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Cinquante-deuxième année.
9 Juin 1916
N. 23.
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L'ËCHO DES VALLEES
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sommaire;: Pour la patrie— Al Sig. Alberto Prochet — Dédicace du temple
de Pescolanciano — Chronique vaudoise
— Nouvelles politiques.
POUR LA PATRIK
La fête nationale, encore cette année,
a dû se célébrer en temps de guerre. C’est
dire que ce n’est pas le moment de faire
du lyrisme en nous élevant sur les plus
hautes cimes pour contempler les beautés de la patrie, en constatant tous les
progrès faits depuis son unification. Nous
aurons du temps pour passer en revue
nos luttes et nos succès, nos beaux côtés
et nos lacunes; pour le moment, ce que
la patrie attend de ses enfants c’est de
se savoir aimée.
Nous admirons ces hommes à vues larges qui ne connaissent point de frontières, qui embrassent dans leur amour tous
les peuples, qui ne rêvent qu’une confédération universelle. Cet amour est très
suspect, platonique même, car qui embrasse trop n’étreint rien du tout. L’instinct, la nature, parlent autrement. Tout
comme on est si heureux de se retrouver
^ chez soi, de même après avoir beaucoup
voyagé, on ne se sent pas de joie de rentrer dans ce pays qui nous a vu naître,
qui nous a donné ce qu’il faut pour lutter
dans le vaste monde. Ce pays ne sera pas
si riche que d’autres, il n’occupera pas la
première place dans l’instruction, dans
la vie commerciale, dans l’art militaire,
mais n’importe, c’est votre pays et vous
l’airhez. Aimons notre cher pays tel qu’il
est, avec ses richesses et sa pauvreté,
avec ses régions si variées, avec sa religion que nous souhaitons plus éclairée;
aimons sans nous laisser entraîner à critiquer tout, à ne voir que le côté sombre;
aimons-le surtout maintenant qu’il se
trouve serré de près par l’ennemi. Nous
savons apprécier nos montagnes et nos
glaciers, nos lacs et nos mers, nos plaines
et nos plateaux. Montrons que nous n’avons rien à envier en fait de liberté et
que, Dieu aidant, l’Italie a devant elle
un avenir glorieux.
Mais pour que notre amour soit réel,
il nous faut le démontrer par des sacrifices. Les tèmps sont durs pour le grand
nombre. Le renchérissement de la vie,
l'apauvrissement, le manque de bras, la
nécessité de réduire le train habituel, une
quantité d’aises qu’il faut supprimer,
tout cela exaspère et pousse au murmure.
Maudissons la guerre, l’invention du diable et du péché; blâmons les auteurs de
la guerre, flétrissons cet esprit d’ambition, cette soif de jouissance qui sont en
partie les causes des calamités actuelles,
mais ne murmurons pas, ne jetons pas la
pierre contre ceux qui ont la responsabilité de notre peuple, ne nous laissons pas
aller à un abattement injustifié; le mo’ ment actuel nous appelle aux sacrifices
et il nous faut savoir les accepter avec
courage et foi. C’est dans le danger, dans
l’épreuve qu’on doit manifester la force,
et ce moment est arrivé.
Jusqu’ici nous avons parlé de sacrifices
pécuniaires, de certaines habitudes auxquelles il faut renoncer. Mais la patrie
réclame encore plus que tout cela, elle
réclame nos enfants. Nous touchons à
une corde sensible et nous rouvrons des
plaies qui ne sont pas encore cicatrisées.
Vous tous qui avez fait le sacrifice de vos
enfants que vous ne reverrez plus ici-bas,
vous qui avez donné une partie de vousmême, votre deuil, vos larmes, nous disent assez quelles sont vos souffrances.
Nous avons cependant la certitude que
vous ne murmurez pas, non, vous ne murmurez pas. Vous avez trouvé auprès de
Dieu force et consolation. Vous avez pu,
dans un élan suprême, vous écrier: Dieu
l’a donné. Dieu l’a ôté, que Son nom soit
béni. — Quoique soixante Vaudois soient
déjà tombés au champ d’honneur, pères
et mères, attendez-vous à d’autres
sacrifices et veuillez vous y préparer.
Dans cette calamité, il n’y a pas de notre
faute personnelle, mais si nous devons
participer au sacrifice de quelqu’un des
nôtres, soyons forts de la force qui vient
d’En-Haut.
Nous aimons à parler d’amour et de
sacrifices, est-ce tout ? Non, mes frères,
il faut plus que cela encore; il nous faut
nous donner nous-mêmes, nous qui sommes à l’arrière-garde, nous qui gardons
nos foyers, et comment ? Par la repentance et la foi. Repentance, disons-nous,
car ne le cachons pas, cette guerre est le
fruit des iniquités des hommes. La coupe
de l’impiété et de l’orgueil débordait.
Dieu avait été relégué bien loin de ses
créatures qui ne savaient que faire d’un
tel Créateur. C’est le cas de nous reconnaître, de confesser, de nous humilier et
de nous repentir. Ninive, la grande ville
l’a fait, et Dieu a vu son humiliation et
entendu ses cris; n’en ferions-nous pas
autant ? — Toutes les fois que Israël a
crié à son Dieu, Dieu l’a exaucé, et nous,
ne sommes-nous mieux placés ayant Jésus-Christ comme notre avocat et notre
intercesseur ? Malheureusement on laisse
faire la guerre à ceux qui sont en face de
l’ennemi et on continue à jouir, à se donner du plaisir; nous ne voyons pas encore
les signes précurseurs de la repentance.
Repentons-nous et ayons foi. Nous
sommes au service de quelqu’un qui s’appelle le Tout-Puissant, le Tout-Sage; Son
bras ne s’est pas racourci. Repentonsnous et ayons foi. «
Jusques à quand cette agonie durera-telle ? nous n’en savons rien, mais nous
touchons à la fin, la fin va être bientôt là,
et nous avons confiance que cette fin signifiera pour nous une victoire, que la
famille Italienne, qui a commencé à se
former en 1848, en 1859, en 1861, 1866.
1870, va être an grand complet en 1916
Nous espérons que cette lutte va assurer
pour longtemps une paix solide, basée
sur la justice; nous espérons surtout que
Dieu nous permettra de contempler Son
amour et Sa puissance qui sauront se manifester par une quantité de bénédictions
qui seront le commencement d’un renouveau pour les individus, les familles
et les peuples.
Saluons ce jour par la foi, nous chrétiens, en demandant à Dieu qu’il nous
prépare à cette œuvre nouvelle qui attend l’Eglise et de laquelle bénéficiera
notre patrie. Que Dieu ramène la paix et
qu’il bénisse l’Italie. G. A. Tron.
Al Sig, ALBERTO PROCHET
LETTERA APERTA.
Roma, 2g Maggio 1916.
Caro amico.
Tu mi hai domandato di far note ai
lettóri del Lien così le difficoltà finanziarie della nostra Chiesa nelle Valli e delle
nostre Istituzioni di Studi Secondari,
come lo sforzo che si sta facendo in questo momento per fronteggiare nel modo
più efficace possibile una situazione di
anno in anno più grave. Ti ringrazio per
il tuo cortese invito e mi affretto ad approfittare della tua ospitalità nelle colonne di questo giornaletto.
La situazione finanziaria nelle Valli,
eccola efficacemente descritta nelle seguenti parole, vergate due anni prima
che, di quella situazione, chi scrive assumesse la responsabilità. Leggiamo infatti nel Rapporto della Tavola, settembre 1913:
« Malgré les louables efforts des Eglises
« des Vallées, qui ont sensiblement aug« menté leurs contributions en faveur de
« la Caisse Centrale » (vale a dire la Cassa
che provvede ai pastori delle Valli ed ai
professori del Liceo-Ginnasio di Torre
Pellice) « nos fonds sont toujours en
« souffrance, grâce surtout à la baisse
« considérable du taux de la rente et à la
<1 cessation d’un legs important qui les
« alimentait depuis nombre d’années.
(S C’est une majeure somme annuelle de 15
« à 20 mille francs qu’il nous faudrait,
« pour les besoins de nos œuvres telles
<( qu’elles sont maintenant ».
Aggiungiamo che da allora la situazione è venuta aggravandosi per l’apertura della Scuola Normale, il cui fondo
di dotazione a causa della guerra non era
ancora completo nel settembre 1915. Aggiungiamo pure che negli anni decorsi la
Tavola, aiutata da un’ottima Commissione finanziaria, ha fatto il possibile e
con buoni risultati, per aumentare le contribuzioni annue delle. Parrocchie delle
Valli.
Non è men vero che malgrado questo
aumento di contribuzioni annue, che
speriamo si mantenga e vada anche accentuandosi, il bilancio preventivo di
questi vari fondi, quale abbiamo potuto
fissarlo nel febbraio 1916, ci ha rivelato,
tenendo conto anche di inevitabili aumenti di spese, un deficit annuo di almeno
ventimila lire.
Come trovarle ?
Non c’è da pensare a collettare alle
Valli e all’estero ogni anno ventimila lire
in più, quando è già così difficile arrivare
alla somma di contribuzioni regolari annue, che presentemente abbiamo raggiunta !
Far delle economie, unendo insieme
due Parrocchie vicine, per esempio, — o
riducendo il numero dei professori e rinunziando per conseguenza al pareggiamento dei nostri Istituti Secondari ?...
Sono cose molto facili da pensarsi e magari anche da dirsi, ma che sarebbero
forse maggiormente deplorate da quelli
appunto che le pensano e le dicono,
quando ne vedessero deliberata ed iniziata la effettuazione. E sono provvedimenti, ad ogni modo, che si prendono
solo quando veramente ed in bnona coscienza si può affermare che non v’è altra
via di uscita.
No. L’unica, la vera soluzione del gravissimo problema è d’imporci volonterosamente una volta tanto i sacrifici necessari per trovare il capitale, che investito
in sicuri titoli di Stato dia l’annuo, interesse di lire ventimila. Sembra quasi una
follia, poiché un simile capitale non dovrebbe essere inferiore alle quattrocentomila lire, ma è proprio alla effettuazione
di questa « follia » che siamo stati condotti da un concorso di circostanze che
non possiamo non chiamare provvidenziali. Permettimi di non entrare nei particolari di queste circostanze. Mi basti il
dire che una insigne benefattrice delle
nostre istituzioni, la quale mantiene sempre più di quanto prometta, si è impegnata, con una ammirevole liberalità, a
dare una somma eguale a quella qualsiasi che durante il 1916, potremo collettare in Italia e all’estero per questo scopo.
Questo torna a dire che se uno contribuisce 500, 1000, 5000, 10000 lire (1), egli sa
che automaticamente altre 500, 1000,
5000, 10000 lire vengono versate; dà e
fa dare; più dà e più fa dare; il suo dono
produce immediatamente il cento per
cento; la sua contribuzione è immediatamente raddoppiata. Questo torna a dire
pure che se, nella migliore ipotesi, riusciamo a mettere insieme lire duecentomila,
le altre duecentomila sono assicurate per
(i) Non ti meravigliare se parlo di somme
ingenti. Si tratta non già di una colletta annua,
ma diuna colletta straordinaria, di un capitale
raccolto per assicurare un interesse annuo. —
Q .esto non vuol dire del resto che non sieiio
benven;.te cd accolte con viva riconoscenza
anche isiferiori alle cinquecento lire.»
o superiori alle diecimila !
Vv,
2
I impegno preso dalla nostra generosa
Amica.
Sta bene, dirà il cortese lettore; tuttavia anche duecentomila lire sono una
somma enorme... È vero, ma la « enormità » diminuisce di molto se pensiamo
che le prime centomila sono ormai trovate, specialmente grazie alla inesauribile
generosità di un altra nostra ottima
Amica londinese; e che la lista di sottoscrizioni qui unita (dove parecchie cifre
rappresentano veri e gravosi sacrifici) ci
mostra che siamo già ottimamente incamminati per le seconde centomila.
È intorno a queste seconde ed ultime
centomila che dobbiamo lavorare ed affaticarci qui in Italia. Chi non vorrà fare
uno sforzo ? Chi non vorrà imporsi un
sacrificio per giungere alla completa riuscita di un progetto che solo qualche
mese fa non avremmo osato neppure formulare, e che, con le accresciute contribuzioni annue delle Parrocchie Valdesi
assicurerà il decoroso mantenimento del
culto nelle nostre Valli e la decorosa esistenza delle nostre Scuole Secondarie ?
Questo appello è rivolto anzitutto ai
Valdesi, lo si comprende, e sono sicuro
che essi vi risponderanno per i primi come
si conviene. Ma non è rivolto unicamente
ad essi. Se i nostri correligionari che vivono all’estero ci tendono con tanta generosità una mano fraterna, tanto più
siamo sicuri che protestanti di altre nazioni ma che vivono in Italia da tanti
anni, che da tanti anni consideriamo
come membri della nostra stessa famiglia
e che già in mille occasioni ci hanno dato
l’esempio di una instancabile e santa generosità, vorranno darci anche in questa
ora di grave crisi una nuova prova della
loro solidarietà. Non lo scrivo solo per
quelli di Torino, ho appena bisogno di
dirlo, ma sono certo che Torino, una
volta di più, si mostrerà degna delle sue
nobili tradizioni.
Gradisci, caro amico, i miei cordiali
saluti e credimi Tuo dev.mo
Ernesto Giampiccoh.
II più bel commenlo a questa Lettera
Aperta è la 1» Lista di doni che qui abbiamo il piacere di pubblicare. Essa sarà seguita, nel prossimo numero del Lien, da
una seconda in cui saranno compresi i doni
che ci sono pervenuti in seguito.
1» LISTA.
Signori e Signore:
Giampiccoli Ernesto . . . L. 1000,__
Decker Carlo e Dora . . 3000,___
Valeriana Perazzi e Emilia 1000,’—
N. N...................... 1200,—
Peyrot-Zùrcher Fanny . 400,—
Rivoiro cav. cap. . . . 1000,__
Decker Guglielmo e signora 1000, —
Roberto Falchi .... 1000,—
Michele Robert .... lOOo’—
Davide Pellegrini e Amébe 1000,—
Massimo Pellegrini e Ghita 1000,—
In memoriam E. M. . . 1000,—
O. C...................... 1000,—
moments est placé devant nous; à nous donc
d'agir et de saisir l’occasion en remerciant
Dieu. réd.
Totale fino ad oggi L. 14600,—
I doni sono ricevuti con viva riconoscenza dai signori Carlo Decker, Valeriano Perazzi; — oppure direttamente
dal signor Ernesto Giampiccoli, Viale
Dante, Torre Pellice (prov. di Torino).
Ceite lettre, adressée au Lien de Turin,
est trop importante pour que nous la passions sous silence. Il est bon que tout Vaudois qui aime son Eglise la médite et, que
ensuite, après avoir fait ses calculs, il n’hésite pas un instant à donner son obole pour
un objet qui concerne les intérêts vitaux de
son Eglise.
Vaudois, bénis par Dieu de mille manières, dites, le moment n’est-il pas arrivé
d’exprimer voire reconnaissance ? Il y a
des moments décisifs dans la vie qui, négligés, ne se représenteront plus. Un de ces
DÉDICACE DU TEMPLE
DE PESCOLANCIANO,
Ce compte-rendu ne fait pas un double
de celui qui a été inséré dans noire dernier
N°. Il serait dommage d’en priver nos lecteurs, aussi nous remercions M. Bert d’avoir pensé à nous. Réd.
Très-hohoré Rédacteur
de l’Echo des Vallées,
J’ai promis de vous envoyer un compterendu sur l’inauguration du temple de
Pescolanciano; me voici pour maintenir
ma promesse.
Je suis parti de Borrello samedi, le 20
mai, et j’ai été heureux de trouver à la
gare de Pescolanciano M. Banchetti, de
Chieti, M. Amicarelli, sa dame et sa fille
de Schiavi d’Abruzzo, ainsi que l’ancien
Nicola Fantilli et sa fille, et huit autres
personnes de Schiavi; M. Buiîa, pasteur
à Naples, intervint aussi, et le jeune Argentine Palmieri de Borrello.
L’aube du 21 mai fut radieuse. Partout
la nature était en fête. Le mont Totila,
cône parfait, donne au paysage un caractère suisse. Oh I comme la nature est
belle dans ce pays; une quantité de petits vallons convergent vers le Trigno, les
collines sont boisées, les fleurs sont en
abondance. Du fond de mon âme sort
cette exclamation ; « Seigneur, tu es
grand, et tu t’es revêtu de gloire et de magnificence » (Psaume civ, 1). Tout le
psaume est un hymne en faveur de la
création... Oh quelle fête 1
A 10 heures, M. Bulla monte en chaire
avec la robe ou la togue et place sur le
gracieux pupitre la Bible italienne en
prononçant un bref discours approprié à
la circonstance; il donne la lecture du
Sommaire de la loi, il lit la Gonfessionjles
péchés et prononce la prière liturgique de
consécration.
Ensuite M. Banchetti monte en chaire
et prononce un excellent discours sur
I Evangile de Jean ix, 1-25; il insiste surtout sur ces mots du verset 25; « J’étais
aveugle et maintenant je vois ». D’abord
l’orateur donne quelques explications sur
le contexte; ensuite il applique les mots
du texte à M. Calderaro, le fondateur de
1 œuvre qui, parti d’ici aveugle spirituellement, est venu à la merveilleuse lumière de 1 Evangile en Amérique.
Nous voulons, dit l’orateur, le Christ,
et le Christ seul. Sa noble figure doit
rayonner comme celle de Garibaldi. —
Si, dit l’orateur, nous mettons Garibaldi
entouré d’autres soldats, sa figure disparaît; mais si nous le plaçons seul, alors
nous voyons la majesté de sa figure.
Ainsi le Christ doit être vu seul et non
entouré d’une foule de saints et de madones, comme nous le présente l’Eglise
romaine. — Eglise de Pescolanciano, tu
dois faire resplendir l’image adorable de
Jésus. D’ici doit partir le rayon lumineux
qui doit éclairer la contrée. Voilà la conclusion de ce discours magistral.
Dans l’après-midi, quelques femmes de
Carovilli vinrent nous prier de leur chanter nos cantiques, ce que nous fîmes. M.
Lo Re, d’Orsara, leur expliqua parole par
parole et je fis la prière. Nous leur donnâmes quelques traités religieux.
Le soir, M. Buiîa de Naples tint une
conférence sur Mathieu xvi, 13; «Qui
disent les hommes que je suis, moi, le
Fils de l’homme ? ».
A l’égard de plusieurs personnages historiques on est au clair, mais à l’égard de
Christ les opinions sont très variées, nous
dit l’orateur.
Théoriquement l’Eglise romaine en
seigne que Jésus est Dieu et homme, mais
en pratique Jésus n’est plus un Sauveur
parfait, un Sacrificateur, un Consolateur,
un Roi. Tout l’échafaudage romain nous
prouve que la noble figure de Christ a
disparu. Le modernisme, au fond, n’est
que du rationalisme... Le socialisme ne
voit en Jésus qu’un homme. Il se sert du
nom de Jésus pour soutenir ses théories
d’égalité, de fraternité, mais il n’a pas
pour Lui l’adoration.
Qu’est Jésus pour les Evangéliques ?
Un Sauveur parfait, un Rédempteur
Tout-Puissant. Heureusement que nous
trouvons au sein des Eglises différentes
de vrais croyants qui cherchent Christ.
Nous sommes ici pour chercher ces âmes
pieuses et notre mission est d’annoncer
à tous le Christ crucifié...
Lundi soir M. l’avocat Lo Re, d’Orsara
di Puglia, tint une splendide conférence
sur Jean xx, 13; « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l’a mis ». On a
dit, s’écrie l’orateur, que le Christianisme
est un sépulcre vide, mais ce sépulcre
vide est le signe de la victoire; Jésus est
sorti victorieux de la tombe.
Ce qui caractérise Marie Madeleine,
c’est l’amour intense pour son divin
Maître. Elle veut embaumer le corps de
Jésus, mais II se révèle à elle et 11 en fait
la première évangélisatrice de sa résurrection.
Là où l’orateur a été sublime, c’est
quand il a parlé de la pauvre humanité
qui a oublié le Christ comme un sépulcre
vide, mais Christ vit glorieusement dans
la dame de charité qui se penche sur le
blessé dans la Croix Rouge, et partout
ou II a une institution de bienfaisance.
Un jour viendra dans lequel l’humanité
retournera au Christ que nous voulons
prêcher, au Christ de l’Evangile.
Cette conférence mériterait d’être imprimée.
Mardi soir, M. Amicarelli, de Schiavi
d’Abruzzo, et le soussigné ont parlé le
premier sur Ephésiens iv, 17-32, sur
l’homme pécheur ou le veil homme et
l’homme nouveau ou l’homme régénéré
par la Grâce de Dieu.
M. Amicarelli cite un fait caractéristique; c’est que plusieurs années passées il
a prié ici à Pescolanciano avec une autre
personne, et Dieu a exaucé leur prière,
car ils avaient demandé que Dieu fondât
ici une Eglise. L’orateur insiste sur ce
fait que nous voulons non un changement de religion, mais le changement du
cœur, ce qui est plus important. La régénération est produite par le Saint-Esprit,
et c’est ce que nous demandons. Lorsque
1 Eglise sera remplie de régénérés, elle
sera forte.
Le soussigné parla sur la parabole de
l’enfant prodigue (Luc xv, 11-25).
L’orateur insista sur l’amour de Dieu
représenté dans le Père de la parabole,
sur la misère humaine, sur l’homme pécheur représenté par l’enfant prodigue;
il n y a qu’un seul remède, le retour au
Père, la réconciliation par le sang de
Christ, l’union de l’âme à son Créateur.
Nous devons accepter pour cela Jésus.
L orateur résume ce qu’ont dit ses
prédécesseurs et, dans une conclusion
vibrante, fait appel aux auditeurs pour
qu’ils se donnent à Jésus.
En conclusion, ces trois jours ont été
bénis pour cette Eglise. De nombreuses
brochures ont été répandues, l’Evangile
a été semé à pleines mains. Nous avons
voulu exclure la controverse, afin que
tous les regards ne se portent que sur
Jésus seul, comme le porte l’inscription
au-dessus de la chaire; «Nous prêchons
Christ et Christ crucifié ».
Je suis heureux d’avoir pris part à
cette dédicace.
Je remercie chaleureusement Mrs. Colgate, de New-York, la donatrice de la
Maison Vaudoise, les Autorités et les Carabinieri qui nous ont fait respecter, —
Puisse cette petite Eglise éclairer tout le
Molise.
En partant d’ici, je pus encore visiter
Agnone, patrie de Baldassare Labanca,
et Schiavi d’Abruzzo, où je tins une conférence sur les Etats-Unis, mercredi soir.
Ensuite je me rendis par Castiglione,
Montazzoli, à Monteferrante et Borrello.
En somme, belle tournée d’évangélisation bénie pour nos âmes.
Tout à vous, en Christ,
G. Bert, évangéliste.
CHRONIC^J^UDOISE
ANGROGNE. La Commission du chant
sacré, nommée par le Bureau de la Conférence, est composée de MM. Eug. Revel, pasteur; Henri Jahier, régent, et F.
Peyronel, pasteur.
COLONIA VALDENSE, M. Daniel
Grand, de Colonia, a envoyé à M. B. Gardiol, pasteur, en souvenir de sa femme
frs. 260 pour les Missions, frs. 260 pour
1 Evangélisation, et frs. 10 pour le Refuge.
FLORENCE. Nous avons reçu une
brochure de M. J. Rochat à propos d’un
article écrit par M. G. G. sur L’Allemagne
enseigne. Eh, oui, l’Allemagne enseigne
bien des choses; tant pis pour ceux qui
ne veulent pas le voir, mais... comme il
s agit d une lettre oimerfe, à notre adresse,
nous préférons ne pas la fermer, laissant
cette besogne à notre correspondant, ou
à qui veut s’en charger.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
Les soldats Jean Pascal, Genre Origène
du Pomaret, et C. Berlin d’Angrogne, envoient à leurs familles leurs meilleures
salutations, et expriment le désir de recevoir le journal, ce qui sera fait avec
grand plaisir.
Le soldat Edouard Balmas, de StGermain, salue aussi ses parents, et envoie 3 francs pour l’Echo, ce dont nous le
remercions.
L’aumônier M. H. Pascal est bien
et envoie ses salutations.
— Stim. Sig. Tron,
Dovevo quasi credere che ella non
avesse ricevuto il mio nuovo indirizzo,
invece ho a ringraziarla della sua sollecitudine. È perchè, il suo così prezioso giornaletto non mi veniva più recapitato, ed
ho smarrito così 3 numeri; ho però ancora ricevuto da un compagno della mia
ex-compagnia quello in cui ho trovati
pubblicati i miei saluti e sono stato contento. Ho fatto reclamo dai miei superiori e forse perciò ho ricevuto di nuovo
il N° 16; ora ho sempre timore che non
mi arrivi regolarmente; perciò sono a
pregarla se potesse in qualche modo ella
di metterci un « rimedio ». Qualcuno
certo per noncuranza o che se ne appropria indebitamente, ed è così che non
funziona bene, nemmeno qui in riposo
il servizio postale.
Quanto prima sappiamo che vi sarà
un avanzata; andremo sempre colla fiducia e coll’appoggio in Dio, e lasciando
nelle mani di Lui la nostra sorte.
Voglia pertanto ricevere i miei più rispettosi saluti e ringraziamenti.
Soldato Pasquet Enrico.
— Zona Carnia.
Cher M.r Tron,
J’accuse réception de votre lettre du 6
courant, et je vous remercie de son contenu et de votre attention. Depuis quelques semaines l’Echo arrive régulièrement, et c’est avec plaisir que les soussignés le parcourent pour avoir les nou.
velles des amis et compagnons éparpillés
V:i
3
A
dans ce maudit théâtre. Veuillez, s’il vous
plaît, participer à nos parents et amis
que nous jouissons tous d’une bonne
santé et que nous ne désirons autre chose
que de retourner au milieu d’eux pour
toujours.
Agréez, cher Monsieur, nos salutations
empressées et nos remerciements.
Vos dévoués
Louis Jouve, de Torre Pellice Massel Jacques et FreiriaFava Auguste de Faët.
— Dal fronte, 10 Mai 1916.
Cher Monsieur Tron,
Quelques lignes pour vous remercier
du cher Echo que je reçois régulièrement
et qui m’apporte les nouvelles des Vallées et de tant d’amis éparpillés dans les
rangs de notre armée. A tous, ainsi
qu’aux parents et amis, par le moyen
de l’Echo, mes cordiales salutations.
La santé est toujours très bonne. Dieu
merci, mais je languis car depuis 4 mois
je suis tout seul de Vaudois à ce bataillon.
Au revoir, cher Monsieur, et veuillez
agréer les plus respectueuses salutations
d’un de vos anciens catéchumènes.
Abel Geymonat.
— Zone de guerre, 12-5-1916.
Cher Pasteur Monsieur Tron,
J’ai bien l’honneur de vous remercier
pour l’envoi du journal l’Echo des Vallées,
que je reçois régulièrement toutes les semaines. C’est un vrai plaisir que j’éprouve à le lire, car tout en m’instruisant
de bonnes choses, il me tient au '..ourant
des nouvelles de nos chères Vallées et de
mes compagnons d’armes qui sont au
front.
Grâce à Dieu, je suis en bonne santé et
j’espère toujours plus en la protection
de Dieu. — Je vous prierai donc, si cela
est possible, par l’intermédiaire du journal, d’adresser mes meilleures salutations aux parents et amis; à M.r et M.me
Grill de Pramol, ainsi qu’à tous mes compagnons qui sont en zone de guerre, spécialement aux Pramolins.
Je remercie infiniment le Comité d’assistance de Turin, qui a bien voulu m’envoyer une carte de souhaits pour les fêtes
de Pâques.
Agréez, cher Pasteur, les plus sincères
salutations du
Caporal Beux Giacomo (M. T.).
— Zona Carnia, li 30-5-16.
Cher Monsieur Tron,
J’ai reçu aujourd’hui l’Echo du 26 mai,
avec grand plaisir. J’espère pouvoir le
recevoir régulièrement, le lire avec attention, goûter les bonnes nouvelles de
nos chères Vallées et de nos chers frères
qui sont au front et qui combattent pour
la grandeur de notre patrie. Je vous remercie infiniment pour l’envoi du jour
nal; je suis en bonne santé, en faisant la
garde aux aéroplanes ennemis. J’envoie
par l’intermédiaire du journal les salutations à nos chers Vaudois, amis et parents, femme et enfants.
Votre dévoué ami
Etienne Ayassot,
— Zona di guerra, li 31-5-16.
Cher Monsieur le Pasteur,
Permettez-moi de vous adresser cette
carte, mais c’est simplement pour vous
remercier infiniment de l’aimable journal l’Echo des Vallées que vous vous prenez la peine de m’envoyer et que je reçois régulièrement toutes les semaines
et qui m’apporte les nouvelles de nos
chères Vallées.
Pour le moment nous nous trouvons
encore en repos, et j’ignore quand nous
partirons pour les tranchées. Ma santé
est parfaite, grâce à Dieu, comme j’espère
de vous, cher Pasteur, et de votre aimable Madame. '•
Veuillez, par le moyen du cher journal,
transmettre mes plus affectueuses salutations à tous les parents et à ceux qui
pensent à moi. Veuillez agréer mes plus
sincères salutations. Votre ami
Favout Auguste.
— Zona di guerra, 4 Giugno 1916.
Cher Monsieur Tron,
Je viens avec ces lignes vous remercier
pour l’envoi du journal l’Echo des Vallées, que je reçois régulièrement.
J’éprouve un grand plaisir en le lisant;
je le passe à mes camarades Vaudois qui,
eux aussi, le lisent volontiers. Car tout
en nous instruisant d’excellentes choses,
il nous tient au courant des nouvelles des
, Vallées et des camarades qui sont au
front. — Mes camarades aussi vous envoient leurs salutations, et nous vous
prions, par l’intermédiaire du journal, de
transmettre nos salutations aux parents
et amis.
Recevez, M.r le Pasteur, nos sincères
salutations. Fraschia Pietro.
— Zone de guerre.
Le soldat Umberto Coucourde de
l’Envers Pinache remercie chaleureusement pour l’envoi de l'Echo et nous
charge de trasmettre à sa famille ses
bonnes nouvelles. Dieu l’a gardé jusqu’ici
et continue à veiller sur lui.
— Nouvelles de nos Soldats: Soldato Comba Guido (Luserna S. Giov.):
uscito guarito dall’ospedale li 19-5-16 —
Soldato Boiinous Amedeo (S. Germano
Chisone): Convalescenziario di S. Daniele del Friuli — Soldato Pons Cesare
(Riclaretto): febbre reum.; T. A. Spezia,
28-5-16 — Soldato Plavan Enrico (Pramollo): T. A. Spezia, 28-5-16 — Soldato
Piston Luigi (Bricherasio) : Osp. Riserva
Tolmezzo — Soldato Tourn Camillo
(Rorà), Ospedaletto, 126 — Soldato Berton (Villar Pellice): Ospedaletto, 126;
convalescente — Soldato Pegronel Aless.
(Riclaretto): T. A. Spezia.
10-6-1916. E. Bertalot.
LA TOUR. M. l’ancien David Gaydou
a été nommé, par la Conférence de Bobi
vice-président de la Commission exécutive.
— Le 28 mai s’est réuni, sous la présidence du prof. A. dalla le Comité de bienfaisance ou d’assistenza pubblica, qui
vient de terminer une année d’essai avec
succès. On a dépensé pour cet objet
frs. 3260 et il y reste en caisse frs. 215.
Les cuisines économiques ont rendu un
grand service, et bien des familles et des
enfants ont été ainsi pratiquement soulagés. Faire disparaître la mendicité et
une quantité d’abus, tout en soulageant
les besogneux, est une belle et noble tâche, que le chrétien spécialement doit
encourager.
— Dimanche, jour du Statuto, nous
avons eu un culte spécial, consacré à la
patrie. Dans l’après-midi ont eu lieu les
obsèques de Davit, du Villar, décédé à
l’Hôpital, revenu de l’armée malade.
MANEILLE. M.lle Ida Tron, de la
Pérouse, a été appelée à remplacer M. le
régent Louis Rostagno, qui est actuellement sous les drapeaux à Giaveno.
MASSEL. M. le pasteur F. Pegronel a
été élu membre de la Commission exécutive par la Conférence du District.
MILAN. Un faire-part nous apporte
la nouvelle du décès de M.me Marie Pasquet veuve Arcangeli. Nous exprimons à
ses deux enfants et aux parents notre
vive sympathie chrétienné.^Les obsèques
ont eu lieu lundi, le 29 mai, à 4 h. pom.
OMBUES DE LAVALLE. Nous accusons réception, avec reconnaissance, de
la somme de frs. 6,10 envoyée par M.
J. E. Berger, de Ombues, pour l’Asile des
Vieillards de Saint-Germain.
PIGNEROL. Le jour de l’Ascension
les Unionistes, près de 200, appartenant
au Groupe, se sont donné rendez-vous
à Pignerol, où elles ont eu leur réunion
annuelle sous la présidence de M.me
Henri Tron. Le matin fut consacré au
culte; l’après-midi on passa en revue les
moyens à employer pour attirer le plus
grand nombre possible de jeunes filles
dans les Unions.
POMARET. On nous informe que M.
l’officier Max Coîsson vient d’être promu
lieutenant, ce dont nous le félicitons.
SAINT-JEAN. M. le prof. Attilio J alla,
le jour de l’Ascension, a occupé la chaire
de Saint-Jean.
TURIN. Dimanche dernier, jour du
Siatuto, parmi ceux qui ont reçu la médaille d’argent à la valeur militaire, nous
voyons figuier avec plaisir )e nom du capitaine Jules Martinat. — Le capitaine
Long, de la Pérouse, est aussi inclus dans
la liste, mais hélas, il n’est plus de ce
monde !
Nouvelles et faits divers.
Asie. — Le couvent de S.te-Catherine
si pittoresquement niché dans les roches
arides du Sinaï, si renommé pour les manuscrits qu’on y a découverts, est maintenant aux mains des soldats turcs et on
se demande ce que sont devenus les trésors archéologiques qu’il contenait. Le
docteur \V.-T. Ellis, bien au fait des choses d’Orient, nous parle des faits de
guerre qui se sont produits dans ce voisinage et exprime ses appréhensions.
Vingt-cinq mille hommes avaient été
rassemblés à Alep, Damas, Jérusalem,
Nablons, et acheminés vers le canal de
Suez, sous la conduite d’officiers allemands. Ils avaient dû éviter la route ordinaire des caravanes qui suit le rivage
de la mer, de peur des canons de vaisseaux ennemis, qui leur auraient barré
le passage, et prendre par Hébron, Beersheba, puis se lancer en plein désert; les
approvisionnements leur ayant fait défaut, ils ont dû battre en retraite, laissant toutefois à Beersheba, aux confins
du désert, un corps de cinq mille hommes.
Un détachement s’est alors porté vers
le Sinaï: quelques projectiles ont eu vite
fait d’obliger les moines grecs à donner
entrée dans leur inaccessible retraite,
jusqu’ici à l’abri de tout agresseur. Les
moinés ont été expulsés, sauf un petit
nombre qui servent les soldats maintenant les maîtres de la place. Il est bien
à craindre que ces vieilles constructions
si intéressantes, et tout ce qu’elles renferment, aient eu beaucoup à souffrir en
donnant asile à cette soldatesque. La
vieille basilique, la bibliothèque, les jardins si laborieusement gagnés sur les terrasses rocheuses, tout est à la merci de
soldats ignorants, étrangers à tout ménagement. Le mystérieux sanctuaire est
profané. [Journal religieux).
---—
IVouvelIes polîtiqaes.
Le bulletin du général Cadorna daté
du 3 juin nous annonce que l’incessante
action ennemie dans le Trentino a été
nettement arrêtée par nos troupes le long
de tout le front d’attaque. Mais la bataille est loin d’être finie. Les puissantes
artilleries tonnent sans cesse contre nos
positions, les attaques se répètent de
plus en plus acharnées, malgré les pertes
énormes avouées par l’ennemi. Au col de
Buole, à Coni Zugna, dans le secteur du
Pasubio, tous les efforts de l’ennemi ont
été vains. Les assauts dans la zone entre
le torrent Posina e l’Astico ont montré
une fois de plus la vaillance de nos troupes qui ont résisté malgré la supériorité
de l’artillerie ennemie et les positions dominantes occupées par celle-ci. On s’est
battu à Monte Spino, Monte Cogolo,
Monte Giove, Monte Cengio. La brigade
des grenadiers de Sardaigne a conservé
vaillamment la possession des flancs de
Monte Cengio sur le plateau d’Asiago.
Profitant d’une bourrasque de neige,
l’ennemi a tenté vainement de nous attaquer par surprise pendant la nuit. Nos
artilleries ont bombardé les gares de Toblach et Innichen.
Sur l’Isonzo des détachements ont pénétré hardiment plusieurs fois dans les
lignes ennemies, et pris des armes et des
prisonniers. Nos aviateurs ont lancé des
bombes sur les campements ennemis de
la Val d’Assa et la Val d’Astico. Les avions
ennemis ont survolé Vérone, Vicenza,
Ala, Schio: trois morts, quelques blessés.
— Les Russes ont commencé une
grande offensive contre l’Autriche, remportant de vifs succès. Ils ont attaqué sur
un front de près de 400 km. du Pripet à
la frontière roumaine sous les ordres du
général Brussilow qui avait déjà commandé la première avancée en Galicie.
Le butin de 40.000 soldats prisonniers,
70 canons et plus de 137 mitrailleuses
montre l’importance des premiers résultats obtenus. Le bulletin officiel autrichien avoue aussi d’avoir dû retirer les
troupes des premières positions, après de
durs combats. L’offensive russe ne manquera pas d’avoir une répercussion favorable sur notre front.
— Une grande bataille navale entre la
flotte allemande et une partie des forces
navales anglaises a eu lieu dans la Mer
du Nord, près des côtes occidentales du
Danemark, entre le Skagerrak et Horns
Riff. Les pertes ont été très grandes des
deux côtés. Les Anglais ont perdu trois
grands croiseurs de bataille, trois croiseurs cuirassés et 8 destroyers. Les Allemands perdent deux grands cuirassés
dreadnoughts, quatre croiseurs et six ou
sept destroyers. Mais les pertes absolues
étant à peu près égales, c’est l’Allemagne
qui perd relativement le plus. Ensuite il
faut dire que c’est une véritable défaite
allemande puisque les Anglais sont restés
maîtres du champ de bataille, obligeant
le reste de la flotte allemande à se retirer
dans ses bases d’opérations. Plusieurs
navires allemands ont même cherché un
refuge dans les ports danois.
—■ L’Angleterre vient de faire une
perte très douloureuse. Lord Kitchener
est mort noyé avec son état-major et
tout l’équipage du navire de guerre
Hampshire, coulé à l’ouest des îles Orcades. Il se rendait en Russie invité par le
tsar, pour discuter d’importantes questions militaires et financières. La consternatipn est grande dans toute l’Angleterre. Lord Kitchener a été le créateur,
l’organisateur de l’armée pendant ces
deux ans de guerre. Né en 1850 en Irlande, de famille anglaise, fils d’un officier, il a été toute sa vie un soldat et un
chef. Dans la guerre franco-allemande du
1870 il se battait avec les Français. A 42
ans il était général commandant en chef
de l’armée anglo-égyptienne, et il remportait peu de temps après la victoire de
Ondurman sur le Mahdi. La victoire sur
les Boers et la réorganisation de l’Inde
sont encore deux grands titres de gloire.
Il avait pris une part active aux conférences des alliés pour l’élaboration du
plan de guerre. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
B. Long, New-York, 1914-15-16.
Ant. Grill, Valdese, 1914 (les années
1915-16 .sont réglées).
1915: Baltne, Chicago.
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SORPRESA MERflUIGLIOSfì
Fra due bimbi era ineorta una ({uettlone
E parevan due cani intorno a un oseo,
La mamma li guardava in apprenelane,
Ma sull'uscio peré stava a ridosso.
Oiflicile è d saper chi avea ragiono;
Gridavan tutt'o due a più non posso
Por l'acqoa di Chinina A Migone.
Che pel liniron col gettsrol addosso.
Par che alla madre il fatto non dispiaccia;
Anzi dir si dovrsbbo che It garba.
Che i bimbi si prefumiao la faccia.
Psr stupir pt! rsstù sioia parola
Quando vide vouir Unto di barba
Sul monto dtlÌ8'|ÌMIt)*'«i« prole.
L'flCQUAL
cHmmfl'MiGoriE.
pre)tAte can Shtema sptcialB e ctm ntaterle Ni prlmlsslnia qualità. possiiDt Is RNgnari «hlb tertpM6oh>, la qaal
soltanto sona un possente e tenace rigeneratore dal sistema capillare. Essa i un lìquiito dnfivscanta • lòpi# M
interamente composto di sostanze vegetali.
Non cambia il calore dei capelli e ne knpédisce la caduta prematura. Essa ha dito dsiiRati fimnet&afi B SPI
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