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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (PhU. IV. 8).
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SOMMAIRE :
Le jour du repos — Ephéitiérides vau¿oises — Encore une nouvelle Eglise
en Amérique — Le Sionisme Echo
de la presse — Inquisition protestante?
Chronique — nouvelles et faits divers
— Ouvrages reçus — Revue [iolitique.
Le jour du repos
C’est le sujet .sur lequel on a prêché
dimanche dans toutes les chaires des
Vallées, dans tous les temples, chapelles et salles de culte de nos églises de
l’Evangélisation. En le rappelant ici,
nous voulons nous borner a placer deux
idées devant l’esprit des lecteurs, sans
les développer et laissant a chacun d en
faire les applications dont elles lui paraîtront susceptibles.
La première, c’est que le commandement de Dieu concernant le repos
du septième jour est si bienfaisant pour
l’homme, il répond sp bien à sa nature
et à ses besoins, que ceux-là memes
qui n’admettent aucune révélation et
considèrent toute croyance religieuse
comme pure superstition ou pis encore,
regardent le repos hebdomadaire comme un droit inviolable pour tous ceux
qui gagnent leur vie par leur travail. Il
y a plus ; sauf d’honorabh-s exceptions,
ce ne sont pas des chrétiens qui ont
été à la tête du mouvement d’opinion
qui, en divers états, s’est produit en
faveur du repos du dimanche et a eu
pour 'résultat l’adoption de lois qui 1 ont
rendu obligatoire ; ce sont bien plutôt
des hommes en majeure partie hostiles
ou indifférents à la foi religieuse.
Peut-être la prédication chrétienne
ne met-elle pas toujours assez en lumière le côté humain des doctrines
qu’elle est appelée à enseigner, et se
borne-t-elle trop aux arguments tirés
de la Bible, qui persuadent bien les
croyants, mais n’ont pas de prise sur
ceux qui ne ci'oient pas a la révélation.
Elle serait souvent plus forte et plus
persuasive en s’attachant davantage à
montrer que la loi de Dieu et la loi
de la nature, de la vie, sont une seule
et même chose ; que, d’un côté, plus
nous ét'idions les œuvres de Dieu et
les lois admirables qui régissent la
création, plus nous apprenons à connaître Dieu lui-même; et de l’autre, plus
nous conformons notre vie à la loi de
Dieu, plus nous sommes dans l’ordre
de la nature. Il doit y avoir dans 1 etude de cet accord entre la loi de Dieu
révélée à l’esprit d’hommes élus par lui
dans ce but, et la même loi telle que
nbus l’entrevoyons dans la nature, une
mine inépuisable de pensées et de sentiments où la prédication peut trouver
des richesses toujours renouvelées.
L’autre idée est celle-ci. Le jour du
repos étant un be.soin et un bienfait
•si évident, ne craignons pas de mettre
à l’observer une scrupuleuse exactitude.
Point de pharisahme pourtant, oh
non! La liberté chrétienne — c’est la
liberté humaine vraie — exclut tout
esprit pharisaïque. Mais nous sommes
ainsi faits, que si nous admettons facilement des exceptions à ce que nous
sentons être la règle, les exceptions
ne lardent pas à se multiplier et en
arrivent bientôt à détruire la règle, au
lieu de la confirmer comme on a l’habitude de le dire. Laisser à la règle
toute sa force est le seul moyen d’échapper à ce danger, comme chacun
a pu en faire l’expérience.
On regarde, sur le continent, comme
une exagération extravagante la manière dont les Anglo-saxons comprennent l’observation du dimanche. Exagération, soit. Mais en s’imposant ainsi
une règle rigoureusement suivie, ces
peuples ont conservé à leur dimanche
toute sa sainteté ; en considérant le repos du septième jour comme un devoir
qui n’admettait pas d’exception, ils ont
senti davantage le besoin de faire «tout
leur ouvrage» dans les six jours, ils y
ont gagné en activité, en même temps
que le respect de l’ordre, de la loi et
du devoir en a été fortifié; la merveilleuse
prospérité dont ils jouissent a été acquise grâce à ces nobles qualités, que
leur respect pour le «jour du Seigneur»
a certainement contribué à créer ou
tout au moins à fortifier. Bienheureuse
exagération que celle qui produit de
tels fruits.
Nous ne prêchons d’ailleurs aucune
forme d’exagération, mais vous conviendrez avec nous que nous avons
tout à gagner à être exacts jusqu’au
scrupule à observer le jour du repos,
à habituer nos enfants à l’observer de
même et, bien entendu, à n’exiger d’aucun de ceux qui travaillent pour nous,
de quelque manière que ce soit, aucuu
ouvrage que nons ne nous permettrions
pas de faire nous-mêmes.
IFlÊlIiliiES YIHBÛISIS
Doublon un temple pour les catholiques.Mais en 1597 le gouverneur Ponte,
poussé par les moines, avait dépossédé
les Vaudois du temple de Piiiache et
depuis lors ils avaient dû faire leurs
cultes tantôt ci tantôt là.
Finalement, dit Gilles (II, 165) voyans
que les papistes ne faisoyent que tergiverser sans y pourvoir, ne pouvant
plus supporter un tel mépris avec si
grande incommodité durant la rigueur
de l’hyver, après quelques disputes duquel des deux temples ils se saisiroyent ;
finalement s’estimans bien fondés en
équité, se saisirent le 26 Janvier 1603
du temple du Doublon qu’ils avoyent
fait bastir puis laissé aux papistes pour
avoir en échange celui de Pinasche.
Or de cette saisie les papistes firent
grand bruit, et y eut des menaces, toutes fois ils s’y maintindrent jusqu’à ce
qu’ils eurent accordé d’en bastir un
autre à commun dépens».
Nos pères savaient à l’occasion faire
vali^r leurs droits parce qu’ils avaient
soin avant tout de s’acquitter de leurs
devoirs.
Teofilo Gay.
Encore une nouvelle Eglise.
en Amérique
26 Janvier.
Capture du temple du Daublon.
C’était en 1603. Les Vaudois de Pinache depuis six ans étaient sans temple et en vain faisaient toutes les démarches pour être rétablis dans leurs
droits. Ils avaient depuis longtemps fait
un arrangement avec la minorité papiste de Piîiache (qui ne formait que
la sixième partie de la population de
la commune) portant qu’ils auraient
pour eux le temple de Pinache et que
la commune de Pinache bâtirait au
Peu d’églises, même parmi les puissantes et nombreuses, jouissent comme
nous de la douce satisfaction de voir
leur nombre s’accroître de deux unités
dans l’espace de quelques mois. La congrégation de Tarariras-Riachuelo n’est
pas encore pourvue de pasteur, et il
devient nécessaire de penser à envoyer
un conducteur spirituel à une vaste
dispersion de familles protestantes qui
le réclament avec instance et dont le
centre principal se trouve dans la partie
de l’immense colonie de Iris, que l’on
est convenu d’appeler Le Triangle à
cause de la forme qu’affecte le terrain
occupé par nos familles. Après l’Uruguay, c’est la République Argentine
qui donne une nouvelle paroisse à
notre Eglise.
La colonie de Iris, fondée au commencement de ce siècle, avait, des
l’abord, une étendue de 36.000 hectares.
Et, quoique les débuts aient été pénibles
et difficiles, elle s’est augmentée depuis
et s’accroît encore tous les jours. Elle
est située au sud-ouest de la province
de Buenos-Aires, plus vaste que plusieurs des états de l’Europe, sur la
limite qui la sépare de la Pampa Central, un territoire national qui n’a pas
encore été reconnu comme province
ou état autonome de la Confédération
Argentine, car les deux choses sont
synonimes. Aux environs, d’autres groupes se sont constitués : dans la Pampa,
à l’Ouest, ceux, entre autres, de Jacinto
Arauz et de Villa Alba ; et vers l’est
dans la province de Buenos-Aires, celui
de General Rondeau. Tous sont desservis par la ligne de Chemin de fer
de Bahia Blanca et Nord-Ouest que
l’on indique en espagnol par les initiales
suivantes : F. C. B. B. y N. O.
Ces plaines de la Pampa, parcourues,
trente ans passés, par des Indiens à
l’état demi-sauvage, occupées ensuite
par des éleveurs de bétail, sont maintenant défrichées et cultivées, du moins
en grande partie, par des agriculteurs
de nationalités et croyances les plus
diverses. Des russes-allemands catholiques, orthodoxes ou protestants voisinent avec des allemands, des danois,
des hollandais, des suisses et surtout
des vaudois, presque tous protestants ;
et, tout à côté, une nombreuse colonie
juive fondée par l’initiative du baron
Hirsch qui a déjà établi un grand
nombre de ses coreligionnaires dans
l’Argentine, possède non seulement de
vastes fermes, mais aussi sa synagogue
et son rabbin.
Nos familles, actuellement au nombre
de quatre-vingts, dépasseront la centaine au commencement de 1906.
Elles ont compris qu’elles étaient en
mesures d’avoir un pasteur résidant,
et elles le demandent avec instance,
résolues à supporter tous les frais qu’exige l’établissement de cultes et d’un
ministère réguliers.
Ces désirs se sont manifestés avec
insistances lors de la visite a ces groupes
du président de la Commission Exécutives de notre district de l’Amérique
du Sud. Le sujet fut traité dans les
visites aux familles et aux différents
groupes. Sauf quelques rares exception,
toutes les familles et plusieurs individus
isolés accueillirent favorablement une
liste de souscriptions ouverte en voie
d’essai pour savoir si l’on pourrait recueillir annuellement la somme indispensable. Il fut entendu que chacun
souscrirait librement, selon ses ressources et les dispositions de son cœur.
La plus petite souscription est de 5
pesos argentins qu’il ne faut pas confondre avec les pesos de l’Uruguay,
valant beaucoup plus, soit de 11 fr.
au change actuel ; et la plus élevée, de
120 pesos ou 264 fr. La liste totale
atteignit la somme de 2131 pesos, soit
4668 fr. et l'on espère dépasser considérablement ce chiffre déjà élevé, en
comptant sur le concours des allemands et des danois qui ont manifesté
des dispositions fav'orables et des familles vaudoises qui n’ont pas pu être
consultées ou qui doivent aller sous
peu s’établir à Iris ou dans les environs.
En présence de ce résultat encourageant et de l’entente préalable de tous
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les groupes, il fut entendu qu’une assemblée générale se réunirait le dimanche 17 décembre courant pour se constituer en église. C’est ce qui eut lieu pendant
le culte du matin, après la réception
de 27 catéchumènes, parmi lesquels
plusieurs jeunes gens à moustache.
« En invoquant le secours et la miséricorde de Dieu, l’Assemble décide
de se constituer en Eglise indépendante,
de conformité avec la constitution et
les réglements de l’Eglise Evangélique
Vaudoise, avec l’espoir d’avoir bientôt
un pasteur qui puisse lui consacrer
tout son temps et ses forces et visiter
les familles qui ont besoin de consolation, d’exhortations et d’instruction.
Elle exprime sa reconnaissance pour
les visites de MM. Bounous, Benjamin
A. Pons et H. Beux, et elle espère
que, aussi longtemps qu’elle n’aura pas
de pasteur a elle, M. Beux continuera
à visiter cette congrégation ». Tels sont
les termes du procès-verbal, traduits
littéralement.
En outre elle fixa de son propre
mouvement comme minimum de traitement pour son futur pasteur la somme
de 2400 pesos, soit 5280 francs, résolut
d’employer les souscriptions de la première année à la construction d’un
logement pour le pasteur tout en comptant aussi pour cela sur beaucoup de
travail gratuit, et désigna pour former
son consistoire Benjamin Long, Daniel
Dalmas, Jean David Bertinat, Jean
Jacques Bonjour et Laurent Forneron
comme anciens, et Alexis Griot, Jean
Daniel Bertin, Etienne Arnaldo et Maurice Borel comme diacres.
La nouvelle église demande que la
Commission Exécutive lui fasse une
longue visite au commencement de i go6
pour achever de l’organiser et diriger
les travaux de construction d’un logement pour le pasteur, et elle espère
que, tenant compte de ses efforts et de
ses sacrifices, la Table et le Comité
d’Evangélisation consentiront à lui envoyer un pasteur avant la fin de 1906
en prenant à leur charge la dépense
jusqu’au Commencement de 1907.
En attendant l’arrivee d’un pasteur,
le culte et l’ecole du dimanche seront
dirigés, a Villa Iris, par Jean David
Bertinat, l’école du dimanche de Villa
Alba par Etienne Arnaldo et celle du
Triangle par Benjamin Long et Paul
Caffarel.
Notre district qui comptait naguère
à peine le nombre réglementaire d’églises pour être considéré comme tel
s est accru de deux congrégations qui
ont l’espoir de se suffire. C’est un beau
résultat qui nous réjouirait tous profondément car il nous permettrait de
réaliser une œuvre importante de conservation et meme d’en initier une-de
conquête, sans l’état d’abandon dans
lequel se trouve encore la dispersion
protestante du nord de la province de
Santa-Fè, dont Alejandra et Las Garzas
sont les centres les plus importants. En
pensant aux besoins religieux des familles de Tarariras et de Iris, il est
impossible d’oublier celles qui sont
établies dans ces dernières localités et
leurs environs. Mais il est aussi nécessaires que ces dernières ne s’oublient
pas elles-mêmes, mais que se souvenant
de leur origine et de leurs devoirs elles
fassent un effort qui permette de leur
venir en aide.
LE SIONISME
le grand monieient national des Ms
D. Armand-Ugon.
Les dizaines de milliers de Juifs massacrés durant l’année passée en Russie
rappellent les paroles de Jérémie «J’entends des cris comme ceux d’une femme
en travail, cris d’angoisse comme dans
un premier enfantement. C’est la voix
de la fille de Sion ; elle soupire, elle
étend les mains : malheureuse que je
suis ! je succombe sous les meurtriers ».
Dans la plupart des villes et des
villages de la Russie les massacres des
Juifs ont été accompagnés d’actes de
barbarie qui dépassent en horreur tout
ce que notre imag'ination peut concevoir.
A Odessa 40 m. Chrétiens et Juifs tués
ou blesses, a Kieff 25 m. massacrés,
mille femmes et enfants outragés d’abord, puis étranglés ; à Tomsk, mille
Juifs et quelques Chrétiens brûlés ou
massacrés par la populace excitée par
les troupes et par la police ; à Ismaïla
1 incendie dure pendant des heures avec
l’aide des pompiers ou gardiens contre
les incendies. A noter qu’aucun Juif
ne pouvait s’absenter de la ville ou du
village où il était inscrit, sans une
permission officielle, alors même qu’il
savait que sa vie était en dang'er.
On sait que ces massacres étaient
concertes d avance et excités par le
parti reactionnaire et burocrate, qui
voulait forcer le czar à retirer la promesse d’une constitution, sous prétexte
que le peuple n’est pas mûr pour la
liberté. Parce que les Juifs s’armaient
pour se defendre, ils furent accusés
d’avoir voulu commencer la révolution.
On vit des femmes arrachées de leur
lit et jetees a la rue, des enfants jetés
par les fenetres, des hommes tués aux
coins des rues. A Odessa, 450 cadavres
étaient méconnaissables en suite* des
mauvais traitements au visage. A quelques-uns on planta des clous dans la
tête pour les faire mourir. Yeux arrachés, oreilles coupées, langues extraites
avec des tenailles etc. Grande est la
haine contre les Juifs, non seulement
E-Ussie, mais dans divers pays de
l’Europe. Qui neconnait l’antisémitisme?
C est en suite de la haine manifestée
partout, plus ou moins ouvertement,
contre les Juifs qu’est né le Sionisme.
Des sociétés Juives qui s’appellent les
amis de Sion se sont formées depuis la
moitié du siècle passé, à Londres, Berlin
Vienne, et New-York pour aider tous
ceux qui veulent rentrer dans le pays
de leurs pères, à se rendre en Palestine
et à y fonder des colonies, dans les
terrains achetés par ces sociétés. Ces
sociétés ont pour but :
1. de fomenter l’idée nationale en
Israël.
2. de favoriser la colonisation de
la Palestine, et des territoires environnants par des Juifs, soit en assistant
les colonies déjà existantes, soit en en
établissant de nouvelles.
3. de répandre la connaissance de
la langue hébraïque.
4. d’améliorer l’état moral, intellectuel et matériel d’Israël.
Ces sociétés n’ont été que les précurseurs du grand mouvement .Sioniste,
et se trouvent maintenant à l’arrièreplan, depuis le progrès extraordinaire
du mouvement national. C’est pendant
les dix dernieres années du siècle passé
que l’Antisémitisme a montré partout,
sauf en Italie, une haine implacable
contre les Juifs, qui, par milliers et dizaines de milliers, ont été obligés de
s expatrier et de courir d’un pays à un
autre, sans trouver un lieu de repos
pour la plante de leurs pieds.
{A suivre) D. T.
Eclio de la presse
Les journaux français publient l’adresse suivante de Lîi Société des
Missions Evangéliques au Peuple
protestant. — Paris, décembre 1905.
Frères et sœurs en Christ, amis de
notre Oeuvre.
L heure présente, solennelle pour nos
Eglises, l’est aussi pour nos Missions.
Celles-ci ne sont-elles pas l’Eglise ellemême, l’Eglise en marche, l’action conquérante en vue de laquelle elle a été
instituée par le Maître, aussi nécessaire
a sa vie que les organismes créés pour
assurer sa conservation et son développement intérieur ?
L’expérience l’a prouvé surabondamment : une vigoureuse expansion missionnaire est pour l’Eglise une condition de santé et de force; parfois, un
moyen de relèvement et de réveil. Notre protestantisme français pourrait en
témoigner : le récent essor de ses missions a été, dans les domaines essentiels de sa vie, un tonique et un stimulant. Dans toutes les sphères s’est
vérifiée la parole prononcée un jour à
l’une de nos consécrations : « Les missions nous rendent au centuple ce que
nous faisons pour elles ! »
La Séparation des Eglises et de l’Etat, décidée hier et qui demain entrera
dans le domaine des faits, doit-elle modifier cette loi vitale? La préoccupation
légitime de l’organisation intérieure et
des ressources à trouver pour les frais
du culte, doit-elle rejeter à l’arrière
plan et remettre à un avenir indéterminé les progrès de nos missions ?
Faut-il que celles-ci se résignent à une
vie amoindrie, en attendant l’heure,
peut-être lointaine, où l’Eglise, débarrassée de ses soucis intérieurs, pourra
leur rendre son attention ?
Certes, nous n’avons pas méconnu les
devoirs que nous crée la crise actuelle.
Depuis qu’elle se prépare, notre souci
constant a été de réduire nos dépenses
et d ajourner toute entreprise nouvelle.
L étude de nos comptes révélerait cet
effort constant de résserrement et d’économie. Pour nous borner à quelques
chiffres, notre dépense annuelle qui, en
1901, atteignait i.i 15.000 francs, s’est
trouvée réduite, pendant le dernier exercice (1904) à 1.029.000 francs. Le budget voté pour la présente année (1905),
et réduit en cours d’exercice, est de
1.010.000 francs ; celui que le Comité
vient d’arrêter pour 1906 est encore
notablement inférieur.
Ces chiffres montrent, dans toute la
sincérité, notre désir d’économiser. En
ce moment meme, nous étudions les
simplifications nouvelles que peut comporter la situation.
Mais, si persuades que nous soyons
de la nécessité de nous concentrer ; si
prudents que soient nos mouvements
et si lente que soit notre marche, nous
vous supplions, frères et sœurs, de ne pas
croire qu’en nous condamnant aux réductions, notre protestantisme ait accompli tout son devoir envers les missions. Ce devoir, il ne le remplira qu’en
donnant, à la fois, à l'Eglise tout ce qu'exige la suppression du budget des cultes,
et aux inissions toiit ce que réclame leur
libre essor. En comprenant ainsi sa tâche, il s’assurera la bénédiction de Dieu,
qui seule enrichit.
C’est dans cette persuasion ; c’est dans
l’entière confiance en Celui qui a lié la
promesse de sa présence dans son Eglise à l’accomplissement de la tâche
missionnaire, que nous venons vous demander, cette annee encore, l’appui
moral et les ressources sans lesquelles
notre œuvre ne saurait prospérer.
Les dons reçus ju.squ’à ce jour ne
sont pas, nous sommes heureux de le
constater, en diminution sur ceux reçus
1 an dernier à pareille époque ; c’est là,
dans les circonstances présentes, un encouragement dont nous savons apprécier la valeur. Il nous enhardit à ouvrir notre cœur. Nous le faisons en
priant chacun de vous d’envisager virilement l’effort requis par les besoins
de nos missions et d’accomplir cet effort
sans attendre la dernière heure ; sans nous
obliger aux appels réitérés et pressants,
contraires, nous semble-t-il, à la dignité d’une œuvre que seule l’obéissance aux volontés suprêmes du Maître nous a fait entreprendre.
En agissant ainsi, frères et sœurs ; ‘
tn faisant aux missions le don proportionné, devant Dieu à la grandeur de
1 œuvre et à vos propres ressources,
vous assurerez à notre peuple protestent, à l’heure si sérieuse qu’il traverse,
une grâce dont l’avenir montrera la
grandeur, mais que le passé d’autres
Eglises peut, dès aujourd’hui, faire entrevoir.
Nous pensons, en parlant ainsi, aux
Eglises d Ecosse, si proches des nôtres
à bien des égards. Pour elles aussi se
posa un jour, en pleine crise de Séparation, la question du devoir missionnaire. C’était en 1843, au lendemain de
la Disniption. Ce jour-là, 474 pasteurs
se trouvèrent subitement exclus de l’Eglise établie. C’était la jeune Eglise
libre, jetée littéralement à la rue, sans
traitements pour ses ministres, sans
lieux de culte, sans presbytères, sans
ressources pour ses Ecoles et ses Facultés de théologie. N’était-ce pas, entre toutes, l’heure d’ajourner la tâche
missionnaire ? Nos frères d’Ecosse ne
le pensèrent pas. Par un acte de foi,
ils accueillirent dans leurs rangs tout
le personnel de la mission écossaise et
reprirent a leur compte l’œuvre commencée.
La conséquence, vous la connaissez.
Après soixante ans, les 14 missionnaires que recueillit l’Eglise libre naissante sont devenus 242. La croissance
intérieure de l’Eglise a été en proportion de l’expansion extérieure. Et, aujourd’hui, dans une récente circulaire,
malgré de nouvelles difficultés, malgré
une crise où elle s’est vue privée d’une
partie de ses ressources, elle parle encore de renforcer ses missions, persuadée, plus que jamais, que pour l’Eglise,
le salut, c'est la conquête.
Amis des Missions, Protestants de
France, et vous, nos fidèles soutiens
de l’étranger, dont l’énergique appui a
rendu possibles nos progrès, vous voudrez, par la même fidélité courageuse,
rendre à Dieu la même gloire, et assurer à nos Eglises et à vos propres
âmes le.s mêmes bénédictions.
Nous comptons sur vous et nous restons, dans le service du Maître.
Vos dévoués,
(Suivent les siynatures des membres du Comité).
Inquisition protestante?
Une feuille de sacristie, répandue à
profusion dans les hameaux de la vallee d Aoste, proclame solennellement
qu il y a eu une inquisition protestante,
et le pauvre peuple ignorant, croit à
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cela. Aussi notre collègue M. Marauda,
n’a-t-il pas hésité à relever le gant en
répondant comme il sait le faire à ces
grandes découvertes des conducteurs
du peuple. Voici ce que dit notre ami ;
La vraie inquisition que les prêtres
appellent bénigne appartient au catholicisme qui l’a fondée, organisée et autorisée ; aussi toute la gloire ou la honte
lui en revient de droit : à chacun ce
qui lui appartient. — Chez nous on
n’a pas d’idée des ruines, des infamii s
et des atrocités sans nom dont l’inquisition s’est rendue coupable pendant
de longs siècles. C’est que nos prêtres,
en général, ont soin de laisser ignorer
l’histoire authentique ; bien plus, quelques-uns d’entr’eux n’ont pas honte de
publier et de répandre parmi le peuple
des feuilles imprimées où ils s’efforcent
de justifier l’horrible tribunal de l’Inquisition.
Ce fut le pape Innocent III qui eut
l’honneur de faire établir par le concile
de Latran en 1215 cette bénigne institution qui est sinistrement connue dans
l’histoire sous le nom de Saint Office
et qui fut bientôt confiée à l’ordre des
dominicains. Les inquisiteurs adoptèrent la procédure secrète,, les dénonciations anonymes sans confrontation
avec les témoins et les diabolique.-, inventions de la torture comme la roue,
la corde, les tenailles, le feu, etc. La
bénigne inquisition fonctionne à merveille en France, en Italie, dan.s les
Pays-Bas, mais elle se rendit surtout
célèbre en Espagne où ses horreurs dépassent toute imagination.
En Italie elle fit aussi ses exploits
contre ceux qui adhéraient à la Réforme au XVI.e s. et contre les Vaudois du Piémont et leur colonie des
Calabres en 1560.
Dans le courant du siècle dernier cet
infâme tribunal, déjà condamné par l’opinion publique, tomba un peu à la
fois en désuétude. Naturellement, les
Etats pontificaux furent les derniers à
en subir la suppression.... Maintenant
la vérité est en marche ; il y a déjà
un courant au sein du clergé lui-même
qui pousse un certain nombre de prêtres vers le progrès et la réforme. Ils
ont assez de loyauté pour désapprouver l’inquisition et tant d’autres choses
qui sont la honte de l’église Romaine.
En France ce courant se dessine plus
vivement : dans ces dix dernières années, plus de mille prêti'ex ont jeté le
froc aux orties pour mettre à l’aise leur
conscience et la plupart d’entr’eux se
sont enrôlés dans les églises protestantes de leur pays.... Nous félicitons
notre frère d’éclairer un peu les Valdotains et nous croyons que s’il ne faut
pas faire de la polémique pour le plaisir d'en faire, il faut savoir saisir les
occasions pour accomplir l’œuvre qui
nous a été confiée. C. A.
O]^ I Q l K
M. le pasteur Daniel Gay, de Prarustin, depuîs* quelque temps souffrant,
a subi dernièrement, à l’hôjiital vaudois de Turin, une opération chirurgicale, à la suite de laquelle il se
trouve beaucoup mieux. Nos vœux
pour une prompte guérison.
Nous avons la douleur d’annoncer
la mort de M. le pasteur-évangéliste
Jean Pons de Còme, décédé lundi 22,
après une maladil.lqui, depuis plus d’un
an, l’obligeait à un repos presque complet. Nous espérons que quelqu’un des
collègues qui ont le mieux connu
- 3
cet ouvrier qui a été parmi les plus
actifs et les plus zélés de notre église,
voudra bien en parler aux lecteurs
de l'Echo plus longuement et mieux
que nous ne pourrions le faire aujourd’hui. Nous exprimons notre plus vive
sympathie à la famille affligée.
L’A.ssemblée paroissiale de Turill,
dans sa séance de lundi soir, a décidé
unanimement de faire encore une démarche auprès de M. Peyrot pour obtenir qu’il n’insistât pas dans sa démission de pasteur de la paroisse et
acceptât soit un congé, soit un aide
qui le soulagerait d’une partie du travail. Mais le résultat de cette démarche
a été négatif, M. Peyrot n’ayant pas
cru pouvoir revenir de sa décision. Nous
joignons nos vœux à ceux qui ont été
formulés par l’Assemblée en faveur d’un
arrangement qui permette à M. Peyrot
de rester à Turin et d’y travailler encore selon ses forces au milieu de ceux
qui lui donnent tant de témoignages
d’affection et d’attachement.
Nouvelles et faits divers
Le 29 décembre. Madame Emma
Barde, née de Pourtalès, mourait subitement à Genève, dans sa 67.e année.
Elle n’a survécu que de quatorze mois
à son mari, le regretté Edouard Barde,
professeur de théologie à l’Oratoire.
Elle ne s’était jamais complètement remise du coup que ce départ lui avait
])orté.
— Le Dr James Stewart, missionnaire écossais et directeur des vastes
et célèbres institutions d’enseignement
de Lovedale, dans l’Afrique Australe,
est mort le 22 décembre, à 75 ans. Il
avait fait ses premières armes en voyageant avec Livingstone le long du Zambèze et du Chiré, et c’est lui qui provoqua, après la mort du grand explorateur, la fondation de la mission Livingstonia au lac Nyassa. Grâce à sa foi
vigoureuse, mise au service d’une rare
capacité et d’une activité infatigable,
Lovedale est devenu un des foyers les
plus rayonnants de l’influence chrétienne parmi les tribus africaines. Il
lai.sse un grand *4ide au sein de l’Eglise Ubre Unie d’Ecosse.
— Le lie. mourait à Florence Pierre
Arbjiiiasich, avantageusement connu
par le public protestant italien, sous
le pseudonyme de Fra Fiero, comme
l’auteur de plusieurs récits intéressants.
Après avoir travaillé plusieurs années
en Sardaigne au service de l’Eglise
baptiste, il avait été récemment placé
comme pasteur à la tête de la congrégation baptiste de Florence au sein de
laquelle il laisse d’universels regrets.
— Le roi Ménélik a défendu à ses
sujets d’acheter dorénavant des esclaves.
Cette défense abolit virtuellement l’esclavage en Abyssinie.
Dott. Giovanni Giugiaro, MedicoVeterinario. L’Allevamento del Bestiame Bovino, Ovino, Suino. Conferì nze popolari di zootecnia, ad uso
degli agricoltori ed allevatori. Prima
parte. 116 pag. in-8'^ grande. Torre
Pellice, Tipografia Alpina, 1906.
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annonçons qu’elle est en vente à la Tipografia Alpina, à Torre iellice, à i fr.
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La Revue Verte
Sommaire du N. du 20 janvier.
Les grands ports de l’Europe occi
dentale—Propos d’un passant — Fantômes (tV/) — Par voie de la presse, comédie
— La Grande Implacable, roman —
Chronique musicale — La voix des
oiseaux Çll.) — Chronique romande —
Vers le sol, poésie — Chronique parisienne •— L’Asie en feu, roman — L’Eucalyptus dans la vie pratique — A
travers la vie — Nos services de correspond, mee, de graphologie, etc. —
Coin des chercheurs — Hors texte ;
Au bout de la jetée.
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fr. ; Union Postale, 8,50. Le numéro ;
30 cent.
L’Ami de la Jeunesse
Sommaire du A. de janvier
Bien commencer — Trois ans en
Indo-Chine — Histoire d’un petit raisin de Corinthe qui ne voulait pas être
mangé — Diamants — La visite du
dieu buffle — Huîtres vertes — Le Dr
Barnardo — Publicité — Le premier
amour de Marguerite — Civilisations
retrouvées.
Revue Politique
Serait-ce que M. Fortis a conscience
du peu de stabilité de son ministère dont
il prévoit la chute prochaine ? ? On le
dirait, vu que, à l’instar de ses prédécesseurs qui se sentaient mourir, il vient,
à la distance de quelques mois seulement,
de faire une nouvelle fournée de sénateurs, choisis, tout natuBelleinent, dans
les rangs de ses amis, ou dans ceux des
amis de ses amis. Les 11 nouveaux
membres du Sénat dont le Roi a sanctionné la nomination sont : MM. Aporti,
E. Conti, G. Martinelli et Palberti, exdéputés ; P. Bocconi et G. Hos.4, industriels ; Bacci et A. Fiocca, magistrats ;
Cruciuni-Alibrandi, syndic de Rome, Di
Martino, syndic de Palerme et le célèbre
prof. Isidoro del Lungo.
Personne n’a oublié les terribles massacres du 22 janvier 1905 à St-Pétersbourg, où des centaines, et peut-être des
milliers de personnes sont tombées, victimes de la fureur des Cosaques. Ce
qu’on est convenu d’appeler « le dimanche
rouge » a été commémoré dimanche dernier dans toutes nos grandes villes, où
des démonstrations pro Russie avaient
été organisées par l’initiative des partis
avancés. En tant que manifestation purement sentimentales, on ne saurait blâmer
cette « intense vibration de sympathie
populaire pour la révolution slave ». Mais
les organisateurs avaient autre chose en
vue, et le Gouvernement, qui n’a pas
été dupe de leurs vraies intentions, a
agi avec sagesse en prohibant les comices
projetés. Il a par là conjuré partout ailleurs les graves désordres qu’on a eu
à déplorer à Rome où le comice, d’abord
défendu, a ensuite été permis à la suite
de l’attitude menaçante de la Chambre
du travail. Il s’ensuivit ce qui devait
s’ensuivre : les conflits avec la force publique, les actes de vandalisme, les assauts aux tramways et aux voitures ;
sans compter les essais de barricades,
les inévitables arrestations — 70 — et
les non moins inévitables blessés. Nous
ne voyons pas bien ce que la révolution
russe va gagner par tout cela, ni ce
qu’elle aurait gagné si les réunions avaient
eu lieu librement ailleurs qu’à Rome.
Mais au fait, je le répète, la Russie
n’était qu’un prétexte, et tous les prétextes sont bons, lorsqu’il s’agit de déchaîner les foules.
— Moins bouillants que nos socialistes,
quoique un peu plus directement intéressés, les Russes n’ont pas cru devoir s’a
giter outre mesure pour commémorer le
22 janvier, et les désordres qu’on avait
raison de redouter ne se sont produits
nulle part. Ce n’est pas à dire que le
calme règne partout et que l’horizon
politique soit absolument sans nuages.
Des révoltes sont signalées, antérieurement au 22 janvier cependant, dans les
environs de Varsovie, à Vladikankas, au
Caucase, mais la situation générale s’est
améliorée et l’on espère en des jours
meilleurs.
— C’est à peine si, à huit jours de
distance, nous osons encore informer nos
lecteurs de l’élection de M. Fallières à
la Présidence de la République. Il était
aisé de prévoir que, le président du Sénat
battrait son compétiteur M. Doumer.
M. Fallières a donc été élu par 449 voix
sur 849 votants, contre 371 voix obtenues
par M. Doumer ; « Ma seule ambition, a
dit le nouvel élu à ceux qui étaient venus
lui annoncer l’heureuse nouvelle, est de
marcher sur les traces de mon prédécesseur, et de me consacrer entièrement
au bonheur et à la prospérité de la
patrie ». M. Fallières, dont le grand père
était forgeron, le père greffier de préture
et arpenteur, est né à Nérac (Lot et
Garonne) en 1841, et il porte assez gaiement ses 64 ans. — Une des premières
conséquences de la loi de séparation, est
celle qui a trait à l’inventaire des biens
de l’église par ordre de l’Etat. Les opérations ont commencé dans plusieurs départements mais cela ne va pas sans
susciter de vives protestations de la part
du clergé, voire même des troubles et
des désordres.
Ce rouage inutile en France comme en
Italie, qu’on appelle les sous-préfectures,
vient d’être aboli par un vote du parlement. Et voilà de ce chef une économie de 1.345.000 fr.
— La conférence d’Algésiras poursuit,
sans trop se presser, ses travaux. Le
sujet actuellement en discussion et d’importance tout à fait secondaire, est celui
de la contrebande des armes au Maroc.
Les questions brûlantes, où les divergences
de vues ne manqueront pas de se manifester, seront abordées plus tard.
— Bien que les élections politiques
anglaises ne soient pas terminées, nous
pouvons confimer, à peu près dans les
mêmes proportions, les résultats connus
il y a huit jours. La victoire des libéraux
demeure incontestable, mais les impérialistes Chamberlain, père et fils, n’ont pu
être désarçonnés.
— Nous ne savions que trop que le
Vénézuela ne paie pas ses dettes, qu’il
a l’habitude de faire des promesses sans
avoir la moindre intention de les tenir,
qu’il se moque des menaces des grandes
puissances et que l’anarchie y règne en
tout temps et en tout lieu. Dernièrement
le président de Castro a confisqué les
biens de la fille de son prédécesseur
Blanco, aujourd’hui Duchesse de Morny
(française). Plus tard il s’est emparé subrepticement des câbles télégraphiques
appartenant à une compagnie française.
A l’occasion du nouvel an il a gravement
offensé le ministre français en ne l’invitant pas à la réception officielle. Voilà
plus qu’il n’en faut pour indisposer une
puissance qui serait encore moins chatouilleuse que la France, dont le représentant n’a même pas eu le temps d’être
rappelé puisqu’on l’a expulsé. Nous allons
donc avoir un conflit franco-vénézuelien.
j. c.
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Hugon, Dagots; Jacques Goiiin, Konsseings; F.
Browning, Ala9>io (6 m.); Marguerite Peyrot,
Livourne; Marie Geaiine, Eavadera; Giovanni
Eostaguo. Florence; J. P. Pons, La Tour; TrouPons .leanne. Salse; Eosa Pons-Kavrer, Enssiz.
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