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I Mar# 1907
N. 9
L ECHO DES
I»AHtAIÎSiSAJVTr OHAQUB> Vl^JVOREiDI
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SOMMAIRE :
•Jje Docteur Procliet — Ephéinérides
vaudoisea — Lettre sur la conséora-- tion — Courrier Missionnaire — A
propos des soirées du 17 Février —■
Chronique — Nouvelles et faits divers
Revue politique.
Le Docteur Prochet
Cher directeur.
Vous m’avez demandé un article sur
l’homme remarquable et universellement
regretté que nous venons de perdre.
Combien je voudrais pouvoir le faire
d’une manière digne de lui et de son
I" œuvre ! Mais je ne me sens pas de
^ taille pour une si belle tâche et je dois
boVner à offrir à vos lecteurs quel^ ques souvenirs, peut-être un peu personnels, et quelques impressions que
m’ont laissés notre longue amitié et ce"
que j’ai vu de son œuvre bénie. ~
Matthieu Prochet était pour moi un
ami d’enfance. Bien que mon aîné de
six ans, il ne dédaignait pas de m’apI peler au passage pour monter chaque
matin de St-Jean à la Tour, et le long
de la route il m’enseignait toutes nos
L chansons vaudoises et autres. Car il avait
déjà alors un grand goût pour le chant
^^et une belle voix de ténor, forte et
' claire. C’est au collège que je me le
rappelle en premier lieu; le boute-entrain
la scolaresca : un beau jeune homme,
à l’abondante chevelure noire bouclée,
grand et robu.ste. Quand on forma la
compagnie militaire, il fut d’abord notre
trompette ; puis, ayant été faire ses
Quarante jours au camp de St.-Maurice,
if en revint ferré sur la manœuvre et la
discipline et passa d’emblée capitaine,
le plus brillant capitaine que la compagnie du collège ait eu jamais, sans
f^doute. C’est à lui et à son contemporain Albert Revel que l’on doit, si je
ne me trompe, la fondation de la so^ ciété La Balziglia, qui a réuni bien des
générations d’étudiants depuis lors, et
dont il a été membre honoraire jusqu’à
la fin de sa vie.
Après deux ans de théologie à la
^Tour, il dut interrompre ses éludes
pour faire Îa campagne de i86o dans
le i.r régiment des grenadiers de Sardaigne. Je ne sais pas s’il assista a
5| quelque bataille, mais il est hors de
doute qu’il fut un soldat modèle et
distingué. Il aimait à nous raconter
I, que, l’armée italienne ayant double
r,: presque d’un coup, l’on manquait d’ofI; ficiers et ses supérieurs lui offrirent
Un brevet de^^ sous lieutenant, après
quelques mois d’école militaire, s’il voulait se décider à entrer régulièrement
I dans l’armée. L’offre était tentante et
nul doute que Matthieu Prochet n’eût
fait sa marque là aussi, et ne fût arrivé
assez vite aux grades les plus élevés.
Mais il ne se laissa pas séduire ; il
voulait être pasteur et obtint que son
frère cadet, qui l’a précédé dans la
tombe, prît sa place sous les drapeaux
pour venir, lui, avec nous à Florence,
en Octobre i86o, et y finir son triennium théologiqiie. Là aussi il fut notre
capitaine, sinon de jure, au moins de facta
et sa chambre, dans l’appartement meublé que nous avions loué à Piazza S.
Maria Novella, devint notre quartier
général, et ré.sonnait souvent le soir de
l’écho de nos chants patriotiques et
religieux.
Après Florence, Belfa.st en Irlande,
où Matthieu Prochet passa l’hiver de
i86i-1862, au collège théologique de
l’Eglise presbytérienne. Il y acquit, outre
la langue anglaise, qu’il parlait et
écrivait à fond, une foule de notions
et de connaissances qui lui furent plus
tard de la plus grande utilité. A son
retour en Italie, il fut consacré à Turin
le 25 Novembre 1862, se maria quelques
jours après avec M.ile Milca Caffarel et
fut placé comme évangéliste à Lucques,
où notre commun condisciple Griovacchino Gregori, avait commencé une
belle œuvre d’évangélisation. Ayant
été son successeur à la tête de cette
œuvre, je pus constater quel bien il y
a avait fait, non seulement par sa prédication éloquente et fidèle, mais aussi
par sa vie religieuse et toute pénétrée
de l’Evangile. Un des chrétiens les
plus vivants de cette petite Eglise me
racontait qu’il. avait été converti en
entendant le pasteur Prochet réciter
avec onction l’oraison dominicale.
De Lucques, à Pise, où une dame
anglaise avait bâti le temple et l’école
pour une autre dénomination et, peu
contente de celle-ci, voulait laisser le
tout à l’Eglise Vaudoise, à condition
qu’elle y plaçât Matthieu Prochet comme
pasteur. Il n’y resta pas longtemps
car en 1866, le pasteur de Gênes, Jules
Jalla, et sa femme étant morts tous les
deux du choléra, en moins de vingtquatre heures (les seules victimes de
toute l’Eglise), la commission d’Evangélisation ne crut pouvoir mieux faire
que de confier ce poste important à
celui qui avait fait une si bonne œuvre
à Lucques et à Pise. M. Prochet demeura dix-.sept ans à la tête de cette
Eglise, qui conserve encore de lui un
ineffaçable souvenir.
I-e Synode de Mai 1871 l’élut Président du Comité d'Evangélisation, pour
donner un an de congé au Doct. J. P.
Revel, dont la santé laissait beaucoup
à désirer. Mathieu Prochet était déjà
membre du comité et connaissait les
grandes difficultés de cette nouvelle
charge. Toutefois il n’hésita pas à l’accepter, comptant en bonne partie sur
les conseils'et l’aide de son prédécesseur. Mais cette aide lui manqua bien
vite, car le 11 Juin suivant le Dr Revel
entrait dans son repos, et je n’ai jamais
oublié la figure profondément soucieuse de Matthieu Prochet le jour des
funérailles. Mais il reprit courage et
alla de l’avant, se confiant en Dieu. Le
même fait se reproduit aujourd’hui. Le
nouveau président, élu par le dernier
Synode, avait commencé son œuvre
avec la plus parfaite déférence envers
son prédécesseur, l’invitant aux séances
du comité, le consultant sur toutes les
décisions importantes, lui laissant encore
quelque chose à faire dans l’œuvre. Il
comptait sans doute, et l’Eglise toute
entière l’espérait avec lui, que le D.r
Prochet continuerait pendant bien des
année| encore à faire pour l’œuvre de
sa vi^) tout ce qui .serait en son pouvoir.
Ici â'ùssî Dieu “en avait décidé autrements et appela dans son repos celui
qui l’avait si longuement et si fidèlement servi.
Et que dirons-nous de la grande et
belle carrière dont notre Eglise n’a
peut-être jamais vu l’égale ? Un seul
fait suffit à la caractériser : la réélection, année après année, de Matthieu
Prochet, pendant trente-cinq ans, et à
des majorités toujours croissantes, jusqu’à raser l’unanimité, à la charge la
plus difficile, la plus lourde de responsabilités de toute espèce que l’Eglise
Vaudoise ait jamais créée. Ce fait seul
ne suffit-il pas pour dire qu’il savait
1’ occuper année après année de la
manière la plus satisfaisante et avec le
plus complet succès ? Et d’où venait
ce succès si éclatant et si ininterrompu ?
Sans doute le Dr. Prochet était un
homme supérieur, doué d’un jugement
sain et solide, d’une intelligence fine
et déliée, et surtout d’un cœur aimant
et charitable, prêt à tous les sacrifices
pour ceux qui lui étaient confiés. Mais
à tous ces dons naturels, s’ajoutait, en
les fortifiant et les mettant à l’œuvre,
un sentiment profond de son devoir
et une activité aussi infatigable que
dévouée au service du Maître. Il était
un homme de talents hors ligne ; mais
il était surtout un homme de foi et de
travail. Nous souscrivons de cœur aux
paroles de l'Evangelista : « Avec lui
disparaît l’athlète le plus vaillant et le
plus fortuné de l’Italie protestante moderne ; le pilote modèle, le modérateur
né, le diplomate évangélique fascinateur
dans son influence conquérante, le travailleur acharné qui a imprimé des
traces ineffaçables, dans l’évangélisation
de notre pays, servant le Seigneur dans
la foi, la charité, et l’allégresse».
Jusqu’au bout, il a pensé à l’œuvre
qui lui avait été si chère. On l’entendait, dans son délire plaider en anglais
la cause de nos missions en Italie, et
lorsque la fin parut inévitable, son fils
aîné, profitant d’un moment de lucidité,
lui demanda s’il avait quelque recommandation à faire pour son œuvre.
« Non », répondit-il, « tout va bien ;
elle est en bonne mains ». C’est sur
cette parole, qui est comme son testament ecclésiastique, que je désire clore
cette courte mais affectueuse nécrologie.
Oui « tout va bien ; l’œuvre est en
bonnes mains », car c’est le Seigneur
lui-même qui sait susciter et conduire
les hommes dont il a besoin pour son
œuvre ici-bas.
A. Meille.
EPMËllBIMSJMTOÛISES
26 Février
Emprisonnement de Jacob Perron, ou les
préliminaires de l’extinction du protestantisme au Pragela.
Le Pragela lutta héroïquement avec
nos trois Vallées, pour la liberté de
conscience, jusqu’en 1730, mais en cette
année fatale, le clergé Romain tout
puissant sur le vieux roi Victor Amédée II réussit à obtenir enfin la destruction totale du culte Vaudois dans
cette belle et grande vallée. Ce fut l’édit du 20 Juin 1730, en effet, qui fit
émigrer tout ce qui restait de Vaudois,
et la vallée entière retomba entre les
mains des prêtres.
Mais cet édit avait été précédé par
des préliminaires dont une des principales victimes, Jacob Perron, nous a
laissé le récit vivant. Il était ancien de
l’église vaudoise de Suchières et a laissé
un mémoire des persécutions des Vaudois du Pragela de 1708 à 1730.
Il nous dit que dès le mois de Février le comte de la Tuille avec un
Jésuite et 10 soldats était venu en Pragela pour procéder à l’expulsion des
principales familles vaudoises.
Le 26 dans la nuit les soldats vont
réveiller Perron et l’emmènent chez le
curé en la présence du comte et du
Jésuite et de 7 curés. Là le Jésuite
essaye en vain de le pervertir au papisme, et le voyant ferme, il lui donne
un coup de poing dans l’estomac et
dit aux soldats : Menez-moi cet homme
en prison à grands coups de bourrade !
Ainsi dit, ainsi fait. Perron est mis
sous verroux tout meurtri. On l’y laissa
deux jours, non sans essayer encore
de le faire fléchir en lui rappelant que
sa femme ne pourrait émigrer, devant
bientôt accoucher. Perron tint bon ;
aussi le i.r Mars, le comte lui signifia
qu’il eût à quitter le pays avec tous
2
Il
EviSi-ri;';;'-'::'::*'*«
,1
les siens dans les 24 heures sous peine
de mort.
Le lendemain à l’heure du départ le
Jésuite essaya encore de promettre à
Perron de lui obtenir la permission de
renvoyer son départ jusqu’après les
couches de sa femme, mais Perron, comprenant que le Jésuite voulait ainsi
s’emparer du nouveau-né et le baptiser
catholique, s’obstina à partir malgré le
mauvais temps, avec sa femme et ses
4 enfants. Ce jour-là, le 2 Mars, ces
premiers émigrés de 1730 arrivèrent
jusqu’à Pourrières, et le lendemain, par
une affreuse tourmente, ils passèrent
le col de la Fenêtre et gagnèrent Suse;
d’où, par le Mont Cenis et la Savoie
ils purent atteindre Genève le 10 Mars.
Avant Septembre de cette année plus
de 800 Vaudois de Pragela avaient pris
la même route de l’exil. Il y avait
parmi eux le notaire Guyot dont le
fils étudiait la théologie à Genève, la
famille Rouchail, l'aveugle Etienne Lantelme, l’ancien Jean Pastre qui pré.sidait les cultes aux Traverses, le chirurgien Gonet, le mécanicien Papon, le
géomètre Bert... une légion de héros
qui avaient refusé de plier le genou
devant Baal.
Teofilo g a y.
Lettre sur la consécration
Campobasso, le 11 février 1907.
Monsieur,
La consécration de mon ami Théodore Fuhrmann a développé dans mon
esprit quelques idées qui depuis quelque temps y sommeillaient déjà ; je me
permets de vous les soumettre.
Ne serait-il pas une excellente
chose que l’Eglise Vaudoise encourageât les candidats au St. Ministère, qui
ne croiraient pas nécessaire d’attendre
pour leur consécration le jour de l’ouverture du Synode, — à demander librement l’imposition des mains ?
J’ai dit encourageât — et non autorisât
— car les Réglements organiques de
notre église parlent clair à ce sujet.
L’art. 145 (p. 44) dit simplement : «Per
la consacrazione o per la presentazione
alla chiesa sarà necessaria una delegazione del corpo pastorale composta di
almeno sette membri ». — Mais l’habitude a tellement pris le dessus qu’il
semble à presque tout le monde que
la consécration ne doit et ne peut avoir
lieu qu’à la Tour au moment du Synode.
L’Eglise Vaudoise devrait favoriser,
il me semble — je ne sais pas trop
par quels moyens — ce que j’appellerais la décentralisation de la consécration.
Les candidats qui le désirent pourraient
ainsi économiser souvent- de grands
frais de vo5''age, et le privilège des bienfaits spirituels qui découlent d’une cérémonie semblable, ne serait pas monopolisé par une seule église locale.
Inutile d’ajouter que la consécration
d’un pasteur dans une de nos villes —
à l’occasion par exemple d’une conférence de district — aurait une haute
portee au point de vue de l’évangélisation.
2» Je crois plus importante encore
que la précédente la deuxième remarque que je soumets à votre examen.
L’art. 142 des Réglements dit: «Il
corpo dei pastori.... procede ad un esame
detto di convinzioni religiose, sottoponendo il candidato.... a) ad una esposizione delle proprie convinzioni su argomenti propostogli, e della propria
vocazione al ministero pastorale.
Jie vous semble-t-il pas, qu’il y au
rait tout à gagner à ce que l’exposé
de sa propre vocation fût fait par le
candidat par devant VEglise' p\\iiot que
par devant le corps des pasteurs seulement? Je le crois fermement pour trois
raisons.
a) L’Eglise y a droit. Evidemment
le corps des pasteurs représente l’Eglise
et se porte garant devant elle de la
vocation du candidat. Mais je ne vois
pas pourquoi l’Eglise est privée de ce
droit.
b) Les déclarations publiques du
candidat pourraient être en bénédiction
à l’Eglise et faire naître d’autres vocations au St. Ministère, comme cela
s’est vu ailleurs fréquemment.
c) Le candidat se sentirait plus soutenu et plus solennellement engagé en
face de son Eglise et de son Dieu par
la confession publique de ses expériences religieuses personnelles.
Je crois que les quelques petits inconvénients qu’il y aurait à adopter ce
système, seraient largement compensés
par les grandes bénédictions spirituelles
qui en seraient la conséquence.
Je vous prie, cher Monsieur, d’excuser
ma hardiesse, et de croire à la parfaite consideration de votre bien dévoué
Jean H. Meille
candidat au St. Ministère.
HISSM
Nos lecteurs ont pu lire, il y a peu
d’années, d’intéressantes lettres du missionnaire Alfonso Argento, sorti de
l’Eglise vaudoise de Girgenti, en Sicile,
et qui travaille a l’œuvre de l’intérieur
de la Chine. Mais la plupart ignorent
sans doute que dans la même œuvre
difficile, voire même dangereuse par les
temps qui courent, travaille la sœur du
missionnaire, Concettina Argento. Catéchumène elle aussi de l’Eglise vaudoise,
elle fréquenta l’Ecole Normale de sa
ville, puis, pendant trois ans, le Collège
de la China Inland Mission, à Londres.
Pleine d’enthousiasme pour la noble
carrière qu’elle avait embrassée^ elle
quitta, en automne de 1904, ses parents
et ses huit frères et sœurs pour rejoindre son autre frère en Chine. Seule
avec une autre demoiselle, elle occupe
un poste avancé à 90 milles de Shoeki-tien, dans la province de Honan,
poste qui implique de fréquents voyages aux annexes. 'L’Italia Evangelka du
9 c. publie son portrait avec le costume
chinois qu’à l’égal de son frère elle a
adopté pour travailler plus facilement
au sein du peuple chinois.
— La Société des Mission.s de
Piirîs s est constituée, le 7 janvier, en
association cultuelle pour l’Ecole des
missions et la célébration du culte dans
la chapelle du boulevard Arago.
Du 20 janvier au 31 mars il fallait
encore recevoir 634.017 francs pour
achever l’exercice sans déficit.
— Le 9 janvier, a eu lieu la réunion
d’adieux du nouveau missionnaire, M.
Noël Chvistol, qui s’est embarqué le
25 à Pauillac pour le Congo. Il est le
fils du missionnaire du Lessouto, F.
Christol, que nous avons pu voir dans
nos Synodes et dont les correspondances et les livres sont goûtés de tous les
amis des missions. Sa fille aînée, Evangéline, est aujourd’hui M.me Victor
Ellenberger, missionnaire à Nalolo (Zambèze) ; la deuxième, M.lle Ruth, est
institutrice adjointe à l’école de filles
du Lessouto. Un autre fils plus jeune,
Frank, est actuellement élève à la maison des missions. Voilà une famille
missionnaire !
A propos des soirées du 17 Février
On nous écrit :
Ayant assisté depuis quelques années,
aux soirées récréatives du 17 Février,
données par *. L’Union Chrétienne de Jeunes Gens » nous désirerions demander si
vraiment ces Unions ont bien compris
leur but, et si c’est fêter dignement ce
jour en offrant à un public toujours
très nombreux, rien que comédies et
farces qui laissent toujours le cœur
vide, où l’on ne trouve rien pour élever
les pensées et ennoblir, rien pour réveiller et faire vibrer le sentiment de
la reconnaissance, et rappeler la haute
responsabilité que ce jour nous apporte,
et d’où l’on n’emporte pas même le
désir de devenir un peu meilleur.
Il est vrai que ces soirées attirent
toujours beaucoup de monde..,, tandis
que l’Eglise reste presque vide (i) ;
mais, font-elles du bien, contribuentelles au relèvement moral de notre
population ? Les Unions chrétiennes
doivent-elles continuer à en donner ou
feraient-elles mieux de s’affirmer plus
franchement chrétiennes ?
Nous désirerions connaître là dessus
l’avis de personnes plus compétentes,
et nous serions reconnaissants si elles
voulaient bien par le moyens du journal,
nous éclairer sur ce point de très grande
importance pour la vitalité de nos Unions
Chrétiennes. V.
0 ï( O JV I (Ì U K
In niemoriaiii de M. Prochet. M.
Muston a adressé une circulaire aux
pasteurs, évangélistes et instituteurs
recommandant de mettre à part un des
culte du dimanche 17 mars pour faire
connaître aux églises ce que Dieu a
donné au Dr Prochet de faire pour la
cause de l’Evangile en Italie. La circulaire est ornée d’un beau portrait de
M. Prochet.
Le voyage de M. Ugoii en Europe
est annoncé comme prochain par la
Union Viddense, et nous apprenons de
source particulière qu’il sera aux Vallées au mois de mai, avec M.me Ugon
et un de leurs enfants. La nouvelle
réjouira vivement les nombreux amis
du cher pasteur de Colonia Valdense
et de sa vaillante compagne.
La Tour. Dimanche a eu lieu la visite d’église faite par M. le past. Giraud
président de la Commission exécutive,
qui a occupé la chaire le matin et présidé la réunion du soir. Des réunions
ont aussi été tenues les jours suivants
dans les quartiers.
Vendredi soir, 22 février, a eu lieu
a Sainte-Marguerite la manifestation annuelle en faveur de la paix. M. le professeur Tourn, président de la Société,
a passé en revue les principaux événements de l’année écoulée ayant trait à
la paix et à la guerre; M. Em. Eynard,
secrétaire, a parlé brièvement du Congrès de Milan et fait appel à ceux qui
ne font pas encore partie de la Société
pour qu’ils s’y inscrivent. M. le professeur Falchi, faisant observer que les
deux précédents orateurs avaient fait
surtout ressortir le beau côté de la situation présente et les progrès qu’a
faits ces derniers temps la cause de la
paix, montre que la médaille a son
revers dans l’augmentation des dépenses militaires demandée par tous les
Etats, et que si nous avons des raisons
d’espérer, nous ne devons cependant
tll Est-ce bien vrai ? — Hate de Ut Réd.
pas nous relâcher dans la lutte. Il r#.,
commande surtout l’éducation pacifistf
dans la famille, l’école et l’église, et
voudrait qu’à la devise des sociétés#
« la paix par le droit », on substituât
la devise chrétienne : « la * paix pij
l’amour ».
L’ordre du jour proposé par le b^
reau international est voté par l’assenÎ^
blée. -1
Samedi soir, à l’Ecole normale, l^
« Balsille » a célébré le 51 .e anniversaire
de sa fondation. Des travaux très soi#
gnés y ont été lus ou récités, et noui
avons constaté avec un vif plaisir que
la Société continue à travailler avec
entrain, ce que nous avons aussi pü
voir par le fidèle rapport lu par le président, M. Ernest Tron, sur le dernief'ï
exercice.
Le College et l’Ecole normale ont^
célébré ensemble, samedi matin, la corn
mémoration du grand poète Giosuè Cari,
ducci. M. le professeur Jahier a donné*
un aperçu dè sa vie et de son œuvre^^
littéraire, et M. le professeur Ribet ÿ
lu quelques-unes de ses plus belles poé-'
sies en les faisant précéder de quelques
explications nécessaires. Une heure s’e^i
ainsi rapidement écoulée.
Lundi matin, dans le même local (là
grande salle de l’Ecole Normale), com->
mémoration du second centenaire de la
naissance de Carlo Goldoni. Cette fois M.
Jahier s est borne a introduire le sujet,
puis il a cede la parole a M.lle Jeanne
Mapiore, élève de la ¡.e année du
lycee, qui nous a exposé un excellent),
travail sur la vie et l’œuvre de celui
qu on a pu sans trop d’exagération ap-1
peler le Molière italien.
Dimanche après midi, à Sainte-Mar-1
guerite, M. le professeur Bonacini a
fait une conférence agricole très simple*
et très pratique, parlant surtout de l’é-|
levage du bétail. Les agriculteurs y
assistaient en grand nombre, et nous ‘
souhaitons qu’ils mettent en pratiijue^
les excellents conseils qui leur ont été ’
donnés.
M. le Modérateur J.-P. Pons est
parti pour Nice, où il remplacera quel- ’
ques semaines son fils, chargé de collecter a Paris pour l’évangélisation.
Pour le reboisement.
Le reboisement, surtout dans plusieurs localités de notre Vallée, s’impose plus que jamais.
Quelques communes se sont déjà occupées de cette importante question et
ont fait planter, par-ci par-là, sur nos
montagnes des milliers de petites plantes, mais cela ne suffit pas. Il y faut
aussi le concours de nos agriculteurs.
La plupart d’entr’eux ont des terrains .
soit le long des torrents ou des chemins, soit dans des ravins ou dans n’importe quelle localité qui sont incultes
ou presque ; eh bien, qu’ils y plantent
au moins des arbres !
La Société d’Utilité Publique s’est déjà
occupée de la distribution de petites
plantes et son président actuel, Emile
Eynard négociant à Torre Pellice, se
charge bien volontiers de faire la demande pour tous ceux qui en désirent.
Pour les plantations printanières les
demandes doivent être faites en Février
et pour celles d’automne en Août.
Avec plaisir nous citons l’exemple
d’un jeune homme de la colline de St.
Jean, M. Echard Buffa, qui cet automne a commencé le reboisement d’un
terrain inculte a Rocca Courdera par la
plantation de 300 petits sapins et mélèzes, et il compte en faire autant ce
printemps. Nous lui souhaitons beaucoup d’imitateurs. (^Commum^é).
3
Saint-Jean. Mercredi matin, en présence d’une nombreuse assemblée, a
: ¿té célébré dans le temple de SaintJean, le mariage de M. Théodore
Fuhrmann, candidat missionnaire, avec
Mile Hélène Voila. C’est M. le ministre
émérite J.-D. Rivoir, grand-père de la
jnariée, qui a prononcé la bénédiction,
après que son fils, M. le pasteur Emile
Rivoir, eut adressé aux mariés une
•‘-'excellente allocution en rapport avec
la mission à laquelle ils vont se congj^çj-er. — M. et Mme Fuhrmann partiront pour le Zambèze au commencement de mai.
- Samedi 2 mars aura lieu à StJean le mariage de Mlle Ausonia Malan
avec M. Josué Balma, professeur à
Pallanza. Nos vœux affectueux aux
époux.
Villar Pélis. A propos du 17 février.
Si nous n’avons pas eu cette année
^ la fête habituelle des enfants, le 17 fé- vrier toutefois n’est pas passé inaperçu
-, chez nous. Sans vouloir parler du banquet commémoratif, nous voulons mendonner le culte principal qui fut en
^partie consacré à la commémoration, et
§ notre pasteur, comme d’habitude, nous
prêcha un bon sermon sur Apoc. XII,
II, rappelant surtout les martyrs Vaudois. — A la suite du culte il y eut
une réunion de priere ou plusieurs fre-ÿ res remercièrent Dieu de la liberté qu II
nous a accordée et qu’il nous conserve.
Mercredi passé dans l’après midi le
Consistoire eut une seance ou on s occupa de tout ce qui concerne 1-Eglise,
et cela en vue de renseigner les nouveaux membres qui ont été élus en
, Janvier dernier. X
' Nous recevons :
L’Eglise Evangélique Vaudoise de
Messine, en apprenant la mort de cet
Apôtre de l’Evangile en Italie qui fut
Matthieu Prochet ; sous l’impression de
la douleur sentant vivement le devoir
de la reconnaissance, s’adresse à toutes
les Eglises Vaudoises d'Italie, de France
et d’Amérique, aux amis de l’Evangélisation, à tous ceux qui ont connu et
aimé l’œuvre de celui qui n’est plus
de ce monde et que nous pleurons en
ce moment, et propose, en guise de
perpétuel monument à sa mémoire, la
constitution d’un fonds en faveur de la
grande œuvre d’évangélisation d Italie,
à laquelle il avait consacré toute sa vie.
Ainsi par le moyen du « Fonds Matthieu Prochet » son nom vivra au milieu
de nous et nous parlera.
'A cet effet l’Eglise Vaudoise de Messine se permet d’ouvrir la liste de
souscription avec une première somme
de cinq cents frs.
Messine, le 20 Février 1907.
Pour le consistoire :
Adolphe Chauvie, pasteur.
Nouielles et laits dim
— Les Juifs en Italie sont au nombre relativement petit, de 36.000, tandis qu’ils sont 600.000 en Allemagne,
1.200.000 en Autriche, 5.000.000 en
Russie. KS sont presque tous au nord
et au centre de notre pays. En Sicile,
on n’en trouve qu’une centaine. Leur
nombre reste stationnaire. En 1871, ils
étaient 35.356, en 1901, 35-6i7
Le 85 % habitent les grandes villes:
•7121 à Rome, 3012 à Milan, 2800 à
Turin etc. Ils sont généralement bien
vus, et ont fournis à l’Italie des ministres d’Etat, de professeurs d Université, des artisiés et des industriels re
nommés On n’en trouve qu« 40 s a
donnant à l’agriculture et horticulture.
9
Par contre, ils comptent 350 grands
banquiers, qui détiennent la plus grande
partie des capitaux nationaux ; 329
avocats, 202 médecins, 47 peintres, de
nombreux ingénieurs, journalistes, musiciens, officiers dans l’armée etc. Il n’y
a que peu ou point d’illettres parmi
eux.
Leur tendance nomade se révèle par
leur répugnance à posséder des biens
fonds; il n’y a que 81 par 1000 qui
soient propr étaires.
— Prix des sciences théologiqiies.
La Compagnie des Pasteurs de Genève ouvre un concours sur une question
spéciale dont le texte est arrêté tous
les trois ans dans la séance de juin.
Un prix unique de 1200 fr. sera decerné, s’il y a lieu, au plus tard dans
le mois de janvier qui suit l’année où
le mémoire a été remis.
Sont admis à concourir tous les ecclésiastiques et les gradués en théologie
ayant étudié deux ans au moins à
l’Université de Genève, en qualité d’etudiants immatriculés dans la Faculté
de théologie.
Par exception, la Compagnie a décidé
que pour 1908 tous les ecclésiastiques ou
gradués en théologie protestants seraient
admis à concourir.
Le sujet proposé pour 1908 est:
L’œuvre internationale de Calvin.
Les mémoires écrits en langue française et munis d’une épigraphe qui sera
répétée sur une enveloppe cachetée contenant le nom du concurrent, devront
être envoyés au modérateur de la compagnie (i Taconnerie) avant le 31 mai
1908.
L’examen des mémoires sera confié
à un jury spécial désigné par la Compagnie.
La Compagnie statue sur le rapport
de ce jury. {Communiqué).
— La baronneGeorgette Terry, V.ve
Soniiino, est décédée à l’âge de 83 ans.
Née à Bath, en Angleterre, elle avait,
très jeune encore, épou.sé le baron Sonnino, dont elle eut 5 fils, parmi lesquels
le sénateur Georges et le député SidneySonnino, M.me Sonnino veuve depuis
trente ans, vécut pour sa famille et
pour la bienfaisance qu’elle exerçait généreusement, en même temps que sans
bruit- Protestante, elle désira être ensevelie auprès de son mari, le sénateur
Isaac. Son inhumation eut donc lieu à
Florence, au cimetière des Allori, le 26
janvier.
— Il ne serait pas inutile, parmi
nous, de répéter ces mots sur l’étude
de l’hébreu, prononcés par M. le prof.
Vaucher à sa leçon d’ouverture :
« On a pu constater quelques symptômes inquiétants. Pour flatter la paresse
de certains étudiants quelques uns ont
proposé des allègements de programmes
auxquels nous ne pourrions consentir
sans trahison. Par exemple, sous prétexte de la mollesse coupable que beaucoup apportent à l’étude de l’hébreu,
on n’a pas rougi d’en demander la suppression. Nous avons eu la honte de
voir des hommes, qui se prétendent les
fils de la Réformation, tenter de rabaisser nos pasteurs, au rang des prêtres, liés à une Vulgate. L’esprit utilitaire de notre génération tend de plus
en plus, dans tous les domaines, à confondre les études avec l’apprentissage
d’un métier ».
— Tandis que le pape a tenu ferme
les auteurs de la loi de la Séparation
avec leurs tergivesations en sont venus
à ce beau résultat, dit le Témoignage,
que les protestants et les juifs paye
ront une lourde taxe pour avoir l’usage
des lieux de culte, et cela parce qu’ils
ont accepté la loi sans regimber, tandis
que le clergé romain, pour prix de sa
rébellion à la loi, aura l’usage gratuit
des biens dont il jouissait jusqu’ici.
— Personne ne croit plus aux canons
contre la grêle ; leur résultat final
est entièrement négatif, sans compter
les nombreux accidents mortels auxquels ils ont donné lieu.
— On a expérimenté, en présence
du roi d’Espagne, une nouvelle pondre
ignifuge, inventée par une dame de
Carthagène, M.me Gomez Lamebrey.
Une cabane pleine de matières inflammables et enduite de pétrole avait été
incendiée ; pour l’éteindre, il suffit d’un
litre d’eau dans lequel avait été dissoute
ladite poudre. La poudre sèche répandue sur le bois, eut le même effet.
M.me Gomez a déjà obtenu un brevet
d’invention en France et un privilège
de 20 ans en Espagne.
Kevue Politique
ITALIE
La Chambre a été occupée toute la
semaine par la discussion du budget de
l’Agriculture. On a prononcé bon nombre
de discours, devant une salle presque
vide, dans lesquels on a mis en lumière
une quantité de problèmes de la plus
haute importance pour notre économie
nationale. Le ministre a répondu aux
différents orateurs, faisant des promesses
très vagues, mais il n’a annoncé aucune
des réformes fondamentales que le pays
réclame. Le même ministre, M. CoccoOrtu vient de déposer un projet de loi
sur le travail dans les risières.
Toute une séance, presque, a été consacrée à une discussion très intéressante
au sujet de la pétition présentée par
quelques dames, demandant pour les
femmes qui se trouvent dans des conditions données, le droit de participer
comme électrices aux élections politiques
et administratives. La cause féministe a
été plaidée par plusieurs députés des
différentes sections de la Chambre surtout par M. Luzzatti dans un de ces
discours pleins d’éloquence et de feu
qui lui sont propres. Il a été très applaudi et il a obtenu que la pétition, au
lieu d’être ensevelie, dans le archives,
soit renvoyée au ministère de l’intérieur.
C’est une prise en considération, pas un
rejet définitif que les pétitionnaires ont
obtenu. Mais comme M. Giolitti l’a fait
sagement remarquer à la Chambre, il
ne faut pas se hâter ét vouloir tout en
une fois : on pourra pour commencer
s’occuper du vote administratif, et voir
les résultats de cette première expérience.
Rome a maintenant parmi ses hôtes
le grand juriste russe M. de Martens qui
a entrepris un voyage dans les capitales
d’Europe. Il est chargé par le czar de
sonder les dispositions des différentes
pulsfances qui se feront représenter au
second congrès de la paix qui sera convoqué à la Haye le printemps prochain.
Ayant obtenu une audience auprès de
notre roi il a été charmé de l’accueil
qu’il a reçu et des bonnes dispositions
de notre souverain pour la cause de la
paix et de l’arbitrage entre les nations.
Ensuite il a été reçu par M. Tittoni, le
ministre des affaires étrangères, mais
nous ne savons pas ce qui a été dit
dans cette entrevue, et quels engagements
ont été pris par le gouvernement italien
pour la prochaine conférence internationale.
ETRANGER
Les élections pour la Douma en Rassie
sont tout ce qu’il ya de plus compliqué.
Aussi ne faut-il pas s’étonner si elles ne
sont pas encore finies Iquoiqu’elles aient
commencé il y a déjà plusieurs semaines.
Il s’agit avant tout de choisir les électeurs en premier degré, qui doivent à
leur tour se réunir pour élire les électeurs en second degré. Ceux-ci nomment
les députés. II y a donc trois élections
successives : mais ces phases différentes
n’ont pas été fixées pour les mêmes jours,
et la confusion n’en est que plus grande.
D’après les résultats connus, qui ne seront
pas sensiblement modifié par les quelques
élections qui restent à faire, les partis
d’opposition seront en grande majorité. La
masse de la population se réjouit de ces
résultats, mais les sphères officielles en
sont péniblement impressionnées. Et les desordres et massacres continuent leur train !
A Odessa la ville est sous l’empire de
la ■« ligue des hommes véritablement
russes » qui, pour se venger de la défaite
dans les élections, commet impunément
toute sorte d’actes de violence sur les
citoyens. Un grand nombre d’hommes et
de femmes ont été assassinés sous les
yeux de la police qui ne sait ou ne veut
empêcher ces crimes. Même le gouverneur de la ville, le général Kaulbars les
approuve. Les étrangers ne sont pas
épargnés ! entre autres plusieurs négociants italiensbnt été poursuivis et blessés.
Une affreuse tempête, a sévi ces derniers jours dans les mers du Nord et fait
de nombreuses victimes. Plusieurs bateaux
ont fait neufrage, entre autres le paquebot
Berlin, faisant le service entre l’Angleterre
et la Hollande, qui s’est brisé contre la
jetée du port de Hoek van Holland près
de Rotterdam. Les détails sont navrants.
Au moment d’entrer dans le canal conduisant au port, une vague énorme a
écrasé le navire contre la jetée où il est
resté coupé en deux. La mer était si
violente que les barques de sauvetage
n’ont pas réussi à approcher l’épave.
Les malheureux naufragés sont restés
près de deux jours sous la neige qui
tombait sans interruption, battus par les
vagues qui roulaient continuellement sur
l’épave emportant à chaque coup .quelques-uns de ces malheureux, sous les
yeux de milliers de spectateurs impuissants témoins de l’affreuse tragédie. Par
des miracles d’audace et de dévouement
on a sauvé 15 de ces malheureux : les
autres 120 ont péri dans les flots.
E. L.
FOIRES DU MOIS DE MARS
Le 13 à Bagnol, le 18 à Bubiane et
Moretta, le 25 à Barge.
Ab. payés et non quittancés.
1907 : Famille Plancton (Ooupins); Miss Evans,
Neuilly; De Giorgi Elisa, Tnrin.
A, RT'fOTR gérant.
Dans l’impossibilité où je me trouve
de répondre individuellement aux nombreuses démonstrations de sympathie
chrétienne et de tendre affection, dont
ma famille et moi avons été l’objet, je
remercie vivement toutes les âmes sincèrement affligées qui, dans cette heure
angoissante de notre vie, ont versé sur
notre blessure le baume adoucissant de
leurs larmes et de leur compatissante
amitié.
«Ils entendirent une forte voix qui
venait du ciel, et qui leur dit : « Montez
ici ».
Apoc. XI, 12.
Avec l’expression émue de toute ma
reconnaissance.
Robert Prochet.
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comunali, ecc. di Società Ferroviarie, Industriali, ecc. sia del Regno, sia
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