1
Première Année.
29 Ociobre 1873.
N. 43.
«Jotii?!n»f <ie jFÉa^lîse ÉJvàinirièlîcnie Vaiidoise
■ ■: '.it li.'. "r -,T ^
■ 4;
TBOffi>Î. : -!t li
y?: Paraissant chaqua Vendredi
■ U’i' •
Vouâ me serez témmm, actbs I. 8. tfc ' i'
ir -.___ -a-; • - - Jt.. ___________ * ^_____________________
Si/iinanL la vérile avec ¡a charili.
Prix db t^ii'iOftNEiiKNT pak’xx
■¡'
Intériedr . ' . . I, 3
.SaÎBse . i............. » 3
Franc»., AUaniagDe, . . >6 ,|>j.
Crrande-Bretagne et Hollande » 8
On a'abonne: H Pi^nePoC »tt. Hui>«RU de FaAnisiatraiipi)
A La^To^r 5hez M.'OiLLi lihr|yre‘. '
A 'ftiTin fehez M'i ftoss, ^la' bio ftnfdtm, n, 16.
A Ponraret obez II. t.*ap*R»V Pea».; Wreatawi
Pqur.Ja France lea ahuaaantaDtsae font A iR
r.ihr. BpseoPRB. K.47. RiiC ile l.i^. Faria.
Un Numéro séparé: 10 centimes.
Aanoaces k la 4.e page 35 eenii*
mea par ligne,. '
On reçoit pour abonnements et
iBSerlioRS des timbees-poste.'il*
tout pa/a.
So«mm.a J T<e.
Une audience impériale. — MisBions
érangéliques. — Le réveil est-il ’remi ?
— Correspondance. — ffowcelles religiev,'ses. - Chrmiqve vmuioise. — Revue politique. — AnuODces.
U\Ë AUOIEiKE iHPËBiAlB
La dépntatioa laudoise a eu
l'honneur d’^tfe admise le 19 courant. à 5,35 d.u soir en audience
privée, auprès de Sa Majesté l’jEmpereor Guillaume 1' d’Allemagne et
en a reçu l’accueil le plus eordialv
A peine entrés dans la salle,
les membres de la députation voient
s’ouvrir la porte vis-à-vis de laquelle ils se sont placés , et s’avancer vers eux, avec un visage
bienveillant et souriant, cet auguste
vieillard dont le pas ferme et le
port royal, n’accusent aucune faiblesse .
S’étant approché d’eux, l'Empereur prit le premier la parole
pour rappeler que ses ancêtres
s’étaient de tout temps intéressés
à la petite colonie des Vaudois,
les secourant dans les épreuves
qu’ils ont eu autrefois à endurer
et pour déclarer qu'il nourrissait
les mêmes sentiments. Nous le
savions bien, lui dit un des membres de la députation, car autrement jamais nous n’aurions eu
la hardiesse de demander la faveur
de nous présenter devant Votre
Majesté. Après quoi l’Empereur
se tournant vers chacun des membres de la députation leur demanda
leurs noms; c’étaient MM. Charbonnier, professeur. modérateur ,
Lanlaret pasteur, président du dernier Synode, Prochet président
du Comité d’évangélisation, Meille
pAAtenr à Turan, Turin évangéliste
à Milan et WeitEeckeir ex-pastear
de La Tour, évangéliéle à Rome.
Le Mudéfateur en ajant obtenu
la permission lut ensniie L’adresse
suivante que S. M. écouta avec
attention et avec un visible intérêt.
Sibe!
Au nom de l'Eglise Vaadoisel' que
noos avons l'honneur deTeprôeenter,
noua venons offrir i Votre Majesté
Impériale le tribut de notre admiror
tion et de nos felicitalioos pour les
grauds et merveilleux succès dout le
RojL des rois,.?. yauijiJjBQiBCBr .XflJrê.
angnste personne.
Si. nous transportant par la pensée
en des temps antérieur», nous avions
eu l’insigne privilège d’être admis, sur
le sol italien, en présence de Votre
Majesté, ç’eûl été probablement pour
implorer votre puissante intercession
adn d’être délivrés de quelque dure
persécution, ou afin d’obtenir quelque
adoucissement au régime sévère et
vexatoire sous lequel notre peuple a
gémi si longtemps, non point par la
volonté de nos gracieux Souverains,
mais par les iniluences funestes auxquelles ils ne pouvaient pas toujours
se soustraire.
Aujourd’hui nous nous présentons
devant Votre Majesté avec des sentiments de joie et le cœur rempli de
reconnaissance envers notre Gouverment constitutionnel, et surtout envers notre bien-aimé Souverain pour
l’entière liberté dont il continue de
nous faire Jouir et pour la bienveillance singulière dont il se plaît à nous
honorer.
Mais nous ne sentons pas moins le
besoin d’exprimer notre profonde gratitude envers l’illuslre Dynastie des
Hohenzollern. dont Votre Majesté est
le plus glorieux représentant, pour le
vif et touchant intérêt que depuis des
siècles elle n’a cessé de témoigner â
l’Eglise des martyrs de la vérité en
Italie.
Les vaudois n’oublieront jamais
l’intervention du Grand Electeur en
5
faveur de leurs pèree lorsqu’ils étaient
sous le &u de la persécution, et son
offre généreuse de leur donner une
patrie dans ses Etats quand ils furent
bannis du sol natal.
Ils connaissent la lettre, admirable
de sentiments à la fois royaux et chrétiens, par laquelle le. Roi Frédéric!
Guillaume premier, sollicitait S, MVictor Âmédée d’adoucir les rigueurs
qui s’exercaient en son nom contre ses
fidèles sujets vaudois.
Ils n’oublieront jamais tout ce que
a fait en leur faveur S. M. le Roi
Frédéric-Guillaume 111, l'illustre Père
de Votre Majesté {Impériale, duquel
ils bénissent la mémoire. îfous avons
dans nos Vallées des vestiges -pernlanents de sa royale munificenee , notamment dans; l'hOpital qui donne
asile à nos pauvres malades, nous en
avons un témoignage vivant dans l’un
des membres de cette députation qui
doit à l’une des bourses instituées en
faveur d’étudiants de l’Eglise Vaudoise
parce glorieux monarque, d’avoir pu
accomplir sa préparation au S. Ministère à rUniversité de Berlin. Nous
n’oublions pas que c’est lui encore
qui plaça auprès de notre Souverain
en qualité d’Ambassadeur cet homme
excellent qui s’appelait le comte Walclbourg-Truchsess , qui fut pour nous
une vraie providence, qui . après
nous avoir rendu les services les plus
signalés et nous avoir bénéficiés pendant sa vie , voulut que ses restes
mortels reposassent au sein de ce
petit peuple objet de sa constante
sollicitude, parmi lequel longtemps
encore sa mémoire sera en vénèratiou.
Enfin Sire ! nous n’oublions pas
que Votre Majesté a recueilli comme
un pieux héritage les dispositions
bienveillantes de ses prédécesseurs
envers l’Eglise Vaudoise et qu’en particulier nous lui sommes redevables
du bienfait dont jouit chaque aonée
un de nos étudiants en théologie,
d’aller perfectionner ses éludes à l’üniversité de Berlin , ainsi que d’un
généreux subside annuel en favenr de
l’hôpital vaudois de Turin.
Nous saluons avec le plus profond
respect, dans Votre Majesté, l'illustra
représentant, le ferme soutien, le bon-
2
170
LE'TÉMOIN
levard du primipe. ehrêtien-^otestaÊftlf;^^
et, implorant ,éur Votre Ai^uste/personne et sur Votÿe )impéri|i|e FaìÉille
la bénédiction .du Trôs-I^ut, .|§ub
nous nous disons
De votre Majesté
^ î ‘ ■
Les très humbles
et très obéissants serviteurs.
En prenant l'adresse le monarque ajouta : je ne puis pas répondre àtoutce que je viens d'entendre,
mais je reçois avec plaisir votre
adresse. Ce que je veux vous dire
encore c’est que j’ai pour les vaudois les mêmes sentiments que
leur ont témoignés mes ancêtres
et que pendant le reste' de mon
règne, qui ne sera plus long, je
continuerai à m’intéresser à eux,
et j’espère que la bénédiction céleste reposera sur ce que je pourrai
faire pour eux. Exprimez ma reconnaissance à ceux qui vous ont
envoyés. Je conserverai un agréable
souvenir de cette entrevue avec
vous.
Un moment la députation vaudoise eut l’espoir d’être admise
à offrir ses hommages au roi
Victor-Emmanuel lui-même. Lorsqu’elle dut y renoncer elle lui fit
remettre l’adresse suivante que
nous donnons dans l’original italien.
Sire !
La Maestà Vostra ha davanti a sè
la Deputazione mandata dalla Chiesa
Valdese al doppio Bne di riverire e
ringraziare l’Ospite illustre di Vostra
Maestà, il Sire di Germania, della
cui gloriosa Dinastia la Chiesa Valdese
si ebbe mai sempre le testimonianze
le più commoventi di benevolenza, e
di umiliare ai piedi del nostro amatissimo Sovrano i Sensi di ammirazione . di fedeltà e d’incancellabile
gratitudine che riempiono per la
Maestà Vostra il cuore di ogni membro
della famiglia Valdese.
Un altro sentimento che domandiamo alla Maestà Vostra il permesso
di esternarle, si è la gioia che provammo nel poter accertare S. M. l’Imperatore (che se ne compiacque assai/
che la più intiera libertà di coscienza
e di culto è assicurala ai suoi correligionari in tutta l’estensione dei
dominii di Vostra Maestà sotto l’usbergo
dello Statuto largito ai suoi popoli
dall’Augusto Vostro Genitore di venerata memoria, e dal glorioso suo Figlio
ed erede mantenuto in tutte le sue
.dispaGÙffinnj, con usa tenUà che boa
■Itotrebl^ieBSéife supevatiifi Ü < ^
Periìàfilo «.per bíÉílí altri béneacii dijfu|. laf^aeftó, Vósilra è s^tae
sarà ancora per moUò tèmpo, lo speriamo , strumento eS^cacissimo a pro
dèi suoi popoli, isia la Maestà Vostra
ringraziata e benedetta; ed esaudisca
Colui che siede nei cieli, il Re dei re,
i voti che unanimi gli porgono i Vostri
sudditi Valdesi perchè insieme a lunghi
giorni esenti di noie , conceda alla
Maestà Vostra ed all'Augusta di lei
Famiglia quanto di migliore si può
desiderare ed in parlicolar modo faccia scaturire da quel grande avvenimento per cui festeggiano insieme
Italia e Germania, quei frutti di pace,
di libertà, di civiltà vera e di prosperità, che più ancora della propria!
gloria e grandezza!. siamo certi,
stanno a cuore della Maestà Vostra.
Gli umili servitori
e sudditi fedeli di Vostra Maestà.
: Í
HiSSIOB ÉVANGÉLIQUES
Nous extrayons du soixantième
rapport annuel de la Société des
Missions évangéliques de Bàie les
données qui suivent.
La Société de Bâle poursuit une
oeuvre très étendue dans l’Inde, en
Chine, en Afrique et en Perse. La
station la plus considérable de
l’Inde est celle de Mangalone dans
la provincede Ganara. Cette station
a un troupeau de 1163 membres,
des écoles chrétiennes et païennes, et un séminaire ^théologique pour toute la mission hindoue, 14 missionnaires et 20
aides indigènes.
Voici le résumé statistique des
diverses provinces missionnaires
aux Indes:
Membre! de l’Eglise
1) Dans le district de Cañara . . , 2.675
2) Dans le Mahratta méridional . . 436
3) Sur la côte de Malabar 2.055
4) Dans les Nilgherries 118
Total 5.284
Le nombre des élèves des écoles
de la Mission est d’environ 2500.
L’année 1874 a été , pour la
mission chinoise, une'année de
paisible développement et de bénédiction réelle. « On ne saurait
nier cependant, dit le rapport, qu’il
ne manque encore beaucoup à ces
jeunes',tÿoa]^ux peiMferépondre à
ce qùeC' l! %role de^ieu semble
deman^e^ d"àne Eglis# chrétienne;
et pourtant V-si compa
rons à nos troupeaux européens,
suisses ou allemands,:;Oil ne poiir..
rait que se prononcer en faveur
de nos troupeaux chinois, puisque
tous les membres de l’Eglise participent régulièrement au culte,
que tous savent faire des^. sacrifices en faveur de l’extension du
règne de Dieu sur la terre , et
que les cas de scandale y sont
rares •.
En résumé, la Société de Bâle
compte en Chine: 16 ouvriers européens. 17 aides indigènes, 8 instituteurs chrétiens et un instituteur païen.
Le nombre des membres de
l'Eglise dans les diverses stations
était au 31 décembre 1874 de
1070, celui des élèves des écoles
de 221 et celui des païens en
instruction de 01.
Le principal champ d’activité
de la Société de Bàie en Afrique
est la Côte d’or avec ses stations
de Christiansborg , d’Abokohi ,
d'Ada et d’Odoumasé, d’Abonri ,
d'Akropong, de Kjebi avec leurs
nombreuses annexes. — Les païens
de la Côte d’Or ont reçu une
profonde impression de la défaite
des Achantis. Bon nombre d’entre
eux se sentent puissamment attirés vers l’Evangile L’œuvre de
la Société a été appréciée par les
Anglais. De là l’offre faite par
eux d’aider à rétablissement d’une
station chez les Achantis à la tète
de laquelle sera placé M. Ramseyer qui a été si longtemps prisonnier à Coumassie.
Plusieurs de ces stations sont
très florissantes , celle d’Abokobi
compte 515 membres , celle d’Abouri 501, celle d'Akropong 969.
La mission en Perse n’est qu’à
son début; et le ra[iport dit;
« nous sommes encore loin d'être
au clair sur la marche que nous
avons à suivre ».
Le nombre des missionnaires
européens de la Sociéié de Bàie
était de 163 dans les divers fiays
païens, celui des aides indigènes
de 255 — Le nombre des mem-
3
17i
bres de r^çBs^daps lep
diverses siiâMbiis psi d^ 90QQ, en*
viren, soit 536 de, plus que ran<nëe précédente. .. . j
Celai des élèves des divers éla*
blissements scelaires de 4(>00 en*
virón. I
Les,recettes .générales pour 1874 ont
été de . . . . frs. 900158 69
Les dépenses - • 841716 74
L’excédent des recettes est . . • 58441 95
Mais si Ton porte en compte
la dette ancienne, il y a an contraire un déficit de fr. 118.169,93
que le Comité espère combler
dans le courant de cette année.
LE REVEIL EST-IL VEKU?
On parle beaucoup de reveil
parmi nous. Ou disait, il y a quelque temps; le réveil vient! Aujourd’hui on répète à l’envi; le
réveil est venu! Cela s’écrit, cela
s'imprime. Des correspondances
enthousiastes en vont porter à
l’étranger la consolante nouvelle,
et les journaux des pays lointains
nous apprennent que le Protestantisme français tout entier s’ébranle
sous un souffle puissant de l’Esprit
de Dieu.
Je ne demande pas mieux que
de le croire, mais à la condition
que ce soit vrai. Or, il m’est impossible, jusqu’à présent, d’apercevoir rien qui caractérise un’réveil
général. Ni dans l’église réformée,
que distrait et remue à peine son
partage , maintenant constaté , en
deux moitiés hostiles; ni dans les
églises libres qui vont leur petit,
très petjt train; nulle part je n’aperçois les marques d’un mouvement sérieux et profond. La torpeur
spirituelle, au contraire, paraît
régner presque partout. Les questions de principes , soit dogmatiques, soit ecclésiastiques, excitent
aussi peu d'intérêt que possible;
les œuvres de propagande évangélique sont plus que médiocrement
soutenues ; nos sociétés religieuses
végètent. Est-ce à ces traits qu’on
peut reconnaître une renaissance
spirituelle?
Sans doute il y a des faits locaux de réveil. Mais quand donc
n’y en a-t-U pas eu ? Vous diraije la principale différence entre
ceux d’aujourd’hui ^et ceux d’autrefois? Autrefois ils «e passaient
sans bruit; aujourd'hui les cent
voix, nous allions dire les cent
trompettes de la publicité les racontent, non sans les grossir quelquefois.
Ici on m’arrête: — Et les réunions de consécration , ces belles
assemblées, tenues en tant de lieux,
occasions de tant^de grâces,eources
de joie pour tant d’âmes, n’en
faites vous nul état? Dans l’ernprossement des foules à y venir,
dans les témoignages qn’on y rend,
dans les fruité bénis qu’elles portent, refuserez-vous de reconnaître
les marques d'un réveil?
A Dieu ne plaise que je méconnaisse rien de son œuvre, si même
je suis contraint de voir ce qu’y
mêle d’erreur l’humaine infirmité.
On convoque les chrétiens et ils
se rassemblent en grand nombre;
c’est bien. Ils considèrent, pendant
deux ou trois jours, dans de fréquents réunions et pendant de
longues heures, quelques unes des
grandes vérités chrétiennes; c’est
très bien. Au contact les uns des
antres, dans l’échange des effusions, aux accents entraînants de
chants animés et de prières ferventes, ils s’excitent, ils s’exaltent,
et les biens spirituels leur paraissent avoir une douceur, une saveur
inconnues jusque là, ou dès longtemps perdues. A merveille! Le
chrétien a besoin de ces rafifraichissements. Ce sont des fêles qui
rompent heureusement le cours
monotone et austère de la vie; ce
sont des heures, d’hiver passées
dans l’atmosphère douce et chaude
et parfumée d’une serre. On en
jouit, on s’en souvient avec bonheur, on en bénit Dieu. Mais quelque vives qu’en soient les impressions, quelque doux qu’en soient les
souvenirs; cela peut-il constituer un
réveil au sens vrai de ce mot ? Il
y a un sybaritisme religieux qui
n’en demande !pas davantage. —
Soyons plus exigeants.
Que font à Dieu, je vous prie,
à l’Eglise et au monde, nos délectations spirituelles?
Je regarde, j’écoute, j’interroge:
Depuis plus d’un an qu’on tient des
réunions de consécration, quels
résultats pratiques ont-elles pro
dnits.? .Je tous les autres
pour m'arrêter au seul, peut-être,
qàf àé puisse constater avec certitud^: Cdlubien d’hommes se sont
consacrés à l'œuvre de Dieu, à
l’évangélisation des âmes?
Demandez-le aux églises 'dépourvues de pasteurs; aux maigres auditoires de nos écoles de,théologie;
aux rangs éolaircis des Unions
chrétiennes. Demandez-ie à la société des missions, aux sociétés
d’évangélisation, qui réclament en
vain des ouvriers, pasteurs, évangélistes , colporteurs pour leurs
postes déserts !
On vient de voir un réveil en
Ecosse. Pendant que des milliers
d’âmes se convertissaient à Dieu,
plus de cinq cents jeqnes hommes,
en quelques jours, s'offraient pour
l’évangélisation.
Quand, toutes proportions gardées, vous verrez en France quelque 'chose de semblable, alors,
mais seulement alors, dites;/s liéveil est venu!
(Egtlùe Libre).
Monsieur le Rédacteur,
Un fait gui m’a été raconté, il n’y
a pas longtemps, par une jeune amie
anglaise m’a paru propre â intéresser
les lecteurs de votre estimable journal ;
ce fait, probablement inédit, se passait,
il y a quelques mois, en Angleterre.
Une jeune dame irlandaise catholique,
ayant entendu parler du grand réveil
qui s’opérait â Londres, et connaissant
quelques hymnes de Sankey, si répandus en Angleterre maintenant, désira
voir de plus près, cet homme de Dieu;
elle se mit en voyage pour aller elle
aussi assister aux meelingsjtenus à I.ondres par MM. Sankey et Moody. Dans
le wagon elle sortit son livre d'hymnes
et se mit à en parcourir quelques
uns. Pendant qu'elle était ainsi occupée, elle vit entrer dans'ce même
wagon un prêtre, et quel ne fut pas
son étonnement lorsqu’elle reconnut
en lui son propre confesseur. Elle ne
put s'empêcher de rougir visiblement
quand celui-ci s’approchant d’elle,
lui demanda à voir le livre 'qu’elle
lisail; elle le lui remit. L’ecclésiastique,
chercha, feuilleta comme quelqu'un
pour qui ce recueil n’était pas étranger. Enfin il en montra un à la jeune
(lame en lui «lisant; Voici le moyen
par lequel J’ai été gagné à Christ. Je
me rends maintenant à Londres pour
4
\n
LE TÉMOiW
entrer> dairs l'église é^ogéli(fné. Bl
tous deux se Té^ukreut ¡d»
cette étrangéf coî^çidegce.c^iiye« axtÿt
fait se reBconlrejîjet; leur %<»U p^,
curé l'occasion dé se manifester lëm
nouveaux sentlménfsi ’ -¡t’-i-u
Agréez, M'. le'Rédacténr, mes salutàtions respectueuses, iLt::
Jioui^elle« reltûteused
¡Í ,1,:. j S» .
Qes rénaions religieuses extraor* v
dinaires auxquelles assistaient Mes*
sieurs Tbéod. !Monod , Armand,; Delille, Godet, Nagel et plusieurs autres ministres de l’Evangile, ont eu
lieu A Neuchâtel. Elles {ont été suivies par un nombre si grand d'n personnes qu’ aucun local ne pouvait
les contenir; on a été, à. cause de
cela, forcé de les multiplier. On 7 a
traité trois "sujets importants: D’abord
le mal, non pas seulement celui du
dehors, mais celui du dedans, comme
l’a dit M. Nagel; non pas seulement
le mal de tous, mais celui de chacun
en particulier. Puis le remède qui a
pu dire: Venez à moi, vous tous qui
êtes travaillés et chargés, et je vous soulagerai. Enfin la guérison, o’est-â-dire
le pardon, la paix, la joie du salut,
la force et la vie nouvelle.
Ces réunions ont été continuées A
Lausanne dans la même semaine.
iPrMaae. — Le tribunal ecclésiastique a destitué l’évêque de Breslau ,
accusé et convaincu d'avoir, dans plusieurs lettres pastorales, invité son
clergé á désobéir aux lois ecclésiastiques votées en mai dernier.
JlatMe. — Le pape continue à faire
des discours qui se ressemblent tous
plus ou moins. Quelques-uns sont
plus violents que d’autres, entr’autres
celui qu’il a prononcé en réponse aux
pèlerins belges. En voici deux passages caractéristiques!: « pourquoi, s’écrie Pie IX, pourquoi me faut-il voir
dans quelques contrées de l’Europe,
mes enfants exilés, punis...... unique
ment parcequ’ils sont mes enfants .
c’est-à-dire les enfants de la vérité ».
On se souvient, fait observer l’Eglise
Libre, de Celui qui a dit: je suis la vérité.
Voici un homme pécheur qui ose répéter celte parole et se l’appliquer à
lui-même.
Plus loin, il aposlrofe le Gouvernement italien en ces termes :
• Pourquoi permettez-vous le libre
exercice de toute faussé religion ? Pour
quoi permettez-vous aux docteurs de
l’erreur de pouvoir enseigner n’importe
quelle hérésie ? — Toute fausse religion »
l’hérésie, c’est la doctrine évangélique.
■ iifI y A ; ..HH ■■ -K-'
aaqurq, qu%|n
gauvqrnement^pitus^n ;^|'Êpare ua,e
nouvelîe**l6i ecclésiastique qui aéra
présentée à la prochaine session par-'
lenaeolaire. Il s’agirait de décider qu’d'
l’avenir aucun nouveau curé ne pourrai
être installé, si ce n’eet après uni vole
des paroissiens approuvant le choix,
fait par l’évêque.
Atttrieiere^. — Un maire; de village a fait arrêter et condamner à huit
Jours de prison deux sœurs de charité
qui demandait l’aumûné de maison
en maison, sans autorisation de l'autorité civile Gomme on leur demandait si elles avaient une permission rét
gulière elles présentèrent un bref du
cardinal Manning. Le maire répondit
que tous les brefs de cardinaux ne
peuvent annuler les lois anglaises
qui défendent la mendicité. De ce
jour les quêtes de la part des sœurs
ont cessé dans tout le Ro7aume-Uni.
CKr0ntc|tte Slaitbotar
Mife^ Towr. — Mardi dernier 26
octobre le Corps des Pasteurs, convoqué à la Tour par la Table, a fait
subir l’examen de foi et de convictions religieuses à MM. les candidats
en théologie J. D. Armand Hugon de
la Tour, G. A. Tron de Massel, J. Tron
de Massel et Jacq. Long de Pramol,
tous les quatre sortis de notre Ecole
de théologie de Florence. Ces examens ont été admis à runanimité de
18 ou 19 Pasteurs ou Ministres présents, c’est-à-dire deux ou trois de plus
que la majorité absolue exigée par.le
réglement. ■*
Lps sermons d'épreuve seront prêcbés à Pomaret le mardi 2 novembre
prochain , sur les textes suivants ;
celui de M" G. A. Tron sur S‘ Jacques
1,21, — celui de Josué Tron sur
St Jean 4,13 et 14, — celui de M.
Jacques Long sur S‘ Marc 1,15, —
celui de M“^ A. Hugon sur S* Jean 17,3.
Eeüue poUttqite
MtaUe. Les fêtes de Milan ont été
splendides; le programme en a été
réalisé à l’exception de la cour.se sur
le lac de Còme qui a ôté empêchée
par le mauvais temps et une partie
de la grande illumination. L'empereur
a expritBét¿^á |ikt8ieurs ‘ntpiises soifrdans des têlè^amtnds emi^Tés en Allemagne, soit' à‘soD entcrc^ge A Milan
sa haute satisfaction pourdM manière
cordiàlh et distingué dhnt' fl été
réçu pàV Ya roi, qoP M'íété" aii"’ píhs^'^
haut degré aimable, soit par fe reste
de la famille royaTe, soit par la population. En saluant prihce Hhm*
bert de la part du prince impérial
qui le priait de lui garder son amitié'
il a ajouté sa prière à celle du prince
et a exprimé l'espoir que comme les
pères sont unis, les [fils la seront
aussi d’une manière permanente et
indissoluble. — L’Empereur a quitté
Milan samedi a 1 heure après-midi,
et ie roi et les princes sont aussi
partis: dans différentes directions , la
même journée.
La Chambre des.députês et le Sénat
sont convoqués pour le 15 novembre
prochain.
JBav4és>e. — Le roi Louis a refusé
d’accepter la démission de son ministère dont il approuve la politique et
l’administration libérale et éclairée.
— En môme temps il a refusé de recevoir l’adresse de la majorité cléricalede ia Ebambre,. tout en exprimant
sa vive désapprobation pour la manière dontleschorifées du parti avaient
parlé au Parlement. En atlendan t d’autres résolutions il a renvoyé chez eux
les députés jusqu’à nouvel ordre
Aiiiioiice.
Lie CATELHISMK
OU
HWL D’Ü^STRUGTION CHRËÎI£i\NE
d’après la Parole de Dieu
J. P. MEILLE Pasteir
Traduction du manuel italien publié, sous ce même titre, l'année dernière; mais dans laquelle ont été
introduites — en sus de nombreuses
corrections — d’importantes, améliorations , tant au point de vue de la
distribution des matières que de la
clarté et simplicité des réponses.
Ernest Robert, Gérant et Administrateur
Pignerol , Inipr. Chiaiitore et Mascarelli.