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Cinquante et unième année.
28 Mai
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N. 22.
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L ËCHO AE8 VALLEES
Í (P I S S T CHAQUE VENDREDI
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. clignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, H).
•V
S
SOMMAIRE; Confesser sa foi — C’est la
guerre —Inauguration de la 3“^ Bâtisse
pour l’Asile des Vieillards à Saint-Germain — Crédulité... incroyable — Courrier Anglo-Américain — Correspondance
— Chronique vaudoise — Nouvelles et
faits divers — Nouvelles politiques.
CONFESSER SA FOI.
Quiconque me confessera
devant les hommes, je le
confesserai devant mon Père
qui est dans les deux.
Matthieu X, 32.
La confession dont il est question dans
ce texte n’a rien de commun avec la confession ordonnée par le catholicisme. Il
s’agit ici de rendre son témoignage à Jésus-Christ.
Quiconque, au milieu des Juifs soupçonneux et jaloux, se disait convaincu
par les paroles de, Jésus risquait d’être
chassé de la synagogue, ce qui constituait un châtiment redoutable.
Tout en mesurant le danger, Jésus
éprouve le besoin que ses disciple;^ payent
de leur personne, car il sait que son
Evangile est seul capable de transformer
le monde. Ce ne sont pas des disciples
craintifs qu’il lui faut, mais des témoins
intrépides. Et l’histoire prouve que son
attente n’a pas été vaine : d’innombrables lèvres ont confessé leur foi au Christ
Sauveur.
Ainsi en 1781, quand l’empereur Joseph II promulgua dans ses Etats son
fameux édit de tolérance, une scène instructivè se déroula dans le village de Goseau raohême). Un fonctionnaire vint
lire à^a population réunie le nouvel édit,
en v/rtu duquel tout homme attaché au
pro^stantisme aurait le droit de suivre
Icj^ulte de sa confession et de s’inscrire,
comme protestant auprès des autorités.
Le fonctionnaire ajouta: «Si par hasard il y a parmi vous un hérétique de
cette espèce — et j’espère bien que non !
— qu’il m’accompagne au bureau du
tribunal et me communique son nom ».
Tous, secrètement protestants depuis
longtemps, mais accoutumés à se méfier
du gouvernement autrichien, se regardèrent en silence. Ils pensaient avoir encore affaire à quelque ruse des Jésuites.
Mais soudain une femme très âgée et
d’apparence maladive s’avança et dit à
haute voix: « J’ai déjà eu à souffrir pour
la parole de Dieu; je vais me risquer encore cette fois ».
Emus par la confession de cette pauvre vieille, les habitants de Goseau s’avancèrent tous et s’inscrivirent résolument comme « protestants ».
À nous aussi le devoir de confesser Jésus-Christ s’impose; c’est une infidélité
que de cacher à âutiui ce que nous pensons et ce que nous sommes. Malheureusement j’ai déjà pu remarquer que certains membres de nos Eglises n’ont pas
le courage de confesser leur foi. Il arrive
que des mères protestantes, en plaçant
leur fille en service chez des particuliers,
n’osent pas dire que leur enfant est protestante. « Quiconque me reniera devant
les hommes, je le renierai aussi devant
mon Père qui est dans les deux ».
Il ne faut pas croire, au moment où
on le renie, que la chose soit sans importance. Il est toujours important d’être
véridique.
Un fait historique illustrera cette idée.
Hugo Latimer exerçait à la cour du roi
d’Angleterre, Henri VIH, les délicates
fonctions de chapelain. Il arriva un jour
que le sermon de Latimer, dans sa vigoureuse droiture, mécontenta le souverain ;
celui-ci ordonna à Latimer de prêcher le
dimanche suivant de façon à effacer
l’impression produite par la sévérité de
sa parole. La semaine s’écoula; le dimanche amena dans l’église une foule attentive. Chacun se demandait comment La^
timer sortirait du mauvais pas où l’avait
mené son courage.
Il commença en ces termes:
« Hugo Latimer, sais-tu bien devant
qui tu.vas prêcher aujourd’hui ? —■ Devant le haut et puissant monarque, qui
a le pouvoir de te faire mourir, au cas où
tu Firriterais. Tiens-toi donc sur tes gardes, et ne va pas dire un mot qui puisse
lui déplaire. Toutefois, ne perds pas de
vue ceci, Latimer, c’est que tu es ici le
messager du Dieu Tout-Puissant, qui
contemple toutes tes actions et qui peut
te vouer à la perdition éternelle. Veille
donc à accomplir ton mandat fidèlement ! ».
Ensuite il répéta le sermon du dimanche précédent, mais avec plus d’énergie
encore.
Le service divin étant terminé, l’église
se vida, et chacun se. demandait ce qui
allait se produire. Après le repas le roi
Henri fit venir son chapelain et lui posa
cette question: « Comment as-tu osé parler comme tu l’as tait ce matin ? ».
— Latimer s’agenouilla et dit: «Sire,
j’ai fait ce que je devais, vis-à-vis de
mon Dieu et vis-à-vis de mou roi. Ma
conscience ne me reproche rien ».
— Henri VIH se leva, tendit la main
à Latimer et s’écria: «Que Dieu soit
loué, de ce que je possède un aussi fidèle
serviteur ! ».
Nous sommes appelés à confesser Jésus-Christ, non pas sans doute à la cour
du roi d’Angleterre, mais dans un atelier,
dans un charbonnage, dans un bureau,
dans un compartiment de chemin de fer
peut-être. Le Christ attend de nous une
parole sincère, un mot qui révèle aux
autres ce qu’il est pour nous.
N’y a-t-il pas parmi nous des croyants
timides, dont la foi n’a jamais été exprimée ? Et cette timidité n’est-elle pas
uûe trahison vis-à-vis de Jésus-Christ ?
Combien d’hommes plus ou moins incertains, qui auraient pu être définitivement conquis par l’Evangile, et qui —
par le silence glacial d’un chrétien —
sont demeurés dans le doute ! Il avait
raison, ce conférencier français qui, dans
une assemblée tenue cet hiver à Bruxelles, résumait la situation par ces quatre
mots: le silence, un déficit.
Et voilà pourquoi, dans notre monde
si dangereusement orienté vers un plat
rationalisme, la tâche du -chrétien est
d’apjmrler son témoignage. Et Dieu fera
le reste. Aloys Gautieb.
(Du Chrétien Belge).
C’EST LA GUERRE.
Après dix mois d’agonie, d’anxiétés,
d’espérances, tourmentés par le doute et
les horreurs commises en Europe, l’Italie,
jusqu’ici ayant gardé une stricte neutralité, après bien des efforts tentés pour
une entente cordiale, vient d’être entraînée dans l’engrenage fatal, et nous la
voyons prendre part à la lutte mondiale.
L’exemple donné par le Parlement et le
Sénat est impressionnant ! Cela nous reporte aux jours du .59 et du 61. Est-ce
un bien, est-ce un mal ? Nous l’ignorons.
Nous savons une chose et, c’est que la
guerre est déclarée, que noa soldats sont
à la frontière, que l’ennemi est à nos portes. En citoyens éclairés par l’Evangile,
il ne nous re.ste qu’à accom|ilir notre devoir, tout notre devoir.
C’est dire que le moment est arrivé de
regarder en face le mal dans toute sa
laideur et que nous devons nous y préparer pour le combattre en soulageant
les souffrances et les misères qui sont le
cortège du démon de la guerre.
Il est inutile de se plaindre, de faire
des lamentations, d’accuser, de mettre
en avant des arguments avec des si et
des mais, tous nous sommes appelés à
nous montrer à la hauteur du moment
solennel. Préparons-nous aux sacrificeSj
prêts à donner nos enfants, à nous priver
du superflu el à nous en tenir au strict
nécessaire. Surtout, disposons-nous à regarder En-Haut d’où nous viendra le secours et la délivrance. L’Italie n’est pas
responsable; ce n’est pas elle qui l’a déchaînée cette guerre maudite qui a déjà
tant fait de victimes, aussi elle la subit
pour éviter de plus graves malheurs à
l’avenir. Ayons de la foi, du courage';
remettons-nous-eri à Célui qui connaît
tout, qui jugera tous et qui sait. Lui, ce
qui doit résulter de toutes ces catastrophes qui nous humilient et qui nous font
souffrir.
Soyons de bons citoyens Italiens
et n’oublions pas que nous sommes,
avant tout, citoyens des cieux, ayant des
devoirs envers notre prochain, mais surtout envers Dieu. C. A. Thon.
Pavillon I.
Nous sommes en guerre et nous ne sa-,
vous pas combien de temps ce fléau durera. Certes, il faut nous attendre à de
grands sacrifices et la misère sera le lot
du grand nombre. Il y aurait de quoi désespérer, maudire l’existence et l’humanité, s’il n’y avait la certitude que Dieu
est là, régnant malgré tout, lequel a prédit tout ce que nous contemplons et, qui
saura faire sentir sa présence au temps
marqué. Voilà pourquoi malgré ces ombres si sombres qui nous entourent nous
S. Kennedy.
n’avons, pas cru devoir renvoyer plus
longtemps l’inauguration de cette nouvelle bâtisse qui doit accueillir au plus
tôt les malheureux qui ne feront qu’augmenter dans ces tristes moments de désarroi social. Si nous avions pu prévoir
que la guerre aurait éclaté en août dernier, nous nous serions bien pris garde de
mettre la main à l’œuvre, pour nous épargner des soucis et des dépenses sensibles,
mais une fois eommencé, il a fallu aller
de l’avant et, la bâtisse commencée à la
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firn de mai était un fait accompli à la fin
d’octobre dernier; L’entrepreneur, M.
Chiaretto de Pignerol, n’a pas chômé et
si Ce jour a été retardé cda à été unique
meikit dans le but de voir bientôt luire le
jbUiTde la paix, et ensuitede profiterd’une
occasion propice pour ne pas déranger le
C9i|)s pastoral et le public religieux qui
s’intéressent aux œuvres de bienfaisance.
Or^ comme le 26 la Conférence était convoquée au Pomaret, nous avons cru que
nops pouvions faire d’une pierre deux
coups. C’est ce qui a eu lieu.
i,a nécessité d’une nouvelle bâtisse
s’iftiposait. Notre famille qui a atteint le
nopibre de 48 membres, ne pouvait plus
se paouvoir librement dans les deux bâtisses déjà existantes; le réfectoire était
deVenu tout à fait insuffisant, et, n’était
que plusieurs par infirmité ne faisaient
pas acte de présence au repas, plusieurs
auraient dû attendre un second tour.
Tout en admettant la nécessité d’élargir nos tentes, tout en le désirant de
grand cœur, la chose aurait été impossible
puisque les fonds manquaient totalement pour cet objet, si Dieu qui a toujours pourvu aux besoins de ses enfants
qui écoute leurs prières, n’était intervenu
d’une manière providentielle. Ayant
écrit une lettre à un ami, M. le prof. Albert Clôt de New-York, lui exposant nos
besoins en le priant, lui qui connaissait
l’œuvre et qui l’appréciait, de la soumettre à un frère qui pouvait à son tour
la présenter à une personne qui aimait
aider les œuvres de Dieu, la pratique
suivit son cours, mais sans donner aucune espérance.
En 1913, vers le mois d’avril, nous reçûmes deux lettres : une du docteur Graz
de Rome et l’autre du docteur Luzzi de
Florence, annonçant la venue en Italie
de Mrs. John Stewart Kennedy, la grande
bienfaitrice des Vaudois, puisque c’est
grâce à elle que nous possédons le magnifique temple de Piazza Cavour, la petite
cathédrale protestante de Rome, où chaque dimanche l’Evangile est annoncé fidèlement aux âmes par Messieurs le prof.
Rostagno, Luigi Rostagno, David Bosio,
le docteur Luzzi et tous ceux qui, invités, ont le privilège d’y apporter le grand
message du salut. Cette chrétienne, vivement intéressée à l’oéuvre d’Italie et
minutieusement informée de ce qui se
faisait aux Vallées, se sentit pressée par
l’esprit de Dieu de faire quelque chose
pour l’Asile de St-Germain, vu la nécessité d’agrandir notre établissement de
bienfaisance. Nous eûmes le bonheur de
faire sa connaissance et celle du docteur
Schauffler à Aix-les-Bains, la neige ayant
empêché ces amis de venir aux Vallées,
comme c’était leur désir. C’est là que
Mrs. J. S. Kennedy effectua son dessein
en nous consignant la somme nécessaire
pour la bâtisse qui devait s’élever en
souvenir de sa sœur qui avait visité jadis
les Vallées et qui s’y était vivement intéressée. Malheureusement, précisément
à cause de la guerre et de la cherté du
matériel, le devis a dépassé d’un tiers ce
qui a été prévu, mais il fallait aller
de l’avant quand même; c’était un devoir devant lequel il n’y avait pas à reculer.
Mardi dernier donc, après plusieurs
mois d’attente, nous eûmes le grand bonheur d’inaugurer cet Asile par un culte
religieux présidé par M. le modérateur
B. Léger. Immédiatement après lui, nous
eûmes l’occaison de faire l’historique de
l’Asile depuis sa fondation jusqu’à au* jourd’hui. Ce sont 195 vieillards, hommes oulemmes, Vaudois ou Italiens convertis, voire même des Suisses et des
Français, qui ont trouvé un abri dans
cette maison pendant ses 20 années
d’existence. Jamais nous n’aurions eru»
que l’œuvre aurait pris de si grandes pB|ÿ
portions; nous pouvons^.bien la com|ȉ-|
rer au grain de moutarde qui en devenànf ’
arbre abrite dans ses branches non pas
des oiseaux, mais des frères et des soéurs
qui, après bien des luttes, sont venus
échouer à St-Germain et qui, après
ques années de repos, vont à la rencontre^^'
du grand repos préparé par Christ. M,le’’’
prof. D. Jahier a apporté la note des laïques qui, après tout, sont ceux qui béné- ’
ficient des œuvres de bienfaisance, et
cette note a été bien touchée et produira,
son effet. Ah ! si tous nos Vaudois pou-"
valent se persuader que c’est de Dieu que
vient tout ce dont ils jouissent, on se
donnerait en plus grand nombre et plus
volontiers à Lui. Malheureusement il en
est des œuvres de bienfaisance comme
du soleil ou de la grâce : c’est là, et tout
est dû. Quel aveuglement et quelle ingratitude !
M. Jahier parle au nom des laïques et
déclare que l’Eglise Vaudoise doit toutes
ses œuvres philantropiques aux pasteurs,
ce qui doit exciter à jalousie les laïques
eux-mêmes en faisant autant et plus que
les conducteurs. Il exprime sa reconnaissance au fondateur de l’Asile de St-Germain.
M. le pasteur Arnaldo Comba s’associe
à l’orateur précédent, en montrant comment un asile est un avertissement à
nous préparer, à nous donner et à nous
imposer des sacrifices. M. le docteur
Henri Bosio clôt la cérémonie par une
prière.
La Chorale de St-Germain a exécuté
deux chœurs avec un ensemble admirable. i
Au dîner, environ 60 personnes voulurent faire acte de présence. M. le pasteur Tron énumère les noms des invités
retenus pour des raisons plausibles; le
Sous-Préfet, l’hon. Facta, le comm. Bosio, qui a fait acte de présence, mais qui
n’a pas pu s’arrêter pour le dîner, le
comm. Poët, M. le pasteur Marauda, et
remercie les présents: l’hon. Giretti, le
conseiller provincial M. Falchi, le chev.
prof. Jahier, le pasteur Comba, le docteur
Bosio, Sœur Sophie, les ex-directrices
M.me M. Balmas et M.lle Vinçon, M. et
M.me A. Rostan, les pasteurs B. Gardiol,
Jean Romano, E. Revel, A. Jahier, D.
Forneron, B. Soulier, Ph. Grill, le Syndic
de St-Germain et les amis présents, et
porte une santé à Mrs. J. S. Kennedy. —
M. l’hon. Giretti se dit heureux de se trouver pour la première fois à une telle fête
Vaudoise, et fait des éloges au peuple qui
a tant de privilèges. M. le prof. Falchi se
prononce dans ce sens aussi, surtout dans
ces jours sombres que nous traversons
et voit dans l’Asile une éclaircie, c’est à
dire une espérance pour la réunion de la
famille. Un exemple tiré de l’histoire anglaise illustre sa pensée. M. le Modérateur
exprime sa reconnaissance au nom de
l’Eglise et fait des vœux pour que l’œuvre continue à prospérer. M. le pasteur
Soulier parle au nom des Institutions
hospitalières et se réjouit à la perspective
de voir l’Asile plus tard, réuni aux autres œuvres de bienfaisance. Un jeune
comte Murari prononce quelques paroles qui arrachent les larmes en faisant
ses adieux après une si belle fête et partant pour défendre la patrie.
On a pris ensuite la photographie des
participants à l’agape, après quoi chacun reprit le chemin du retour, heureux
d’avoir pu participer à une si belle fête
qui a laissé en tous des souvenirs ineffaçables. Que Dieu mette le sceau de ses
bénédictions sur cette nouvelle partie de
l’œuvre qui va, dès aujourd’hui, fonc
- ^ "Í
tionhér. -i ^ f
4 Dieu- la?gloire, à I^eu toulé nÿ|;re
reconnaisjsahie. ^ Q, A. î
- ^ %.
est marquée au coin de la charité chrétienne et admet q|É les citoyens |des
éiéux soB^ aussi citoyens de la terre, obli
Crédulité... meroyable.
Que de choses jugées illogiques, impossibles, .^croyables se sont pourtant vérifiées à notre profonde stupéfaction, témoin la guerre européenne qui sévit depuis dix mois et qui va prendre des proportions de plus en plus effrayantes.
Et c’est précisément à propos de
guerre que je désire ajouter un mot à ce
que nous a dit le Directeur de cette feuille
à l’adresse des lecteurs des Vallées sur
un sujet qui a dernièrement occupé et
surtout préoccupé une partie — la moins
intelligente — de notre population. On
nous a mentionné, dans le dernier numéro, des bruits qui courent au sujet de
certain projet de persécution nous transportant en plein moyen-âge, et l’on a eu
soin de vous dire qu’ils étaient dénués de
fondement. 11 paraît que cela n’a pas
suffi pour tranquilliser les esprits surexcités, et quantité de gens, à ce qu’on dit,
continuent à croire aux dépôts de poudre (!) bien sèche, à toute une machination infernale qui les priverait de leurs
biens et... de quelque auti'e chose encore
de plus précieux et que nous ne voulons
pas même mentionner! Enfin, des choses
à vous donner des frissons d’horreur, si
elles étaient possibles !
Je voudrais bien connaître l’origine de
ces bruits absurdes, incroyables. Mais
ne comprenez-vous pas qu’il est des
choses désormais impossibles; que, malgré les horreurs de la guerre organisée,
il n’est pas un coin de l’univers où les
projets qu’on attribue à certaines gens,
pour les motifs qu’on nous allègue, pourraient être effectués et d’autant moins
par conséquent dans notre pays de liberté ? Et si un ou deux vauriens quelconques, .stupidement fanatiques ont pu
convoiter votre bien et rouler dans leurs
têtes fêlées des projets insensés, s’ensuit-il
nécessairement qu’il fallait lés croire,,.
et trembler ? Mais ne voyez-vous pas
que tout cela ne tient pas debout et oubliez-vous que nous sommes en plein
vingtième siècle ?
Au lieu de s’alarmer sans raison, il aurait fallu remonter à la source — si tant
est qu’il y en ait une — démasquer publiquement les mauvais plaisants qui
ont cruellement abusé de votre crédulité
et vous dire que le monde marche, malgré tout, que l’ère des violences pour les
causes que vous savez est close pour toujours, que l’intolérance n’est plus de
mise et que, dans la question qui ne doit
plus vous préoccuper, ce qui a été ne sera
plus jamais.
J’espère que tout le monde a compris
et qu’on va désormais dormir tranquilles.
Songez à ceux qui doivent faire les gorges chaudes de votre crédulité incroyable.
N. n.
COURRIER ANGLO-AMÉRICAIN.
d’o^r aux lo^ et aux gouvernements?'Lé journal a des termes brûlants
en attaquant l’Allemagne et ses barbaries. Nous comprenons qu’il soit difficile
dans ces moments d’excitation de Voir
toujours le droit chemin. “
— Le docteur Campbell Morgan, ajprès
11 ans d’un ministère béni à Westnrinster Ghapel, s’est décidé à donner sa
dimission soit à cause de sa santé ébranlée, soit aussi à cause d’une question
d’argent, l’Eglise ne pouvant pas faire
face à tous ses engagements. Le docteur
Campbell retournera aux Etats-Unis et
s’est déjà,engagé pour tout le mois d’àoût
à Northfield, le centre de toutes les Conventions religieuses, le rendez-vous des
enfants de Dieu.
— La société missionnaire baptiste
avait un lourd déficit, mais il a disparu
comme par enchantement à l’assemblée
annuelle, ce qui prouve une grande force
de volonté et de générosité.
—■ La société missionnaire Morave traverse un moment difficile. Une véritable crise financière la menace. La Chureh
Missionary Society a tenu à sympathiser
avec elle dans son assemblée annuelle,
et on attend l’exaucement venant de
Dieu.
— M. Saillens, en prêchant au Tabernacle, voyant devant lui une quantité
de Belges et de Français, s’est adressé à
eux en langue française. Il y a eu près
de 50 conversions.
— Quelques chapelains affirment que '
le désir de posséder un Nouveau Testament est si intense que, parfois, les soldats se battaient entre eux, pour saisir
plus vite une copie de ce précieux volume.
— Si le pasteur Fetler de la mission
baptiste en Russie a dû laisser le pays,
l’œuvre se poursuit avec la même intensité à Piétrograde, une quantité de Russes laissant l’Eglise orthodoxe persécutrice. Un ancien a été élu pasteur et prêche avec grande puissance. M. Fetler a
fait une tournée en Norvège et en Suède,
après quoi il se rendra aux Etats-Unis.
— M. Richard Bagot, dans un article
« Le Vatican et la guerre » publié dans
la Fornighüy Review, démontre très clairement ce qui se trame au Vatican contre l’Angleterre et en faveur de\ l’Allemagne qui a toutes ses sympathieA L’Al
lemagne se serait engagée à faire becon
The life of Faith, l’organe de la Keswick
convention, contient un article très intéressant concernant une correspondance
entre une dame américaine et le docteur
Thomas Griffith touchant la guerre actuelle. Cette dame affirme qu’il n’y a pas
une seule nation vraiment chrétienne et,
que dans la guerre actuelle il n’est pas
équitable que l’Angleterre proclame
qu’elle l’a entreprise uniquement pour défendre le doit de la Belgique, car elle s’y
est décidée aussi à cause de ses propres
intérêts. La réponse du docteur Griffith
naître par toutes les puissances la loi des
garanties, de telle sorte que le pape^ne
dépendrait plus seulement de l’Italie,,
mais se trouverait sauvegardé par toutes
les. nations.
— L’assemblée annuelle de la Protestant Reformation Society a été particulièrement solennelle, à cause de la lutte
qu’elle à dû soutenir cette année contre
l’envoi d’un représentant anglais auprès
du Vatican et, aussi, à cause de la lutte
engagée contre les ritualistes et la révision du prayer book. Le discours de M.
Deacon a été un chef-d’œuvre de puissance et de fidélité.
— L’œuvre que poursuit l’Eglise anglicane en Espagne paraît donner d’excellents résultats; nous nous réjouissons
surtout de pouvoir constater que les relations entre les différentes dénominations sont de beaucoup plus cordiales que
par le passé.
— Il y a aux Etats-Unis 49.107 Eglises sans pasteur à leur tête. En 1911,
l’Eglise presbytérienne du Nord comptait 2.167 postes vacants; elle en compte
actuellement 10.051; un cinquième de
ces communautés sont sans pasteur.
4
3
Chez les congrègationalistes,,jur_6000
Eglises, il y en a miVZe sans pasteur 1 —
Quelle triste statistique !
CORRESPONDANCE.
I^Rio Marina, le 24 mai 1915.
Honoré Monsieur le Directeur,
Après la mémorable séance du Parlement du 20 c., lequel, après avoir entendu
le président du Conseil des Ministres et
rhon. Sonnino, ministre des affaires étrangères, accorda les pleins pouvoirs au Gouvernement par 407 voix contre 74 et une
abstention, je trouve plus que déplacé,
intituler un article Guerre ou neutralité ?
dans le journal L’Echo des Vallées du 21
cour., titre que du reste l’auteur n’a nullement traité.
L’auteur de l’article se demande « quel
est le but de la guerre qui va éclater ? ».
« S’il s’agit, écrit-il, dinterpréter les cris
qui se font entendre: A bas l'Autriche!
Vive Trente et Trieste ! le but est clairement indiqué », et l’auteur de l’artiele
l’approuve, c’est à dire qu’il comprend
V utilité de cette guerre « peut-être même
la nécessité ». ' ‘
Il pouvait s’en tenir là; mais non;
peut-être dans la bonne pensée de vouloir « contenter tout le monde et son
père », le voilà qu’il donne d’une main
habile un colpo alla botte e Valtro al cerchio.
« Si par contre, il ne s’agissait que
de l’honneur ! (sic) de la nation, honneur
qui n’est pas en jeu, d’un secours à prêter pour écraser le Kaiser et son peuple,
on ne fait pas mention de l’Autriche ! ! (’i)
alors décidément la guerre serait un
grand crime que l’on commettrait».
Enlevons la longue, trop longue phrase
incidente, vraie parenthèse, et nous
avons ceci : « Si par contre il pe s’agissait
que de l’honneur de la nation àlors déeidément la guerre serait'un grànd crîme
que l’on commettrait ». ,
Et quoi? Monsieur o. 0. n. fait de
l’honneur si peu de cas ? ce n’est rien ? il
ne vaut pas la peine qu’on se trouble
pour lui ? Mais c’est retiVérsant !
Un homme, une femme qui défendrait
unguibus et rostro son honneur, uniquement son honneur, commettrait un crime, un grand crime ?
Mais ne pensez-vous pas. Monsieur le
Dire^eur, qu’un homme, qu’une femme, ^
qui Æait fl de son honneur ne vaudrait
pasjBïand’chose ? et ne serait ni estimêé
ni estimable ? que son existence serait
u\K honte plutôt qu’un bienfait pour la
^ciété ? en serait-il autrement pour une
nation ?
Selon l’auteur de l’article, une nation
qui défendrait son honneur « commettrait
un grand crime ! ». Mais moi j’ose affirmer qu’une nation qui n’aurait aucun
souci de son honneur, qui se laisserait
bafouer, fouler au pied, aurait cessé par
là même d’être une nation, pour n’être
plus qu’un peuple d’esclaves sous le bâton de qui lui aurait ôté l’honneur.
Monsieur 0. 0. n. est trop homme
d’honneur pour penser autrement.
Peut-être qu’il a été malheureux dans
le choix du mot, qu’au lieu de Yhonneur
Vf
il voulait dire gloriole, et dans ce cas 1 aurais été de son avis. Mais qui jamais oserait dire que le sentiment qui fait vibrer
toute l’Italie du nord au sud, dall'uno
all’aliro mar, n’est que de la gloriole.
Certes pas vous. Monsieur 0. 0. n.
Avec l’espoir que vous voudrez bien.
Monsieur le Directeur de L’Echo, insé
(i) Quoi! dans la relation du Lwr# Ferì,iï
dans la séance du 20 mai, on ne fait pas
mention de l’Autriche ? Mais dans quel
jiionde vit M. 0. o. n. ?
rer la présente, recevez l’expression de
ma considération très distinguée.
Giov. Rochat.
CHRONIOUE^ÜDOISE
FLORENCE. Nous apprenons que les
examens de théologie vont avoir lieu cette
semaine, quelques semaines plus tôt qu’à
l’ordinaire. Nous comprenons fort bien
qu’on ait anticipé.
—' De Florence aussi nous apprenons
le départ 'de M.lle Félicite Rochat, la
sœur du pasteur de Rio-Marina, auquel
nous adressons nos sincères condoléances.
Les épreuves pour notre collègue se succèdent, mais Dieu est là comme source
de force et de consolation.
LA TOUR. Jeudi 20 mai, tandis
qu’à Rome le Parlement Italien prenait
la grande décision que nous connaissons
tous, à La Tour se réunissaient les enfants
des Ecoles du dimanche de la Vallée pour
la fête de chant qui, à cause du mauvais
temps avait été renvoyée. La saison
étant déjà un peu avancée, une quantité
d’enfànts manquèrent à l’appel et deux
Paroisses, Bobi et Rorà, n’envoyèrent
aucun représentant; pour Bobi, à cause
de la saison, et Rorà, à cause d’une épidémie de rougeole qui a tout à coup
éclaté dans la commune. N’oublions pas,
du reste, que les Rourencs avaient été
fidèles au premier rendez-vous. Les enfants présents étaient environ 320, La
Tour fournissant à peu près la moitié du
contingent. Nos petits de la Via Oliya
ont tenu à intervenir, guidés par leur
directrice M.lle Costabel et, quoique ils
n’aient pas charité, ils ont certàinemerit
pris part à la fête de grand cœur. La fête
commença sous la présidence de M. le
pasteur E. Revel par l’invocation, un
^antique et la"|ectUreJ dfeÉf Parole de
Diéu (Col. ni),’’ suivie de quelques i|!flexions sur la reconnaissance. La ToUr,
Saint-Jean, le Villar et Angrogne se succédèrent tour à tour en faisant entendre
les cantiques exercés.
Nous àvotîs particulièrement joui en
entendant ces voix si fraîches, si argentines, si belles et harmonieuses.
Chers enfants ! comme ils ont bien
chanté ! Ils ne se préoccupaient pas de
l’effet produit; l’essentiel pour eux était
de chanter de tout cœur au Seigneur.
M. C. Â. Trou adressa quelques mots '"
sur le chant considéré au point de vue
de l’hygiène du corps, spécialement des
pounions, de l’âme, exerçant en nous une
influence bénie et autour de nous des
impressions de joie et de consolation.
M. le prof. Jean Jalla montra quelle
est l’influence du chant dans les luttes,
les guerres, étant une véritable puissance
pour électriser les peuples et les armées.
Chaque enfant reçut à l’issue de la fête
une brioche et un chocolat, après quoi
l’on se rendit aux Coppiers où l’on mangea avec appétit le petit déjeuner et où
l’on passa quelques heures ensemble fort
agréables.
En voyant le nombre exigu d’auditeurs
on a lancé une idée qui nous paraît
borine. Î4è serait-ce pas un gain si la fête,
au lieu d’un jour sur semaine, pouvait
se tenir le dimanche dans l’après-midi ?
Elle tiendrait lieu de réunion et la fête
gagnerait au point de vue du monbre,
soit qu’il s’agisse des enfants ou des auditeurs.
— C’est M. le pasteur Del Pesco, de
Turin, qui a présidé, le 17 mai, le culte
au Collège.
* PRARUSTIN. M. le pasteur en retraite Henri Tron, une fois de plus, a
montré son grand dévouement à son '
Eglise, en acceptant de se-charger des
cultes dans la Paroisse de Prarustin pendant l’absence du pasteur Bertalot, actuellement chapelain du bataillon de
Fén^|Bejlé.|^f(.||i ■
ROME. M.’le président E.' àiampiccoli
est de retour de son voyage en Angleterre. II ri'a pas pu se rendre en Ecosse
con^èiiliJ’âurait désiré. ^ . »
SAINT-JEAN. M. le pasteur Corrado
Jalla, mis par le Comité à la disposition
de la Table, a été désigné pour remplacer
M. le pasteur J. Bonnet, actuellement
sous les drapeaux.
— Vendredi dernier ont eu lieu les obsèques de M. Louis Caffarel, décédé aux
Nazerots à l’âge de 75 ans. C’est M. le
pasteur Tron de la Tour qui à présidé le
culte^et. un ,bon nombre de parents et
d’anus ont suivi le cortège jusqu’au cimetière,- Nous expripinns à la veuve et
aux nombreux parents hotrè sympathie
chrétienne, s
Nouvelles et faits divers.
Une montre de Genève bien placée.
Leicorrespondant genevois du Journal
religieux lui rapporte le trait suivant:'
« Récemment, arrivait à Genève un
convoi d’internés civils allemands venant de France et rentrant dans leur patrie à travers la Suisse. Souvent, en pareille^ occurrence, ce sont des plaintes
amères," des récriminations, car, si certains internés ont été bien soignés, d’autres l^sopt trouvés dans des conditions
déte%tàblésV Cette fois, c’était ûri concert
de louanges à l’adresse du chef du camp
de concentration, qui, accompagnant le
con^i, venait remettre les pauvres internés aux mains des autorités genevoises.
« Ce chef, dont je dois taire le nom,
avait été admirable d’humanité et de dévouement, protégeant les internés contre
les irienaces de la foule, adoucissant par
tous'les moyens leur captivité, relevant
leur courage, les stimulant à prendre patience, s’efforçant, lorsqu’un d’entre eux
était malade, à lui procurer la meilleure
paillasse ou une bonne couverture, cherchant à rendre le séjour des malheureux
confiés à sa garde le moins triste possible.
Tous faisaient son éloge. U ll
« Aussi, en quittant le Français, les Allemands ont-ils voulu lui laisser un souvenir de reconnaissance, et, de leurs pauvres deniers collectés entre eux, ils lui
ont offert une montre de Genève.
« N’est-ce pas un réconfort de voir l’amour triompher ainsi, alors qu’ailleurs
on hait ? ».
, IVouyelles politiques.
La guerre est déclarée depuis le 24
mai. Notre armée a déjà mis le pied sur
Il sol soumis à l’Autriche, que nos armes
virilent arracher à la domination étrangère pour le réunir à la grande patrie italienne. Notre armée à occupé Cormons
et quelques autres villages sans* rencontrer une forte résistance. Nos soldats
sont pleins d’élan sachant que tous les
italiens sont avec eux pour les soutenir
par leurs vœux et leur amour.
Une attaque au petit port de Porto
Buso, près de la frontière, a permis de
couler plusieurs bâteaux automobiles et
prendre quelques dizaines de prisonniers.
Les Autrichiens de leur côté ont bombardé les villes de Brindisi et Ancône.
Notre escadre les a vite mis en fuite. Un
cuirassé ennemi a été fortement endommagé. Venise a reçu la visite des avions
qui ont tenté de faire sauter l’arsenal,
mais ils ont été aussi repoussés sans faire
de gros dommages. Toute notre côte de
l’Adriatique est si exposée qu’il faut
s’attendre à voir sou'Vent des retours offensifs de l’ennemi; mais nos compatriotes ont montré dans cette première attaque beaucoup de calme et de sang-froid.
C’est aussi là un bel exemple de patriotisme.
Les séances de la Chambre des dépu«
tés le 20 courant, et du Sénat le 21, resteront mémorables dans nos annales parlementaires. M. Salandra dépose un prò-jet de loi exceptionnelle accordant ah
Gouvernement les pleins pouvoirs dans
l’éventualité d’une guerre. Des acclamations formidables accueillent la lecture du projet et le discours du Président. Depx heures plus tard M. Boselli,
président de la Commission chargée dé
référer prononce un discours tout vibrant
de patriotisme dont la Chambre vote par
acclamation l’affichage dans toutes lés
communes d’Italie. La loi est votée par
481 voix contre 74. Le même jour les
membres du Parlement avaient reçu
chacun un exemplaire du Livre vert contenant tous les documents relatifs aux
négociations conduites avec l’Autriche
à partir d’août 1914. D’après ces pièces
officielles on voit que notre gouvernement a tout fait pour éviter la guerre et
s’accorder avec l’Autriche, sans fouler
au pied les intérêts sacrés de la patrie.
Le dernier document est une lettre
datée du 4 mai dans laquelle M. Sonnino
dénonce le traité de la Triple Alliânce.
Le lendemain le Sénat l’approuve à l’unanimité.
Le. 23 commence la mobilisation générale qui s’accomplit dans un ordreparfait. Chacun comprend la nécessité do se
rendre à l’appel de la patriè. De nombreux volontaires, surtout parmi la jeunesse universitaire, demandent d^être
enrôlés. Les Italiens résident à l’étranger
accourent aussi quoique ceux qui se trouvent en pays allemand ou autrichien rencontrent beaucoup de difficultés pour rejoindre la frontière, et bon nombre de
malheureux soient gardés comme Ôtages contre tout principe d’équité et de
justice. Il est vrai que pendant dix mois
de guerre le droit des gens a été violé
maintes fois par ceux-là même qui aujourd’hui criént à haute voix notre trahison.
Notre ministre des affaires étrangères
charge notre ambassadeur d’annoncer à
Vienne que l’Italie se considère en état
de guerre avec l’Autriche à partir du 24
mai. La déclaration de guerre ne pouvait être plus chevaleresque.
Les ambassadeurs d’Autriche et d’Allemagne sont partis pour leurs pays respectifs avec tous les honneurs^de leur
grade. Notre ambassadeur à Berlin, M.
Bollati, a été frappé et insulté par un
mécréant.
En France, en Angleterre et en Russie
la nouvelle de notre entrée en campagne
a été accueillie avec le plus vif enthousiasme. M. Poincaré a télégraphié à notre
Roi ses félicitations, toutes les villes sont
pavoisées des couleurs italiennes. Tout le
monde espère que notre intervention sera
décisive, que la guerre européenne finira
plus vite avec la victoire de la cause de
la liberté et de la justice.
La lutte meurtrière a continué cette
semaine encore sur tous les fronts. Le
succès semble favoriser de nouveau les
Russes en Galicie où ils ont repris l’offensive sur presque tous les points. Les
attaques allemandes si acharnées autour
de Ypres n’ont pas abouti, les AngloFrançais ont même avancé et pris ou repris quelques villages. Dans la péninsule
de Gallipoli les combats n’ont plus été
aussi sanglants, les alliés avancent bien
lentement devant lutter contre l’élite
des troupes turques commandée par des
officiers allemands.
Le roi de Grèce continue à être sérieusement malade. Une catastrophe est à
craindre. E. L.
Ab. payés et non anittanoés.
H. Andréon, Pramol fr. 28 p. 1915
R. Revel, past., Angrogne » 22 » »
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
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Fra due tlmbl era lueerta una questione
E parevan due cani Intorno a un ossa,
La mamma li guardava in apprensione,
Ma sull’uscio però stava a ridesse.
Oifticile è il saper chi avea ragione;
Gridavan tutt’s due a più non posse
Per l’acqua di Chinina di Migone.
Che poi liairen cui gettarsi addosso.
Par che afla madre II fatte non dispiaccia;
Ami dir ai dèvrehlie che la garba,
Cha I biobi ti preruaiino la faceto.
Par atupar pai raati aanu parala
(toaiida vMa vanto Upt^ di barba
Sul manto dìll»^
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