maintenant professeur
de philologie à l’Université de Rome,
membre du Conseil supérieur d’instruction publique.
vv^AAJ•Vl^AAvv'\J^yvv^/vvv i./
■vvvV\i'WX.A/v'WwVVWWwV\A^VW
Pourquoi y u-MI si peu de coninauDiauts
(Innsi
quelques-unes de nos paroisses?
Nous ne croyons pas nous tromper
en disant que dans un quart de siècle
environ, il y a eu à l’égard de la
fréquentation de la Sainte Cène, un
revirement complet. Si, trente ou quarante ans passés, quatre-vingt-dix personnes sur cent^communiaient, maintenant , dans plusieurs paroisses,
quatre-vingt-dix personnes sur cent,
ne communient pas. Pourquoi cela?
Ceux de nos pasteurs qui ont vu ce
changement pourraient nous en indiquer les raisons avec plus de connaissance de cause que nous. Iis ont
peut-être aussi contribué, pour leur
part, à diminuer le nombre des communiants effectifs, comme on les a
appelés, ce dont on ne saurait leur
faire un crime.
En effet, l’une des premières causes du revirement dont nous avons
parlé, doit avoir été la réaction contre les communions que l’on peut
appeler indignes, et qui certainement
suscitaient de l’indignation. Lorsqu’on
voyait un dimanche tout un peuple
s’approcher de la Table du Seigneur,
et puis ce même peuple, dans cerlains endroits, le pasteur en tête,
SC rendre le dimanciie suivant à des
fêtes loul-à-fait mondaines, il y avait
de quoi faire naître, dans le cœur
des enfants et des serviteurs de Dieu,
le désir d’un changement. Je me figure que plus d’un pasteur aura
prêché sur ces paroles; « Ce peuple
s’approche de moi de sa bouene, et
m’honore de ses lèvres, mais son
cœur est éloigné de moi ». Et il aura
peut-être encore cité ces autres paroles que nous lisons aussi dans le
prophète Esaïe; «Mon âme hait vos
fêtes solennelles, elles me sont fâcheuses, je suis las de les souffrir ».
Plus d’un aura partagé l’indignation du grand prédicateur Adolphe
Monod qui, dans un de ses sermons,
s’écriait : i La table, la table de mon
Sauveur, sera-t-elle toujours profanée?
4
J40
A/»r»^AAAAAj«.fW%nj%JWfW.V
Les jours de communion seront-ils
toujours pour un ministre fidèle des
jours de deuil, de scandale et d'angoisse? Oh! pour moi, j’aimerais
mieux poser sur une pierre le corps
de Christ et jeter au vent le sang de
Christ, que de le livrer à une bouche incrédule et profane'».... El
plus loin:
« Je sui.s persuadé qu’il n’y a
rien, aux yeux de Dieu et de ses
anges, de plus horrible, de plus abominable, qu’une communion indigne,
qu’une communion non communion,
qu'une communion où la table sainte
est profanée, où le corps et le sang
du Fils de Dieu, sont jetés è l’aventure et livrés peut-être à ses plus
cruels ennemis.
D Murs de ce temple, avez-vous vu
des communions semblables? J’en appelle aux incrédules eux-mêmes......
Je leur demande si le petit nombre
d’enfants de Dieu qui pouvaient communier et qui se sont présentés tà la
table, n’élait pas comme perdu et
noyé dans la foule des coeurs iirégénérés et des pécheurs obstinés ».
La réaction se fit, un peu à la
fois, mais elle se fit. Quelques-uns
commencèrent à se retirer. Les pasteurs, au moins quelques-uns, adoptèrent celle formule:'«'Que ceux qui
ne participent pas à la Sainte Cène,
reçoivent la bénédiction ». Et cela
invita bien des personnes à se retirer
un peu plus tôt.
Ensuite, naturellement, n’étant invités, ni par l’habitude, ni par l’église,
à communier, et d’autre part, n’en
sentant nul besoin, plusieurs devinrent lout-à faitindifFérents à cetégard.
Ils n’avaient pas l’Evangile, la vie
dans le cœur, ils n’avaient pas de
peine à abandonner ce qui aurait pu
faire croire qu’ils en avaient encore
un peu.
■ Ajoutons à cela les itiimiliés et les
querelles d’individu à individu, et
aussi les discussions et parfois les
bouleversations qui eurent lieu dans
quelques paroisses au sujet des pasteurs que l’on ne voulait plus ou
que l’on ne voulait pas recevoir, et
il ne sera pas difficile de s’expliquer
le fait que nous avons maintenant
devant nous, et qui nous attriste,
comme les communions trop nombreuses peuvent encore attrister quelques-uns.
La réaction est faite, et nous sommes bientôt, dans quelques paroisses,
tout-à-fait de l’autre côté de la selle.
Nous nous voyons dans la nécessité
de commencer une réaction dans le
sens opposé et de dire aux membres
de nos églises: «Prenez garde que
vous ne soyez ennuyés de la Sainte
Cène comme les Israélites de la
manne ».
Si là où tout le monde communie,'
les pi'édicateurs doivent dire: «Convertissez-vous et croyez à l’Evangile
avant de ‘ venir communier», dans
les paroisses où le petit nombre communie, il est nécessaire de dire aussi
hautement : « Convertissez-vous , et
vous sentirez le besoin, et vous aurez
la joie de prendre part à la Sainte
Cène ».
J. n.
Un chiunp de l’évangélisalion
LaRivislael \&Bulletin de la mission
vaudoise.- — Dans son numéro d’octobre courant la Rivista Cristiana annonce le divorce qui va s’effectuer
prochainemeut entre elle et le Bulletin. Elle demande à ses lecteurs de
décider, par une espèce de plébiscite,
si elle doit continuer à vivre en revenant à son premier programme qui
était d’être une revue scientifique religieuse des églises de langue italienne.
Nous sommes de ceux qui envoyons
au directeur, M. le prof. Eni. Comba,
notre carte avec le mol: vivat.
Mutations d’ouvriers. — Nous apprenons que le Comité d’évangélisation a décidé d’envoyer M‘‘ B. Revel
de Gênes, à Rome; le président du
Comité se préparant à faire un' tour
assez long à l’étranger. M. Turin de
Milan occupera le poste de Gênes «t
sera remplacé dans la capitale de la
Lombardie par M. Aug. Malan senior.
De Naples, où doit se rendre Mr.’
5
.341.
Cesati, M’’ II/ Jahier sera transféré à
à Còme. D’aulres chang-ements sont
probables, mais nous n’en avons pas
une connaissance assez précise pour
les publier.
- Tournée en Sardaigne. — Nous extrayons de la relation deM‘'G, Quattrini, publiée dans le Bulletin d’octobre, les détails suivants sur sa tournée d’évangélisation en Sardaigne.
« Tempio (où M‘' Q. avait été appelé par une pétition, à évangéliser)
est le chef-lieu de cette partie septentrionale de la Sardaigne qui porte
le nom de Gallura. Elle compte onze
mille habitants dont 3000 bergers. Ils
ont le caractère ardent, courageux,
téméraire des corses. A mon arrivée,
je trouve que l’on m’attend avec une
grande anxiété. Plusieurs viennent me
serrer la main, promener avec moi et
me faire voir le pays, comme si j’étais
un vieil ami. Cependant on me remet
une lettre du président de la Société
de Secours mutuel auquel je m’étais
adressé pour obtenir une salle de conférences. La Société n’a pas adhéré à
ma demande. Aidé par les amis, je
cherche en vain pendant trois jours.
Le théâtre nous est refusé; une salle,
fixée’ un jour, est refusée quelques
heures après; une autre que nous
avions commencé à adapter est refusée
le même soir. L’évêque Gampos est
monté en chaire dimanche, m’a appelé émissaire de Satan et a lancé
l’excommunication contre tous ceux
qui m’auraient loué un local ou qui
m’auraient logé ou qui auraient eu
quelque rapport avec moi.
11 â cru me nuire et il m’a aidé,
La curiosité est telle dans la population que, dans les boutiques, dans
les rues, ii l’hôtel, on me demande :
« Quand donnerez-vous une conférence? K
La Société des ex-militaires m’a
refusé, à une majorité de deux voix,
la salle de ses séances...
En attendant notre évangélisation
est privée. Le soir même de mon arrivée, je fus conduit dans une famille
composée du père, de la mère et de
huit fils, tous jeunes et bien disposés
pour l’Evangile. Une femme, amiê de
la famille et bigote vient aussi. Elle
parle constamment de Notre Dame.
Nous touchons, dans l’entretien, le
purgatoire, la messe, les prières pour
les morts etc., puis elle ajoute:
—■ « On dit qu’il doit venir deux
protestants pour prêcher ici.
— Et savez-vous ce que ces gens
prêchent.^
— Ils prêchent contre la loi de Dieu.
— Et savez-vous comment sont faits
ces gens?
— Non, mais j’irai les voir et les
entendre.
— Hé bien, moi qui vous parle je
suis ce protestant qui est venu prêcher à Ternpio. — Se figurer l’étonnement de cette femme...
Notre évangélisation devait cependant devenir publique. Un Mr. T.,
voltairien et riche, avec qui j’avais eu
quelques conversations, m’offrit deux
salles que nous allâmes voir et que
lès amis se mirent à préparer. Le
bruit se répandit immédiatement qu’il
y aurait conférence, le soir, à 5 heures.
Le moment venu, je trouve une multitude de gens qui ne pouvaient trouver
place dans les salles.
« Parli fuori, paru fuori », me
crie-t-on de plusieurs cotés. Le délégué de sûreté publique n’a pas d’objection; je me place au haut d’un
escalier extérieur et commence par
l’invocation. « Dieu nous a donné, leur
dis-je, de quoi satisfaire nos besoins
religieux dans sa parole et dans son
Fils Jésus-Christ. Retournons au Christianisme primitif. C’est là ce que nous
voulons ».
Ma seconde conférence fut donnée
dans une vaste cour donnant d'un côté
sur la campagne et entourée, de trois
côtés, de maisons. Elle se trouva
remplie et les fenêtres et les balcons
des maisons étaient occupés. Il s’y
trouvait même quatre prêtres. Je leur
parlai^ de Christ qui donne la vraie
liberté. Malheureusernent les_ prêtres
furent siffiés lorsqu’ils sortirent. Je
désapprouvai le fait, mais ne pouvais
l’empecher. Le sous-préfet me fit appeler et me parla de complots et de
tumultes , me conseillant de ne pas
donner ma S”“®' conférence annoncée
6
pour le soir. Je ne pus y consentir
et ü n’y eut pas le moindre désordre.
Je demeurai encore deux jours à T.
et le soir de mon départ un grand
nombre de personnes vinrent me saluer et me prièrent de ne pas les
abandonner.
Depuis, une pétition signée par plus
de cent hommes, m’a été envoyée et
je l’ai transmise à notre Comité.
Li(Uli de culte et leur frépeuUtion
Dans son travail sur l’indifférence
religieuse, lu à Copenhagen, le prof.
Christlieb a mentionné les faits sui
vants :
En Ecosse il y a, dans la ville d'Edimburgh, 40,000 personnes sur 250
mille qui ne fréquentent aucun culte.
Dans la ville de Glasgovi' il s’en trouve
200,000 sur une population de 700,000.
A Boston, en Amérique, un quart ne
fréquente pas le culte et à Londres
on en compte 1,200,000 sur un total
de 4 millions.
A en juger par les statistiques des
20 dernières années, il paraît que là
où le culte est abandonné, il y a augmentation dans le chiffre des crimes.
Le savant ’professeur croit qu’il y
a maintenant, à Paris, plus d’athées
qu’il n’y en a eu .dans aucune autre
ville du monde, dans les temps passés.
Venant à parler de rAtlemagne il
a dit, d’une voix que l’émotion faisait
trembler; le silence serait la meilleure
expression à donner à ma conviction.
Dans aucun pays chrétien, les’choses
ne sont dans un pire état qu’en Al
lemagne. A Berlin H y a des cas où,
pour 50,000 âmes, il y a un seul
temple. Tandis qu’à New-York il y a
200 temples, Berlin n’en compte que'50
pour toute sa population. Sur une population d’un million,“ ceux qui fréquentent le culte atteignent le maigre
chiffre de 20,000 c’est-a-dire le 2 pour
cent tandis qu’en Angleterre la moyenne est du 29 pour cent. A Hambourg,
le culte est fréquenté par 5000 personnes' sur une population de 3 ou 4
cent rtiüle. La règle, on Allemagne,
est que ceux qui ne fréquentent pas
le culte travaillent le dimanche matin
et s’amusent dans l’après-midi.
Telles seoiatllcs telle nieisson
On raconte qu’un négociant français,
se trouvant dans le Missouri, il y a long
temps de cela, engagea les indigènes à
échanger leurs riches fourrures contre
une certaine quantité de poudre à
canon, leur faisant accroire qu’ils
obtiendraient en la semant une récolte
aussi abondante que précieuse. — Les
indigènes préparèrent un champ, semèrent la poudre et placèrent une
sentinelle pour la garder. Gomme cette
curieuse semence ne germait pas, ils
s’aperçurent, mais trop lard, qu'ils
avaient été trompés.
Quelque temps après, l’associé de
ce négociant trompeur visita ce tnême
pays, apportant avec lui une provision
considérable de marchandises. — Les
indigènes firent main basse sur toutes
ces richesses, prenant chacun ce qui
lui convenait,
Notre pauvre français, marri de ce
pillage, s’eii fut trouver le chef de la
tribu, pour se fîiire rendre justice.
Le chef le reçut courtoisement, et lui
donna l’assurance que tout son bien
lui serait infailliblement restitué dès
que la semence que son associé leur
avait tant vantée, et si chèrement
vendue, aurait produit les fruits
promis.
« Ce que l’homme aura semé, il le
moissonnera aussi ». Galates VI, 7.
SOUSCBIPTIO^ M F4TEÜR
(les membres pauvres
de rÉglise de Naples, etc.
Nous recevons la lettre suivante qui
accompagne les souscriptions recueillies
dans la paroisse de St. Jean.
Monsieur l§ Directeur,
.Dans le N° 41 du Tétnotn vous avez
ififecrit comme collecte de la paroisse
7
-343^
de Luserne St. Jean, en faveur des
membres pauvres des églises vaudoises
de Naples et de Gênes la somme de
francs 80. Depuis j’ai reçu encore
quelques petites sommes; en vous
envoyant le montant de notre souscription je vous prie de donner, dans
un des numéros de votre journal, les
noms des souscripteurs.
Recevez Mr. et cher frère les salutations cordiales de votre tout dévoué
frère en Christ
A. Gay pasteur.
Voici la liste des souscripteurs:
Collecte faite au temple le 5 octobre ..................... L. 58 50
Reçu de M"® J. Pons . » 20 00
» de Mr. 0. Revel . » 0 50
» de H. Coisson . » 1 00
» de Mr. Muston pasteur
émérite....................» 1 50
» de Mr. et M™® Revel
de Bibbiana................» 10 00
» d’un anonyme . » 2 00
» de .M.™® Henri Valle » 2 00
Total .
L. 95 50
((PKrontque ^aubotec
Examens de Brevet. — Comme cela
avait été annoncé, la session de cette
année pour l’examen de Brevet de
l’Eglise, s’est tenue à La Tour, le 16
courant, par devant une Commission
présidée par M. le prof. Charbonnier.
Quatre aspirants, munis du diplôme
du Gouvernement, se sont présentés.
Ce sont MM. D. Bertinat de S. Fedele,
J. Gibet de Périer, J. L. Long de
Bobi et C. Ribet de Mourcious. L’examen a roulé sur les branches dont
la connaissance n’est pas garantie
par les diplômes du Gouvernement
et que les instituteurs vaudois sont
appelés à enseigner dans nos paroisses. Les quatre candidats au Brevet
ont été aurais sans exception. .Nous
avons entendu avec plaisir que la
Commission a été particulièrement
satisfaite de la netteté et de la
franchise avec lesquelles les aspirants
ont répondu aux questions qui leur
ont été faites sur leurs convictions
religieuses.
lâctïue )>oUttquc
Mtalie. — Les ministres arrivent
à Rome, les uns après les autres.
Le dernier arrivé, Mancini, a pris
part, à peine débarqué,»au conseil
des ministres qui a eu lieu pour fixer
la réouverture des Chambres et établir l’ordre des travaux parlementaires.
Ferrerò, ministre de la guerre, est
démissionnaire pour des raisons de
santé. On parie pour lui succéder de
Bertholé-Viale, de Ricci, de Mattéi,
même de Ricotti, le vrai chef actuel
de la droite modérée.
Le roi Humbert est encore toujours
à Monza, probablement jusqu’à la
réouverture du Parlement.
Les nouvelles de l’invasion du choléra sont toujours meilleures de jour
en jour. L’épidémie a entièrement
cessé à Gênes. A Milan, où il n’y a
eu que huit cas dans tout l’été, l’on
a été pendant quelques jours dans
l’anxiété au sujet de notre coreligionnaire Genouilhac, banquier, président de la Chambre de commerce.
Les dernières nouvelles le disent hors
de danger. — A Naples le nombre
des cas est très-peu considérable pour
une si grande ville. Bien des personnes se sont distinguées pendant
le fléau par leur héroïque dévouement, entr’autres le marquis Cavalcante, le baron Tosti, le chev. Del
Re, le marquis Garapodisola et surtout M. Schilizzi, grec, d’une grande
8
344.
fortune et très-libéral. — M' J. Peter,
dans une lettre au Chrétien Evangélique dit que même l’archevêque San
Felice agit très-bien, et paie de sa
personne. Ne serait-il pas temps de
suspendre la publication du bulletin
officiel du choléra, qui épouvante les
étrangers à notre pure perte?
>. *
* *
Wranee. — Les Chambres sont
ouvertes et paraissent disposées à voter
les subsides pour le Tonquin et pour
la Chine, demandés par le gouvernement.
# ¥
JBeiffiQw. — A l’occasion des élections municipales et de l’altitude
du ministère conservateur et clérical,
ce pays est en proie à des troubles
incessants. Dernièrement on a insulté
publiquement le roi lui-même, qui se
conduit cependant de la manière la
plus correcte, au point de vue de la
constitution, en prenant son ministère
dans les rangs de la majorité qui se
trouve être cléricale.
A»giete»‘re. — Le pays continue
à avoir des difficultés dans les Soudan, en Egypte et dans l’intérieur.
A. vis
La prochaine Conférence du Val
Saint-Martin, aura lieu, D. V., le
mardi 28 courant, dans le temple
de Périer, à 9 heureg du malin.
Le sujet à l’ordre du jour est le
suivant; Les membres électeurs de l'églisei>''
Une réunion préparatoire aura lieu
la veille, â 6 heures p. ra., dans le
temple de Maneille.
A^nnonoeis
L’on cherche pour VEcole de la
Gioetta, fraction de l’église de Pigncrol, un maître ou une maîtresse.
La durée de l’Ecole est de 4 mois,
et le salaire de fr. 70, susceptible,
pourtant, de quelque augmentation.
S’adresser à M. Pascal, pasteur à
Pignerol.
Le pasteur de Freissinières (Hautes
Alpes — France), demande de suite
une domestique vaudoise bien qualifiée, au courant du service.
Salaire 200 fr. par an, vie de famille et autres avantages réels.
Inutile de se présenter sans les
bonnes recommandations d’un pasteur.
Les livres suivants sont en dépôt
chez le libraire Gilles à La Tour, û
la typograpMe Chianlore et Mascavelli
à Pignerol, et chez le pasteÎTj" de
Pomaret.
1. P. Gilles, Histoire des Eglises Vau
doises. 2 vol. prix L. 5.
2. La glorieuse rentrée par Arnaud.
l vol. prix L. 1,60.
3. Second livre de lecture française.
1 vol. prix cent. 50; le cent L. 40.
4. Choiæ des cantiques pourr ies Ecoles
du dimanche. Prix: cent, 40; les
cent L. 30.
5. Poésies françaises, premier degré.
Cent. 15; L. 12 le cent.
6. Poésies françaises, second degré.
Cent. 25; L. 20 le cent.
Pignerol, Impritn, Chianlore et Mascarelli.
ErnesI Robert, Gérant et Administrateur.