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M. R Léger, pasteur
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Année XXXIX
11 Mars 1904
N. 11
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L’ÉCHO DES VALLEES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE ;
Itotre attitude — Ramassez les miettes
— Pour la protection des animaux.
— Instruction et instituteurs — Missions — Guerre et paix Nouvelles
f et faits divers - Bibliographie —
Revue Politique.
. Notre attitude
•' C’est l’heure'de la tristesse pour les
amis de la paix, disions-nous dernière^ment. —■ Ce ne doit pas etre celle du
découragement ni du doute.
La guerre qui sévit là-bas sur les bords
de rOcéati auquel on continue à donner
le nom de Pacifique, marque encore
un retard, bien plus, un recul dans le
progrès de l’humanité. Elle fournit enicore un argument à ceux qui pensent
que les «pacifistes sont des reveuis, et
Meurs principes des utopies. Nous n’en
continuerons pas moins à tenir ferme
ces principes, qui découlent de l’essence
même du christianisme, et à travailler
de toutes nos forces à les répandre.
Nous croyons et continuerons à croire
qu’il n’y a pas deux morales, une pour
les hommes considérés individuellement,
l’autre pour ces mêmes hommes réunis
en collectivités, de quelques noms que
celles-ci s’appellent : peuples, états, nations ou races — mais que la même
loi morale C|ui est reconnue vraie pour
les uns vaut aussi pour les autres.
Cela, n’est pas une rêverie, c’est un
fait. Et comme les droits et les intérêts individuels sont réglés et protégés
i; par des lois dont tous reconnaissent
l’autorité ; comme les conflits de droits
et d’intérêts sont résolus par des institutions juridiques dont chacun respecte
les décisions, ainsi doit-il en être
pour ces personnalités collectives qu’on
appelle les états ; en un mot, nous
croyons que le droit doit etre substitue
à la force dans les relations entre les
' peuples comme il l’est deja dans les
- relations individuelles, et que l’etat ju‘ ridique doit prendre la place de l’état
de guerre.
' Travailler selon son pouvoir povf atteindre ce but, ce n’est pas poursuivre
une chimère, c’est comprendre la logique des choses, c’est vouloir mettre
la civilisation d’accord avec elle-même.
L’état actuel est un état de contradiction. L’humanité est restée en arrière
Í sur ce point, tandis qu’elle a avancé
sur beaucoup d’autres. La guerre n’est
pas seulement, de nos jours, un mal
évitable, c’est un anachronisme, un reste;
^ des époques barbares qui jure avec
l’ensemble des conditions sur lesquelles
repose aujourd’hui la société humaine.
Elle finirait par disparaître, même sans
la propagande des Sociétés et des Congrès de la Paix, sous l’influence des
relations toujours plus fréquentes, toujours plus étendues — et toujours plus
nécessaires — entre les peuples ; mais
chacun doit faire son possible pour hâter le temps de sa disparition.
Mais, si la propagation des idées pacifiques et la « guerre à la guerre *
doivent faire partie de notre programme
comme hommes de progrès et comme
chrétiens, nous ne saurions accepter
toutes les méthodes de lutte et de propagande que nous voyons employer
par des gens qui se disent amis de la
paix.
Il y a un parti qui arbore le drapeau
pacifique, non pas par amour pour la
paix — puisque son action se fonde
sur la «lutte de classe», c’est à dire
sur la guerre — mais dans de tout autres vues. Ce n’est pas a la guerre,
comme telle qu’il en veut, c’est aux
institutions militaires, parce qu’il y voit
un obstacle à la réalisation de ses projets de transformation de la société.
Ses efforts tendent, plus ou moins ouvertement à la désorganisation de l’armée.
D’autres, avec de meilleures intentions, arriveraient au même résultat si
leurs méthodes se généralisaient. Ils
voudraient que, sans s’inquiéter de ce
que font les autres, leur pays désarmât
ou affaiblît son armée et sa flotte en
réduisant leur budget a des proportions
minimes ; sans parler de ceux — il y
en a aussi — qui conseilleraient le refus de porter les armes quand on y
est appelé.
Ce n’est pas là l’attitude que nous
devons prendre dans la lutte contre la
guerre. D’abord nous ne pouvons nous
solidariser avec ceux pour qui la paix
n’est qu’un prétexte et dont la propagande a un autre but. Ensuite nous
ne devons pas oublier que poursuivre
un but, ce n’est pas l’avoir atteint.
Nous voulons que l’état juridique s’établisse entre les peuples, mais cela n’est
pas encore.
Dans un monde où chacun est armé
et prêt à l’attaque comme à la défense,
qui voudrait se dépouiller de ses armes
sans être assuré que les autres feront
de même î
Nous ne chercherons donc pas à miner lès institutions militaires de notre
pays, ni nous n’exercerons de pression
sur les membres du Parlement pour
qu’ils refusent au gouvernement les
ressources jugées nécessaires dans l’état
actuel des choses. Notre œuvre de propagande aura un autre but ; elle visera
à éclairer et former l’opinion publique
pour qu’elle soit de plus en plus contraire à la guerre et à l’esprit guerrier. Quand la guerre sera ouvertement
et généralement condamnée par l’opi
nion des peuples, elle aura fini son
temps.
Propageons les idées de paix et de
justice par tous les moyens: dans l’education de nos enfants, dans 1 enseignement scolaire, dans la prédication,
dans la presse ; mais n’ acceptons pas
les moyens de propagande qui auraient
pour effet probable de créer des difficultés à notre patrie, à une époque où
toute action isolée pourrait avoir les
plus graves conséquences.
Ramassez les miettes
Jean VI, 12.
Le Seigneur Jésus nous donne dans
ces deux mots une bonne leçon d’economie, qui s’applique aussi bien à la vie
spirituelle qu’à la vie materielle.
Il s’agit avant tout du pain que Jésus
multiplia, à cause de son bon cœur,
pour en avoir de quoi nourrir les milliers de personnes qui le suivaient. Après
que tous furent rassasiés, il en resta encore, et quoique ce pain n’eut pas coûté
beaucoup de fatigue, Jésus dit a ses
disciples : «Ramassez les restes afin que
rien ne se perde ».
Il arrive souvent, aux enfants particulièrement, de gaspiller leur pain ;
surtout quand les pères et les meres ne
savent pas les régler. On souffre quand
on voit de tels dissipateurs d’un bien
aussi sacré, plus sacré, semble-t-il, que
le reste, ainsi qu’il résulte de la priere
du Seigneur ; donne-nous aujourd hui
notre pain... Si tu en as trop pense
à tant de gens qui en ont si peu, trop
peu et apprends à ne rien laisser perdre. Celui qui aura gaspillé son pain,
même les petites miettes, ne saura jamais en donner.
Ramassez les morceaux. C’est la une
habitude de famille qui s’apprend facilement par l’exemple des parents. C est
là ce qui distingue les familles d’ordre
où le pain se mange à table, des familles de désordre où le pain se mange
on ne sait où ni comment.
Ramassez les morceaux. Cela s’applique à d’autres choses moins précieuses que le pain. Je vis un jour
d’hiver une bonne mère qui cousait,
l’un à côté de l’autre, de petits morceaux de drap — Que faites-vous ? lui
dis-je — Eh bien j’ai mon garçon qui
souffre beaucoup de froid aux pieds et
je lui fais avec ces morceaux des semelles pour les mettre dans ses souliers. J’admire, ajoutai-je, non seulement votre cœur de mere, mais votre
belle prévoyance d’avoir su garder ces
restes d’habits, qui sont bien sans valeur pris à part l’un de l’autre. Je vois
de temps en temps un certain sac
presque toujours rempli d’un peu de
tout : des restes d’étoffe, de linge ; des
bouts de laine, des lambeaux d’habits
ou de robes. Je me demande si ces
petites choses n’ont pas aussi leur valeur, leur grandeur quand on sait les
ramasser et les utiliser.
Ramassez les miettes. Ah ! vous le
savez, le temps n’est pas fait seulement
de journées, mais d’heures, de quarts
d’heure et même de minutes. Toutes
ces parties du temps que Dieu nous
donne, sont autant de miettes. Prises
séparément elles n’ont pas grande importance, et c’est pourtant ce qui décide d’une vie bien ou mal employée.
Que de vies mal employées pour ne
pas avoir su ni voulu se rendre compte
du prix de chaque heure qui passe.
Pour plusieurs c’est depuis l’âge de
l’école qu’ils se sont habitués à laisser
le temps s’écouler sans penser qu’ils
regretteraient plus tard tant de négligence. Si au moins plus tard ils av'aient
senti le besoin de rattraper le temps
perdu. Mais quand on dit qu’il faut que
jeunesse se passe, cela revient a dire
dissiper ce temps si beau mais si décisif, d’où dépend ce que l’on sera plus
tard. C’est encore gaspiller pour son
malheur ces grosses miettes de temps
qui s’appellent les soirées d’hiver au
lieu de les employer a tant de choses
utiles à soi-même et à la famille ; ainsi
que le dimanche qui doit être mis à
part pour le service du Seigneur.
Ramassez les miettes. Il y a des
fem;mes qui savent mettre à profit tous
leurs moments. Aussi n’y a-t-il qu a
regarder pour voir combien elles savent rendre leur intérieur agréable. Il
y a au contraire des hommes qui ont
toujours tant à faire qu’ils font tout
mal, parce qu’au lieu d’utiliser leur
temps, ils le gaspillent pour des riens,
pour se faire plus de mal qu’autre chose.
Ramassez les morceaux. Beaucoup
de gens sont moins libres que d autres
dans l’emploi de leur temps. Je fais
allusion à tant d’employés dans les chemins de fer, dans l'armée, dans les
maisons de commerce et d’industrie....
Là toutes les miettes semblent prises.
Cependant elles ne le sont que pour
ceux qui le veulent d avance, pour les
indifférents. Le chrétien par contre
^;i-Q\;ive si bien a ramasser les moi ceaux
dans ce qui regarde ses devoirs d’homme, qu’il peut disposer librement de
ce dont il a besoin de répondre à ses
devoirs de chrétiens. Il trouve le temps
de fréquenter les saintes assemblées.
Quoique pas riche il sait calculer pour
se suffire avec sa famille et pour répondre par une grosse miette d’argent
en faveur de son eglise et pour d autres œuvres chrétiennes.
Ramassez les miettes si vous voulez
pouvoir donner, non seulement de 1 ai-
2
gent mais de votre foi dans l’assurance
de votre salut, ce qui ne pourra qu’amener le malheureux qui doute à réfléchir et peut-être à croire. Donnez
de votre espérance à cet affligé, à ce
malade qui en sent plus que jamais le
besoin.
Ramassez de votre cœur cet amour
que vous avez reçu de Jésus pour le
faire éprouver à d’autres, afin que par
l’œuvre du St. Esprit ils soient euxmêmes réchauffés, réjouis à salut.
M.
La protection des animaux
“ Le juste a soin de son bétail,
mais les entrailles du méchant sont
cruelles. „
I-a société pour la protection des
animaux, formée à Gênes depuis peu
d’années, et comptant, parmi les souscripteurs, des dames et des messieurs,
san% distinction de religion, a nommé
pour présidente l’année passée M.me
Goetzlof, dont le rapport, paru récemment, contient quelques faits intéressants. Il commence par cette sentence
d’un excellent penseur de nos jours :
« Si nous croisons les bras pour ne
rien faire parce que ce que nous pouvons faire est peu de chose, nous ne
ferons pas même ce peu, et nous serons
coupables de négliger notre devoir».
Notre inspecteur a été appelé cette
année à surveiller aussi les petites villes
voisines. Il a infligé 139 contraventions
pour l’emploi de chevaux malades, 58
pour brutalité de traitement, 55 pour
charges excessives ; il a fait mettre
654 fois un cheval de renfort, fait équilibrer 182 chars, diminuer la charge
de 704 chars, donner un secours momentané à q6 chars, il a séquestré 120
gros bâtons avec lesquels on frappait
les pauvres bêtes. Nous avons maintenant tout un musée d’instruments de torture pour les chevaux. Et les gardes municipaux, de leur côté ont infligé l’amende
à 219 chars. Le Comité a donné 9 médailles d’argent aux gardes municipaux
qui se sont distingués dans la protection des animaux. Un Monsieur qui
possède plusieurs chevaux de trait a
donné 100 frs. au Comité en témoignage
de sa satisfaction pour la bonne œuvre
qu’il poursuit.
Madame Bisi Albini eut la bonté de
faire une excellente conférence sur la
protection des animaux, à 1 aquelle
furent invités les maîtres d’école de la
ville et de la province. On décida alors
de fonder des unions scolaires pour la
protection des animaux dans la Ligurie.
Un projet de réglement, approuvé par
les autorités scolaires fut envoyé à
toutes les écoles de la province. Ainsi
furent fondées 15 unions, avec plus de
1000 enfants inscrits, qui tous s’engagèrent à ne jamais maltraiter aucun
être sensible, et à respecter le nid des
oiseaux, et chacun reçut une médaille
en métal blanc, qui fut distribuée dans
chaque école avec toute la solennité
désirable.
— Les animaux qui nous rendent
tant et de .'<i précieux services ont droit
à notre sympathie, qui ne doit cesser
que lorsque cesse la souffrance, puisqu’ils
n’ont pas de langage pour se plaindre.
Le grand savant Huinbold a dit que
le degré de la civilisation d’un peuple
se reconnaît à la manière avec laquelle
on y traite les animaux. Celui qui dès
sa jeunesse a pris la malheureuse habitude de maltraiter les animaux, sera
plus tard tout aussi cruel envers les
hommes. Tandis que ceux, qui dès l’enfance sont habitués à montrer de la
compassion pour les petits êtres qui
souffrent sans pouvoir se défendre, auront aussi de la compassion pour leurs
semblables qui ont be.soin de leurs
secours.
Nous sommes heureux de voir dans
le dernier N^ de VEcho l’excellent article sur la protection des oiseaux, et
nous louons de tout cœur le Comité de
la Société vaudoise d’Utilité publique, pour
l’encouragement qu’il donne à ceux
qui veulent soigner leur bétail et les
écuries. Puisse la charité de Dieu à
notre égard attendrir le cœur de chacun
de nous et de nos enfants en faveur
de tous les êtres qui souffrent.
J. D. Turin.'
Instruction et instituteurs
La question de l’instruction et de
l’éducation de notre peuple italien est
un sujet actuellement à l’ordre du jour
dans notre patrie... Bon nombre de
nos hommes d’état sont animés de
bonne volonté à cet égard. — On reconnaît d’un côté l’insuffisance de nos lois
sur l’instruction obligatoire, et l’on
tâche d’y pourvoir par de nouveaux
réglements, mais l’on commence à
comprendre aussi, parait-il, et il en
est bien temps, que tous les réglements et toutes les lois demeureront
inefficaces aussi longtemps que les instituteurs ne seront rétribués d’une manière un peu plus digne, afin que
moins préoccupés du pain quotidien,
ils puissent se consacrer avec amour,
et entièrement, à leur tâche, si noble
certainement, mais non moins lourde et
délicate. — Le projet de loi qui est devant la Chambre, pourvoit, dans une
faible mesure, à la diminution de ce
grave inconvénient, surtout pour les
grands centres de population, dans la
plupart desquels, du reste, les municipes ont déjà pourvu d’avance ; mais
pour ce qui regarde les Communes rurales, qui constituent le plus grand
nombre, où la vie est souvent, à bien
des égards, tout aussi chère qu’ailleurs,
et la tâche plus rude pour bien des
motifs qu’il serait trop long d’énumerer, l’amélioration est moindre et, dans
tous les cas, inférieure aux besoins. Or,
les écoles des Vallées vaudoises se
trouvent à peu près toutes dans cette
dernière catégorie... Espérons que la
bonne volonté de ceux qui s’intéressent au progrès de notre population
et à ces humbles ouvriers qui y consacrent leur vie tout entière, considérant le surplus de travail qu’ils doivent fournir, se sentiront poussés à
faire quelque chose de plus aussi ,
afin de concourir à combler cette déplorable lacune.
W. E.
Si nous ne nous trompons, le Dimanche des Glissions a passé à peu près
inaperçu parmi nous. Ce serait cependant une excellente occasion de rappeler à tous le membres d’église un devoir que Jésus-Christ pose devant la
conscience de tous ceux qui veulent
être ses disciples et obéir à ses ordres.
Il reste à profiter de la semaine (le
renoncement en faveuu des œuvres
de missions, que la Cociété de Paris a
fixée du 20 au 26 c.
A ce propos le Journal des Missions,
signale une habitude, établie dans une
église de France, et qui devrait trouver
de nombrex imitateurs. Chaque année,
aux environs du Dimanche des missions,
on rédige une petite circulaire, courte
mais impressive que l’on dépose, sous
enveloppe, dans chaque famille. Les
jeunes gens et jeunes filles des Unions
chrétiennes, qui se chargent de cette
besogne, passent les retirer quelques
jours après, avec les contributions des
familles ou des individus. Cette année
on a ainsi collecté 1400 frs., grâce à
l’intérêt chrétien et à la bonne volonté
de tous.
Les Scudders forment une famille
missionnaire par excellence. Voici l’origine de ces vocations. En 1819, un
jeune médecin de New-York, qui attendait le moment de voir un malade, lut
un traité sur les missions qu’il trouva
gisant dans la salle d’hôpital. En rentrant chez lui, il en parla à sa femme,
et ils prirent la chose tellement au
sérieux que peu après ils se rendaient
en qualité de missionnaires, à Ceylon, puis
aux Indes. Madame Scudders y travailla
trente ans, et son mari trente-six ans.
Leurs sept fils, tous mariés, et leurs
deux filles sont tous devenus, à leur
tour, des missionnaires, ainsi que plusieurs de leurs petits-enfants. Ainsi non
moins de trente personnes de cette famille ont consacré leur vie à répandre
l’Evangile dans l’Inde, fournissant en
tout cinq cent vingt-neuf ans de travail missionnaire.
Le Japon est à l’ordre du jour. Il
paraît que sur les soixante journaux
et revues qu’on y publie, cinquante
sont rédigés par des missionnaires et,
dans aucun autre champ de mission,
la presse n’est plus honorée et bénie.
Le travail de la femme missionnaire
est aussi particulièrement apprécié au
Japon.
Pendant que cet Etat encore en
grande partie païen, se civilise de jour
en jour, le Congo belge rentre à
grands pas dans la barbarie sous le
gouvernement soi-disant chrétien qui
reconnaît le roi Léopold comme son
chef. Le pays tout entier est sous le
régime de la terreur ; des districts entiers ont été dépeuplés et la peine de
mort est appliquée à tous les malheureux indigènes qui n’ont pas pu fournir la quantité voulue de caoutchouc.
Le Roi des Belges, en assumant ce
gouvernement, avait pris, devant les
Puissances, l’engagement solennel d’abolir l’esclavage et d’améliorer la condition du peuple. Or l’état des indigènes, exposés aux violences les plus
inouïes des blancs, est pire qu’au temps
où les Arabes venaient y faire leurs
razzias d’esclaves. Le Dr. Morrison,
missionnaire, dit que depuis cinq ans
il a été impossible d’obtenir des autorités un pouce carré de terrain pour
fonder de nouvelles stations missionnaires.
Nouveaux traités d’arbitrage.
M. Delcassé est bien jusqu’à présent
le ministre d’état qui a le plus mérité
la reconnaissance des partisans de la
paix et de l’arbitrage. Il a eu l’honneur de signer les conventions d’arbitrage de la France avec l’Angleterre
et l’Italie et maintenant, le 26 Février
il en a signé une autre analogue avec
M. Leon y Castillo, ambassadeur d’Espagne à Paris.
— Le 22 Février à Copenhague!’^
ratifia aussi un traité d’arbitrage entre’
le Danemark et la Hollande. Mieuj'
que les autres traités il ne contient
cune restriction par rapport à la natty^
des litiges qui pourront être soumis à
la Cour d’arbitrage de la Haye, mal
il stipule cette réserve que les revend
dications des particuliers contre un de|
Etats contractants, seront déférées aujt
tribunaux ordinaires. D’autres Pi^.
sances pourront aussi adhérer à q
traité.
— Bientôt la France conclura d’aul
très conventions d’arbitrage avec les
Etats-Unis, le Danemark, la Hollandej
la Norvège et la Suède, le Chili, le
Mexique et les autres républiques amél
ricaines. I
Quand toutes les nations soi-disan|
civilisées auront pris de tels engage^
ments, l’on sera forcé d’admettre (^e
la paix armée ne servira à rien et alors,
l’on pensera sérieusement à en allégea
le poids.
Après tous ces exemples qui pou^
rait encore soutenir que l’influence des’
amis de la paix est nulle et que
idéal est encore une utopie ?
Les intérêts français en Russie.
Il est bien naturel que la France se
soucie beaucoup des évènements qui se
déroulent dans l’Extrême Orient, puisqu’elle se trouve engagée dans presque
toutes les grandes entreprises russes.
Outre le mouvement des échangés
entre la France et la Russie qui atteint les 270 millions par an, dont 231
d’envois de Russie en France et 39
viceversa, les maisons de commerce
françaises en Russie représentent 49
millions de capitaux, surtout en tissus
de soie, laine, modes, articles de Paris,
etc. La propriété française, non com^
prise l’industrielle est évaluée à i 7 millions ; les capitaux employés en banque sont de 18 millions ; dans les
entreprises industrielles ou minières,
l’argent français se chiffre à 792 mib
lions et 6 milliards environ en fonds
d’Etat russes ont été placés en France
de i88g à igoi. Voilà les avantages
directs de l’alliance 1
E. E.'
Nouvelles et faits ' divers
M. et M.me Hyacinthe Loyson se-t
ront à Rome jusqu’en avril, pour raisottde santé. M. Loyson a été invité â^
prêcher dans l’Eglise vaudoise et dans
r Eglise épiscopale américaine, et il
compte profiter de ces offres quand il
sera débarrassé de la bronchite, dontj
il a été atteint. ’
Nous recevons le 28.0 rapport di
Gould Memorial Home, ou Orphelins
Industriel Evangélique, fondé et entre
tenu à Rome, en grande partie pa
des chrétiens des Etats-Unis. En 1903
six eleves ont quitté l’établissement
tandis qu’on en a reçu douze nouveaux
ce qui porte le total à trente-quatre
Si les fonds le permettaient, ce be
établissement serait suffisant pour cin
quante jeunes gens, qui suivent le
uns, les études, les autres des cour
industriels.
Il est superflu de dire que les cléri
eaux font une guerre acharnée à cett(
institution ; ils lui ont, en particulier
enlevé deux des six mentionnés plu!
haut.
La mort de quelques donateurs, qu
n’ont pas été remplacés, cause de sé
3
j^eaxfmbarras au Comité, qui se trouve
gc^ellement en face d’un déficit de
1734 francs.
L».gglise Méthodiste représente, dans
le monde, une force considérable. Elle
compte 48.359 pasteurs consacrés, soit
de plus qu’il y a dix ans ; 104.836
catéchumènes , augmentation 5.634
7.659-285communiants, augm. 1.155.326;'
89.198 églises, augm. 18.003; valeur
des immeubles, 300.179.750; écoles du
dimanche 83.159, augm. 1871 ; moniteurs
856.3407 élèves 7.267.511, augmentation
633.349 depuis dix ans.
JM.'Angelo Grillo, Instituteur Municipal à Brescia et ex-séniinariste a
écrit une lettre ouverte à son évêque
pour déclarer qu’il quitte l’Eglise romaine parce que la lumière de l’évangile
a éclairé son âme.
Aux-Etats Unis aussi, l’œuvre parmi
les ex-prêtres poursuit son chemin.
Voilà vingt-cinq ans que M. J. O’Connor
après avoir jeté le froc aux orties,
s’est attaché à indiquer la voie du salut
à ses anciens collègues dans l’erreur.
Durant ce laps de temps, quatre-vingtcinq ecclésiastiques romains sont devenus, par son moyen , pasteurs et
missionnaires.
ijïi ■, ■
;sè;Iu’Iniirnierie protestante de Marseille a ouvert ses salles à 161 malades
en, 1903, desquelles 119 Françaises,
24 Italiennes, 11 Suissesses, 5 Allemandes, 2 Suédoises.
La Mission Italienne de Buenos
AyreS dirigée par M. Penninetti, se
propose d’ouvrir un orphelinat italien
pour les enfants d’émigrants.
L’Eglise- Slétliodiste de la République Argentine, qui embrasse aussi
plusieurs groupes vaudois compte 2.559
communiants 1.776 catéchumènes, 43
prédicateurs locaux, 485 enfants baptisés,
70 écoles du dimanche avec 304 moniteurs et 5.114 élèves.
Parmi les placements et déplacements
décidés par la récente Conférence Méthodiste de la République Argentine
notons M. Penninetti, placé à la tête
de la Mission Italienne de Lomas de
Zamora district de Buenos Aires ; et,
dans celui de Rosario de S. Fé, MM.
Jules Rostan, à Colon, et Otto-Gossweiler au Rosario Tala.
La guerre civile dans rUruguay a
enlevé plusieurs jeunes gens à la Colonia
Vaidense. Outre ceux qui sont employés du Gouvernement, l’armée du
général Muniz compte sous les ordres
du colonel Tezanos : Elisée Bonjour
Jacques Bonjour, Ernest Jourdan, Pierre
Lantaret et Pierre Geymonat de Jean.
Dans la même armée du Gouverne®ent doivent se trouver Jacques Germanet de Tarariras et Pierre Gautier
du Sauce.
Dans la Garde Nationale de Nue va
Helvecia sont enrôlés Paul TalmèÎi,
Henri Geymonat, Paul Geymonat, Etienne Negrin et Jean Pierre Chambon;
et dans la Colonie François Andréon.
Un personnage de marque vient de
®ourir au Japon. C’est Kenkichi Kalakoa, président de la Chambre basse
du Parlement et un des chrétiens indigènes les plus distingués. Il avait
,ans.
H s’était converti en 1871, au cours
d’un voyage aux Etats-Unis et en
Urande Bretagne, et grâce ' à la supéhorité morale des chrétiens avec les
— b —
quels il se trouva en relations. Partisan
résolu du régime constitutionnel il fut
emprisonné par le Gouvernement japonais, qui était encore basé sur l’absolutisme. En revanche, lors de la création du Parlement, il en fut élu membre, puis président. Réélu deux fois à
cette haute charge, il refusa pour se
vouer tout entier à l’Instruction Publique mais on le força toujours à demeurer à son poste. .Sa probité et son
impartialité lui avaient valu la confiance
de ses adversaires aussi bien que de
ses amis.
Cette haute, position ne l’empêcha
jamais de manifester hautement, au Parlement et ailleurs, ses convictions religieuses. Dans les temps de crise politique, il invitait les députés chrétiens
à des réunions de prière dans sa résidence officielle ; un des pasteurs de
Tokio dirigeait régulièrement chez lui
une réunion d’étude biblique.
Dans ses tournées politiques, il tâchait
toujours d’assister au culte des stations
missionnaires, et il y occupait parfois
la chaire. Il était président de 1’ univer.--ité protestante. Depuis deux ans,
il présidait l’Union chrétienne de Tokio
et il fut un des collaborateurs les plus
actifs de M. Mott, lors de son séjour
au Japon. Il prenait part, d’ailleurs aux
assemblées religieuses et aux œuvres
philanthropiques de la capitale de l’Empire japonais.
Introduction à la Bible.
M. le pasteur Jules Gindraux a publié il y a quelques ■ mois chez le libraire Jeheber de Genève, une excellente traduction française de « L’Introduction à la Bible» du savant professeur
allemand M. Schlatter de Tubingue.
Ce volume de 600 pages pourrait rendre de grands services aux études bibliques dans nos Vallées, vu que, tout
en exposant le contenu dé chacun des
livres qui constituent l’Ancien et le
Nouveau Testament, il traite une foule
de questions très importantes concernant l’époque de la compo.sition et l’auteur de chacun de ces écrits, donne une
notion claire et complète de l’histoire
sacrée aussi bien en rapport avec l’Evangile qu’avec l’Ancien Testament, et
qu’il s’applique en outre à tirer des
différentes parties des Ecritures des
enseignements en harmonie avec les
besoins actuels de l’humanité.
I.e moment est venu pour tout chrétien de savoir à quoi s’en tenir sur
bien des questions se rapportant à la
Bible et d’ajouter, pour le dire avec
l’apôtre, à la foi la connaissance. Il me
semble que l’ouvrage de M. Schlatter,
homme de science et de foi en même
temps, répond admirablement à cette
haute nécessité.
J. R.
L’éditeur Hoepli, de Milan, a initié
une publication qui ne manquera pas
d’intéresser les connaisseurs : la reproduction complète et très fidèle du célèbre
BREVIARIUM GRIMANT,
conservé dans la Bibliothèque de St.Marc à Venise.
C’est un manuscrit du XV siècle,
orné de 300 miniatures de Jean Memling, G. Van de Meere, Livien de Gand,
Hugo d’Anvers etc.
Le Breviarium Grimani comprendra
1568 planches in-folio, dont 400 en
couleurs, or et argent, reproduisant exac
tement l’original, et 1268 planches en
photo-gravures reproduisant les encadrements historiques.
L’ouvrage sera publié en 12 livraisons, deux par an environ, au prix de
250 fr. la livraison, payables en plusieurs rate annuelles. I.’édition italienne ne sera tirée qu’à 50 exemplaires.
La première livraison déjà publiée,
contient 120 planches en noir et 25
planches coloriées. On peut en examiner quelques-unes en écrivant à l’éditeur Ulrico Iluepli, à Milan.
MINFRVA RIVISTA DELLE RIVISTE
Anno XIV.
ROMA — Via Tonmcelli, 15 — ROMA
Sommario dei N> 13.
Bivista delle lìivisle ; Lo spirito della
civiltà giapponese. La posizione della
Germania nella Palestina e nella Siria. Il sacro numero 7. Sulle Alpi in
motocicletta. Madama de Pampadour
e la sua famiglia. I progressi dell’oceanografia (Principe Alberto di Monaco ). Il mercato degli schiavi nel
Marocco. Lo sport in Roma antica.
L’irrigazione per mezzo di motori a
vento nel Kansas. Una scuola per
«Chauffeurs » — Questioni del giorno : Intorno alla guerra (Rip). — Spigolature.
— Fra libri vecchi e nuovi. — Rassegna
settimanale della stampa : Aspettando Federico II. Per ottenere il divorzio nel
Canadà. Segnali per telefono ai treni
in moto. Il meccanismo della digestione nei serpenti. L’arredamento del
soldato. L’industria siderurgica e metallurgica.
P0ÜR LE LIT WILLIAM MEILLE
Listes précédentes 12.424,05
Dons de Genève 519
» de Zürich, collecté par
M. Heidenberg 100
Collecté par M.lle Grill, Fleurier 31
» par M. Borel-Girard
Chaux de Fonds 20
13.094,05
iluvîie Politique
Voilà piusieurs séances que la Chambre
a entrepris l’examen de la loi sur le
repos du dimanche, sans qu’on puisse
prévoir au juste quelles modifications vont
être apportées au projet de la commission.
Les discussions qui ont eu lieu jusqu’ici
n’ont i( ussi qu’à mettre en évidence le
désaccord qui existe entre les membres
de la commission et la Chambre, entre
députés appartenant au même parti et
entre ces derniers et le Gouvernement.
Et quelle inconséquence dans l’application
des principes qui gouvernent la loi ! Comment expliquer qu’on reconnaisse solennemeiff en théorie, pour des raisons
hygiéniques, morales et matérielles, à
tous les travailleurs le droit à un jour
de repos sur sept, pour venir nous dire,
ensuite que telle catégorie d’employés
doit, être nii.se hors la loi, si nous ne
voulons pas risquer de ruiner notre commerce ? C’est cependant ce que vient de
faire le ministre du commerce à l’égard
des cent m lie employés des ch. de fer ;
et ce qui est plus étrange encore c’est
que bon nombre de députés socialistes
se sont rangés à l’avis du ministre. Nous
verrons dans la suite si les journalistes
vont être sacrifiés avec les employés des
chemins de fer. Il n’y a presque pas à
en douter en voyant l’attitude des grands
propriétaires de journaux qui vous
prouvent par mille et une raisons l’impossibilité où ils se trouvent, à l’état
actuel des choses, de suspendre la publication de leurs feuilles un jour par
semaine. Par égard pour le Gouvernement
qui a adopté le projet de la Commission,
quoique avec très peu d’enthousiasme,
la loi ne sera probablement pas rejetée,
mais elle subira uñe foule de modifications, de restrictions, voire même de mutilations.
Nous avons mentionné dernièrement
les accusations formulées contre l’exministre Nasi à l’égard de certaines indélicatesses commises dans l’exercice de
ses fonctions. Après avoir dédaigneusement repoussé du pied ce qu’il s’est plu
à désigner sous le nom de méchantes
insinuations, M. Nasi en a indirectement
reconnu le bien fondé en offrant au trésor
public une somme à titre de dédommagement pour les objets qu’il a emportés
avec lui en laissant la Minerva. C’était se
reconnaître coupable ; aussi les accusations
se multiplient et se précisent, et pour
peu que le ministre actuel, M. Orlando,
y mette de bonne volonté, il faudra bien
qu’ une enquête sérieuse vienne sur ce
chapitre aussi donner pleine satisfaction
à l’opinion publique qui commence à ne
plus douter de la culpabilité de M. Nasi.
— Vladivostock, où le gros de la flotte
russe semble être concentré, a subi une
tentative de bombardement dimanche à
1 h. de l’après-midi, l.a nouvelle vient
tout droit de S.t Pétersbourg; elle est
par conséquent authentique. Cinq cuirassés
et deux croiseurs japonais se sont donc
approchés du port et ont ouvert le feu
sur les fortifications. Le bombardement
n’a pas eu de trop graves conséquences
et on croit qu’il a simplement eu pour
but de faire une reconnaissance de cette
place forte de premier, ordre. On n’est
pas peu surpris d’apprendre que les
batteries du fort n’ont pas répondu au
bombardement sous prétexte que celles
de r ennemi étaient trop éloignées pour
les atteindre ! Cela prouverait une fois
de plus que les Japonais sont mieux
outillés que les Russes.... à moins que
ces derniers aient refusé de tirer pour
ne pas dévoiler à l’ennemi la position
exacte de leurs pièces. — En attendant,
le transsibérien continue à transporter
des troupes russes par milliers et dizaines
de milliers à tel point que la Russie
compte avoir en Mandchourie vers la fin
de la semaine prochaine plus de 200
mille h. Vers le 10 de ce mois, les troupes
japonaises auront atteint les rives du bas
Yalou. Suivant une dépêche de Séoul
(Corée) 20.000 Russes auraient franchi
la frontière de la Corée. S’il est vrai que
les grandes puissances n’attendent que
la première bataille importante sur terre
pour offrir leur médiation aux belligérants
il est presque à souhaiter que la rencontre ne soit plus longtemps différée.
— Par la mort du comte Waldersee,
feld-maréchal de l’empire, survenue à
Hannover samedi dernier, l’armée allemande vient de perdre le meilleur de ses
généraux. Né à Potsdam en 1832, il
parcourut une rapide et brillante carrière.
Pendant la guerre franco-prussienne il
fut attaché à l’état-major du prince
Frédéric-Charles. Chef d’état-major du
grand-duc de Mecklembourg dès 1881,
jl est promu en 1888, à l’âge de 55 ans
seulement, au grade de chef d’état-major
de l’armée allemande. En 1891, l’emp(!reur actuel le nomme commandant du
9.e corps d’armée et, quatre ans plus
tard, lieutenant-général de cavalerie. Appelé en 1900 par la confiance de son roi
et de l'Europe a remplir les fonctions
4
— 4 —
délicates de généralissime de l’armée européenne en Chine, il s’acquitta de cette
tâche ardue avec succès et par son savoirfaire, son énergie et son tact exquis, il
réussit à mener à bien une entreprise
des plus difficiles. En sa qualité d’attaché
militaire auprès de l’embassade de Paris
avant la guerre, il fut en mesure d’adresser
à son gouvernement des rapports détaillés
et précis sur l’armée française, rapports
qui ont indirectement contribué à préparer
les brillantes victoires de la Prusse en
1870. Le général Waldersee, qui a failli
succéder à Bismarck dans la chancellerie
impériale/ a été un homme politique de
premier ordre et a comme tel, exercé
une grande infiuence sur l’empereur Guillaume. Nous rappellerons, en terminant
que le feld-maréchal a honoré, il y a
quelque treize ou quatorze ans, nos vallées et tout particulièrement notre collège,
de sa visite.
— L’affaire Dreyfus marche enfin vers
une solution équitable. Après avoir revu
à nouveau toutes les pièces du dossier,
après avoir constaté la fausseté de deux
ou trois documents de capitale importante ; ouï la plaidoirée sobre, précise
et documentée de M® Mornard, la Cour
de Cassation a décidé d’ouvrir une enquête supplémentaire sur le procès Dreyfus. Nul doute que ce dernier procès ne
fasse la lumière complète et ne contribue à absoudre un innocent dont la culpabilité n’a jamais été ratifiée par la
conscience publique.
_____________________________c
Vaudois de Marseille.
Mouvement du 26 janvier au 25 février
Baptêmes : Germaine Peyrot Baridon,
Berthe Villelm, Emile Long, Jean Long,
Henri Godin. — Mariages : François
Gilles et Gabrielle Giles. — Décès: Melanie Tourn, V.ve Allibert, 56 ans ;
Eugène Tron, 38 ans ; Marie Planchon,
Veuve Bonjour, 88 ans ; Marie Roman,
42 ans ; Jenny Monnet, 42 ans.
Abonnements payés.
1904: A. Gay, Torre Pellice; Billour, Valleorosia; Melile, Turin; Eynard Antoine, Paul
Eostan et Barthélemy Jourdan (par M. Jouve),
Inglis Esq. London.
Comune di TORRE PELLICE
AVVISO DI CONCORSO
pel conseguimento della Borsa Peyrot
Il Sindaco infrascritto
Visto la deliberazione Consigliare 27
Gennaio p.® p.®, il Regolamento per l’assegnazione della Borsa Daniele Peyrot
ed il verbale in data di ieri dell’apposita Commissione,
Rende noto
Essere aperto il concorso alla Borsa
di Studio Peyrot, consistente in un
premio di annue L. 400 netto, godibile
dal i.o Gennaio 1904.
I concorrenti dovranno essere :
a) Del comune di Torre Pellice od
oriundi di esso.
b) Di religione protestante.
c) Iscritti a seguito di licenza o di
promozione della scuola precedente
una delle facoltà di medicina
gneria, notariato, farmacia, o in
scuola veterinaria, o nella .seconda (
dell’Istituto Tecnico per il concorri
geometra.
Tra più concorrenti, verrà preferii
quello che avrà riportato la più b^
media nell’esame di licenza o di pr^
mozione. *
Le domande degli aspiranti, da re
digersi in carta da bollo di L. o.&
con tutti i titoli comprovanti le coll
zioni richieste, dovranno essere
al Sindaco sottoscritto presidente d
Commissione, entro il 31 Marzo correi
Per ulteriori schiarimenti rivolge^
alla Segreteria Comunale nelle ore d*|
fido.
Torre Pellice, 2 Marzo 1904.
Il Sindaco, Bertin.
A. Rivoir, gerant-administrateur.
Torre Pellice — Imp. A. Besson.
Cheiin de 1er la Tour-Pignerol-Turin
Horaire d’hiver 190B-1904.
accèl. fest.
la Tour 5.10 8.30 12.15 15.32 19.7
Luaeme S. J.n 6.17 8.39 12.24 15.40 19.16
Bubiane 5.27 8.49 12.34 15.48 19.26
Briqubras 5.37 9.1 12.44 16.54 19.40
Cbapelle d. M. 5.42 9.6 12.49 19.45
S. Second 5.49 9.13 12.66 19.52
Pignerol 6.7 9.31 13.16 16.12 20.12
Turin 7.30 10.55 14.35 17.30 21.35
accél.
Turin 5.35 9.15 12.65 16 — 19.40
Pignerol 7.6 10.46 14.2 17.31 21.11
S. Second 7.16 10.66 17.42 21.22
Cbapelle d. M, . 7.23 11.3 17.49 21.29
Briqubras 7.30 11.10 14.28 17.67 21.38
Bubiane 7.39 11.19 14.38 18.7 21.48
Luserne S. J.n 7.49 11.29 14.48 18.18 21.59
la Tour 7.56 11.36 14.64 18.25 22.6
Tramway Pignerol-Perouse
Pignerol 7. 10.40 14.30 17.30
S. Germain 7.36 11.16 15.6 18.6
Pérouse 8.10 11.50 15.40 18.40
Pérouse 8.12 11.55 14.50 18.45
S. Germain 8.47 12.30 15.25 19.65
Pignerol 9.22 13.5 16. 19.55
Tramway Pignerol-Gumiana-Turin
dir. accél.
Pignerol 6.25 7.50 10.66 14. 16.45 18.24
Turin 7.47 9.37 13.15 15.44 18.32 20.47
accél. accél. dir.
Turin 5.43 8. 12.3o 15.32 17. 18.43
Pignerol 8.9 9.47 14.18 17.55 18.44 21.6
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