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Cinqnante-hnitième année»
15 Septemïtre 1922
N® 37
1 DES
3çétt.
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
^ PRIX D'ABONNEMENT;
Vallées Vaudoises .......
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies
Btrangei . . ,n; ¡,t . 1, .
Plusieurs abonnements à la même adresse
Etats-Unis d'Amérique ...............
L.
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Arnaud, 29), dans toutes les paroisses, chez MM. les Pasteurs.
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l’Administration au Bureau du journal - Via Arnaud, N” 29 • rorrePelMce.
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Que tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables....* dignes de louange, occupent vos pensées.
(Phil. IV. 8).
LE SYNODE VAUDOIS.
Renvoyé au Mardi, 5 Septembre, à cause
de l’inaugTiration du « Convitto », il a été
ouvert à 9 heures du matin, dans le temple de La Tour, par une fonction qui a
revêtu, comme d’habitude, un caractère
singulièrement solennel et émouvant.
C’est la fonction, sans aucun doute, qui
de toutes nos fonctions religieuses donne
l’idée la plus exacte et la plus haute de la
nature de notre Eglise et de sa vitalité
remarquable. C’est toute l’Eglise Vaudoise
qui, dans la foule variée de ses représentants venus de toutes les provinces de l’Italie et des fidèles de nos vieilles paroisses
des Vallées, est là réunie pour se placer
.sous le regard de Dieu et invoquer les célestes bénédictions.
A 9 heures précises, le cortège du Corps
pastoral et des membres du Synode, avec
à la tête le prédicateur du jour, M. Ugo
Janni, en robe et rabat, et le candidat au
Saint-Ministère, M. Virgilio Sommani, qui
va recevoir la consécration, fait son entrée
solennelle dans le temple, bondé de public,
au son grave de nos orgues. Et le service
liturgique commence, en-cette forme si riche et vivante, introduite avec tant de
succès il y a quelques années, où le chant
des fidèles, impressionnant de puissance
et d’harmonie, répond avec tant d’efficacité aux actions de grâce et aux prières
du prédicateur.
Au moment où celui-ci se lève pour le
discours d’inauguration, l’attention devient
plus intense; l’on sent que les esprits sont
tendus en une attente particulièrement
vive et confiante pour saisir le message
qu’il va nous apporter. L’on n’oublie pas
que celui qui va nous le délivrer est un de
nos plus distingués prédicateurs, notre
conférencier le plus éminent, un orateurdans toute la force du terme.
M. Janni choisit son texte dans Lamentations de Jérémie III, 41': « Elevons nos
cœurs et nos mains vers Dieu qui est au
ciel»; et c’est tout un appel vigoureux à
l’espérance victorieuse qu’il va nous adresser, un appel qu’il aime ainsi formuler :
« En-haut les cœurs, vers l’idéal ! ».
C’est à peine si nous osons entreprendre
le résumé de ce discours extraordinaire,
tant il nous a subjugué par la richesse incomparable de ses aperçus, des questions
capitales et ardues qu’il a posées et résolues avec tant de hardiesse illuminée, par
la vigueur et l’art achevé de son élocution,
par la flamme de l’idéalisme chrétien qui
l’a parcouru du commencement à la fin.
N'a-t-il pas su enchaîner, malgré la profondeur de ses pensées et la rigueur de
ses analyses, l’attention de notre vaste public, celle même des auditeurs le moins
cultivés, pendant une heure et demie, sans
que le moindre signe de fatigue ou de distraction parût dans l’assemblée ? Devant
Un pareil miracle, nous ne pouvons nous
soustraire au devoir de dire à ceux qui
a’eurent pas le privilège de l’entendre, et
fût-ce en le mutilant, ce que nous en avons
retenu d’essentiel.
« En-haut les cœurs, vers l’idéal ! ». Le
Symbole et le signe par excellence de l’élévation de l’homme vers Dieu et de sa parfaite communion avec Dieu, nous les trouvons, dit M. Janni dans son exorde, ren
fermés dans le mémorial de la SainteCène, qui n’est pas le souvenir d’un mort,
d’un absent, mais le gage assuré de la présence du Christ avec nou.s, de cette présence réelle qui répond à toutes les espérances comme à toutes les aspirations de
l’homme. Mais toute la vie n’est-elle pas
une aspiration ? Et, en une première partie de son discours, l’orateur va nous parler
de cette aspiration, chez l’individu et chez
la société, tandis qu’il nous dira, en une
deuxième partie, quel est le moyen de la
réaliser.
L’aspiration de V homme vers V idéal.
■ Quel est le but de la vie ? — Malheur à
qui ne sait répondre à cette demande, qui
ne comprend pas l’existence, qui demeuré
satisfait sans même se poser la question.
L’on ne sort de cette prison ténébreuse
que par l’idéal, la soif de l’idéal. Cette
voix intérieure me dit aussi que je suis
l’être que Dieu attire et qu’il veut élever
jusqu’à Lui, pour le rendre semblable à
Lui, pour que ma vie s’épanouisse dans
l'harmonie, dans la lumière et la félicité»
Dans cette persuasion, la souffrance ellemême ne me trouble plus: bénie soit-elle
si, au travers de la révélation de l’amour
du Père, se manifestant par la venue du
Christ dans le monde, le frère et le libérateur attendu depuis des siècles, je découvre que mon idéal est vrai. Devant cette
révélation je réalise en plein quel est le
but assigné à ma vie: c’est bien d’offrir
ce que je suis pour devenir ce que je dois
être. En-haut les cœurs ! par l’arnour, par
le travail, par la souffrance qui nous jette
entre les bras de Dieu.
L’aspiration vers l’idéal eontemplée dans
la vie sociale. Au siècle dernier l’on ne fit
guère que célébrer les progrès de la
science; de ces progrès l’on en fit des idoles et l’on (Oublia Dieu. Il en vint une conception mécanique de la vie où la préoccupation morale fut submergée par le matérialisme utilitaire: et la société sombra
dans ces ténèbres sous lesquelles devait
s’ouvrir un abîme de haine et de sang.
Il y eut bien dans le cours de la terrible guerre et à côté de ses horreurs, un
dépîoyement d’amour et de sacrifice qui
tiennent du sublime. Mais la catastrophe
n’en fut pas moins le corollaire de l’exaspération de l’égoïsme coUeetif. Des deux
côtés les belligérants se sont écriés: En
avant, jusqu’à l’épuisement ! C’était dire:
jusqu’à la destruction. Et la paix qui eût
suivi à cela eût été la paix de Mammon si
les peuples n’eussent crié grâce devant la
destruction totale qui allait venir. Mais
depuis la paix, loin de s’éteindre, les haines ne firent que s’enflammer. Et deux
monstres sont là qui se dévorent et s’engendrent réciproquement pour le malheur
de la société contemporaine: la révolution
et la réaction. Les révolutionnaires oublient que le principe vital d’une société
c’est l'amour, que le progrès négatif, celui
qui ne fait que détruire, tue la vie; ils oublient le fait de la famiUe dans la proclamation d’un internationalisme qui veut
faire à moins de la patrie, et se heurtent
contre le vouloir de Dieu. Les hommes de
la .réaction oublient que l’ordre sans la justice^ est chose funeste, que les factions
violentes préparent la léaction; ils oublient que l’harmonie des classes sociales
peut seule garantir l’harmonie entre les
nations. La racine de tous ces maux consiste dans le renversement des valeurs morales qui vient de se produire: l’on a pris
les valeurs empiriques et contingentes,
celles qui passent, pour des valeurs absor
lues et éternelles. Tout le mal vient de là.
, Quelle est la tâche de l’Eglise Chrétienne en présence de cette situation menaçante ? Elle lui est assignée par la nature même du mal dont est affligée la société. Sa mission c’est de remettre à leur
place naturelle, de remettre en vigueur
cés valeurs dont l’inversion nous est fatale. Trop logtemps l’Eglise s’est tue pendant les années du carnage, trop longtemps elle a été absente dans les manipulations d’une paix où l’on disposait arbitrairement de millions d’hommes et de
leurs droits imperscriptibles. Il est temps
qu’elle parle et qu’eUe agisse.
Nous ne sommes, nous, qu’une petite
Eglise; mais elle est grande par son but,
par ses traditions glorieuses, par sa faiblesse même en laquelle Dieu ne manquera
pas d’accomplir sa force si nous sommes
fidèles. Et nous devons parler, faire éclater
le Sursum corda dans le monde, en proclamant que le bien seul doit triompher
et qu’il triomphera; nous devons annoncer
à tous les bons combattants que Dieu n’a
pas fini de créer le monde, que le crépuscule qui nous enveloppe n’est pas celui de
la nuit qui vient, mais un crépuscule qui
précède l’aurore. Et cette aurore, c’est
l’aurore du Millénium dont nous parle
l’Evangile, et que les révélations symboliques mais absolues de l’Evangile placent,
non point dans le monde à venir, mais sur
la terre, dans les limites du temps. Quand
le mal sera arrivé à son apogée, se produira la réaction du bien, et le mal, sans
dispamître entièrement, sera réduit à
l’impuissance. Rien ne pourra s’opposer à
ce triomphe: toute nation, toute société,
et les sciences et les arts se mettront au
service du Oiristianisme. Il n’y aura plus
pour réglementer la société nouvelle ni le
livre erroné du Catholicisme ni «l’errata
corrige » si imparfait du Protestantisme;
mais tout sera renouvelé et perfectionné
dans le vrai Catholicisme, selon l’Evangile, dans la vraie Eglise chrétienne, qui
attendra dans la sérénité confiante et
bienheureuse la venue du Maître. Il est
temps qu’on se dise que le Christianisme
n’est pas appelé à souffrir seulement,
mais qu’il est appelé à vaincre. La victoire n’est-elle pas contemplée et promise
dans la demande que le Christ nous engage à présenter à,Dieu: Que ta volonté
soit faite sur la terre comme au ciel? Que
nul chrétien, devant les ténèbres qui nous
entourent, ne fléchisse en gémissant: Qui
me donnera les ailes de la colombe ? Non,
il nous faut,.rester çt combattre et souffrir, s’il le faut, car notre lutte est sainte
et belle incomparablement.
Dans cette grande œuvre pour le triomphe de l’Evangile, l’Eglise Vaudoise a une
place clairement désignée: l’évangélisation
de l’Italie. Au XVI° siècle, pour des causes
contingentes, notre patrie ne pût s’unir
au mouvement de la Réforma^^n, et pendant les trois siècles’ qui suivirent ce ne
f ut pour elle que ténèbres religieuses et
décrépitude morale. Y a-t-il aujourd’hui
espoir de résurrection ? Oui, sans aucun
doute. Car il est faux que l’âme latine soit
réfractaire aux profondes transformations
religieuses. L’institution du papisme qui
l’opprime de tout son poids n’est pas, au
demeurant, d’origine italienne, mais bien
slavo-teutone. Le génie artistique de notre
peuple ne s’oppose pas davantage à la religion de l’esprit; les formes du protestantisme qui culminent dans le principe du
libre examen, ne sont pas un empêchement pour lios concitoyens, mais s’accordent fort bien au contraire avec leur caractère spécifiquement individualiste qui
réclame plus naturellement une religion
personnelle. La .Réforme du XVI° siècle
n’eut pas, il est vrai, de contrecoup en
Italie, mais, c’est bien au génie italien
qu’eUe dut sa première origine, c’est bien
à nos grands protestants et réformateurs
du commencement de ce même siècle
qu’elle doit sa meilleure préparatibn. Mais
la situation est bien différente aujourd’hui. L’Italie occupe de nos jours une des
premières places dans le rriouvement religieux qui s’annonce, par le souffle puissant
de spiritualité chrétienne dont sont animées les plus pures consciences religieuses
que compte le Catholicisme de chez nous.
En-haut les cœurs !, pour tous ceux qui
aiment ia patrie, afin que l’Italie devienne
toujours plus grande par les lumières de
l’Esprit.
II.
Demandons-nous maintenant: Où est le
point d’appui pour nous élever personnellement jusqu'à cet idéal, pour que l’idéal
se puisse transformer en réalité ? Il n’est
pas en nous. Il est En-haut, en Dieu. Le
salut n’est pas dans l’amélioration: du caractère: ceçi n’est qu’un moyen, mais non
pas le salut. Le salut c’est la délivrance
de notre incapacité à faire le bien, c’est
la possession de cette qualité de vie qui se
nomme la vie éternelle. Jésus seul est capable de nous le donner.
Pour ce qui concerne le monde, jamais
a-t-il comme aujourd’hui ignoré le message du Christ et jamais n’en a-t-il eu un
si grand besoin. Il n’y a d’espoir qu’en
lui, car il est l’amour, la justice, la paix.
Il est vain de croire que le progrès viendra par une naturelle évolution de l’humanité. Non, il viendra par irruption
d’En-haut, par le retour du Christ, Quand?
comment? dans quelles formes? Dieu seul
le sait. Mais certes il ne sera pas laissé au
hasard. La mission de l’Eglise n’est donc
pas de prêcher seulement ce retour, mais
de préparer, de hâter la venue.de Celui qui
doit venir. Son œuvre doit,-être aussi et
nécessairement une œuvre soeiale, et dans
Taccomplissement de cette .œuvre elle ne
peut faire abstraction de la politique. Non
pas dans le sens de se ranger à un parti,
de se constituer en parti, mais bien dans
l’effort qui lui incombe de transformer et
de purifier l'atmosphère dans laquelle les
partis se débattent. En s’inspirant au
principe de la fraternité chrétienne, elle
devra, l’Eglise, faire sentir que le régime
de la concurrence dont notre société est
gouvernée est faux puisqu’il ne sème que
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la haine et la ruine; que le salut de la société est dans la pratique de la solidarité
et de la coopération, persuader les esprits
que la justice sociale ne peut être que la
justice religieuse transportée dans la
société.
Quel est le meilleur moyen de réaliser
l’idéal par rapport à notre œuvre d’évangélisation ? Le texte le dit: c’est d’élever
En-haut, vers Dieu, nos cœurs et nos
mains. Dans la poursuite de cette œuvre,
deux missons particulières 5/imposent à
nous: la petite et la grande. La petite
c’est le prosélytisme, le fait, c’est-à-dire,
de gagner à l’Evangile individu après individu. Elle est de toute importance et
demande nos soins les plus assidus. Mais
ce serait nous faire illusion que de croire
qu’elle pui^ résoudre le problème. L’expérience des réalités historiques et psychologiques est là pour nous en convaincre,
Mais voici la gsande mission: c’est de donner une conscience à la religion nationale
de notre peuple, car elle en manque totalement. C’est de réveiller cette conscience
en lui représentant le Christ authentique
et vivant de l’Evangile. Et quand on l’aura
fait, c’est toute la phalange des libres
croyants de l’Eglise Romaine et tous les
libres penseurs cherchant en bonne foi la
vérité qui se lèvera à notre côté pour
l’heure de la rescousse. Il s’agit pour nous
d’un apostolat ardent et héroïque, plein
d’amour et de fidélité qui devra prouver
au monde que nous sommes véritablement
« le sel de la terre » comme nous l’ordonne
le Christ.
Notre action devra porter plus loin en
faisant comprendre aux différentes classes de la société que l’œuvre de la rédemption ne s’épuise point dans les formes sociales et politiques, que la liberté n’est
qu’un moyen et non pas une fin à soimême; tn offrant notre sympathie et notre
collaboration fraternelle à ces nombreux
croyants de l’Eglise Romaine qui ne sont
pas prêts à abandonner leur Eglise parce
qu’ils l’aiment d’un amour filial, digne de
tout respect, et qui opèrent dans son sein
pour la purifier de ses erreurs et y poursuivre la restauration de la vérité.
Voilà l’œuvre qui nous attend: l’œuvre
large et inspirée des Prophètes vis-à-vis
de celle des Sacrificateurs. Elle ne peut
s’accomplir que par les forces d’En-haut,
en une consécration renouvelée et totale
de notre personne au service de Dieu.
Impossible de vous représenter la vigueur et l’ardeur admirables avec lesquelles M. Janni prononça cette deuxième partie de son discours. L’impression profonde
suscitée dans l’auditoire devient de l’émotion lorsque, s’adressant personnellement
au candidat M. Sommani, il ajouta: «J’ai
voulu, cher ami, te rappeler ces choses en
ce jour unique de ta vie. Tu connais la
vision que Saint-Augustin eut un jour, au
début de sa carrière, sur un rivage lointain. Tandis qu’assoiffé de vérité et de
communion divine, il cherchait autour de
lui conseil et direction, un concert de voix
s’éleva à son côté, qui lui disait: « Cherche au-dessus de nous ! ». Il se dirige vers
le seuil du Paradis, et une multitude de
voix angéliques lui répètent en chœur:
«Cherche au-dessus de nous ! ». Il s’élève
et trouve dans les bras de Dieu la lumière
et la paix soupirées. La même voix te dit,
mon cher frère et collègue: Cherche audessus, toujours plus haut! En-haut le
cœur ! car l’idéal de ton Ministère est vrai.
Si sa grandeur t’éblouit et t’écrase, regarde
En-haut, à genoux. Chaque fois que tu te
relèveras, c’est une nouvelle force sanctifiante qui aura rempli ton cœur et c’est
la vision ineffable de la foi qui resplendira dans ton âme: la vision de la victoire
sur le monde par le Christ et en Christ ».
Aussitôt après, le prédicateur lit la foimule de la consécration et, au sein du recueillement profond de l’assemblée, il descend vers le candidat qu’au nom de Dieu
et au nom de l’Eglise il consacre au SaintMinistère.
L’on a pu trouver que le sermon de
l’éminent orateur avait dépassé, par son
développement, les limites de l'ordinaire:
personne n’a songé de le trouver long tellement nous avons été saisi par l’exposition magistrale de ce programme d’action
si vaste et si complet, mieux encore, par
la puissance de son inspiration et de sa
ferveur qui nous ont transporté dans les
sphères lumineuses de l’idéal chrétien. Un
seul mot résumera, dans sa simplicité laconique, tout le bien inexprimable que ce
discours nous a fait à tous: Merci, cher
frère Janni, de tout notre cœur, et que
Dieu vous en »bénisse !
Au sortir de cette fonction émouvante
et solennelle, à laquelle les orgues jouées
avec distinction par M. le prof. Adolphe
Tron et un très beau chœur dirigé par
M.me N. Balme ajoutèrent un singulier
relief, les cœurs étaient remplis: l’on sentait que ces deux grandes heures avaient
été passées avec Dieu, véritablement, et
qu’elles seraient bénies.
C’est dans la joie de les revivre que
nous nous sommes attardé à en parler si
longuement. Ne furent-elles pas les meilleures de notre Synode ? Que personne ne
nous en veuille, en conséquence, si dans
ces colonnes aussi nous leur avons laissé
la place d’honneur.
Aussitôt après le culte d’ouverture, l’Assemblée Synodale procède à la nomination
de son bureau, constitué comme suit :
MM. U go Janni, président; comm. Robert
Prochet, vice-président; prof. Th. Longo
et instituteur Alexandre Rivoir, asses-'
seurs; pasteurs Corroda Jalla, Louis Micol
et Guido Comba, secrétaires. Et à 2 heures et demie les travaux commencent par
la lecture du Rapport de la Commission de
révision pour la Table, faite par son président M. le pasteur J. Bertinat. Rapport
diffus et détaillé, qui témoigne de l’examen scrupuleux fait par les membres de
la Commission et de leur esprit de franchise, mais dont le caractère analytique
ne se prête guère au résumé que nous
voudrions en donner. Il examine l’état spirituel des Vallées Vaudoises cù il observe,
à côté d’un noyau de fidèles vivants et actifs que compte chaque paroisse, une indifférence par trop répandue dans la
masse de nos membres d’Eglise. 11 rappelle
l’attention du Synode sur la nécessité de
redonner à l’institution des anciens, qui
ne sont guère plus que des fonctionnaires
administratifs, son caractère apostolique;
et, en se réjouissant des progrès de la libéralité chrétienne dans plusieurs de nos
paroisses, déplore que trop d’entre elles
n’aient point fait l’effort requis par l’Administration et par les graves nécessités
du moment; devoir que chacune de nos
paroisses pourrait faire sans peine et dont
l’accomplissement nous délivrerait du déficit inquiétant qui afflige la caisse des
Vallées. La Commission souhaiterait que
l’esprit d’évangélisation fût plus fervent
et efficace dans notre mission en Italie,
dont il aime citer avec joie des épisodes
et des faits très encourageants, parmi lesquels l’élan de la libéralité chrétienne qui
s’est produit dans la plupart de ces Eglises. Elle pose à nouveau le problème toujours grave et urgent de nos Eglises de
l’Amérique du Sud, insuffisamment’pourvues de pasteurs; elle arrête son examen
sur nos deux journaux, auxquels eUe souhaiterait des directeurs moins chargés de
besogne, une amélioration plus marquée
et une plus grande diffusion; elle indique
les modifications qu’il faudra introduire
dans notre Innario, tout en exprimant sa
reconnaissance à ses auteurs laborieux, et
termine en disant toute la gratitude de
l’Eglise à MM. les membres de notre Administration centrale, et en particulier à
son chef, le Modérateur, pour la fidélité
éclairée et dévouée avec laquelle ils ont
rempli leur mandat.
M. le Modérateur remercie les membres
de la Commission pour l’affection profonde
envers l’Eglise qui a par dessus toute
chose inspiré leur travail. Il demande au
Synode d’exprimer sa sympathie à notre
collègue M. Alexandre Tron, de l’Asmara,
qui a eu la douleur de perdre sa compagne
dévouée, et en demandant à l’Assemblée
d’accorder à M. le pasteur Barthélemy Revel, de Gênes, son éméritation, se plaît à
rendre le meilleur témoignage à ce serviteur fidèle qui a consacré à l’Eglise ses
services fidèles et appréciés pendant 45
ans, comme pasteur, administrateur et
côUecteur, et lui exprime la reconnaissance et les vœux affectueux de l’Eglise,
dans l’assurance qu’il pourra, malgré son
éméritation et en raison de la vigueur que
le Seigneur lui a conservée, consacrer encore à celle-ci, pendant de longues années,
ses services précieux. '
MM. A. Costabel et Th. Longo, ainsi
que l’a déjà fait la Commission de révision,
s’unissent au témoignage et aux vœux exprimés.
Le Modérateur signale à la gratitude
de l’Eglise nos collecteurs à l’étranger qui,
malgré l’extrême difficulté des temps, ont
rempli leur mission avgc dévouement et
un succès appréciable. Il nomme en particulier M. Rinaldo Malan, qui vient d’ouvrir un nouveau débouché pour nos collectes dans la Suède et la Norvège et dont
l’essai courageux a été suivi par de bons
résultats {Applaudissements).
M. R. Malan qui, de retour des pays du
Nord, fera, deux jours après, son apparitiontion dans la salle, y sera salué par de
plus vifs applaudissements. Il fait bon de
sentir, j’allais dire de découvrir, que notre
Eglise , dans son ensemble, sait accompagner avec une sympathie reconnaissante
ses collecteurs dans leurs tournées si
ardues.
Le président M. Janni rappelle les services signalés que M. le pasteur C. A.
Tron a continué de rendre à l’Eglise, en
se rendant, malgré son âge avancé, dans
les Etats-Unis d’Amérique comme représentant et collecteur.
M. le Modérateur exprime ses vifs regrets que M. Tron soit retenu loin de nous
par la maladie et lui adresse, au nom de
l’Assemblée, ses meilleurs vœux {Vifs applaudissements) .
Au chapitre JOURNAUX, MM. Muston,
Bani, Th. Longo, P. Bosio prennent la parole pour demander que « La Luce » soit
mise en demeure de pénétrer davantage
et plus efficacement dans notre champ
d,évangélisation par une plus grande variété et richesse de rubriques et nouvelles.
Le direeteur, M. Falchi, reconnaît, avec
la Commission, qu’il faudrait un homme
expréssément chargé de sa rédaction, mais
affirme en même temps que le journal réaliserait sans doute de grands progrès si les
collaborateurs étaient plus nombreux et
plus empressés de donner des nouvelles
pour la chronique.
M. Emile Tron, tout en avouant que
beaucoup de pasteui’s ne font pas leur devoir comme correspondants de « L’Echo des
Vallées », voudrait que la rédaction de notre journal fût organisée de façon à ce que
chacun des correspondants fût chargé, en
plus que de la chronique ordinaire, de
remplir une rubrique spéciale et bien définie. Leur responsabilité en serait accrue
et ça marcherait. (L’on voit les rédacteurs
officiels de « L’Echo » qui sourient en silence: espoir ou résignation?).
M. le Modérateur: La Table^ s’est occupée et préoccupée de nos journaux dans
chacune de ses séances. Impossible pour le
moment de consacrer à « La Luce » les services exclusifs d’un ouvrier. Des raisons
économiques très fortes nous déconseillent
de la transférer dans un grand centre,
comme on l’a demandé. Ce qu’il faut, c’est
que nos Eglises et tous leurs membres considèrent leur abonnement à nos journaux
comme une dette d’honneur envers l’Eglise,
et que nos pasteurs et laïques cultivés concourent à l’amélioration de ces journaux
par une collaboration plus régulière et empressée. Il remercie les directeurs de « La
Lme » et de « L’Echo », déjà surchargés
de besogne, pour le travail assidu qu’ils
ont consacré à leur tâche difficile, et, tout
en avouant que le directeur de « L’Echo »
soupire après la délivrance (soupirs accélérés de celui-ci), exprime le souhait que
l’un et l’autre voudront conserver la direction qui leur a été confiée.
Voici le texte de la dépêche expédiée à
Sa Majesté le Roi par le bureau du Synode:
« AUa Maestà del Re d’Italia - Raeconigi.
«Sinodo Valdese iniziando suoi lavori
« dopo solenne inaugurazione Istituto edu« cativo ricordante Valdesi caduti per la
« patria, presenta Maestà Vostra riverente
« omaggio, invocando su di Lei ricche bè« nedizioni divine per la fortuna e la gran« dezza d’Italia.
«Il Presidente: Ugo Janni».
Et voici la réponse de Sa Majesté, accueillie le jour après avec de vifs applaudissements :
«Sua Maestà ringrazia del cortese pen« siero ricambiando il saluto graditis« simo ».
MERCREDI MATIN.
Après le culte, par lequel s’ouvre chaque séance synodale, l’on reprend la discussion des rapports en s’arrêtant sur
l’examen de l’Innario Evangelico, le nouveau recueil de cantiques rédigé en collaboration avec nos Eglises sœurs de l’Italie
et destiné à l’usage de toutes les Eglises
de langue italienne dans notre patrie.
Sans reproduire la longue discussion qui
s’est engagée sur ce sujet, et qui témoigne du vif intérêt que l’on porte dans nos
Eglises à l’amélioration du chant sacré,
nous dirons qu’à côté de maintes divergences sur le caractère et les qualités du
nouveau recueil, tout le monde s'accorde:
a) pour remercier ses auteurs du travail
considérable qu’il leur a coûté et des progrès appréciables dont ils l’ont enrichi ;
b) pour se réjouir de ce que son appari
tion marque un pas en avant vers l’union
fraternelle avec nos Eglises sœurs de l’Italie ; c) pour que chacun prenne à cœur
de le faire connaître et de le répandre
aussi largement que possible dans toutes
nos Eglises. {A suivre).
Voici le résultat des élections faites à
la dernière séance du Synode. Sont nommés membres de la Table: B. Léger, modérateur ; Ernesto Comba, vice-modérateur ; Louis Marauda, V. A. Costabel, Rinaldo Malan, Jean Bonnet, chefs de Districts ; doct. Stanislao Rocchi, Valeriana
Perazzi, prof. Giovanni Maggiore, membres laïques, ces deux derniers en substitution de MM. le comm. prof. D. Jahier
et Charles Decker, échus de leur mandat,
par réglement, ainsi que M. le pasteur
François Rostan.
Sont nommés du Conseil de la Faculté
de Théologie: MM. le comm, prof. Robert
Prochet et le pasteur Alessandro Simeoni,
à la place de M. le pasteur H. Meynier,
non rééligible par réglement, et le pasteur
V. Sommani de Florence.
Sont nommés de la Commission des Institutions Hospitalières: MM. prof J. Ribet,
réélu; pasteur B. Soulier, à la place du
pasteur Jean Bonnet, démissionnaire.
Le Bureau du Synode a désigné comme
prédicateur pour le prochain Synode M. le
pasteur J. Bonnet, et, comme suppléant,
M. le pasteur Louis Marauda.
Relations de l’Eglise Yaudoise
avec Tes Eglises sœnrs.
{Retardé).
La ternie du Synode et la séance de
réception des délégués d’autres Eglises
et Sociétés religieuses nous suggère la
rédaction de quelques données, pouvant
fournir au bureau de l’Assemblée une
base pour établir un ordre raisonné dans
la série des réceptions, selon l’ancienneté
des relations existant entre ces Eglises
et la nôtre.
I^a première place appartiendrait ainsi
aux Eglises Bohême et Morave, qui se
constituèrent en Unité des Frères en
1467, en demandant au barbe Etienne
évêque vaudois d’Autriche, la consécration de leurs premiers évêques. Une dé
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putation des Frères visita les Vallées en
1498, une autre participa au Synode de
1533.
On peut en dire autant des Eglises de
Pologne, »que Calvin appelle constamment vaudoises dans sa correspondance.
Nos relations avec les Eglises luthériennes à’Æemagne remontent à l’an
1526, lors de la députation de Martin
Cronin, envoyé par le Synode du Laux
pour s’informer touchant la Eéformation.
Par le moyen d« barbe Morel, le Synode de 1530 noua des relations avec les
réformateurs de la Suisse française et
allemande (Neuchâtel, Morat, Bâle,
Berne), et c’est à Lausanne que firent
leurs études les premiers pasieurs qui
succédèrent aux élèves de l’Ecole des
Barbes.
Avec 1536, la forte personnalité de
Calvin et son organisation du presbytél’ianisme orientent définitivement vers
Genève la petite Eglise des Alpes, et la
correspondance se poursuit pendant des
siècles entre la Table et la Compagnie
des Pasteurs de la Rome protestante.
Les Eglises de France, plusieurs desquelles doiveilt leur origine à la prédication des barbes vaudois, surtout en Dauphiné, Provence et Languedoc, ne se
constituèrent en un corps d’Eglise qu’en
1559; mais, depuis lors, leurs relations
■officielles furent constantes avec ies Synodes des Vallées.
Ij’Eglise d'Angleterre, ou anglicane, participa, dès l’année 1562, aux collectes faites dans l’Europe protestante pour subvenir aux besoins des Vallées, au lendemain
de la guerre du comte de la Trinité.
L’ambassadeur d’Angleterre, Wake, et le
comte Carlisle, envoyé extraordinaire à la
Cour de Savoie, intervinrent efficacement
en faveur des Vaudois en 1628. Il en fut de
même de lord Morton, qui sé.journa longuement à la Tour en 1640. Après la Révolution d’Angleterre, les relations devinrent plus suivies à partir du règne de Guillaume d’Orange, le protecteur d’Arnaud.
Ce furent les massacres de 1655 qui attirèrent sur notre Eglise l’intérêt sympa.thique des presbytériens d’Angleterre et
la puissante intervention de Cromwell.
31 en est de même de la Hollande, du
Brùtidebourg et de la Suède, dont le roi,
Charles X, devait la vie au modérateur
Lérger. qui, étant encore étudiant à Genève, avait sauvé ce prince qui se noyait
dans le lac.
Le.s églises wallonnes des Pays-Bas assistèrent aussi les Vaudois, dès leur fondation. et celle de Leyde accueillit comme
pasteur le même modérateur Léger, exilé
par le duc de Savoie. Elles recueillirent
un fonds permanent en 1728 et l’administrent depuis lors pour le bien spirituel et
intellectuel des églises des Vallées.
L-a Société Biblique Britannique et
Etrangère s’occupa de l’Eglise Vaudoise
dès 1816.
La Société des Missions de Paris, fondée
en 1822. entra aussitôt en relations avec
les Vaudois, en groupant les dons des quelques amis des Missions, qui ne tardèrent
pas à s’accroître.
La chute de Napoléon facilita le rétablissement des relations avec les chrétiens
anglo-saxons. En 1825, l’évêque Hobart,
des Etats-Unis d’Amérique, visita les
Vallées.
l^.s Eglises d’Ecosse manifestèrent leur
intérêt pour la nôtre tout au moins dès
1844, par la visite de Stuart d’Erskine et
de Henderson.
Viennent ensuite les différentes œuvres
d’évangélisation initiées en Italie, après
le triomphe de la liberté, par les Méthodistes Wesleyens et Episcopaux, les Baptistes, VArmée du Salut, et autres, au sujet desquelles nous laissons à de plus autorisés que nous d’établir la priorité des
relations avec notre Eglise. J. J.
PER I CONVITTI VALDESI.
Somma precedente L. 400,—
Sig.ra Maria Bruschettini-Roland,
Napoli » 100,—
Cav. Uff. Ugo Bani, Roma » 78,—
Comm. Fontana-Roux, Milano » 500,—
Totale L. “1078^
CHRONIQUE VAUDOISE.
LA TOUR. La Société d’Histoire Vaudüise a tenu sa séance annuelle lundi soir,
4 courant, dans la salle du Synode, sous la
présidence du prof, Jahier. Nombreux public. Après la lecture du procès-verbal de
la dernière séance, le Président rapporte
sur l’activité et la marche de la Société
dans le courant de l’année qui vient de
s’écouler. Nous extrayons de ce rapport
substantiel et complet ce qui suit :
1" Les membres effectifs qui étaient 217
l’année dernière, atteignent, avec les 13
nouvelles admissions de l’annnée en cours,
le beau total de 230. Aux trois membres
à vie sont venus s’ajouter dernièrement:
M.me Fanny Peyrot-Zurcher et la Lega
Femminile Valdese de Milan. --- 2“ Les finances de la Société - grâce à la coUecte
spéciale, faite dans la plupart des églises
à l’occasion du 17 février - accusent
L. 6448,73 aux entrées et L. 3300,20 aux
sorties ; d’où un fonds de caisse de
L. 3148,50, qui seront appliquées en
grande partie à solder les frais du bulletin encore sous presse. — 3“ La bibliothèque et le Musée se sont enrichis de quelques nouveaux dons, entre autres d’une
Bible du XVII“ siècle ayant appartenu à
la famille Perrou de la Ruà de Pragela
(don de M.me TrossareUi). — 4“ Le bulletin sous presse, dont la publication fut
retardée pour des raisons indépendantes
de notre volonté, sera un des plus intéressants et des plus nourris parmi tous
ceux qui ont paru jusqu’ici.
A propos de la brochure du 17 février,
la grande majorité de la Société est d’avis
qu’il faut en continuer la série, en langue
française, pour les famiUes vaudoises des
Vallées, et publier chaque année une deuxième brochure, en italien, à l’usage des
familles de la « mission >>, sur des sujets
spéciaux et propres à les intéresser.
La deuxième partie de la séance est consacrée à la commémoration de Pierre Geymet (à l’occasion du premier centenaire
de sa mort). Notre savant historien Jean
JaUa nous retrace dans tous ses détails,
et de façon fort intéressante, la biographie
de ce personnage historique — pasteur,
professeur, sous-préfet — de premier ordre
qui a joué un rôle si important dans l’hist
toire vaudoise du commencement du
XIX“ siècle, et la nombreuse assemblée le
remercia par les plus chaleureux applaudissements.
Nous eûmes enfin le plaisir d’entendre
l’affectueux message de M. Arnold Héritier, jeune descendant d’une famille d’émigrés du Pragela en Hesse. M. Héritier, actuellement domicilié à Bâle avec sa famille,
se rendant en pieux pèlerinage au pays
de ses ancêtres, a voulu visiter, en passant, la « capitale » des Vaudois pour nous
dire toute l’affection de nos coreligionnaires réfugiés de la Hesse.
Le Bureau de la Société est confirmé à
la presque unanimité en la personne de
MM. D. Jahier, président; B. Léger, viceprésident; /. Coisson, secrétaire: J. Jalla,
archiviste et ■/. Maggiore, caissier.
— La réunion annuelle de la Société
missionnaire Pra del Torno, Vendredi soir,
dans la salle du Synode, a été excellente,
et tous ceux qui y ont pris part en ont
beaucoup joui. C’est M. le prof. J. Rostagno qui a présidé et présenté successivement les divers orateurs de la soirée: MM
Elio Eynard, président actuel de la Société, qui parle de l’activité de la Pra del
Torno pendant la dernière année; Nisbet
de Gênes qui décrit le travail que la Société accomplit en Ligurie; Guido Rivoir
qui nous entretient de l’oeuvre d’évangélisation de l’Eglise Vaudoise dans les
Abruzzes; et G. Miegge qui adresse un
fervent appel à la consécration et à l’œuvre. Un merci cordial à ces jeunes gens et
les meilleurs vœux pour la nouvelle année.
— Nous apprenons de source certaine
que l’article de L’Evangelista, reproduit
dans notre dernier numéro de l’Echo, concernant la fête salutiste du 15 Août, n’a
pas été écrit par un membre de l’Armée
du Salut, et ne représente nullement les
sentiments de l’Armée à l’égard des Vaudois, ce dont nous nous réjouissons vivement.
— Encore au sujet du « Convitto ». —
Nous regrettons d’avoir omis, dans notre
récit de la fête d’inauguration, la part
qu’y ont prise nos Jeunes Eclaireurs, qui,
sous la direction énergique de M. Mario
Jahier, ont assuré le service d’ordre à l’entrée de l’enceinte, ainsi que dans l’intérieur de l’édifice, pendant que le public
le visitait. Le Rédacteur.
La soirée littéraire et musicale de
samedi dernier, à l’occasion du 300.me anniversaire de la naissance de Molière, a
eu un plein succès. L’aula magna, malgré
le mauvais temps, était remplie, comme
pour les grandes occasions, d’un public
choisi accouru de près et de loin pour
s’instruire et s’amuser honnêtement. Et
la belle conférence lue par M. Moreau,
du « Gymnase » de Paris, sur la vie et les
œuvres du grand poète comique, a été des
plus instructives ; et l’audition des deux
scènes du Dépit amoureux et du Bourgeois
gentilhomme, supérieurement débitées par
MM. Moreau et A. L. Martin, des plus
captivantes. Les qualités artistiques des
deux acteurs français nous furent en outre révélées dans La Brouette, de Rostand
(Martin) et dans Le marchand de jouets
- Le marchand de marrons (Moreau), déclamées avec un art parfait. Ne pas oublier le monologue La Vie, débité par M.
Moreau avec un art comique achevé. Tous
les morceaux furent accueiUis par de
grands applaudissements, ainsi que la Gavotte et Menuet du ballet du Bourgeois
gentilhomme et Rigaudon, de Rameau,
joués avec infiniment d’expression par le
jeune Rino Balma (violon) accompagné au
piano par M.me Balraa sa mère. La « fanfare» de La Tour a joué, et bien joué,
dans les entr’actes, des marches, symphonies, etc.
Au,.total une belle soirée, parfaitement
réussie aux deux points de vue, artistique
et financier. x.
SAINT-JEAN. Dons reçus pour VAsüe
des Vieillards, à ajouter à la dernière liste:
Consistoire de La Tour L. 100,—
M. Franco, Nice » 50,—
Chev. Oscar Godino, Pignerol » 30,—
M. et M.me Henri Ribet,
Luserne » 150,—
Edouard JaUa, Florence, en souvenir de M. le chev. J. D.
Cougn » 25,—
Prof. Attilio Jalla, La Tour, id. » 15,—
M. et M.me Henri Ribet, Luserne, id. » 50,—
Marianne Malanot, St-Jean, en
souvenir de M. le prof. J. D.
Prochet » 5,—
Total L. 425,—
Nos meilleurs remèrcîments à nos chers
bienfaiteurs.
SUD AMERIQUE. Le 29 Juin est morte
à Montevideo Adeline Jourdan née Janavel, décédée à l’âge de 46 ans, originaire
de La Tour. L’époux et les six enfants
communiquent la triste nouvelle à leurs
parents et amis des Vallées.
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Garibaldi) - Pastore: Luigi Rostagno, ivi.
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Zaccaro - Si)?. Pietro Varvelli, Via Circonvallazione.
Casale, Nlonferrato - Chiesa: P^zza, Giardini Pubblici - Paàtdté : Davide Forneronl
Catania' - Chiesa: Via Naumachia, 22 - Pastore: Giuseppe Fasulo, ivi.
Càltanisisgtta - Chiesa: Via Maida, 15 - Pastore: Luigi Micol, ivi.
Chieti - Chiesa Evangelica: Sig. D. Rosati,
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Cpazze - Pastore: R. Buràttini.
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Corato - Chiesa Evangelica: Via GaribaldiPastore :. G. Moggia, ivi.
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Firenze - Chiesa: Via Serragli,- 51.
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Fiume - Chiesa: Via Sem Benelli, 6 - Pastore : Arnaldo Comba - Via Trieste, 219.
Forano - Chiesa Evangelica: Sig. Enrico
Corsaiii.
Genova Chiesa: Via Assarotti - Pastore:
Bart. Revel - 2, Via Curtatoae.
Gròtte - Chiesa Evangelica - Pastore: Luigi
Micol.
Ivrea - Chiesa: 5, Corso Botta - Pastore;
G. D. Maurin - 3, Via S. Nazario,
La Maddalena - Chiesa Evatìgelica: Sig?
Enrico Robutti,
Livorno - Chiesa: Via ,G. Verdi, 3 - Pastore;
Arturo Mu.ston, ivi.
Lucca - Chiesa: Via Galli Tassi, 18 - Culto
ogni Domenica alle ore i9,3o - Pastore:
G. D. Bufia.
Lugano - Chiesa Evangelica - Pastore ;
Paolo Calvino.
Mantova - Chiesa: Via Bacchio, 4 - Pastorei
Benv. Celli.
Messina - Chiesa: Via Maddalena, 120 - Pastore: Giuseppe Messina, ivi.
Milano - Chiesa di S. Giovanni in Conca Pastore: V. Alberto Costabel - 22, Via
Telesio. — Chiesa di . Via Fabbri, g - Pastore: Emilio Corsani^ i Via Stradivari.
Nàpoli - Chie.sa; 25, Piazzetta Tagliavia' Pastore: Attilio Arias, ivi.
Pachino - Chiesa Evangelica - Pastore: Davide Pons, ivi.
Palermo - Chiesa; Via Macqueda, 36 - Pastore; Rinaldo Malan, ivi.
Pescoiènciano - Chiesa Evangelica.
Piani di Vallccrosia - Pastore: F. A. Billour,
Asilo Evangelico.
Pisa - Chiesa : Via Derna, 15- Pastore : G.
D. Buffa - 23, Via Mazzini.
Reggio Calabria - Chiesa; Piazza S. Marco Pa,store: Arturo Vinay, ivi.
Riesi - Chiesa Evangelica - Pastore: Arturo
Mingardi.
Rio Marina - Chiesa Evangelica - Pastore:
Gius. Banchetti.
Roma: Chiese: Via Tre Novembre. 107, e
Piazza Cavour - Pastore: Aless. Simeoni,
107, Via Tre Novembre - !5ig. Virgilio
Sommani, 57, Via Marianna Dionigi.
Sampierdarena - Chiesa: 16, Via G. Carducci - Pastore: Giovanni Petrai, ivi.
Sanremo - Chiesa: Via Roma - Pastore Ugo
Janni, ivi.
Savona - Chiesa; Corso Crisi. Colombo, 13Pastore: G. Petrai.
Siena - Chiesa: Viale Curtatone, 3 - Pastore:
Francesco Rostan, ivi.
Siracusa - Via Cavour - Cullo ogni Martedì alle ore 18 - Pastore: Davide Pons.
Susa - Chiesa; 14, Via Umberto I - Pastore:
R. Buràttini.
Sig.
Taranto - Chiesa: Via d’Aquino, 132
Pietro Varvelli.
Torino - Chiesa; Corso Vitt. Emanuele lì
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastori ; Alberto Prochet e Paolo Bosio,
15, Via Pio Quinto. “
Trieste - Chiesa: Via S.M.Maggiore - Pastore;
Guglielmo Del Pesco - 535, Via Scorcolia.
Venezia - Chiesa ; Palazzo Cavagnis (Santa
Maria Forpiosa)-Past. ; Davide Revel, ivi. ^
Verona - Chiesa; Via Pigna (presso il Duomo) i|
- Pastore: B. Celli, z. Vicolo S. Andrea, jj
Vittoria - Chiesa Evangelica - Sig. V. Trobia
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Sig. Past. Ant. Rostan, Segretario-Cas
siere, 107, Via Tre Novembre, Roma.
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ragli - Prof. G. Lutei, G. Ros agno, Ern.
Comba.
Ufficio Pubblicazioni : Torre Pellice, Via
Arnaud, 29.
Liceo-Giiinasio Pareggiato: Torre Pellice Preside: Prof. G. Maggiore.
Scuola Normale Pareggiata: TorrePellice
Direttore : Prof. G. Ribet.
Scuola Latina: Pomaretto ■ Direttore : Prof
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Past. F. Grill.
Convitto Femminile: Torre Pellice ■ Direttrice: Sig.na A. Vinçon.
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{Estero L. l].
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{Estero L. 1,50].
- L'IDEA CRISTIANA DI DIO
{Estero L. 2,60].
- IL CULTO CRISTIANO .
{Estero L. 1,50].
- L'AUTORITÀ NELLA FEDE
{Estero L, 3].
T. Longo
U. ' Janni
U. Janni
» 1,—
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