1
Troisième Année.
26 Octobre 1877.
Æ
N. 43.
LE TEMOIN
Joixmal <ie l’Eg*lise Evamg“éliq[u.e Vandoise
Kous me serez i^moins. Actes I. 8.
Paraissant chaque Vendredi .
Suivant la vérité avec la charité. Ep. 1, 15.
Paix BB l'abonnembht p.ib an Italie L 3 Tous les pays de l’Union de poste » 6 Amérique .... . » 9 On s’abonne: Pour l'Intérieur chez MM. les pasteurs et les libraires de Torre Pellice. Pour l'EæteVieur au Bureau d’Adminîslration. Un numéro séparé: 10 centimes. Annonces: 25 centimes par ligne. Les envols d'argent se font par lettre re- commande'« ou par mandais sur le Bureau de Perosa Argentina.
Pour la Rédaction adresser ainsi: A la Direction du Témoin, Pomaretto (Pinerolo) Italie. Pour l’Adminiatratlon adresser ainsi: A rAdministration du Témoin, Pomaretto (Pinerolo) Italie.
Sommaire.
Le congé des ministres. — Du catéchuménat, — Correspondance. — Revue politique. — Souscription. — Dons.
h
LE CONGÉ DES »INISTBES
Si l’Eglisâ avec tous les bénéfices matériels et spirituels qu’elle
peut offrir, était là pour les ministres, c’est de ces derniers que,
dans ses arrêtés et ses règlements^
le Synode serait appelé, avant
tout, à se préoccuper. L’essentiel
serait que leur bien-être, et leurs
convenances ne fussent dans aucun
cas sacrifiés à n’importe quel autre
intérêt. Il n’y aurait plus que des
places, ou des sièges, sur lesquels
on viendrait s’asseoir pour voir
s’ils sont commodes, et pour aussi
longtemps qu’on n'aurait rien de
mieux à sa portée.
Le ministère n’aurait certainement pas perdu, à peu-près partout,
( plus, peut-être, ailleurs que parmi
nous) le prestige dont il était, à
bon droit, environné, s’il n’avait
pas été trop souvent compris et
exercé de cette manière.
Mais les ministres de la parole,,
comme tous les autres, ayant été
donnés par le Seigneur en vue
de son Eglise, de sa croissance, de
son édification et de son perfectionnement, c’est de celle-ci qu’il
faut se préoccuper par dessus
tout; c'est l’Eglise qui ne doit
dans aucun cas, et sous aucun
prétexte, -être sacrifiée aux intérêts d’un homme . fût-ce même
du plus excellent.
Il nous semble entendre déclarer avec une réjouissante unanimité , que c’est bien ainsi qu’on
l’entend, et que pour des chrétiens
c’est un principe d’une évidence
telle qu’on ne le discute pas.
Oui, oui, nous connaissons cela,
et nous nous regarderons bien de
dire à nos frères et à nos amis
qu’ils ne sont pas sérieux en affirmant leur conviction à cet égard.
Mais que de fois n’arrive-t-il pas
que, tout en maintenant pour le
grand nombre le principe ou la
règle, ou les fait fléchir exceplionnellement pour soi-même, ou
pour son ami? Que de mesures déclarées d’importancefitale à un Synode , ont été ahanc(,pnnées au Synode suivant, parcequ’elles avaient
servi un but spécial et personnel
en vue du quel on les avait proposées et éloquemment défendues!
Dans le cas particulier qui nous
occupe , on a eu en vue tel ou
tel homme que l’on souhaiterait
de retenir ou de ramener, et l’on
a cru trouver le bon moyen dans
ce congé que l’on pourra demander
et obtenir, peut-être, sans peine.
Mais on n’a pas compris que plusieurs , sinon tous, seraient au
bénéfice de cette mesure destinée
à être un privilège et qui deviendrait nécessairement la loi commune; car une administration impartiale aura toujours une peine
infinie à refuser aujourd’hui ce
que la veille elle s’est empressée
d’accorder. Entre deux hommes
dont l’un aura quitté une paroisse,
l’autre un poste d’évangéliste ou
de professeur, pour aller, l’un et
l’autre, dépenser leurs forces au
service d’une autre église , nous
ne comprenons pas comment la
Table pourrait établir une différence quelconque. Le congé sera
accordé à tous les deux ou bien
il ne le sera ni à l’un, ni à l’autre.
Selon l’intreprêtation que quelques-uns, que plusieurs, peut-être,
donnent à l’article du dernier
Synode, ce pasteur, ce professeur,
O» cet évangéliste seront en parfaite règle , et le congé dont ils
seront munis sera la corde au
moyen de laquelle on étpère les
ramener un jour. Mais tandisqu’ils
prennent le chemin de l’étranger,
munis de leur diplôme de consécration, lequel est encore, grâce
à Dieu , une assez bonne recommandation , et en outre , de leur
congé régulier, les deux administrations de l’Eglise seront en peine
pour combler à grands frais ce
vide volontairement, peut-être capricieusement pratiqué. Tour de
prédication d’un côté, provisoire
de l’autre, souffrance pour quelqu’une des œuvres de l’Eglise.
Plût à Dieu que nous fussions
assez riches pour prêter ou pour
donner beaucoup de pasteurs à
ces Eglises sœurs qui ont une
si grande pénurie ! Mais tandisque
notre Comité d’évangélisation est
à l’affût pour, s’assurer , s’il le
pouvait, le service non seulement
des ministres, mais même des candidats , nous aurions mauvaise
grâce à faire parade de notre
abondance.
Ce n’est donc qu’en appauvrissant leur propre Eglise que les
ministres vaudois, capables et recommandables à tous égards, vont
porter ailleurs leur activité, et ni
la Table, ni le Synode, ne peuvent
les y encourager, c'est ce qu’on
ferait en leur donnant un congé.
Que, en temps de paix, un militaire dont la présence au corps
n’est pas indispensable, obtienne
de son gouvernement la permis-
2
174
LE TBMOIN
sion de prendre temporairement
du service dans l’armée d’une
puissance amie, — tout en étant
maintenu sur les rôles du corps
auquel il appartient, c’est ce qui
se comprend sans peine. Mais
que, en temps de guerre, ce mònne
militaire aille combattre ailleurs ,
lorsque son pays a besoin de lui,
et que malgré cela on lui garde son
rang et sa place, voilà ce qui ne
s’est jamais vu.
( à suivre J.
DU G4TECHUIHËNAT
Dans peu de jours, l’instruction
religieuse des catéchumènes va recommencer pour la saison d’hiver,
dans chacune de nos paroisses.
Chaque pasteur doit sentir d'une
manière particulière qu’il s’agit
d’une oecn^re de toute importance.
Que Dieu nous donne à tous, de
l’entreprendre et de la poursuivre
en Lui demandant de la bénir pour
la conversion des âmes et pour
donner ainsi à notre église des
chrétiens vivants et actifs, qui
aient une conduite digue de l’Evangile. — Lorsque 1’ on parle de catéchumènes, de leur instruction et
de leur admission, il s’agit en
réalité de la prospérité et de la
vie de nos églises. Aussi est-il nécessaire de toujours s’occuper
d’eux; et il y a bien des anne'es
que ceux qui travaillent dans notre
pays pour le salut des âmes, s’en
sont tout spécialement préoccupés
et occupés, et ils pourraient nous
en dire long là dessus. Nous désirons nous joindre à eux, profiter
de leurs expériences, et faire ce qui
est en notre pouvoir pour donner
au catéchuraénat un développement
tel que l’Evangile soit ramené dans
les familles Vaudoises et qu’il
chasse l’indifférence qui maintenant nous accable.
Nous voudrions mettre à profit
l’expérience de toutes les églises
et non seulement de la nôtre. Pour
cela, il nous faudrait faire une
histoire complète du catéchuménat,
ce qui serait sans doute très intéressant, mais nous ne pouvons
en présenter que quelques brins
recueillis ça et là.
(la peu d'hisloire
Chacun de nous sait, par les
Actes des Apôtres, qu’à la suite
de la première prédication de S.
Pierre, trois mille personnes furent baptisées et admises comme
membres de l’église. Tous ceux
qui avaient entendu TApôtre ne
furent pas baptisés, mais ceux-là
seulement qui reçurent la parole
de bon cœur. Or, qu’annonçait-elle,
cette parole? Elle annonçait Jésus,
sa vie, ses œuvres, sa mort, sa
glorification, la conversion, le
baptême au nom de Jésus, le
pardon des péchés, le don du SaintEsprit, la séparation d’avec cette
génération perverse. Voilà ce qu’admirent les premiers membres de
l’eglise et cela fit règle dans les
premiers temps. Ainsi, quand ceux
de Samarie crurent à Philippe qui
évangélisait les choses concernant
le royaume de Dieu, et le nom de
Jésus-Christ, hommes et femmes
furent baptisés. Actes. viii,12. De
même l’eunuque d’Ethiopie, en
croyant de tout son cœur que le
Fils de Dieu, c’est Jésus-Christ,
fut baptisé. tfli,37. Dans les Actes
des apôtres, il n’est nulle part
encore question d’un catéchuménat
ou d’un noviciat à faire avant d’être
admis dans l’église, à moins qu’on
ne puisse en trouver un indice
dans ces paroles du ch, xi: Ils
demeurèrent là (à Antioche) toute
uneanuée et enseignèrent un grand
peuple. L’on peut dire qu’il y avait
déjà une certaine préparation toute
faite chez les Juifs et les gentils
craignant Dieu, et l’action puissante de l’Esprit du Seigneur,
dans ce temps de création, ne
donnait point lieu au besoin de
faire passer ceux qui désiraient
faire partie de l’église, par un
temps plus ou moins long d’épreuve.
Toutefois les églises primitives
tout en continuant d’admettre de
nouveaux membres sur la simple
profession de leur foi, comme l’eunuque d’Ethiopie ou le geôlier de
Philippes, sentirent bientôt qu’il
fallait faire subir à un grand
nombre de personnes un certain
temps de noviciat ou de préparation, afin de s’assurer de leurs
dispositions et de|les instruire. Les
catéchumènes étaient admis à la
prédication, puis aux prières aux
quelles ils assistaient d’abord en
se tenant prosternés et ensuite
debout. Lorsque le moment de
l’admission était venu, ils s’y préparaient par le jeûne et par la
prière. Comme profession de foi,
ils récitaient un symbole très simple
et s’engageaient à renoncer à i’idolatrie et au péché. Venait alors
le baptême, qui se faisait dans
toute sa simplicité, sans aucune
cérémonie. Dès la fin du second
siècle, on ajouta l’onction d’huile,
le signe de la croix et l’exorcisme.
Après le baptême, le catéchumène
revêtu ' d’une robe blanche était
introduit dans l’assemblée des
frères, qui le saluaient par le
baiser de paix.
En tant que, en règle générale,
ôn ne baptisa que les personnes
en âge de raison, les églises
furent sévères dans l’admission de
nouveaux membres; et par le fait
aussi qu’en se déclarant chrétien,
il fallait être prêt à souffrir pour
le nom de Christ, on ne peut
point dire que le monde fut introduit dans l’église. Le baptême
des enfants obtint quelque faveur
dès le second siècle, et prévalut
dès la première moitié du cinquième. Si ce fut à tort, ou à
raison , ou appuyé sur quelque
souvenir du temps des apôtres,
ce n’est pas le moment, et il serait
oiseux de le discuter. Mais eu tout
cas, l’individu baptisé, ne pouvant
lui-même prononcer aucun engagement, on trouva des répondants, ou
parrains Ceux-ci se chargèrent de
prononcer pour l’enfant le symbole
et l’engagement; et l’enfant une
fois parvenu à l’âge de raison, après
une courte instruction, recevait ce
que l’on a appelé la confirmation. Elle se fit par une onction
d’huile au front et par l’imposition
des mains.
L’église romaine a marché dans
cette voie y abondant toujours
plus, en attribuant aux sacrements
une efficace que par eux-mêmes
ils n’ont pas. Car pour elle , il
I s’agit d’avoir le nombre, les peuples
en entier dans l’ignorance et .dans
la soumission. Tout enfant doit
être baptisé, même dans le sein
de sa mère, si cela est nécessaire,
et après une instruction qui ne
pèche pas par trop de -développement, on se garderait bien de
fermer la porte à qui que ce soit.
3
LK TÉMOIS
175
mais riiidividu encore enfant est
m
définitivement incorpore à l’église
par le complément du baptême ,
c’est-à-dire , la confirmation , ( le
saint chrême on la cresima) que
Calvin appelle « huile pollue (salie),
par mensonge du diable, pour
tromper les simples et imprudents •. ( Continue).
Collecte
en faveur des incendiés du Crouzet
Une jeune vaudoise d’Angrogne établie
à Livourne a lu dernièrement à une femme calliolique romaine de la même ville
le récit du désastre qui a frappé nos frères du_ Crouzet. Quoique pauvre, celte
catholique romaine a donné cinquante
centimes pour les incendiés du Crouzet.
Ne nous laissons pas devancer en fait
de charité chrétienne par ceux du dehors, mais obéissons selon nos moyens
à l’ordre du Seigneur qui nous fait dire
par son apôtre:
' C’est pourquoi, jsewdfiiîi! que «oí¿s en
avons l’occasion J faisons du bien à tous,
mais principalment aux domestiques de
la foi. Gala TES 6,10.
(JTorreaponhíincc
Du champ de la Mission vaudoise.
le 9 octobre 1877.
Cher et honoré M. le directeur.
Je m’attendais à ce que quelqu’un de
mes collègues eût pris le soin de relever
les quelques lignes de la lettre signée
Plusieurs, et insérée dans le Témoin
du Í4 septembre. Puisque personne ne
prend la plume, qu’il me soit permis
de le faire, vu que la question dont il
s'agit a une importance très réelle pour
notre église.
Loin de m’élever contre le souhait
que les évangélistes président des assemblées, soit à la Tour pendant le Synode, soit dans les autres paroisses,
j’abonde dans te sens indiqué par plusieurs.
Mais si la chose n’a pas eu lieu cette
année, comme d’habitude, ou plus
encore que par le passé, j’ose soutenir
que la faute retombeplulôl sur ceux qui
avaient le droit elle devoir d’inviter à
parler, que sur ceux qui attendaient
l’invitation.
En effet, si la soirée des évangélistes
* a manqué, c’est tout simplement parceque personne n’a pensé à convoquer la
réunion où ils auraient dû se faire entendre. Or il est évident que les évangélistes ne peuvêntpas s’établir chez autrui
et disposer en maîtres des églises où ils
ne sont que des hôtes.
Au demeurant, il ne serait pas non
plus juste de laisser croire que peu ou
rien n’ait été dit par les ouvriers de la
mission , dans les paroisses des vallées
avant et après le dernier Synode. Je sais
de source sure que un, deux, voire
même trois évangélistes ont parlé simultanément, GU successivement dans
les paroisses de Masse!, Praly, Villar
Pellice,. Tour Pellice', Saint Jean etc.
d’autres ont prêché à Bobi, Prarustin,
S. Germain et ailleurs encore. H n’y a
pasde doute que ceux-ci auraient donné
des renseignements sur l’évangélisation,
si les circonstances leur avaient été
favorables.
Il n’est peut être pas hors de propos
de rappeler aussi que, il y a deux ans
environ, le comilé d’évangelisalion a envoyé un ou deux de ses ouvriers, dans
chacune des paroisses vaudoises. Le
premier pas a été fait. Est-ce que l’on
ne pouvait pas en faire un second, en
invitant à revenir ceux qui sont ailés déjà
spontanément une première fois?
Enfin irplusieurs» parlant d’après des
ouï-dire de la réunion des évangélistes
leniieau Collège, êcritavec raison qu’on
y a discouru de questions importantes,
mais il a été mal inspiré d’affirmer que
siirloiit l’on avait beaucoup ri. Plus de
vingt pasteurs et évangélistes qui composaienlcelte réunion privée, sonlprêls,
j’en suis sûr, à déclarer que les discofirs
de MM. J. P. Meiile, M. Prochel, J. P.
Pons, J. Weilzecker, J.Pons, H. Meiile,
Josué Tron etc. n’étaient pas de nature
à exciter le rire. Si deux ou trois orateurs en rappelant des faits bien avérés,
ont parfois provoqué un léger mouvement d’hilarité, nen n’a été dit cependant qu’on n’eût pu librement et très
convenablement répéter dans une assemblée publique, et rien n’a été fait
qui justifiât la remarqué de phmeitre.
Agréez etc.
Un pasteur-évangéliste.
Si nous avions pu supposer une intention malveillante aux auteurs de la
correspondance qui nous a valu la lettre
qui précède , nous en aurions retranché
les expressions qu’on y relève ; mais
nous étions sûr du contraire et d’ailleurs nousavions lieu de les croire exactes
les ayant entendues nous meme. Quant
au reste, nous sommes à peu près d’accord avec notre cher frère le pasteurévangéliste.
Nous disons: àpeu-près, car il nous
semble que dans tout ce qui tend à faire
connaître et à faire de plus en plus
aimer notre œuvre missionnaire, l’initiative appartient au comilé d’évangélisation aussi bien, si ce n’esl mieux, qu’à
la Table ou aux Consisloire.s.
AV I S.
La conférence pastorale du Val Pérouse est fixée au vendredi 9 Novembre
prochain au Pomaret. Elle coïncidera
avec la conférence des Régents, section
des vallées de S. Martin et Pérouse.
Gomme le sujet à l’ordre du jour est celui
des Ecoks du. Dimanche, on a pensé
avec raison que les régents des quartiers réunis encore ce jourlàpour l’école
de méthode retireraient delà conférence
autant de profit pour eux mêmes et leurs
élèves, que les instituteurs et les pasteurs.
Le présent avis servira d’invitation,
non seulement pour les membres plus
ou moins officiels des conférences, mais
pour toutes les personnes qui seraient
disposées à y intervenir. —
Sans avoir été chargé de l’annoncer
nous pouvons ajoLiler que la conférence
pastorale du Val S. Martin aura lieu le
lundi 12, môme mois.
La première partie du Cours de Géographie italienne promis par H.
Guigou, et comprenant la partie astronomique et physique, suivie d’une
description détaillée de l’Italie, est sous
presse et paraîtra dans la première
quinzaine du mois de Novembre. —
Prix 1 franc.
Eeoue poUttiquc.
Mtatie. A la veille de l’ouverture
des Chambres l’on travaille activement
dans les bureaux des divers ministères
à la préparation des projets de loi
dont le Parlement aura a s’occuper.
La question de l’exercice et de l’administration des chemins de fer à
confier à des sociétés privées, occupe
tout spécialement et depuis longtemps
l’honorable Depretis. Mais pour aboutir,
il faut le consentement de son collègue
des travaux publics; et jusqu’à maintenant, l’hon. Zanai’delli se tient retiré
sur le mont sacré, c’est-à-dire à Brescia,
et comme les anciens tribuns oppose
à toutes les propositions un inexorable
veto. Grispi, que l’on s’obstine à préconiser comme le successeur de Melegari, semble vouloir finir ses pérégrinations à Vienne et à PesLh enHongrie.
Il ’est incessamment attendu à Rome
où va de nouveau enfin se concentrer
l’activité politique.
jPfnnee. Les élections ont été moins
favorables au parti libéral que ce dernier
ne l’espérait, puisque les 363 anciens
députés républicains n’ont pas tous
été réélus; cependant les républicains
ont remporté, vu la pression gouvernementale appuyée par le clergé, une
éclatante victoire. En effet, sur 516
élections connues et définitives, 317
appartiennent aux diverses fractions du
parti républicain et 199 seulement aux
monarchistes de toute couleur, bonapartistes , légitimistes et orléanistes.
L’on peut dire, dès maintenant, que
les partisans de la république pourront
compter sur une majorité de 120 à 130
voix. Gependanl U ne paraît pas que
Mac;Mahon se dispose à |renvoyer ¡ses
ministres conservateurs et à les remplacer par des hommes appartenant à
la majorité. — L’ouverture de la nouvelle Chambre est fixée au 7 novembre ;
alors le président sera bien forcé de
prendre une décision. .
Près de huit millions d’électeurs ont
fait usage de leur droit le 14 octobre;
4
476
LE TEMOIN
el de ce nombre quaire millions el
trois cent mille se sont prononcés pour
les candidats républicains et trois millions s'epl cent mille pour les candidats conservateurs. La république n’a
eu qu’environ 700,000 voix de majorité.
C’est un chiffre respectable; cependant
les républicains ont affaire à forte
partie et ne doivent pas dormir sur
leurs lauriers.
Cuertr«) tf Otfient. Le mauvais
temps et les chemins impraticables entravent les opérations dans la Bulgarie.
Il |n’y a eu que des combats partiels
autour de Plewna, mais une grande
bataille a été livrée en Asie, dans le
voisinage de Kars, où les Riusses ont
enfin remporté une victoire sur Mouchtar
pacha surnommé l’invincible. Une partie
de l’armée turque a été tailléé hors de
Kars,|et le reste, Mouchtar en tête, a’pu
avec peine trouver son salut en se
rélugiant dans la forteresse. Trentetrois canons ont été pris par les russes.
Sept pachas et plusieurs milliers de
soldats ont été faits prisonniers.
SOUSCRIPTION
EN FAVEUR DD ROSARIO
Paî’üiA’Sfi de Villar Pellice.
J. P. Ayassot .... fr. 0 30
Math. Gay et famille » 8
Paul Geymonat feu Etienne » 0 50
Mil® Caft'arel .... » 1
David Garnier, ancien . > 0 .50
Jean Garnier .... » 0 50
J. D. Charbonnier . . » 0 30
Cécile Allio » 1
D. Ricca, régeut . . . » 1
Aug. Jalla, ancien . . 2
Âug Jalla fils . . . . » 1
Jean Planchon, diacre . » 0 5Û
Jean Gönnet, ancien J» 0 50
J. D. Rivoire » ■ 1
N. N 1
J. P. Gaydou, ancien . » 1
S. Michelin-Salomon » 0 60
Et. Janavel » 2
Paul Planchon . . . » 0 50
Paul Baridon, ancien . » 1
Judith Baridon-Rambaud 1
Paul Baridon feu Jean . S 0 50
Josué Fontana, ancieu . » 1
Josuè Bertiuat, diacre . » 0 50
N, N » 1
N. N » 0 50
J. P. Pelane, ancien » 1
J. P. Bertiuat .... 1
Pierre Cairus .... » 1
Joseph Gönnet .... H 0 50
Daniel Janavel .... » 2
Joseph Mondon-Marin . y} 1
Tolal fr. 35 20
Paroisse de Rora
J. D. A. Hugoo > 2
J. D. et B. Morglia .... » 2
Jacques Moret » 1
Jean Cougn ...... 1
Suselle Tourn » 0 50
Jean Tourn-Boncoeur . . . » Û 50
Jos. Morel >& 1
Jacques Morel ê 1
B. Rivoire » 1
Marie Dondó » 1
Susette Morel » 1
B, Rivoire » 0 50
A reporter fr. 12 50
Report fr. 13 50 Paroisse de Boby.
B. Tourtì » 1 B. Gardiol, pasteur . . . fr. A 3
Michel Morglia . . . . » 0 50 Paul Geymonat feu P. . . » 1
Et. Tourn ...... . ■» 1 Paul Geymonat feu D. . . » 1 25
Collectes au Temple . . » 15 05 Josué Geymonat .... » 0 5Ö
Total fr. 30 05 Joseph Roslagnol . . . » 0 50
Daniel Davyt 7> 3
Salomon Michelin-Salomon » 1
Farome de ta Tour, Favat Jean feu Ph. , . . » 0 45
r Quartier de la Ville : Pierre Gilles » 2
» 4 Paul Baridon » 1
Mme veuve Gay .... » 1 Paul Voile » 1
J. Rostagno veuve . . . » 4 Bonjour, syndic .... > 1
B. Goss, ancien .... » 5 Mme Geymonat .... 4
Jacques Bonjour .... 1 L Jos. Mondon » l
P. Malan » 3 David Mondon » 0 50
Mme veuve Hevel . . . 'P 1 Paul Geymonat .... » 1 50
N. N x> 3 Geymonat, ancien . . . » 1
Gourdin » 1 50 Alexis Gay » 0 50
Arnoulet . » 0 50 Dan. Bonjour 1 2
J. P. Jalla ...... » 1 Et. Reynaudin, brigadier . » 1
Mme N, seeli . . . . ■ . » 2 Paul Cairus » 1
Marie Morglia » 1 Pierre Roslagnol .... » 1
C. Durand » 0 50 Constance Roslagnol . . » 1
M. Combe el M™® Turin . » 4 François Roslagnol . , . » 2
Mlle Jos. Arnoulet . . . » 5 Daniel Gros » 0 50
M'i® Lydie Arnoulet (or) . » 5 Pau! Pontet feu Paul . . » 1
Giordano e figli .... » 0 50 J. D. Baridon » 0 50
Mad. Mûris ...... » 1 Dan. Baridon, sergent . . » 2
Eynard » 1 Elisée Caffaret .... » 1
Veuve Giustelti .... » 1 Et. Gönnet »
Nancy Peyrot . . . . ■ » 1 Anne Michelin » 0 50
Dan. Bastie feu Paul . • » 1 J. P. Grand 0 50
Jean Revel • » 2 Paul Charbonnier . . . • 0 50
Joseph Sibille ê 2 Jos. Rivoire » 0 50B. Arnoulet ..... » 5 David Berten » 0 40
D' Voile » 5 Marg. Charbonnier . . , » 0 40
Odin Madeleine » 2 J. D. Berton ..... » 0 50
Ph. Costabel, ancien . . » 5 Jean Negrin » 1
M' et Mme Tron prof. . . 6 David Baridon » 0 50
M' et M”® E. Malan prof. » 6 .lean Michelin » 0 50
Mme cav. Vertu .... » 10 J. D. Garnier » 0 50
E. Gr; » 6 J. D. Bonjour ..... » 1
N. N » 3 Sam. Charbonnier . . . » 0 50
Mme C. Beckwith . . . . » 20 Constance Navache . . . » 1
G. Niccoliiii, prof . . . » 6 Marie Roslagnol feu J. P. » 1
Lonio Jalla et famille . . » 5 Dan. Geymonat .... » 1
2’ Quartier des Coppiers : J. L. Touru » 2
Marie Charbonnier . . . fr. 1 50 Paul Pontet du Puy . . » 1
Chambeaud, ancien . . , » 5 Dan. Dav. Mondon . . . 0 50
Jean Jouve » 2 Dav. Mondon » 0 25
Malh. Costabel .... » 1 Paul Mondon , . . . . » 0 50
Aug. Chauvie » 1 Jean Puy » 1
J. D. Chauvie » 3 Et. Reynaudiü .... » 0 30
Jeannette Baridon . , . » 0 50 Dan. Mondon, ancien . . » 0 50
Jacques Marauda .... » 1 David Baridon > 0 40
Mar. veuve Jourdan . . > 1
J. D. Arnoulet » 1 Tolal fr. 54 99
Frères Rein . .
Et. Charbonnier .
Ant. Chauvie . .
Guilt. Rohde , .
Jean Cardon . .
Jacques Charbonnier
J. D. Charbonnier
Paul Appia . . .
J. D. Costabel . .
H. Gardiol . . .
D. Appia . . .
Louis Chauvie . .
J. P. Coisson . .
David Gougn . .
Jacques Charbonnie
J. P. Jalla . . .
Daniel Charbonnier
B. Arnoulet ....
3" Quartier du Taillaré
J. J. Rostan.................fr^
Total fr^
Paroisse de Saint-Germain.
Quartier de Chenevières . . fr.
» de la Sagne
» des Gondîns
» des Balmas
» de Ville . .
d’Euvers-Portes
7 30
12 65
7 90
10 70
40 90
27 55
Total fr. 107
DONS EN FAVEUR DES INCENDIÉS
DU CROUZET.
Collecté dans la Congrégation
écossaise de Cônes . . . fr. 173
Don de Miss Menzies, — Edinbourg, — (six shill.) . . » 8
Ecole du dimanche des Appiots » 5
Une maman et ses deux filles
Caroline et Marie Appia . » 10 89
Jean Jouve des Fasciots . . 2
M' et M“® Tron prof. ...» 20
M. le chev. D' Monnet ...» 50
Mad. Molineux-Williams 28 Ist.
qui ont produit ............» 768 oo
Par M. E. Malan:
Mm® Canton ....................» 10
M' J. P. Jalla.................» 2
M' et M“® E. Malan . ...» 10
M. Maggiore fr, 3 90, M. Albarin
3 60, M. Piuardi 3 30 {*() , » 10 80
*' Total fr. 1070 15
{*) Montant d'une indemnité accordée ^ eea
Messieurs pour avoir été entendus conimB
témoins.
Ernest Robert, Girant el AdministrateurPignerol, Impr. Chiantore et Mascarelll