1
Année XII“.
PRIT U'ABONNEMËm^AË AN
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Amérique du î^ud . . . * 0
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Clie^ Al. Ernest itobert (Plgnerol} et
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Mascai'Blli ( Pignerel ).
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N. 47.
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CP
LE
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
7oms me sert» tsinotitx. Acths l, 8.
.S’MíSrt»i.í lo, vérité flceii Îrt charité, Krri. iv, 15.
-«
F—
c>o
Caéâ
Hommalr'e.
Étranges préitiealeurs de-éharité.
XXU' Oonférenue libre lia (y»l-t'éiis.
De (l’aclivilé des Membres d^, l’Kglise.
Missions, — Chronique mudoise.
Nous avons, il y a quelques
semaines, placé sous les yeux des
lecteurs, par des citations textuelles et assez étendues, les jugements portés surle protestantisme,
sur les Vallées Vaudoises et sur
leurs pasteurs, par une prétendue
prophétesse Sabbatiste. La manière dont nous, avons repoussé
les assertions gratuites de cette
dame, a donné sur les nerfs à
deux chevaliers sans peur et sans
frayeur qui, dans une publication
récente répandue aux Vallées, rivalisent de xèle pour défendra
leur prophétesse « outragée ».
»
* »
Il va sans dire qu’ils maintieuuent* les allégations de M"*® W.
au sujet de la tendance des pror,
testants à retourner aux erreur,s,
romaines. . ■ V
L’uu d'eux met en avant le nom
de M. de Pressensé comme ayant
soutenu cette même opinion. S’il
l’avait fait, nous n’en dirions pas
moins que c'est une erreur; mais,
tout de même, nous aimerions
voir les propres paroles de l’illustre
pasteur français sur ce point;
car dans ceux de ses ouvrages
que nous avons lus, nous u’avons
rien su découvrir de pareil.
Au surplus , nos sabbatistes
pourraient bien avoir plus de
raison qu’ ils ne pensent. Nous
croyons, nous aussi, que toute
dénomination protestante qui accepte comme venant de Dieu les
visions de femmes souffrant de
crises nerveuses, qui travaille à
reconduire l’Eglise chrétienne sous
la lettre de la loi, qui adóptela
maxime sectaire : Hors de moi
point de salut, — retombe dans
2
-.382^
des erreurs romaines. On sait le
rôle qu’ont joué les visions et les
apparitions de la Vierge dans l’établissement des dogmes et des
pratiques catholiques, on sait
combien ils ont emprunté au culte
lévitique et comment ils considèrent ceux qui n'appartiennent pas
àleur communion. Or une secte qui
reçoit comme vraies les nombreuses visions d’une dame qui.
a été maladive dans sa jetinésse,
— qui observe le sabbat juif et
qui regardé cette sienne pratique
comme constituant le signe’distinctif des enfants de Dieu de nos
jours, à tel point que ceux qui
observent le Dimanche ont lamarqne de la bSte, — une telle secte,
disons-nous, ressemble évidemment', sur plus d’un point, au Ùatholicisme romain.
★ ★
Au reste, que les lecteurs ne
s’effraient pas ; nous n'avons aucune intention de remplir les colonnes du Témoin, de controversé
sabbatiête. En eussions-nous même le désir, la chose ne serait
pas possible avec des adversairés
du genre de nos deux chevaliers.
— Voici deux exemples de leur
manière de discuter.
M™® W. avait écrit que les p^otestants se mettent à considérer
avec faveur la religion catholique
et finiront par s’^ unir; — c’est
là, l’opinion, nettement formulée,
que nous combattions. A nos objections , l'un des défenseurs de
M“* W'. répond que bien des hommes éminents conflrmènt le jugement''d‘e W. sur la dêgénéresifmce du protestantisme.
Allez discuter aivec quelqu’un
qui, attaqué sur un point particulier, vous répond eu glissant
à une idée beaucoup plus générale. A dit; Cet homme a le choléra. — Mais non, répond B, il
n’a aucun des signes de cette maladie. y- Que si, réplique A, les
médecins assurent qu'il y a aujourd’hui | par le monde beaucoup
(le maladies. !v. .•»
Mêmb tactique Uu sujet des
graves accusations lancées par
M*"® W. contre plusieurs des pasleurs actuels des Vallées Vaudoises.
Le second avocat défenseur de la
prophétesse fait semblant de croire
que M'"'- W. avait parlé des pasteurs de la chrétienté en général,
et nous répond; Le Seigneur a
annoncé qu’il y aurait, dans les
derniers temps, des prédicateurs
ennemis de la vérité. Là-dessus,
il s’écrie; « Le .Sauveur manquat-il de:véfàcitét'Ètait-Ü biguèil'leux? » — Eh non, ô industrieux
chevalier, mais c’est toi qui...
as une étrangema'nièrede discuter!
s- ■
•
Unis dans les procédés de défense,
les deux admirateùrs de la pro
phëtesse, sont d’accord aussi pour
nous accuser d'avoir manqué de
charité. Cela nous rappelle l’histoire de ce brave paysan tranquillement occupé à ensemencer
son champ, lorsqu'un étranger
s’approchant brusquement de lui,
veut le convaincre que sa semence
est mauvaise .et qu’il faut changer sa méthode. Le paysan he
se montrant pas persuadé, l’étranger, blessé au vif, se met
à le couvrir d'injures.
3
rw^A<Vl.AAAru^AAru^M^A/^iMV ‘
,.383
%A^SAr*AArw\j.WNAA*-LAA^V%AAAAAAAAA>WV^"^
A .'■l^^rwv<^>#vlnrvw^r¥Vlrlr«^w^
Notre homme réplique par une
i verte semonce à 1’ adresse de
l’inodnnu qui, pour toute réponse,
se retire en murmurant: Vous
p’ôtes pas chrétien, vous n''êtes
pas charitable.
Une pareille accusation dans
la bouche d’un tel homme ne
provoque guères qu’un sourire.
Nos sabbatistes ne ressemblent
pas ma,l à' cet étranger. S'agit-ii de
dénigrer le protestantisme, henseigneineat religieux qui se donne
parmi noii.s, le caractère des pasteurs Vaudois? — C’est de la
charité toute pure. Réplique-t-on
à ces attaques qu’on n'a pas provoquées? Alors on n’est pas couth
tois, pu n'est pas cliaritable.
Etranges prédicateurs de charité
que ceux qui partent'dh fond de
l'Amérique ppur venir semer le
trouble et la, divisiom .,.^p .,sein
des églises évangéliques 4’Europe
tandis que le vaste monde païen
est à évangéliser 1 Etranges,'amis
de l'édification que ceux qui considèrent l’église de Christ comme
un chiffon à déchirer , ou comme
une ruine au pillage dont chacun
peut enlever des pierres pour bâtir sa chaumière:!
Quant à nous , nous n’hésitons
pas à déclarer que ,si jamais la
pensée nous était venue de quitter notre pays pour aller en Araériquç semer la division au sein
d’une église adventiste, baptiste,
ou autre qui retienne les vérités
fondamentales de Christianisme,
nous rougirions de honte d’avoir pu un instant songer à servir
ainsi la cause de l’Evangile !
Mais tel est l’esprit sectaire. I
tarit les sources de l’amour fraternel; il feruie lesyeux aux grands
intérêts du Règne de Dieu, pour
ne laisser apercevoir que les mesquins intérêts de la secte.— Périsse la paix de l’Eglise; périssent les égards dus à des frères;
périsse le témoignage que les
chrétiens doivent rendre à la
vérité par leur union ; périsse
même l’évangélisation du monde
païen, — pourvu que triomphe
la secte 11
R. B.
P. S. Cet article était composé lorsque
nous avons lu un opuscule écrit par un
troisième défenseur de M'“'' W. qui, pjns
habile que ses confrères, cherche à émousser, à atténuer tout ce qu’il y a de blessant
(pour ue rien dire de plus) dans les paroles
par lesquelles elle cherchait à discréditer
le ministère des pasteurs vaudois, pour
recommander sa secte auprès de nos populations. Pour lai, comme pour les autres,
nous sommes un ennemi de la venté, animó
des plus pauvres sentiments, nous servant
d’armes qui prouvent la faiblesse de notre
cause, etc. ; tandis que nos sabbatistes, eux,
n’agissent que dans l’inténH de la vérité,
par amour pour les âmes, avec desarmes
irréprochables, en un mol, sont de doux
et innocents agneaux auxquels un loup a
troublé l’eau. — Plaignez ces pauvres
martyrs !
Le troisième avocat de la dame aux deuxcents visions, termine en disant: A la loi
et au témoignage. C’esl-là, en effet, que
nous lisons des passages tels que Gal. v,
19-21; 1 Tim- VI, 3-5; Pom. xvi, 17-19,
que les lecteurs feront bien de relire. C’est
là que Paul exhorte Tite à " éviter riiorame
sectaire ( ou qui provoque des divisions :
trad. Segond et de Lausanne) après un
premier et un segond avertissement » (Titk
III, 10). Et nous, après deux articles,
metlrons ici un point final. h. ».
4
>.384
XXII® Conférence libre
du Val-Pélis
La 22® conférence du Val Pélis s'est
tenue à St. Jean, le 9 novembre courant. Après le chant du cantique 72
et une prière, Mr. Et. Bonnet président, ht Beut. XV et prononce une
îiUocution sur ces mots; «Souvenezvous des pauvres » Gal. ii, 10.
Mr. J. P. Pons présente ensuite
'son rapport sur le sujet à discuter;
JVoî diaconies.
Plusieurs membres de la conférence
remercient le rapporteur pour son
travail, bien que, d'après quelquesuns, il ait été un peu sévère à l’égard des diaconies, et ils expriment
le désir qu'il .soit publié et largement
répandu dans nos paroisses. Cette
proposition étant admise, nous nous
dispenserons de donner ici un résumé
de ce rapport.
Voici quelques idées émises au
cours de la discussion.
Quelques-uns insistent pour que
les* secours de l'Eglise ne soient donné.«!' ([u’aux fidèles, selon les régies
établies par St. Paul (1 Tua. v). D'autres trouvent que tout en usant de
discernement, il faut être large à
l'exemple de Notre Seigneur J. C.
nourrissant les foules. Car, dans la
pratique, il est difficile de faire une
distinction entre fidèles et non fidèles.
Cette question revient à celle qui
se présente a nous sous différents
aspects; qui sont ceux qui doivent
être admis dans l’égÎise? — qui sont
ceux qui peuvent communier?.. Nous
avons besoin d’un développement de
vie religieuse pour que la distinction
entre l’église et le monde se dessine
toujours plus nettement.
Ce qu'il nous faut faire c’est de
visiter souvent les 'pauvres avec un
amour qui déborde, lire l’Evangile
. et prier avec eux; nous verrions alors
de grands changeraenis. Et ceux qui
ne voudraient pas de l’Evangile ne
se présenteraient plus pour avoir nos
secours. Toutefois il pourrait bien se
trouver des individus qui sont capables de feindre une grande misère,
de subir une lecture de l’Evangile,
pourvu qu’argenl vienne. Aussi il est
bon d’être toujours bien informé au
sujet des pauvres à secourir. D’autre
part, il serait bon d’exiger des pauvres qu'ils accomplissent leurs devoirs
à l’égard de l’église, comme serait
celui d’assister au moins au culte de
leur quartier et de donner leur petite contribution.
Quant aux individus qui pourraient
être assistés par leurs parents, il
faut s’en tenir à la règle fixée par
l’apôtre: 1 Tim. v, 4, 8. Et les .consistoires, s’ils ne veulent pas êlfe exposés à une juste critique, sont obligés d’agir auprès des familles qui
devraient assister leurs infirmes et
ne le font pas, afin de les amener
à accomplir leur devoir le plus naturel et le plus sacré. Pour cela,
l’on peut s’adresser aussi aux parents
qui sont à l’étranger, et desquels
l’on obtient la plupart du temps,
quelque secours. Il est bien juste
d’insister sur ce devoir# vu que les
parehts seront toujours prêts à prendre l’héritage, si petit soit-il.
En général, les membres de la
conférence, se prononcent contre les
secours périodiques, sauf les cas où
leur convenance est tout-ù-fait reconnue. Mais dés qu’il y a abus, on
devrait écarter celte csp'èce de mendicité qui est ijvilissante et nuisible.
Quant à l’aumône qui se fait à la
porte,'elle devrait être abolie, vu
que, la plupart du temps, elle ne
relève pas le mendiant, mais, au
contraire, le démoralise. Aussi y at-il des individus qui-font de la mendicité une industrie assez lucrative,
et il arrive que la tranche de pain
que l’on donne est vendue à vil prix.
Mais tous n’ont pas le courage de
fermer leur porte aux mendiants; il
faudrait que les autorités missent en
éxécution les lois sur la mendicité.
De cette manière, chaque communauté devrait avoir soin de ceux qui.
lui appartiennent, et tous s’en trouveraient mieux, y compris les indigents.
Quant au fait de thésauriser, deux
paroisses se trouvent dans une telle
5
386
I
a/XAVU^í'Aí'WVM í
abondance, qu’elles ne peuvent faire
autrement. Toutefois, tout en thésaurisant les sommes qui sont léguées
à nos diaconies.il faut éviter d’avoir
pour but d’agmenter coûte que coûte,
le capital. Agir ainsi, ce serait mettre
des obstacles à l’esercice de la libéralité de la part de ceux f|ui peuvent
donner, et créer des prétentions et
des abus chez les pauvres. Ge serait
favoriser la ■ mendicité comme le
prouve le grand nombre de mendiants dans certaines villes de l’Italie
où l’on a beaucoup thésaurisé.
L’on propose comme livres à lire
et à étudier pendant cet hiver: Jomé,
Matthieu, Î Corinthiens.
La prochaine conférence aura lieu
D. v. le printemps prochain, au Villar.
M. David Peyrot est chargé de pnisenter un rapport sur le sujet suivant: De l’étude de la, parole de Dieu
dans nos cultes.
■T. D. TI
D« Tactivité des Membres de Î’Ëgiise
Allocutions prononcées le soir du 8
novembre, à S. Jean, par desmembres de la conférence du Val Pélis.
. Allocution de monsieur le pasteur
H. Meille. Qui sommes-nous, nous
tous qui nous appelons chrétiens ?
Des' serviteurs, des esclaves de Christ,
qu'il s’est acquis , au prix de son
sang. OL quel est le maître qui n’ait
de l’ouvrage pour tous ses serviteurs?
Que si .lésus-Christ, différent en
cela de tout autre maître, ne nous
en impose pas, nous de notre côté ne
nous sentons-nous pas contraints par
la reconnais-sance à lui en demander?
Qui sommes-nous encore? Après avoir été citoyens de la ville de perdition, nous sommes devenus citoyens
de la Jérusalem céleste: Or si nous
reconnaissons les devoirs d’obéissance,
de travail et de sacrifice vis-à-yis de
notre patrie terrestre, chaque laïque,
c’est-à-dire chaque membre du laos,
du peuple de Dieu, ne reconnaîtra
t-il pas le devoir qu’il a de concourir
selon son possible à la prospérité de
l’Eglise, de la Sion sainte, à fortifier
ses demeures, à réparer et à étendre
ses murailles, à accroître sa splendeur?
Que sommes-nous encore? Jésus
Christ a fait de nous des enfants du
Père celeste. Or quel est l’enfant méritant ce nom qui se contenterait de
ne pas désobéir ouvertement à son
père? Ne chercherait-il pas à prévenir
ses désirs, ne viendrait-il pas à lui
avec cette demande : Que pourrais-je
faire pour te faire plaisir? Eh ! bien,
où est-il parmi nous celui qui est
venu à son Père avec celle demande
sincère et ouverte dans son cœur?
Enfin qui sommes-nous? Des membres d'un corps dont Christ est la tête.
Dans ce corps pas un membre qui
n’ait sa fonction, qui ne doive être
actif, qui puisse être inactif sans
que le corps tout entier en souffre.
Quel est, hélas! le spectacle qu’offrent
nos églises? N’est-ce pas celui de
pauvres corps paralysés dont quelques
membres seulement ont conservé
de la vie? Comment ces corps-là
marcheraient-ils et travailleraient-ils?
L’église la plus prospère, ce n’est
pas celle qui a le pasteur le plus
éloquent, ni même le plus vivant,
mais celle qui compte le plus grand
nombre de membres vivants et actifs.
Aux arguments allégués jusqu’ici
qu’il nous soit permis d’en ajouter
deux autres. Jésus Christ choisit ses
apôtres, non parmi les ecclésiastiques
( lévites ) mais parmi les laïques^(pêcheurs et péagers) et de ses apôtres
H n’en fit pas des prêtres. C’esl à
tous ses discjples que Jésus adresse
ce discours dit de la montagne qui
est un exposé complet des œuvres les
plus excellentes. C'est tout disciple
que Jésus compare à un figuier qui
doit porter des fruits s’il ne veut
être arraché, à un serviteur qui doit
faire valoir le talent qui lui a été
confié; et ce sont tous ceux qui l’auront ou ne l’auront pas nourri, vêtu,
visité, assisté dans la poi^sonne de
ses représentants sur la terre, qui
6
seront, placés à sa droite ou à sa
gauche au jour du jiigemenl.
A qui l’apôtre Paul adresse t-j) ses
iettres qui, dans leur deiixièmeparlie,
contiennent tant d'exhortations presv
santés à tonie espèce d’œuvres chrétiennes? Voir: Rom. xii. 9>12, 1 Cob.
XV. 1, % 1, Gai., vi. 9, 10, fipn. iv.
' 3, v.'l, 2, -9 etcy.
Non pas exclusivement et avant
tout aux pasteurs et aux anciens,
mais à i’Elgîise, aux Eglises rjui
sont li,- à tous les saints, aux
fidèles.
Nous concluons comme nous avons
commencé. Si nous sommes rachetés A&
Jésus Christ, nous lui appartenons
et dès lors nous devons lui ciem<ïH.(ier
du travail et le faire quand il nous
l’a montré.
AllocMtiondeMr. le pasi. E. Bonnet.
Nou.s venons d’entendre que tous
les rachetés élanl serviteurs de Dieu,
ils doivent tous prendre leur part
d’activité à son service. Et cela s’iipplique au mile comme à toutes les
antres branches de l’activité chrélienné. II ne finit pa.s laisser tout
l’aire au prédicateur, à moins que
les autres membres de 1’ église ( les,
autres laïques) ne se résignent à s’en
retourner à vide et sans les bénédictions que le Maître y offre à chacun
de ses serviteurs. Tous ceux qui sont
au culte y reçoivent en raison de
l’activité qu’ils y apportent.
Mais quel sera le genre d’activité
des laïques dans une assemblée religieuse? Nous répondons qu’il n’est
pas un seul acte du cu|le dans lequel chaque membre de l’église n’ait
sa part d’activité.
El d’abord, mon frère, lu sei-as
actif en venant au culte, comme lu
serais inerte et paresseux en n’y venant pas. Si tu abandonnes nos assemblées, comme quelques-uns ont
coutume de fiu're, lu t’éloignes de
ton Dieu, et tu ne peux jouir de ses
liénédictions. Tu en prives du même
coup les enfants que lu ne pourrais
plus exhorter à fréquenter le culte
du moment que lu leur donnerais
le mauvais exemple de l’en priver
toi-même. ■
Quand {u entreras dans la maison
de Dieu, prends garde à ton pied et
approche-loi pour ou'ir plutôt que
pour donnei' ce que donnent les
tous.... lie te précipite poipl à parler.,..- car Dieu est au ciet et toi .sili'
la terre; c’e.st pourquoi use de pèù
de paroles. ( Eccles, vi. f). Dans une
prière individuelle'et silencieuse que
ti,i feras monter vers Dieu en entrant,
lu demandera? |e recueillement, i’ailention et la ferveur dont lu as besoin;
lu en demanderas autant pouf ' ton
prochain sans allée -le luj qire,,,.el
poyr ton pasteur tu dem'anderas 'la
force, l’ardeur, l’amour et la prudence
qui lui sont nécessaires. '
Lorsque viendra le moment de la
prière tu ne laissei'as pas le pasteur
prier tout seul, car dans ce' cas' il
serait seul exaucé et lu te priverais
des précieux bienfaits de la prière.
Tu le joindras de cœur aux pensées
qu’il exprime soit an confessant, le?
péchés de toute l'assemblée, soit en
adressant à Dieu des supplications,
des action.? de grâce ou de.' louanges.
N’aurais-lii rien à demander? El lorsque tu as reçu, n’as-lii*pas de re'connaissancc à exprimef?
Le chant est une prière collective
en mêrne temps qu’un puissant moyen
dlédificalion , ef tu dois prendre pari,
à cet acte du,cuite. Chante avec grâce
( fréquente les leçons de chant) et de
tout ton cœ,i,tr au Seigneur, Qu’il n’y
ait point de note fausse, mais que
l’harmonie la plus complète régne
dans les cœurs.
Et quand on fait la lecture de la
Parole de Dieu, pourquoi n’agrais-tu
pas apporté ton livre pour suivre
avec attention, et avec respect? Tu en
retirerais beaucoup ,de bien.
Dans la prédication tous ne peuvent
pas être actifs aïi même degré, direzvous. Nous ne voulons pas dire que
tous soient prédicateurs, puisque Jésus-..
Christ a donné les uns pour une chose
et les autres pour l’autre, mais pas
tous pour la mêpie. (EpqÉs,, iv, 11)./
Mais la parole nlest pas sous clef
dans' nos réunions lorsqu’il s’""'"'
U'
7
-387:.-.,
d’un frère qui peut édifier les autres
et dont les croyances sont conformes
aux principes des Saintes Ecritures.
Ne croyez point h tout esprit, mais
éprouvez tes esprits pour savoir s’ils
sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus au monde (1 Jean
iV. 1). S’il se présenlait un enfant
flottant, emporté ça et là à tout vent
de doctrine, j’aurais le devoir de lui
refuser la parole pour ne pas laisser
donner une nourriture malsaine au
troupeau dont je suis responsable. Mais
plût à Dieu que tout Israël fut prophète, et qüe dans nos réunions un
plus grand nombre d’hommes de Dieu
pussent édifier leurs semblables! Quant
à ceux qui n’ont pas reçu le don de
la parole, il peuvent toujours être
actifs en écoutant avec attention. L’attention est de l’activité. Souvenons
nous de ne pas être seulement auditeurs, ruais adorateurs d’entre ceux
qui adorent en esprit et en vérité.
Les assemblées de la primitive église disaient amm aux actions de
grâce..(1 Cor. xiv. 16), le peuple
d’Israël en fiiisait de même flNÉHEMiE
VIII.; 5) et pourquoi l’Israël des Alpes
ne dirait-il pas’ amen comme un seul
homme aux prières et aux actions de
grâce ?
En allant au culte souvenons-nous
que nous y pouvons tous être actifs
et que nous en profilerons en raison
de poire activité.
(A suivre). ' E. Bonnet.
jf-______________•
on s
Les rapports annuels de l’œuvre
des Missions Moraves et de la Société
des Missions évangéliques de Paris
viénnenl de nous arriver. Commençons
aujourd’hui par donner un aperçu
de l’élUt actuel des Missions Moraves.
11 y a ISA ans que la première
cxpéditidn de missionnaires Moraves,
composée de David NiI.scbmann, le
charpentiei', et de Lélionard Dober le
potier, quittait Heirnhut pour l’île
i lointaine de Saint^Mowus. ils furent
acètimpagnés pendant quelques lieues
par le comte de Zinaendorf qui voulait
prendre congé de ses humbles cl
courageux frères. Celui qui a dit à
ses disciples ;
«Voici, je suis avec vous jusqu’à
la fin du monde » , a montré qu’il a,
comme toujours, tenu sa promesse
envers les missionnaires de la petite
église Morave. L’aspect que présente
le vaste champ où ceux-ci travaillent
en est une preuve bien évidente. Que
le lecteur en juge d’après les données
statistiques suivantes que nous prenons dans cet intéressant rapport.
Groenland. Mission fondée en 1753.
— fi stations. — 19 frères et soeurs
missionnaires. — 1550 membres inscrits.
Labrador. Mission fondée en 1771.
— 6 sliilions. — 34 frères et .soeurs
missionnaires. ' - 1263 membres inscrits.
Alaska. ( Amérinue du Noid). Mis
sion fondée en 1885. -- 1 station. —
4 frères et .sœurs mis.siorinaires.
indiens de l'Amérique du Nord.
Mission fondée en 1734. — 3 stations.
— 8 frères et sœurs missionnaires.
— 276 membres inscrits.
Antilles. Mission fondée en 1732.
44 stations. — 82 frère.s et sœurs
missionnaires. —33890 membres inscrits.
Demerara. Mission reprise en 1878.
— 1 station. —1 couple missioiinnire.
— 595 membres inscrits,
Gtîics des Mosquiies. Mission fondée
en 1848. — 8 .stations. — 22 frères
et sœurs missionnaires, —2834 membres inscrits,
Mission fondée en 1735.
— 16 slalioms. ~ 66 frères et sœurs
missiontifiires. — 25577 membres in.scrils.
Sud de l'Afrique. Mission foiidée
en 1736. -- 15 stafioms. 69 frères
et sœurs missionnaires. — 12273
membres iriserit.s.
Australie. Mis.sion fondée en 1849.
— 2 stations. — 6 frères et sœui's
missionnaiies. — 119 membiœs inscrits.
Himalaya. Mission fondée en 1^853.
— 3 stations. — 8 frères et soeurs
missionaires. — 27 membres inscrits.
8
-388.
l.
L’œuvre des missions Monives eiiibrasse donc 105 sUlions avec 12 annexes dans 18 provinces. Elle compte
528 frères et sœurs mi.ssionnaires,
savoir 175 frères et 15.5 sœurs. —
Ces ouvriei’S sont secondés dans leur
activité par 1640 aides indigènes,
employés à divers titres an service
de la mission. Les membres de l’Eglise Morave d’entre les païens s’élèvent au chiffre de 824'62. — A\igmentation: 909.
Ajoutons encore que la mission
entretient 217 écoles de la semaine,
l'réfjuentèes par 17,071 enfants, dirigées pai- 296 inslitiileurs etin.‘<tiluIrices, secondés par 541 moniteurs
et monitrices; en outre 91 écoles du
dirnanclie fréquentées par 7536enfanls
cl 6430 adultes, et confiées au soins
de 987 personnes.
Quant aux finances, lo.s comptes
ont bouclé celle année par un bénéfice de prés de 1175 fraru;s. Gel lieureux et exceptionnel résultat e.st dû
à de nombreux legs faits aux missions.
(ffitro
ni
C|ue
®aub
010e
Pignerol. — Dimanche dernier, jour
fixé pour l’installation de monsieur
Hesri Pascal, élu pasteur de celle
nouvelle paroisse le 24 du ■ mois
d’octobre, une nombreuse assemblée
se réunissait dans le temple de Pigneroi, à 10 1|2 h. du matin.
San.s rien changer à la première
partie du culte ordinaire, M. le pasteur .1. P. Pons, délégué par la Table
pour présider ce service, prêcha sur
Apoc. 111, 7-13, rappelant:
1° i.e.s bénédictions accordées à
l’Eglise de Pignerol pendant les 30
années qui viennent de s’écouler, au
nombre desquelles on doit surtout
mentionner l’érection d’un temple et
la constitution de la congrégation en
église, qui paie ses frais, grâce à la
généreuse initiative de la famille Long
et à lu libéralité de plusieurs de ses
membres.
2® Les devoirs du présent, qui consistent à tenir ferme la vérité salutaire et à la faire briller, comme un
flambeau, poui- éclairer et sauver
ceux qui sont encore plongés dans
l’erreur et assujelli,s à la mort.
3 La recompense promise par le
Seigneur à ceux qui, proütanl dei
grâces qu’ils ont obtenues, les foBL
valoir pour la gloire du maître et le
salut du monde. «.'.j,;
Ce discours était, sernble-l it, dans
l’intention de celui qui l’a prononcé,
une parole de bienvenue et d’ewcowragement à la nouvelle paroisse, à
laquelle il paraissait à propos, dans
une pareille circonstance, de rappeler
ce que Dieu a fait pour elle et ce
qu’elle doit faire, à son tour, pour
Celui qui l’a s’abondammenl bénie.'
La cérémonie de l’installation,
d’après notre nouvelle liturgie, a été
suivie d’un chœur approprié à la circonstance. r 1 .
Ensuite M. le pasteur Pascal, dans
un discours ému et plein d’onetion
(Rom. XV, 1-3 et Gal. i, 10) a remercié l’église, au sein de laquelle
il a déjà travaillé quelque.s années,
du témoignage d’estime et d’alfeclion
qu’elle vient de lui donner en le
nommant son pasteur. , Il n’a ipas
besoin de déclarer cë qu’il iïntend
faire et prêcher, puisque lotis les
membres l’ont vu à l’œuvre. Ce qui
est nécessaire, c’est que pasteur cl
fidèles redoublent de zèle et d’activité pour la pro.spérilé spirituelle de
tout le troupeau et le triomphe du
régne de Christ
M. Pascal lerniine en demandant
que le.s prières journalières de Téglise
l’accompagnent dans l’accomplissernent de sa tâche, comme il est
décidé lui-même à prier toujours plus
pour les âmes qui-lui sont confiées.
Ehnkst Hübeut , Gérant
Pignerol, fiiiprim. ChiaiUore el Mascarelti.