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Année Sixième.
27 Février 1880
N, 9
If.
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
, " ' Paraissant cliaque Vendredi
Voxts me ^e.rez- témoins. Actks i, o,
SwiJant la vérité avec la charité. lii>. 1, l&.
1 ■ - ■ ■ 1 PRIX D’iABiWXNRMiBNTPAR AN j Italie t. ■ , . . • L. 3 1 i 'Îous les pays de TUnion j ■■■■ dé pastó . ' 61 ^ Amérique j On: s’uboDue’. i ; Pour y Intérieur] chez MM. les paôtqurs et Iqs }libraires: de Toïre Pellice.; ■ l^obr Í'í^ícfiír’ííiit'au Bufeati d‘Ad- . toînistiaCiion. ’J .Un ou plusieurs numéros sépa- rés, demandés avant Je ti- rajre 10 eent chacun, Annonces : 25 centimes-par ligne.. Les ifnvois d'argent se lont par lettre recommandée ou par mandats suj:' le Bureau de -i;=^e- ro.f£t Argêntina.
• PLmf 'la REDACTION adressèï* ainsi .Á' la Difètti on dû Tewoin , Pomaretto ( PinoMlo) Italie.. Pog,r'rADM.INIS5’p.iyTipN«(lre,^8eraïi:)si :,j^]'AdinínÍsti;afipn¡clii Pom^ettd I Piueroloj Italie,|
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,dpis ’de 1839. jr: .C,ourriçr
do rEyançélisalÎpn. — Deux conpouis sur
le'Birnaiiclié.* ‘'èïironique vaùàài'sd! —
Retile' pôlîtiQ'iie.*
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LE Sï^iQDS. \4P^S P mi
■i.'M J.'i '¡'.1^. '-lii'i'', ' .
. iponr;,j;un,,i!Qprtain nerabre ^ de
to.embreS'idD, S^njade , l’acte principal yheelisi-dP ,yw,, du ijnel ils
s,’étaient decndrbeauconp de raQuyepîpnt, 4tait. sans^doule^Je changement d’administrationiinne fois
ce but atteint, tout l.e reste n’avait
plusiUi®, grand .intérêt .pour eux.
ll;j Dienv otait henreusement pas
ainsi de la gran de inaj er i té de
Vassemhlde. Le précédent Synode
quiiS’éiaiii; te(iu-;à .St,; Germain le
3-, ;4 et décembre ¡1S33, .avait
adop.té. une ou corps
d'articles constitutifs ¡et de règlements,^: dont il ;avait sil bien senti
l.witméme les grandes imperfections
q,u’il,.avaiti charge son administra-,
lion, d’en,i:préparer, i.une révisions
lar TJable s,Qriante s’était acquittée
ayec beaucoup d® soin de ce maa*
!, J i;;.i( 1 . : i:-r -I i
dat et c’estioâEpiIaijidiscnssion de
son t-rayajlAqiO^|e8 séances du 24
et 25’ avril iléB9'ra%ent cmashcréeski
Un I moment l’on pût^ iOraindré
que, le veto du Comraissaîreü.réyal
ne vînt tronquée dèskaont. début
.de, ce.
pline. C’était un honaime très in!-i
telligënt et très perspicace i! que,
le. comte Somis de Ohiavrié* Gonvenable et bienveillani,: dans les
limites de son mandat^.vili suivait
avec I l’attention la plus soutenue
toutes les operations dujiSjïD’odeLa patente royale autorisait le
Synode était , par copie auithenliI que, sous ses yeux,-, énumérant
les quelques objets, doüt on avait
demandé de s'occuper, Qr si la patente mentionnaiti la révision de
la discipline, elle, n'avait garde
de parler de l’ancienne coniéssion
de foi de l’Eglise VaUdoise, oubliée
depuis fort longtemps et que l’on
se proposait de remettre en yi^
gueun-'
L’ariticle lî^de la disciplina de
I 1833' étaiit Conçueiien ces termes;
oie.% Egims Evangéliques'des val, lées du Piémont; auimombre ' de
2
-66
quinze ne forment enlr’elles qu’un
même corps et professent la doctrine de leurs ancêtres basée uniquement sur la parole de Dieu
contenue dans les Saintes Ecritures ■. L’article 1" de celle de
1839 dit; « l'Eglise Evangélique
des vallées vaudoises du Piémont
est tme; elle reçoit et professe
pour unique régie de foi les doctrines contenues dans l'Ancien et
le N>^aveau Testament». La constitution adoptée en 1855 combinant les deux rédactions proclame
que « les Eglises que de temps
immémorial... Dieu a daigné conserver dans quelques unes des
vallées italiennes, des Alpes... forment dans leur totalité l'Eglise
Evangélique VaudoiseT^. G’est dans
le domaine ecclésiastique quelque
chose d'analogue à la Confédération elwétique. Toutefois l'affirmation faite à l’article l“"' de la discipline de l’unité de l’Eglise
Vaudoise n’était qu’une préparation et comme une introduction
aux articles 2 et 3 ainsi conçus;
* elle regarde la confession de
foi publiée dans ces vallées en
1855, laquelle y a toujours été
en vigueur, comme le résumé le
plus vrai et l’interprétation la
plus pure des doctrines fondamentales de la Bible. Cette confession
de foi doit seule servir de règle
à l’enseignement religieux et au
culte dans l’Eglise Vaudoise,
Comme il n’avait rien transpiré
au dehors de l’importante réforme
que la Table préparait, quelques
membres du Synode se récrièrent
tout d’abord contre cp qu’ils appelaient une innovation d'autant
moins opportune, daus un temps
où la tendance générale dans les
Eglises protestantes était décidément hostile aux confessions, soit
qu’on les considérât comme un
joug incommode, soit qu’on y vît
une usurpation des droits souverains de la parole de Dieu. Au mot
d'innovation prononcée dans le
débat, le délégué royal dressa
l’oreille et supposant que l’on s’occupait d’un objet qui n’avait pas
été prévu, il voulut arrêter la
discussion, sinon du projet dans
son entier, tout au moins de l’article dont on s’occupait en ce moment. Ce ne fut pas sans beaucoup de peine que l’on réussit à le
convaincre, au moyen de documents
authentiques, que la confession de
foi qu’on voulait remettre en honneur n’avait jamais été abrogée.
— Un petit détail montrera quelle
grande part le délégué royal pouvait, quand ¿1, le voulait , s'attribuer dans la' marche- de nos
assemblées synodales. Sur sa proposition l’un des jeunes opposants
fut chargé avec deux autres membres de l’examen de la gestion
financière de la Table sortante,
ce qui le mit dans l’impossibilité
de prendre part aux délibérations
de la journée.
Pour bien comprendre et pour
apprécier justement les motifs qui
avaient porté la Table à proposer
cette mesure au Synode, il faut se
rappeler la manière dont le corps
des pasteurs s’était jusqu’alors recruté. Quoique les jeunes vaudois
qui voulaient poursuivre à l’étranger des études pour le St. Ministère dussent recevoir à cet effet
l’approbation de la Table, ils se
dirigeaient, presque sans exception , vers les Académies où ils
pouvaient espérer d’obtenir le
3
- 67.
plus tôt un de ces gages fondés au
profil des étudiants vaudois. Pour
des raisons faciles à comprendre,
la Table ne se décidait qu’à la
dernière exlréoiité à refuser son
approbation, même lorsqu’elle avait
des craintes fondées à l’endroit de
de l'orthodoxie de l'enseignement
donné dans tel établissement. Et
lorsque l’étudiant avait achevé ses
études et satisfait aux conditions
établies pour les fils du pays, il
recevait avec eux rimposilion des
mains et rentrait aux vallées muni
de son diplôme de consécration.
— La discipline de 1833 supposait, il est vrai, la possibilité
d’être consacré dans les vallées
mêmes. Elle portait'ce qui suit
à ses articles 90 à 92: « l’ordination est conférée à nos candidats
au ministère ôu par nos Académies protestantes, ou dans les
vallées. Ceux qui auront reçul’ordination dans une Académie
sont tenus de présenter à la Table
ou au Synode, leur acte de consécration pour en obtenir l’autorisation d’exercer le ministère dans
les vallées. Ceuæ là seulement peuvent recevoir l’ordination dans les
vallées qui ont achevé leurs études
dans les Académies ou Uriipersités
où l’on ne donne pas l'imposition
des mains ». Avec cette clause
restrictive il devait arriver très
rarement que nos candidats detnandassetit à recevoir l’imposition
dos mains dans les vallées.
Il résultait de cet état de choses
plus d'un inconvénient très grave.
Parfois les ministres rentraient
aux vallées après plusieurs années
d’absence, inconnus de tout le
monde, même des membres de la
Table qui n’avaient reçu à leur
sujet que des renseignements très
rares et très incomplets. Munis
d’une demi douzaine de sermons,
plus ou moins bien faits, et ayant
subi l’épreuve de la critique, ils
les répétaient dans un certain
nombre de nos chaires et pour
peu qu’il y eût pénurie de pasteurs, ils étaient bientôt placées
dans Kune ou l’autre de nos paroisses de montagne. Après les
quelques serinons académiques,
dont on pouvait à peine dire qu’ils
exprimaient les convictions et les
sentiments du jeune ministre, il
fallait bien qu’il tirât ce qu’il avait
dans son propre trésor. Alors,
( nous parlons de temps éloignés
de nous ) on découvrit parfois
que la préparation avait été toutà-fait ilisuiïisante, ou que la doctrine prêchée n’était pas évangélique. 11 fallait à tout prix
remédier à ces funestes inconvénients; c’était le but principal de
la révision de la discipline.
COURUIËil DE L’ÊVAKriÊLIS4TiO!\
Le métier de coun ier n’esl pas devenu , tant s’en faut, plus expéditif
qu’au temps jadis et chacun comprendra facilement que lorsqu’il s’agit
d'arpenter noire péninsule d’un lioul
à l’auli'C, ce voyage n’esl guère praticable dans une semaine, même avec
des boites de sept lieues; en allendanl
d’avoir une telle aubaine, force est au
présent coum’er de ménager .sa monture; il espère toutefois êlie de retour chaque mois sans trop de l'aligne
c£ il promet, en revanche, d'cire régulier et ponctuel, sauf accident, cela
va san.s dire.
Celte dernière réserve, qui aujourd’hui paraîtra peut-être oiseuse à plus
d’un lecteur, èlail cependant très significative , tl y a quelques annéés,
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lorsqu’il suffisait de nommer l’Evangile pour s’exposer à la haine d'ennemis aussi puissants qu’acharnés ,
ayant à leur disposition les bombes
et autres engins pacifiques, seuls arguments q'iie maniassent leurs'mains
fanatiques ; alors , même dans les
grandes villes jouissant d’un certain
l'enom de libéralisme, les actes les plus
odieux en fait d’intolérance religieuse
étaient aUx yeux des autorités des pec
cadilles et ie seul litre d’évangélique
un crime abominable ; c’était le bon
temps pour messieurs les prêtres! Il
leur suifisail d’avoir quelque part,un
journal braillard et quelques inenetirs
soudoyés à leur service ;' il' rr'ÿ avait
qu’à lueltre le feu aux poudres et
mallieur aux évtmgéliques I
Aujourd’hui les temps, Dieu merci,
sont, bien changés; preuve en soit ce
qui s’est passé à Vérone, au commencement de l’année ,■ lors de l’iiiauguralion du temple vuudois ; là comme
partout, un journal clérical de iaiplus
belle eau avait dressé ses lentes ; le
bureau , devenu volcan , jeta feu et
flammes sur les évangéliques de cette
ville; avec un art diabolique les su-'
perslitions les plus naïves se mêlaiêal
aux plus perfides excitations ; malheureusement pour le journal, toute celle
parade finit assez pileiisemenl, comme
les exploits de Don Quichotte; U en
fut quille pour ses frais d’impression,
sans compter que tous les journaux
honnêtes flélrirerit cès violences cié^
rieales ; \st cUladinanza de Vérone se
se conduisit de manière à prouver aux
plus rétifs que le bon vieux temps estpassé pour toujours ; la liberté rei igieuse , les droits de la conscience ,
le respect des convictions sont peu à
peu reconnus par,les hommes éclairés;
ils font invasion dans les mœurs et
deviennent la monnaie courante du
peuple. «
G’esl aussi ce qu’a pu constater avec
nn senliraenl de légitime satisfaction
le pasteur de Rio-Marina, dans l’ile
d’Elbe, à l’occasion d’un récent enierrcinenl. C'élail le dernier dimanche
du carnaval et les sons d’une musique
militaire aiigmeniaient encore la* joie
bruyante de la foule réunie sur la
place publique, quand, toiU-à coup
l’on vit apparaître à J’apgle,.un cprl.6.ge
funèbre; pas de prêire affublé de sa
rObp blanche , ni cierges, ni;iitanies ;
évidemment il .shigissail d’nn hérétiqïie.
Parmi lès unembfes de l’église qui se
Ironvaienl là , qiielquesnuns. n’élaienl
pas sans ressentir de-vives,,inquiétudes
à l’égard de l’issue de pelle pieuse
cérémonie ; ils avaient autrefois , |en
pareille circonstance',’entendu ubduinrdonnemenl peu agréable , provenant
de pimjecliles d’un 1 air peu ras.surani.
Chose inouïe ! La fpiile,:ouvrit respecIneusernenl Îe passage , , la musique sc
lut cl ce pieux siiféilcè'be ' fili interrompu par aucun 011 oïîtràgeani; pas
un signe de mépris, 'ibais■ bien plutôt,
quelques, còrd ¡ales ,aaluiatio.ns4. i
iQ’est aiüsi qu'à,côté de certains symptômes alainnanfs qiij ^^annpncenl une
reèriidesceiice (lè'fahiil isrt!,e, Ì1 y a aussi
bien 'des signes ehéourageants;
vrai loutefpis , et nous: n’avons garde
de l’oublier, que l’année ;pa,ssée ;a été
fertile en I tentali ves,, djpRprpssion i;eligïeu.sç qiij n’onï qjie|lrbp .souvent
abouti ; les journàUîc évangéliques ont
dû enregistrer plu.sietirs cas scandaleux ou les droits 'les plus'Bacré,S' 'de
la conscierice ont été feulésaux pieds ;
mais qui saurait compter les intrigues,
les manœuvres^, les ruses employées
pour oblérlir la perv'érsïon d’un rnoiiranl ? La fin justifie les moyens: avec
ce principe jésuitique, il n’y a audun
moyen quelque peu avouable, quelque
inique qu’il soit, qui ne .devienne légitime, ainsi que le prouve le fait suivant qui s’est récemment pas.sé à Traîna
en Sicile. Un des membres de l’église
évangélique de cette ville, étant tombé
malade fut à diverses reprises' visité
par ses frères en ,la foi.: iÇavail signé
pou auparavant ime diéçlaratipu de
vouloir mPmïr dans la foi évangélique;
en vertu de ce document le pasteur
protestant jouissait de Ca libre tenlrée
de la maison ; mais les prêtres rt’enrent ni trêve ni repos qu’ils n’eussent
arraché au pauvre patient sa signature
ppur la melile au bas d’une conlredéclaralion: dans ce but ils dressèrent
contre lui batterie sur baUerie : les
parents; les voisins furenl ameutés
5
.69.
contre lui ; tantôt attiré par d'habiles
cajoleries, tantôt elïVayé [)ar des menaces que son étal d’abandon rendait
terribles, harcçléide tous côtés, traqué
comme le gibier que poiirsiiil une
meute alîamée, mis à bout de forces,
rendin.de corps et d’esprit,, le pauvre
supplicié céda à la violence et son cadayre , resta .aux giiifes de ces oispanx
de proie.
Il n’en fut pas ainsi pourtant d’iine
damç morte dernièrement à Edolo dans
la province de Brescia ; pendant .'a
maladie elle eut à subir les attaques,
tantôt v,io,lentes, tantôt perfides de quel.¡ qnes persmmages.qni avaient juré, d’ayoir ¡£,0)1. abjuration; le prêtre en per*
soimp ¡vint à plusieurs reprises, tenter
de séduire son âine ; elle le repoussa
énergiquement, et tint ferme jusqu’au
Boni::,il ésl, vr,ii que .son mari, mem.,i>i:e ln| atissi, de, 1,'église d’iidolo , dut
popr elle, un puj^,sant sotilicn.
. ;i;a,imaÎi>id.ie s,’¡éian^,aggravée, M. Oii?l'
1 iripi .pasteur à Brescia fut mandé auprè,s,,diçlie ; U accourut en. foule hâte
. ei. put encore lui confirmer le message de l’Evangile et voir le visage de
|ia (mourante s’illuminer de la joie des
rachgtés ; ce fut aussi une occasion
d’apnoncer l’Iîvangile à un miliier de
personnes réimies aux^abords du cimeiière, et si celte première prédication n’a pas prqduii de conversion dé.cjdée, elle a.du moins, et c’est déjà
quelque, .chose , éveillé l’attention de
la population sur les questions religieuses et dissipé quelques-uns des
préjugés .les plus grossiers et les plus
funestes parmi ceux que les pi'.êtres
cnllivent avec spin che/. leiirs ouailles
ignorantes.
Le clergé romain a eav,elpppé l’Italie
d’un réseau serré de .snperslilions et.
d’ecreurs ;. chaqu.e jour il s’v casse
quelque maille : que les niessugers de
de ,1a vérité Iravaîlleiil à débarrasser
leurs concitoyens de ce tissu d’iniqnjlés
et, que sans relâche ils tendent te lilel
de : i’Evangjle , le seul propre à délivrer notre patrie du joug romain pour
la ramener à la glorieuse libel lé des
enfants de Dieu.
H.
Deux Cüncoji|rs sur le Üiinaiiciie.
G.i'âce à la libéralité d’amis, de. son
œuvre, la section genevoise dé la
Société, Suisse pour le repos ét la sanctification du Dimanche ouvre deux
concpui's, pour deux brpcburè's'de ,14 à
25 p.ages d’impressiop .. format jn Ï2.
La pi'êmiére devra insister stir lés jnçpnvériienls des achats et des yehles' du
DiiTiuiiçlié. Elle di^yra mpnifér que'les
affaires t.i-ailées' ce jp'iif', là , si elfes
prpcui'enl parfois des bénéfices,’ sont à
lops'iégards an oppôsiiipn directe avec
lès' irilérêls ihoraux et religieux des
cdmrnerçauts, dé leurs faihiltes ,/'de
leurs employés cl dès clients ' èiixmêmes, qu’en outre le trafic du bi|nariclie n’est pas nn bon exemple donné au
public.'", . ïf
La s.econde Ih.hdiure .devra‘hfontfer
)’influencé fâcheuse dès fêles publiques
et bruyantes du dimairiche, dès fêles
nocturnes tardives en'généfàl, et très
spécialement de celles du samedi spir,
au point de vpe des habilüdes de p'i'élé,
de la fréquentation du culte, dé- l’ordre
dans les familles’èj de la surcharge
de travail qui eu . V'ésullé .souvent le
Dimanche pour des foufoisseurs, émplpyés et domestiques qui ont droit
à quelque repos ce jour là’. Les concurrents deviopl porter toute leur allêntipn siji- lès côtés pratiques des
sujets indiqués et donner à leurs écrits
une forme narrative ou loulé autre
vraiment populaire.
Pour chacun de ces deux concours,
il y aura un prix de 200 fr. et des
accessits, s’il jy a lien. Les manuscrits devront être écrits^ lisiblement
en langue française. Ils pprleronl (me
épigraphe qui sera répétée sur un pli
cacheté conlenanl èelte même épigraphe, ainsi que l’adresse de l’auicur.
Les travaux devront être envoyés,
avant le 1‘‘octobre prochain, à M. Deluz
secrétaire, de la Société ,pouf l’observation du Dimanche, 19 riie de Cândolle
à Genève._
La société qui ouvie ces concours
se réserve la propriélé' des manusçfils
qui seront récompensési
{Semante,religieuse].
6
.70-
dxrotlique fflauboiee
Mardi 17. — Fêle des enfants ei
mêirie des pjrands sur loule ligne.....
même très loin des vallées. Parmi les
communicalions orales que nous avons
reçues, nous avons l’embarras du choix
el aussi ne choisirons-nous pas. A quoi
bon d’ailleurs lépéler les mêmes choses ? Quelques milliers d’enfanls'vgu(lois ont eu une belle el bonne journée à laquelle ils penseiont el dont
ils parleronl jusqu’à ce qu’ils commenceront à parler de c'elle de l’année
prochaine. — Si nous ne lirons parti
ni de ce qu’on nous a laconlé ni de
ce que nous avons vu nous-mêmes ,
nous voulons extraire quelques lignes
d’une lettre qui nous est arrivée de
de La Tour, au risque d'être grondé
par notre cher correspondant,
«Superbe collection d’enfants à La
Tour. Vous dire comment ces
écoliers se sont rendus à l’église , ce
qu’ils y ont chanté , entendu.. ou
pas entendu, ne serait rien pour vous
qui savez tout cela par cœur. Mais de
voir tout ce tremblement entrer dans
la grande école de Sainte Marguerite,
,s’y placer, s’y ranger comme des œufs
dans un panier, el cela jusqu’à loucher
la voûté, c’est toujours plus Iteau.
Pourquoi faut-il qu’à lotit cela se mêle
ut) sentiment de Iriste.s.se , pour peu
qu’on veuille songer à l’avenir de
tout ce petit monde '! Tant de lleurs....
el si peu de fruits !
Ce qui u’esl plus à l’étal de Heur
seulement c’est la Société des missions
3ne nous avons à La Tour depuis plus
e vingt ans. Fond'ée par feu madame
Revel (Adèle) qui la recevait, je crois,
dans sa propre mai,son, continuée de
puis sous la présidence de madame
Th. Cliamboaud , elle compte mainlonaiil une quarantaine de membres dont
bon nombre sont des femmes de la
campagne. L’année dernière l’association a fait plus de 250 fr. ; elle en
fera , je m’assure , tout autant celle
année, cbacmie contribuant selon son
pouvoir, sans que rien lui soit imposé.
Chaque mardi soif, celles d’entre les
membres qui en ont le loisir el qui
ne sont pas trop éloignées, se réiinis-sent à l’école des lilies avec leur
Bon exemple à imiter.
le 17 Février th... Ftiimbonrg.
Ce n’est pas aux Vallées seulement
qu’on a rappelé le souvenir des bienfaits de DieN en fêtant l’anniversaire
de l’émancipation. Nous lisons dans la
Daily Review que nos frères d’Ecosse
ont précisément choisi le T7 Février
pour tenir la réunion annuelle des
membres el des amis de la Société
Auxiliaire de la Mission Vaudoi.?e, en
rappelant que le 17 Février 1880 est
le 32® anniversaire de I’ Emancipation
dc.s Vaudois. L’Assemblée présidée par
le Vénérable Docteur W. Robertson,
était fort nombreuse el siégeait dans
la vaste Free Assembly Hall. Au milieu
de.s minisires parmi les plus influents
de la métropole écossaise et de quelques laïques distingués se trouvaient
nos frères MM. Wiliam Meille el Jo.sepb
Qualirini députés des Eglises Vaudoises.
Après la prière prononcée par M, le
principal Cairus, le Secrélaire M. Alex.
Brown soumit à l’Assemblée le rapport
annuel d'oû il résulte enlr’aiitres elioses
que 332 nouveaux membres ont été reçus dans nos églises de la mission , que
ce.s églises ont collecté la jolie somme
de L. 2870, savoir L. 135 de plus
que l’année dernière el que i’œiivre
missionnaire compte 39 églises , 32
stations el 78 localités visitées par nos
ouvriers.
Le Ven. D*" Robertson parla ensuite
des progrès de notre mission en remarquant que l’Eglise Vaüdoise opprimée et presque écrasée par la persécution avant 1848, se sentit renaître
après son émaiicipalion el peut devenir
la plies vigoureuse parmi les Eglises
missionnaires du inonde. Car, ajoutat-il, où Irouve-l-on une église qui
donne autant d’évangélistes pour un
nombre si limité de membres’/ {Ayplaudissemenls ).
àR Geo. Barborn de Ronskeid donne
quelques détails sur le premier 3ynode qui a eu lieu après notre éman-
7
.71.
cipalion, synode auquel il a eu le
plaisir d'assister, et dans lo quel les
premiers pas dans l’œuvre de l’évanyélisalion ont été décidés.
M. W. Meille parle des obstacles
que rencontre l’œuvre en Italie et l'ail
remarquer que le papisme se montre
en Ecosse tout autre de ce qu’il est
en Italie où il a son centre. Le catholicisme romain s’adapte Cacilement
aux circosiances, il revêt en Ecosse des
dehors fort semblables à ceux du protestantisme , comme il ^ail s’affubler
des dehors mahométans dans les contrées mahoméianes. Le papisme est
plus un système qu’une religion, un
système, un instrument de pouvoir
qui attire les êmes sous sa domination pour détruire la conscience. (Applaudissements).
On ne peut croire à la possibilité
de réformation d’un système qui admet
qu’un homme puisse tuer son père
pour 10 francs, pendant qu’il faut en
payer 30 si l’on lue un prêtre.
M. J. Quallrini observe que le christianisme a été détruit presque complètement en Italie, et qu’un grand
nombre d’ânpies sont dans uneignorance
presque complète au sujet de Dieu et
de Jésus Christ. M. Quallrini parle
avec énergie du besoin qu’a notre Italie
d'être évangélisée.
Le Rev, D’' Thomson propose des
remercîments â la députation Vaiidoise
et recommande l’œuvre de l’église
Vaudoise à la croissante sympathie et
à l’appui des chrétiens d’Ecosse.
il suggère l’excellente idée d’après
laquelle une ou plusieurs congrégations
écossaises groupées ensemble, se chargeraient de l’entretien d’évangélistes à
placer dans les Vallées Vaudoises , au
sein de chacune des paroisses qui en
auraient un plus pressant besoin. Deux
ou plusieurs congrégations écossaises
pourraient unir leurs efforts pour former le salaire de ces évangélistes à
l’intérieur. Le Rev. Ë. A. Thomson
appuya celte proposition qui fut approuvée.
Qu’il plaise au Seigneur de bénir
l’exécurion d’un projet d’nne si grande
nécessité et d’une si évidente importance !
Nous lisons dans une correspondance adressé de Florence au Temps
de Paris l’alinéa qui suit:
« L’esprit conservateur des florcnliiis
h’empêdie pas que les mœurs ne
soient, comme la loi, très toièiantes
envers les cultes dissidents. Il il’y a
pas seulement à Florence des églises
protestantes de toute dénomination qui
font de la propagande ^ar la pre.sse,
par la parole publique , par les œuvres
de bienfaisance; il y a même une école
de théologie où l’Eglise proleslanle
italienne sortie |des vallées du Piémont
forme ses pasteurs. Ce.s Vatidois, qui
ont des temples dans toutes les villes
importantes du royaume, forment nn
des pins intéressants phénomènes de
l’histoire moderne; l’im des moins
connus en France, et qui cependant
se rattache étroitement à notre histoire.
« La langue ecclésiastique eu usage
dans leurs vallées est le français; et
c’est à la France du moyen âge, des
Pauvres de Lyon, de l’hérétique Pierre
Vaido, contemporain de» premiers albigeois qu’ils apprirent, dès le commencement du treizième siècle, ù goûter
la lecture des livres saints en langue
vulgaire et à préférer la religion des
bonnes œuvres aux pratiques rituelles
et au mérite de la foi aveugle, ils paraissent être restés étrangers an dualisme manichéen des Albigeois. Dénoncés de bonne heure comme hérétiques
ils réus.sirent pourtant à se maintenir;
et, trois siècles plus tard, ils accueillirent avec empressement ia Réforme
et ses doctrine.», mieux définies que
les leurs.
«Depuis ce temps, leur destinée ne
fut plus qu’une longue tragédie, semée
de massacres et d’exils; persécutés à
la fois par leurs ducs de Savoie et par
les rois de France, ils tinrent bon dans
leurs montagnes, fidèles à leurs vieilles
traditions religieuses comme à leurs
mœurs simples et horinêles; jusqu’au
jour où rérnancipalion libérale du Piémont , suivie bientôt de celle de l’Italie,
leur a permis de porter librement leur
culte en langue italienne dans toute
la péninsule. Ils sont généralement respectés; mais, bien que leurs Congré
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.1-2.
galions complenl parlonl iin certain
nombre de piosélyles de tontes conditions, il^ n’eiercent aiictme aciion,générale ni. profonde dans les pays »,
Nous nous abstenons de .lopte observation. Nqs lecteurs feront, eux-mérnesi
la. part de la vérité et de l’errem;, dans
ces Jignes, du reste, fort bienveillantes,
pour notre église.
îffieouc politi que
ftatie, — Ainsi, que nous 1,’a.vons
annoncé déjà , S. .Mi le roi Humbert,
accompagné de la reine Mai'gnei ite ,
du prince'Eugéne de Carignan et du flac
d.’Aioste,,.ia opveri en personne la nouvelle session par un discours où il a acccptnéirintenvion dp. goavernpmenl d’abolirf’inipôtde rnoûlure et de présenler
lanotivelle loi éleclorale. Mais en même
leinps; que fç gouvernement parle de
supprimer un pupâl, il demande nux
CjliambreSî et ^ilainatiqn les sacrifices
nécessaires, pn,U,r la défense d|ii pays.
La, qù®stion financière n’est que jégèr.emieni touchée. Le discours est très,
sn,bre nu.ssi sur la poiiliqqe étrangère.
Nqs.,relations; ,a,yec Les autres états sont
bpnne.s et l’iittbe désire la paix. , ,
|j,|i Ghantbre des députés après s’être
cnnslileée Pid’ ilfl; nomination, de son
livésidenl, l’bon, Fa,i'ini réélu, et des
autres raembres d(i bureau, a repris
l’exaiïten des budgets. Le bureau d.u
.iéiiat,, inprnmè par le gouvetnement
est .composé enliei’entieni de.sénateurs
a'ppai'tenant à ja minorité, c’esl-àrdire
qn’il eal pris, panni les meipbres de
rAspembléè qui, comrire son président
Tecchio, ont volé pour le gouveriiement
dans la question de la loi de moût,ure.
Le nouveoU |P,réft|. de, Tiirin est le
naleur Casati^, ci-devant préfet à Gênes,
Mjpghellir,filini est envoyé de Turin h
Calane en âieilfi , cornine: iprél'e'L
Du resiey à RoinCi MM. tes députés
tiennent des réunions prépaintiyes dans
le buL dp s’entendre suc les questions
qni yout êtrn Iraité.ps; réunion de l’pppoailipn çpas|itulijoanellp,, réunion çliez
Griiqri. ■ -i: ■ i-, ...
Naples aj.ep..le .privilège, de fêler, la
premÀére, les membres'^ rexpédiiion
snèdoiisq di la .¡f'çÊfg, ,1 vaisseau qui a,
fait le tour de l’Europe et de l’Asie.
Le chef de l’expédition es! le pro fes■seur Nordenskiold qui a élé re,çu avec
distinction et sympathie à, Naples et .à
Ftome, et qui le sera à Turin., Un italien , l’officier piénionlais ,l3ove,i,a, fait
partie de l’expédition. ^
trence. —i Le Sénat a admis en
seconde lecture la loi sur le Conseil
supérieur de l’Instruction publique. ,
AUeunnane. ,La diète impéi'iale^
a nommé pour président un {Coiiservaleur et pouc son prerîii'er vicé^pi'ésideni un dé|)ulé du centre , j C’est-àdire un clérical,
Un diorriblc a'iiénlat
contré l'enipereiir él contre ipu.le là
famille impériale a eu lieu le Í7 Courant. Vers 7 heures du soir , l’heiJfç
d.u dinei’ de la famille impéfMe,' une
explosion a eu lieu sous le corps de
garde et sous là çbàmbre à manger
dii palais d’hivèr de St. Pélèt'sjboùrg;
le nombre des victimes, pariïii les soldats et les personnes de spiVice est dé
54, dans ce norqbre.dix ou'onzé sçnl
morts et les auli’es plus ou moins
gravement blessés. L’empereur et les
sjen.s ont tous élé épargnés ; un retard;,
accidentel, ei s^ns doute pi'ovideruiel',
a préservé ceux à ia vie desquels' en
voulaient les criminéis quiayàiént placé
sous le palais de la dynaiiàiïe .et' du
colon fijlrninanl,' On CfainV qu’il y ail
encoré-, d'autres' liiines'sous te ’ palais.
L’empereur avail élé averti d'é l’aileniat,
mais il n’y a pas eu uioyeii de le prévenir, — Les nihilistes p"e se tieimenl
pas pour battus ; il S'ont fait diye au
gouvernement de ne'pa.s faire des frais
d’illuhiinaiion pour.la fêl^ de rénipereur; car ils se'cHiirgent de ce spi’û.
Leurs menaces ont d^à élé silivies de
l’eflej i car il y a eii des éé^ùis d'incendie à St. Péiersb'ôuig, él les dernières nouvelles nous appreiine(ii qu’à
Moscou l’école technique, éi Uivefs
autres élablissemerils publics', oin été
le 21 .pourant l'a proie des, flammés,
Plusieurs'éiudianis'dont le plus grand
nombre est affilié à la terrible ' secte,
ont été immédiatemçfii arrêtés. ' .
, - . 'ijl:. ■ : :: r ■ !
Ernest UoBÉBt,' 6'^ratti elAHminiMtateur,
Pigoerol, Impr. Gbiaatore et Mascareili.