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Année XXXVIII.
17 Juillet 190B.
N. 29.
L’ECHO HES VALLÉES
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Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phïl. IV, 8).
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f SOMMAIRE ;
f A- propos du Collège de Genève —
'..„Donnés au Seigneur, puis à nous —
' Questions morales et sociales — Rostania — Société d’Utilité publique —
Chronique — Collège Vaudois : Programme des concours — ISTouvelles et
f.w faits divers — Feuilleton : Georges
Muller.
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A propos du Collège... de Genève
“ I.e JOUI-liai de Genèoe, rendant compte
de la fête des Promotions du Collège
célébrée il y a quelques jours avec la
solennité accoutumée, relève deux cri
' tiques formulées par le directeur, M.
Bertrand, dans son rapport sur la marche
f de rétablissement pendant l’année é1
* coulee. I.a première se rapporte à l’insuffisance du français dans la plupart
des classes. Nous ne nous y arrêtons
P pas, si interressant que soit le sujet et
ï ; quelque désir que nous puissions avoir
J 'de profiter de l’occasion pour insister
p^sur l’importance d’une étude approfondie
de la langue nationale au Collège de
i la Tour comme à celui de Genève.
! ' Mais voici la seconde que l’on croirait
: J adressée, non pas aux élèves du Collège
I ’ de Genève, mais.... nous ne disons pas
[ d’une manière particulière aux élèves
I du Collège de Torre Pellice, mais à la
population des Vallées Vaudoises en
général. Elle se résume, d’après le Journal
de Genève, en ces mots : apathie, mollesse,
înanque d’initiative.
Î , En déplorant, comme nous l’avons
i fait si souvent dans VEeho, ce manque
d’énergie et d’esprit d’initiative qui
parait être actuellement un des traits
^ caractéristiques de notre population,
nous n’ aurions pas cru que le même
défaut pût être reproché à l’élite de la
jeunesse d’un peuple aussi énergique
que celui de Genève. «Nous avons
■ beaucoup de défauts» dit l’article cité,
■ A, mais il y a une qualité que notre
histoire, toute faite de difficultés et de
luttes, a développée chez nos ancêtres ;
c’est la volonté; et c’est cette qualité
qui a été la sauvegarde de notre pays »
— C’est exactement ce que l’on peut
. dire du peuple vaudois. Mais les enfants
peuvent ne pas ressembler à leurs pères
et l’énergie du caractère ne se transmet
, Pa,s indéfinitivement de père en fils :
chaque génération doit la conquérir
pour son propre compte.
L’auteur de l’article qui a fourni
l’occasion à ces réflexions se demande
ci cela tient peut-être à la méthode
d’enseignement, qui tendrait plus à
exercer la mémoire et assurer une discipline extérieurpi de la classe qu’ à
développer librement l’intelligente et
former le caractère. Si cette raison peut
expliquer le cas de Genève, ce que
nous ignorons, elle n’ explique pas le
nôtre, car le défaut que nous déplorons
est trop général pour être attribué à
l’enseignement scolaire d’une manière
particulière. Ce que nous pouvons dire,
c’est qu’il ne faut pas trop compter sur
l’école pour le faire disparaître, aussi
longtemps que l’éducation scolaire aura
un caractère aussi essentiellement intellectuel qu’elle l’a actuellement. Il y
a plutôt danger qu’en se proposant trop
exclusivement de développer l’intelligeance, on ne néglige ce qui doit être
le but suprême de l’éducation : la formation du caractère.
I.es peuples qui ont dû soutenir de
longues et douloureuses luttes dans le
passé, sont peut-être plus portés que
d’autres, par lassitude, à s’ endormir
dans la paix et la tranquillité présentes.
L’éducation doit se rendre compte de
ce danger. Elle doit pousser la jeune
génération à lutter, par des efforts sans
cesse renouvelés, pour le progrès de
son peuple, comme les générations passées luttaient pour sa conservation. Sans
lutte il n’y a point de vie, et qui dit
lutte dit effort, énergie, volonté. I.a
formation de la volonté, telle doit être,
à l’heure actuelle, la préoccupation constante et suprême de l’éducation. Le mot
d’ordre ne doit pas être, avant tout :
«instruisez, instruisez», mais «formez
des caractères ! »
Donnés au Seigneur, puis à nous
Il Cor. VIII, B.
Pour pouvoir se donner aux autres,
il faut commencer par s’appartenir, et
pour s’appartenir il faut s’être donné
au Seigneur, car lui seul peut nous
affranchir du joug de l’usurpateur, nous
délivrer de nous-mêmes et de nos pas•sions pour nous rendre notre liberté
d’action et de mouvement. La morale,
qui règle surtout nos devoirs envers
les hommes, n’a donc rien à craindre
de la religion qui nous montre ce que
nous devons être vis-à-vis de Dieu.
D’autre part, la religion n’a rien à redouter de la morale, car plus celle-ci
sera vraie et vivante, plus elle nous
amènera à nous consacrer à Dieu pour
être en état de mieux servir nos frères.
Quand nous essayons de les aimer,
quand nous nous efforçons de nous
mettre à leur service, nous ne tardons pas à nous apercevoir à quel
point notre cœur égoïste est paralysé
dans ses élans, aussi sent-il toujours
plus la nécessité d’un secours d’En-Haut
et d’une transformation venant de Dieu
même. Pour nous donner aux autres.
il faut que nous nous soyons donnés à
Dieu : pour être réellement à Dieu, il
faut servir les autres.
FRANK THOMAS
(Lectures et Méditations de la Bible; 17 Juillet),
QUESTIONS MORALES ET SOCIALES
(Continuation V. N“ 28).
L’œuvre sociale de l’Armée du Salut
aux Etats-Unis.
12) Oeuvres des libérés. — La situation
des libérés est particulièrement pénible,
et il est souvent presque impossible à
ceux qui ont pris la résolution de devenir honnêtes, de le rester longtemps.
Ils trouvent difficilement du travail ;
parfois la surveillance exercée sur eux
par la police fait connaître leur passé.
L’Armée du Salut occupe pendant plusieurs mois ces libérés désireux de
commencer une nouvelle existence, étudie leurs dispositions, et, si la réforme
parait complète, leur trouve du travail
en garantissant leur conversion.
13) 7 Oeuvres des bouges. — Une
des œuvres les plus remarquables et
les plus méritoires auxquelles s’est consacrée l’Armée du Salut, est celle du
relèvement moral des vagabonds, mendiants, ivrognes, débauchés, repris de
justice, qui sont la plaie des grandes
villes.
Des femmes, ou plutôt des jeunes filles
accomplissent cette œuvre d’abnégation.
Au début de leur tâche elles coururent
de véritables dangers. Elles furent repoussées dédaigneusement, traitées avec
ignominie, menacées de violence. Elles
n’ en persistèrent pas moins dans leur
œuvre, et obtinrent le résultat souhaité.
On les désigne maintenant sous le nom
de « anges des bouges », et elles peuvent passer seules, à toute heure, du
jour et de la nuit, dans les quartiers
où les agents de police ne s’aventurent
qu’en nombre. Des hommes se battentils, elles percent la foule, vont à eux,
et arrivent généralement à les séparer ;
malheur à qui oserait les toucher !
Elles pénètrent dans les cabarets les
plus infects, les lieux les plus infâmes.
Elles vivent dans le centre des quartiers misérables, et, pour moins se distinguer de la population qu’elles moralisent, elles endossent un costume
plus simple encore que l’uniforme habituel et portent un tablier blanc.
14) Secours d'hiver. — L’hiver est
rigoureux dans les Etats-Unis, et c’est
surtout pendant cette saison que la
misère est grande. Aussi l’Armée du
Salut organise-1-elle les secours d’hiver
sur une grande échelle. A Détroit,
pendant un dur hiver, elle fut chargée
par la municipalité et par des person
nes charitables de la distribution d’aliments et de vêtements aux pauvres.
Plus d’un million de francs de secours
en nature furent répartis par ses soins
entre 7.000 familles.
15) V'Assistance médicale à domicile
est une autre branche d’activité de
l’Armée du Salut. Nombre de salutistes
parmi lesquels des médecins et des
sages-femmes, visitent les malades chez
eux, les pansent et préparent leur nourriture.
16) Excursions d'été. — L’air pur
et le soleil sont aussi nécessaires à la
vie que le pain et les vêtements. Aussi
l’Armée du Salut organise-t-elle, pendant l’été, des promenades en mer ou
des excursions à la campagne en faveur des familles pauvres des grandes
villes. Les compagnies de tramways
coopèrent souvent à cette œuvre en
accordant le transport gratuit sur leurs
lignes. A Kansas City, un camp formé
de tentes est, pendant la belle saison,
établi dans un parc, et les familles
pauvres y passent une semaine à tour
de rôle.
17) Repas de Noël et de « Thanksgivings day. » — Deux fois par an, à
Noël et à « Thanksgivings day», l’Armée du Salut offre aux malheureux un
repas gratuit. A cette dernière fête,
20.000 indigents sont traités. A Noël
1899, il y eut 145.000 convives. Les
invités n’y sont pas traités en pauvres.
Ils sont servis par les officiers et soldats de l’Armée, et le menu du banquet se compose ordinairement de bœuf
rôti, dindon, pâté, fruits. Les malades,
les vieillards et les infirmes ne sont
pas oubliés ; un panier de victuailles,
déposé à leur domicile, leur permet de
fêter « merry Christmas ».
18) 3 Colonies agricoles, établies au
Colorado, en Californie et dans l’Etat
d’Ohio. Avec 300.000 francs, on a pu
bâtir 60 maisons, y installer 200 hommes, femmes et enfants, acheter 100 chevaux, 200 vaches, des porcs et de la volaille, des instruments aratoires, et nourrir les colons pendant plus d’un an. Des
14 familles qui se sont établies dès le
début dans ces trois colonies, et des
12 familles qui les y ont rejointes peu
après, toutes, sauf une, pourvoient maintenant à leur existence, et encore l’unique incuccès est-il dû à la maladie.
De ces 160 institutions d’assistance
que nous venons de décrire rapidement,
plusieurs font à peu près leurs frais,
grâce aux versements ou au travail dès
bénéficiaires ; les autres sont entièrement soutenues par les contributions
des chrétiens charitables, qui apprécient
l’œuvre hautement humanitaire de l’Armée du Salut.
L’Armée du Salut, cela est incontestable, a fait beaucoup de bien en
pi.
M
2
â
Angleterre et aux Etats-Unis, par
son œuvre religieuse et moralisatrice.
Et elle pourrait en faire beaucoup
croyons-nous dans les différents pays
d’Europe, si, au lieu d’évangéliser les
populations protestantes où la Parole de Dieu est abondamment et fidèlement prêchée, et faire ainsi trop souvent, une œuvre sectaire, elle se vouait
exclusivement à des œuvres de relèvement moral et social.
Quelques institutions comme celles
que nous venons de mentionner valent
infiniment mieux, que l’Armée en soit
bien persuadée, que toutes ses séances
de lanterne magique, tous ses ThésAlléluia, Chocolats-Triomphe etc. etc.
C’est, du moins, notre avis.
A. J.
Profitant de l’inauguration d’une
rocaille dédiée à la Société Unione Alpinistica de la Tour, nous avons fait
une visite au Jardin Alpin Rostania,
bien connu de nos lecteurs. Nous ne
l’avions pas vu depuis deux ans, et
nous avons constaté avec plaisir les
progrès accomplis. Le nombre des rocailles et plates-bandes (si ce nom peut
s’appliquer à cette sorte de jardins) portant le nom d’un donateur, individu,
société ou institution, s’est de beaucoup
accru. Nous n’en avons pas compté moins
de dix-sept, dont voici l’énumération ;
Ministère de l’Instruction publique -Ministère d’Agriculture — Société d’Utilité publique — Association protectrice
des Plantes, Genève — Ministre G.
Baccelli — Famille du D.r Ed. Rostan
— D.r N. Monnet — Prof. H. Çorrevon.
— Comm. Paul Melile — Comm. H.
Soulier — Barone Mazzonis — Rudolf
Gütermann — Ing. L. Capello — Van
Meerbeek et C.ie — Cav. E. Ratti —
D.r C. Revel — Unione Alpinistica di
Torre Pellice (cette dernière inaugurée
le 12 courant). Nous rappelons, par
parenthèse, que le Comité du Jardin
dédie une rocaille a tout souscripteur
de 50 francs.
Le retour du froid après les chaleurs
précoces a été fatal à un certain nombre de plantes ; par contre le jardin
s’est enrichi d’un bon nombre d’espèces
nouvelles. Tout est bien propre et les
mauvaises herbes soigneusement enlevées.
Nous avons trouvé, comme toujours,
le president du Comité, M. le professeur
D. Monnet, s’occupant du Jardin avec
une activité infatigable, mais souhaitant
(et chacun le souhaitera avec lui) d’être
plus aidé dans une tâche qui réclame
la coopération intelligente et suivie de
beaucoup de personnes. Pour atteindre
son but, la Rostania devrait réunir dans
son sein toute la flore de nos montagnes
et ce n’ est pas une petite besogne.
Malheureusement les connaisseurs en
botaniques n’abondent pas chez nous ;
plusieurs seraient peut-être tout disposés, dans leurs excursions, à recueillir
des plantes pour la Rostania mais ne
le font pas, faute de savoir distinguer
les espèces. Il serait peut-être bon que
le Comité du Jardin préparât, à l’aide
de la collection du D.r Rostan, un
catalogue des plantes de nos Alpes
vaudoises, et le fît publier, avec la
description des espèces les moins communes. Si l’idée est bonne et réalisable
nous ne doutons pas que le Comité,
dont plusieurs membres sont tout à fait
qualifiés pour ce travail, ne prenne à
cœur de la mettre en pratique.
Nous nous permettons en même temps
de recommander tout particulièrement
aux élèves des classes les plus avancées
du Collège — eux qui sont parmi les
privilégiés qui ont les connaissances
botaniques nécessaires — de penser à la
Rostania dans leurs escursions de cet été.
Peyrot de Saint-Jean, Albarin du Fort
de I.a Tour, Etienne Geymonat, syndic
de Bobi, Rivoire ancien d’Angrogne,
Jean Garnier du Villar, pour le Val
Pélis; Chevalier Coucourde, Dr. Rostan,
Frédéric Bert, Henri Pascal syndic.
Benjamin Tron, pour le Val SaintMartin-Pérouse.
Un prix de loo francs et un de 50
seront assignés respectivement à chacune des deux Vallées.
Pour concourir il faut en faire la
demande à l’un des membres du jury
avant le 31 Décembre 1903.
La Commission aura la faculté de
déclarer hors concours ces propriétaires
! qui grâce à une position financière
favorisée ont aisément pu réaliser les
progrès modernes et n’ont pas besoin
de nos petits prix. Une mention honorable leur sera accordée.
La distribution des prix se fera publiquement en un jour fixé par le jury.
sement lavé et grande attention sera
apportée à la propreté des récipients.
Fourrages de bonne qualité et bien
conservés.
Bétail bien nourri, prospère et '.sain
vu que de cela dépendent en même
temps le profit du propriétaire et la
salubrité du lait.
Les prix seront accordés à ceux des '
concurrents qui se seront le plus rap- prochés des conditions que nous avons
indiquées.
La Tour, le 13 Juillet 1903. 1
J. Ribet, prof.
C t il O ]\ IQ iJ i.;
SOCIÉTÉ D’UTILITÉ PÜBUÔDE
Concours pour la tenue des étables
et du bétail dans les Vallées
Vaudoises.
Le Comité Central de la Société V.
d’U. P. dans sa séance du 22 Juin
1902 a décidé de publier un concours
à deux prix de 100 francs et à deux
de 50 en faveur des agriculteurs Vaudois qui se seraient le plus distingués
dans la tenue de leurs étables et les
soins donnés à leur bétail.
Un jury a été nommé comme suit :
Le Président de la Société, MM. Arthur
Hygiène de Vétuble.
Une étable vraiment hygiénique devrait présenter les caractères suivants :
Ampleur des locaux proportionnée
aux tetes de bétail, en raison de trois
mètres en longueur et un mètre cinquante (1,50) en largeur par tête.
Fenêtres et portes amples.
Un système de ventilation efficace.
Lit incliné et imperméable, limité
par un canal conduisant à un fossé
extérieur destiné à recueillir le purin.
A défaut de cela, lit constamment et
abondamment fourni de litière et nettoyé deux fois par semaine.
Parois et voûtes crépies, blanchies,
lisses, afin qu’il soit facile de les tenir
propres.
Crèche munie de râtelier, facile à
démonter pour la désinfection, avec
fond grossièrement criblé, afin qu’il
soit possible d’en extraire souvent les
débris de fourage et la poussière.
Les etables destinées aux bovines ne
doivent servir ni aux porcs ni aux
poules ni surtout de chambres à coucher pour les personnes.
Hygiène du bétail.
Les bêtes, moyennant l’usage de
l’étrille et de la brosse, auront le poil
et les sabots bien propres. Avant de
traire, le pis de l’animal sera soigneu
La Tour. M. le député Soulier est
parmi nous depuis une dizaine de jours.
Il va partir pour la Hollande, où il
compte passer, comme d’habitude, ses
vacances d’été. Nos meilleurs vœux
l’y accompagnent.
— La Société de la Paix aura son
Assemblée annuelle après-demain Dimanche, ig courant, à 5 h. pom. dans
la salle de la Société Ouvrière.
Après le rapport de la Direction et
le compte-rendu du caissier, la Société
devra nommer trois membres du Conseil
de Direction, MM. Antoine Gay, pasteur
émérite, président, Jean Pierre Peyrot,
régent et Emile Eynard, négociant,
secrétaire-caissier, sortant de charge.
L’Assemblée, outre les propositions
et communications éventuelles, devra
aussi s’occuper de ses délégués au XÎI
Congrès Universel de la Paix qui s’ouvrira à Rouen le 23 Septembre prochain et qui finira le 26 par une promenade au Hâvre.
Il serait bon que les personnes qui
auraient intention de s’ y rendre, voulussent bien en avertir au plus tôt la
Direction de la Société.
Toutes les personnes qui s’intéressent
au mouvement pacifiques, quoique non
inscrites à la Société, peuvent assister à
la séance, elles y sont cordialement
invitées.
Le Président
• Antoine Ga ri
9)
GEORGES MUELER
SES PRINCIPES
EXTRAlfi DE SON AUTOBIOGRAPHIE
15 sept. — « Ce malin nous nous sommes de« rechef réunis pour prier. Dieu console nos cœurs;
« nous attendons du secours. » Il y avait assez de
provisions pour ce jour et le lendemain (samedi
et dimanche), mais pas d’argent pour prendre du
pain comme de coutume afin que les enfants n’en
eussent pas du frais. — Un employé, absent depuis quelques jours, donne en rentrant 25 fr. ; il
est entré en outre l.’I fr. 10 et l’on achète aussitôt
du pain.
16 sept. — Dimanche après midi ; réunion de
prière. « Nous sommes en paix, notre espérance
«est «n Dieu et nous croyons qu’il apparaîtra
«dans sa grâce, quoiqu’il ne nous soit parvenu
«qu’un franc vingt-cinq centimes depuis hier
soir. »
17 sept. — « L’épreuve continue, plus on va et
«plus la foi est éprouvée. L’un des employés ayant
« reçu quelque argent en a donné une partie, 15 fr. 60« un autre donne tout ce qu’il a, 13 fr. 75; cela joint
« à une autre petite somme que nous avions en
« main (21 fr. 85), nous mT à même de payer ce
« qui était dû et de nous procurer des provisions,
«de telle sorte que, jusqu’à présent, il n’a rien
«maiK[ué, ni d’une manière ni d’une autre. Ce
«soir j’étais plutôt éprouvé de ce que de plus
: grandes sommes tardaient tant
a nous arriver. »
G. Muller fut réconforté par la lecture du Psaume
XXXIV.
18 sept. Mardi. Cette journée fut mémorable
dans la vie de G. Muller.
« Les fonds étaient épuisés, les employés qui
«avaient un peu d’argent l’avaient donné jusqu’à
«leur dernier sou.» Frère T** avait par devers
«lui 31 fr. 25, G. Muller avait de son côté 3 fr. 75;
avec cet argent ils achètent le pain et la viande
nécessaires, du lait pour tous les enfants, «mais
«pas plus qu’il nous fallait de toutes ces clioses
« pour le besoin [)résent. » Il y a du pain pour
deux jours.
[11 aurait suffi que pendant quelques jours G.
Muller et ses collaborateurs fussent dans 'l’impossibilité de disposer d’un sou pour faire sombrer
toute l’entreprise. Il n’en fut rien. Dieu avait besoin de G. Muller et de l’Orphelinat pour manifester
ses œuvres.)
«Une dame des environs de Londres qui était
«porteur d’un paquet de la part de sa bile, était
« arrivée à Bristol cinq jours auparavant et s’était
«logée à côté de la maison des orphelins. Cette
« après midi elle apporta elle même cet • argent
« 78 fr. 10 ... ,1e ne lus pas plutôt seul après
« avoir reçu cet argent que j’éclatai en actions de
« grâces et en louanges. » a
Voici maintenant ce que G. Muller écrit sous la
date de Juillet 18T5 à propos de ce jour. « Quoi« qu’il y ait maintenant environ sept ans que nos
« tonds aient été tellement épuisés que c’est un
« cas comparativement rare que nous ayons éU
« par devers nous de quoi pourvoir aux besoins
«des orphelins pendant trois jours, je n’ai jamais
« été éprouvé que dans une seule occasion, ce fut
«le 18 sept. 1838, lorsque, pour la première fois,
«le Seigneur semblait ne pas avoir égard à notre
« prière. Mais lorsqu’il daigna envoyer du secours
« et que je compris que nous n’avions été réduits
« à cette extrémité que pour éprouver notre foi
« et nullement parce qu’il avait abandonné l’œuvre,
« mon âme en lut tellement fortifiée et encouragée,
«que non seulement il ne permit pas que je
« me défiasse de lui depuis lors, mais qu’au milieu
«de la plus grande pauvreté je n’ai jamais été
«découragé. Cependant, même à l’heure qu’il est,
«je suis aussi dépendant de Lui que jamais, et
«nous nous recommandons, moi et mes compa
« gnons d’œuvre à ceux qui ont à cœur la gloire
« de Dieu. »
L épreuve continua après le 18 septembre. ^
20 sept. — Il est entré ce jour-là 218 fr. 45,
dont 153 fr. 75 venant d’une employée qui a com-
3
% Saint Jean. — Dimanche dernier a
^ ou lieu l’Assemblée d’église qui a apW prouvé à r unanimité le rapport du
Consistoire exprimant le vœu que rien
i-ne soit innové au sujet de la réception
Jjjdcs catéchumènes.
L’ancien Revel des Lantarets ayant
dû renoncer à sa charge après un quart
de siècle de ministère zélé, a été nommé
membre honoraire du Consistoire et
W l’Assemblée a élu comme ancien des
f' Lantarets M. le diacre Pierre Fenouil.
^ Comme députés au Synode, ont été
ÿ. nommés MM. Henry Benech et Joseph
Long.
L’assemblée d’église est convoquée
de nouveau pour Dimanche prochain
pour donner son préavis sur le projet
'des nouveaux Règlements organiques.
J Les cultes du Chabas ont recommencé Dimanche dernier à 4 h.
m. ____ . - —- -
I' Collège Yaudois
î K PROGRAMME DES CONCOURS
-o-O-o—
■ l
I. Cami^bell maior.
i
Bible. T vCS quatre grands prophètes,
(en français)
Histoire. Le Protestantisme en France,
jusqu’à la Révolution française.
Latin. De Of/ieüs de Cicéron, les 64
premiers paragraphes.
Grec. Iliade d’Homère, chant XVIH, les
i‘ 500 premiers vers. Traduction et
formes homériques.
Mathématiques. Problèmes sur les équations de premier degré.
II. Campbell minor.
Bible. Vie des apôtres Matthieu, Jean,
Pierre et Paul (en français).
Histoire et géographie. Les colonies
grecques de l’Italie continentale et
insulaire (en français).
Latin. De bello civili de César, livre
premier, chap. I-XXX incl.
Grec. Morphologie, jusqu’aux verbes
en-mi exclusivement.
Arithmétique. Problèmes sur l’arithmétique commerciale. Règles de
trois, intérêt, escompte, société etc.
III. Burgess-Kinnaird
Bible, he royaume des dix tribus (en
langue française)
- â
Géographie et histoire. L’Egypte
ancienne (en langue française)
Latin. Enéide de Virgile, Livre II v.
1-505
Traduction et notes.
Mémorisation des 104 premiers vers.
Grec. L ivre II de l’Anabase, les 4
premiers chapitres
Traduction et formes verbiilcs.
Arithmétique. Les fractions.
Nota. Le concours aura lieu dans la
seconde moitié d’octobre.
Torre PeUice, le 11 juillet 1903.
Pour le Modérateur de l’Eglise Vaudoise:
O. Revel, directeur du Collège.
Nouvelles et faits divers
Rome. — Pendant que le pape lutte
.avec la mort, le cardinal Oreglia qui,
en sa qualité de camerlingue, doit gérer
l’interrègne de la papauté et prendre
les dispositions pour le conclave, ne
perd pas son temps. Dès les premiers
jours de la maladie du pape, il s’est
empressé de faire aménager l’appartement qu’il devra occuper au Vatican
pendant l’interrègne, si bien que le
pape, de son lit d’agonie, pouvait entendre les coups de marteau des ouvriers. Le cardinal Rampolla a adressé
des remontrances au trop zélé camerlingue et fait suspendre les travaux.
— Voici, pour la curiosité de nos
lecteurs, les actes qui suivent la mort
d’un pape. I.e cardinal secrétaire d’état
notifie le décès au corps diplomatique;
c’est le dernier acte de ses fonctions.
I.e cardinal vicaire fait afficher aux
portes des églises la notification au
clergé et au peuple romain. Deux heures après la mort du pape, le cardinal
camerlingue s’approche du lit funèbre,
appelle trois fois le pape par son nom
et lui frappe le front avec un marteau
d’argent. Puis il dit aux cardinaux :
Le pape est vraiment mort — et l’on
entonne le De Pro/undis. Alors le maître de chambre (actuellement Mgr
Bisleti) enlève du doigt du pape l’anneau du pêcheur, dont l’effigie timbre
les brefs pontificaux et le rend au camerlingue. Désormais ce dernier, représentant le pouvoir papal, marche escorté de la garde suisse. Dans la nuit
qui suit la mort du pape, on procède
à rembaumement. Le cœur est enfermé
dans une urne de marbre et l’urne est
placée dans les cryptes de fjaint-Pierre.
Autrefois l’usage voulait que le cadavre du pape passât une nuit dans la
Sixtine, mais comme on craignait l’irruption de la foule dans le Vatican au
moment de la mort de Pie IX, on a
supprimé la tradition. Le lendemain
donc de la mort du pape, on transportera son cadavre dans Saint-Pierre
et pendant huit jours consécutifs la
foule défilera autour du catafalque contenant les restes de Léon XIII.
France. De la Semaine Religieuse ;
— L’Académie des sciences morales
et politiques vient d’attribuer un prix de
20,000 fr. à M. l’ancien pasteur Paul
Sabatier, pour l’ensemble de ses travaux
sur saint François d’Assise. On^sait que
notre éminent coreligionnaire a pqblié
une biographie du saint, ouvrage très
remarqué, puis toute une série de documents, propres à éclairer divers points
de l’histoire des Franciscains, et qu’il
dirige maintenant un recueil trimestriel
consacré à ces mêmes études. Los habitants d’Assise lui ont conféré la bourgeoisie d’honneur, et c’ est lui qui a
dernièrement servi de guide à la reinemère d’Italie dans la visite qu’ elle a
faite dans la cité de saint François. Au
premier moment, le pape lui-même avait
envoyé sa bénédiction à M. Sabatier,
prenant ce pasteur libéral pour un fils
dévoué de 1’ Eglise, mais aujourd’ hui,
la curie romaine supporte malaisément
qu’un hérétique, placé à la tête d’une
société mixte, dirige toute une série
d’investigations relatives à un ordre
monastique fondé par un saint.
Coloiiia Valdeiise. - Nous lisons
dans la JJnion Valdense que M. le Dr.
Pons a l’intention de s'occuper, par le
moyen de réunions et de conférences
de l’évangélisation en Italie pour faire
mieux connaître et apprécier cette
œuvre parmi nos frère de l’Uruguay.
L’Eglise méthodiste a cédé au Consistoire de Colonia Valdense la propriété qu’elle possédait à La Paz.
Le I** Mai, a été inauguré le nouveau pont en fer sur le Rosario. Cet
ouvrage grandiose, qui met en com
munication Colonia Valdense et La
Paz avec le Rosario et Cosmopolita,
est d’une utilité inappréciable à nos
colonies, dont les communications
étaient très souvent interrompues. Il a
une longueur de 137 mètres et est
soutenu par des piliers en pierre travaillée de toute solidité.
Etats-Unis. Il règne une chaleur
accablante à New-York depuis quelques
jours. Il y a eu des centaines de cas
de congestion et de prostration dans
les rues, plusieurs suivis de mort. Le
nombre des chevaux tombés dans les
rues a été assez grand pour entraver
sérieusement la circulation. La journée
de vendredi dernier a été la plus chaude
dont les annales météorologiques de
New-York aient gardé le souvenir.
Le thermomètre a marqué 41° centigrades à l’ombre, à deux heures. Les
New-Yorjçais ne circulent plus qu’en
manches de chemise. Beaucoup s’èn
vont coiicher sur le sable le long de
la plage de Long-Island, malgré les
essaims de moustiques. La municipalité
fait tenir les parcs et squares ouverts
toute la nuit pour permettre aux habitants de trouver un peu de fraîcheur.
ileviio Politique
^ La maladie du pape se prolonge. Il y
a même eu un moment où son entourage
se prenait à espérer de le voit encore
se rétablir. Mais lui ne s’est pas fait
trop d’illusions : “ Vous aurez beau faire
avec toute votre science, aurait-il dit ,au
docteur Mazzoni, vous n’arriverez pas à
me guérir de mes 94 ans. „ Mais la
lampe va s’éteindre ; la réserve étonnante de vitalité du nonagénaire est épuisée, et la catastrophe est attendue d’un
instant à l’autre, ainsi que les dernières
dépêches le laissent prévoir.
Ces huit ou dix jours de maladie, qui
ont été une si bonne aubaine pour les
journalistes en quête de sujets pour leup
prose quotidienne, ont été une façon
d’apothéose pour le vieillard du Vatican.
Des milliers de télégrammes lui arrivent
journellement. Il a été non seulement entouré de toute la sollicitude plus ou
moins désintéressée des cardinaux et des
membres de sa famille, mais il a reçu
pris qu’elle ne devait plus avoir d’argent à la caisse
d’épargne.
21-22 sept. — Deux jours d’actions de grâces.
25 sept. — Voilà trois jours que l’on prie afin
de pouvoir payer le loyer, 487 fr. 50, qui échoit
le 29 sept. 11 n’y a rien en caisse et l’argent du
ménage est dépensé dans les trois maisons. On
retire d’un des troncs 11 fr. 85.
27 sept. — On remet les 11 fr. 85 à l’Asile; il
est encore entré 23 fr. 10 qui sont partagés entre
les trois maisons. Un fermier amène sa petite fille
à l’Orphelinat et laisse, à titre de pension et de
don, 87 fr. 50.
29 sept. — Le loyer est échu. On a beaucoup
prié les jours précédents et le matin de ce même
jour pour que Dieu envoie l’argent nécessaire,
«mais on (sic) n’a rieW envoyé ....Ce n’est que
«la seconde fois que le Seigneur n’a pas répondu
«à nos prières dans ce qui tient à cette œuvre...
« Je suis maintenant pleinement convaincu que
«le loyer doit être mis de côté chaque jour ou
« toutes les semaines, selon la prospérité que Dieu
«nous accordera, afin que l’œuvre puisse aussi
« être en témoignage sous ce rapport. » Ce même
jour une employée donne 16 fr. 25 ; il entre d’autre argent encore que l’on partage entre les trois
maisons.
1 oct. — Le loyer a été payé avec deux jours
de retard. Il est entré le 30 sept. 162 fr. 50 ; G.
Muller distrait de cette somme un peu d'argent
pour les plus pressants besoins des trois maisons
et ajoute le reste à une somme de 400 fr. que lui
a remise une employée et qui provient de sa famille et d’une amie.
2 oct. — Une sœur remet 33 fr. 75 et une employée 41 fr. 25.
4 oct. — Pas un sou en caisse. On vend des
livres donnés par deux employés, de vieux meubles ; l’on retire aussi quelque cliose des troncs et
l’on marelle.
5 oct. — G. Muller reçoit de son ancienne église
28 fr. 75.
6 oct. — Il vient à l’esprit de G. Muller qu’il a
un surplus de couvertures de laine neuves qu’il
pourrait peut-être vendre ; en les visitant il en
trouve deux gercées; il en fait aussitôt vendre
vingt pour 175 fr. (Il avait déjà été réduit luimême, auparavant, à cette extrémité, pour subvenir
à ses propres besoins; le 1 nov. 18.34 ses ressources
étaient entièrement épuisées et il dut vendre dos
cuillers d’argent qu’on lui avait données «espérant
que le cher donateur ne verrait point cela avec
trop de déplaisir.» — A. Franche aussi, dans des
moments de grande pénurie d’argent, fut obligé de
vendre des meubles et des objets appartenant aux
orplielinats et qui n’étaient pas indispensables à
ce moment-là.)
9 oct. — « Aujourd’hui nous avons été plus bas
« que jamais. Il n’y avait de provisions que pour
«cette journée, ce fut un employé qui, en vendant
«l’un de ses livres, procura l’argent nécessaire
«pour fournir du lait à l’une des maisons-; La
« gouvernante des garçons n’avait plus que 2 fr. 50,
«ne sachant si elle devait les employer)à acheter
«du pain ou de la viande pour compléter le diner
«avec celle qu’elle avait dans la maison; le bou« langer vint et laissa douze livres de pain. Dans
« ce pressant besoin l’un des employés ayant reçu
« quelque argent donna 50 fr. avec lesquels nous
«pûmes acheter de la viande, du pain et autres
« provisions. »
10 oct. — 11 est entré 50 fr. 20 que l’on a par
tagés entre les trois nraisôns. 11 n’y a plus de
charbon à l’Asile, il en est à, peu près; <|q çjfcïe
dans led deux autres maisons ; les tonneaux" de
mélasse sont;près d’être vides dans les trois maisons. ' •
11 oct. — 11 est arrivé une orphe|ifle du Devonsbiie avec 56 fr. 85. La sœur qui fti Amenée
a donné des objets en argent que l’on a-.aus^dôt
vendus 420 fr., par l’intermédiaire ,d’uu frèB^^'Îgé
Un employd ;a
5; 5
r.25 osL
et expert.
15 oct.
est encore entré d’autre af||éù|.^L V.dh .^ue
tonne de charbon et un tonpeâu de mélîjs^.
« pendant noms nous rétro avons-âsécj les èjn^loJ’és
« n’ont rien à donner ; nous voici de noaveaii'rfèn«voyés à l’amour de notre Seigneur pour des
«besoins ultérieurs.-» >, f - /,■■■,> :-y -S'
" jZt ,,-Î, À-, w .... -, i ^(A-suivre).
4
4 —
des marques d’intérêt et de haute estime
de la plupart des chefs d’état catholiques, protestants et orthodoxes. Guillaume
II, le Czar, le roi d’Angleterre font demander officiellement de ses nouvelles,
lui envoient des dépêches personnelles et
font des vœux pour sa guérison. Ce que
ces marques de bonté doivent le toucher,
même au bord de la tombe, dans son
orgueil de chef redouté et puissant du
catholicisme !
Le prolongement de la maladie aura
eu ceci de bon, qu’il aura donné aux
cardinaux éloignés de Rome le temps
d’arriver pour le conclave, en vue duquel toutes les mesures ont été prises
depuis longtemps par notre Gouvernement pour qu’il puisse avoir lieu en
toute liberté.
Grâce au concours pécuniaire du Roi
et du Gouvernement, la splendide villa
Borghese entourée de jardins superbes
est devenue la propriété du peuple et
de la ville de Rome et sera dédiée à la
mémoire d’Humbert I.er. Elle sera ouverte
tous les jours à tout ordre de visiteurs.
L’agitation des viticulteurs du Piémont
contre le fameux décret-loi, dont nous
avons parlé dernièrement, continue et a
pris des proportions énormes. Les petits
comme les grands centres vinicoles ont
eu leur comice, où ils ont voté des ordres du jour de protestation. Une réunion
parlementaire a même eu lieu à ’lurin
dans un but analogue. Voilà qui va
faire réfléchir M. DiBroglio et ses collègues
et leur faire regretter leur imprudence
et leur précipitation.
— La nouvelle plusieurs fois démentie,
est maintenant officiellement confirmée :
Chemin de fer la Tour-Pignerol-Turin
Horaire d’été 190B.
accél.
la Tour 5.10 7.40
Luserne S. J.n 5.17 7.47
Bubiane 5.27 7.56
Briquéras 5.37 8.2
Chapelle d. M. 5.42 8.5
S. Second 5.49 8.8
Pignerol 6.7 8.22
Turin
8.30
8.39
8.49
9.1
9.6
9.13
9.31
7.30 9.15 10.55
12.15
12.24
1234
12.44
12.49
12.56
13.16
14.35
19.7
19.15
19.26
19.40
19.45
19.52
20.12
21.35
fest.
20.20
20.28
20.38
20.49
20.54
21.1
21.20
22.45
MINERVA rivista delle riviste
Rassegna Settimanale
ROMA — Corso Umberto I, 219 — ROMA
Turin
Pigiierol
S. Second
Chapelle d. M.
Briquéras
Bubiane
Luserne S. J.n
la Tour
5.35
7.5
7.16
7.23
7.30
7.39
7.49
9.15
10.45
10.66
11.3
11.10
11.19
11.29
16 —
17.31
17.42
17.49
17.57
18.7
18.18
18.25
accèl.
17.35
18.38
18.48
18.53
18.58
16.6
19.16
19.21
19.40
21.11
21.22
21.29
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Abbonamento annuo : Italia L. 10
— Estero L. 12,50.
7.66 11.36
Le train festivo de la Tour à Turin n’a lieu
que les dimanches et fêtes, du 28 juin à tout
septembre ; ces mêmes jours, le train de 19,7 est
supprimé.
Tramway Pignerol-Pérouse.
Foires
Pérouse (1) (2) (S)
Pignerol 4.20 5.4 7.1.8 9.10 10.50 13.50 17.30 18.44 21.20
S. Martin 4.47 5.2.5 7.34 7.31 11.11 14.20 17.51 19.5 21.41
S. Germain 5.2 5.41 7.50 9.47 11.26 14.36 18.6 19.20 21.56
Pérouse 5.37 6.15 8.24 10.21 12.1 15.10 18.40 19.54 22.20
Perrier 10.10 20.26
Fenestrelles 11.40 21.64
Fenestreiles
Perrier
Pérouse
S. Germain
S. Martin
Pignerol
4-40 16.30
(1) 5.10 (2) 17 _ (.3)
4.45 6.56 9.11 11..54 14 - 15.52 18.45 20 —
5.20 7.29 9.46 12.29 14..35 18.27 19.21 20.35
5.83 7.44 10.1 12.44 14.50 16.42 19.36 20.50
5..55 8.4 10.21 13.4 15.10 17.2 19.56 21.10
(1) Depuis le 15 septembre.
(2) Marchés et fêtes.
(3) Festivo depuis le 15 septembre.
Vient de paraître :
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A. LOPRESTI-JALLA
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PRIX TRÈS MODÉRÉS
V. Emanuel a consenti à ajourner sa
visite à M. Loubet à la suite do la maladie du Pape. Quelle ijue soit la date
de la mort de Léon Xllt la visito no
pourrait plus avoir lieu dans lo courant
de ce mois et elle sera ajournée au mois
de septembre. Et à propos de visites,
ajoutons encore, en passant, que M.
Loubet rentré en France a témoigné la
plus haute satisfaction de 1’ accueil qui
lui a été fait en Angleterre par le peuple,
le gouvernement et la famille royale.
— Des bruits circulent au sujet d’un
complot dirigé contre Ferdinand de Bulgarie. Les conspirateurs, des personnages
bulgares et monténégrins, auraient menacé de mort le prince, s’il continue à
s’opposer à ce que la guerre soit déclarée
à la Turquie.
j. c.
CONCORSO
a N. 150 posti d’uditore giudiziario
Gli aspiranti al concorso dovranno
presentare domanda al Ministero di
Grazia e Giustizia e dei Culti entro il
15 agosto 1903, col mezzo del Sig.
Procuratore del Re presso il Tribunale
colla cui giuridizione risiedono.
La domanda dev’essere scritta e firmata dall’aspirante.
Il Concorso avrà luogo nella Capitale
del Regno e le prove scritte avranno
luogo nei giorni 12, 13, 14, 16, 17 0
18 Novembre 1903, alle ore 9.
Abonnements payés.
M.lle Lucie Barben, Fenin (Suisse).
J. Jalla, gérant-administrateur.
La Tour — Imprimerie Besson.
Le Ohirurgien Dentiste
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DE MILAN
sera à Tonne Pellice du 20 au 30 counant
et recevra chez M. le professeur TOÜRN
Il apporte tout le nécessaire pour la pose des dents, dentiers et
râteliers, et la reparation des appareils qui seraient imparfaits.
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