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Soixante-sixième année - Anno Vili”.
23 Mai 1930
N" 19
DE$ VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les deux Amériques)
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On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de VEcho
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
S’adresser : pour la Rédaction, à M. le Pasteur Jules* Tron - Torre Pellice
— pour l’Administration, au Bureau du journal. Via Arnaud, N° 31
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Tout changement d’adresse coûte 50 centimes, sauf ceux du commencement
^ de l’année.
vu Le Buméro: 25 centimes •wv
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
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Conférence de District
des Vallées Vandoises.
La XXV^ Conférence du 1'^"' District
se réumra, D. V., à Turin (15, Via Pio
Quinto), le 12 juin prochain, à S h. 30
précises. Le culte d’ouverture sera présidé
par M. le pasteur A. Fuhrnvtmn; pour
Vordre des travaux de la Conférence : Voir,
s. V. p., l’art. 57 des Règlements.
MM. les Pasteurs sont priés:
a) d’envoyer — avant le 4 juin — les
rapports de< leurs Consistoires au Président
de la Commission et les résumés de ces
rapports au Secrétaire ;
b) de s’adresser, pour les logements
— ava/nt cette même date ■— à M. le pasteur A. Simeonî.
I^gnerol, le 19 mai 1930.
La Commission de District:
L. Marauda, président
J. Héli Long, vice-président
Güido Comba, secrétaire.
FOUn LU VIE INTÉRIEURE
Lis “ Ni
Connaii3sez-vous ces jolies petites fleurs
bleues qui croissent au bord des ruisseaux
et dans lefe prés humides ? Lia botanique
leur donne le nom de myosotis, mais on
les appelle ordinairement « Souvenez-vous
de moi » ou plutôt « Ne m’oubKez pas ».
Savez-vous d'où leur vient ce dernier
mot ? D’une histoire fort triste. La voici.
Deux fiancés se promenaient sur le bord
d’um fleuve. En marchant et causant, ces
jeunes gens virent un myosotis qui flottait sur l’eau. La jeune fille T'admira beaucoup. Aussitôt son ami se pencha sur la
rivière pour T'atteindre et le lui offrir.
Mais, au moment où il le saisissait, il
tomba dans Teau. Avant de dispar'aître,
emporté par le courant, il fit un dernier
effoirt et jeta la fleur sur 3e rivage en
s’écriant : « Ne m’oubliez pasf ». Depuis ce
jour, la petite fleur bleue a gardé ce nom.
J’aime cette fleurette printanière, j’aime
aussi son nom, Celui qui la fait croître
et fleurir à notre plaisir, (ifelui qui lui
donna sa beflie couleur bleue comme le ciel,
N’est-élle pas une des preuves de la bonté
continuelle de notre Dieu qui nous donne
tant de choses, à nous qui sommes Souvent si ingrats, au lieu d’être remplis de
reconnaissance ? Quand vous cueillez au
printemps 3a petite fleur bleue, penSez à
tout ce que le Seigneur vous donne.
Ils croissent partout les « Ne m’ouibliez
pas » de Dieu ; partout où se posent nos
pieds, s’épanouit quelqu’une de ceS fleurs
célestes. Dans lés déserts silencieux, comme
au milieu des villes populeuses, sous Tombrage des forêts comme au foyer domestique, nous voyons surgir devant nous la
tête radieuse et levée vers le ciel, les ne
m’oubliez pas du Créateur.
Il est étrange qu’ayant sans cesse sous
les yeux ce livre ouvert, nous oublions
d’y lire cette simple mais solennelle leçon, ou, s’il nous arrive de la lire, que nous
en perdions si fajcâfement le souvenir.
/ Une maladie s'abat sur un de nos frères : la tête se trouble, l’œil s^obscurcit,
les membres s’affaissent, les couleurE abandonnent le visage; mais TAuteur de tout
bien vient le consoler de toutes ses misères, et dans le silence de la chambre as
sombrie une douce voix murmure : Ne
m’oubliez pas.
Elle l’entend aussi, celle qui, dans la
chambre déserte, veille fatiguée par Tinsomnie. Hier encore, à cette même pliace,
de joyeux enfants souriaknt à la vie.; elle
voit leur riant visage, et la gaîté naïve
qui charmait son cœur maternel. Hier encore la vdix aimée de Celui qui pour elle
avaif donné sa vie retentissait dans Sa
demeure; mais aujourd’hui il n’est plus.
Oh ! si ele voulait écouter TAmi dé la
veuve, et dans sa solitude <ne pas m’oublier !
C’est ainsi qu’autour de nous Dieu
sème ses ne m’oubliez pas! Et nous, saurons-nous donc mous souvenir de lui ?
Jeun^ lecteurs, est-il présent à vos
I>ensées, à votre amour ? Vous êtes entourés de beaucoup de ces fleurs : vous en
avez dé bien précieuses, souyenins amassfe comme un tréa>r qui diminuera à mesure que vous avancerez en âge. Parmi
ces voix si chères, avez-vous entendu cette
voix : « Souviens-toi de ton Créateur aux
jours de ta jeunesse » ! L’avez-vous entendue ? Votre cœur s’est-xl attaché à cet
autel qui sanctifie à la fois Toffrande et
celui qui la prfeemte ?
Et vous qui, plus avancés dans la vie,
en supportez tout le fardeau ; vous que les
souicis et les misères de ce monde accablent
de toutes parts, vous dont chaque heure,
chaque instant, est rempli par tant de
préoccupations diverses, vous souvenezvous de lui ? Ses bienfaits, ses miséricordes, ses épreuves, voilà Jps ne m’oubliez
pas qu’il répand sur votre chemiin ; vous
êtes-vous pqnchés pour les recueillir ?
Et vous, chrétiens, accordez-vous assez
d’attention 'aux ne m’oubliez pas de votre
Père? Ne passent-ils pas', sous vos yeux,
hélas ! trop souvent inaperçus ? Vos pieds
distraits n’ont-ife pas foulé plus d’une de
ces fleurs placées sur votre sentier? Il
serait triste qu’au milieu des affaires de la
vie, Celui dont les messages d’amour sont
si pleins de consolation fût si souvent méconnu par vous.
Prêtons donc notre attention à ces ne
m’oubliez pas célestes. Et quand nous les
aurons aperçus, qu’ils nous rappellent
cette main infatigable qui pourvoit chacun selon ses .besoins, ce cœur débordant
de tendresse qui a pris à lui nos forfaits
et s’est chargé de nos douleurs.
le
L
On rencontre assez souvent de faussés
conceptions à l’égard de ce que doit être
le vrai membre d'église. II ne Suffit pas,
pour être un vrai membre d’église, d’avoir
été baptisé, d’avoir fait son catéchisme et
d’avoir été solenneflement admis à la participation de la Saintq-Cène et d’avoir été
inscrit dans un registre officiel ; il ne suffit pas nofi plus, pour être im vrai membre d’egh^, d’aller de temps en temps au
culte ou de verser une certaine contribution pour les besoins de l’Eglise, ou encore
d’afiirmer à haute voix que Tôn est Yauddis, descendant de Yaudois. Oh ! certes,
le baptême, Tinstructipn religieuse, la piàrticipation aux cultes et aux moyens de
grâce sont nécessaires et on ne peut être
un bon membre d’^hse sans ces choses;
mais ce que nous voulons dire, c'est qu’elles ne constituent pas l’essentiel, car il ne
Suffit pas d’avoir une étiquette pour entrer dans le ciel, J. Wesley rêvait qu'il
était à la porte du paradis ; il demanda
à Jésus qui venait à sa rencontre :
— Y a-t-il' beaucoup de Wesléyens dans
le ciel ?
— Non, réponidït le Seigneur.
— Y a-t-il beaucoup de Baptístes, de
Presbsdériens, d’Anglicans, etc, ?
— Non, répondit Jt^sus.
— Et alors, qui y a-t-il?
— Il y a, répondit le Divin Maître,
ceux qui ont lavé leurs robes dans le sang
de TAgnieau.
Pour Jésus, l’étiquette ne compte pas.
« Ne prétendez pas dire en vousE-même :
Nous avons Abraham pour père ! ». Le
vrai membre d’éghse est celui qui fmt la
yolonté de son Père qui est dans te deux,
celui qui a reçu Jésus-OhriSt dans son
cœur comme le don par exiceUence en yue
du salut éternel. C’est, hélas ! ce qiue Ton
ne comprend pas toujours; la fréquentation des sainte assemblées devenant une
habitude passive, on n’écoute la prédication que comme une musique agréable,
comme ce brave homme qui disait que le
sermon Tavait « beaucoup amusé » ; on
éprouve peut-être des émotions, mais ces
émotions ne transforment pas ceux qui les
ressentent parce qu’ils te oublient. Ainsi
on s’habitue à entendre parler de la grâce
divine, de la nécessité dé la régénération
et de la sanctification, de la vertu du
Saint-Esprit, mais on ne devient pas une
nouvelle créature et une pierre vivante
dans Tédifioe chrétien. Ckanment cela se
fait-il ? Comment Se fait-il que, mal^é ia
proclamation du salut, il y ait encore tant
de branches morte, tant de serments détachés du cep, tant de personnes se limitant aux « apparences de la piété », tant
d’âmes qui acceptent les formules sans te
vivre, croyant qu'il suffit de dire : « Seigneur, Seigneur... » ? Comment cela se
fait-il ?
Nous croyons qu’il y a, entre autres, trois
raisons essentielte qui pourraient expliquer un tel état de choses.
La vie chrétienne ne peut germer là
où l’Evangile apparaît comme quelque
chose de viéillli, de surpassé, comme on
dirait aujourd’hui, là où Ton ressent je
ne sais quelle impression de banalité à
Tégard dés vérités dirétiennes. Nous devons reconnaître à cet égard que, par certains côtés, te païens peuvent se trouver
dans une position meilleure. Le japonais
Kanso Outchimoura, converti au Christianisme, le remarque dlans son autcbiograr
phie : « J’ai toujours considéré comme un
bonheur, dit-il, d’être né peñen et non pas
chrétien. Oui, j’en ai même remercié Dieu.
Cela a du bon d’être né païen... Il m’a
été possible à moi, anicien païen, de ressentir davantage la puissance de la vérité
chrétienne. Ce qui, aux dirétiens de naissance, semble des lieux ciMnmuns, a été
à mes yeux une révélation dont j’ai remercié Dieu, comme l’ont fait peut-être
nos premiers parents » (1). Ces paroles' doivent nous faire réfléchir sur un privilège
de notre situation dans te pays christianisés, privilège (lui risque de devenir un
inconvénient grave.
Une autre raison du miançtue de vie de
la part de cert^iins membres d’E^Mse dans
des communautés comme te nôtres, où
■fl) Kanso Odtchimouea : La crise d’âme
d’un Japonais, ou Comment je suis devenu chrétien Í — (fenève, J. H. Jéhéber.
Ton entend parler de l’Evangile depuis
son enfance, c’est qu’on se fait des illusions quand on entend parler de repentance, de pardon, de vie nouvelle ; on croit
qu’on n’a pas besoin de passer par là soL
même ; on se considère sauvé sans bien
se rendi*e compte du comment et du pour(juoi. Cela me rappelle l’histoire d’un petit garçon çfui avait quitté la main de SOM
père dans une grande assemblée; le président demanda dû haut de la tribune si
le garçon Charles Smith n’était pas perdu
parmi te rangs des auditeurs. Et ators
Tenfant s’avança et dit ; « Je n’étais pals
perdu, puisiïue j’étais dans la salle ! ».
Certains membres d’église ne se crenent pas
perdus puis(ïu’ils sont dans l’Eglise! Ite
appels à la conversion? mais cela, est bon
pour te ivrognes, te gens de mauvaise
vie, les voleurs, te criminefe... On oublie
<ïue Jésus avait dit même à cet honnête
homme qui s’appelait Nicodème ; « Si un
homme ne naît de nouveau, il ne peut avoir
le royaume de Dieu».
Une troisième raison pour laquelle fl est
difficile pour un grand nombre dêtre un
vrai membre d’église, c’est çiue Ton Sent
que.-, pour suivre Jésus il faut « renoncer
à soi-même» et «se charger chaque jour
de sa croix » ; on sait qu’il y a des sacrificeis à faire et on sait que c’est trop douloureux qtue de briser certaines idoles, que
de couper certains cables oui nous lient
au péché ; et on aime trop ces choses pour
avoir le courage de s’en défaire. Et
alors on renvoyé au lendemain « d’arracher l’œil» ou de «couper là main»...
On oublie <ïue nul n’est sûr de son lendemain et (ïn oublie que, si d’un côté de
la porte (jud conduit à Christ il est écrit :
« Sacrifice », sur Tautre côté fli est écrit :
«Bénéfice». D. P,
(A suivre).
AGRIPPA D’AÜBIGNÈ
(1552-1630).
Le 9 mai 1630, Agrippa d’Aubigné est
mort à Genève, « rassasié, mais non ennuyé de vivre». Deux jours avant de
mourir il avait récité, avec « la face
joyeuse et un esprit paisible et constant »,
le Psaume 118 de Clément Marot, chanté
le matin de la bataille de Coutras par les
Huguenots et, peu d’instants avant de
mourir, il disait à sa femme (ïui voulait
lui faire prendre de la nourriture :
«M’amie, laissez moy alter en paix, je
veux aller manger du pain céleste». Ainsi
s’omdormait, dans les souvenirs d'un passé
glorieux et orageux, dans la paix et dans
la confiance en Dieu, celui qui pendant de
longues années, (avec une énergie indomptable, avait défendu la Cause du protestantisme sur te champs de bataille, dans
le conseil de son roi, qu’il avait servi avec
une « rude fidélité », une mâle franchise,
batailleur infatigable, aussi redoutable
Tépée à la main que lorsqu’il discutsait
Sur des points de dogme, homme universel, ingénieur militaire et grand capitaine,
historien et diplomate, humaniste, poète
et passionné de « bonnes et grandœ
musique ».
Fils de « noble homme mesisire Jean d’Aubigné, juge ordinaire de la ville, pays et
seigneurie de Pons en Saintonge » et d’n ne
mère savante, dont il conservait pieusement un Saint Bazile grec, commenté rie
sa main, Agrippa est né en Thôtel de
2
'y ’ y'"'
Maury, près de Pons, en 1552, Il est un
de ces enfants prodiges, comme on en rencontre dans ce XVP siècle érudit et troublé : confié à l’âge de quatre ans à un précepteur « astorge (dur) et impiteux », l’enfant étudie à la fois le latin, le grec et
l’hébreu et lisait à six ans «aux quatre
langues», traidulisant, à sept ans et demi,
« avec quelque aide de ses leçons le Criton
de Platon». A huit ans, il traverse Amboise avec son père, qui lui montre les
têtes des conjurés suppliciés et prononce
ces paroles, qui ont engagé l’aveinir
d’Agrippa : « Mon enfant, il ne faut pas
que ta tête soit épargnée après la mienne,
pour venger ces chefs pleins d’honneur ; si
tu l’y épargnes, tu aufas ma maiéldiction ».
En 1562 il est à Paris travaillant avec
le savant Mathieu Béroalde ; « les massacres et brûlements» forcent le maître et
l’élève à s’enfuir. Agrippa pleure de devoir quitter « un cabinet de livres couverts
Bomptueusement et autres meubles par la
beauté desquels on lui avait ôté le regret
du pays ». Son maître le prend par la main
et lui dit ; « Mon amiy ne sentez-vous point
l’heur que ce vous est de pouvoir, dès l’âge
où vous êtes, i)erdre quelque chose pour
celui qui vous a tout donné ». En route ils
BOttit arrêtés et l’enfant pleure non « pour
la prison, mais oui bien quand on lui ôta
urne petite épée bien argentée et une ceinture à fers d’argent». Menacé de mort.
Agrippa aurait dit que «li’horreur de la
messe lui ôtait celle du feu ». Les prisonniers parviennent à* échapper à leurs gardiens et Sont reçus à Montargis, à la cour
dé Renée de Ferrare, qui, pendant trois
jours, écoute les discours du jeune Agrippa
«sur les mespris de lajport».
Agrippa ayant au milieu de ces alarmes
quelque peu négligé ses études, son père
jqu’ñ avait retrouvé, le menace de lui faire
apprendre un métier « puisqu’il quittait
les lettres et l’honneur», ce qui impressionne l’enfant à tel point qu’ü tombe « en
fièvre frénétique et faülit en mourir », Les
plaintes pathétiques d’Agrippa finissent
par attendrir sou père. Après avoir assisté
en 1563 au Siège d’Orléans, Agrippa, doiït
le père venait de mourir, est envoyé à Genève où il continue à étudier le grec et
l’hébreu. II est de retour en Saintonge au
moment où éckte la deuxième guerre de
religion. Son désir d’entrer dans la lutte
est tel qu’on doit l’enfermer, lui retirer ses
habits chaque sdir, ce qui ne l’empêche pas
de s’évader « en chemise, à pieds nuds »,
de rejoindre unie troupe de partisaite huguenots et de faire la petite guerre avec
ses risques et ses horreurs.
A partir de ce moment, son histoire est
inséparable de odile des luttes, négociations
de paix, colloques théologiques qui mettent
les deux partis religieux aux prises. Nous
le trouvons Se distinguant par son ardfeur,
son sang-froid, dès l’âge de 17 ai&, le héros
des coups de main hardis. Ayant échappé
par un miracle au massacre de la SaintBarthélemy, 'il se retire au château de
Talcy, où vivait avec son père lia belle Diane
Salviati, nièce de la Cassandre de Ronsard,
qu’il aimait et désirait épouser. On connaît l'épisode qui peint le jeune Agbippa,
sa droiture, jeune amoureux pauvre, mais
détenteur d’un « sac de velours fané » contenant des papiers compromettants pour
Michel de l’HoSpital, alors en disgrâce, et
qui pourraient lui rapporter dix mile écus
s’il les livrait au chancelier ou «à ceux
qui s’en serviraient contre lui ». D’Aubigné jette les pièces au feu ; « Je les ai
brûlées de peur qu’elles ne me brûlassent,
car j’avais pensé à la tentation». Et le
vieux seigneur de Talcy, touché de
tant de loyauté, le choisit pour gendre.
Mais un onde «rompit le mariage sur le
différend de la religion », nous dit Agrippa,
qui, désespéré, pleure son infortune, retiré dans « une chambre peinte de mil os
blanchissans et de testes de morts». Il a
chanté Diane et exhalé sa douleur dans
les poèmes du « Printemps », où Se retrouvent la préciosité, le maniérisme des sooinettistes pétrarquisant de ce temps, mais
aussi l’imagination puissante du poète, la
fougue d’un tempérament primesautier
qui rajeunissent les images usées, font percer la passion, un amour exalté à travers
l’env^doppe conventionnelle.
En 1573 d’Aubigné devient écuyer de
Henri de Navarre dont il'partage les destinées pendant les guerres de religion, l’encourageant, le pouvant à la résistance, lui
rappelant sans cesse ses devoirs de chef
du parti huguenot, lui reprochant sa politique à l’égard de la cour, qui devait fatalement conduire Henri à l’abjuration :
d'Aubigné ne Fa jamais pardonné» au roi,
lui remontrant « lia différence qu’ü y avait
d’estre roi par la victoire ou par la soumission ».
Le rôle militaire d’Agrippa est achevé.
Fidèle jusqu’à l’intransigeance à la Cause,
hostile à toute concession, adversaire des
tentatives dé rapprochement des deux
églises, à moins qu’on ne les ramenât toutes deux à Fétat des quatre premiers siècles, Agrippa prend part aux négociations
entre Henri IV et te Huguenots, en vue
d’établir un statut du parti, de rétablir la
paix rehgieuse; mais l’Edit de Nantes le
mécontente ; il est dorénavant le Huguenot resté combattif, le « ferme », le « Bouc
du dézert, parce que tous deschargeoient
leur hayne sur lui ». Il se retire dans son
château de Maüilezais, occupé à la rédaction de son Histoire Universelle, pour laquelle te églises huguenotes' et te particuliers lui fournissent documents et matériaux. La mort de sa femme, Suzanne de
Lezay, le laisse « exânimé comme un phantosme ou un Spectre parmi les vivans » et
son cœur ardent et tendre s’épanche en
une méditation adreœée à Dieu : « Tu ne
m’as point .blessé aux extrémité et membres qui retranchés laissent le reste traîner quelque misérâble vie, mais tu m’as
scié par la moitié de moi-même ; tu as
fendu mon cœur en deux et dissipé mœ
entrailles en arrachant de mon sein ma fidèle, très aimée et très chère moitié, laquelle, comme génie de mon âme, me tenoit fidèle compagnie à tes louanges, m’exhortoit au bien, me retiroit du mal, arrestoit mes violences, consoloit mes afflictions, tenoit la bride à mes pensées déréglées et donnoit Fesperon aux désirs de
m’employer à la cause de la vérité. Nous
allions unis à ta maison, et de la nostre,
voire de l'a chambre et du lict faisions un
temple à ton honneur... ».
Après la mort du roi, d’Aubigné, qui
s’était mêlé au soulèvement des seigneurs,
est considéré comme factieux et doit prendre 'le chemin de l’exil. Il avait 68 ans,
lorsque précipitamment et au milieu de
dangers il se retire à Genève, en 1620, où
il est reçu avec tous les honneurs réservés
aux princes étrangers.
Le vieux lutteur, qui continuait à suiiVre avec intérêt les évènements politiques
et religieux de France et mettait sa
science d’ingénieur mîliitaire au service de
sa nouvelle patrie, mène dorénavant à
Genève ou au château de Crest un train
seigneurial et «la plus douce vie» qu’il
eût encore « savourée » dans son existence
agitée, charmant ses loisirs par la musique et l’étude, entouré de l'affection de
sa seconde femme Renée Burlamachi, qu’il
avait épousée en 1623,. Les dernières années de sa vie ont été attristées par la
conduite déplorabe de son « abominable
ÎilS unique». Constant, converti au catholicisme et qui venait d’être enfermé à
Bordeaux sous l’inculpation d’entente avec
l’Angleterre. Avant de mourir, il a eu la
douleur de voir l’effondrement du parti
huguenot, à la suite de la prise de La Rochelle et de la paix d’Alaîx de 1629 qui
maintenait te articles de l’Edit de iN antes,
mais détruisait la puissance militaire et
l’organisation du parti.
Dans sa vie mouvementée, d’Aubigné a
trouvé le tempe de beaucoup écrire. Outre
son Histoife Universelle, qui devait «instruire Fhomme à bien faire et non à bien
causer », sa « Vie à ses enfants », si riche en détails précieux sur la vie publique, privée et familiale de d!’Aubigné, de
nombreux traite poldtiques, il a déversé
sa verve satirique dans te « Aventures du
baron de Faeneste» (1617) qui opposent
la gueuserie du gentilhomme gascon, à la
loyau'té, à la solide vertu d'n vieux huguenot Enay, vivant portrait de d’Aubigné, qui lui aussi préfère « être véritablement » « à paraître dans le triomphe et
dans la félicité».
Reniant ses poésies juvéniles, te vers
amoureux du « Printemps », d’Aubigné ^
a conçu dans la fièvre des combats les
sept chants de ses « Tragiques ». Sa foi
ardente et comhattive, la pitié que lui
inspirent te souffrances du pauvre peuple des campagnes ravagées par la guerre
civüe, lui dictent des pages, qui placent
d’Aubigné au premier rang parmi te
poètes français de tous les temps. Il
décrit avec un réalisme farouche te « Misères » des paysans traqués dans te bois
comme des bê-tes fauves, «l’acier de ses
vers » burine le portait dœ « Princes »
efféminés et cruels et de leurs mignons,
juges iniques de la « Chambre dorée » ; ü
élève dans «te Feux», «te Fers», un
monument de pieuse vénération aux martyrs de la foi, morts sur te bûchers, dans
te massacres, à Vassy, dans la nuit tragique de la Sa,int-Barthél©my, évoquant
les « Vengeances », te châtiments infligés
par Dieu aux méchants, te « célestes
feux », te « feux éternels », les déluges
qui pourront « noyer, non pas laver les
ordures dù monde », opposant en une puissante antithèse aux misères, aux horreurs du présent, le tableau lumineux du
« Jugement », où le Christ apparaît dans
une grandiose vision apocalyptique, dans
un monde tnansfiguré, dans un ciel radieux où «l’air n’est plus que rayons,
tant il est Semé d’ianges», au milieu du
triomphe des Saints «vêtus de splendeur
éternelle», tandis que les méchants sont
torturés par l'éternelle soif de l’impossible
mort». Poème inégal et puisant, riche
en images neuves, dont le style peint admirablement l’homme, sa fougue, son « esprit igné et violent », son « humeur aigre
et forte », l’exubérance de son imagination
créatrice de visions sublimes ou terrifiantes, la profondeur de ses convictions
religieuses.
Dans cette année où l’on fête te anniversaires glorieux du romantisme, il est
juste d’associer à la mémoire des grands
poètes de 1830, celte du grand poète huguenot, dont l’œuvre Semble arjnoncer,
en des analogies souvent frappantes, les
audaces et la ferveur du lyrisme romantique, la poésie épique et visionnaire de
Victor Hugo. Rencontre non fortuite entre des génies,, des tempérameaits analogues, dans lesquels la sève vigoureuse,
qui avait fait surgir sur te sol de France
l’art riche, libre, « énorme et délicat » des
cathédrales romanes et gothiques, s’est
mêlée aux influences antiques de l’art
classique.
La haute figure du champion de la
Cause se dre&e, dans ce grand siècle de
la Renaissance et de la Réforme, grave,
austère, à côté de celle de docteurs illustres, auxquels l’unit l’admiration des huguenots de France. F.-Ed. Schneegans.
{Quinzaine Protestante).
FILMS.
Vous connaissez cela et vous les connaîtrez toujours plus, même aux Vallées.
Les « films » ou le cinéma, c’est la grande
« école du dimanche » du peuple. Mais
quelle école ! Quellè « école du dimanche » !
EUé produit ses effets, ele donne ses
fruits, elle enseigne rapidement. Mais
qu’enseigne-t-elle ?
Quoique visible, elle œt subreptice ;
quoique extérieure, elle va droit à notre
for intérieur ; quoique s’adressant au simple regard, elle tend à l’âme. Mais comment la façonne-t-elte ?
Elle amuse, elle intéresse, elle plaît, elle
captive. Pourquoi ? Elle prétend Son obole ;
ce n’est pas une école ouverte à titre gracieux ; elle se fait payer. Et Fon paye, l’on
paye gros et volontiers. Pourquoi ça V
# «c
Vous avez déjà réi>ondu, et vous avez
bien raison. Oui, le fihn enseigne le mal et
façonne, au profit de celui-ci, l’âme de
ceux qui s’ÿ laissent capter. Le film plaît,
parce que le mal ne nous déplaît pas assez. Le fihn plmt, parce que le mal plaît.
Le film ! Voulez-vous la parfaite définition du mâl? Le mal ce n’est pas un
monsfaie abominable, ni un être à corne quj
habite un abîme farouche ou flamboyant,
repoussant ou terrible. Le mal, te vrai med -1
conqiuérant et funeste, c’est celui qui se
déroute sympathique, captivant, beau, séduisant par son décor, par ses coups de
scène, par Ses attraits émouvants : bois
grandioses, nature sublime, palais de luxe
où se déroule te vice ; bouges misère^,
êtres 'loqueteux vivant sous son funeste
empire; foyers paisibles et honnêtes où ;
l’aspic pénètre subrepticement et fait
ravage.
Mais s’ü fait ravage, si l’on voit le funeste empire du vice, cela veut dire que î
ce film la un fond moral. -î
Oui, je le veux bien. Mais ce fond est ^
si 'loin que bien peu y pénètrent. Que re- •
tient-on de certains films « moraux » ? Cer- •
taines accoUades que la police permet sur
le film public tandis qu’eUe te défendrait
dans tel autre lieu, même discrètement à
l’écart. Ce sont les situations équivoques, •
te sans-gêne excessifs, les défis à l’innocence, qui ne te saisit même pas teltement ils sont hors d’elle et éloignés d’elle,
loin de l’innocence.
Mais l’innocence en est frappée. « Pourquoi ça » ? vous demande-t-elle. Et vous
n’osez, vous ne sauriez oser lui dévoüer
ce pourquoi. Cela est symptomatique : vous
n’osez défier l’innocence. Vous laissez au
film de lui lancer ses défis. C’est bien gentil de votre part.
lit ^
Mais n’avonSHnous pas le devoir de défendre, de préserver l’innocence ?
L’Amérique, le grand pays de HoUiwood
et du film, vient de se le demander. Le
oleigé catholique se l’est demandé aussi.
La presse chrétienne des Etats-Unis
(nous rapporte le Service d’informatim.
des U. C. de J. G.) s’occupe actuellement et
avec vigueur des films américains. Le
Christian Century a posé toute une série
de questions à ses lecteurs. Les réponses
sont presque unanimes dans leur verdict
négatif : « Il n’y a rien dans la vie américaine qui réclame une réforme auSsi complète que le film ». Que l’on pense, en ef-"
fet, que chaque semaine 250 millions de
spectateurs, dont la moitié sont des adolescents et des jeunes gens, voient défiler des
films américains. Le capital investi dains
l’industrie cinématographique se monte,
en Amérique, à dix milliards de francs or.
Près de 90 0/0 de la production mondiale
du film serait, paraît-il, d’origine américaine. De là la conclusion de tous les chrétiens, que la vie morale de la jeunesse est
mise en danger par les films 'américains.
Mais tes films des autres pays sont-ils
plus moraux ? Pas le moins du monde.
C’est ce que la Revue internationale du cinéma éducateur a très souvent relevé.
Comme elle a relevé aussi, très justement,
que la presse et l’imprimerie, qui ont é'té
te grands leviers de l’instruction des
temps passés, vont toujours plus être supplantés par le cinéma et par le radio.
Voüà donc deux grandes inventions dont
nous devons nous intéresser, surtout à
caTise de la profonde influence qu’elles
pourront avoir. La science n’a jamais épouvanté te christianisme, j’entends le 'vrm
christianisme, 'le pur christianisme, et non
pas ce christianisme que le rév. père Gemelli, recteur de l’Université du SacréCœur, aime à poser en antithèse avec la
pensée moderne. Je lui préfère de beaucoup ce catholicisme à propos duquel te
rév. père jéstote Richard Mnckermann
écrivait : « Pas plus que toute autre invention du génie humain, le cinéma n’inquiète te catholicisme ».
Le cinéma, à la vérité, n’inquiète personne, l’essentiel c’est de Savoir en enrayer
ou même en combattre te aberrations. Le
cinéma, en tant qu’invention, ne nous
préoccupe pas. C’est son application qui
peut nous donner à penser.
Le cinéma nous donne à penser parce
qu’il peut avoir une valeur négative et
destructive tout aussi bien qu’une valeur
positive et éducatrice. Sa valeur négative,
au point de vue de la morale, nous l’avons
signalée déjà. Par l'apport à la religion il
nous suffirait, pour la prouver, de rappeler
3
•ysir
.J
-i'
le fameux film soviétique « Opium », dirigé
¿>ntre la religion. Il s’agit d’ume entreprise
cinématographique antireligieuse, corsée
d'une propagande matérialiste et athée.
P’autres films vont être tournés en Russie, et ailleurs, dans lie même but.
Quant à la valeur positive du film, les
premiers à le comprendre, dès avant la
guerre, ont été les catholiques allemands
qui ont créé une « Centrale allemande de
l’image et du film », à Cologne. Des jour"naux ont été créés plus tard et tout dernièrement enojre (1929), à Munich, se
. réunissait l’un des congrès catholiques destinés à coordonner l'effort international de
propagande religieuse par le cinéma.
Je ne me sens pas assez renseigné pour
afiirmer que rien de pareil n’a été fait
par les protestants. Loin de là. Je n’ignore
même pas que Ton a pensé à utiliser au
plus grand profit de leur valeur morale
et religieuse aussi bien le cinéma que le
radio. Plusieurs films nous veinant de
l'Amérique portent évidemment le sceau
de l’inspiration évangélique. Ce qu'il est
â espérer c’est que l’on ne s’arrête pas
dans cette bonne voie.
C’est le professionalisme et l’industrialisme qui menacent de ruiner le rôle éducateur du cinéma, comme ils ont ruiné, en
partie s’entend, celui du sport. Pour attirer la foule, pour amaæer de l’argent,
peut-on donc faire fi de la morale ?
C’eSt la question morale que les gouver.nements et les entrepreneurs doivent se
poser : ce Sont eux qui légifèrent et qui
exécutent et qui devraient discipliner l’art
de l’écrajn.
Quant à nous, quelle sera notre action,
notre attitude ?
Je ne veux, ni ne saurais, donner des
■conseils. Je préfère placer devant notre
conscience des questions auxquelles elle
Saura répondre en conséquence.
Pouvonsmous assister à des spectacles
de cinémas qui ne sauraient que pervertir
et offenser l’innocence ?
Devons-nous permettre à nos fils d’y aller ? Si nous les hantons nouS-mêmes, de
^ quel droit le leur défendrons-nous ?
Ne devons-nous pas favoriser tout ci' nêma et tout film moral et éducateur, et
les favoriser, d’une part, en désertant les
autres, et d’autre part, en fréquentant
ceux-ci ? Devons-nous penser cfue le problème ne nous intéreœe pas parce que nous
ne sommes pas les assidus du cinéma ? Serait-il hors de lieu de signaler, même sur
nos journaux, les films moralement licites ?
Serait-ce une œuvre inutile de faire savoir
aux propriétaires des cinémas que les colonnes dé nos journaux sont à leur disposition toutes les fois qu’il s’agit d’annoncer
de bons films ?
Et les questioris de ce genre pourraient
continuer, mais que chacun les complète.
» s. p.
CORRESPONDANCE.
Londres, 14 mai 1930,
Cher « Echo »,
Il faut pourtant que je me rappelle que
je suis membre de ton Comité de Rédaction et que je t’envoie quelques nouvelles.
May meetings à Londres
(Réanious de Mai).
Toutes les Egliseis, toutes les institutions ont une réunion spéciale à Londres
pendant le mois de mai, la liste de toutes
ces assemblées forme un petit volume :
c’e^ à ne pas y croire, à moins de voir !
J’ai pu prendre part à quelques-unes
de ces grandes réunions. Le 7 mai j’étais
à la Queen’s Hall pour la célébration
du 126® anniversaire de la fondation de
la Société Biblique, et, grâce à mon billet
spécial, j’ai pu trouver une place sur l’estrade, non loin du Duc de Gbucester, un
des fils du Roi, qui présidait. Des milliers
de personnes étaient présentes et on sentait que la Bible reste toujours Je Livre
de l’humanité.
Le 8 mai j’ai eu le privilège de parler,
à la Central Hall, à l’Union Protestante
des Femmes, et mon discours sera publié,
mais je crains toujours la presse!...
Le même jour j’ai représenté l’Eglise
iVaud'oise au Synode de l’Egljse Presbytérienne d’Angleterre. On ne peut qu’être
reconnaissant à ces amis qui conservent
pour notre petite, mais glorieuse Eglise,
le plus grand respect et la plus vive admiration. En effet, parmi tous îles leprésentânts des différentes Eglises, j’ai été
appelé le premier sur l'estrade et j’’ai pu
adresser le premier la parole à tous ces
vénérés frères.
Le nouveau modérateur est M. W. Lewis Robertson J. J., qui est déjà venu à
notre Synode et que nous espérons revoir
en septembre prochain. Il a été jusqii’à
ce moment secrétaire général de l’BgliSe
Presbytérienne Anglaise. Il se retire cette
année et déjà l’élection du nouveau secrétaire a eu lieu. C’est M. Mackay, de Manchester, qui le remplace ; lui aussi est un
ami des Vaudois, ce dont je me réjouis.
H a déjà visité nos Vallées, qu’il appelle
(Selestid Vaüeys. Espérons qu’il puisse
aussi avoir l’impression chez nous dé celestial pe/o^e.
Us **
Aujourd’hui nous avons le « Waldensian
Annual Meeting » ; nous ne votdianB pas
être moins que les autres !
Et dimanche prochain, 18, j'espère parler aux Vaudofe des Vallées.
Docaments Vaadois à Londres.
Grâce à l’amabilité du Pasteur de LEglise
Protestante Française de Soho Square,
M. Chrntol, j’ai pu consulter les archives
de la dite I^-lise et y trouver d’intérejssants
documente vaudois :! Cette Eglise elle-même
est fort intéressante et remonte au temps
de 3a Réformation ; on y conserve les procès-verbaux dé 1560-65.
Les dociunente vaudois sont surtout des
ordres de payement signés par te roi'
Charles II : un est daté 22 novembre 1660,
î'autre 8 avril 1661.
Il y a une procuration pour les Pasteurs
et Consistoire de l'Eglise Française, pour
régler la question de la somme collectée,
d’après les ordres de Cromwell, et qui ne
fut jamais versée entièrement à l’Eglise
Vaudoise :
« RevM SigTwri Pastori ed Anziani... del
Concistoro deha Chiesa Evangelicha Francese della città di Londra in Anghüterra...
conferendo a... Concistoro, ogni authorità
opportìmi di trattar, negottìar, aggiustar,
quitar, risolver, la partita che hanno havere le sudette chiese delle presenti Valli »,
La procuration porte la date du 16 octobre 1674 et est signée par Cupini, Nodaro,
in La Torre, Valle di Lusema.
La procuration est tradmte en anglais
et en français ; à la fin de la traduction
française on voit le symbole de l’Eglise
IVaudodse, plus ou moins comme suit :
Lux
lucet in
tenebris.
Une note intéressante concernanit Arnaud. Dans te procès-verbal du Consistoire
du 5 février 1698-9 (nouveau style) nous
lisons : « La Compagnie approuve que l’on
face prêcher Mr. Arnaud, Ministre des
Vallées ». Louis Micol
Le patriarche de LEglise Orthodoxe,
Barnabé, a déclaré aux journalistes que
rEglise Serbe sera représentée à la prochaine Conférence des évêques de l’Eglise
Anglicame par deux archevêques. Le pia?
triarche a ajouté qu'à cette réunion seront
jetées les bases d’une Conférence de toutes les Eglises Autocéphales et Orthodoxes,
Conférence qui doit se tenir également à
Londres. Le patriarche est un partisan
convaincu du rapprochement de l’Eglise
Anglicane et de l’Eglise Serbe.
■-ti ki
Dans une des réunions mensuelles de la
Société Biblique d’Ecosse, M. Anderson, directeur d’un institut biblique à Hungtung,
en Chine, dit que te gouvernement chinois
a défendu l’instruction rehgieuse dans lies
écotes durant les heures d’école. IJ envisage même la possibilité d’une expulsion
des missionnaires, pour affirmer que le
christianisme, qui a mis de profondes racine dans te sd chinois, se maintiendrait
grâce à l’œuvre des Sociétés bibliques.
^ »k
Au mois de juin prochain aura Üeu, à
Rio de Janeiro, le premier Congrès baptiste ,|de l'Amérique latine. Au début du
eiède il n’y avait qu’un petit nombre de
baptistes dans l’Amérique du Sud, on en
trouve aujourd’hui dans huit pays. Dans
trois de ceux-ci Us sont organisés en « conférences». Seulement au Brésil' on compte
32jOOO membres baptisé.
üi m
Le IIB centenaire d’Agrippa d’Aubigné
vient d’être célébré à Genève, sur l’initiative d’un Comité prfeidé par M. le professeur Bernard Bouvier. Le programme comprenait : une exposition de manuscrits, die
portraits et de souvenirs à la BibHothèque publique. Le 9 mai, à 20 h. 30, en
l'Aula de l'Université, séance solennelte.
Le lendemain, leçon de M. Plattard, de
l'Université de Poitiers, sur Agrippa d'Aubigné, réservée aux étudiante de la faculté
de lettres. A 12 h. 30, à JusSy, déjeuner
suivi de la visite au château du Crêt et
de deux ou trois demeures de l’époque,
situées dans les environs. Le soir, à la cathédrale de SaintePierre, service organisé
par la Compagnie des Pasteurs, en mémoire du grand réformé (orateur : M. Charles BoSt, pasteur au Havre).
^ ^ ^
La prochaine Conférence des évêques
anglicans, qui se réunira à Lambeth, devra se prononcer sur les deux propositions suivantes, qui ont une grande importance surtout pour les communautfe dans
les coJonies ;
« que l’Eglise ne reconnaisse aucune distinction de race, et qu’en aucune partie
du monde aucun chrétien me se voie écarté
de Ja Sainte-Cène, à cause de sa nationaJité, dans aucune Eglise en communion
avec l’Eglise Anglicane » ;
«que là où il existe des Eglises diverses, à cause des circonstances' locales et deS
diflîcultés de langue, au moins deux fois
dans l'année, il soit organisé un service
uni de communion entre les membres de
ces Eglises, en témoignage de l’unité fondamentale du corps de Christ».
» » *
Le 18 mai est appelé en Angleterre :
jour de la bonne volonté. H rappelle l’ouvertüre de la première Conférence de La Haye
en 1899. Depuis neuf ans les éducateurs rappeüient en ce jour aux enfante les bienfaits
de l'amitié internationale ; celle-ci est fflustrée par des tableaux vivants, des récitations, ou des représentations dramatiques,
qui la rendent plus significative. Depuis
1922 un message adopté par les enfants
du pays de Galles est transmis dans te
monde entier pour inviter les enfants de
toutes les nations à s’unir à eux pour
faire régner la paix dans le monde, et
parmi lès hommes, la Bonne Volonté. Inculquer aux jeunes âmes te désir de la
paix, leur faire voir la beauté de l’amour
fraternel, leur faire comprendre qu’ü faut
youbir la paix : c’est acheminer la génél'atiqn qui vient dans les sentiers de la
paix.
« «
Le Synode régional français, réuni à
Limoges, a voté, à l’unanimité, le vœu
Suivant : « Le Synode... émet le vœu que
des instructions soient données ou un réglement établi pour que, à l’occasion d’un
baptême, Messieurs les pasteurs n’acceptent comme parrains et marrainœ que des
personnes susceptibte de comprendre la
portée des engiagements qu’elles ont à
prendre devant Dieu ».
Le pastorat féminin a donné lieu à de
très intéressantes discussions dans tes Synodes régionaux. Les conclusions, cela ^t
naturel, ne sont pas identiques, mais on
s’accorde à reconnaître l’importance des
ministères féminins. Comme les églises ne
sont pas préparées à l’établissement actuel
d’un ministère pastoral féminin, il est sage
d’agir avec beaucoup de prudence et de
discernement.
^ îfî ^
Le doct. Macfarland, durant vingt ans
secrétaire du Conseil fédéral des Eglises
américaines, prendra sa retraite à la fin de
Tannée. Il est une des i>ersonnaJités marquantes du monde religieux contemporain.
iü i»
Un des hommœ les plus en vue du christianisme au Japon, Kanso Outchimoura,
vient d’être rappelé par le Maître. Toutes
nos bibliothèques devraient posséder son
livre trœ intéressant traduit en français :
La crise d’âme d’un Japonais.
* ^
Le rapport de la Société de traités religieux de Londres constate que cette 130®
année de la Société a été, sous bien des rapporte, une des plus remiarquables de son
histoirej. En Chine 11.000.000 de livres et
traités ont été distribués, contre 7.000.000
l’an dernier. Au Japon et en Corée la distribution est en forte augmentation aussi.
Encouragé par de tels' résultats et pour
répondre au besoin, vivement senti et réclamé partout, d’une littérature chrétienne, le Comité a décidé d’intensifier
l’œuvre et demande aux chrétiens une
somme de 50.000 livres sterling pour réaliser son plan.
^ ^ m
Durant ces dernières années la Société
Missionnaire de Londres a équîppé six bateaux pour relier entre elles les différentes stations et postes de l'archipel de la
Polynésie. Quatre bateaux portent le nom
de John WiUiains, le piormiér des missionnaires des Nouvelles Hébrides, assassiné
en 1839. Un cinquième toteau vient d’être
construit portant ce nom, et destiné aux
mers du Sud. L’argent nécessaire pour le
bâtir (15.000 livres) a été fourni par les
enfante des églises congrégationalistes de
la Grande-Bretagne. Il fera une visite aux
principaux ports anglais et écossais avant
de prendre la route des mers du Sud.
H: » #
Le Synode général de l'Eglise d’Ecosse
aura, comme délégué de la Chine, te doctCheng, modérateur de l’Eglise diu Christ
dans l’extrême Orient. Il est un des chefs
du mouvement qui a enrôlé un grand nombre de chrétiens de ce pays dans un immense effort pour évangéliser les Chinois
et pour donner à l’égliæ une plus grande
vie divine. Cet effort, qui est personnel,
a pour devise la prière : « O Dieu, réveille
ton église, en commençant par moi».
HS H: «
On nous a fait parvenir le numéro du
17 avril dernier du journal Bader Maehrîcten, dans lequel on lit :
« A propos de Krishnamurti, le bramame
qui se Serait fait acteur de film, nous venons d’être assuré par une meilleure source
que ce m’est pas la vérité. Krishnamtirti
se rend une fois par an en Californie pour
une série de conférences qu’il tient au
camp de Ojai, comme en juillet en Hollande au camp de Ommen».
COLONIE ALPINE DE PIAN PB&.
La Colonie Alpine de Pian Prà (Bora)
s’ouvrira aux premiers jours de juillet : c'eSt sa septième année d'activité. Les
enfants qui voudraient y prendre part
(de 7 à 12 ans, de famille pauvre et de
santé faible), peuvent s'inscrire chez M. le
prof. Attilio JaRa oiu M.me TaJmon (Torre
PeJldice). La première visite du médecin
aura lieu lundi prochain, à 3 h. 30, dians le
local de la Croix-Rouge, à Torre Peiice.
Les Amis de cette œuvre bienfaisante qui
veulent renouveler leurs dons généreux,
Sont vivement priés d’envoyer leur offranide à un membre du Comité.
CHRONIQUE VAUOOISE
La réunion des Unions aura lieu, D. V.,
aux Sonnmtlettes, le 29, jour de l’Ascensicm. Le culte commencera à 10 heures, et
sera présidé par M. Falchi.
Le Comité.
Fleurs en souvenir de M.me Thérèse Jahier'Margiunti :
M. te modérateur V. A. Costabel, pour k
Collège, L. 100.
I compagni di ufficio del figMo Mario, per
il Liceo-Ginnasio Valdese di Torre PélEce, L. 400.
® 5JÌ He
LA TOUR. Nous sjmmes priés d’annoncer que te cortège patriotique de l’anniversaire du 24 mai, aura fieu, de par dispotion supérieure, dimanche, 25 courant, à
9 heures, en partant de Piazza Cavour.
Tout te public, et surtout Sociétés, y
sont cordialement invités.
— Conférence dfAlpinisme. Vendredi,
23 courant, à 20 h. 40 du soir, dans notre
Aula 'Magna du Collège, aura lieu une fort
intéressante conférence d’alpinisme, organisée par l’active Section Uget Val PeUice.
M. le comte Franco GrottaneUi, membre
du « Gruppo Italiano Scrit'tori di Montagna» et du Club Alpin Academique Italien, entretiendra notre public sur le 3U'jet : «Se questa è stata la vita», en faisant revivre sa longue et intrépide vie de
montagne, ses impressions, ses souvenirs,
avec cette fine ironie et cet esprit de critique qui font tant goûter ses livres
d’alpinisme.
Les billets d’entrée, au prix d’un franc,
sont en vente à la Direction de l’Uget, et
à la porte d’entrée. La somme recueillie
sera dévdue à la construction du nouveau
Refuge Uget, au pied du Boucier.
PARIS. Colonie Vaudoise. Nos réunions
du 30 mars (entretien religieux) et du
27 avril (matinée artistique) ont réuni
nombre de nos amis.
Notre prochaine rencontre est fixée au
dimanche 25 courant, à 15 h- 24, Rue
Pierre Nicole (Salle SteMarcd). Nous aurons le privilège de recevoir et d’entendre
M. le pasteur D. Poïis, d’Angrogne, de retour de la tournée annuelle de collectes
dans les pays du Nord. Soyons-y donc
nombreux.
Ce même jour M. Pons prêchera, le
matin, dans le temple réformé de Montmartre, 23, Rue du Simplon, et donnera,
te soir, une conférence avec projections lu-
4
mineuises, dans un autre des temples de
la capitale. A. P.
PRAMOL. Notre temple offrait, le dimanche 11 m'ai, un auditoire d'exceptdon :
tous nos emfants de l'éoble du dimanche
bondaient les premiers bancs! Et ils surent tânoigner par leur figure rayonnante,
i<ar leurs chanta et par leurs fleurs blanches leur reconnaissance à Dieu et à leurs
mères. Le Pasteur, dans son sermon, transmit aux mères le message des enfants et
à ces derniers le message d’amour d^ mères. Plus d’iun oœur était ému et pllus
d’une larme coula furtivement sur le yir
Sage de quelques mamans...
L’après-midi réservait aux mèr^ de
l’Union (presque une quarantaine!) une
surprise très agréable! Après une alopm
tion de circonstance du Pasteur, pltisieurs
pBettes de 7 à 8 ans — belles comme
des fleurs pour l’occasion ! — chantèrent,
à plusieurs reprises, accompagnant leur
chant par des mouvements très gracieux
et appropriò, leur joie, leur reconnaissance, leur amour pour leur mère. Et une
couronne de jeunes fillès prêtaient main
forte aux voix enfantines. Des récitations,
fort touchantes, intercalées ça et là, complétaient le programme.
Enfin, après le thé... et le reste, une dernière surprise attendait les mères. Un cadeau très pratique et très utile... était offert à chaque maman et à chaque jeune
filile!
A M.me Genre et à M.lle Frache, institutrice à la Ruà, qui ont été l’âme de
cette fête si gentille, si douce, les remercîments très sentis de la part de toutes
les mères.
Dimanche, 18 mai, dans l’après-mfidi,
nos jeunes filles — au nombre de 25 enyiïon — formaient un cercle gracieux —BOUS le tilleul « historique » de la cure —
autour de M.me Loiuis Marauda. iEaie était
jrenue leur apporter un message trœi affectueux et tout adjapté pour leur faire
Gcmprendre l’importance de la fidélité dans
tes petites comme dlans les grandes choses
pour une Vie victorieuse, chrétienne. Le
thé, les jeux et les chants terminèrent cet
entretien si bienfaisant,
'A M.me Marauda nous redisons ici notre bien vive reconnaissance.
— Une de noS familles vient dêtre soudainement visitée par le deuil. Notre Soeur
'AméUe Long rtée Bertalot, âgée de 50 ans,
a été emportée 'après quelques jours de
cruelles souffrances. Elle a dû subir une
douloureuse opération à l'Hôpital Civil de
PigneroJ. M. le pasteur Louis Marauda a
présidé les funérailles.
Au mari, aux enfants et aux parents,
est assurée toute notre sympathie, tandis
que nous demandons à Dieu-, qui les a visités par l’affliction, de les visiter aussi
par sa grâce consolatrice. Eep.
SAINT-JE AN. La collecte faite à l’issue
du culte, en faveur de l’Orphelinat, a donné
L. 102.
— Nous donnons la bienvenue à M. Ri
voir, qui a repris son travail dans notre
paroisse, et nous rémercions chaJeureusenaent M. le pasteur émérite Barthélemy
Gardiol qui, malgré son âge, est infatigable, et rend encore de si précieux services
à notre Eglise. g.
VENISE. Notre cher Echo nous apporte
chaque semaine une bonne bouffée d’air
de nos chères montagnes. Il ^ juste que
nous lui en exprimions notre reconnaissance, et que nous M donnions de nos
nouvelles. PaS de nouvelles extraordinaires.
Cela, non ! Les circonstances ne sont guère
propices pour un grand mouvement religieux- li nous faut Savoir attendre en dlence l’aube du jour fixé par Dieu, où le
problème religieux s’imposera aux consciences et les fera sortir de la torpeur où elles paraissent s’être plongées. Notre tâche ? Préparer ces temps nouveaux en répandant la semence avec foi, avec perævérance, sans nous demander si nous ferons nous-mêmes la récolte, ou si d’autres
après nous auront ce privilège. Qu’importe, après tout ? Le Royaume de Dieu
s’établira. Cette certitude est l’essentiel.
D’aileurs, le semeur et le rnoissonneur se
réjouiront ensemble.
Nos cultes du dimanche -matin sont généralement bien fréquentés ; et ce sont
des cultes vivants, La presque totalité des
fidèles participe à la Sainte-Cène. Nous
avons eu de magnifiques assemblées surtout à Noël, le Vendredi-Saint, et à Pâques. Notre «XVII février» a été joyeusement fêté dans notre chapelle, d’abord,
et ensuite, quelques jours après, dans la
chapelte métiiodiste, avec des projections
liunineuses qui ont fait connaître à nos
auditeurs les principales localités de nos
Vallées. Quelques-uns de nos chœurs vaudois ont été, dans ces deux occasions, enlevés avec entrain.
Nos cuites ont parfois le privilège d’attirer des étrangers de passage. Une cin
quantaine de frères Hgpgroâs opt çélébiré
deux cultes dans lepr langue, digms notpe
chapeüle, pendant la Semainp Sainte; ds
étaient tous présents à notre cuite du
vendredi sojr. L’yin de oçs diiPWiebes, nous
avions une cpmitive de Hidlandais, dont
plusieurs ont connnundé e^vsc nous. Nous
avons considéré comme un grand privilège
de pouvoir les saàper au »nom de l’EgUse
¡Vaudodse.
Le dimanche 11 mai, nous avons câébré
la Fête de» Mères. Chaque enfant de
l’école du dimanidie a récité un passage
biblique approprié, en offrant une fleur à
sa maman. La cérémonie a été touchante,
et bien dés cœurs ont été émus.
iVu les circonstances, nous ayons organisé des cultes en commun avec l’Eglise
Méthodiste, le dimanche soir et le vendredi soir, alterniativemont dans les deux
chapelles. Cette collaboration a été une
source d’encouragement.
Notre Union Chrétienne poursuit son
activité bienfaisante.
La j)etite Eglise de Tramonti di Soprq,
est toujours fidèle et enthousiaste. L'an a
cru de pouvoir recommencer contre elle
une sorte de persécution... Mais les temps
sont changés, et nous sommes persuadés
que le fanatisme s'apaisera bientôt.
Dans une petite localité assez éloignée,
dont le lecteur ignare sans doute l’existence, à Caerano San Marco, nous avons
un bon noyau dé fidèles : une dizaine de
communiants, et de nombreux enfants.
Nous les visitons dans la mesure du
possible.
A Fc/rrâ dû Sotto, où nous aurons. Dieu
voulant, cette année, notre Congrès Unioniste et notre Camp National, l'œuvre se
poursuit avec persévérance. Nous y avons
eu dernièrement de magnifiques réunions,
suivies de conversations religieuses fort
intéressantes.
En outre, nous devons visiter plusieurs
disséminés, qui sont comme de petits flambeaux allumés par-ci par-là. Ces isolés ont
besoin de notre sympathie et de nos prières. Notre activité est ainsi multiple et
absorbante. Nous voudrions pouvoir faire
davantage. Mais nous ne devons pas nous
décourager : notis Sommes le petit nombre,
mais le témoignage que le Christ nous a
confié ne sera pas vain. Bien des signes
nous confirment dans notre conviction,
que le jour viendra dans lequel notre
chère Patrie sera transformée par un renouveau de vie spirituélîe. Que le Seigneur nous augmente la foi, et qu’il bénisse ,1’œuvre de nos faibles mains.
G. Bertinattl
» « «
PERSONALIA.
Un faire-part nous annonce le mariage
de M.le Hüda Eevel, fille du pasteur vaudois Eugène Eevel, de Catane, avec M. Jean
Hürzder, de Courmayeur.
Nos félicitations à l’heureux nouveau
ménage et nos meileurs souhaits.
La Semaine Politique.
ITALIE. M. Mussohni s’est rendu à Val
dî Castello, où est né le poète Carducci. Il
a visité la maison du poète. Il a déposé
des fleurs au pied du monument de
Carduicci.
Ckmtinuant sa tournée, il a visité Pistoie. ‘h a prononcé devant la foule une
courte harangue faisant l'éloge de la population rurale.
A Florence, le « Duce », entouré des ministres et des autorités oivilès et militaires, â parlé, du balcon du vieux palais de
la Seigneurie, à une immense foule massée
sur la place ; un grand discours dans lequel, après avoir résumé brièvement l’œuvre du fascisrne dans ses huit ans de pouvoir, il affirme énergiquement une fois de
plus lia volonté de l’Italie nouvelle de réaliser tous ses objectifs, il promet que le
programme naval sera intégralement exécuté et que la nation est prête pour soutenir ses droits, pour se faire respecter,
à quelconque Sacrifice. Une ovation indescriptible a salué te discours de M. Mussolini qui avait été souvent interrompu par
les applaudissements de la foule.
Une grande parade mffitaire a eu heu,
donnant ainsi une preuve de la force du
régime, confirmant les paroles du « Duce » :
« Devant le spectacle d®* forces armées
tout ]fe mondé verra Je visage ferme et
guerrier de ,1’ItaLie fasciste ».
— Le problème des missions italienmes
a fait l’objet d’un second exposé à la Chambre, où un député exprima l’espoir que
les bienfaits de la Condliation se manifestent dans le sens de la remise des postes
plus importants aux nuBsionnaires italiens,
en souhaitant que, à côté de l’enseignement du christianisme, ils puissant faire
connaître toujours mieux la beauté de la
civiïisatîon itaJienne et la grandeur de son
idéal.
ALLEMAGNE. Ihae Conférence internationate paneuropéenne, à laquelle prendront part des délégués de presque toutes les puissances d’Europe, se tiendra à
Berlin, les 18 et 19 mai.
— Les préparations en vue de l’évacuation de la 3® zone rhénane par les autorités françaises se poursuivent rapidement.
— D’importantes mesures ont été prises pour favoriser l’agricultiure dans Jes
provinces de FEst.
—■ Onze enfants sont morts à Lubeck,
à la suite de l'application du sérum du
dtocteur CaJmette, contre la tubemdose.
Une enquête se poursuit pour en éclaircir la cause.
AUTRICHE. Une fédération des sddats
catholiques vient de se constituer, souS les
auspices des chefs du parti chrétien-social,
pour inculquer aux militaires autrichiens
d’être « des bons soldats, des patriotes et
des catholiques dévoués à Dieu».
EMPIRE BRITANNIQUE. Répondant à
la délégation des Arabes de Palestine, le
gouvernement a déclaré qu’il ne saurait en
envisager les propositions parce que leur
réalisation rendrait imi)Ossibte l'exercice
du mandat; en Palestine.
— Pour la première fois, depuis sa maladie à la fin dé 1928, le Roi tînt sa Cour ;
le Corps diplomatique et 400 personnes
ont été présentées au souverain.
ETATS-UNIS. Les exportations américaines n’ont jamais été aussi rédtiiteS que
pendant le premier trimestre 1930. Ces
exportations ont diminué en moyenne du
20 0/0 et de 50 0/0 pour les automobiles.
Les exiMirtatioœ de coton n’ont jamais été
aussi basses depuis 1922
— Après trois jours de débats dlevânt
la Commission! des affaires étrangère du
Sénat, le Secrétoire d'Etat a reconnu que
la parité navale anglo-américaine ne pourrait être atteinte qu’après 1936. le Ministre de la Marine a déclaré que, si leS
Etats-Unis' construisaient jrasqu’à la limite
prévue par le traité, la dépense sélèverait à un milliard de dollars.
FRANCE. Un premier contingent de 351
mères et veuveS américaines d’une a^ociation qui, au nombre de 7.000, viendront
en France pour visiter les tombes de leurs
maris ou de leurs fils tombés sur le front,
est arrivé à Cherbourg ; d’ici elte sont venues à Paris, reçues par les autorités, et
se sont rendues à la tombe du soldat inconnu, première étaj» du pèlerinage.
GRECE. En présence de M. Venizelœ, des
autoritfe et des archéologues étrangers,
une cérémonie s’est déroulée sur l'Acropole,
à Foccasion de la fin des travaux dé la reconstruction du Parthénon.
NORVEGE. Le célèbre explorateur Nansen est mort. En 1882, il fit son premier
voyage en Groenïand. En 1893, il entreprit son voyage vers te pôle nord. Il s’occupa de zoologie et d’historiologie ; fut
conservateur du musée de Bergen. Depuis
1904, fl s’intéressa à la politique. Partisan
de la séparation de la Norvège d’avec la
Suède, fl fut, apr^ la proclamation de Findépéndiance norvégienne, ministre de son
pays à Londres. Durant la guerre fl s’occupa du rapatriement des prisonniers de
guerre austro-allemands de Sibérie. Depuis 1919 fl prit en mains la direction de
la lutte contre la famine en Russie.
PALES'TINE. Le procès des personnes
accusées d’avoir pris part aux émeutes qui
Ont eu lieu dans cette ville en août 1929
est terminé par la condamnation à mort
de deux Arabes, et d’un autre à sept ans
de prison.
PERSE. Un tremblement de terre a détruit une Soixantaine de villages et plus
de 2jOOO personnes ont été tuées.
TCHECOSLOVAQUIE. Le géinéral Mflw
1er, chef des émigr& russes, après la dis-’
parition du ^néraJl Eoutiepof, est actudlement en Tchécoslovaquie, où il étudie Ha’
situation des émigrés russes et leutp»
orsanisatioa.
LES LIVRES.
Nous venons de recevoir le 55= BuU^tvnl
de la Société d’Histdir^ Vaudoiae.
Des 132 pages, 108 sont occupées par îa’.?
deuxième partie de l’ouvrage du prof. Ar- j
thur Pascal Sur ; La lotta contro la Rif or»
ma in Piemonte at tempo (M Emanuele Füliberto, studiata nelle relazioni diplomati- .
che tra la Corte Sabauda e la Santa Sede,
(1559-1580). Ce sont non moins de 145 do-'j,
cuments copiés dlans les Archives du Vatican, à Rome, et de FFltot, à Turin.
M. Mario Viora, qui s’occupe beaucoup
de Fhistoire vaudOKe, présente quelques '
documents découverts, dans J’Archive d’Etat de Turin, sur : Innocenzo XI e la persecn- \
zione dei Valdesi nel 1686. '
M. Giacomo Roldolfo reproduit, intégratement ou en partie, quarante lettres conservées dans FArchive du Château de VerzuOlo, qui concernent les Vaudois, du 10
novembre 1562 au 31 octobre 1638.
La Maison G. Ricordi & C., de IMilan,
vient de publier un livre de L. E. Ferraría:
I Canti detta m/mtagna. Ce volume est divisé en neuf parties, la première desquejes
contient des Canti Valdesi, recueilhs et dis- .
posés par te rollaborateur Edouard Monney.
« Nuovi riusciranno a molti i Canti Val- í
desi, tristi, ieratici, assorti », écrit te cri- ’
tique Paolo Monelli, de la Gazzetta del Popolo. Ils doivent tout si^ialément nous ;
intér^^r, nous Vaudois. e. e.
Abonnements payés et Dons.
(_Le <-doni> est entre parenthèses).
1930 : Bounous Héli, Pramollo (0,50)i
■■ A. Rodet, Pineroilo (2) - Etienne
Charbonnier, Bobbio Pëflice - Susette
Geymonat, Id. - Paul' Navache, Id. Bertin Paohna, Luserna S. Giovanni -*
Tourn Félix, Rorà - Gay Luisa, Torre PelH
hce - Don Maria, Brindisi - Pons Enrico,
Campolasalza (2) - Clôt Maria, Salza Pasquet Marguerite, Prarostino - Gaudin
Pauline, Id. - Gay Lydie, Id. - Forneron
Elisa, Inverso Pinasca - Combe-Gonnet AFbertine. Inverso Porte - Oovard Luisa,
Bologna - Genre David, Rodoretto - Perro
veuve Malan, Luserna S. Giovanni (2) Tron Giorgio, Milano - Monnet Eliisa, Villar Pellice - Planchon J. Pierre, Id. - Benech filmile, Genève (5) - Beux J. Jacques
feu Paul, Pramollo - Favatier Paote, Bobbio Pellice - Long-Marey, Roma^ (0 - Gustavo Comba, Tunisi (6). (A’^suivre).
Jules Tron, directeur-responsable
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4,50 5,33 7,05 8,04 8,41 12,51 13,46 17,25 18,56 20,31 21,36
5,54 6,48 8,16 8,46 9,48 14,03 14,24 18,40 19,48 21,37 22,45
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1,30 6,17 7,51 8,35 9,55 12,12 14,21 18,16 19,33
— 7,02 8,36 — — 12,53 15,05 19,02 —
19,12 20,10
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