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Cj^UAiitiÀaiô anfijâe.
i3 Février l&ié
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LECHO DE$ VILIEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an;
Valléei Vaudolie* . • Fr. 2,50 — Italie . . . Fr. 3,00
Etranger ........................................>5
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et pour l’Administration à M. J. CoîssoM, prof., Torre Pellice
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commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 16 sont,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, S).
SOMMAIRE:
iléditatioa —■ Sjlidarité Vaidoise — Un
culte matinal à St-Paul — Dieu délivre
— Jersey — Chroaiqua Vaudoise —■
Pro Scuola Normale.
MÉDITATION. ,
Souviens-toi des anciens jours.
Deut. XXXII, 7.
Dieu au service duquel nous nous trouvons, puisque nous avons répondu à son
invitation, fait souvent appel à notre
cœur, à nos sentiments, mais surtout à
notre volonté. Il s’adresse aussi particulièrement à notre mémoire, qui doit jouer
un rôle dans le développement de notre
vie intellectuelle et morale. Ici l’auteur
sacré s’adresse à Israël, qui a déjà un
beau passé, mais nous ne croyons pas déroger à la vérité en appliquant ces paroles à notre peuple. Nous tenons à
avouer que nous ne voudrions pas d’abus
à cet égard, et on a abusé, nous le craignons fort. Cela a servi à endormir le
peuple et à se glorifier de ce qui ne lui rer i
venait pas. Il y a des cas, cependant, où
il faut savoir s’en appeler au passé, comme au 17 février, à la fête du Statuto ou
au 15 août. Jeter un regard en arrière,
( dans ces occasions, est une chose excellente.
Souviens-ioi de la roche de laquelle tu
as été taillé; c’est à dire de ton origine.
Laissons de côté la question si vivement
débattue, et sans nous vanter de remonter à un Sylvestre ou à un Paul, nous
nous contentons de remonter au ministère fidèle de Claude, évêque de Turin, et même si nous devions reculer la
date en arrivant à Pierre Valdo, du 12.me
siècle, nous aurions de quoi bénir le Seigneur, puisque nous existerions comme
peuple 300 ans avant la glorieuse réfo'rmation. Nous ne faisons que constater,
sans vanterie, puisque cet âge vénérable
ne fait qu’augmenter notre responsabilté et notre reconnaissance.
Souviens-toi que ce qui a caractérisé
ton peuple c’est qu’il a, tout comme Israël, gardé le bon dépôt de la parole de
Dieu. La presse n’existait pas encore,
mais le dépôt était soigneusement gardé.
La mémoire se chargeait de la fonction
de la presse, et plus tard, notre peuple
n’hésita pas à s’imposer le sacrifice de la
traduction et de l’impression de la Bible
Olivétan ; c’est là le plus beau monument
que nous ayons élevé à la gloire de Dieu
et que nous sommes heureux de produire
quand on visite notre Maison Vaudoise.
Sommes-nous toujours le peuple de la
Bible et aimons-nous puiser en elle nos
forces et des conseils ? A-t-elle chez nous
la place d’honneur ?
Souviens-toi que si c’est un privilège
signalé que de posséder un trésor, ce trésor il faut le faire valoir. Les diamants sont
exhibas dans les grandes circonstances,
l’or est employé et les ruisseaux deviennent des fleuves. Nos ancêtres ne s’occupaient pas tant de politique sociale, leur
politique à eux était parquée au Pra du
Tour où l’on étudiait les vieux manuscrits et ensuite on voyait descendre les
Barbes qui, deux à deux, se rendaient
dans les principales villes de l’Italie, de
l’Allemagne et de l’Autriche, jusqu’en
Bohême. Le colporteurs ne regardaient
pas au gain, ils exhibaient la grande perle
aux nobles et belles dames, aux châtelaines. Notre Eglise avait conscience de
sa glorieuse mission. Y a-t-il aujourd’hui
le même amour, le même entrain, les mêmes sacrifices ? Est-ce oui; est-ce non ?
Souviens-toi que ce travail de propagande ne s’est pas accompli en paix ; les
yeux de lynx de l’ennemi étaient bien
ouverts et la souffrance a commencé. Jetons un voile sur ce triste passé de souffrances, de cruautés, de massacres, d’exil
de trahisons; l’histoire douloureuse de
ces temps est écrite dans les livres et dans
les cœurs; ces pages s’élèvent comme des
chefs d’accusation contre l’intolérance et
le fanatisme. Non, nous ne faisons pas
appel à la haine et à la vengeance, nous
laissons tout cela entre les mains de Dieu,
le juste juge. Bénissons plutôt le ToutPuissant qui nous fait vivre dans des
temps meilleurs, et puisque les martyrs
ne se sont pas plaints, ne nous plaignons
pas non plus.
Souviens-toi de toutes les preuves de
sympathie données à notre peuple à la
suite de nos grandes épreuves. Berne, la
Hollande, l’Angleterre et la Prusse ont
toujours été à l’avant-garde pour plaider
notre cause auprès de la Maison de Savoie. La sympathie s’est traduits en secours matériels, qui ont permis à nos pères d’élever nos temples, nos écoles, nos
collèges, nos facultés de théologie, mais
qui encore aujourd’hui nous permettent
d’entreprendre cette œuvre qui est notre
couronne. A Turin, à Rome, à Milan et
à Florence nos temples accueillent des
centaines de frères qui veulent adorer en
esprit et en vérité. Nos œuvres de bienfaisance disent assez combien nos amis
prient pour nous et n’ hésitent pas à
venir à notre aide.
Souviens-toi que ces populations jadis
fanatisées par l’ignorance, aujourd’ hui
regardent à nous comme à des frères, savent nous apprécier malgré nos défauts.
Dans le dernier recensement n’a-t-on pas
vu des centaines d’Italiens se donner
comme évangéliques, sans jamais s’être
fait admettre publiquement 7
En Lybie n’avons-nous pas vu un soldat de ces Vallées s’élever le premier contre 1 insulte faite à la dépouille d’un Vaudois, tout en n’étant pas Vaudois luimême ?
Ce sont les signes des temps qui se manifestent, gloire à Die« ! Vaudois des Val
lées, ayons une bonne mémoire et souvenons-nous avec fidélité des jours anciens,
car il y a de quoi apprendre et à louer
Dieu. G. A. Tron.
SOLIDARITÉ VAUDOISE.
Le spectacle réconfortant auquel nous
assistons depuis quelques semaines est
bien fait pour dérider les pessimistes les
plus invétérés, et réjouir notre cœur de
Vaudois. Voyez avec quel élan nos frères ont répondu ou sont en train de répondre à l’appel qui leur est adressé en
faveur,des incendiés de Rodoret, et dites si l’on ne serait pas tenté de s’écrier Dieu nous pardonne - : A quelque chose
malhepr est bon !
N’alliez pas, chers amis de Rodoret, mal
interpréter mes paroles ni ma pensée. J’ai
sympathisé et je sympathise, en frère,
avec vous qui avez tout perdu. Je réalise
parfaitement votre détresse, au cœur de
l’hiver,*toujours rigide sur nos monta-,
gnes et particulièrement rigoure^ux cette
année. Nous comprenons, chers frères,
tout ce que représentaient pour vous la
maison familiale dévorée par les flammes;
les récoltes, amassées au prix de tant de
sueurs, anéanties en quelques heures !
Mais le malheur qui vous a frappés aura
éveillé une fois de plus un écho de fraternelle, touchante, chaude sympathie dans
le cœur des Vaudois. Et c’est cela qui est
bon. N’est-ce pas que vous devez parfois
vous écrier: Voyez, comme ils nous aiment et comme ils se chargent volontiers
d’une partie de notre fardeau qui serait
trop lourd pour nous ? Jetez les yeux sur
les listes de souscriptions, et voyez s’il
est un vrai Vaudois qui n’ait tenu à honneur de vous donner une preuve de solidarité fraternelle !
Et ce qu’il y a de plus touchant, dans
cette course à la générosité, ce n’est pas
le don de la pièce de cent sous ou de vingt
francs de celui qui peut donner sans s’appauvrir. Non, c’est l’émine de seigle, le
petit sac de fèves ou de lentilles, la hotte
de pommes de terre,, les bonnes miches
de pain noir, les paquets de gros linge,
donnés de si bon cœur par les frères de
Pral, de Massel, des Fontaines ou des
autres hameaux de la paroisse; des gens
qui ne roulent pas tous sur l’or, bien sûr,
mais dont plusieurs ont, comme la veuve
de l’Evangile, donné de leur nécessaire.
Et vous ne voudriez pas qu’on soulignât ces belles choses au public qui lit notre feuille ? Nous ne sommes que trop
portés au pessimisme, et nous ne nous
faisons pas faute de mettre en lumière,
en les déplorant, les défauts et les travers
de notre petit peuple. Sachons donc aussi
lui reconnaître ses qualités, surtoutquand
elles se manifestent d’une façon si spontanée. Aujourd’hui c’est Rodoret qui est
dans la détresse: et le cœur Vaudois bat
pour Rodoret. Mais si demain - à Dieu ne
plaise ! - le malheur frappait à la porte
de tel autre hameau de nos Vallées, j’ai
la conviction absolue que l’élan de générosité serait encore le même. Car, au-dessus de toutes nos faiblesses, que nous déplorons, il nous reste l’amour fraternel.
Oh je sais qu’il y a, de par le monde, des
gens à qui les liens du sang, tels que nous
les entendons par extension, ne disent
absolument rien. Laissons-les se calfeutrer dans leur égoïsme, et restons Vaudois, étroitement unis dans la bonne et
dans la mauvaise fortune, en nous efforçant de réaliser toujours mieux la belle
devise: Tous pour un, un pour tous.
_______________________________/• c
UN CULTE MATINAL A S.’-PAUL.
Jeudi dernier, en arrivant à Londres
par le train de 5 heures, que faire dans
cette ville immense encore plongée dans
le sommeil ? Après avoir quitté la gare
de Chasing Cross et parcouru à pas lents
le Strand et Fleek Street, après «voir dégusté une tasse de cocoa et assisté au réveil de cette merveilleuse métropole^ me
trouvant près de la Cathédrale de StPaul, en entendant les cloches sonner à
toute volée, et voyant une porte latérale
ouverte, j’ai cru que mon devoir était
d’entrer, et voici ce qui se passait de si
bonne heure dans cet édifice sacré et monumental. On se trouve saisi par une impression indéfinissable dans cette immense Cathédrale vide ! Tout aur-fond,
l’autel éclairé par deux énormes bougies;
à droite et à gauche les trophées historiques anglais; des bannières qui se reposent sur un glorieux passé; des statues
monumentales rappelant les grands hommes qui laissèrent des traces après eux
et, enfin, une gracieuse petite chapelle
qui risque d’èihapper à un œil inattentif.
C’est ici cependant que l’on célèbre un
culte, l’auditoire n’est pas nombreux; en
tout huit personnes. A l’autel se trouve
un clergyman et à deux pas derrière lui,
un collègue à genoux et courbé en deux.
Il s’agit d’un service matinal suivi de la
Sainte Cène. C’est la liturgie anglicane
que l’on suit, et tantôt tourné du côté de
l’autel, tantôt du côté du mince auditoire,
tantôt debout et tantôt à genoux, on arrive à la fin du culte liturgique. La bénédiction des éléments paraît très compliquée et j’observe dans l’auditoire des signes de croix et des inclinations très profondes; c’est solennel, c’est touchant, et
c’est en même temps profondément triste.
Enfin, les éléments sont bénis et les fidèles sont invités à s’approcher. Deux
seuls se lèvent et se disposent à communier. Suit la collecte, une prière et la bénédiction. Les deux clergymen précédés
du concierge s’éloignent, après avoir très
solennellement pris soin des éléments,
qui doivent toujours être prêts pour un
cas d’urgence. Le doute »’est pas possi*
2
Dans ' to lit 'cef'culte matinal,^ ya
3iít; celai d’itÉ^^'la^í7|^sc. Í?^ le
;cn|[é liturgique abocan }^Æpraye^ok,
'qfûV- noiis Priais íq# se
té á une íraitátíoiÉdéié^laffite dé- M eé- !■
ttt^atron’'du la bn'esse? S’il-ne agissait
ga|' d'án citlte élaboré, grand genre, on
fe |ídniprendrait encore, mais quand- le
|to^t tend b un but, celui de conduire pas
"I |as le chrétien à l’idolâtrie, laissant
'^rdiré queTé corps de Christ est Tà‘ et qu’il
fàut Tadôrer, alors on comprérid la tris'tès^e de -tout èroyaht qui'Veut àdôrerî,
^n esprit et eh vérité. Les évêques, qui
'qn| la mission de-veillèr sûr la stricte ob's'er^ancq-duicalte,iflaissent faire et fërmeint volontairementjes yeux. C’est pliis
'lacSle; on'augjnente le nombre des amis
et pn devient populaire," biais la responsdbTlîté’déca'nt Diêü he fait qüe s’acV^îroître, car il s’agit dé sa cause, de la vérité, dei*aváncenient de son règne. Nous
.cotripre.nôns la tolérance,, la largeur d’es* prit, mais-là seulement où la vérité n’est
pas en causé. Ce laisser aller déplorable
prépare dé rnàuÿais jours à l’Angleterre,
surprimes regrettables, car le peuple
tient à son passé et ne cache pas son anthijialie pour toutes ces innovations dangèreiises. On dira que ce n’est qu’une
tendàhce ■favorisée par un parti; oui,
hiai'^c’est une tendance désastreusè pour
M qñí peut aussi exercer
•vûhe influence néfaste sur le bien-être_de
-la création. Contre cette tendance on se
■ |irépàre à la lutté, et les soldats fidèles ne
lïùfih^bt pa^ .X. A. Thon.
Jim EU. DELIVRE.
'•'^'îMns-le païG d’une villa à X***, où j’ai
défaeutè pendant quelques temps, il ÿ a
:ttne sorte de grottè qui donne sur là mer;
hue jÇMllegrille, au^ barreaux rouîllés et
f^g^ d^cfi;iôn-dés'élétoenls^"s
iàIgWtfé*dé là'plage. " ^
Cette'gnliê'était toujours fermée. Pas
frioÿen dé sortir, il me prenait parfois des
j^èqvies folles de briser les' barreaux qui
me retenaient prisonnière, pour courir
ve^_s J'ohde'd'azur... ; je les secouais en
éflet, nciais .ils tenaient bon.
.. Alors, un peu lasse, je m’appuyais con>tre la-grille ;et je songeais à une autre impossibilité' plus grande encore: l’impossi’ bÎlitê pour ihôn âme de briser sëS lièh's et
.àe; s’élançer sans obstacles vers son suprême idéal, vers Dieu.
'îQue de fois devant cette mer infinie,
éfihcélântè sôus le soleil d'or, j’ai senti
s’élever én moi ce cri de détreésè : O Dieu,
délivrednoi 1 - ; I '
' Sbdvént lè silence de la grotte se peuplait dé Vdix clairés. D’bù'v*enaient-elles,
des vôix ?'Sortaient-elles des raÿOns du
.soleil qui me souriait à travers les bar-reaux, venaient-elles de derrière les plantes grasses', > aux larges fleurs écarlates,
qûFs'ènchévêtraierit bizarrement sur les
rochers au-dessus de la grotte, ou bien
môhtaieift-ellés' tout simplement de mon
âme ?; Peu importe. Fécoutais.
G’éfait d’abord la'voix chaude et douce
,d'une; jeune fille.
-»-^■(r Eêotite,'nie disait-elle, je suis jeune; dans iha vie j’ai-déjà fait bien des reyes, niais, touj ouf su main enneriiie est
venue pour les disperser.. J’ai cruellement
sôufïèrt parfois. Mon dernier rêve n’était
pas de la ménié nature que les autres; c'étâlt le plus beau, le meilleur; je croyais à
éa réalisàtipn, j’espérais.
Màis j’ai vu éncore une fois la main ennèmié qui s’avançait inexorable, et j’ai
pensé: Aurài-je la force, après, de reprendre ma vie solitaire ? Aurai-je encore du
^ônheur ? Pçürràî-ie viyrç et lutter encore fb..-- ;
mmm
'Alors, fai crié vers Dieu: O Dieu, dé|3|vre-mqî?l Je niai pas crié; Accorde-lioE
que jiëj désin|f non, car'je n’étais ^
]|iûrequ#ee fût la volontér J’ai seuleniMti
dit : D Dièu^ dsMivre-moi de ma faiblelse,'"
je veux vaincre mon cœur, je veux- reprendre miAoute.- ' . : » 1 ô
fit la main ennemie est venue, arrachant jusqu’à l’ombre d’un espoir; elle a^tout emporté avec elle, mais elle n’d- pas
pu m’ébranler. A. présent je marche jô-,?
yeuse et vaillante vers mon idéal suprême^ vers Dieu ». fe’'i ,
La voix de la jeune fille se taisait,-et
j’entendais alors la voix grave et' pro-,
fondé d’un homme qui n’était plus jeune.''
— « J’ai eu bien des luttes dans ma vie,:
disait-il; la tentation est venue m’assaillir
j’ai été souvent sur le point de lui céder;
mais chaque fois qué je me sentais à bout
de forces, seul, misérable, je criais du
fond de mon âme: O Dieu, délivre-moi 1
Aie pitié dè moi, ô Dieu saint !
Et toujours il m’a accordé son secours.
Je suis heureux à présent et le péché
ne me trouble piqs comtne autrefois, car
je ne regarde plus aux choses laidès qui
souillent 1 âme, mais j’éiève toujours ttics
pensées vers mon suprême idéal, vers
Dieu ».
Ensuite c’était la voix d’une mère qui
s’élevait; une voix calme et sûre, quoique
un peu lasse.
— « Ecoute, disait-elle; je n’avaisqu’un
enfant, mon seul amour,mon seul espoir.
La, maladie est Venue et l’a emporté.
Alors la tourmente s’est déchaînée en
moi; j’aurais voulu me rebeller, mç venger ou bien mourir moi aussi... Mais, cet
état de désespoir ne pouvait guère durer;
ma foi était trop grande pour que la douleur eût le dessus. Du fond de ma défrèsse
je m’écriai: O Dieu, délivre-moi !
Je na,e rappelie que je répétai^f çette
prière à genoux, près du lit où mon enfant était mort, je la répétais avec toute
i’ardeur dont j’étais capable, décidée à
surmonter mon angoisse. La lutte a été
très longue, mais enfin'Dieu est venu à
mon aide et II m’a accordé la sérénité
dans l’épreuve; Je suis meilleure fi présent, j’aime mieux les autres et j’avance
pleine de confiance vers mon Sujprême
idéal, vers Dieu ».
A cé point il me semblait que niille et
mille voix s’élevaient autour de nldi; de
près, de loin, de tous les endroits les plus
recùlés de là terre, j’entendais des vôix
qui bénissaient le Dieu d’amour.
C’était un chœur merveilleux, et les
voix qui chantaient le plus haut c’étaient
des voix usées, éraillées, trembiàntes;
c’étaient des voix de femmes déchues
mais relevées, des criminels rachétés par
le sacrifice du Sauveur, les vôix des malades, des pauvres, des abandonnés, de
tous les souffrants qui avaient trouvé en
Dieu un Libérateur et un Père.
A ces pauvres voix pleines de reconnaissance, j’unissais alors la mienne, et
je chantais de toute mon âme devant la
nier infinie, sous le soleil d’or, au Dieu
bon qui a dénoué nos liens.......
Lecteurs, ce Dieu puissant qui, le 17
février 1848 accordait à l’Eglise Vaudoise
fibsrfés civiles et politiques, peut aujourd hui accorder à chacun de nous la
liberté spirituelle qui est la seule impérissable. Il peut, si nous le désirons, ou
plutôt si nous le voulons, nous délivrer du
péché, de la douleur et de l’impuissance;
Il peut faire de nous de nouvelles créatures et changer notre vie misérable en une
vie glorieuse, toute parfumée de reconnaissance et d’amour. Ester Celli.
U JL ç...
Êh partaiït; de Southàinpton oÉkriWve
k^Úprsey^v¿:^0 heures; en partant de
Weÿ|hQu|6 on l’atteint en 7* ce qui fait
uné différince de trois heures, chose à
ne pas oublier pour qui est accablé par le
hial de mef, cétte traversée étant une des
plus dangereuses et des plus mauvaises.
Pour qui vient de la France, la traversée
,n’est que de trois heures en'‘partant de
St-Malô. L’île de Jersey qui est à une distance de deux heures de Guernesey, a la
J. longueur de 12 lieues anglaises et la largeur de six. — Une fois qu’on a le bonheur de débarquer on se familiarise bien
vite avec la ville de Jersey et ses alentours; hâtons-nous de dire qu’elle se fait
admirer par sa propreté, par ses maga-,
sins et par ses promenades. La ville proprement dite est habitée par 27.000 âmes,
et l’ensemble de l’îie en compte 51.000.
Jersey, qui a été conquise définitivement par les Anglais en 1221, possède des
franchises qui sont encore respectées aujourd’hui très scrupuleusement. Les habitants ne doivent pas payer l’énorme
taxe ni l’impôt sur les letti’es; en outre,
ils ont un parlement à eux, qui fonctionne
sous la présidence du bailli. L’île étant^
divisée eiij 12 paroisses, les 12 recteurs
sont de droit membres du parlement; le
peuple nomme ses 12 représentants et
les magistrats sont d’oliice membres de
l’assemblée. Les discussions doivent se
faire en langue française et le français
est conservé avec soin par. les habitants
du pays qui, en qualité de Normands, se
considèrent les conquérants de l’Angleterre. La ville possède une bibliothèque
très riche et nous avons pu admirer une
Bibie polyglotte, publiée par l’évêque
Walton, mais initiée sous le patronage
de Cromwell. Nous avons aussi pu admirer une Bible copiée à main par les Bénédictins au 14.me siècle. La ville de Jersey
ne manque pas d’Eglises, et toutes les dénominations y sont représentées. L’Eglise
anglicane a à sa tête un Dean et dépend
de l’évêque de Winchester; nous sommes
heureux de pouvoir dire qu’elle possède
quelques pasteurs franchement évangéliques et, entre autres, le pasteur de btPaul, M. Poynder, homme très simple,
mais très érudit, grand espérantiste.
Ce sont cependant les Wesléyens qui
ont le record des Eglises ou chapelles; ils
en comptent 24 1 Ce sont eux qui se sont
emparés de la campagne et c’est un plaisir que de voir le zèle déployé par les prédicateurs laïq^ues; il y a chez eux du zélé
et de la vie spirituelle. Deux de ces Messieurs se proposent de visiter les V allées,
et surtout les lieux lüstoriques; ils aiment le passé glorieux de notre histoire.
Le climat de Jersey est délicieux; le 2
février, tous les paysans étaient aux
champs plantant les pommes de terre;
qui sont avec les tomates, une des principales ressources du pays. La récolte se
fait deux fois par an. — Jersey est très
renommée par la qualité de son bétail,
on croit que c’est ici qu’on trouve la meilleure quaiité de beurre et il est en eliet
excellent. Les vaches ne paissent pas librement; elles sont toutes attachées par
les .cornes, broutant autour d’elles selon
la longueur de la corde. Cette habitude a,
comme résultat, d’épargner l’herbe qui
ne se gaspille pas et de donner un lait,
paraît-il, de meilleure qualité. Nous ne
voulons pas oublier de dire que les habitants sont très hospitaliers, et nourrissent
pour l’Italie une grande sympathie. On
dit que le climat est très relaxing; cela
peut être, mais en-hiver il est fort agréable, et nous ne sommes pas étonnés que
les étrangers y arrivent en bon nombre. Nous gardons de la visite à cette île
's ' r i- ■''t -U * rf Í r fi
mmmitmÊÊmmÊÊiÊm
I ''3
une excellente impression, en remercùiHt
chaleureusement les Misses- Millanti le
Rev. Scringer, Smith*, Pallot, CÎulow et
bien d’auirès encore,,^que nous ne poûvons mentionner. « C. A. TrOn.
CHHONIOUE VAUDOISE
LA TOUR. Le dîner du 17 février, ppuT
fêter l’émancipation des Vaudois, aura
lieu cette année chez M. Marchina, | au
Caffè Roma, à h. 12.30. Le prix est fixé
à frs. 2,75 pour les messieurs, et frs. 2,25
pour les dames. Les billets sont en vente,
jusqu’à dimanche soir, 15 Courant, chez
M. Marchina, ou chez les membres du Comité MM. prof. Alexandre Vinay, Jean
Romano, pasteur émérite, Etienne Êynard, conseiller coiiunubal, Jean - Tra-;,
vers, ancien et Al. Rivoir, instituteur.
f Le Comité.
• — XV11 février. A 10 heures du matin
aura lieu, dans le temple neuf de la Tour,
le culte habituel du 17 février et la fête
des enfants. Pour le peuple Vaudois,cette
fête est ce qu’était pour les Israélites le
pilier commémoratif érigé sur les bords
du Jourdain au jour où les descendants
d’Abraham franchissaient les confins du
pays de la promesse. Elle lui dit; « Souviens-toi de ce que Dieu a fait pour toi 1 »
Mais à côte de cette invitation, une question humiliante se dresse devant lui :
« Qu’as-tu fait pour Lui ? ». — Deux notes doivent clone dominer dans notre
culte commémoratif: celle de la reconnaissance et celle de l’humiliation. Puisse "
ce jour laisser une trace bénie dans tous
nos cœurs.
C’est M. le pasteur Auguste Jahier qui
a écrit cettç année l’intéressante bro-‘
chure que la Société d’Histoire Vaudoise
a coütUine' d'oiirir à l’occasion de cette
lête. Eue à pour titre: « Le Villar dans
l’historrë ' Vaudóise »f’ e’ést- àvëc' ^
intërét qu’elle sera lue par tous ceux qui
la recevront. D. P.
— Eoirée commémorative du 17 février.
Elle s annonce,'cette année, avec un programme extra. Après un petit culte, très
court, d ouverture, on entendra quatre
comédies, d une puissance, cela va sans
dire, très exbilarante, dont la vis comica
est l’uniqùe soutien. Sans antre préam-'
bules voici quels en sont les titres; Il segno di carbone. L’heureux gagnant. Una
tazza di thé, Rosalie. *
La Chorale Vaudoise, dirigèë'pfir M. le
régent Rivoir, chantera dans Îés entreactes les chœurs suivants ; Chant patriotique, Tramonti placidi. Gloire à Toi seul.
Hymne à l'Humanité. — Les billets seront
délivrés à la porte au prix de 1 franc
(premières places numérotées), et 40 centimes (2.mes placés). —- La représentation commencera à 8 heures et demi.
NAPOLI. Domenica e mercoledì scorsi
il dottor Enrico Meynier ha dato nel
grande Salone dell’Hôtel Bristol due
conferenze, a ciascune delie quali ha ascistito nn scelto pubblico composto in
massima parte di studenti e laureati.
Nella prima conferenza il dott. Meynier
ha dimostrato la perfetta compatibilità
della Fede colla Scienza, nella seconda,
ha sostenuto che le credenze religiose
non possono perire. Nell’una e neU’altra
il conferenziere, che ha dimostrato una
vasta e profonda cultura, è stato vivamente complimentato.
{Dal Roma di Napoli).
PRAMOL. Pour tes sinistrés de Rodorei. — Ruà: Jahier Jean, frs. 1 — Jahier
Henri feu Louis, 1 — Jahier Michel, 1 — ?
Sappé Edvi, 1 — Jahier Barth., 1 —
Sappé Jean, 2 — Long Jacques, 1 —Sappé Alexis, 2 — Long Humbert, 1 —
Long Louis, I.ÒO — Long Jean, 1 —.
Long Daniel, ancien, 1.50 — Bouchard '
•I
3
J
Lamy, 1 — Jahier G. Louis, 2 *- Bou^
chard Jean, 1 — Bouchard Marie, veuve,
0.25 — Bouchard Emile, 1 — Jahier Jacques, 2 — Long Héli, inst., 2.50 — Vi^ glielmo Hélène, inst., 4 — BoUchard Jean
Jacques, 0.60 — Jahier Jules, 0.50 — Ph.
Grill, pasteur, ét famille, 25. — Total
frs. 54,85.
— Peumidn: Reynaud J. Daniel, frs. 1
— Bouhous Jacques feu Paul, 1 — Long
, Jacques feu Barth., 0.60 — Bounous
Henri de J. J., 2 ^ Bounous Héli de
Henri, 0.50 — Balmas Jean feu François, 1 — Bounous Jean de J. J., 1 —
Bounous Louis, 0.75 — Reynaud Héli et
famille, 1 — Reynaud Jean feu François, 2 —Plavan Alexandre et famille, 2
— Bounous Marguerite, veuve, 0.50 —
Reynaud Marguerite, veuve, 0.50 — Plavan Jean feu David, 1.25 — Bounous
Héli feu Paul, 2'— Plavan Mad., 1 —
^ Balmas Barth, feu Michel, 0.50 — Bounous Jean feu Barth., 1 — Bounous Jean
feu Daniel, 1 — Bounous Jules, 0.75 —
. Bounous Mad., veuve, 1 — Plavan Barth.
1 —■ Plavan Jean feu Jean, 2 — Reynaud
Barth, feu Jean, 1.50 — Bounous Théophile, 2 — Reynaud Louise, veuve, 1 —
Bounous Henri feu Daniel, 1 —■ Reynaud
Henri, 2 — Boudrandi Jean, 0.50 —
Bounous Susanne, veuve, 0.50 — Balmas Barth, feu François, 1 — Jean Beux
et famille, 2 — Reynaud Barth, feu
Henri, 1 — Long Barth., 1 — Barai J.
'0 D., 0.50 — Balmas Héli, 1 — Bounous
Barth., ancien, 1 — Plavan J. Pierre, 0.50
— Total frs. 41,85.
— Tournim: Peyronel Alexis, frs. 2.50
— Long David, 1 —■ Long Georges, 1 —
Long Alexis feu Louis, 1.50 — Long Jean
feu riiomas, 0.50 — Beux Jean Paul,
ancien, 2.50 — Long Daniel feu Pierre, 1
— Bosio Henri feu Rarth., 1 — Peyronel
J. Louis, 0.50 — Peyronel Frédéric, 1 —
r Combe Héli, 3 — Peyronel Jacques feu
Jean, 2 — Long Héli feu Louis, 1.50 —
Long Henri feu François, 0.50 — Peyronel Jacques feu Barth., 1 — Peyronel
Barth, feu Jean, 1 —■ Bosio Frédéric, 0.75
— Total frs. 22,25.
— Clot: Long Susanne, veuve et famille,
► frs. 1.50 — Long Henri de François, 1 —
Jahier Levi, ancien, 1 — Bertalot Louis,
1 — Long François, lî. syndic, 1 — Long
Albert feu Jean, 0.50 — Long Henri Alexis feu Jean, 0.50 — Long Henri feu Jacques, 0.50 — Long Jean feu Michel, 0.50
— Long Louis feu André, I, C., 0.50 —
(, Long Louis feu André, II, 0.50 — Long
Jacques feu André, 1 —■ Long Jean de
F’rançois, 0.50 — Long François feu Thomas, 1 — Long Jean feu André, 0.50 —
Reynaud Louis feu Barth., 1 — Maurin
Jean Pierre, 1 —Bertalot Marie, veuve
Long, 0.50 — Long Jean feu Jacques,
0.60 — Andrion Henri, 1. — Total
' frs. 15,60.
— Beux: Jahier Henri de Michel, frs. 2
— Jahier Barth, feu Jacques, 2 — Beux
Elisée feu Jean, 2 — Beux Henri feu Thomas, 0.75 — Jahier Alex., 0.50 — Jahier
Emile de Jean, 1 — Jahier Héli, 1 —
Travers Jean, 1 — Jahier Jean feu Jean,
1.50. — Total frs. 11,75.
— Chaureng: Travers Henri de Paul,
frs. 1.25 — Travers Barth., 0.75 — Travers Henri feu Jean, 0.50 — Travers Paul
Henri, 0.60. —■ Total frs. 3,10.
— Michelet: Costabel Susanne, veuve,
frs. 1 — Costabel Jacques, 0.50 — Costabel Henri, 1 — Costabel Jean, 0.50 —
Travers Jacques, 0.50 — Travers Jean, 1.
— Total frs. 4,50.
— Ribet: Long Louis (Arvur), frs. 1 —
Long J. Louis feu Thomas, 1 — Guigou
François, 1 — Long Jacques feu Michel,
1 — Long Jacques, ancien, 1 — Long
Louis de Jean, 1 — Bounous Henri, 1 —
Long Jacques feu J. D., 1 -r- Long Frédéric feu François, 1 — Long Humbert
feu Fréd., 1 — Long Jean Louis feu Michel, 0.60 — Long Frédéric de Jeaiili 0.50
y. — Total frs. 11,10.
— Piene: Sappé Jacques feu Jacques,
frs. 1.50 — Peyronel J. Jacques, 1.50 —
Sappé Jean feu Henri, 2 — Beux Henri
feu Michel, 1 — Sappé Susanne, veuve
Long, 1 — Long Emile, 2 — Sappé Henri
feu François, 2 — Long Daniel feu Jean,
ancien, 1.25 — Sappé J. Daniel, 2 — Bertalot Louis et frère, 2 — Bertalot Jacq., 1
— Sappé Henri, 2 — Sappé Jean feu Jacques, 2 — Long Alexandre feu Jacques,
1 — Bértalot Jean feu Jean, 1 Sappé
Louisi 1 — Beux Marie, veuve, 1 ^— Bertalot Catherine, veuve Klett, 2 — Bertalot Héli, 0.50 — Sappé Henri feu J.
Henri, 4.50 — Peyronel Théophile, 1 —
Beitalot Pierre, 1.25 — Beux Barth., 2
— Beux Jean, 1 — Sappé Jean Louis, 1
— Long Jean Jacques, 0.50 — Long Jean
feu Henri, 1 — Sappé Susanne, veuve
Long, 0.75 — Long Henri feu Jacques, 1
— Bertalot Jean feu Michel, 2 — Long
Jean feu Michel, 0.50 — Menusan Henri,
2 — Soulier Jean, 2 — Bertalot Alexis,
0.50 — Total frs. 45,75.
—■ Bouchard et Sapiat: Ribet Barth.,
frs. 1 — Ribet Fréd., 1 — Beux J. Jacq.
de Paul, 1 — Rostan François, 1 — Beux
Henri feu Paul, 2 — Ribet Henri feu André, 1 — Ribet Jean de Fréd., 1 — Menusan Jean, 1 — Bertalot Henri et frères,
2 — Ribet Jean feu François, 1 — Clôt
Louis, 1 — Ribet Jean feu Thomas, 1 —
Ribet Henri feu Thomas, 1 — Ribet
Louis, 1 —Peyronel Jean feu Jean, 1. —
Total frs. 17.
— Collecté par M. J. Jahier à Turin,
frs. 50. — Total général frs. 277,75.
—- Miss Flora Cox, de Florence, par
M.me Grill, L. st. 1.
ROME. L’inauguration du nouveau
Temple de Piazza Cavour.
Jeudi 5 ; Les personnes qui viennent
des Vallées et d’autres parties d’Italie
commencent à arriver. On a remarqué,
entre autres, le prof. Falchi, se rendant
au Quirinal.
Vendredi 6; On en rencontre par groupes, qui admirent les monuments ou
cherchent leur route.
Samedi 7: Les groupes sont plus nombreux, et à 4 h. de l'après-midi ils sont
tous réunis dans la salle des conférences
où M. Muston fait l’histoire détaillée de
l’érection du nouvel édifice, et du but
pour lequel il a été érigé — sans laisser
supposer même les difficultés, les obstacles qu’il a dû affronter et surmonter pour
conduire toutes choses à bon port. Il
guide ensuite les auditeurs à travers les
salles qui serviront pour des « œuvres sociales » (club pour militaires, classes de
couture, de langues étrangères, cours
d’hygiène, etc.), les sous-sols qui serviront de salle de gymnastique et le temple
qu’on va inaugurer. Il explique tout avec
compétence et enthousiasme.
A 8 h. ^ du soir, c’est encore lui qui
préside la réunion de prières et la réception des délégués des diverses églises de
la capitale. Le docteur Schubert, pasteur
de l’Ambassade d’Allemagne, apporte
les saints et les souhaits de son église". Le
vénérable docteur Piggott parle avec un
esprit de vraie fraternité chrétienne de la
part de l’Eglise Méthodiste Wesleyenne,
le pasteur Landels et le prof. Paschetto,
au nom de l’Eglise Baptiste, et « last but
leasl », le docteur Taglialatela, au nom de
PEglise Méthodiste Episcopale. « Je vois,
dit-il, dans les briques et les pierres de ce
nouveau Temple, dans l’esprit avec lequel tous les protestants de Rome en ont
suivi l’érection, un dessein de Dieu — la
base de la prochaine Eglise Evangélique
d’Italie ».
Dimanche 8: C’est le jour mémorable
de l’inauguration du Temple de Piazza
Gavour. On remarque, au culte de 11 h.,
dans le temple de Via Nazionale, bien des
visages connus qui viennent de tous les
points de l’Italie. « Ils sont venus du
„ Nord et du Midi, de l’Orient et de l’Occident ». C’est le président du Comité, M.
Giampiccoli qui prêche; la congrégation
suit avec attention et recueillement sa
parole incisive et pénétrante qui prépare
les cœurs pour la grande solennité de l’après-midi et qui développe la pensée des
paroles de Jésus; « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à soi-même,
qu'iîlè èhargè de sa eróíJt êt qu*U me
suive ».
A 4 h. de l’après-midi^ le nouveau temple de Via Càvour est presque rempli. A
4 h. Yt, la double rangée de bancs qui
occupent la nef centrale, et les chaises
que l’on a disposées dans les nefs latérales sont occupées. On remarque dans la
grande foule le sén. Soulier^ l’hon. Giretti, l’hon. Murri, le sén. Bodio, S. E. le
Ministre de Hollande, le docteur Schubert de l’Ambassade d’Allemagne, le baron V. Nast-Kolb, M.me et M.lles Polkinghorne. Miss Trewhella, Miss WoodBrown, le comm. prof. Schiapparelli, le
docteur Sacerdote, grand Rabbin de la
Synagogue de Rome, M.me Schumacher,
le proL S. Rocchi, et beaucoup d’autres.
A 4 h. ^ précises, l’orgue annonce que
la cérémonie va commencer. La porte
centrale dii temple s’ouvre et le Modérateur entre, suivi d’un long cortège, composé de pasteurs Vaudois, des professeurs
et des élèves de l’Ecole de théloogie, des
professeurs du Collège de la Tour, des
pasteih'ä des Eglises sœurs. Le Modérateur monte en chaire et préside à la partie
liturgique qui précède la déposition de la
Bible, faite par M. Muston, ainsi que la
prière'de dédicace du temple. Le pasteur
Luigi Rostagno lit quelques versets de la
Bible,T’assemblée chante le premier verset de l’hymne de Luther: « C’est un
rempart que notre Dieu », et le prof, docteur Lùkzi, doyen de la Faculté de théologie de Florence prononce le discours de
consécration du temple « à Dieu, père de
tous » (Eph. IV, 6). — A peine le discours
terminé, le chœur entonne une mélodie
religieuse de Mendelsohn (le chœur de
« l’Athalie »), et après la lecture du « Notre Père » et du « Credo », le Modérateur
donne la bénédiction à l’assemblée, qui
répond par un Amen <fffianté, suivant la
nouvelle liturgie. La foule |:hrt par ifi
grande porte centrale du temple,en échangeant ses impressions sùr le teinple et sur
la cérémonie.
Lundi 9; A 12.30 plus de cent personnes se réunissent dans Un restaurant à la
campagne, tout près de Rome, pour déjeuner ensemble, et se tendent ensuite à
l’A. C. D. G. pour une réception, qui a
été des plus cordiales. À 8 h. 34* i® temple de Piazza Cavour se remplit pour assister à la conférence du prof. Rostagno
sur: « L’Eglise Vaudoise et l’heure présente ». ■— Cette journée cependant est
mémorable, surtout à cause de l’honneur
que S. M. Victor Emmanuel a fait à la
Table, représentée par le Modérateur, M.
Grill, M. Charles Decker, le prof. D. Jahier/et au président du Comité M. Giampiccoli, en les recevant en une audience
privée, qui a duré 40 minutes, et sur laquelle ces Messieurs gardent un silence
suggestif...
Mardi 10 : Les fêtes tombent à leur fin..
Plusieurs sont repartis. Ceux qui restent
se revoient dans l’après-midi à un thé
offert par l’U. C. D. G., et le soir, dans
le temple de Piazza Cavour, à la conférence de M. Silva de Sampierdarena, qui
remplace M. le docteur A. Taglialatela,
lequel est peu bien, et ne peut pas tenir
sa conférence qui est renvoyée à une autre *fois.
Le Comité et la Table profitent de l'occasion qu’ils ont d’être réunis pour tenir
leurs séances régulières de février et s’occuper des œuvres et des intérêts de l’Eglise dans son ensemble. Reporter.
Certaines appréciations au sujet du
nouyel édifice de Rome, parues dans le
derhier N° de l’Echo ont, parait-il, quelque peu froissé un certain nhmbre de per
sonnes. Nous nous hfitons donc
mer le public que les critiques, d’aUlCli^
bénévoles, de notre correspondait
Rome ne doivent faire de la peine âi
que ce soit, vu qu’il s’agit simplei^ij^t
d’appréciations purement personnfI||M.
Notre correspondant a d’ailleurs
samment souligné la beauté, la
sité de l’édifice dans son ensemble ’
qu’on lui passe ses petites critiques dCjâ^tail. Notre impression et celle del jjilNi,*
fanes comme nous, unanimément c<Éii|r^
mée par la presse locale, c’est que l’èlli^e
de Piazza Cavour est tout simplement éiae
remarquable œuvre d’art qui honoré i’Eglise Vaudoise et sa généreuse bU^IÎû*;
trice M.rs Kennedy N. d.
Nouvelles et faits
Notre vaillant secrétaire et ami,
Forbes Moncrieff d’Edimbourg est ilft
grand ami de la jeunesse. Malgré ses fh*
cupations, il trouve toujours encofè
peu de temps à consacrer au bien desjjéii*
nés. 11 a fait imprimer dernièrement'Ub
excellent petit livre, intitulé : The Hidét’s
Résolve (Le choix du cœur décidé) ; |iy|e
destiné à exercer une grande et sainte £n*
fluence au sein de la jeunesse. Il enseigne
aux enfants qu’ils sont appelés à faÜ^,
nombre de choix dans le courant de Icot;'
vie. Certains choix ne portent pas à d*
grandes conséquences, mais d’autres ofii. ^
De leur choix dépend non seulein)|^t
leur bonheur sur la terre, mais leur bonheur ou malheur dans l’éternité. Qi^e
responsabilité ! Ils doivent choisir qüélTe
espèce de vie iis veulent vivre; ils doiveît
faire un choix quand ils sont tenté«;Hls
doivent choisir ceux qui doivent devenir
leurs amis; ils doivent choisir qui sera
leur Maître (Dieu ou Màmmon). M. Moô?
crieff aide, par ses excellents conseils, la
jeunesse qui lira son livre, à faire un bon
choix. E. Bertai,qt. ’
ANGLETERRE. Les orpheHimtSyde
Georges Mpller, qui avaient cominéneb ,
40.000, ont reçu au cours de r an fis.'*
952.500, laissant un boni de Xl5.0(io frs.
Depuis la mort de Georges Muller, ses
asiles ont reçu plus de il5 mUiioi^s* et,
dès le début de l’œuvre, plus dé 481
millions.
BELGIQUE. Nous lisons dans ICiGhfé*
tien Belge le compte-rendu de la situatiôn
financière de la Société évàngéliquu belge.
Un déficit de 126.500 francs vient de se
trouver à la clôture des comptes, j’our
maintenir et étendre l’œuvre, nos/UmU
de Belgique ont besoin d’être soutenus
par tous ceux qui ont à cœur de voir TEvangile se répandre. En revanche, on
constate un réveil général dans les Eglises belges, ce qui est un encouragement
à aller de l’avant. .
PORDENONE. L’EgUse baptiste a
inauguré, le 21 décembre dern^, un
beau temple, situé dans le quartier nouveau, qui s’agrandit d’une manière étonnante. Environ 200 personnes ass^tèrent
au service d’inauguration et on es|>ère
beaucoup que le fort noyau de firères
puisse faire brèche au milieu de la population, qui parait s’intéresser au Mouvement évangélique. ..
 SAN REMO aussi, la mêtqe idénomination a inauguré un autre local, qui
parait répondre beaucoup mieux é .l'œuvre d’évangélisation. Dans tout lè champ
de la mission on a admis, pendant le Mois
de novembre, 24 nouveaux membres.
PRO SCUOLA NÔRîfALE.
S8* di lotloiaiidc^
Sig. Mackaÿ Wilson L., Irlan- . t
da (2* oblazione) L. 2.543,«—
Liste precedenti » 173.982,73
TOTALE GENERALE L. 176.525,73
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