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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées, (Phïl. IV, 8).
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SOMMAIRE ;
‘Il’Evangile devant le peuple et sur les
marches du Trône — Si le mariage
est une loterie — L’exposition de
Turin — Correspondance — Un Congrès de la Moralité publique — La
.ni» XYIe Conférence de groupe des Unions
' Chrétiennes de J. G. — Poésie —
Chronique — Nouvelles et faits divers
— Revue Politique — Annonces.
La semaine prochaine VEcho sera
remplacé par le Vaudois, Echo des
Vallées mensuel.
L’Évangile devant le peuple
et sur les marches du Trône
■e
,..,Le « Dovere » de Bellinzona, ren,dant compte d’une conférence tenue
à Lugano, le 25 courant, par notre
ami M. le pasteur Paolo Galvino,
s’exprime en ces termes :
R,f « La conférence du pasteur Calvino,
sur le Socialisme a eu lieu dans l’Eglise évangélique. Durant plus d’une
heure et demi, l’orateur a parlé avec
une largeur de vues et un esprit
admirable de tolérance. Quoique nous
ne puissions pas souscrire à plusieurs
des choses exprimées par le conférencier, nous reconnaissons, toutefois,
que si la majorité des prêtres (le
cTessin est catholique !) savait tenir
un pareil langage à nos populations,
nous serions de quelques siècles en
avance sur la voie du progrès».
Le jugement élogieux de 1’ organe
libéral tessinois, nous fait d’autant
■plus regretter qu’ il se trouve a Lugano même et parmi les protestants
de naissance, des gens qui s’alarment
dès qu’ un ministre de l’Evangile,
aband^mnant la routine, s’efforce de
répondre aux besoins du peuple et
de l’attirer à Celui qui peut seul le
sauver de ses illusions et du péché.
« «
*
Nous ne pensons pas commettre
Une indiscrétion, en empruntant à
une lettre particulière les ^dptails du
fait qu’on va lire :
Vendredi dernier, vers 3 h. dq l’après-midi, un homme et deux charmantes dames entraient chez Monsieur et Madame Galvino.
— Nous sommes, disent les visiteurs, suédois: Nous venons de parcourir une partie de T Italie et ne
voulons pas traverser Lugano sans
Vous saluer.
En attendant M.me Galvino offre
le thé et la conversation roule sur
l’œuvre de , l’Eglise Vaudoise, sur les
amis suédois, et sur nombre d’autres
sujets, aussi sérieux qu’intéressants.
Au moment où les étrangers allaient se retirer, prévenant le désir,
bien naturel, de M. Galvino, l’aimable visiteur lui tendit sa carte de
visite, portant ce nom, bien connu
et aimé de tous les chrétiens : Prince
Bernadotte. L’une des dames était la
Princesse Ebba Bernadotte, l’autre
une de ses amies.
— Avant de nous séparer, dit le
Prince, voulez-vous que nous élevions
une prière au Seigneur ?
A genoux, le Prince d’abord, et
ensuite la Princesse, présentèrent à
Dieu notre œuvre d’évangélisation,
la famille du pasteur, les connaissances coinmunes, en se serviint de
la langue anglaise. M. Galvino pria
en français, et un cantique termina
ce culte unique.
Nul n’ ignore que le Prince Bernadotte, fils du Roi de Suède Oscar II,
a dit adieu aux marches du trône
et à une couronne terrestre éventuelle, pour dédier sa vie toute entière à l’œuvre du Seigneur et notamment, aux Unions Chrétiennes, à
r Evangélisation intérieure, et aux
Missions,
Heureux le pays qui a le privilège
de posséder de tels témoins de la
vérité et du salut.
J. P. P.
SI LE MARIAGE EST UNE LOTERIE
Je me trouvais récemment dans une
société d’hommes sérieux. L’un d’eux,
ayant l’expérience du monde, prononça
ce propos, propre à faire frisonner, s’il
était vrai : « Un mariage n’est jamais
qu’une loterie. On ne sait jamais s’il
tournera bien ou mal. » Le monsieur,
prié de s’expliquer déclara que le mariage est une loterie, parce que les
époux n’apprennent pas à se connaître avant le mariage. Ils s’aperçoivent
qu’ils ne se conviennent pas quand il
est trop tard. La plupart des assistants furent de l’avis du pessimiste.
Il me parut, quant à moi, qu’il allait
trop loin en ce qui concerne les classes
populaires et les campagnards. Ceux-ci
apprennent à se connaître non seulement quand ils sont en toilette, mais
au travail, dans les diverses circonstances de la vie. Il en est autrement
dans les classes cultivées. Là les occasions de se voir manquent souvent.
De là tant de mariages entre parents
auxquels fait défaut l’amour véritable.
Une réforme est nécessaire dans les
rapports de nos jeunes gens. Il faut
qu’ils puissent se voir, se mouvoir entre eux avec plus de liberté, il va sans
dire* en toute honnêteté. Quelqu’un qui
connaît bien les Anglais nous apprend
que, dans leur pays, « la plupart des
mariages se concluent sur le chemin
de l’Eglise. » Je sais qu’en Angleterre,
sous l’influence de la mode, les hommes fréquentent encore l’église. Mais
j’avoue que le chemin de l’église me
paraît devoir avoir une autre destination que celle d’aider aux mariages.
Toutefois mille fois mieux vaut se rencontrer sur cette route qu’en de clandestins rendez-vous. Je ne goûte pas
la coutume américaine qui permet aux
jeunes dames non mariées d’inviter les
jeunes gens à des soirées, dont les parents sont sévèrement exclus. Tout ce qui
tend i émanciper la femme du joug
des usages, qui est souvent celui des
convenances, m’inspire de la défiance.
J’ai en,: abomination, le dirai-je, les annonces de journaux dans lesquelles les
jeunes filles offrent leur main et leur
personne. Cela constitue pour moi un
outrage à Dieu et à l’humanité.
On me dira : « Nos jeunes gens se
voient suffisamment dans les bals de
société, dans les soirées ! » Mais dans
ces réunions on se déguise le plus souvent. Le jeune homme le plus apte à
jouer son rôle, la jeune fille qui est la
meilleure comédienne réussissent le
mieux.
« Que demandez-vous donc ? » me
crie quelqu’un. Le blâme, je le reconnais, est facile, l’indication précise du
remède l’est moins. Toutefois je crois
que c’est déjà quelque chose que de
signaler le mal. A chacun suivant le
cercle de ses relations, ou la contrée
qu’il habite, de chercher à diminuer la
contrainte dans les rapports des jeunes
gens. Surtout que les vieux continuent
à se mêler à eux, ce sera le moyen
d’empêcher la naissance d’inclinations
prématurées, déplacées. Il faut sans
doute crier : au feu, • avant qu’il soit
trop tard pour éteindre les flammes.
Mais il ne faut pas non plus crier ; au
feu, quand il n’y a pas le feu.
Assurément le mariage est un état
si délicat que tout être raisonnable
doit l’aborder en tremblant. Se bien
connaître est l’une des premières conditions d’une union assortie. Et l’on a
vu combien la chose est aujourd’hui
malaisée pour les jeunes gens. Il faut
ajouter, au danger résultant de l’ignorance où sont plongés les conjoints à
l’égard du caractère de leur voisin, le
fait grave que ce sont des pécheurs.
Ce ne sont pas deux anges, entendezvous, mais deux créatures humaines.
Chacune d’elles a sa tête, sa volonté,
ses défauts, dont le principal est de
croire que ce ne sont pas des défauts.
Chacune a son tempéramment, un passé
à elle, une éducation particulière, un
tour d’esprit qui tient à sa famille, et
par-dessus quelques douzaines de préjugés. Comment voulez-vous .que tout
cela s’harmonise ? Aussi les malentendus abondent-ils, les issues fatales
sont-elles communes.
Les risques sont singulièrement diminués, lorsqu’on traite cette négociation du mariage, comme . Abraham la
traita. Invoquez Dieu en cette circonstance, ainsi que le fit Abraham ! Diteslui : « Seigneur, conduis-moi, montremoi ta voie. » Celui qui promet de
nous enseigner le chemin que nous
avons à suivre ne nous trompera pas.
Sinon il cesserait d’être le fidèle. Seulement il importe de ne pas prendre
notre volonté pour la sienne. Les entraînements du cœur sont très souvent
opposés aux intentions de Dieu, aux
inspirations de la foi, à celles de la
raison. Donc les méprises sont faciles.
Je suis persuadé que la vraie raison
est presque toujours d’accord avec une
foi éclairée. La . raison et la foi s’unissent, par exemple, pour nous conseiller
de ne pas nous décider sur le seul attrait de la beauté. La beauté est un
noble don du ciel ; nul ne. restera devant lui sans éprouver quelque admiration. Un esprit élçyé marquera toujours de son empreinte , la figure de
celle, de celui auquel il appartient.
Serait-il possible d’imaginer que les
anges fussent laids ? Mais tout ce qui
est beau n’est point angélique. La
beauté est très souvent séparée de la
vertu. Ensuite elle ne dure pas toujours. Grâce à Dieu, il est beaucoup
de femmes qui, sans être belles, rendent leurs maris suffisamment heureux.
Le mari s’attache alors -à l’être intérieur de sa compagne, qui est revêtu
de la beauté spirituelle. En définitive,
si la beauté physique était nécessaire
pour le mariage, bien peu se marieraient,
car la beauté physique est rare sur
cette pauvre terre.
La fortune ne jouera davantage
le rôle décisif dans le choix d’une compagne. Ah 1 ne la méprisons pas, ce
serait ne connaître ni le monde ni le
les bienfaits qu’ elle peut répandre.
Mais qu’elle ne soit pas la condition
suprême, pas plus que la beauté. Un
jeune homme doit être capable de pourvoir à l’entretien du ménage, une jeune
femme en état de diriger celui-ci avec
économie. Sinon qu’ils ne se marient
pas ! Ils ne sont ■ pas encore mûrs pour
l’état conjugal. Il est pourtant des exceptions à cette règle ;que je pose, de
ne pas s’attacher à la condition de la
fortune. Les officiers sont obligés d’y
songer. Et la nature de la vocation
peut, en d’autres cas, également con-
2
à certaines exigences de for
tutie.
Ce à quoi il faut prendre garde,
q’est à la différence d’éducation et de
çulture. On se fait souvent du rang
yne idole. A mesure qu’on s’élève dans
les classes de la société actuelle, le
peifcle où les jeunes hommes peuvent
Bhpisir leur compagne devient toujours
^Iqs étroit. Je plains les princes qui
veulent se marier selon leur rang et
épouser à tout prix une princesse. Ils
^’ont qu’un choix fort mince. Je me
^efmettrai une hérésie à ce propos ; je
l^ii^ai que toutes les créatures humaines
opt le même rang, quand elles possèdent la même culture et la même éduglfion. Il faut au moins que la femme
J)uisse s’intéresser au travail de son
fnari. Je ne lui demande pas d’être
savante. Dieu l’en préserve ! Mais elle
doit posséder une élasticité de cœur
et d’esprit suffisante pour suivre de
Ses sympathies son mari, dans sa carrière. J’ai hâte de dire que cette qualité est l’apanage ordinaire de la femme.
Celle-ci réussit aisément à faire oublier les lacunes d’une première éducation. L’homme s’élève plus difficileriient. Quand il a épousé une femme
d’une culture supérieure, il garde presque toujours la trace de son infériorité.
Otto Funcke.
(Dans le monde de la foi).
L’EXPOSITION DE TURIN
Un événement n’a pas besoin d’être
tragique comme la guerre du Transvaal
ou la catastrophe des Antilles pour fournir matière à de sérieuses réflexions.
Un fait tout simple et pacifique comme
l’exposition que le Roi vient d’inaugurer tout près de nos vallées, à Turin,
ÿeut aussi bien nous en suggérer.
Toute exposition nous parle de progrès, nous fait admirer les progrès de
l’art et de l’industrie, de tout ce qui
peut contribuer au bien être temporel
des hommes..... ou tout au moins des
classes aisées.
Et dans cette sphère le monde est en
progrès, c’est certain, mais dans la
sphère religieuse et morale y a-t-il progrès? Hélas! le progrès de nos jours se
traduit ou en une recrudescence de superstition et d’îdolatrie ou en un nihilisme absolu, un matérialisme cynique.
Tandis que tant de gens s’occupent à
fsire progresser tout ce qui n’est que
pour la vie présente, qu’il est important
que les chrétiens redoublent d’énergie
pour faire avancer aussi ce qui est pour
la vie présente et pour la vie à venir.
Voilà notre champ; cultivons-le chrétien, comme s’il s’agissait de préparer
qne exposition des fruits de nos travaux.
Une exposition parle aussi d’émulation. Ah! qu’elle serait précieuse cette
émulation dans la sphère morale! Ne
pas se contenter de ne pas faire plus
mal que les autres, mais chercher toujours à avoir plus de pureté, plus de
charité, plus de zèle, plus de sévérité
pour soi même!
Au lieu de la convoitise et de l’ambition des choses terrestres, un peu plus
d’ambition des choses qui dureront toujours ! Une exposition parle encore de
prix. Tous ne pourront pas en recevoir,
et il y avra beaucoup de récriminations
le jour de leur distribution. Oh ! pensons
à rechercher le prix qui est promis à
tous les fidèles, pour tous le même,
non pas une couronne corruptible, mais
la couronne de vie. Là, pas d’injustice;
tous ceux qui ont satisfait aux conditions du concours sont sûrs de l’obtenir.
Enfin une exposition parle de jugement. Seulement on n’y est soumis que
quand on le veut. Personne n’est obligé
d’exposer. Mais ii y a une exposition
à laquelle tous les mortels prendront
part qu’ils le veuillent ou non. C’est celle
du jugement universel où « les livres
seront ouverts». Pensons à cette exposition et préparons nous y en nous
attachant dès ici-bas à Jésus-Christ.
Teofilo Gay.
C011ESPÛIM1CE
riorence, le 26 Mai 1902.
Cher Directeur,
Tout en confirmant sur tout le reste
la lettre de votre correspondant florentin
au sujet de l’élection du pasteur de
Via Serragli, je tiens à la rectifier sur
un seul point. — Parlant de la votation d’essai du jour de l’Ascension,
M. M. dit que « deux membres du
Conseil expliquèrent les raisons pour
lesquelles ils penchaient pour M. Soulier » ; après quoi il donne le résultat
de la votation. Pour être tout à fait
précis, il eût fallu dire qu’avant la votation, le Conseil, pour éviter même
l’apparence d’une pression, fit connaître,
sur la demande d’un électeur, le nom
sur lequel se porteraient les voix des
membres du Conseil ; mais les raisons
ne furent données qu’après la votation d’essai simultanée des électeurs et
des dames. Tanto per la verità
Votre affi
H. Bosio.
Monsieur le Rédacteur de VEcho des Vallées,
Les soussignés tiennent à déclarer
aux lecteurs de VEcho, que l’on a voulu
renseigner dans le dernier numéro du
Journal sur l’élection de leur futur pasteur, qu’ils ne désirent nullement discuter sur un journal les intérêts d’ordre intérieur de leur congrégation locale.
Ils auraient plusieurs choses à redresser
dans la relation faite par M. A. M.
surtout à l’égard de la réunion convoquée d’accord avec leur pasteur actuel
M. Luzzi : M. Luzzi lui-même nous
autorise à déclarer qu’il n’a vu aucune
fâcheuse intention dans l’acte de convocation que M. A. M. nous reproche ;
il affirme encore à cette heure de n’en
voir aucune ; en sorte qu’il ne nous
reste qu’à lui adresser les personnes
qui douteraient encore de la parfaite
exactitude de cette communication. On
comprend dès lors qu’il n’est nullement question d’ostracisme ni de manque de confiance dans le Conseil d’Eglise. Nous préférons nous taire sur
les détails afin de ne pas envenimer
une situation pénible autant pour le
pasteur nouvellement élu, que pour les
membres du Conseil. Quand M. Buffa
aura fait connaître sa décision, que
nous espérons favorable, et pour laquelle on fait déjà des vœux de différents côtés, les lecteurs de VEcho
ne tarderont pas à l’apprendre.
Comm. Enrico Alinari-Chiesi (i)
Prof. dott. Arnaldo délia Torre (2)
64 Viale Petrarca, Florence
27 Mai 1902.
Cher Directeur,
Vous n’aurez peut-être pas observé
dans la Trihuna de ce matin un entrefilet intitulé: Tre annegati a Viareggio.
(1) Ci-devant ancien de l’Eglise Vaudoise de
Rome.
(2) Ci-devant membre de l’Eglise Vaudoise de
Livourne.
A nous, chrétiens de Florence, ces quelques lignes annonçaient un grand deuil,
une perte irréparable. Notre bonne,
notre généreuse, notre infatigable amie,
la collaboratrice dévouée de M. Luzzi
dans son .Dispensaire, Miss Davidson, \3.
fondatrice et le soutien du petit Hôpital
d’enfants, qui en est une branche si
importante et si utile, s’étant trop avancée dans la mer y périssait avec sa
principale assistante, la brave Polissena
Bissoni, et avec eux mourait un noble
vieillard Nicola Bonucelli, qui était accouru à leurs cris de détresse.
Toute notre petite communauté de via
Serragli est sous le coup de cette douloureuse tragédie. Miss Davidson n’appartenait pas à notre Eglise, mais M.
Luzzi l’avait conquise à ses œuvres charitables et elle s’était donnée à elles de
tout son cœur. Le petit hôpital d’enfants était logé dans son appartement
même. Là elle recueillait dans les meilleures pièces et soignait ellé même avec
un dévouement sans bornes les enfants
plus malingres et plus souffreteux que
des rues infectes du quartier S. Frediano
on apportait au Dispensaire. Plus ils
étaient chétifs, malingres, repoussants,
plus elle les aimait.- Elle les avait tous
transportés à Viareggio pour une cure
de bains de mer.
Dieu veuille remplir le grand vide
qu’il a fait parmi nous.
A. M.
(le
Nous recevons de la Lega per la Moralità pubblica de Turin une circulaire
par laquelle cette association convoque
pour le mois de septembre, à Turin,
une réunion à laquelle sont invités les
membres des sociétés italiennes qui,
sous des noms divers, s’occupent de ce
qui a trait aux bonnes mœurs, et tous
ceux qui s’intéressent aux graves problèmes que renferment la moralité et
l’éducation publiques.
Il est établi dès à présent que l’on
y discutera, pendant trois jours consécutifs, sur les sujets suivants :
L’action de l’individu et de l’association en présence des manifestations
publiques d’immoralité, dans le but d.e
les réprimer, en conformité des lois en
vigueur ; et propositions de modifications à introduire dans ces lois ellesmêmes.
2^ Revue des diverses institutions
en faveur de la moralité publique. Fondation d’associations pour la moralité
publique et fondation d’un périodique
qui soit leur organe.
3O Moyens préventifs propres à
restreindre les causes d’immoralité.
Tout cela n’exclut pas —continue la
circulaire — que l’on n’ ait à examiner,
dans des séances particulières, d’autres
sujets qui seraient présentés à la présidence par un nombre considérable de
présents.
La Ligue fait appel à tous les hommes de bien « pour que, avec leur expérience et leur savoir, ils veuillent
bien aider de leurs conseils les rapporteurs déjà désignés, auxquels seront
transmises toutes les communications
sur le sujet qui parviendront au siège
-de la Ligue». Une souscription est
ouverte dans le Bollettino de la Ligue
pour les frais de la réunion.
Nos lecteurs ne manqueront pas de
former, comme nous, les meilleurs vœux
pour la bonne réussite de cette entreprise. Nous ne doutons pas que plu
sieurs d’entre eux ne s’empressent d’envoyer leur adhésion — et, pour peu
qu’ ils le puissent, leur offrande — à la
présidence de la Ligue (Via Accademia
Albertina, 3, Torino).
En présence de la corruption et de ’
r immoralité qui nous enveloppe de
toute part, non seulement dans les
grandes villes, mais jusque dans les
campagnes, aucun chrétien ne peut
rester indifférent aux efforts qui se font.
par quelques personnes de bonne volonté, au milieu de l’apathie générale,
pour lutter au moins contre les mani- ;
festations les plus criantes du mal. Pourquoi r initiative même de ces œuvres
de relèvement social ne vient-elle pas
des chrétiens évangéliques ? Du moins
doivent-ils encourager et soutenir de
tout leur pouvoir celles qui ont été
initiées par d’autres.
Mais ce n’ est pas seulement pour
cette raison que nous voudrions voir
nos coreligionnaires assister en nombre à ce congrès.
La Ligue de la Moralité publique,
si elle veut faire œuvre efficace, doit
être laïque dans le meilleur sens du
mot. Elle ne doit pas identifier la moralité avec telle doctrine professée par
une église. Elle doit avoir assez de
largeur d’idées pour que tous ceux qui
ont à cœur la pureté des mœurs puissent en faire partie sans être obligés
d’accepter certaines interprétations qu’ils
pourraient ne pas approuver. Or la Ligue de Turin nous paraît pécher quelque peu de ce côté, en adoptant trop
pour règle, dans l’interprétation de la
loi morale, l’enseignement du catholicisme romain. C’est ainsi qu’un récent
numéro de son Bollettino annonçait que
la Lega s’était prononcée résolument
contre le projet de loi sur le divorce,
qu’ elle déclarait immoral et source
d’immoralité. Ce n’est pas le moyen
de s’assurer la coopération cordiale de
toutes les personnes de bonne volonté,
mais bien plutôt d’en éloigner un grand
nombre. Que dirait le président de la
Lega si, dans quelque temps d’ici,
d’autres personnes, ayant d’autres idées
amenaient 1’ association à déclarer que
l’institution de la confession auriculaire est foncièrement immorale et que
la ligue doit la condamner et la combattre de toutes ses forces ? Et certes
le mal que peut faiie une loi rendant possible le divorce dans certains
cas déterminés et toujours exceptionnels n’est rien, comparé à celui que
fait à d’inombrables familles le confessional. Mais en portant la lutte sur
ces terrains particuliers, on s’affaiblit
parce qu’on fait œuvre de parti. Or il
y a bien assez à faire à combattre le
mal dans les manifestations ses plus
ouvertes et les plus générales.
Il serait à désirer que beaucoup de
personnes aux idées larges et libérales
prissent part au congrès et s’efforçassent
de maintenir la ligue dans la bonne voie
et d’empêcher que la lutte contre l’immoralité ne prît trop le caractère d’une
œuvre qui s’inspirerait directement des
doctrines particulières soit d’une église,
soit d’un parti quel qu’ H soit. La Ligue
française de la Moralité publique pourrait à cet égard servir de modèle à sa
sœur italienne.
N. T.
La XYI® Conférence de groupe
des Unions chrétiennes de J. G.
Samedi 24 courant à 8 1/2 du matin
s’ouvrit dans la salle de l’Union chré-
3
— 3
I
tienne de Turin, la XVIe conférence
du groupe Piémont. Le culte d’ouverture lut dirigé par M. le pasteur'Paolo
; Ldngo qui, parlant sur le chap. VI de
l’épître aux Ephésiens, « de l’armure
du chrétien », trouva le moyen d’insister d’une manière spéciale, et avec
autant d’éloquence que de tact, sur la
nécessité de la pureté pour les jeunes
gens.
M. le pasteur Peyrot lit son rapport sur
«le jeune chrétiens dans l’Eglise». Ce
travail, fort apprécié et applaudi donne
un aperçu clair et complet de ce que
peuvent faire les jeunes gens dans les
églises auxquelles ils appartiennent.
M. le professeur M. Falchi présente
ensuite son rapport sur « le jeune chrétien dans la société », parlant spécialement des traits qui doivent distinguer
sa conduite et de la nécessité de s’occuper des problèmes sociaux.
Une courte discussion ouverte sur ces
deux travaux conduit, pour le second,
à l’adoption d’un ordre du jour invitant
tous les jeunes gens des Unions à vouloir prendre à cœur au moins une parmi
les œuvres de relèvement social en y
prenant part personnellement.
Après le dîner en commun, on entendit, dans l’après midi, les rapports
des diverses sociétés réprésentées à la
Conférence, et la discussion qui suivit
montra que grande est encore la faiblesse spirituelle des différentes associations et, partant petite l’efficacité de
l’œuvre. Tout en faisant la part aux
distractions, les divers présidents et délégués expriment le désir unanime que
l’activité chrétienne sous ses formes diverses, considérée par beaucoup de membres des Unions comme un surplus, arrive à occuper la première place et soit
le principal objectif de tous ceux qui
font partie des associations.
Se conformant aux décisions du Congrès de Milan, tenu l’année passée, la
conférence a adopté, en voie d’essai,
quelques modifications au Réglement
de Groupe.
Enfin, le nouveau Comité de Groupe
a été nommé dans les personnes de MM.
l’ingénieur Emile Eynard, (Novare, 14
Via dei Mille) le régent Jacob Balme
(Pomaret) et le professeur Mario Ealchi
(T orre-Pellice).
Le siège de la XVIIe conférence est
fixé au Pomaret.
Nous recevons, au dernier moment, un
compte rendu plus détaillé de la Conférence. A notre regret nous ne pouvons
plus l’insérer. Mais nous en détachons
les lignes suivantes, qui complètent les
notes ci-dessus. Béd.
« Le soir précédent, vendredi 23, M.
le Doct. T. Gay pasteur à Saint Jean
nous donna une conférence très intéressante sur « le jeune homme et les
Unions Chrétiennes. » Le conférencier
nous fit voir plusieurs galeries où nous
avons eu le privilège d’admirer un
grand nombre de magnifiques tableau,
non pas inventés par l’imagination,
mais pris du vrai, c. à d. dans la Parole de Dieu, et qui sont autant de
modèles dignes d’être imités^ par chaque unioniste. C’est avec bonheur et
avec plaisir que nous avons suivi le
conférencier pendant plus de trois quarts
d’heure. »
I* O IS I E?
Il paraît que le bon air du Pomaret,
entr’autres vertus, a celle de faire vibrer les cordes de la lyre de M. Charles
Chatelanat. En effet, lorsqu’il nous visita il y a trois ans, il fut inspiré et
nous donna la poésie que VEcho publia
alors, et maintenant c’est de nouveau
une charmante poésie, mais au souffle
plus vigoureux, qu’il nous a donnée, et,
comme, en réalité, elle ne s’adresse
pas seulement aux amis du Pomaret,
mais aussi au peuple vaudois tout entier, nous ne voulons pas la garder
pour nous seuls.
Comme la précédente elle sait avoir
recours aux licences poétiques, le poète
lausannois n’aimant pas à se sentir
gêné, mais cela n’enlève rien à sa beauté,
ni au bien qu’elle pourra faire. La
voici donc. J. W.
]Viâr 190^
A MES AMIS DU POMARET
Mon Dieu ! Tout est si beau sur cette belle terre,
Les bois de châtaigniers, la vigne qui prospère,
Le torrent écumeux qui bondit en son cours,
Tout sourit à mes yeux et tout parle à mon âme,
Que d’un amour plus vif, d'une plus pure flamme.
Je t’aimerai toujours!
Mon Dieu, tout est si beau ! La flère Roche-Blanche,
Le rocher surplombant, qui sur le Val se penche
Et le mouton bêlant, et le joyeux troupeau.
Le rossignol qui chante, et l’étoile qui brille,
Le sentier rocailleux qui monte à la Balsille.
Mon Dieu ! Tout est si beau !
A la Sagne, là-bas, le fier et doux Apôtre,
Félix Neff (je voudrais qu’il fût encor des nôtres)
Bravant les froids hivers et l’ardeur de l’été, .
A prêché l’Evangile, a percé de son glaive
Tons les vieux pharisiens, - il est mort à Genève
Vrai martyr de la Sainteté !
Mais surtout, en ces lieux, j’aime votre patrie
Parlant des vieux héros à mon âme attendrie.
Des jours du grand Arnaud, des jours de Janavel ;
Devant ces souvenirs, je me tais, je m’incline,
Et moi, républicain dans l’âme, je devine
Qu’ils étaient parents de Davel!
Moi, Vaudois du Léman, j’élève mes prières
A ce Dieu qui bénit vos pères et nos pères
Je dis; Rends-nous encor fidèles et pieux!
A l’Italie en deuil montre un peuple modèle.
0 Toi, peuple Vaudois, reste un peuple fidèle.
Toujours digne de tes àieux...
CH. CHATELANAT.
Ci Jf fl O ]\l IQ fi ïi
La Tour. Nous avons eu nous aussi,
après d’autres paroisses des Vallées,
la visite de M. le pasteur Charle Chatelanat, de Lausanne, qui a occupé la
chaire dimanche matin.
— Noces. Mercredi dernier à la
mairie et au temple vaudois de TorrePellice M. WOLDEMAR Albarin a
célébré son mariage avec M.lle Marguerite Prochet de Bibiana.
Aux chers époux, maintenant en
voyage pour Pétersbourg, où M. Albarin occupe la charge d’intendant du
Baron Woldemar Fréedericksz, aide de
camp général du Czar et ministre de
la cour impériale de la Russie, nos
meilleurs souhaits de bonheur et de
prospérité.
Un ami.
Rostuiliu. Nous publions dans une
autre partie du journal la lo.e liste de
dons pour le jardin alpin «Rostania».
Comme on le voit, le Comité présidé
par M. le professeur Monnet a réussi,
à force d’activité à réunir une belle
somme pour cette institution qui, si
elle continue a être dirigée par des
personnes qui s’en occupent activement,
sera le plus bel ornement de nos montagnes et un centre d’attraction pour
les étrangers. Pour finir de payer les
frais d’installation, le Comité a décidé
d’émettre des actions ou billets d’oblation de 2 francs, donnant droit à concourir à l’un des trois prix indiqués
dans le billet. Nous tenons de ces billets
à la disposition de ceux qui veulent
bien contribuer, sous cette forme, en
faveur de la Rostania.
Docteur vaudois à un concours
universitaire. Le dernier numéro du
Bollettino du Ministère de l’Instruction
publique, publie le rapport de la Commission nommée pour le concours à un
poste de professeur extraordinaire de
pædiatrie à l’Université de Padoue.
Nous y lisons avec plaisir que notre
jeune amis le docteur Carlo Comba, de
Florence, a été classifié deuxième sur 14
candidats (44 points sur 50). La Commission s’exprime ainsi au sujet de ce candidat :
« La Commissione conviene nel giudicare il dott. Carlo Comba fornito di
severa cultura scientifica, che ha saputo
applicare felicemente allo studio di alcuni importanti problemi della patologia infantile. Per la sua non comune
attività, per il suo serio indirizzo, merita di essere tenuto in particolare considerazione quale clinico pediatra »
Saint Jean. —Visite fraternelle. Mardi
20 courant, à peine la Conférence Méthodiste Episcopale de Turin terminée,
l’évêque Vincent qui l’avait présidée,
et son épouse, accompagnés de divers
Ministres de cette église, sont venus
visiter le Val Pélis. Ils n’ont pas perdu
leur temps, car ils ont visité Saint Jean,
La Tour, Villar et Bobi en une seule
journée, et sont repartis le soir enthousiasmés des souvenirs glorieux d’héroïsme évangélique que la vue de nos
temples et de nos montagnes évoquait
chez eux, et touchés de l’accueil fraternel des pasteurs de Bobi et de Saint
Jean, auprès desquels ils se sont particulièrement arrêtés. C’est de l’alliance
évangélique pratique.
Deux décès de petits enfants ont attiré au Cimetière ces jours-ci de longs
cortèges d’enfants auxquels ont été
adressées des exhortations particulièrement adaptées à leur âge.
Union vaudoise. Jeudi 22 dans la
grande salle bien remplie, le pasteur
de Saint Jean a donné sur la catastrophe récente des Antilles une conférence
qui a été acbueillie par de vifs applaudissements.
Pomaret. I-’assemblée générale de nos
conférences libres, convoquée au Pomaret, à l’occasion de la 25e année de
leur fondation, s’est tenue le 28 courant.
Environ 250 personnes, y compris l’école latine en corps, se réunissaient
dans le temple qui vient d’être orné
de belles inscriptions sur la façade,
sur les parois et au plafond.
Après le chant du cantique: «SaintEsprit viens dans nos âmes », M. C. A.
Tron qui préside avec M. Th. Gay, lit
quelques versets dans l’Ep. aux Ephésiens, et prononce un discours bien
adapté à la circonstance et répondant
à nos besoin actuels de la vie spirituelle.
Il le publiera dans le prochain n^ du
Vaudois avec d’autres d’étails sur la conférence. Les trois secrétaires présentent
leurs rapports sur la marche de nos
conférences libres pendant ces vingt
cinq premières années de leur existence.
Mr. J. Weitzecker propose et Rassemblée approuve que la substance de ces
comptes-rendus soit portée à la connaissance de nos églises par le moyen de
nos journaux. Chacun des orateurs qui a
pris la parole, a manifesté sa reconnaissance et sa joie en constatant la somme
de travail accompli, le grand nombre
de sujets traités, la recherche de vie
qui s’est manifestée, le bien, l’édification qui a résulté, non seulement des
questions discutées, mais des réunions
tenues a la veille des conférences. Et
d’autre part, l’on manifeste un sentiment
d’humiliation en pensant à tout ce que
nous n’avons pas su faire, ou pas obtenu, a notre manque de foi - manifeste en ceci que nous croyons plus facilement à la résurrection des corps
qu’à la résurrection spirituelle. Mais
en remerciant le Seigneur, et en nous
humiliant, chacun sent qu’il s’agit de
redoubler d’activité, de fidélité, au service du Seigneur, en nous attendant
à Lui.
L’évangélisation était rapprésentée
par MM. J.n Ribetti et J.n Romano.
Nous avions le regret de ne pas avoir
le président de la conférence du Val
S. Martin, M. Giraud, retenu chez lui
par la maladie.
NouYelles et faits divers
Angleterre. Nous remercions M.
Barker d’avoir bien voulu nous éclairer
sur le bill qui va être voté par le
parlement sur l’instruction publique.
Tous les non conformistes s’y opposent
et avec eux le parti représenté par
l’archidiacre Taylor de Liverpool de
l’Eglise Anglicane, c’est-à-dire le parti
évangélique. Même le grand Chamberlain trouve que ce n’est pas un
idéal, mais ce qui effraie surtout c’est
de le voir appuyé avec frénésie par le
parti catholique qui ne s’agite que lorsqu’il y a son intérêt. Tout ce que nous
souhaitons, c’est que ce soit pour le
bien de l’Angleterre protestante que
nous aimons.
Father Dolling vient de mourir à l’âge
de 51 ans. Irlandais d’origine, il se
laissa bientôt aller à un extrême ritualisme, jusqu’à prendre le nom àe père!
Chose inconnue dans une église protestante, et déploya une grande activité au milieu des pauvres. Son charme
et ses talents créèrent une bonne clientèle surtout comme directeur d’un collège à Londpart. Il dut cependant en
etre exclu à cause de son ritualisme
singeant le papisme et en 1898 il fut
appelé comme vicaire de S.t Loveur à
Poplar. Nous lisons avec stupéfaction
qu’on célébra une messe pour le repos
de son ame. Allons ! où en sommesnous ? et les évêques que font-ils ?
Pauvre protestantisme avec de tels
alliés !
L’Evêque de Chichester ayant défendu de célébrer la S.te Cène le soir,
le clergé de Hastings, à la tête duquel
se trouve le Rév. Jamieson, a vigoureusement protesté en soutenant avec
raison que la Cène suivit le repas, que
les apôtres continuèrent à la célébrer
de cette manière et que depuis la Réforme l’Eglise Anglicane s’adapta à
cet usage, la Cene distribuée le matin
étant de date recente, du commencement du i9.”e siècle. Mettre les fidèles
qui celebrent la Cène le soir au rang
de ceux qui célèbrent la messe pour
4
— 4
les morts et emploient l’encens dans
le culte est une énormité inventée par
l’Evêque de Chichester qui doit être
allié du parti qui fait la guerre déloyale aux évangéliques.
Les universités de Cambridge et
d’Oxford ont l’honneur d’offrir la Bible
sur laquelle le roi Edouard prêtera le
serment de fidélité. C’est une Bible
avec les apocryphes. La société biblique avait sollicité elle aussi cet honneur, mais comme cette société ne publie pas les livres apocryphes on refusa poliment. Encore ici les Jésuites
ou leurs alliés auront donné le mot
d’ordre.
Suisse. Jeudi le g Mai, s’est tenue
à Genève la 71.“® assemblée générale
de la société évangélique. Le discours
d’ouverture a été prononcé par M. le
prof. Ruffet. Les finances accusent un
léger déficit. Le colportage a répandu
320000 imprimés. L’Ecole de Théologie
a acquis deux nouveaux professeurs
dans les personnes de MM. Alf. Porret
et Frank Thomas ; 64 élèves ont suivis
les cours. Le département de l’évangélisation est encourageant. M. Jean
Pons représentait à cette assemblée
l’Eglise Vaudoise.
Un grand citoyen vient de s’éteindre
à Genève, M. Favon. Homme populaire, vrai tribun, il a entraîné son
peuple, mais non pas toujours du bon
côté. Il laisse des traces qui donneront
pas mal de travail à ses successeurs.
France. M. Lortsh, agent de la société biblique britannique et étrangère,
annonce que la société s’est décidée à
imprimer l’Ancien Testament de la
version Segond après quelques légères
retouches. Sur 150 pasteurs consultés,
137 se sont prononcés pour cette publication. Quoique les Vaudois du Piémont n’aient pas été consultés, nous
croyons pouvoir affirmer que nous sommes heureux de nous associer à nos
confrères sur ce point. Il n’en serait
pas ainsi s’il s’agissait du Nouveau
Testament. Peut-être le moment est-il
arrivé de se décider pour n’avoir qu’une
version officielle dans l’Eglise, nous
ranger avec nos frères pour l’Ancien
Testament et garder Osteryald pour
le Nouveau. Il y a un grave inconvénient à laisser libre cours à trop de
versions différentes qui jettent le désarroi dans nos classes des Ecoles du
Dimanche et des catéchumènes.
U Alliance des mères qui vient de se
fonder à Paris, a pour but de combattre l’alcool, le tabac, le cabaret, le
jeu, la débauche. Puissent beaucoup de
mères françaises comprendre la nécessité d’une lutte acharnée et entrer dans
l’alliance.
M. Laffay, un ultramontain ultra,
dans sa biographie sur Luther, fait
des aveux subtils et anodins qui valent
un pérou. Il avoue que l’ordre auquel
appartenait Luther manquait un peu
de cohésion et se ressentait du laisser
aller général. Il avait pour lui les nobles, les lettrés, les humanistes. C’est
bien cela ; c’est un aveu qui explique
le besoin d’une Réforme.
Russie. Une émeute a eu lieu à
Ziétomierz, dans la Pologne Russe,
dans les conditions suivantes ;
Un pharmacien juif ayant ouvert sa
pharmacie le samedi, les juifs qui composent l’immense majorité de la population, entreprirent de le punir. Ils se
rassemblèrent le lendemain et mirent
la pharmacie au pillage. Le pharmacien, qui avait appris que la grande
excommunication avait été prononcée
contre lui à la synagogue, le soir même
du sabbat, s’était hâté de prendre la
fuite. La police eut des peines infinies
à rétablir l’ordre. Voilà ce qui s’appelle
lynchage religieux, par trop énergique.
C. A. Tron.
Revue Politique
Les nouvelles politiques proprement
dites sont plutôt rares, du moins en ce
qui concerne notre pays. Rien de bien
important à signaler à la Chambre en
dehors du discours Prinetti au cours de
la discussion du budget des Af. Etrangères. L’hon. ministre répond aux interpellations de Barzilai et Guicciardini en
affirmant, à propos de Tripoli, que l’Angleterre a donné au gouvernement italien
au sujet des frontières orientales de la
Tripolitaine (Egypte) les mêmes assurances que la France avait garanties à
l’égard des frontières orientales. M. Prinetti déclare en outre que les trois gouvernements ont manifesté le désir de
renouveler la Triple alliance, dont le
caractère- pacifique laisse chacune des
parties contractantes libres de conclure
de nouvelles alliances, et ne contient
surtout rien d’agressif contre la tranquillité et la sécurité de la France. Le
discours de M. Prinetti confirme en tous
points les déclarations de MM. De Bülow
et Goluchowski.
L’exposition agricole de Palerme, qu’on
dit admirablement réussie, vient d’être
inaugurée par un discours du ministre
Baccelli, en présence de LL. MM., de
plusieurs ministres et députés (qui feraient mieux d’être à la Chambre) des
autorités de Palerme et des villes voisines. Une foule énorme se presse dans
les rues et acclame les souverains avec
enthousiasme. Le soir du 27 dîner de
gala et réception au palais royal. A signaler, à propos des fêtes de Palerme,
un incident sans importance, démesurément grossi par les journaux qui parlaient d’abord d’attentat. Il s’agit d’un
certain Vincenzo Guerriero, socialiste et
anarchiste avec plusieurs condamnations
pour vol qui, au moment où le train
royal était arrêté à l’arsenal de Naples,
a lancé un gravat et un morceau de brique contre le premier wagon du convoi.
Personne n’a été blessé et le roi, qui ne
s’était même pas apecçu de la chose, n’y
a pas attribué une grande importance.
Le coupable est arrêté.
Le ministre de l’Instruction Publique
a rendu tout récemment un décret modifiant sensiblement les examens de promotion des écoles secondaires. La session
de juillet serait abolie, dès cette année,
et on laisserait aux professeurs la faculté
de juger si l’élève mérite ou non d’être
promu sans examen. Les non promus
feraient en octobre un examen beaucoup
plus sérieux que par le passé vu qu’en
cas d’échec, ils seraient forcés de répéter
l’année. La logique est, comme on le
voit, toute du côté du ministre. Dommage que la réforme soit arrivée un peu
tard pour ne pas susciter des murmures
et peut-être des troubles parmi les étudiants qui pourraient se croire lésés dans
leurs droits.
— M. Loubet retourne de son voyage
en Russie plus que satisfait, charmé du
chaleureux accueil des souverains et du
peuple russe. Des félicitations, des vœux,
des compliments, des protestations d’amitié et de fidélité ont été échangés dans
les nombreux toasts que se sont portés
le czar et le président. Le temps est
loin où l’on osait à peine prononcer le
mot d’alliance ; on l’affirme hautement en
faisant toutefois ressortir son caractère
pacifique. A son retour M. Loubet a fait
une courte visite à Christian IX, l’octogénaire roi de Danemark. Nouvelles politesses d’occasion et nouveaux toasts
prononcés au déjeuner que le roi a offert
à M. Loubet dans son palais de Copenhague. Après une rapide visite à la magnifique ville, le président est reparti à
bord du Cassini.
Il faut un homme de grande envergure
pour remplacer M. Waldeck-Rousseau,
et il n’est pas facile de le trouver. Que
ce successeur s’appelle Bourgeois, Barthou, Brisson, Fallières ou Combes, le
ministère sera radical, de concentration
à gauche.
— Le renouvellement par moitié de la
Chambre et du Sénat en Belgique a
donné, aux élections de dimanche dernier, une forte majorité aux cléricaux.
— On dit que la paix va être signée
incessamment vu que les Boers auraient
enfin accepté toutes les conditions de
l’Angleterre ou à peu près. L’ armistice
serait conclu déjà. Nous souhaitons de
pouvoir prochainement annoncer la bonne
nouvelle sous une forme moins dubitative.
— Guillaume II a supprimé la dictature de l’Alsace-Lorraine, ce qui veut
dire que dorénavant ces deux provinces
ne seront plus, comme par le passé, gouvernées par des lois restrictives et qu’elles vont être mises au niveau des autres
provinces de la Prusse. j. c.
Souscription pour le Jardin Alpin
“ ROSTANIA „
lO.e Liste.
Listes précédentes L. 1581,80
M. le Dr Piccinelli (H. Correvon) « 5.
Dîner d’inauguration « 8
» Massel Régent « 3
» Anonyme « 50
» S. E. Baccelli « 200
» le Chev. D. Pellegrin S.Jean « 20
». David Vinçon S. Germain « 10
» Hugo Turch, Ind. Pignerol « 10
» ring. Goss (H. Correvon)
Genève « 10
» le Dr. Mercier, id. id. « 10,30
Lord Artbury Londres « 25,60
» Widemann, Indust. (2.d v.t)
S. Germain « 40
» Perro, Pharmacien id. « 10
» Theiler id. « 2
» Rodol. Giitermann, indust.
Pérouse « 50
» le Chev. Berthelot id. « 10
» Charles Revel Dr. S. Jean « 50
» le Chev. C. A. Tron Past.
(2.d v.t S. Germain « 10
» le Chev. Henri Couc. Pomar. « 20
» le Dr. Zanna (Mt. Olivet)
Pignerol « 10
» le Comm. H.r Soulier
(2.d vers.) Rome « 50
Total L. 2185,70
Le nom des possesseurs d’oblations
de deux frs. sera publié à la fin de la
distribution des 200 billets.
SOPHIE BESSON-RELLER
L. Dupin de Saint-André. — Le Métropolitain. — La main chaude (poésie).
Fidèle jusqu’à la mort (fin). Meta Bêringer. — La nourrice, Franz Halz. —
Pensées diverses, Tocqueville, Leg Richemond, S. Mare-Girardin. — Le Bouddha
(suite), FUam. — L’Espadon, Philomathe.
Questions XXIV-XXVI.
Gravures : Station au Palais-Royal.
— Enfants jouant à la main chaude.
— La nourrice. — « Quelle avalanche,
quel vacarme ! »
MINFRVA rivista delle riviste
■fiiiiuiiwn Rassegna Settimanale
ROMA — Corso Umberto I, 219 - ROMA
L’Ami de la Jeunesse.
Sommaire du n. du 17 Mai 1902.
Jours d’angoisse à Coumassie (fin).
Sommario del N. 24.
L’ educazione di un Re, Alfonso XIII
— La letteratura francese dei nostri
giorni — Un diplomatico inglese a
Torino — Lo spirito scientifico nelr espansione commerciale della Germania — La luna è un pianeta morto ?
Federico il Grande, Napoleone e Moltke
— L’arte nella vita del fanciullo —
Le origine greche — Da UNA settimana all’altra {Bip') — Spigolature
— Fra libri vecchi e nuovi —
Notizie bibliografiche — RASSÉGNA
SETTIMANALE DELLA STAMPA : I raffreddori sono contagiosi ? — Il presidente Magnaud et l’affare Humbert —
L’industria tedesca — La distruzione
degli uccelli utili all’ agricoltura — La
tariffa ferroviaria unica.
Abbonamento annuo : Italia L. 10
— Estero L. 12,50.
I
S)
MPRIMERIE
wp Ä. BESSOH WE
e? be:®
Q)
SPECIALITE
de lettres de faire-part
et Souvenirs
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N. 3. - Indicatore Generale delle Strade Ferrate del Regno, Tramways a vapore e Navigazione. Ediz. mensile in-32 . . L. 0,50
N. 4. — Indicatore Generale delle Strade Ferrate nell’Alta Italia, Tramways a vapore e
Navigazione. Ediz. mensile . . . L. 0,20
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HOTEL-PENSION BEL-ÄIR
VILLA OLANDA
Vallées Vaudoises du Piémont
M. J. D. Besson et son fils Arthur,
imprimeur, sa femme et ses enfants,
remercient de cœur tous les parents et
amis qui en différentes manières leur
ont témoigné leur sympathie avant et
après le départ de leur bien regrettée
épouse, mère, belle-mère et grand-mère
que Dieu a rappelée à lui Dimanche
25 Mai, dans sa 72™® année.
Ils prient en outre les personnes de
leur connaissance qui n’ auraient pas
reçu le faire-part de les excuser, dans
cette circonstance.
à 8 minutes de la gare de Tour Pélis
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J. Jalla, gérant-administrateur.
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Pour informations, s’adresser à M.
Tourn, prof.. Torre Pellice.
La Tour — Imprimerie Besson.