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Première Année.
7 Mai i875.
N. i8.^
«JoiüK'na.l de T légalise lÉva^gë^llque Vaudoîse
l- •••;: (:
Paraissant chaque Vendredi
Fiout nte terez témoin». Actes 1. 8.
Suimnt la rtériU atte la charité.
Prix os 1,’xiONnKMRNT far ah
Intérieur.................L 3
Suis««....................> S
France, Allemagne . . >6
(Irande-Bretagne et Hollande > S
On ^abonne: à Pignerol au BaTtau de l’adininistraiion Vaiton Vieol. y.
A La Tour cheS M. Oilxi libraire.
A Turin chez M. Gpss. via Pie ânisto, n. IS.
A Homaretchez M. LAnTARST Paat. D*re«<«ur.
Pour la Frdnce les abnonemeAtMe font 4 la
Libr. Bunhodrh, N.4~, Rue Lille. Paria.
Un Numéro séparé; 10 ceotiroea.
Annonces i 1« 4.e page 35 centimes par ligue.
Oo reçoit pour abonnements et
insertions des timbres-poste de
tout pajra.
¡^oikxmalpe.
L’Eglise vandoise et l'œurro de l’Evangélisation, — Une condition d’un réveil
sérieux et durable. — Aux jeunes gens
des vallées. — Mauvaise aiTaire.. — Mourelie» Religieuee». — Fait» dieer». — Revue
Politique. — Concorso.
L’EGLISE VAllBOISE
et l’cNivre de l’Evaoi^éiisiUoD
III.
Nous croyons avoir établi, par
de bonnes raisons, qp'il ne saurait
y avoir d'accusation moins fondée
que celle que l’Evangélisation ait
été un domnaage pour l’Eglise vaudoise à l’intérieur; il nous reste
maintenant à établir la vérité contraire et à démontrer que cette
œuvre a été déjà et — convenablement poursuivie — pourra devenir toujours plus, pour l’Eglise
au nom de laquelle elle s’accomplit, la source d’avantages considérables.
N’est-ce pas là ce qui ressort
déjà avec une entière évidence des
considérations précédemment énoncées? S’il est vrai que — grâces à
notre oeuvre d’Evangélisation surtout — l’intérêt des chrétiens
étrangers en faveur de notre Eglise,
au lieu de diminuer, a été en augriiontant, que la même progression,
dans des proportions considérables,
s'est vérifiée à l’endroit de nos diverses institutions, soit ecclésiastiques, soit scolaires, soit de bienfaisance; que le nombre des ouvriers travaillant au service de
notre Eglise a plus que doublé,
dans ces vingt-cinq dernières années; et que, dans l'intérieur même
des Vallées, le ministère est main
lenant garanti aui parpisses, plus
et mieux qu'il ne l'eût été à aucune antre époque... clBf faits, à
eux seuls, ne suffiraientf-ils pas à
démontrer aux plus répitents de
quel profit l’œuvre de l’Evangélisation a élé la source pour l’Eglise des Vallées?
Mais à ces avantages déjà considérables , s’en ajoutent d’autres
d'une importance plus grande encore, et tout d’abord le suivant :
Non seulement l’EvàDgélisation
a assuré à nos paroisses des
Vallées un ministère beaucoup plus
régulier et iodnjÆrromfio», mais elle
leur a valu, dés à présent, et leur
vaudra chaque jour davantage,
un ministère plus exercé . plus
capable et partant plus efficace.
Nous ne nous dissimulons nullement les susceptibilités de plus
d’un genre que nous courons grand
risque d’éveiller, en parlant comme
nous venons de le faire; mais cela
ne nous empêchera pas de dire, sur
ce point aussi, toute notre pensée,
certain que nous sommes, en notre
conscience , de ne vouloir ni offenser, ni déprécier personne, mais
simplement rendre témoignage à
la vérité.
Or la vérité, à cet égard, c’est,
qu'en fait de préparation à un ministère fructueux et béni, il ne saurait y avoir de comparaison entre
l’influence qu'exercent sur le jeune
homme qui s'y consacre, d'un côté
l’Evangélisation, avec les conditions d’aggression , de lutte , de
combat pour conquérir, de combat
non moins intense pour conserver,
qui sont le propre de cette œuvre,
et le ministère s’excerçant dans
quelque paroisse reculée de montagne, où, plus qu'à conquérir, son
rôle se limite à conserver; et. tout
an pins, à vivifier ce qni existe;
entre l’atmosphère nécessairement
agitée et l’horizon spacieux de
la première, et l’atmosphère calme
( si calme parfois qu’elle risque
de devenir stagnante) et l’horizon
forcément circonscrit du second!
Que d'ouvriers qui se sont fait
un nom dans l'œuvre de l’Evangélisation ; dont les succès accordés
à leur ministère dans ce champ
ont été un sujet de joie et de
consolation pour l’Eglise, et dont
on peut dire', presqu’à coup sûr,
qu’ils auraient très probablement
végété toute Jeur vie, s'ils avaient
débuté d’^unè''aalre manière! Que
d’homine.s formés à celle école de
l'Evangélisation et qui ont appris
ou apprendront d'elle, ce qu'elle
enseigne mieux qu'aucun antre,
ont déjà fait et feront encore, à
l’avenir, bénéficier nos paroisses
desVallées, des expériences acquises
et des besoins sentis pendant leurs
années de service dans cette carrière !
Quand l’Evangélisation n'aurait
rendu à notre Eglise d’autre service que celui que nous venons
de relever, nous estimons que ce
serait déjà beaucoup, mais il nous
reste à en relever de non moins
notables et ce sera, s'il plait à
Dieu, le sujet d’un prochain et
dernier article sur cette matière.
UIHE C0!\DiTI0N D’UN RÉVEIL
sérieux el durable
Les détails nous manquent encore presque entièrement pour parler de la mission extraordinaire,
commencée, il y a deux semaines et
qui se continue encore au sein de
2
70
ÙË' fÉHOtfl
I ■ I
notre Egli«^ daa» le |]^ spéaiflt*
d’obtenir uiÿ rA'dil re l%iea:
que nous entetiu
bouche méÉKi A» qiMèynes
de nos frères, engagés dans cette
oeuvre « nos» dsiW'll&a (yeepéren
que ces appels pressants, ces chaleureuses exhortations et ces ardentes supplications ne seront pas
sans fruit, et nos so ni in es' impatients de pouvoir donner des renseignements positifs sur les faits
mêmes sur lesquels se fondent
notre'joyeuse espérance.
£n attendant des communications authentiques et cotqplètes sur
lés'qnel'les nous c'roÿôns paüvoir
compter, nous esVirrtous qu’il y a’
quelque utilité à déclarer que nos
espérances' sont d’unénature'extrême memt modeste. Nous n’attendons dé tout ce travail considérable qui s’accomplit en ce moment, ni un mouvement religieux
considérable, ni des conversions
nombreuses dans chacune de nos
paroisses.
Ce n’est pas que les hommes
qui s’emploient à celte œuvre da
Dieu manquent de piété, ou dè
capacité, qu’ils s’acquittent mollement de leur noble tâche ou qu’ils
ne sachent pas ari’oser leurs semailles par d’ardentes prières. A cet
égard nous avons l'intime conviction que rien ne nous manque,
même que le Seigneur nous a
donné une abondance dont nous
devrions être plus reconnaissants.
Ce n’est pas davantage que nous
doutions de la bonne volonté de
Dieu de répandre sur nous une
abondante mesure de son Saint
Esprit; que nous prétendions mettre des bornes à sa grâce libre
et souveraine. Il est toujours prêt
à donner; c’est nous qui sommes
trop peu préparés à recevoir!
L’on a, plus d’une fois, opposé
à un réveil sentimental et quelque
peu magique, s’accomplissant, en
quelque sorte, sans l’intervention
de la volonté de l’homme, un
réveil de la conscience éclairée
par la parole de Dieu , effrayée
d’abord par le salaire du péché et
le feu consumant de la colère de
Dieu , puis rassurée par le sacrifice et la médiation d’un sauveur,
saisissant avec amour ce salut gratuitement offert. La foi, a dit Saint
Paul, est de l’ouïe, et l’ouïe par
la parole de Dieu (Rom. x. 17).
ConKni ba0B»-et . fbwàewenl’v dp» ki
:^e nl^^et^il iftu| ^nc podlft' Ik
larol^ «M t|eu,diBÉdk|;trine iHêrae
de JitfliB ses -|Àk«its
principaux. Avant d’appeler la vie
S diaiît» cesr oqc^nsie^t^ épAl'S^ sùrt msé
vaste étendue, le prophète Ezéchiel
fGHr XKSVïï dort d’abord'prï>pàè‘,
tiser Aèes ossements et le premier
effet de sa prophétie, ou de sa
prédicatioBy a été que les os se
sont rapprochés, puis que des nerfs
les ont'unis, que''la chair a crû sur
eux et les a enveloppés. Ce n’est
qu’alors quo, à la prière du prophète, l’esprit entra dans ces corps
et leur donfiâ la vie ensorte qu’il
sé tinrent snr leurs pieds.
Ces nerfs et cétté chair sans lesquerls il n’y a pas, sur la terre,
de corps capable de se mouvoir et
de vivre, ne sont autre chose, dans
le domaine religieux, que la connaissance de la parole de Dieu ,
même déjà une conviction que cette
parole est la vérité, qu’il y a un
salaire assuré à la pratique et uu
châtiment à redouter si on la
transgresse. Quelque bien disposés
qu’ils fussent pour le royaume des
Cieux, l’EunuqUe de la reine Candace et le contenier Corneille
n’étaient encore, avant de recevoir
le Saint Esprit, que ce corps bien
constitué mpis privé du souffle de
vie.
Or ce qui manque à l’imnmnse
majorité des membres de nos églises
c’est une connaissance un peu
claire et complète des faits et des
enseignements bibliques. Lorsque
dans certaines circonstances particulières. on a l'occasion de les entendrfe on de les interroger, on
est consterné de l’ignorance profonde dans laquelle vivent même
les plus intelligents , hommes et
femmes, des énormes bévues qu'ils
peuvent commettre en parlant de
l’histoire biblique et de la confusion qui règne dans leur esprit
au sujet des doctrines les plus
élémentaires. La raison en est bien
simple; mais comme nous nous
proposons d’y revenir prochainement, nous nous bornons à l’indiquer. La parole de Dieu n’est pas
lue et, pour un grande nombre,
le texte du sermon et les citations
que le prédicateur fait de l’Ecriture sont les seules portions de la
Bible qu’ils entendent rappeler.
Avant qu’e ces personnes là reçoi
vent l»wiîiiiiEsprit,.tbfcut qu’elles
appreiftiêlntl ; beaucou|!!> de choses
et qu'vHèsfvÉienjs au Moins sérieusemetMt «Àmefflé» ' sonder les
Ecritures
[ '?oilà-'poHrqiioi,»ows« arvoas |1U
que nos espérances sont très modestes, mais elles sont très réelles
et i\ous' croyons fermement que ,
parmi tant de milliers d’auditeurs
attentifs et recueillis qui se seront
‘ pressés dans nos temples et dans
nos écoles un bon nombre auront
été gagnés pour la vie éternelle.
P. s. Cet article n’a pas trouvé place
dans le numéro précédeui, ou nous avons
été heureux de pnbifér uoe cumtnunicatioD sur les réunions de la vallée du
Pélis.
Adx jeunes gens des Vallées.
Jeunes gens des Vallées! qu’avez
vous promis, à l’heure oit, devant
Dieu et soû église, vous avez confimé le vœu de votre baptême ?
Vous avez promis • de vous consacrer à Dieu et à Jésus-Christ ».
Celle promesse Dieu l’a entendue,
il s’en souvient, il vous en demandera compte un jour.
• Se consacrer à Dieu et à JésusChrist • qu’esl-ce que cela signifie ?
Cela signifie, en premier lieu : détester ce que Jésùs déleste et se
garder de faire ce qu’il nous défend.
Est-ce ainsi que vous vous conduisez? Votre préoccupation continuelle est-elle qu’il n’y ait rien
en vous qui puisse l’offenser et contrister son esprit? Ou bien, hélas !
n’avez-vous pas secoué le joug
de votre maître peu après l’avoir
mis sur vos épaules? Ne faites vous
pas semblant de Je porter, tandis
que déjà vous l’avez jeté loin de
vous ?
Où en êtes-vous maintenant ?
Qui servez-vous, je ne dis pas en
apparence, mais en réalité ? Christ,
ou bien vos intérêts materiels, vos
plaisirs, les convoitises de votre
cœur, les vanités du monde ? Vous
me dites que vous fréquentez régulièrement les assemblées'de culte,
que vous vous approchez de la Table du Seigneur , qu’en somme
' vous faites votre devoir de chrétiens; mais encore, les gens du
dehor-s qui vous voient discernentils sur votre front le sceau des
élus du Seigneur? Ceux qui vous
3
Ëii'«Mrofki
7Ÿ
^ entendent, «ontviié fu^’ods^d&^jre :
■ ceux-ci oojL-^dtd'^âc
ceux qui g^itt dang'des^v^èèbWiS’
du déhoTH sbiït*il«" riiittiiii¥d$ aîôtS'
qtiè vous, jeüU'es Ch'réHeiis, vëriëz
aü|>rès d'eiix- et decnéürëz parmi
eux ? La vue de. volra honnêteté,
je dis plus, de votre puret-4 éHomtè'^
teHe cenx» qui voo» observent, de
sortequ'ilssoieuloblig'ësdes'êfer'ièr:
« mais oeu'x-ci ce sont les setviteurs du Dieu saint ! ».
Vous vous tranquillisez par la
pensée que vous ête» iBannêtês et
laborieux; mais je vous prie; son»
dez votre consciènes, Sôndez-la
sans égard , sans pitié. Que vous
dit-elle ? vous dit-elle que vons
haïssez le mal que le Seigneur Jésus hait, et que vous préféreriez tout
souffrir plutôt que de l’offenser?
Ah ! Dieu me garde de vous
juger. Je sais que parmi vous il
en est un certain nombre dont Paul
pourrait rendre le bon témoignage
qu’il rendait de 7’ite et de Timothée. Ceux là ils ne se plaindront pas de mes paroles: au contraire ils se réjouiront qu'une
voix d'exhortation s adresée à ces
centaines qui sont infidèles à leur
Seigneur.
Jeunes gens des Vallées, si nous
vous parlons ainsi, c’est que nous
sommes angoissés à cause do vos
âmes; c’est que nous craignons
qu'au jugement dernier, Dieu ne
vous demande compte des promesses que vous lui avez faites
et que vous n’avez pas maintenues.
Nous craignons que le Sauveur ne
vous dise: Tu as connu tout ce
que j’ai fait pour toi et toi qu’as-tu
fait pour moi ?
Noos voudrions au contraire, oh !
oui, nous le désirons ardemment,
que vons puissiez vous présenter
au Seigneur, comme ces serviteurs
fidèles, qui, pour l’amour de leur
maître, ont lutté contre le péché , I
qui ont remporté la victoire et qui ,
se disposent à recevoir de Lui’, la
couronne de gloire ! i
Il y a encore une autre raison •
■ . , , ■ i
qu) nous a pousse a vous écrire. ■
C’est l’amour que nous avons pour '
notre chère Eglise. Jeunes gens! |
vous êtes sa vigueur, son avenir , i
son espérance. Si la mondanité, si ■
la légéreté règne parmi vous, voici
notre Eglise a devant elle un \
avenir de faiblesse, de langueur, |
de mort sidrituelle ; mais si vous ..
fbixë'éeî^^ pôKil*" lii ïù'ttè éf'’fdùi
éntrèprénèz! dé combattre la bonne
guerre de Die»' contre votre maui
vài»f cæui^, eoetre ïe monde et
comice l’ettneti/î dë Died qui ééï
^tâir, volùi nôtfcë %lièè eéfa fôriè,
elle p’ro^spèrerâ,elié étendra au loin
ses pavillon», et fa béoédktion de
TËterflel re^sera sur elle
CTèist' pourquoi,, irouâ Vous en
supplions; a Fuyez les désirs dé*i
réglés de la jeunesse » « Recber*
chez la sanoliâeatieft. sans fa quelle
personne ne vert^ la SeigUeUt *.
•^Gardez-votfS mê'mfe dè Tapparenéo
du mal )•.
• Si vous m'airaeZ, vous dit JésusChrist , observez mes cornmande~
nient J ».
Que Dieu vous bénisse , jeunes
gens des Vallées, et que le temps
vienne bientôt où, eri- nous adressant à vous, nous* pourrons faire
usage des paroles de l’Ap.ôtre ;
« Jeunes gens, nous vous écrivons,
pareeque vous êtes forts, pareeque
la parole de Dieu demeure en vous
et pareeque vous avez vaincu le
malin.
Mauvaise affaire
L’Examiner de New-York, dans son
N° du !'■ Avril, raconte une curieuse
anecdote qui démontre à quels graves
ineonvéDients l'on s’expose en prêchant
des sermons d’autrui.
Le Curé, ou pasteur siitlragant avait
été une ou deux semaines eu vacance.
Le premier dimanche api-è.s son retour
il présida le service du malin, pendant
que le Recteur allait remplacer un ami
dans une Eglise voisine, mais pour revenir bientôt et prêcher, au service du
soir. Le sermon du malin fitt trouvé si
bon que la congrégation se félicitait de
l’heureux eflet produit par le changement d'air sur les idées et le style de
son second pasteur.
L’ifprès-midi le Recteur monte en
chaire et indique le môme texte que
celui du sermon de son vicaire. Bientôt
ceux qui avaient assisté au service du
matin s’aperçurent que c’était non seulement le même texte, mais de tout
point le même sermon qu’ils avaient
entendu le malin L’étonnement, la stupéfaction , l’hilarité contenue avec
peine se peignirent sur leurs traits. Le
prédicateur seul demeurait impassible
réeiiartHm piùivt»
ICuré s’efforçait et> vafn'^e cacher sa
rougeur et so» tmgoisie. Sans le savoir,
cela va sans dire, les deux persona(ige8
avaléD't aëheté'lë otênile SéVifidb' et fia*
Wiéèt saas'autre . IfaRô Cémihé leur
propriété.
i".... .......^
— Une stalietique récente, dont le» résultats sont admisi
par M; Gladstone et reconna« exactepar le pré'let càtholi'qiid, BfonSeigneiir
Cape] lui-mëttie, ncius montre, de la
manière la plus évidente, que le catholicisme romain que l'on se figure
généralement en grande augmente tion
en Angleterre, au lien d’aogniehter,
dMinUé. En effet, d’après celte statistique, le rapport de la population
catholique romaine à la population
totale de l'Angleterre et du pays de
Galles, qui était en 18ü| de 4,?6
et de 4,75 en 186t', se trouve ne
plus être que de 4,02 en 1871. Même
diminutioo pour l’Ecosse; 8,61 pour
1861 et 8,i8 pour 48741
laits bitiers
Tetriwe. — L’Eglise évangélique de
celle ville vient de faire une perte des
plus regrettables et qui sera pendant
bien longtemps douloureusement sentie, dans la personne de Monsieur le
chevalier, ex banquier Louis Long; décédé samedi deruier, premier mai, dans
la 87^ année de son â^e. Nous nous limitons pour aujourd’hui à cette annonce, nous proposai)! de consacrer
quelques colonnes de notre prochain
numéro à la mémoire de cet homme
excellent, et auquel, déjà de son vivan
noire Eglise a été redevable de beaucoup d’actes de généreuse muniflcence.
En Espagne, sur une population de
environ quinze millions d’âmes, trois
millions seulement savent lire et moins
d’un million deux cent mille savent
lire et écrire. Sur ce peuple ignorant
dominent 9 archevêques, 93 évêques,
400.000 ecclésiastiques, 14.000 moines
et 19000 nonnes. 11 y a encore maintenant 600 couvents de femmes, et avant
la .«iippression des monastères, il y en
avait 1.940 contenant 30.905 moines et
et 24.700 nonnes.
( le Témoignage ).
4
72
Chronique Caubotee
et locale
Des réunions religieuses d'édi&ca*
tion et de réveil ont continué à être
tenues à Prali, à Rodorel, 4 Massel,
4 Périer-Maneille et 4 Villeséehe. Celles
de Pomaret et de Turin,sont renvoyées
4 la fin de mai. cooinie l’ont été aussi
celles de Pramol.
Mm Xtoter — La nouvelle de la
maladie et de la mort duDoct. Ferreri
avait affecté de 1a manière la plus
douloureuse la population de la Tour.
M. Ferreri avait évidemment contracté,
au milieu de nous, dans nos lazzarels
et autour de lits de nos malades de
typhus pétéchial, le germe de la maladie qui s’est développée en lui peu
de jours après son retour dans sa
famille et gui l’a amené 4 la tombe.
— Nous extrayons de la Gaxzetla di
Torino de samedi 1” mai les détails qui
suivent:
c Hier s’est éteinte une noble, une
jeune vie.
t A trois heures de l’après-midi expirait le docteur Charles Ferreri 4 l’âge
de S7 ans. Âme généreuse , il avait
compris la grandeur de sa mission. Il
s’était dévoué entièrement 4 la science
et au soulagement des maux de l’humanité. Il a affronté les dangers et la
mort avec le courage que donne la
conscience de l’accomplissement du
devoir.
» Le Docl. Ferreri, originaire de
Carrù , a fait avec honneur ses études
4 Turin où son cœur affectueux lui
avait fait trouver beaucoup d'amis. —
Il a ensuite occupé , grâce 4 ses mérites , 4 Rome , le poste d’assistant
dans la clinique médicale de l’illustre
professeur Maggiorani, et joui de
l’estime et de l’amitié du professeur
Baccelli, savant dëj4 célèbre.
• Une position plus honorable l’attendait 4 Turin , quand il lut invité 4
apporter aux pauvres typhoïdes de la
Tour les secours de son art. Le Doct.
Malan avait succombé, le Doct. Professeur Laura était gravement malade.
Le Doct. Ferreri se rendit 4 la Tour,
au fort de la maladie , et s’acquitta
de sa lâche avec assiduité, intelligence
et courage. H fit ouvrir de nouveaux
locaux , il procura aux malades ce qui
leur était nécessaire II se multipliait
dans les hôpitaux et dans la pauvre
demeure de l’ouvrier. — Le Conseil
communal de la Tour, en témoignage
de reconnaissance , lui a accordé le
droit de citoyen. Hélas! un autre
nom, outre celui du Doct. Malan, restera dans la mémoire des pauvres
typhoïdes de la Tour et de leurs familles.
» Vendredi matin, le Doct. Ferreri
reçut encore les insignes de l'Ordre
de Saint Maurice et Lazzare. Cette
croix bien méritée a servi à orner
un cercueil.
hü TÉHOIH
> L’enaevelissement s’est fait sans ae*
eompagnemeiU funèbre^, mais par l’initiative de quelques professeurs et
des étudiants de ta faculté de médecine , une cérémonie ou une démonstration civile a en lieu lundi
soir 4 cinq heures au Campo Sauto
de Turin , sur la tombe du regretté
jeune docteur. qui était devenu un
ami pour plusieurs d’entre nous. Une
députation de huit personnes de la
Tour et des environs s’est associée
à ce témoignage d’estime . d’admiration , de regret et de reconnaissance.
Ont fait partie de cette députation deux
conseillers communaux , le président
et le secrétaire de la société des ouvriers. MM. le cbev. Berl et le pasteur J. Weilzecker ont prononcé des
discours, ainsi que des ëtudians et
des amis du Docl. Ferreri. La même
Commission, a fait une visite de sympathie 4 la famille Ferreri, et une autre
au préfet pour lui exposer l’élat des
choses et les besoins de la Tour.
IKcime politique
Italie. — Samedi dernier Thon.
La Porta a développé son inierpellation sur les rapports du Gouvernement avec le St. Siège. Il reproche
au ministère d’appliquer la loi des
garanties d’une manière trop favorable au Vatican. Le ministre de Grâce
et Justice Vigliani a justifié le ministère et cherché a prouver qu'il ne
s’est pas écarté de la légalité, et n’a
jamais manquë’de soutenir les droits
du pouvoir civil. En même temps le
garle de sceaux s’efforce dq. faire envisager la loi des garanties pomme
une loi de nécessité et de convenance politique et comme un gage
de tranquillité au dedans et de paix
au dehors. lise garde bien de loucher
à la question d’équité et de justice,
ni 4 celle de l’égalité civile e# politique de tous les citoyens et les habitants de l'Italie devant la loi.
Après celte réponse Thon. La Porta
a été invité à formuler une proposition que la Chambre aurait été appelée à discuter et 4 voter; mais il
s’y est refusé, sous le prétexte que
Thon. Mandni devait aussi interpeller
le Gouvernement sur le même sujet
et dans un sens pius;génèral. I,’interpellation de Thon. Mancini a pris
toute la séance de hindi et le ministère devait répondre mardi. Afnsi
trois jours ont été employés ¡en discours plus ou moins éloquents et
sans résultat pratique pour la marche
des affaires.
Les princes allemands, après un
séjour 4 Florence avec le prince et
la princesse de Piémont, ont visité
Sienne et Pise et se sont rendus au
lac de Corne et de là en Allemagne
où le prince impérial doit assister 4 |
l’entrevue de l'empereur Guillaume j
avec le czar de Russie. i
-- Od prépare les élections des Sénateurs. Gambetta se rapproche des partisans de la république
modérée, et dans un remarquable
discours prononcé en présence des
ouvriers de Belleville il n'a pas parlé
autrement que n’eût parlé M. Thiers
lui-méroe.
M. Buffet président du ministère
inspire toujoura moins de confiance
au parti libéral qui l’a porté au
pouvoir.
AUeÊÊtH0t»e. — Bismark a été
quelques jours malade, mais son collègue M Falk a présenté 4 la Chambre
un projet de loi pour l’abolition immédiate des ordres religieux, 4 l’exception de ceux qui s’occupent d’instruction qui ne seront supprimés que
dans deux ans, et de ceux qni s’occupent du soin des malades , dont la
suppression pourra avoir lieu, le cas
échéant, par décret royal. La Chambre
a approuvé 4 la seconde lecture, la
loi qui confëje aux Vieux-catholiques
des droits sur les biens ecclésiastiques.
Oonoorso
In seguito aU’elezione sovranamente
sanzionata drl M. R. Signor Parroco'
Buschbeck a Soprainlendente dellaDiocesi evangelica di confessione Elvetica'
di Vienna, si è reso disponibile il posto
di Vicario soprainlendenziale di della
Diocesi con sede a Trieste.
A questo posto va unito l’aunuo emolumento di f. 1000 (fiorinimille) valuta
austriaca. coH’ohbligo d’accettare almeno per la durata della carica lasuddìtanz.i austriaca, qualora il concorrente fosse estero
Il sottoscritto Presbiterio trovasi in
grado di fare sperare al concorrente,
che possedesse le necessarie qualifiche
delle ulteriori occupazioni presso questa Caposcuola evangelica, verso separala retribuzione pelle sue prestazioni.
La perfetta conoscenza della lingua
tedesca è condizione assoluta; la cognizione della lingua italiana, pressoché
indispensabile, deciderà della scelta in
caso di uguali qualifiche.
Quei Signori rhe intendessero d’aspirare al posto <3i Vicario sopraintemienziale vengono invitati d’avanzare le
loro domande accompagnate dai relativi attestali sino al '20 Maggio p. v al
sottoscritto Presbiterio, che è pronto di
fornire ogni ulteriore schiarimento che
venisse desiderato.
P. il presbiterio della Coìnunitd
etang. di confess. Elrelica
E Escher Curatnre
Trieste, 13 aprile 1875.
Ernest Robert, Gérant et Administrateur.
t'igoerol, Impr. Chiantora et Ma.scarelli.