1
Année Xy®
Plilï D'ABONNEMENT PAR AN
italie . . My . L. 3
rj^iq,
°*
(Ig
Tous les pays de
poste
Amérique du Sud
On s’abonne :
Au bureau d'Adrainistxation;
Chez SOr. les Pasteurs ;
Chez M. Ërnôst Robert ^Plgnerol^
et à la Librairie Cliiantore et
Ifaflcarelli ('Pignerol).
fj’aboimemeût part dti^^Janvier
et se pale d'avance.
(X
N. 6.
Ànnom
8 Février 1889
Èrés demandais avan
I pentimea obacun.
■i^.- SO^centimes par Î^fene
potiPHine seule fois, —15 oentiines de 2 à 5 fois et 10 oen
times pour 6 fois et au dessus.
'adresser pour la Kédaetion bt
l'idoilnistratll^ à M. le Pas«
teur H. Bosio--'6'<ï/«i Gert^ainOluÿon fPinerolo) Italie.
Tout changement d’adresse est
P payé 0,25 oentimeH.
hsa
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:
pf ;
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$
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
MB serez témoinK, Aotbs t, 8.
>S't*«'?;dsni la vérUe avee la charité. Bph. rv, Ï5.
m
i^onamalre.
Un thèse pessimiste. — Pourquei l’enfant
de Dieu demande-t-il encore pardon? —
Le Comité Vaudoi^ de Marseille. — Souscription d’a^tiâns de grâces. - Nouvelles
religieuses/—Divers.—Chronique vaudoisà, i. . , ...
- Bevue politique. - prochaines espérances
sur l'avenir du protestantisme en
Ital i e ».
Ainsi s’exprime le Protestant.
Nous ne. savons pas dans quelle
, mesure M. Nardi est responsable
de rirnpression qu’a produit sa
thèse, ni si le Protestant a rendu
fidèlement la pensée du candidat.
Mais, même en faisant la part du
' corre.spondant, nous ne pouvons
: nous empêcher de trouver'étrange
■ plus d'une chose.
M. Nardi est italien, et lui-même
, un fruit de cette évangélisation
^ qu’il paraît avoir si bien recommandée. Or, il nous semble que,
sans^ianquer au devoir envers la
' vérité, lorsqu’un chrétien italien
I parle de sa patrie à l’étranger,
de l’œuvre qui s’y poursuit 'et des
.^difficultés contre lesquelles elle
doit lutter, l’attitude de Sem et de
Un thèse pessimiste
L'Eglise-'¡Sationale, journal Neuchàtelois, contenait dans son N, du
12 japl'ièr le paragraphe suivant:
candidat au St. Minjstère,
M .'^ Nardi, a présenté récef^^mt
à la’ Faculté de théologra^ü^d^jGenève une thèse qui jette un jour
sombre sur l’avenir du protestantisme en Italie».■
Un correspondant du Protestant,
parlant de" ce même fait, ajoute:
«Il semble résulter du travail de
M> Nardi aussi bien que des observations adressées au candidat
par M.'Péter, quelle'protestantisme;
n’a guère d’avenir en Italie. Le
grand' obstacle à l’évangélisation'
de ce pays a consisté dans l'usage
des confessions de foi imposées
aux convertis et duns l’incrovable
légèreté qui a souvent pi^ésidé
choix des missionnaires».... Et
plus loin : « On ne saurait donc
2
iS.
Japhet lui sled mieux .qne celle de
Carn.^
MF. Nardi efel j^une eucote et ne
peut, par conséquent, connaître
bien à fond tout ce qui concerne
l’œuvre évangélique fn Italie. Si
réellement il a soutenu que «les
confessions de foi. imposées aux
convertis!) étaient iirf^des grands
obstacles au progrès de l’l£vangile,
cela prouverait simplemènt qu'il
a bâti ses Conclusions sur un fon
dement imaginaire; car nous ne
sachions pas qu'aucune des églises
principales impose sa confession
de foi aux convertis. Tout ce qu’on
leur demande c’est de déclarer leur
foi en Christ, seul Sauveur. *
Au reste, s’il est utile de se ren•'dre cüinjpte des obstacles qui peuvent empêcher la bénédiction de
Dieu de se répandre plus abondamment sur notre patrie, nous nei)^:
voyons pas quel avantage peut avoir
une discussion académique où l’on
conclut gravement que le « protestantisme n’a guère d’avenir en
Italie». Ne dirait-on pas que ces
messieursconnaissent l’avenir comme leur poche et que Dieu leur a
montré la carte où sont tracées
les destinées de son règne sur la
terre ?
Les apparences n’étaient guères
favorables è l’Evangile à Corinthe
et on aurait pu croire qu’il n’y
avait pas « d’avenir v ; et cependant
Dieu dit ¡1 Paul; « Parle, ne te tais
point,... car j’ai un grand peuple
dans cette ville (Act. 18). Simien
condannait à utu; perpétuelle stérilité toute œuvre à laquelle se
mêlent les péchés et les fa.ible.sses
de l’homme, il y a longtemps que^
les œuvres raiasionnaireS’^auraient
dû disparaître de la face du monde.
Mais Dieu n’est-il ipaâ aus.si le ré
patat’eur des brèches?
La critique peut être quelquefois
un devoir, mais nous appliquerions
volontiers ici la remarque de feu
le pasteur J. P. J^lle, da.ns son
sermon : La prière pour h Pasteur:
«Ah! les troupeaux ne savent pas,
ils ne sauront jamais i*i-bas ce
qu’ils réaliseraient de bien pour
eux-mêmes, pour 1 Eglise de Dieu
en général et pour le monde, si
plus pénétrés de l’importance du
précepte que nous venons de vous
rappeler {frères, priez pour noîis),
ils s'appliquaient à l'observer, et
si une partie seulement du temps
qu’ils dépensent à s’entretenir sans
fruit de leurs pasteurs, de leur
plus ou moins de talent, de leurs
imperfections, de leurs misères,
ils la consacraient è prier pour
eux, suppliant le Père des esprits
de leur donner de plus en plus ce
qui leur manque, de les élever à
la hauteur de leur tâche, d’accomplir sa vertu dans leur infirmité
et de se servir d’eux, tout faibles
et imparfaits qu'ils soient, comme
d'instruments bénis pour la conversion de beaucoup d’àmes».
—H. B. '
Pourquoi l’eufant de Dieu
demande-lil encore pardon ?
«J’ai entendu quelques foi s des chrétiens peu instruits demander comment
il se fait qu’un homme pardonné
doive cependant supplier continuellemeru le Seigneur de lui pardonner ses
''Sy.:-.
'i
3
»•«H
péchés. Nous enseignons et nous soutenons et soutiendrons courageusement que les péchés présents, passés
et futurs d’un liomme, sont ôtés du
moment où i! a cru en Jésus. Il n’y
a plus de péché devant Dieu juste
Juge. «Il ne voit point de péché en
Jacob, ni de perversité en Israël». Et
cependant notre Maître nous a enseigné à dire, en fléchissant les genoux;
« Pardonne-nous nos péchés comme
nous pardonnons à ceux qui nous ont
offensés ». Quel besoin avons-nous de
demander ce que nouspossédonsdéjà?
La dilTiculté vient de ce qu’on ne
voit pas dans quel rapport les chrétiens sont avec Dieu. Comme pécheur,
je me jette en Christ, et je me confie
en Lui. Dieu qui est alors un juge
pour moi, prend le grand livre, y efface mes péchés, et ma dette est payée. A partir de ce moment, par un
effet de son grand amour, je suis son
fils. II n’est plus pour moi un Juge,
mais un Père; et maintenant d’autres
lois me guident, une autre discipline,
un autre traitement, une autre obéissance me conduit. Si je fais le mal,
qu’arrive-t il? Est-ce que peut-être le
Juge me cite devant son tribunal? Non,
car il n’est plus un Juge pour moi.
J’ai maintenant un Père qui m’appelle
à soi, me reproche le mal que j’ai fait,
me reprend, et qui, prenant la verge,
me chftlie. Quand il était juge, il ne
me châtiait pas. Mais il menaçait de
prendre la cognée, celte cognée qui
est désormais ensevelie. Maintenant
qu’il est Père il n’a plus la cognée, il
ne peut tuer son fils. Il fait seulement
usage de la verge. Et si moi, fils désobéissant, j’agis contre le Père et
contre son amour, je dois m’humilier
à ses p,eds en lui disant : Mon Père,
qui' es aux çieux, pardonne-moi mes
péchés, comme je pardonne à ceux qui
m’ont offensé.
Et comme moi et vous nous pécH'ons
continuellement contre Dieu, non comme juge mais comme père, c’est notre
devoir de recourir continuellement à
lui, pour lui demander pardon. Si
nous n’obtenons pas journellement le
pardon, le pire saisit la verge comme
dans le. cas d’Ezéchias qui fut étendu ^,
sur un lit de mort. Mais Ezécàias se
repentit, et le châtimenfcessa. Alors
Ezéchias sentit dans son âme,,que son
péché avait été ôté. «Tu as jeté tous
me."; péchés derrière ton dos». Tel fut
aussi le cas de David lorsq’il eut péché avec Batséba; bien que son péché
fût ôté par le sang de Christ, cependant comme fils rebelle, Davit fut puni
et il ne fut réadmis en la présence
de son Père qu’au moment où, s’étant
repenti de tout son cœur, il s’écria:
« Tu as jeté mes péchés derrière ton
dos ».
Observez comment ce pardon est
différent de l’autre. Le premier est le
pardon du juge, le second est celui
du père. Le premier éteignit les flammes de l’enfer, celui-ci suspendit la
verge du père,
Le premier détruisit un rebelle, et annulla la sentence; le second recueille
un fils égaré dans le sein paternel. Il
y a des différences essentiella.s vn que
lé pardon, dans le second cas, n’est
pas en rapport anssi étroit avec le péché et sa punition qu’avec la racine du
mal qui est en nous, et qu’avec ce sentiment de notre faiblesse naturelle qui
fait que nous cherchons nolie refuge
en Christ. Mais quand ce sentiment du
pardon descend dans l’âme du Chrétien
il sent une joie profonde et pleine de
consolation, si ce n’est aussi vive que
celle qu’il éprouva auparavant. Et cette
4
—. 44
paix produit en lui les plus précieux
et les plus salutaires effèts. Il sent de
la reconnaissatce envers Dieu pour le
châtiment qui lui fait sentir le besoin
continliel de Jésus. Dès lors, il évite
les péchés pour lesquels son Dieu fut
atflipé. Il avance avec plus de prudence
dans le sentier de la vie, il se tient
plus attaché à Dieu, il fait une plus
grande attention aux enseignements
^ du Saint-Esprit. Plus humble et plus
assidu dans la prière, sa confiance en
Dieu augmente de plus en plus. La lumière lui a été ôtée, afin qu’il la reçût
un jour en plus grande abondance.
Lajoie lui a été ravie pour qu’il crût
en sainteté.
Chers frères et soeurs en Christ, sentez-vous peut-être votre âme désolée?
Y eut-il un temps où vous vîtes vos
noms écrits dans le ciel? D’où vient
qu’une nuée jeta sur eux son ombre?
Ne doutez cependant point de l’amour
de votre Père. Ne cessez point de vous
confier en lui. Vous n’avez pas besoin
de vous traîner sur vos genoux comme
lorsque vous n’aviez pas le pardon.
Venez avec confiance, et avec humilité
à votre Dieu. Rappelez-lui sa promesse.
Ayez confiante dans le sang précieux
de Christ, et dites-lui ; Mon Père, mon
Père, rends-moi la joie de ton salut
et me soutiens par ton divin Esprit.
Alors la confiance de votre premier
âge vous sera rendue, et vous sentirez
que le Saint-Esprit demeure en vous.
Vous surmonterez toutes les épreuves
et toutes les douleurs de cette vie mortelle, et vous trouverez la vie dans ce
repos que Dieu a préparé pour son
peuple».
(Spurgeon. Le sentiment du pardon).
I4 fioiHilé,,Vaiidoi$ lie NarseiUe
^ Depui.s longtemps les personnes les
mieux disposées de notre colonie à
klarseille sentaient le^ besoin de s’organiser en une Association Vaudoise.
Mais, il faut l’avouer, ce n’est pas
chose facile. L’expérience que nous
en avons faite nous l’a suffisamment
prouvé. Il y a moins de cohésion dans
ces 2000 vaudois établis à Marseille
qne dans les 20000 qui habitent les
vallées. Cela provient, non seulement
de leur dissémination dans ce vaste
centre de population agglomérée, mais
plus encore de la grande diversité
de leurs occupations. Bon nombre
d’hommes de nos paroisses de montagnes sont occupés, comme ouvriers,
à des travaux qui les appelant à être
sur pied à 3 ou 4 heures du matin
et jusqu’à midi.
Nos paroisses du Val Pélis, au contraire, fournissent surtout des employés d’hôtel et de café, qui ne sont
libres que le soir, après 11 heures et
minuit. L’Eglise du Villar en fournil
à elle seule au delà d’une cinquantaine.
Nos paroisses du centre donnent
particulièrement (jes employés fournisseurs de comestibles et de combustibles,
des ouvriers maçons, des porte-faix
etc. Appelés à courir toute la ^journée,
ils rentrent le soir,brisés par la fatigue,
ils se trouvent disséminé un peu parloul dans la ville, de même que nos
20U et plus de jeunes filles en service.
Villesèçhe compte au delà de 40 de
ces jeunes doniestiques.
Néanmoins, Htalgré ces obstacles,
nous avons, depuis quelques mois, un
Cornilé yauûois à Marseille, représentant à la fois ces différences d’oc-
5
45.
ï
cupations, et les paroisses vaudoises,
de Rorà à Massel (1). ^
C’est à ce Comité que le généreux
Consistoire Réformé de celte ville peut
maintenant s’adresser pour avoir les
informations nécessaires au sujet des
nombreux secours qu’il accorde à nos
pauvres.
C’est, en grande partie, par l’initiative de ce Comité que nous avons eu
le privilège de posséder à notre dernier Synode un des grands amis de
nos Vaudois à Marseille, le vénéré
pasteur Mouline. Quelques membres
de ce CoraRé ont été, avec â ou 3
autres amis, comme ¡le bras droit du
pasteur qui a passé l’hiver dernier à
Marseille, surtout dans le travail de
statistique l elalif à notre colonie, et
dans les deux collectes pour ,1e Bic,enlenaire (2) et l’Evangélisation.
J, P. M.
(1) Voici les noms, adresses et lieu d’origine
des noembres du Comité Vaudois de Marseille ;
MM. Stallé Daniel, cours Belsunce, 21,
St. Jean et Angrogne, Président.
To'ürn Mathieu, rue de l’Arc, 8, La
Tour.
Todun Louis, rue G.'' Puy, 19, Rorà.
Pontet Pierre, cours Belsunce, 27,
Êoby,
Geymonat Joseph, cours Belsunce, 21,
Villar. >
Jacobin Jacques, Hôtel des Négociants,
Prarustiû, Vice-Présidmt.
Bleynat Michel, infirmerie protestante,
St. Germain et Pramol.
Bernard Jacques, rue du Chêne. 3,
Poraaret.
Vinay Jean, rue Ferrari, 5$, VillesècheRiclaret.
Jacdmin David, Impasse Ferraud, Villesèche-Riclaret.
Peyran Henry, rue St. Sépulcre, 39,
Perier-Maneille, Secrétaire.
Micol Jean, rue Caravel, 7, Massel.
Peyrot Philippe, Avenue d'Arène, 304,
Pra! et Rodoret.
(2) Noirs comptons publier la semaine pror
chaîne la liste des souscriptions de Marseille.
Sfiuseription d’aclions de grâces
)war le BiCent^sira >ita is Bénié&a
Eglise de Saint Germain (1''" liste)
Quartiers de Ville et de la Sagne:
Bosio Henri, pasteur fr. 250; Raimas
Etienne, major d’inf. et famille, dOO;
Ribel Catherine et fam., 2; Cbev.
Pierre Meynier «pour honorer la mémoire de P. _Meynier blessé et abandonné au pied de la montagne de
Tourliers »200; Vinçon David f. .laques
et famille, 32 ;Gardiol César, 2; Vinçon
Jean Jaques elfaraille,55; MalanPierre,
régent, 5; Rochon Jaques de Jaques,
2; Long David, 0,50; Bleynal-Auguste,
0,50; Boero Joseph et Stéphanie, 10:
Raimas Henri de Michel, 2; Bleynat
Barlh.. 1; Durand J. F., 2; Long
Michel f. Barlh , 2; Tlieilèr Elise, 10;
Theiler J., 2; Reynaud J. F., 2; Raimas
Marthe veuve, 2; Ribel Louis, 2; Ribet
Fred,, 1 ; Beux Ant., 1 ; Jahier Louis,
1 ; (loslabel David, 1 ; Revel Etienne,
5; Revel Jean f. Paul, 5; Rostan Louis
et fam., 30; Peyroiiel Barlh. (Croix)
5; Bounous Jean f. Paul, 0,50; Long
Michel f, Michel, 5; Long Jean f. André,
1,50; Long J., ancien, 8; Frères Jahier
Barth, et Lami (Gorges) 30; Jahier
Elisée éX fam., 7; Bouchard Barth,
f. Jean, 2; Bounous Louis, f P., 5;,
Vinçon Lami el fam., 18; Cañavero'
Marie née Travers, 5; Travers Jean
Louis f. Edouard, 10; Long Jean feu
Daniel, 5; Rostan Edouard, doct. méd.,
350, valeur d’un herbier des Vallées
Vaudoises donné aq Musée; Alliaud
Michel, mécan,, 5.
Vinçon Barlhélemi feu Jaques, fr.
100; Lanlelme Henri, ancien, fr. 10;
Vinçon Marianne veuve, 10; Vinçon
Jean f. Barlh., 5; Bounous Barlh. de
Barlh., 5; Vinçon Jaques Henri feu
Dan. 5; Raimas François, 2; Bounous
Jean f. Jean, 0,75; Robert Jaques de
Daniel, 1; Vinçon Barlh. f. Ant., 0^50;
Vinçon Barlh. f. Barlh., 2; Rostan
Théophile et Mauriced’Ed., 2; Chauvie
Mathilde veuve, 2; R. D. ex-anç. 4;
Robert Jean f. Dan., 5; Robert Michel
f. Michel, 5; Travers Jacob, 2; Vinçon
Charles f. Çh. 0,50.
Total prem. liste frs. 1346,75.
6
IS
JIouneUe0 )&eltgteu0e0
La Revue Chrétienne de Paris contient dans ses livraisons de janvier et
de février des articles remarquables
de MM. Bersier sur la Prophétie juive
R. Allier sur Ch. Secrélan; de M. le
prof. Comba sur la mission de l'Eglise
Vaudoi.se en llalie; de M. Dupin de
St.- André sur Stanley sa vie et ses
voyages; F. Puaux sur la Correspondance de M'"" de Maintenon, T. Roller
sur l’Orient.
• Les Beautés du matérialisme. —
Voici un couplet qui exprime la noble
espérance d’un matérialiste:
fiOraquB vifindra le jour où, comme un liomme las,
Tout ù coup, malgré toi, »’.arrêteront tea pas.
Souviens-toi, moribonde, qne là liant tout est vide;
Va dans le champ voi.sin, prends une pierre aride.
Pose-la son» ta tête, et, sans penser à rien,
Tourne-toi sur le flanc, et crève comme un chien !
On peut comparer cela avec l’espérance de St. Paul; «J'ai combattu le
bon combat, j’ai achevé ma course,
j’ai gardé la foi. — Au reste lia couronne de justice m’est réservée ».
( 2. Tim. 4,' 7, 8).
fflbere
Im/pôt de richesse^ mobile. — Le ministre des Finances qui n’ignore pas
qu’une bonne partie des citoyens, qui
ont les plus forts revenus, parviennent
à se soustraire presque entièrement
à l’impôt de richesse mobile, tandis
que ceux qui ont juste de quoi nouer
les deux bouts sont taxés sans miséricorde, a eu l’idée de faire une enquête pour découvrir le nombre et le
nom des plus forts contribuables parmi
les personnes exerçant une profession,
un commerce ou une industrie. Or il
se trouve qu*il n’y a que trente-un
professionisti et 1312 commerçants et
industriels (y compris los Sociétés ou
maisons du commerce) qui paient
l’impôt sur un revenu taxable delO.OOO
francs et au dessus. Evidemment c’est
trop peu. L’hon. Grimaldi a ordonné
la publication des noms de ccs, contribuables.
PENSEES
«Des joncs, dit un ancien écrivain,
ne peuvent jamais être des piliers
dans l’Etat ni dans l’Eglise».
La main sévère de la justice, est
fréquemment la main de la vraie bonté.
(¿Tiirontquc ©auboiee
Rome. — Le Capitan Fracassa, journal
politique de Rome, contient dans son
du 1 Février un article intitulé
Israele delle Alpi. L’auteur y parle des
Vaudois de 1686-90, et de leurs descendants actuels d’une manière on
ne peut plus sympathique. Qu’on en
juge par ces quelques lignes:
« Tandis que la France et le monde
civilisé sé préparent à célébrer le Centenaire de la Révolution de 1789, qui
demeure le fait le plus noble de l’histoire moderne malgré les souillures
sanglantes du 1793, — un autre Centenaire va être célébré au sein d’un
petit peuple au pied des Alpes: d’un
peuple italien par la naissance et par
la bravoure qui, petit par le nombre
et destiné apparemment à mener, au
fond de ses vallons, une vie paisible
et retirée, est devenu illustre dans le
7
47
monde entier par son martyre et paf
son héroïsme.
(c II y a en effet deux'siècles, que
les Vaudois dispersés et chassés par
la féroce polifique de la tYance, pouvaient finalement rentrer dans leurs
Vallées»... Et plus loin: «C’est là
de l’histoire, de Thistoire d’Italie, toute
pure; et le caractère religieux de l’héroïsme vaudois ne peut, aux yeux du
penseur, en diminiierla noblesse. Combien n’eussent-ils pas été à plaindre,
ces vaudois, si, dans un te! dépouillement, et dans de telles soiilfrances,
ils n’avaient pas eu l’incomparable consolation d’une foi inébranlable» !..
Quel dommage que l’article dont nous
avons cité quelques phrases, ne soit
pas plus exact au point de vue historique, et que l’auteur y confonde un
peu trop les événements de 1686 avec
ceux de 1689-90!
Turin, — La Paroisse de Turin s’est
prononcée à l’unanimité pour une modification de la Constitution en ce qui
regarde la nomination des anciens à
vie, « L’expérience a démontré, dit le
Rapport du Consistoire, que de nombreux inconvénients se rattachent à
ce système, tandis qu’une réélection
périodique assurerait mieux la liberté
des membres de l’Eglise, tout en donnant la meilleure preuve de leur confiance à ceux qui seraient les objets
cette réélection
Les129élèvesdél’Ecole du Dimanche
ont accueilli avec enthousiasme la proposition qui leur: a été faite de mettre
en pratique la parabole des talents,
en faisant fructifier par leur industriosité, et leur travail personnel, la pièce
, de dix centimes, qui leur a été confiée comme capital en dépôt, le jour
du Nouvel An.
L’Ecole du Dimanche de Turin a
envoyé en 1888 une caisse au Groenland, et une au Labrador: 400 francs
à Mr. Weitzecker, 300 à Mr. L, Jalla,
eUout dernièrement 250àMr. Goillard.
*M''ß Lina Bourquin, après avoir servi,
avec dévouement, comme diaconesse
dans l’Hôpital Protestant, a cru devoir
répondre à l’appel d'un parent qui lui
demandait de se consacrer à l’éducation de ses enfants. Elle a été remplacée par la sœur Adèle Wanger,
aussi de S. Loup.
La Tour. — L'Avvisatore Alpino
annonce la prochaine publicationd’une
Biographie d’Henri Arnaud pasteur et
colobi des Vaudois. Ce travail dû à
la plume de M. le prof. doct. Emile
Comba serait publié dans le courani
de l’année et avant les fêles du Bicentenaire. Nous souhaitons d’avance
la bienvenue à un travail qui répond
si bien aux circonstances.
Ecuuc
Ktaiie. En dehors de l’exposition
financière faite par le nouveau Ministre
Perazzi, dans la journée du dimanche,
la chronique de la chambre n’offre
pas grand chose qui mérite d’être
rappelé.
Vivement attendue, celte exposition,
annoncée depuis quelques jours, avait
attiré a Montecitorio, outre un grand
nombre de députés, un public très
nombreux.
Le ministre, après avoir fait l’historique de la question financière depuis
le 1872, et rappelé la glorieuse mémoire de son ami et maître le regretté
Quiniino Sella, a eu le courage de
l’imiter en fait de franchise. 11 n'a pas
8
4'r
eu le mérite de se, faire applaudir
clialeiireusement, ; mais il a. sû dire
toute la vérité touchant l’étal critique
de nos financés.
11 résulte du discours de l’hon. mt>nistre que nous aurons pour l’exercice
courant un déficit de 191.000.000, et
à la fin de celui-ci et en accumulant
tous les déficits précédents, un excé-:
dant sur les entrées de 460.000.000!
Gom.ment combler ce vide énorme?
Par quelques economies qui ne monteront pas au delà de 12.000.000, par
le rétablissement d’un dixième de la
taxe jfondiaire, l’augmentation de fr,
0,05, sur le prix du sel. et les
modifications à apporter aux .,^iférentes làxe.s surj.es affaires commerciales, la richesse mobiliaire, les poids,
et mesures, les brevets d’invention,
les ^impôts pour « fabbricatii^ et «registri e bolli», et cela ne soffira pas
encore.
Le Ministre Boselli a présenté un
projet de réforme touchant l’instruction secondaire.
Un de ces derniers jours, 2.000
ouvriers maçons ont fait une démonstration à Borne, demandant à grands
cris du travail et du pain. Le Président,
du’Finistère et l’Autorité Communale
opt eU une entrevue pour chercher
. un remède à la croissante misère de
A
cette classe de la société ouvrière.
- .leudi, 31- janvier, a
eu lieu, à là Cham'bre, l’interpellation
^ dii député Jouvencel' à propos dW
moyens dont croit disposer le Ministère pour fàire respecter et assurer
le b‘ôn ordre publie menacé par le
■i gétïe'rar Boulanger. '
A cetté occasion, le Ministère à posé
la question de confiance, qui a, été
volée' par 302i députés contre ^0,;
' ' ’ S
Floquet a présenté en même lemp
le projet pour le rétablissen^nt du
scrutin par arrondissement.
Il se prépare un remaniement ministériel, dans le but de réunir toutes
les forces républicaines contre l’ennemi commun. Boulanger. En, attendant, le ministre Ferrouillat a été
remplacé par Giiyot Dessaigne.
.HwtHühe. — Mardi 5 courant les
dépouilles mortelles du prince Rodolphe ont été transportées à leur
dernier repos terrestre, dans l’Eglise
des Capucins. —- L’émpéreur, malgré
toute étiquette, a tenu à accompagner
la bière jusqu’à sa destination.
U paraît prouvé que la cause de la
mort du prince a bien été une maladie de cœur, mais maladie toute
morale, pour ne pas dire le contraire.
Ce qui semble certain c’est qu’il a été
tué, ou plus probablement, qu’il s’est
tué lui-même.
Le désolé empereur, dans une circulaire très digne, a ^remercié ses sujets pour toutes les preuves de sympaihie et d’affection dont il a été l’objet au sein de cette cruelle épreuve
qui vient de le frappevi
Les journaux discutent sans grand
profit! la question de la succession’au
trône de la monarchie Austro-Honjgroise en cas de mort de l’actuel em--'
pereur. Probablement, e’esl à sonfrère
l’archiduc Charles-L|^i8,iO« bien ¡au
fils premier-né de ced'èraien, l’archiduc
: François* que serait dévolue la coui ronae,^ à moins pourtant’ que ,1’on ne
préfère U no reine dans la personne de
la jeune princessej Elisabeth, fille duI défont prince Rodolphe.
i——
Eiifis®eT- Robîîrt , (feroni.
Pignerol, Trap. Chianlore-Mascarelli.
•M