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Qaarante-neuvième année.
30 Mai 1013
N. 22.
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DES VALLEES
PARAISSANT CHAQ|lE VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Valléos Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Pelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement do l’année. _ .
Les changements non accompagnés do la somme uo 10 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8),
SQMMÀÌEE:
Lioeo-Ginnaskf Valdese Pareggiato — Fête de
Ch-unt — Un véritable héros — Un empereur excellent père — Courrier de l’Evangélisation — A travers l’Allemagne
religieuse — Correspondance — Chronique
vaudoise — Nouvelles politiques — Pro
Scuola Normale.
IICEO-GIIASIO niiDESE PAREGGIATO.
Col 15 Giugno p. V. scade il termine^
per la presentazione delle domande per
gli esami di ammissione e di integrazione alle varie classi del Ginnasio e del
I/iceo.
Ee domande, su carta bollata da
I/. 0,60, devono essere presentate al
Preside sottoscritto, corredate dei s'eguenti documenti; i
1° Fede di nascita (autenticata dal
Presidente del Tribunale quando il candidato non appartenga alla giurisdizione del Tribunale di Pinerolo) ;
2° Attestato di maturità per l’ammissione al Ginnasio e diploma di licenza ginnasiale per quella al lyiceo.
(Per i candidati nati prima del 1895, .
i quali non hanno sostenuto l’esame di'
maturità, la quietanza della sopratassa
è di h. 20);
3° Quietanza della tassa d'esame
(T. IO per il Ginnasio e T. 40 per il Ti-1
ceo);
4° Eventualmente, attestato d’iden-‘
tità personale ; 1
5° Certificato, in carta libera, di vaccinazione, rivaccinazione o sofferto va-,
iolo, colla firma del medico autenticata'
dal Sindaco ; e, quando il candidato non ^
appartenga al Comune di Torrepellicé, '
colla firma del Sindaco autenticata dal
Prefetto o dal Presidente del Tribunale.
Con altro avviso verrà indicato il
giorno in cui incominceranno gli esami, j
Torre Pellice, 29 Maggio 1913
Il Preside G. Maggiore.
Fête de Chant.
Ta Fête de chant pour les Fcoles du
dimanche de Pramol, Saint-Germain,
Prarustin et Pignerol, renvoyée à cause
du mauvais temps, aura lieu. Dieu voulant, le jeudi 5 juin, à 10 h. 30, dans le
temple de Saint-Germain. — Te public
est cordialement invité. J EANBonnet.
UN VERITABLE HEROS.
Parmi les plus grands héros, l’histoire
enregistrera avec vénération' le nom de
Scott, le chef de l’expédition au pôle
Sud, qui a atteint le but qu’il s’était
proposé et qui est mort au poste d’honneur avec ses fidèles compagnons de
voyage. Voici la dernière lettre qu’il
écrivit, lorsque déjà la mort l’avait
marqué de son sceau: « Notre désastre
est dû, non à des vices d’organisation,
mais.à la malchance dans toutes les si-,
tuations difficiles^ dont nous avions à
triompher. 1° Ta perte de poneys survenue en 1911 m’obligea à partir plus
tard que je ne l’avais tout d’abord résolu et réduisit la quantité de vivres que
nous emportâmes. 2° Te mauvais temps
à l’aller, notamment la longue tourmente éprouvée sous le 83° de latitude
retarda notre marche. 3° Ta neige molle
sur les pentes inférieures du glacier Beardmore ralentit encore nos progrès.
Avec énergie nous avons lutté contre
ces circonstances adverses et en sommes
venus à bout, mais au prix de larges
prélèvements sur nos vivres de réserve.
Approvisionnements, vêtements, organisation de la longue file de dépôts établie sur le plateau et sur la route du pôle,
longue de 1.300 Km., tout nous a donné
pleine satisfaction. Notre groupe aurait
atteint le glacier Beardmore en parfait
état et avec une réserve de vivres, sans
la défaillance extraordinaire d’Evans,
le dernier que nous nous attendions
à .voir faiblir. J amais des êtres humains.,
n’ont souffert autant que nous pendant
ce dernier mois; en dépit du mauvais
temps, nouà aurions cependant réussi à
passer sans la maladie du capitaine Gates, sans la diminution de la provision
de combustible contenue dans les dépôts, diminution inexplicable, sans,
enfin, ce dernier ouragan qui nous
a arrêtés à 20 Km. du dépôt où
nous avions l’espoir de trouver les
vivres nécessaires. Eut-on jamais plus
mauvaise chance ! Nous sommes arrêtés ici, à 20 Km. du dépôt du One Ton
Camp, n’ayant plus que deux jours de
vivres et du pétrole pour préparer un
seul repas. Nous sommes faibles ; je peux
à peine tenir la plume. Pour ma part,
je ne regrette pas d’avoir entrepris cette
expédition; elle montre l’endurance des
anglais, leur esprit de solidarité, et
prouve qu’ils savent regarder la mort
avec autant de courage aujourd’hui que
jadis. Nous avons couru des risques et
nous savions d’avance que nous allions
les affronter. Tes choses ont tourné contre nous; nous ne devons pas nous plaindre, mais nous incliner devant la décision de la Providence, résolus à faire de
notre mieux jusqu’à la fin. Si dans cette
entreprise nous avons volontairement
donné nos vies, c’est pour l’honneur du
pays. J’adresse donc un appel à mes
compatriotes et les prie de veiller à ce
que ceux dont nous étions les soutiens
ne soient pas abandonnés. Eussionsnous survécu,«le récit que j’aurais fait
des souffrances, de l’endurance et du
courage de mes compagnons eut profondément ému tous les cœurs anglais.
Tes notes frustes et nos cadavres diront
nos épreuves, et certainement un grand
et riche pays comme la Grande Bretagne 'assurera convenablement l’avenir
de nos proches ». Patrie et joi^ Voilà les
deux notes qui ont fait palpiter le cœur
du héros. Sur la tente de ces martyrs
modernes s’élève une croix.
T’Angleterre a pourvu largement à
l’avenir des veuves et des orphelins.
Honneur au véritable héro moderne.
? ' ■ C. A. Tron.
UN EMPEREUR EXCELLENT PÈRE.
T4' mariage Hohenzollern-Cumberland a été un grand événement pour
l’Allemagne, et Berlin a vu à cette occasion le roi d’Agleterre et le Tsar, qui
par deur présence, ont voulu attester
leur I amitié pour la famille impériale.
Nou| ne pouvons résister au désir de
repr|)duire les paroles prononcées par
l’empereur en accordant la main de sa
filleul« Ma chère fille, aujourd’hui que
tu qûittes notre maison, jeveux, detout
cœui,te remercier pour toutes les joies
que tu nous apportas à ta mère et à moi
ainsi que pour toutes les années de bonheuj ensoleillé que tu Jfe brj|[er dans
notre maison. Tu as donné' ta main et
ton cœur à un homme d’une noble et
très ancienne maison princière allemande. Tant qu’on parlera notre langue
et dans tous les pays où on la parlera,
les gens raconteront l’histoire des Guelfe
et des Hohenzollern, qui jouèrent un
rôle si important dans l’histoire de notre patrie allemande. Tu as pu, comme
bien peu de princesses, suivre librement
l’inclination de ton cœur et épouser celui-que tu avais choisi ».
« Mon cher fils, je te confie notre enfafit. Nous sommes sûrs tous deux que
tu l’entoureras d’une sollicitude infinie.
C’est dans ta maison que va briller maintenant ce rayon de soleil. Fidèle à l’exemplè' de tes ancêtres, je souhaite que tu
diriges cette maison que tu viens de fonder suivant les préceptes de notre vieille
simplicité allemande, en plaçant ta confimce dans le Seigneur ensachanttout
recevoir de ses mains, les-lourdes épreuves comme les heures dorées du bonheur
et de la joie.
« Malgré votre jeunese à tous deux,
' vous devrez bientôt renoncer à songer
à vous-mêmes pour vous dévouer au
service d’autres êtres. Que cette tâche,
la plus belle qui soit en ce monde, remplisse votre vie ; puisse l’amour des autres hommes réchauffer éternellement
vos cœurs; puissiez-vous tous deux, et
toi surtout, ma chère fille, être dans
votre nouvelle maison des enfants fidèles et loyaux. Je vous prie tous deux
ajouta l’empereur, en se tournant vers
le duc et la duchesse de Cumberland,
de vouloir bien prendre notre enfant
sous votre bienveillante protection et
de l’entourer de votre amour. Permettez-moi de résumer tous mes souhaits
en un vœu unique'; que Dieu bénisse le
sentier de la vie où vous entrez tous les
deux aujourd’hui, appuyés 1 un sur
l’autre ».
Voilà comment parlent les empereurs
chrétiens ! Heureuses les nations qui les
possèdent. — Tes Présidents chrétiens
d’une République ne parlent pas autrement : c’est le langage detout enfant
de Dieu. > 0. 0. n.
COURRIER DE L’EïANGÈLISATION
L’Eglise d’Aaste de jadis (1521-1557).
{Suite, V. N. précédent).
Voici comment l’historien De Tülièr
qui écrivait son Historique de 17201730 nous décrit la passage de Calvin
à Aoste.
« Calvin pénétra dans le Duché vers
« la fin de février 1536. Il vînt jusque
« sous les murailles de la Cité, se tenant
« caché dans la grange de Bibian, pro« priété du noble avocat François Téo« nard Vaudan. De là, par le moyen de
« quelques émissaires il tâcha de faire
« semer sa fausse doctrine et réussit réèT
« lement à pervertir quelques personnes
«jusque danS’les feSâi^s de condition.
« Alors il eut la hardiesse de faire ré« pan dre des billets pour induire les ha« bitants à se mettre en liberté offrant
« de les faire allier aux cantons Suisses
« protestants. Te Duché aurait compté
« pour un canton. Cependant en présence
«d’un grand danger pour le salut des
« âmes, on faisait dans tous le pays,
« surtout en Ville et au Bourg, des vœux
« et des recours pour fléchir la divine
« miséricorde ; on organisait des proces« sions fréquentes auxquelles mêlés à la
«foule, assistaient le R“° évêque Gazin,
« les messieurs du clergé, le Seigneur
« comte René de Challant, maréchal de
« Savoie et grand bailli du Duché, et
« tout ce qu’il y avait de plus distingüé
« parmi les gens d’Eglise et de condition
«pieds nus, couverts d’un sac des cen« dres sur la tête dans la rigueur de la
« saison. On avait aussi fait un traité
« avec les Seigneurs des sept dizaines
K du Valais, pour s’entresecourir contre
« toute innovation en fait de religion et
K de fidélité. Tes Etats du Duché tinrent
« une assemblée pendant ce même mois
« de février 1536. T’évêque et le maré« chai de Challant firent d’abord célé« brer une messe solennelle pour implo« rer les lumières du Saint-Esprit dans
« cette grande conjecture; ils firent en« suite exhorter les assistants au moyen
« d’une savante remontrance prononcée
« par un habile père cordelier nommé à
« sapientibus soit des Savioz. Après quoi
« l’assemblée étant entrée en séance,
« commença ses délibérations par inhi« ber à toute personne au nom de S. A.
« S. et sous peine de vie, d’oser y avan« cer, oumême d’écouter de façon que ce
« fût, aucune proposition si ce n'est
« celle concernant le service du souve« rain et l’intérêt du Duché en général,
« conjoinctement avec la défense de no« tre sainte religion.
« De bons ordres furent ensuite don« nés pour veiller à ce que le poison de
« l’hérésie ne s’introduisit dans le pays;
«et pour faire arrêter Calvin et cetfisi
« qu’il avàit pervertis.
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« Mais ceux-ci avertis par des émis« saires secrets qu’ils avaient certaine« ment dans l’assemblée, avaient eu le
« temps de s’évader. Ilg suivirent d’a
« bord la grande route mais s’y sentant
« trop exposés ils passèrent le Buthier
« sous le village de Closelline près de
« Roisan et de là par les hauts passages
K de la Valpelline, ils se rendirent en Va« lais sans pouvoir être arrêtés. C’est
« ainsi qu’ils purent se dérober aux re« cherches de ceux qui avaient été en« voyés à leur poursuite. Après cette
« première démarche tous les membres
« de l’assemblée des Trois Etats, ainsi
« que le peuple accouru firent par l’élé« vation des mains de chacun une confes
« sion publique de foi et un serment so« lennel de vouloir vivre et mourir dans
« la religion catholique, apostolique et
« romaine et dans la fidélité inviolable
« envers leur souverain. Ils votèrent
« ensuite, en action de grâce, des pro« cessions générales perpétuelles àl’hon« neur du Saint Enfant Jésus, qui se
« font encore à présent le dernier ven« dredi de chaque mois. Ees citoyens et
« bourgeois en particulier firent insti« tuer celles qui se font à la même inten« tion le jour de la circoncision et les
« troisièmes fêtes de Pâques et de Pen« tecôte. (d suivre).
À TRAVERS L’ALLEMAGNE RELIGIEUSE.
La Mission urbaine de Berlin.
Berlin a grandi dans des proportions
gigantesques depuis cinquante ans. En
1871, cette ville comptait 826.000 âmes
aujourd’hui, sa population se chiffre
par 2 millions 200.000 habitants, sans
compter les communes de la banlieue.
Les lieux de cultes sont insuffisants,,
malgré les efforts du Comité patronné
par l’impératrice et présidé par le baron de Mirbach, Comité qui a fait tout
ce qui était en son pouvoir pour les multiplier. Ees organisations ecclésiastiques
surchargées, elles aussi, né pouvaient
évangéliser les masses populaires. Telle
paroisse avec trois pasteurs devait instruire chaque atinée 1700 catéchumènes.
Ees pasteurs étaient surchargés et découragés ; tel d’entre eux avait environ
200 baptêmes à administrer chaque- dimanche. D’autre part, une grande parj tie de la population ouvrière, accessible
aux théories du collectivisme et de la
■ libre pensée, s'éloignait volontairement
de toute église organisée. C’est de véritables missionnaires qu’il fallait pour
reveiller les besoins religieux de ces
masses indifférentes et souvent bien
malheureuses.
Déjà en 1858, Wiehern s’était Occupé
de mission intérieure à Berlin et avait
élevé un bâtiment dans ce but, avec
l’aide de Frédéric-Guillaume IV, le Johannistisch. Puis en 1874, le surintendant Bruckner chargea cinq ou six diacres de visiter les familles de son quartier. Mais ce fut Adolphe Stocker, le
prédicateur de la cour, qui fut le véritable fondateur de la mission urbaine.
En 1877, il fusionnait les essais de Wiehern et de Bruckner.
Ea mission évangélise le peuple par
tous les moyens possibles : par des réunions religieuses tenues dans des salles
disséminées aux quatre coins de la ville,
par d’abondantes distributions de traités et de journaux, enfin et surtout par
des visites à domicile que font avec zèle
et dévouement des frèjres bien qualifiés.
C’est sur cette partie de l’œuvre que
nous nous arrêtons quelques instants.
Ees frères sont à la fois évangélistes
. et diacres ; ils apportent des secours spirituels et matériels; ils occupent une
position intermédiaire entre le clergé et
les laïques, visitent les malades et quelquefois leur apportent la Cène. Ee peupie paraît sensible à leurs visites et les
' feçoit voloatiera, au 4é1?u1; 4« U
mission, que d’injures, de refus, d’humiliations ! « Aujourd'hui, disait l’un
d’entre eux, où que nous allions, on nous
reçoit bien et on nous serre la main ».
Un soir, la veille de Noël, un frère se
rendait dans une maison mal famée, où
habitaient plusieurs élèves de son école
du dimanche; il y portait un petit arbre illuminé, autour duquel il rassembla les enfants de la maison. Pendant
ce culte de Noël, un vieil ouvrier athée
et révolutionnaire, qu’il avait souvent
vfsité, se tenait auprès de lui. Ce soir-là,
l’éclat des lumières, les cantiques enfantins attendrirent le vieillard, qui demanda au frère: « D’où vient que vous
ne vous lassez pas de venir me voir ?».
— « C’est parce que je ne viens pas en
mon nom, mais au nom du Sauveur Jésus-Christ, et j’irai vous voir jusqu’à ce
que vous m’ordonniez de ne plus revenir ». E’anarchiste ne répondit rien,
mais le lendemain soir, il rallumait l’arbre et groupait les mêmes enfants
pour leur lire la Bible et déplorer les
égarements de sa longue vie.
Un frère entra un jour chez un ouvrier arrivé de sa province depuis peu
de semaines. Dès qu’il fut dans la chambre, cet homme lui. cria: «Arrière de
moi, je ne veux rien entendre; vous perdriez votre peine ». Ee missionnaire répondit: « Vous faites sans doute erreur;
je vous apporte la parole de Dieu, un
message de paix ». — « Viraiment, dit
cet homme d’un air soulagé, asseyezvous donc et parlez-moi de ces choses ».
Peu de jours auparavant, l’un des apôtres de l’anarchie était venu voir le nouvel arriant, lui avait dit que l’attachement à l’empereur à la patrie, n’était
qu’enfantillage, et qu’à cette heure personne n’allait plus à l’église. Ces paroles
avaient troublé cet homme simple, et
un poids lui fut enlevé du cœur, lorsque
le frère lui dit qu’il y avait dans la capitale des milliers d’hommes qui étaient
restés fidèles à la foi au Christ.
Un frère fait en moyenne une dizaine
de visites par jour. Souvent il va de rue
en rue et de porte en porte, ne quittant
une maison qu’après en avoir visité toutes les familles. Ees visiteurs pénètrent
partout, font régulariser les unions, baptiser et instruire les enfants ; on les trouve toujours là où il y a une misère à soulager, un mal à combattre, au chevet
des malades, dans la mansarde du pauvre, à l’entrée des cabarets, pour en détourner les passants. Us pénètrent jusque dans les cuisines d’hôtel, pour offrir des traités aux cuisiniers et aux
parmi tons. « Nous saluons, déclare M.
Tournier, ces hommes courageux que
rien ne rebute, qui luttent corps à corps
avec le péché dans les basfonds les plus
repoussants, et que pourtant les prétendus amis du peuple, les « Social-democraten », ne craignent pas d’injurier et
de maudire ».
E'Eglise dite des « petits pains », est
une réunion religieuse qui groupe le dimanche matin quelquefois trois ou quatre cents vagabonds et déclassés auxquels on offre un modeste déjeuner.
E’Activité chrétienne de Genève pratique aussi ce genre d’évangélisation
qui consiste aussi à gagner le cœur en
passant par l’estomac. Il faut dire que
la misère à Berlin, sous ce climat rude,
en hiver, dans le brouillard jaune et
opaque, est terrible. Nous avons vu des
femmes et des enfants serrés les uns
contre les autres et dormant le soir dans
un châle sous une porte cochère.
A minuit se tiennent des réunions
pour des prostituées, sous la direction
d,e U coTOtçaæ dq Waldqrsee et de Mlle
de Plotho. Ea mission auprès des mères
de familles, les Unions chrétiennes, la
Croix-Bleue redoublent d’activité et
l’on cherche à atteindre toutes les ca^
tégories de personnes: sommeillers, co-’
chers de fiacre, boulangers, matelots,
agents de police, etc.
Ee budget de la mission urbaine se
monte annuellement à 150.000 marksi’
exclusivement fournis par des souscrip-'
tions privées. Après trente-cinq ans de
travail, une amélioration est constatée.
Il y a moins de mariages et d’enterrements purement civils; le nombre des
participants aux cultes et des communiants augmente, mais la tâche qui reste
à accomplir est encore écrasante, et les
ouvriers sont peu nombreux. Mais'là^.
comme ailleurs, il y a des chrétiens de
prière et de foi qui se tiennent à la brèche et, comme ailleurs, l’Esprit de Dieu
répond à leurs œuvres de dévouement
par de merveilleux relèvements.
(Du Libérateur, d’après Gaston Tournier: A travers l’Allemagne religieuse).
CORRESPONDANCE.
Florence, 20 mai 1913.
Cher Directeur de l’Echo,
Ea Société des Publications Evangéliques Italiennes a été fondée à la Tour,
au Synode Vaudois du 1855, dans le but
de fournir àl ’œuvre de l’Evangélisation
de l’Italie, tous les genres dê publications nécessaires à instruire et conduire
nos concitoyens dans la connaissance
de la vérité chrétienne. Son activité
commença par le calendrier L’Amico
di Casa (qui en est donc en 1913 à sa
58™^ année), un journal ebdomadaire,
et de nombreux opuscules, livres et étu-'
des bibliques, polémiques, apologéti-,
ques, et d’autres adaptés à la lecture
des enfants et des familles.
Ea Typographie Claudienne, ainsi
nommée en mémoire de Claude de Turin, l’évêque exégète de la Bible, travailla à Turin sous la direction de J. ,P.
Meille, de 1856 à 1861. Eorsque le dôct.
R. Stewart donna à l’Eglise Vaudoise
le Palais Salviati de Florence, la Société
transporta son siège dans cette ville des
fleurs et des études, devenue la capitale
du Royaume d’Italie, et c’est depuis
cette ville centrale que la Société a, depuis l’an 1862, répandu ses publications
si utiles partout où la langue italienne
est parlée, dans la patrie et à l’étranger.
Ea Société a ain i disséminé depuis
Florence pendant les derniers cinquante
ans: 6.500.000 exemplaires de livres et
traités évangéliques; 2.000.000 exemplaires de calendriers évangéliques ;
3.000.000 exemplaires des Saintes Ecritures.
C’est donc par plusieurs million^ que
l’on peut compter les lecteurs de ses productions, et si le chiffre des convertis à
l’Evangile n’atteint pas encore ces proportions réjouissantes, il est certain que;
ces publications répandues partout ont
puissamment contribué à éclairer l’intelligence et le cœur de nombreuses per-j
sonnes, aujourd’hui tellement plus libérales, recherchant la vérité salutaire, et
prêtes à accueillir l’Evangile à quiconque le leur offre dans sa simplicité originale, inspirée par l’amour duvSauveur.*
Tout dernièrement la Société a cédé
ses machines typographiques, devenues
un empêchement à son activité. On est
donc prié d’adresser toutes communications pour ses publications, au constant
directeur de la Eibrairie Claudienne, M.
le pasteur Edouard Jalla - Via dei Serragli, 51 - Florence.
CHRONIQUE VAUDOISE
ANGROGNE. Accompagné par les
respectifs anciens, le pasteirr a visité,
il y a quelques semaines, nos différentes
écoles de quartier, procédant à l’examen d’Histoire Biblique, qui a donné
en général d’excellents résultats, ee
dont nous nous réjouissons avec nos
maîtres et maîtresses. Cette semaiue’
le même examen sera fait dans nos
deux écoles centrales et Dimanche à
2 h. de l’après-midi aura lieu dans le
temple de S.t Eaurent la distribution
des prix de Bible offerts par le Consistoire. Nous espérons que non seulement les régents et les élèves se
trouveront, à cette fête, mais qu'un
grand nombre de parents et d’arnis,de
l’instruction tiendront à démontrer par
leur présence l’intérêt qu’ils. prennent
à cette branche si importante de l’enseignement, laquelle,, grâce à Dieu,
continue à occuper la place d’honneur
dans nos écples. ^
CHATIEEON. Ees journaux nous
apportent la nouvelle que Mme Louise
Jahier veuve Rivoire, est décédée à Châtillop à l’âge de 58 ans. Née à F.ramol,
et apres avQir suivi les cours de notre
Pensionnat,: elle s'était unie en mariage
avec Mi J.P.Rivoire, régent-évangéliste.
Nous l’avons vue à l’œuvre et trcttS, savons qu’elle a fait tout ce qui dépendait
d’elle pour accomplir sa tâche. Nous
adressons aux parents affligés nos condoléances sincères.
FEORENCE. Nous apprenons avec
plaisir qu’à l’Asile Comandi a eu lieu
dernièrement une belle fête spirituelle
avec l’admission de 17 jeunes gens de
l’Institut, qui ont montré par leurs réponses qu’ils étaient préparés à être
d’excellents membres d’Eglise. Ea cérémonie était présidée par le prof. Rostagno.
— Une autre fête non moins impres
sionnante, a été celle qui a eu lieu à notre
faculté de théologie, qui avait pour but
d'exprimer à M. le doet. prof. Bosio la
reconnaissance de la faculté et de l'Eglise à la veille où ce serviteur, qui a travaillé pendant plus de 40 ans, va prendre sa retraite. .
EA TOUR. Nous avons ¡eu le .plaisir
d’avoir au milieu de nous M. le pasteur
Ludlow de New-Jersey et sa fille.
— M. le pasteur anglican Foster, sa
fille et quelques membres de sa congréga,tion viennent d’arriver à la Tour où
ils feront un séjour de quelques jours.
— Jeudi dernier a été béni le mariage
de M. Felice Pometti avec Mlle Linda
Adèle Jourdan. Nous ..'adressons aux
époux et aux parents nos félicitations.
. — Dimanche dernier, à l’issue du
culte, l’assemblée d’Eglise procéda à la
nomination de ses députés à la Conférence et au Synode. M. le prof. Attilio
Jalla représentera l’Eglise de la Tour
au Synode et en même temps sera membre de la Conférence a.vec ses collègues
MM. instituteur, et J .Armand
Hugon, ex-ancien.
— Vendredi et samedi ont eu lieu les
examens de Bible et de français dans
les Ecoles de quartier; rarement nous
avons entendu de si bons examens; le
travail des régents a été sérieux, ce dont
nous les remercions.
NAPEES, 23 mai 1913. — Une belle
soirée de bienfaisance à eu lieu mercredi
soir dans notre salle, au-dessus du temple. E’exécution du programme n’a rien
laissé à désirer; et le public, nombreux
et sympathique, composé non seulement, de membres de notre Eglise, mais
aussi des représentants des colonies
étrangères de la ville et de catholiques,
a manifesté sa satisfaction par des applaudissements répétés et enthousiastes.
as
Nous remercions vivement les aimables personnes qui ont bien voulu prêter leur concours à la bonne réussite de
la soirée et surtout les artistes, MM.
Pizzo et Danza, qui, tout en étant catholiques, ont généreusement voulu
mettre leur tale»t à aotre service.
.1
àl
; ^
3
lyC lendemain, jour du Corpusdomini,
une trentaine_^ de nos jeunes gens et
jeunes fîliesÿ^ccompiagnésjleileurs parents, se scmt rendus à Epftici, et ont
passé joyeusement la jotirnée dans le
magnifique parc de l’ancien palais royal
qüi Tétait la résidence préf^ée en |té
des rois de Naples. Ce palâis est ftiaintenant l’Ecole Supérieure d’Agriculture.
J. D. Buffa.
PRAMOE. jour de jl’Ascension,
l’Eglise a été réjouie pair l’admission de
26 nouveaux membres (16 garçons et
10 jeunes filles) qui avaient, précédemment, subi un examen jugé satisfaisant
et qui ont fait leur première c mmlinion le dimanche de Pentecôte. E*ans ;
les deux occasions le temple était rempli d’un auditoire imposant et recueilli.
Bon nombre de personnes -s’^âpprochèrent ensuite déjà Table du Seigneur.
Puisse l’Esprit de Dieu être descendu
sur tous et porter des fruits pour sa
gloire chez les vieux communiants comme chez les jeunes catéchumènes qui
venaient de prendre l’engagement de
fidélité à son service.
— E’assemblée électorale a nommé
ses députés à la Conférence dans la personne de MM. Bart. Bounous ancien de
P
Peumian, François Fong des Clôts assesseur communal et Jean Paul Beux
ancien des Tournin. Elle a aussi nommé M. l’instituteur Héli Eong comme
son représentant au prochain Synode.
— Actes liturgiques. Baptêmes: Beux
Hélène d’Henri et d’Avondet Eéontine
(Beux) — Eong Auguste d’Henri et de
Eong Alexandrine (Plenc) — Peyronel
Olinto de Frédéric et de Rostan Henriette (Tournin) — Eong Edmond Henri
d’Henri et de Ribet Césarine (Peumian) ■
Décès: Jahier J. Eouis des Bouchardon (Ruà), âgé de 72 ans, quoique se
^ sentant peu bien avait travaillé tQiitde
■ jour avec les autres à réparer les routes.
Dans la nuit, il fut surpris par une violente maladie qui l’enleva en quelques
heures à l’affection des siens.
Eong Jean Thomas, ex-ancien des
Clots est mort à l’âge de 69 ans, après
une lente maladie. Conseiller communal
pendant quelque temps, ancien du quartier pendant une trentaine d’années,
h mme actif et recherchant la paix, sa
dépouille mortelle a été accompagnée
au champ du repos par plusieurs anciens et ex-anciens, par le syndic et plusieurs conseillers.
Dans un cas comme dans l’autre, dé
nombreuses personnes accourues ont
pu entendre une fois encore les appels^
de la grâce de Dieu.
ROME. Dimanche 18 mai, l’A. C. D.
G; a eu une jolie soirée, dont le clou
était l’extraction des numéros de la loterie que l’on avait organisée pour recueillir un fond qui permette d’envoyer
aux concours fédéraux de gymnastique
les jeunes unionistes, dont quelquesuns sont parmi les meilleurs gymnastes
de la capitale. Ees dons étaient nombreux et consistaient principalement
en travaux des unionistes eux-mêmes.
On remarquait des dessins de Paschetto,
Ferracciù; des toiles de Venturini,
Eenzi, etc.; des photographies, des
fleurs artificielles, et une reproduction
en miniature des appareils de la salle
de gymnastique de l’Union, exécutée .
en cuivre par un jeune mécanicien, M^
Barbiani, d’une rare habileté.
— Ees travaux de réparation de la
façade du temple de Via Nazionale ont
commencé, et à mesure qu’ils avancent,
le local des cultes semble plus attrayant
et plus gai. On assiste au progrès aveu
\me vive satisfaction.
SAINT-GERMAIN. U. Jacques Theiler, oncle de l’ing. Vinçon, vient d’être
rappelé ”p ai le Maître ain^ que Madeleine Beux, décédée l’Asile. Nous
adressons aux parents nos sincères condoléances. V
— Nous avons reçu avec reconnaissance les dons suivants pour l’Asile des
Vieillards: Mrs. Bluett, frsijb —% M^ D.
Jourdan, frs. 5 — M. J. Eongo, frs. 10.
SAINT-JEAN. A l’occasion de l’échange de chaire, M. le pasteur J. B.
Bosio ,a présidé le culte de dimanche
dernier en prêchant sur Saint-Jean VI,
67-68.
— Samedi soir à 8,30, dans la Maison Vaudoise et de par l’initiative de
notre infatigable Mme MaiamMuston,
la Société du Printemps, représentée
par ùhé nombreuse et pétillante famille
de nos plus gentils enfants a donné pour
un but de bienfaisance une soirée de récitations variées, avec petites comédies
et jolies rondes, qui a fort bien réussi.
Ee nombreux public a surtout goûté
l’exilarante représentation d’une « Noce
d’autrefois » et les Tableaux vivants
préparés avec finesse de goût par Mme
Marie Turin. Et les applaudissements
n’ont pas fait défaut.
Dans les entr’actes Mme Turin et
Mlle Bagnari ont donné de la bonne
musique d’occasion.
Un merci cordial à nos petits acteurs
et actrices dont quelques-uns ont joué
et chanté supérieurement, ainsi qu’aux
généreux organisateurs de la fête.
VIEEAR. Comme cela avait été annoncé dans le N. 20 de l’Echo, le Bazar
Unioniste a eu lieu lundi 19 courant.
Ea journée était splendide, aussi beaucoup de monde était acouru à la foire
du village, qui avait lieu ce jour-là
même.
Dès ß h- du matin, l’école de la Maîtresse — où la vente devait se faire —
était envahie par une foule désireuse
d’acheter les objets confectionnés par
les Unionistes et leurs amies. On a vu
avec plaisir plusieurs catholiques prendre part à la vente. Ees résultats financiers ont été des plus satisfaisants. Nos
J jeûnes sœurs doivent se sentir récompensées de tout le travail qu’elles ont
fait pendant l’hiver et de toute la peine
.qu’elles sd' sont donnée, le jour de la
vente.
— Dimanche dernier, au culte principal, la Paroisse a entendu la lecture
du Rapport Annuel du Consistoire à la
Commission Exécutive. A l’issue du
service, l’Assemblée d’Eglise a procédé
à l’élection des députés à la Conférence
des Vallées et au Synode. Ont été nommés, pour la Conférence, MM. F. Giraudin ancien, J. D. Alljo ancien et J.
Gönnet diacre; et pour le Synode, M.
J. E. Maghit ancien. M. Elienne Vigne
est nommé député suppléant.
examens dits de <.<compimento)),
ont eu lieu lundi et mardi derniers. Ees
résultats ont été excellents. Ees 18 élèves qui se sont présentés ont tous été
promus. Examinateurs: M. le régent
Massel, délégué de l’Inspecteur, M. H.
Tron et Mlle Pauline Bonnet. A. J.
l\ouYelle8 politiques.
Ees nouvelles venues de Derna ont
malheureusement confirmé la gravité
du combat du 16 courant, qui a été
un véritable échec pour nos troupes
en Cirénaïque. Il s’agissait d’occuper
les hauteurs d’Ettangi où étaient campées les troupes turco-arabes et disperser l’ennemi vers l’intérieur. Divisées en trois colonnes, nos troupes ont
courageusement marché en avant et occupé la position de Sidi-Garbaaen chassant l’ennemi qui la tenait. Pendant le
repos nécessaire après une journée pénible, l’ennemi a pu avancer silencieusement profitant de la connaissance du
terrain, placer des pièces d’artillerie sur
les hauteurs avoisinantes et commencer
un feu meurtrier qui a fait de nombreudes victimes surtout parmi les officiers.
Ees bédouins surgissaient de tous côtés
Malgré la résistance opiniâtre des nôtres, le général Mambretti voyant la
position intenable commanda la retraite. Ee soir on rentrait à Derna emportant plus de 200 blessés, dont le plus
grand npmbre a été ramené en I1;aUe et
soigné dans les hôpitaux militaires.: Ees
causés de cètte défaire,, ne fepnt pal encore toutes coniiues. E'inexactitude des
cartes, une connaissance imparfaite
des localités, les in4ications trompeuses
des informateurs indi^ènes,l’impatience
d’avancer du général Mambretti fraîchement débarqué à Derna pour prendre le commandement de la place, toutes ces raisons ont été-indiquées et elles
peuvent toutes avoir leur importance.
E’évènement a eu une répercussion
douloureuse dans tout le pays et naturellement aussi à la Chambre Ües députés. Ee général Mirabelli, sous-secrétaire d’état à la güerre répondant à une
question de M. Chiesa sur ce sujet, déclare d’abord que ce n’est opportun ni
possible au moment actuel de juger des
responsabilités individuelles. Ea bravoure des soldats et des officiers a
été constamment démontrée glorieusement. Il est certain d’interprêter la pensée de la Chambre en envoyant un salut
à ceux qui sont morts pour la patrie.
En ce qui concerne l’abandon de quatre
canons, préalablement rendus inutilisables, il déclare que la tactique moderne
en dépit d’anciens préjugés, préfère l’abandon de quelques pièces d’artillerie
à la perte de vies humaines. Ea marche
en avant contre le campement d’Ettangi a été décidée parce"qüe l’on craignait que de cette position l’ennemi
pût prochainement prendre l’offensive
contre Derna. Il faut aussi tenir compte
des "difficultés très graves en face desquelles on se trouvait, et de l’imprévu
qui peut parfois dans les opérations dé
guerre empêcher l’exécutiop .des plans
les mieux étudiés.
Ee général Salsa a repris le comandement de la place de Derna où l’effectif
a été sensiblement augmenté. Ee général Tassoni est arrivé à Cyrène et à
Marsa-Susa au bord de la mer après
avoir repoussé de nombreux noyaux de
bédouins. Malgré les difficultés et l’opposition des indigènes, la pacification
sera bientôt, nous l’espérons, un fait
accompli. Ees soldats turcs doivent encore être nombreux en Cyrénaïque, les
armes, munitions et pièces d’artillerie
abondent. Ea résistance est organisée
par un égyptien Aziz-Ali, qui semble
très habile et avisé.
Ee général Ragni, gouverneur de la
Tripolitaine a demandé de rentrer en
Italie pour des raisons de santé. IÎ a été
remplacé par le général Garioni.
-ORlEhlT. Ea conférence des arabassadeurs n’a pas encore pu obtenir que
les délégués de la Turquie et des puissances balkaniques signent le protocole
des préliminaires dé (paix. Chaque jour
il surgit une difficulté nouvelle de la
part de l’un ou de l’autre des bélligérants. Pour se mettre d’accord il faut
bien qu’on fasse des concessions mutuelles, voilà ce que disent les ambassadeurs à chacun des délégués, et ils les
pressent de signer le texte concordé par
eux pour éviter de plus grandes complications. En attendant Grecs et Bulgares échangent des coups de fusil surtout dans les environs de Salonique où
plusieurs petites batailles ont déjà eu
lieu. Ce serait le plus grand malheur
pour tous les Balkans si la guerre devait éclater entre les alliés pour le partage des dépouilles. Après trente ans de
troubles et de misères produites par la
désunion, un accord de cinq mois a
suffi pour abattre la puissance ottomane
et les affranchir de toute tutelle. Voudront-ils pour des questions de jalousie
ou pour un morceau plus ou moins grand
de territoire détruire et ruiner de si brillants résultats, et recommencer une
lutte où ils n’auraient plus rien à gagner
et tout à perdre ? E. E.
PRO SCUOLA NORMALE.
7“ LISTA DI SOTTOSCRIZIONE.
COMITATO DI ToRRF PEDFICF E LUSERNA
S. Giovanni: Sig. Gérard Carlo di Pirenze
(con l’augurio di poter ogni anno durante
un decennio. se Dio gli dà vita contribuire
per egnale somma) L. lôo,—
Parrocchia di Torre Pellice (i*
Lista) - Quartiere di Villa [Collettrici sig.ne I, Gay e Bernoulli) ;
Sig.na Monastier Maria L. 100,—
Sig. Jourdan Edoardo » 100,—
Sig. Romano G.> î>a#** SCS«
» Cocorda M. ■ » -5;—» Cesan,Giacomo
i> Benech J. ’ » k
iii » Peyrpt G. B. ■ 4, • 5.—
» Poét D. » 5.—
» Malan S. » 4.—
» Prochet A. » 25.—
» Davit » 0,25
» Davit Giovanni
» Meynéf R. » 4.—
» Dott. D, Rivoir » 15.—
» Hugon Davide » 25.— i» Gay G., macellaio » 8,—
1) Durand-Gonin C. » ....25,:^í
N. N. “ 2.—
N. N. ‘ ' ■ i 0,
Sig. Gay-Durand (1° vers.) io,—
» Coisson Augusto » 10,—.
Sig.ra Frache ved. Beux » 5,—;
» Balme Van Aalst » 10,—
G. C. » 2,
Sig. L. Bleynat » 2,—
N. N. » 0,50
Sig. Ayassot » 10.—''
» F. Pastre » 2,—
Sig.ra ved. Jourdan » 20,—
Sig. Sibille G. » 5.—
» Bader G. » 5.—
P. C. » 2,—
Sig. Eynard Alfredo » 20,
P. B. » 3.—
N. N. » 3 —
[Collettrici sigine F. Högendör-
fer e A. Jahier-.)
Sig. Arnoletto E., sindaco 100,--^
Besson J. e sorella » 5 —
» Bastia M. » 2,—
)» Pasquét Federico », 15 —
» Gay F. » 3;—
» Coisson G. » 3.—
» Creato M. » 1,25
» Bluett » 10.—
Sig.na Gilles G. » 3.—
Sig.ra Bérard-Albarin » 25,—
» Bérard-Gonin » 50.—
Sig. prof. N. Toùrn » 25,—
Sig.na F. Hôgendôrfer » 10,—
» A. J ahier » 10,—
• V-J'v. \
i 5/*
m
{Collettori sigg. À. Jouve e E,
Eyndrd) :
Sig.ra Travers Anna L. 5,—
» ved. Jouves (Cannes) , 15,—
Sig.na M. Mûris (Par^) *
Sig. Eynard Emilio » 20,—
Pamiglià JouVéT » 18,—
Sig. Travers L. . , .(» 3.—
Sig.ra ved. MorêJ* ' ' » “‘lo,—
Sig. Avalle » i,— '>■
» Tomasinl ■
» Ronco G. » 5f—5. ,.t
» Meynier L. , . * 'à—.M.
I
I
1
» Jourdan M.
» Perocchio L.
» Subilia D.
» Pons, negoziante
» Bert F.
» Rivoira D.
» Charbonnier G.
1,50
2,-—
5.—
3 —
2,-—
I,—^
I,—
» Chauvie Bartolomeo 20,—: » 130,50
Quartiere di Santa Margherita {Collettrici sig.ne E. jalla e
Rivoir) ;
Famiglia Bachi L. 100,—
)) Margaria-Richard 100,—
Sig. E. Rolandj » 2,—
» R. Jourdan » ;o,5o
1» Armand-Bosc n 5.—
» E. Bert » '5.—
Sig.ra ved. Cougn^Cat. » 5 —
» L. Weitzecker d 20.—
1) M. iBein » 5.—
Sig. P. Oudry )) 5.—
» J. Bein n 8,—
» E.^StalR » Í.—
» G. Rostan » I,
» L. Stallt j» I,
» M. Bein • » 0,50
» A. Rivoir V ii' » ,5 —
» R. Malan •; )> ' 5«-Aîî<::
» H. M. Jaffa » ‘ Ä ' '
» D. Bert io,Hr
» C. Longo » :
E..L. G. » 25,—
Sig.na Elba Longo » 10.— »
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321.-
Totaps della 7^ Lista L. 1.301,50
,1 Liste precedenti . » 49.095,10
TOTALE GENERALE L. 50.396,60
Ad altro numero il seguito della Lista
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Fra due bimbi era Insorta una questione
E parevan due cani intorno a un osso,
La mamma ii guardava int apprensione.
Ma sull* uscio però stava a ridosso.
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tonico ricostituente del Sangue.
ACQUA-NOCERA-UMBRA
« Sorgente Angelica »
Bsportaslcme in tutto il mondo.
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Oitlicife è il saper chi avea ragione;
Gridavan tutt'e due a più non posso
Per l’acqua di Chinina di Migone*
Che poi finiron col gettarsi addosso.
Par che alla madre il fatto non dispiaccia;
Anzi dir si dovrebbe che le garba,
Che i bimbi si profumino la faccia.
Per stupor poi restò'senza parole.
Quando vide venir tanto di barba
Sul mento dglla pfccoia prole.
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L'ACQUA____
CHIMirifl-MIGOME
LTS^soSrufÌossltrJ priralssima qualità, possiede le migliori virtù terapeutiche, !e quali
2?altrcomp?sto®“^^^^^ sistema capillare. Essa è un liquido rinfrescante e limpidi ed
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Si v.„U. «.„IO chlncgll.r! , 8«.,.
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