1
^î[®^ple-(;ouranl avec la Poste
D'xbonnkmknt par an
pf' « .... Fr. 3
An»"*'*’' ... >6
tilagne, Autriche-Hongrie,
i,®‘Sique, lirésil, Danemark^
g^ypte. Hollande. Suède,
J^^sse J P ¡II’ abonnem€7it
selon V Accord
%
f./e
Kr. 3
s'abonne :
^ ^ - O I
Che ¿’Administration,
!>-* iee Pasteurs ; et à
J, *^P. Alpina à Torre Pellice.
^^ûnenient part du 1. Janvit'r
paye d'avance.
Année XXXll N. 15.
Naméroa séparés demandés avai t
le tirage, 10 centimes chacav.
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pour une seule fois — lé cen*
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^'adresser pour la Bédeetloa et
pour r Administration à M.
Jean Jalîa, prof., Torrs PeUicê,
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
L’ECHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
= »*! 01 témoins. Art. 1,8. Suivant la vérité avec la cliarité. Bph. IV, 15. QnBton rfegoe vienne. HatU^ VI. W
N i> III ni il i I* it :
'''■'e!... Rabbotii ! — l’rièfe ilii péclieiir
fepeiitaiil. — Nécrologie: Lord Plunkett
— l.a révolution (lan.s l’L'ruguay —
Missions — IivangGli.satimi — .Mu.sce
''audois — Informations diverses —
Ibtiiliciitioii.s reçues — Exposition vau'ioist! de 1898 — Keviio l’olitiriue —
Avis.
iURIlü... IUI5B0RII!
(te Magdala avait été une
Ciarde
Relave (l’espriLs impurs; Jésus Tadélivi'ée; elle lui availvoué une
^connaissance (]ui avait
i-'tie
engeinlre
, ,, eniièi'e couliauce, une parfaite
^|/eisRaiice; il élait, devenu son Maître;
®C(iuiei‘ sa parole, de le servir était I
sa vie.
Mais un orage, dont certains Hympfiles s’élaieriL bien fait sentir, mais
1^"*- rien ne laissait .soupçonnei'
, ffOuiJainelé et la violence, avait,
,li^'’,'^;ffoup, enveloppé Jésus et .ses
Pi -u'-es; et, quand t’oraRo se lut
(li^^iPé, le Maître était mort et les
j^j/*^‘ples se trouvaient saisi.s (ie la
iiéfaeLion que donne une subite
Jive d(.)uleur.„
jj.son maître était mort: elle
pouvait douter. Kl!e avait asà son agonie; elle avait entendu
siKté
le grand cri; son corps inanimé
avait passé par ses mains tremblante.s.
Il était mort, tué pai-des méchants.
Mais il resleiait .son maître quand
même; car Marie croyait à la résurrection des morts et à la vie éternelle. Dans cette vie elle l’aurait
retrouvé. Dans cette vie elle .se serait jetée à ses pieds en s’écriant:
«Mon Maître!»
Mais, en attendant ce glorieux
revoii', elle devait s’occuper de ce
(|ui lui restait de son Maître, de son
corps. Ce corps sacré elle devait
riionorer, empêcher, pour autant
que cela lui était possible, qu’il ne
sentît la corruption de la fosse. Et
c’est pour cela que nous la voyons
arriver de grand matin, le premier
jour de la semaine, les bras chargés
d’aromates.
Pauvre Marie! qui pourra dépeindre
son agilation, son angoisse en trouvent le sépulcre vide? Douleur sur
douleur I On lui a ôlé l’ârne de son
Maître; maintenant on lui a aussi
ôlé son corps. Elle ne pourra plus
rien faii e pour lui. Et ce corps qui
sait où on l’a mis, qui sait où on
l’a jeté? Non, ce n'est pas possible;
elle aura mal vu; son regard n’aura
pas ])énétré justpi’au fond du sombre
sépulcre et c’est pourquoi, avant de
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114 _
s'éloigner et de s’en aller annoncer
aux autres la ir/s/e nouvelle, elle se
courbe encore nue fois à renli’ée du
tombeau dans ïespéi'ance de voii'
ce qui la [uemière (ois lui avait écbapfié, le corps inanimé de sou
maître.
La conviction qu’il est bien mori,
unie au trouble <|ui s’est emparé
d’elle, [laralyse ses sens. C’est eu
vain que Jésus lui apparaît, elle ne
retrouve [las ses traits. C’est eu vain
(pi’il lui f)arle; elle ne recouuait pas
sa voix, 'roui à coup, un mol, un
seul attire son attenlion. Quebju’uu
l’a appelée, et celte voix... cet accent.,. il n’y a plus de doute, c’est
Lui qui l’a appelée; «Marie»!
Ob , qui pourra dépeiudi'e la l é
volulion qui se fil dans ceüe âme I
Ce sont des émotions (pii tuent parfois ceux qui les éprouvent. Elle ne
mourut pas; mais sou cœur bouillonna en elle-même jusqu’à déborder.
Et de ce cœur jaillit une parole,
une seule, la [larole qui résumait
toutes se.s alTectious, qui exprimait
sa [)assfon, qui nous dit de (pioi
cette àrne vivait: «Raliboni, mon
Maître! »
((Marie... Raliboni...» Ce ne sont
(|ue deux mots; mais comme ils
nous disent bien, d’un côté ce que
Jésus veut être pour h fidèle, et de
l’autre, ce qui doit caraciériser nos
rapports aver lui. .
(( Marie ! » Le fils de Dieu appelant,
par son nom, cette femme ((ui avait
été la proie d’esprits impurs, (pielle
proclamation d'un salut parlait que
celle-là! De (pielle bauteur 11 est
descendu, de ipiel abaissement II l’a
tirée pour [louvoir ainsi s'adresser
à elle comme un frère parle à une
sœur. Et c'est bien ce rapport ipi’il
entendait établir avec elle; car le
message ([u’il lui confie n’est-il ¡¡as
celui-ci; «Va trouver mes frères et
dis-leur que je monte vers mon.
Père et votre Père?» Jésus est un
Sauveur parfait.
«Marie!» Celle parole nous dit
aussi (pie [lour chacun de nous
« Il est, l’ami le pins tendro de tous »■
Ce n’est ¡)as la masse in distincte des fidèles (pie Jésus aime; d®
n’est ])as même nous comme des^
atomes faisant [(artie de celle masse ;
ce qu’il aime, c’est cet enseinl)bi
encore merveilleux dans sa décbe-|
ance, de corps et d’espril, (riritelli'i
gence, (l’aiï'eclions,de volonté, composant un individu, (|iii se distingue du
tous les aulres [lai' im nom (pii lui est
propre; c’est cliaqiie àrne iminortellei
c’est toi, c’est moi. Oui, c’est leb
c’est moi (¡ne son œil discerne, (]u’’'
a écrit sur la ]iaume de ses maiirj,
que son regai'd sonde, (pi’il coiini'*^
et qu’il aime. Veuille, (dier tecleub
relire les évangiles avec celte iiréot;
cupaliou s|iéciale, et lu seras frapp®
de l’im|)ürlance souveraine (pie, daid
se.s actions et dans ses paroles»
Jésus donne à l’àme individuelPMaintenaiil c’est « Marie! » pins lam
CO .sera « Simon lils de Joua, m’aimeS'
tu ? » plus tard encore : « Saul, Saul'
il l’est dur de r(rgimber cotilre 1^^
aiguillons!» plus tard encore: a
crains pas mai.s parle et ne Le la'"
])oint, car je suis avec toi. JésUji
est donc un parfait Sauveur et '
est Ion Sauveur, tout entier püd'
toi.
« Rabboni, mon maître!» CeH^'|
parole maripie le rapport, l'uni'p'*^ .
rapport (pii doit exister entre non*
et lui ; c’est Vobéissance, une ol)él:;j
sauce toute pénéiréo d’atiectioii,
enfin l’obéissance.
Rabbonil c’esi à dire; Parle, Srj'
gneur: je me mets à les pi(,‘(ls, j’^'
coule, je reçois, je no .songe
même à douter, àdtscnler; aussilL'^
que la parole découle de tes lèvi’j-’'
je m’en em|)are, .i(i m’eu nour<‘'^’
j’en fais mes délices.
Rabbonil ('.onduis-moi, Seigne'"'
tu en as le droit, lu es mon Mail''.*-'
Les biens je les reçois de ta niiî','*
et les maux au.ssi. Ma vie est 1'’'
3
lis
In fit (lirige-ln suivant ta snet ton amour. Mon avenir
!a moii je le ralranilonne;
ijiuï senifment il roiicouro à
■' ta ojiilftíl ICt mes liien aimés,
plus, Jo ne veux plus lescomluite
''i*piès ma prudence cl ma sagesse;
"I- 'pli suis-je pou!' disposeï' do leur
^'Xistenoe? (l’est loi qui dois le l’nire;
aussi je te les al.Kuidomie. Sei
'j"''ur! tout ce qui est à moi est à
loi,
flabbotnl Ordonne Seigneur, car
voici pour t’obéii', oui, ([uaml
laudrait |)onr cela nrraclier cet
'*-il droit, celle main droilo qui
^^saient de se l'évolter contre toi;
*^|'ii ipiami il faudi'ait crucifier ma
mail' et mou sang; oui, (|uand il
''luirai I me priver, me dépouiller.
I comment ¡loiirrais je me pré'''loir de ton sacrifice et. le refuser
'*^'011 obéissance? N’as-lu pas dit
^l'iu celui là seul t’aime qui oifierve
commandcmt'tits '?
’■<; Ihbbonil Mon tnaîLi'el » O loi
'IM m’as conrpns par ton amour,
pr^ cette mort que lu as subie pour
loi qui possèdes mon âme, tu
toute chose, lu sais que je l’aime; j
Uais [lerdonne mes lâchetés, mes
'^h'Iigences, ma ¡laresse, mes révoltes,
tran.sgressions ; j)ardotme mon
Puissance lente, forcée; [Kirdonne
Ion service miscralih, indigne; emPare-iv'i complélemimtde moi, prends, ''i tout eiitiei', et (ais-moi jouir
lu joie ([ii’il y a, non seulement
' sentir appelé de loi par mon
mais à Vappeler loi par ton
en sachant (pie tu es réelle. pour moi ce tpie mes lèvres
'liiienl: « Rahboni,mon Maître!»
il. M.
J'i
a O Dieu, sois upaisé envers nioî rjui
KuÎH pécLeur». (Li;a XVlIIr 13).
souillé, transgresseur de ta loi,
'loplore, ô Dieu, l’effet de ta clémence;
Mille péchés s'élèvent contre moi,
Pour rn'aocablerdeseoups de ta vengeance.
Rur me.s forfaits n’arrête point le.s yeux;
Retiejis, Seigneur, le feu de ta colère;
Tuje.s si grand, ton nom est glorieux,
lit je ne suis qu’un vermisseau do terre.
Mais non. Seigneur, tu es un Dieu clément,
A’ mes Soupirs ton oreille est propice;
Tu tend.s la main au pauvre pénitent,
Car ton amour égale ta justice. '
,1c sais, ô Dieu, que sur le Golgotha
Ton Fils souffrit la mort et l'infamie;
Son sacrifiée alors mc'racheta;
Jésus mourant me redonna la vie.
C'e.st en son nom que, maüiciireux péclioiir,
.le viens à toi, comme un Ills à son père.
Guéris mes maux, renouvelle mon cœur.
Exauce, o Dieu, exauce ma prière!
JEAN J.\CQUES RIBETTI.
L’archevêque de Dublin
i.oid i»Lij:^i4iîi r
I/Eglise épiscopale d’Iidande et la
cliiélienté lotUe eiitièfe ont éprouvé
ime grande perte dans la personne
de I.ord Plunkett, qui vient de succomber à une attaque d’influenza,
à l’âge (le 69 ans.
l’endanl la courte maladie du pieux
pt'éial, des prière.s ont eu lieu en
sa faveur dans les temples de l’Eglise épi.scopate, ainsi que dans ceux
des autres dénominations évangéliques, (jui toutes le tenaient eu liante
estime et nourrissaient une profonde
sympathie ¡mur ce fidèle serviteur de
Dieu, à l’esprit large et au cœur
chaml.
11 y a neuf mois à peine que nous
avons eu le privilège de faire la
connaissance de l.ord Plunketl; Outre
4
116
le digne évêque d’Exeler, l’archevêque de Dublin est le seul haut
dignitaire de l’Eglise épiscopale du
Royaume Uni, qui ait assisté à la
dernière grande Assemblée de l’Alliance Evangélique, tenue à Londres,
en Juillet dernier. Les millieis de
personnes présentes à la séance de
bienvenue, dans l’immense salle
d’Exeter Hall, n'ont certes pas oublié
les paroles que Lord Plunkett piononça à cette occasion, et entre auti es
celles-ci: «Je ne crois pas à [’unité
ecclésiastique qui est la conséquence
de la violence, exercée par un bras
de fer, comme cela se voit dans l’Eglise de Rome. Je ne demande,
pour le moment, rien qui ressemble
à une fusion des dénominalions
protestantes, mais je ne vois pas non
plus que ce soit un bien (le multiplier parmi nous les divergences. Je
déclare franchement et sincèrement
que je regarde nos divisions comme
un mal —- peuf être s’agit-il d’un
mal inévitable, mais toujours c’est
un mal, — et que si nous ne pouvons pas espérer encore une fusion
de lou.s les élémenl.s évangéliipies
de nos églises, nous avons, du moins,
le devoir de favotiseï', entre eux,
une union plus étroite. C’est v(‘i‘s ce
but que convergent tous les elTorls
de l’Alliance Evangéli(|ue.-Si nous
ne réussissons pas à réaliser eu
plein l’unité extérieure, montons
quelques dcgré.s plus haut et pratiquons, d’ores et déjà, la fraternité
chrétienne et la fédération. Dans la
supposition où la fusion ne s'accomplirait pas ici bas, nous serons,
du moins, prêts nous mêmes |)Our
celle dont nous allons lùenlAt jouir
dans la vie d’au-deià, »
à la foinlalion d’iine église pi'O'
teslaîde à Madrid el consacré le p^®
leur Cabrera. Cet acte courageaS
avait soulevé contre Lord Plunk^l'
tout ce qu’il y a de fanalisme c»'
Iholique et l'ormalisle eu Crande'
Rrelagne.
IlEglise Vaudoise s’associe
deuil de celle d’Irlatide, parceiju’cll
aussi a |)erdii, dans l’archevêiiue <'>
Dublin, un de ses [dus ferveulH ®
puissants amis. Ne présidait-il
lui même tons les meetings, cli!|'
que lois (|iie mas délégués visj'
laient la capitale de l’Irlande ? L"
Décembre dernier, élanl déjà
lade, et ne pouvant plus assisler au^
assemblées ¡uibliques, il reçut,
sa chambre, noire frère, M. le p''^^
tear Golia-Mauro. .|
JjOrs(|ue la.)i'(l l’Imikett se ren'’|
à Rome, il y a quePpios aniiP^l
il ne dédaigna pas de grimper d,
marelles pour serrer la main au P''®
sideiit de notre Comité d’Evaiigéli^'
Ce langage, dans la bouche d’un
archevêque, vous dit que nous avions
en lui un ennemi déclaré de toute
compromission avec le ritualisme
et le romanisme, 11 l’a, du reste,
montré par toute sa vie et notamment en 189Î-, quand il a présidé
J ;
lion et lui reiiouvelei' l’assurance d®'.
conslanle all'ectioii el de sou apP'^.J
eu faveur de l’œuvre que Died
■coiiliée à noire Eglise.
... el
Veuille le Seigneur consolei^^^
bénir la famille de ce vénéré I'!'®'’
,JC,1,1 t.c ce venere ■■ . ,
6l SLisciler à P.Egliso d'Irlande %
pasteurs (|ui la servcnlavec la
lidélilé.
J.-D. DONS'
La révolulion dans l’Uruguâl
Nous délacboris d’une lelire
M. le pasteur 1*. Lantarel à j
Drocbel les passages suivants,
donnent dos détails inléressanls^^|„
la révolulion dont un de nos
respomlanls a parlé dans le dei'ii'^j
numéro de l’Hrlio. La leür® f!
datée de Ro.sario Casilla (Ai-genH
le \h mars. ^ v
«...............Je ne connais I;
l'igine des pai'lis N'
precisemen
5
117
et rouge. Le prerniei' élail au gou'veniernenL loi'squ’en '1800, je crois,
les Rouges, avec l'appui du Brésil,
s’em|>arèreiit du pouvoir. I.e prix
payé ])ui' les Rouges poui' l’aide de
ce grand empire l'uL la parli ci palioii
de l’üniguay à la guérir; iiiiipie
conh'e le l’araguay. l)e|iuis lors les
Blancs furenl mis de côlé, op|)ritnés,
chargés d'impôts, d’amendes, poursuivis par les tracasseries du liscalisrne. Comme le vote populaire
n’existe ipie sui' le papier et ipic
c.’esl le pi'ésidenl qui l'ail les volatioiis
depuis celle d’un juge de paix jus
<pi’à celle d’un séualeur, il l'ut impossible au parli blanc de prendi e
sa levauclie sur le lenaiii parlemeiilaire, .Souvent ils prirent les
armes.... Iæ jirésideiit actuel, plus
présomptueux qu’intelligent s’est fait
beaucoup d’ennemis dans le parti
rouge. Aussi ¡es Blancs oiit-il cru
le moment venu, eu iiovemlire dernier, pour se soulever. Aparicio Sal'aiva envahit le dép. de Cerro Cargo,
venant dn Brésil; mais il n’ent à
son a[)ogée, que 700 hommes, dont
'150 seulement armés de fusils. Ce
mouvement resta lont-à lait isolé;
ce 'qui n’empêclie pas qu’il y eut
une panique, surtout à Rosario, où
à l’arrivée comme an départ ou
devait jiasser un iiilerrogaloire en
l'ègle devant le commissaire.
« La révolulion a éclaté de nouveau
sérieusement an commencement de
mars. Je ci'ois que les pi'etnières
lron[)esont pénétré dans h république
la nuit du 27 au 28 février. Voici
comment se prépare la révolution :
Le comité a son centre à Buenos
Ayres; il y eu a un aussi au Brésil,
dans le Rio-Grande. Le parti blanc
ne inan:jue pas d’hommes riches
et iulluents, parmi lesquels Baseiro
de Dolores, avec qui nos Vaudois ont
tant à faire. De tons côtés arrivent
les révolnlionnaires. Quand tout
est prêt ces liandes pénètrent dans
l’Uruguay. Elles s’accroissent de
leurs ]>ai'llsans demeurés au pays,
cachés souvent dans le.s bois, opèrent
ftiisuile la coiicoiitration et, s’ils ont
la victoire, s’avaiiccntsur Montevideo.
« De sou côté le gouveruemcut
procède de celte manière: L’uiinéc
aciive ne se compo.se que de d-ÜÜO
hommes. Aussi dès les premiers
jours les commissaires de police
vont recruter des individus; d'abord
les pions, puis les agriculteurs et
lout le monde; quelquefois des
garçons de 15 ans. I.e fdiis sonvenf
chacun se prend sou cheval ef sou
recarlo. Le gouveruerneuf fournit
(puiud il le peut des l'iisils, ou si
non des lances; <pielipaefois il donne
à manger, sinon (pi’ils s’arrangeiil.
Ils dorment en [dein campo sur leur
coquiniilo, s’ils en ont une. Quand
les chevaux sont à moitié morts ils
prennent tons ceux (pi’ils trouvenl.
A. l’occasion ils en tnei'ont même
|,)Our empêchei' l’adversaire de s'en
refonrnir. Le service est tout c,e
qu’il y a de i)lns pénible. Aussi dès
(pi’nne révolution s’aunonee Ions
ceux qui le peuvent se sauvent. Un
député de L:\-Pa/,, de retour de la
conférence de Losmo|)olifa, me disaif:
La colonie est vide; les uns ont élé
pris, les autres se sont sauvés.
«Quant aux nouvelles de la révolution actuelle, il est impossible île
savoii' bien ce qui se ]iasse. Les (ils
télégraphiipies ont élé coupés, 1rs joni'naux de Montevideo sont muselés.
Voici une poignée de données recueillies ça et là.
«Un ¡»ai'ti de l’évolntionnaires a
déliarqué an Sauce, allant de là vers
Rosario. 11 a l'encontré le dii'ectenr
de la succursale de la hampie à
Rosario, qui accompagnait la grosse
caisse à Montevideo. I.e chef Idanc
a dit; «Allez tranquilles, nous ne
sommes pas ('es voleurs.»
«Une autre bande de 1200 a débarqué à Concilias. Le chef de douane s’en alla laissant (expi'ès) 200
piastres sur la table. Ije chef lilanc
lit fermer la porte à clef disant.; «Allez,
vous reti'ouverez votre argent.» (.es
blancs se sont étal)lis à Concilias.
Une autre a débarqué à Raysandù,
6
118
tnndis que Sarniva esL venu du Brésil
avec 2 à 3000 hommes,
«Il pai'uU que [midi 8 mars a eu
lieu une l'encontre à Omîmes de Lavalle: les lorces du j^ouvei'iierneiit
aillaient été lialtues. A la colonie
vaudoise comme à la colonie suisse
et ailleurs il s’est formé une [iranciie
de la Croix-Bouge. Le gouvernement
a envoyé des médicaments. Vous
pouvez vous imaginer dams quelle
anxiété nous sommes ici à l’égard
de nos frères de l'Uruguay............
Une Uieu veuille laii'e 'que celte
guerre soit courte........»
Une dépêche laconique de IjnenosAyre.s, d'atée du 8 avril, aimouce
que les insurgés ont battu le général Arrihio.
MISSIONS
Ai
Dams sa séance du 5 c., le Comité de Paris a pu constater, en en
rendant grâces à Dieu, i]ue les
corn|)te,s de raimée se soldaient sans
délicil. Dans la seule dernière quinzaine de Mars, le trésorier a reçu
de 200.000 francs.
ÉVANGÉLISATION
Afiile Evangélique de Milan. XXll
Exercice. Mars 1896 à Févriei' 1897.
Malades recueillis en 1895: 181, en
1896; 238 ainsi répai'tis : 168 It.diens,
35 Sui.sses, 25 Allemands, 7 Amé
ricains, 1 Autrichien, 1 Suédoi.s,
1 Turc. 155 étaient évangéliques,
79 catholiques, 4 juifs. Sur un bilan
de 53105 bancs, au 28 J' évrier dernier l’asile était en dette de 31500,
c’est dire que plus de la moitié de
l’emprunt lait eu 1893-94 a déjà
été remboursée.
L’Asile a perdu un conseiller et
ami précieux en M. imholi dont la
famille a voulu léguer, en sou sou
venir, un don de 2000 IV. La Société
allemande de Inenfaisance a acipii.s,
pour 5000 IVancs, un lit ayant droit
à 100 jours d’ocenpation gratiiile
par an. M.ine Vonwillei'-Cessner a
versé 3000 fr. [lonr un antre lit à 50
jours |yar an.
Musée Vaudois
Notre musée vient de s’eni'ichir
d’une magnifi(ine .‘•érie de quartz
améthyste du Sallo Oriental Uruguay)
et de lieux splendides échanlillons
de calcédoitie ipie M. David
Jourdan, frère dé M.rne V.ve Morel,
a envoyé à celle dernière |)our être
déposés an Musée.
Nous lui ex|)rimoiis ici imlre vive
recounaissance.
Parmi les pi'isouniers de retour
d’Aliy.ssitiie, i|ui ont débarqué à
Naples le 10 c., se trouve le soldat
Jacques Roman, de Prar'ustim
l^a Chambre des députés a coiivaüdé l’éleclioii des bon. Souliei' et
Facta, et ce dernier a été appelé à
(aire partie de la Junte des pétillons.
Le 10 c. les bon. Facta, Marseiigo,
Cliiappeio et Soulier, dans une entrevue avec le ministre Prinetli,
ont obtenu la |)i'ornesse (|u’il ap^u'ouverait la proposition de la
Sociélé des chemins de lei' au sujet
de riiistitulion de 2 ti'aims directs
sur la ligue Turin PigiieroMa Tour.
À l’occasion des (êtes de l*â(p,ies,
les billets d’aller et retour seront
valables du 16 au 20, saut pour les
retours le 17 ¡sic!).
Les sous-nommés, conscrits de
1876 de 2 catégorie, viennent d’êtie
as.signés à la 1* calégorie pour être
appelés sous les armes en automne,
et sont invités à se présentei-à leur
municipe munis de leur congé de
2® calégorie.
MankemenU de: S.l Jean: Paul
’ons n.° d’exliaclion
114; Daniel
7
— 119
Klie Goss 124; Jacq iifis Monnet 135.
— Pérouse : EilouanI Gaydou 160. —
Perrier-, Alexandra! Herí, 89; Hien'e
J l'on 92; lyéon Ileirpel 94.
PUBLICATIONS REÇUES
Le poêle protestant. Uvi'aison d’A''l'il. Enlr’aiili'e.s collaboraleiir.s notons
M.nie Adèle Halrrr, Ei’ançaise (jiii
liabile les vallées vaiidoises.
Panificio cooperativo di liricherasio.
esei’cizio. Îielazioni e bilanci.
l’-xposition vaudoise de 1898
CIRCULAIRE
Monsieur,
E’ainrée 1848 a niai'(|iié, pom' le
petit [leuple des Vallées Vaiidoises,
>9’® ‘fide inérnoi'able. Ea liber té politique et religieuse, apr'és larpielle
iios pères orrt soupiré jrendarrt de
lorrgs siècles, nous lui etrltri octi'oyée,
l’édit de rEinancipatioir vint mettr e
I'" à urre injuste servitude,
A l’occasion du cirr(|uarrtenair’e de
*^i!t beuretrx évènement il est bon de
'tous recueillir' et de nous demander
qire noirs étions avant 1848 et ce
M"e nous sonimes aujoui'd’biii ; de
Prouver d’une manière visible, à
"os amis et à nos concitoyens, (|uels
les pi'ogi'ès rnatéi'iels, intellecbiels et mor aux rjue nous avons réjdisés pendant ce demi siècle de
liberté
A cet elVit la S. V. d’Utilité l’u"bque a décidé, dans sa séance de
'^®ptetnbr-e dei'uier', d’oi'gariiseï' une
roodeste exfiosition qui aur'ait lieu
^ rorr'e Pellice, ilaris le courant de
«"Plernbr'e 1898, et rloul le pr'üKi'arrirne va èli'e [uiblié tr ès [rrocbai"oinenl.
,l'’exécutiori de ce projet eiilraîtiera
^eccssaii'etïicrit des ti'ais considé‘‘uiles, et le Gomilé tie[)oiirra ¡ras, par
oiiséi|uent, meltre la main à l'œuvre
"Vaut d’avoii' rassurance que notre
population concourra selon sesmoyeus
à la réussite de rentreprise.
Goii vaincus comme nous le sommes
(pie nous ne faisons jias en vain
ap[>el à votre patr'iotisme et à voti'e
géiiér'osité, nous vous prions non
seulement de contribuer selon vos
moyens, mais encoi'e de bien vouloir
fair-e circuler' dans votre entoui'age
la liste (le sousci'iplion ci-joinle et
d’eii verser' le montant entre les
mains de noli'e trésor'iei’ M. Ernest
Robei't-Micol (Higiiei'ol) ou de le
faii'e pai'venir' à l’un des memlires
du Gornilé, à savoir: MM. Pr-of. O.
Revel, Prof. J. Co'issON, (la Tour')
Av. Gh. Goss (Villar Pellice), et
Docl, I), Turin (8. Jean),
lœ Gornilé de l’exposition a décidé
en oiitr'e d’émettre des actions de
50 ir'arics. Tout actioiiriair'e aura
droit à un billet permanent d’entrée,
ainsi rpi’au r'embuur'sernent total ou
par'tiel, selon la réussite de l’Exposition,
LE COMPTÉ,
IVeviM‘
l,es nouvelles de l’Orient .sont
toujour's jrlus graves. Des bandes de
tr'oupes irrégulières au service de
la Gr'éce ont fiassé la frontière et
pénétr'é en Macédoine. Une vasie
iiisui'r'ection s’or'ganise, et malgré
les ellbi'ts des |)uissanccs il devient
chaque joui' plus difliciie d’éviter
une gtiei'r'e. Les insurgés ont rempoi'lé une première victoire coiilre
deux bataillons lui'cs et occupi'is
Hallino. Ils ont complètement déti'iiit
un aiili'e bataillon i|ui accoui'ait au
secoui's do Hallino. JusipTici il n’y
a [ras eu d(! déclai'ation de guer-re.
I>e güuveriiement d’Attiéries a même
désavoué les ti'oupes irrégiibèi'es qui
ont [rass.ï la fr'onliére. Mais tout
fait ci'aimlre que la gueri'e ne devienne inévitable. Les [missances
s’effüi'ceront sans doute de la localiser. Mais il y a tant d’ambitions
8
ISO —
(|ui se (lispulenUH Lemiin 0H Orient
(|ue, si In «ueiTe éclate, le flanger
il’ line conllaii'ration ({éiiüiale sera
tiiujoui'H immiiieiil. Nous no ¡lonvons
(liie nouK écrier, comme le l'aisait
notre rninisire des allkires élrangéres
loi'sqii’il reçut les premières nouvelles (les complications snivenues
en Orient: «Que Dieu nous aide!»
[Jne ample discussion a eu lieu
à la t'diamlire des Députés sur la
politique étrangère du gouvemernenl.
lais rninislies Visconti-Venosta et
Hudini ont montré que l’accord dos
puissances, loin de s’ojiposer aux
légitimes aspirations des peuples ne
tend ipi’à éviter les massacres et à
maintenir la paix. I.e.s ellorts de
rilalie ont toujours été pour la conciliation. « l/liulie, a dit itudini, en
s’associant aux nations euro[)éeimes
entend défendre iiariont les principes de justice et d’Iiumaiiilé. Sans
v'elte politique il y aurait eu des
révoliilioris noyées dans le sang et
l’on n’aurait certes jias paidé de i’auloiiornie de l’île de Crète.»
I.a Chambre, ]iar 278 voix contre
132, a approuvé la politique du gouvernement. Iæs votes contraires oui
Oté donné [lar les crispins et semviniem et |)ar l’extrême gauche.
Les députés piémonlais ont presque
tous voté pour le ministère, dans
le nombre les (rois de noire circondario, MM. Soulier, Facta et Marseiigo-Baslia.
NOUVELLES RELIGIEUSES
Italie. — il est fi'appant de constater que les socialistes tant conspiués
sont souvent ¡dus favorables à l’usage de la Bible que les prêtres callioliipies. A Vérone, des socialistes
ont émis dans im journal la pensée
que les FiVaiigilcs convietidi aient
mieux à l’instruction religieuse de la
jeunesse des écoles (¡ne le caté( bisme romain. Les prêtres de Rome
n’ont pas hésité à répondi'e {¡u’oii
ne saurait mettre entre les mains
(les enfants des livrer danf/ereux.l
i(,'h,risÜicher Volksfreundj.
Pérou. — Un auiodafé d’un genre
singulier a eu lieu au l’érou: Sur
l’ordre de révê(|iie, un maire a fait
brûler 23 bibles, 37 évangiles, 8 psautieurs et 0 cantiipies, sur la place
¡nililiip.ie de la ville!
Abüiimiiiieiits payés:
M. .M. Jean (xi’ilt, (dos; K. Turin, Turin
{189(i-97); I.ong, Mantouo; (jiiigoii, Pignerol
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